François Hollande a du talent , mais il ne devrait pas dire que « le contrat l’emportera sur la loi », il ne devrait pas répéter partout qu’il ne touchera pas au « cumul des mandats », et il ne devrait pas insister à ce point sur « les efforts » qu’il faudra faire face à la Dette odieuse. Les « efforts », les salariés de ce pays en ont trop fait et partageons l’idée de Bertrand Delanoé d’un impôt extraordinaire sur les riches qui ont tellement bénéficié les largesses de Sarkozy depuis plus de 5 ans. La France n’a jamais été aussi riche et il faut redistribuer les richesses d’abord ! Notre problème principal ne devrait pas être la « dette » mais les recettes !
Martine Aubry est légitime, elle est perçue comme la plus unitaire à gauche, et il ne faut plus tergiverser : c’est elle.
Depuis le congrès de Reims de novembre 2008, nous l’avons soutenue en continu. Maintenant il faut concrétiser : cela veut dire mettre le paquet pour mobiliser la gauche et faire voter pour elle aux « primaires ». Pas d‘état d’âme, pas de diversion et pas de temps à perdre : les 9 et 16 octobre, c’est demain.
Quel que soit son rythme, une chose est sûre, le déroulement de la campagne et les attaques de la droite forceront à clarifier le fond des questions encore en suspens dans le « projet socialiste ». Il sera bientôt impossible de ne pas chiffrer la réduction du temps de travail pour faire reculer le chômage de masse et de ne pas chiffrer le niveau auquel on veut porter le Smic pour rattraper les salaires perdus. La question du retour à une vraie retraite à 60 ans est la principale préoccupation des Français : impossible de leur imposer un allongement des annuités qui y mettrait fin de facto.
Il surgit une crise sans précédent de l’Europe et de l’euro : c’était prévisible à cause des contraintes des absurdes traités (TCE et Lisbonne) qui interdisent à la BCE prétendument « indépendante » de prêter à taux zéro aux états et de combattre avec des mesures ad hoc les spéculateurs, usuriers qui menacent à la fois l’euro et l’Europe. Les requins des banques privées pillent l’argent public et tout ce que font les néolibéraux de l’UE c’est de leur jeter des morceaux de viande, ce qui les encourage.
Face à la crise de l’Europe et de l’euro, les lignes Zapatero, Socrates et Papandréou mènent à l’échec total : il faut, contrairement à eux, RESISTER, imposer un moratoire, un audit, trier dans les dettes celles qui sont légitimes, et annuler celles qui sont « odieuses ». Nous devons être totalement solidaires du peuple grec contre le trio UE/BCE/FMI qui l’humilie et le vole. Nous savons que ce n’est pas encore clair dans le « projet socialiste » : mais là aussi, la campagne électorale sera déterminante, le débat forcera la porte des justes clivages et des justes solutions. Et nous contribuerons en positif en ce sens.