L'heure est au rassemblement.
A la suite de mon entretien jeudi dans Nice- Matin,où j'évoquait mes analyses, mes propositions, sur la ligne politique que je défends et je sais qu'elles sont représentatives d'une partie de l'opinion de la gauche antiboise (sinon, je ne m'évertuerais pas à les défendre).
Cet état de fait est d'ailleurs logique : l'élimination des candidats socialistes au premier tour des élections cantonales a créé dans notre électorat un choc dont on ne mesure pas encore très bien l'ampleur ni les conséquences. Car nos électeurs, eux, n'ont pas disparu : aujourd'hui, ils iront peut-être voté, mais n'auront plus de choix qu'entre UMP et FN. Cette disparition de la gauche ne peut avoir dans l'ordre symbolique et politique que des effets gravissimes, si rien n'est fait pour y remédier. C'est pourquoi mes propos de jeudi, qui ne sont pas très nouveaux pour celles et ceux qui me connaisent
Je n'en tire d'ailleurs aucune conclusion hâtive, excessive ou optimiste. Je connais trop la force d'inertie, la tétanisation que provoquent les échecs profonds, les phénomènes de repli sur soi, la douleur des remises en question.
Il faut défendre des méthodes et des principes , qui se résument aujourd'hui en un seul mot : rassemblement, parce que c'est notre existence même qui est en jeu. C'est l'esprit de sérieux, de construction, de travail qui doit prévaloir, et par dessus tout l'esprit d'unité et de responsabilité.
Rassembler, ce n'est pas contraindre à se soumettre à l'issue d'un rapport de forces artificiellement entretenu, c'est toute une dynamique, toute une exigence dans lesquelles chaque socialiste est reconnu et soutenu pour ce qu'il est, dans ses compétences, son influence, sa bonne volonté. Hormis cette stratégie-là, j'ai la ferme conviction que nous irons au désastre à répétitions. En cette veille de scrutin où le PS antibois sera absent, j'aimerais que tous aient cette pensée à l'esprit : l'heure est plus que jamais au rassemblement.