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UN ELU FdG LUCIDE

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Le député du Nord a annoncé ce mercredi qu'il quittait le Parti de gauche qu'il avait fondé avec Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard en 2008. En cause: "une dérive un peu gauchisante" qui ne lui convient pas. "L'objectif est d'ouvrir une alternative. Pas de créer une organisation condamnée à la minorité".

Jusqu'alors seul député du Parti de gauche, Marc Dolez explique dans Libération vouloir rester "un militant actif du Front de gauche, qui m'apparaît plus indispensable que jamais. (...) Je n'ai pas quitté le Parti socialiste pour y revenir." Son prochain combat politique sera "la campagne contre les politiques d'austérité annoncée pour janvier", qui "est une bonne initiative pour se relancer".

Pour expliquer sa décision, le membre du groupe parlementaire Gauche démocrate et républicaine met en exergue ses "divergences sur l'analyse de la situation politique mais aussi sur la stratégie".

Divergences politiques:

"Je ne crois pas à la thèse des deux gauches irréconciliables ni au mythe du recours. Je veux que la gauche réussisse. Je ne me résoudrai jamais à considérer que le gouvernement va échouer et que nous serons là à ramasser les morceaux. Si la social-démocratie devait s'effondrer, je crains que ce ne soit au profit de l'extrême-droite".

"Ne donnons pas le sentiment que l'adversaire du Front du gauche, c'est le PS", explique encore Marc Dolez, qui rappelle que "l'objectif doit rester de faire bouger les lignes à gauche, déplacer le centre de gravité et la mettre sur une orientation qui permette de sortir de la crise." L'élu du Nord pointe d'ailleurs: "Le Front de gauche stagne"

Divergences stratégiques:

  • Législatives. Le député du Nord salue le fait que "Jean-Luc Mélenchon nous a permis d'atteindre un score à la présidentielle -11%- que je n'aurai jamais imaginé." Mais il met en cause "l'acquis de la belle campagne présidentielle (qui) a été dilapidé dès les législatives, avec la catastrophique campagne d'Hénin-Baumont". "La stratégie Front contre Front nous a cornerisés à l'extrême gauche", selon lui.
  • Communication. "Je déplore aussi l'expression médiatique de Jean-Luc Mélenchon. Il critique le plus souvent le président de la République et le gouvernement plutôt que de s'attaquer à la droite. Nos propositions sont rendues souvent inaudibles à cause de l'outrance du verbe."
  • Ecologisme. Marc Dolez se montre "d'une grande perplexité quant à la surenchère écologique issue des assises pour l'écosocialisme. Elle se fait au détriment de la question sociale."
  • Concertation. S'appuyant sur le contre-budget présenté par le PG, il ressent que le Parti de gauche "a aussi tendance ces derniers temps à ne pas jouer suffisamment collectif".

Je partage cette analyse qui porte sur les divergences politiques des membres du Front de Gauche qui espèrent un échec du gouvernement , c'est exactement ce que je leur reproche et que j'écris et , qui me vaut une volée de haine et d'injures d'un militant FdG local qui vraissemblablement se trompe d'adversaire .

C'est un premier départ , il y en aura d'autres .

  

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