La disparition de Vaclav Havel m'attriste et me renvoie assez loin dans ma mémoire. Cet homme a été pour moi, dès le début, un exemple rare : le politique qui est à la fois un intellectuel, penseur, poète, dramaturge. Le militantisme n'est pas forcément synonyme de culture, même au sommet d'un état hélas. Les hommes de pouvoir privilégient l'action et la gestion, c'est d'ailleurs tout à fait normal. Cherchez des intellos en politique, vous n'en trouverez pas énormément. Vaclav Havel était cette exception.
Vaclav Haval, c'est aussi pour moi l'homme de gauche qui lutte contre le communisme. Dans les années 70, vu de France , ça n'allait pas de soi : se montrer critique envers le communisme oui, mais le condamner comme foncièrement totalitaire non. On prenait alors le risque de passer pour être de droite, sinon d'extrême droite, dans les schématisations de l'époque. Le communisme continuait à séduire, malgré les faits historiques et les témoignages personnels. J'aurai pu succomber, par gene familial, à cet attrait : ce sont des personnages comme Vaclav Havev entre autre qui m'en ont dissuadé.
Il m'a appris que l'anticommunisme pouvait être de gauche, au nom des valeurs du socialisme. Dans ces années 70, se dire réformiste ou socialiste était mal vu. L'idéologie révolutionnaire écrasait tout, les peuples à l'est et les idées à l'ouest. N'oublions pas que le PCF a apporté jusqu'au bout son " hypocrite soutien critique" (bilan globalement positif) aux régimes communistes. Vaclav Havel m'a fait comprendre que le socialisme était indissociable de la liberté, que la dialectique révolutionnaire justifiant ou relativisant ses atteintes n'était que mensonge. Oui socialisme, liberté, vérité c'était l'équation politique de Vaclav Havel, et la mienne encore aujourd'hui rt en ajoutant la laïcité.
Vaclav Haval, c'est aussi pour moi l'homme de gauche qui lutte contre le communisme. Dans les années 70, vu de France , ça n'allait pas de soi : se montrer critique envers le communisme oui, mais le condamner comme foncièrement totalitaire non. On prenait alors le risque de passer pour être de droite, sinon d'extrême droite, dans les schématisations de l'époque. Le communisme continuait à séduire, malgré les faits historiques et les témoignages personnels. J'aurai pu succomber, par gene familial, à cet attrait : ce sont des personnages comme Vaclav Havev entre autre qui m'en ont dissuadé.
Il m'a appris que l'anticommunisme pouvait être de gauche, au nom des valeurs du socialisme. Dans ces années 70, se dire réformiste ou socialiste était mal vu. L'idéologie révolutionnaire écrasait tout, les peuples à l'est et les idées à l'ouest. N'oublions pas que le PCF a apporté jusqu'au bout son " hypocrite soutien critique" (bilan globalement positif) aux régimes communistes. Vaclav Havel m'a fait comprendre que le socialisme était indissociable de la liberté, que la dialectique révolutionnaire justifiant ou relativisant ses atteintes n'était que mensonge. Oui socialisme, liberté, vérité c'était l'équation politique de Vaclav Havel, et la mienne encore aujourd'hui rt en ajoutant la laïcité.
Dans cette tragédie qu'a été le communisme, j'ai ma trinité personnelle : Vaclav Havel, Alexandre Soljenitsyne et Lech Walesa, le tchécoslovaque, le russe et le polonais. Le deuxième représentait la littérature contre le goulag, le coeur du totalitarisme soviétique. Le troisième symbolisait la révolte de la classe ouvrière contre un régime qui se prétendait "ouvrier". Ces trois-là étaient complètement dissemblables mais chacun apportait sa contribution originale dans la démolition d'un système qui affirmait émanciper l'humanité et qui ne faisait que l'asservir même si je regrette les dérives du cousin Walesa. Hommage ce soir à Vaclav Havel, à la liberté et à la vérité.