CE QU'IL NOUS CACHE
Enfin, les Français vont savoir. Le Président sortant va faire connaître son programme. Il est vrai qu’après avoir battu le record absolu de l’endettement public avec un taux de 85,8 % de dette par rapport au PIB contre 82,3 % un an plus tôt, difficile de dissimuler à un bilan marqué par 7,8 % d’augmentation des impôts. Enfin, alors que la France et l’Allemagne étaient en 2005 sur un même pied d’égalité, aujourd’hui, le Gouvernement accuse un déficit de 5,2 % de son PIB contre 1% à son voisin.
Bref, contrairement à 2007, le Président ne peut échapper à un droit d’inventaire qui plombe (déjà) le programme du candidat évalué à 115 milliards dont 75 milliards d’euros correspondant à une troisième cure d’austérité, donc à de nouvelles fermetures de classes, de services hospitaliers, de remise en cause des contrats de travail, de baisse des moyens alloués à la politique de l’emploi, à la justice et à la police, et à une diminution des crédits d’investissement affectés aux collectivités locales.
De plus, même si le Président sortant les passe évidemment sous silence, 47 milliards de hausses d’impôts sont d’ores et déjà programmées : 32 milliards inscrits dans les mesures votées et 15 dissimulés, véritable coup de bambou fiscal programmé. Chacun aura donc compris pourquoi, contrairement aux engagements de François Hollande, le programme de l’UMP ait été difficile à sortir et pourquoi, aujourd’hui, il est en grande partie caché aux Français.