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COMMUNIQUE D'AMNESTY INTERNATIONAL

Mali.

Il est urgent de protéger les populations civiles.

Les groupes armés touaregs et islamistes qui ont pris les villes de Kidal, Gao et Tombouctou (au nord du Mali) sont tenus de protéger les populations civiles dans les zones sous leur contrôle, a dit Amnesty International aujourd'hui.

À Gao, l'organisation a reçu des
informations signalant la présence d'hommes armés qui tirent en l'air et pillent des bâtiments publics et privés, notamment l'hôpital.

Un témoin vivant à Gao a dit à Amnesty International : « Des gens armés entrent dans les maisons et pillent. Ils tirent en l'air et nous sommes terrifiés. On nous a laissés sans défense. »

À Gao, une femme enceinte a dû accoucher dans la rue car des hommes armés étaient en train de piller l'hôpital. Un autre patient de cet hôpital, privé de soins médicaux, est décédé.

« Ces groupes armés qui ont conquis ces villes au cours de ces trois derniers jours doivent veiller à ce que des atteintes aux droits humains ne soient pas commises et lorsque cela est le cas, ils doivent éloigner de leurs rangs toutes les personnes impliquées dans ces actes », a déclaré lundi 2 avril Gaëtan Mootoo, chercheur d'Amnesty International sur l'Afrique de l'Ouest.
 

Israël/Territoires Palestiniens Occupés.

Journée de la terre. Halte au recours excessif à la force contre les manifestants.

Ann Harrison, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International, a fait la déclaration suivante, en réaction aux informations selon lesquelles des dizaines de manifestants commémorant la Journée de la terre ont été blessés :

« Nous avons appris que les forces israéliennes avaient ouvert le feu sur des personnes manifestant à l'occasion de la Journée de la terre près du poste-frontière d'Erez, dans la bande de Gaza, et que des dizaines d'autres avaient été blessées lors d'actions de protestation en Cisjordanie occupée, notamment à Jérusalem-Est. Cela est extrêmement préoccupant, en particulier à la lumière du recours fréquent et persistent à la force contre les manifestants palestiniens. ».
 

Salvador.

L'État doit régler sa dette et établir où se trouvent des centaines d'enfants victimes de disparition.

L'État salvadorien doit honorer les obligations qui sont les siennes en vertu du droit international, et respecter les familles concernées, en établissant où se trouvent des centaines de garçons et filles disparus pendant le conflit armé (1980-1992), et en traduisant les responsables en justice, a déclaré Amnesty International à l'occasion de la Journée des enfants disparus.

« Il est inconcevable que 20 ans après la fin du conflit, des centaines de familles continuent à être torturées au quotidien par le fait de ne pas savoir quel sort a été réservé à des êtres chers et vulnérables, et à subir l'insulte que constitue l'impunité des responsables, qui n'ont toujours pas été déférés à la justice », a déploré Esther Major, spécialiste de l'Amérique centrale à Amnesty International.
 

Mexique.

Amnesty International adopte deux prisonniers d'opinion dans l'État de Puebla.

Les autorités mexicaines doivent libérer immédiatement et sans condition deux défenseurs indigènes des droits humains détenus injustement depuis deux ans dans l'État de Puebla et considérés de ce fait comme des prisonniers d'opinion, a déclaré Amnesty International jeudi 29 mars.

José Ramón Aniceto Gómez et Pascual Agustín Cruz ont été arrêtés en janvier 2010 et condamnés en première et deuxième instances par la justice de l'État de Puebla à plus de six ans d'emprisonnement pour le vol présumé d'un véhicule.

Dès le début de la procédure des
informations dignes de foi ont fait état du fait que le véhicule n'avait pas été volé mais abandonné par le fils du plaignant et récupéré par la police de Pahuatlán avant d'être rendu à son propriétaire. Le parquet n'a jamais enquêté sur ces informations.

Après avoir examiné cette affaire en détail et rencontré les détenus et des témoins, Amnesty International en a conclu que les accusations contre les deux militants avaient été forgées de toutes pièces et visaient à les punir pour leur action en faveur d'un accès à l'eau suffisant pour la communauté indigène nahuátl de Atla, dans la municipalité de Pahuatlán. Le projet d'accès à l'eau, qui a débuté en 2008, a été avalisé par les gouvernements fédéral et de l'État de Puebla.

« José Ramón Aniceto Gómez et Pascual Agustín Cruz ont été victimes d'une justice trop souvent utilisée pour punir les personnes qui œuvrent à la défense de ceux dont les droits fondamentaux sont bafoués », a déclaré Rupert Knox, spécialiste du Mexique à Amnesty International.
 

Honduras.

Amnesty International exhorte le Honduras à lutter contre la crise des prisons à la suite d'émeutes ayant fait 13 morts.

Les autorités honduriennes doivent s'attaquer de toute urgence aux problèmes chroniques se posant dans les prisons, a déclaré Amnesty International après la mort d'au moins 13 détenus lors de la dernière tragédie en date ayant frappé la population carcérale du pays, en proie à de nombreuses difficultés.

Ces détenus ont perdu la vie lors de troubles à la prison de San Pedro Sula, après qu'une bagarre eut éclaté et qu'un incendie se fut déclaré jeudi 29 mars dans cet établissement surpeuplé. Cette prison accueillerait plus de 2 000 prisonniers alors qu'elle est conçue pour 800 personnes.

« Les détenus incarcérés dans les prisons honduriennes voient leurs droits les plus fondamentaux bafoués, et cet événement terrible montre à quel point leur situation peut être précaire – malgré les promesses répétées du gouvernement que ce genre de tragédie n'arriverait plus », a déploré Esther Major, spécialiste de l'Amérique centrale à Amnesty International.
 

Brésil.

Un jugement choquant prononcé par la Cour suprême donne toute latitude aux violeurs.

L'acquittement, prononcé par la Cour suprême brésilienne, d'un homme accusé d'avoir violé trois fillettes de 12 ans au motif qu'il s'agissait, semble-t-il, de « travailleuses du sexe » est un affront scandaleux aux droits les plus élémentaires, et il n'a pas sa place au Brésil aujourd'hui, a déclaré Amnesty International.

Ce jugement est venu confirmer des décisions précédemment rendues par des tribunaux de l'État de Sao Paulo, où la plainte initiale a été déposée. La défense a affirmé que les trois fillettes étaient des « travailleuses du sexe » et donc consentantes.

Aux termes du Code pénal brésilien de 2009, un rapport sexuel avec un mineur de moins de 14 ans constitue une infraction dans tous les cas de figure.

« Le viol n'est jamais de la faute de la victime. Ce jugement choquant donne ni plus ni moins son feu vert aux violeurs. En outre, s'il n'est pas cassé, il est susceptible de dissuader d'autres victimes de violences sexuelles de signaler ces crimes », a indiqué Atila Roque, directeur de la section brésilienne d'Amnesty International.

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