Le coup de tonnerre de la semaine vient de chez nos voisins allemands. Ils ont pris la " courageuse " décision de mettre fin au nucléaire au plus tard en 2022. La décision, tant électoraliste que pseudo-écologique, est irréversible !
"Courageuse" parce que tout de même, les allemands sont prêts à installer des éoliennes un petit peu partout, ça ne va pas être joli-joli chez eux;
"Courageuse" parce ça va coûter, en première estimation, 50 milliards d'euros rien que pour démonter les centrales;
"Courageuse" parce que la décision a été prise sans se poser sérieusement la question de savoir ce qu'il adviendra du pôle industriel nucléaire actuel ( infrastructures, employés, chiffre d'affaire...), "Courageuse", enfin, car quid de l'indépendance énergétique de l'Allemagne par la suite, nul ne le sait.
D'ailleurs, je devrais m'en moquer, je ne suis pas allemand...
Sauf que, la décision n'est pas si courageuse que cela, tout juste facile à prendre. D'abord parce que c'est dans la suite logique des choses, ça fait bien longtemps que l'Allemagne avait entamé sa dénucléarisation. A peine 20% de leur électricité provient du nucléaire produit localement (80% en France) et il ne leur reste plus qu'une quinzaine de sites (57 réacteurs chez nous) à fermer. Fukushima et quelques revers électoraux à contrer pour Angela auront précipité les choses. Ensuite, rien ne prouve que les énergies de substitutions soient prêtes ( et non polluantes ) d'ici 2022 pour prendre le relai: au pire, comme ils l'ont annoncé, on ira s'approvisionner en électricité nucléaire chez les voisins:et devinez chez qui?
Dessin du Canard Enchaîné
Le nucléaire, non merci, celui des voisins, oui !
Alors, aussitôt nos écolos montent le son, s'emballent et saluent l'audace allemande; les gros naïfs. Et de faire monter la pression assistés de quelques bobos éclairés à la lampe à huile. Sortir du nucléaire en France à l'heure actuelle et pour au moins les 50 prochaines années relève de l'utopie la plus boboïde. A tel point que tous les partis politiques réalistes le reconnaissent et aucun n'ose s'aventurer aujourd'hui sur le moindre pronostic quant à une date d'échéance.
Je voudrais donc que les écolos de salon à la mode Duflot-Hulot veuillent bien nous expliquer, par quoi, en l'état actuel de nos connaissances, nous remplacerions le nucléaire : Charbon ? Géothermie ? Champs d'éoliennes ? Solaire ? Centrales hydrauliques ? Par quels moyens aussi rapides pourrions-nous remplacer cette énergie en France .