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ENCORE 18 JOURS A TENIR

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Dans quelques heures, ce sera la fin d’une première étape, un premier tour de scrutin.

Au cours des portes à portes je rencontre des citoyens  trop confiant sans doute, qui me lâche qu’il voterait Hollande au second tour seulement. C’est un air connu. Irresponsable, mais connu.

D’autres m’ont déclaré qu’ils préféraient Mélenchon. C’est leur droit. Il ne m’ont pas dit pourquoi ils préféraient Mélenchon: pour gouverner avec Hollande ? Avec Bayrou ? Tout seul ? Ils trouvent Hollande trop centriste, c’est leur droit. Mais ils ne m’ont pas dit comment ils espéraient convaincre les plus centristes qu’eux de voter et suivre Mélenchon.

A chaque fois, j’ai répondu que Mélenchon ne me semblait pas si à gauche que cela. Mais que malheureusement, la question n’est pas seulement là. Il s’agissait de gagner une élection à deux tours. Mélenchon lui-même, ce dimanche, a martelé qu’une victoire de la droite serait catastrophique. Et je lui suis gré de l’avoir rappelé.

Je n’en veux pas à ces personnes qui, s'  évertuent à caricaturer le candidat que je soutiens. Quand je soutenais Ségolène Royal, j’avais déjà l’habitude. Certains ont commis une grave erreur de jugement, celle qui consiste à penser que je/nous serions sensibles à des accusations de social-traîtrise (“pas assez à gauche” au “carrément à droite”, et autre “blanc bonnet et bonnet blanc”).

Cela fait  des semaines que je me prépare à cette élection. Si près de la fin, je n’imaginais devoir conduire un double combat, à droite et à gauche.

Comme d’autres camarades, je m’efforce de ne chercher qu’à convaincre (1) de rejeter Sarkozy et (2) de voter Hollande dès le premier tour. Comme d’autres camarades, je m’efforce de ne pas tacler à gauche, ou du moins pas trop souvent pour ne pas blesser ni handicaper l’avenir. Quel que soit cet avenir.

Parfois, je rencontre une parsonne comme celle-ci, qui m’assimile à la “classe médiatique“, que je serais un suppôt de “l’alliance UMPS“.

“Mélenchon ne cesse de grimper et se trouve dans un mouchoir de poche avec les deux candidats adoubés par la classe médiatique, objets de désir et privilégiés par la propagande généralisée.(…) dans un état de panique commun, j’affirme que les états-majors des deux formations UMP/PS se sont concertés et ont convenu de faire bravement front commun.”

Quand j'entends  cela, j’hésite à rester calme. J’hésite à changer d’argument.

Et s’il fallait enfin expliquer que Jean-Luc Mélenchon a raison sur la finance mais tort sur les modalités ? Qu’il raconte absolument n’importe quoi en matière de finances publiques ? Que son aréopage de nucléocrates planqués dans les soubassements du Parti communiste m’inquiète au plus au point si nous gagnons  ? Que nombre de ses mesures ne pénaliseront pas “le Grand Capital” mais la petite PME ?

Bref, peut-être faudrait-il, finalement, que j’explique ce que je n’aime pas dans le programme du Front de Gauche.

 

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