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  • SARKO,DEMISSION

     

    Alors, on va en faire quoi de ces gamins criminels quand on aura mis la main dessus (si on leur met la main dessus) ?

    Les punir, bien sûr. Tout crime mérite punition (le crime étant ici l’incendie du bus, pas les brûlures de la jeune femme - qui lutte encore contre la mort ce jour -, qui en sont la conséquence ; on ne peut penser qu’il y avait intention de blesser, pire tuer...), mais quelle punition ? La prison pourrissoir, où ils apprendront à devenir de vrais gangsters ? Le « centre d’éducation fermé », sans doute préférable, où l’on tâchera de les « redresser » (avant de les renvoyer à l’ANPE) ? Il n’y a pas de solution miracle. Hors une extrême droite enfermée dans ses vitupérations racistes ordinaires, et qui n’a pas plus de remèdes que les autres forces du champ politique, chacun sait bien que ces criminels sont en même temps des victimes. Les victimes d’une société pourrie jusqu’à la moelle, où le chômage massif et la relégation sont devenus au fil des ans la norme, qui ne fait rien pour y remédier - pas plus hier qu’aujourd’hui -, sauf de l’esbroufe (hier Tapie, aujourd’hui Borloo), parce qu’au fond elle arrange tout le monde, cette situation, et d’abord un certain patronat (le même qui bétonne à tout-va et qui inonde les antennes de télé de programmes merdiques, si vous voyez ce que je veux dire) pour qui ce chômage massif est une garantie de docilité de sa main-d’oeuvre, qui redoute de passer à la trappe. Quant aux politiques, à part des élus de terrain-nombreux de gauche -qui font ce qu’ils peuvent pour écoper et s’usent à obstruer les voies d’eau, les plus nombreux se refusent à des remises en cause radicales, englués qu’ils sont dans le dogme de « la seule politique possible », enfermés dans leur « cercle de la raison », incapables de voir à quelle vitesse nous allons dans le mur ; quand ils ne fondent pas, pour les pires, leur destin personnel sur une stratégie de la tension supposée leur rallier des électeurs terrorisés. Et il faudra bien, à ce propos, faire cesser le petit jeu de ce « ministre de l’Intérieur à temps partiel » (heureuse formule de Hollande), qui n’en finit plus d’user des moyens de l’État à son profit personnel de candidat.

    L’exigence de la démission de Sarkozy, que demandent même certains syndicats de policiers, devient une urgence, non ? Je ne dis pas que ça réglerait tout, loin de là, mais ça enverrait au moins un signal positif. Et ce serait de salubrité publique

  • LA PENSEE DU JOUR

    "Il y a trois mensonges : les mensonges, les gros mensonges et les statistiques."

    W. Churchill

  • LA POLICE

    LA POLICE

    medium_t-moto_sarko1.3.jpgl’usage qu’on fait de la polie est aussi une des clés du problème après les questions de fond : éducation, travail, habitat.

    La façon dont Sarkozy l’instrumentalise, la médiatise, est scandaleuse. Un chercheur, Sébastien Roché, dans un livre récent consacré aux émeutes de l’an dernier, fait une large place à ce « système de police qui ne marche pas ».Sans en faire « une potion magique », il défend fermement le principe de cette police de proximité, mise en place par la gauche (mais sans assez de cohérence, à son avis) et tout simplement supprimée par la droite dès son retour au pouvoir : « C’est une vision myope qui dirige la place Beauvau depuis des années, animant une force qui avance à tâtons : pas d’approche globale de la police dans ses relations avec le public, pas assez de réflexion sur sa mission de paix publique et abandon pour motifs idéologiques et non pragmatiques de la police de proximité. Une police est faible lorsque son pouvoir ne repose que sur la force. S’opposer durablement et efficacement aux groupes de délinquants suppose pourtant que la police se rapproche de la population. La qualité de service au public doit prendre une place plus large dans les missions et les objectifs mesurés dont il faut rendre compte. C’est le grand défi des polices françaises. »

    C’est aussi le cadet des soucis de celui qu’on maintient bien légèrement à leur tête

  • REMANIEMENT MINISTERIEL

     

                                   GOUVERNEMENT DE VILLEPIN

    medium_suivez_le_guide.jpg 

     

     GOUVERNEMENT VILLEPIN   
        
    Premier Ministre             Dominique de Villepin                   
    Ministre de l'Intérieur
    Ministre d'Etat                Nicolas Sarkozy     
       
    Ministre de la Défense     Nicolas Sarkozy   
    Ministre de la Justice       Nicolas Sarkozy   
    Ministre de l'Education     Nicolas Sarkozy   
    Ministre de l'Industrie      Nicolas Sarkozy   
    Ministre des Affaires
    Européeenes                  Nicolas Sarkozy   
    Ministre de l'Emploi         Nicolas Sarkozy  
    Ministre de l'Economie
     des finances                  Nicolas Sarkozy   
    Ministre des P.M.E           Nicolas Sarkozy 

    Ministre de la Culture      Renaud Donnedieu de Vabres

     

  • MEME PAS HONTE(si un peu)

  • ARDENNES:l'indifférence

     Mobilisation contre la perte de 1 500 emplois dans le département.
    Je souhaitais vous donner la recette de la salade aux lards,se sera pour plus tard,je voulais vous parler de chasse ou des ardents ardennais de l'équipe de foot de Sedan pas terrible en ce moment.
    Je vais vous parler de la grave crise que traverse de nouveau ce département.Tout d'abord un peu de géopolitique;au sud du département, grandes exploitations agricoles,gros rendements gros 4x4 electorat de droite et plus.Au nord la Vallée, industrielle,PME sous-traitante pour beaucoup de l'industrie automobile électorat de gauche en pleine érosion.
    Voilà planté le décors
     Il y a à peu près 1 500 emplois industriels que doit perdre d'ici quelques mois les Ardennes.
    Le cas le plus typique du libéraliste moderne et des patrons voyous est  à mettre au débit de la Catalina qui a racheté il y a moins d'un an-grace à des fonds d'investissement américains- la société Thomé-Génot,fabricant de tetes d'altérnarteur et qui vient de liquider l'entreprise sans accompagnement social et sans avoir versé 45 000€ au CE pour le Noel des enfants.
    Hémorragie. Les licenciés de Thomé-Génot, de Glaverbel, de Delphi, ou ceux qui sont menacés chez Visteon, ressentent tous la même chose : les pouvoirs publics ne semblent pas très efficaces pour arrêter l'hémorragie d'emplois qui touche les sous-traitants et les fournisseurs de l'industrie automobile. «Une nouvelle crise nous tombe dessus, comme celle qui a ravagé la sidérurgie et la fonderie dans les années 80, note le maire de Nouzonville commune où est installée l'usine Thomé-Génot . Mais, cette fois-ci, l'Etat n'est plus là» Depuis 1999, sa ville a perdu près de 600 habitants, presque autant d'enfants, sans parler de l'impact sur le commerce et les impôts locaux. Les chiffres du chômage s'envolent (13 % dans le département, quand le taux national est sous la barre des 9 %). Les maires notent aussi l'explosion des demandes de RMI. Et «la distribution de bons alimentaires pour des familles qui n'ont plus rien à bouffer, ne payent plus l'eau, ni les loyers, ni l'électricité», comme le dit un autre élu.
    A l'instar des salariés, ils désespèrent de ne rien pouvoir faire entendre aux entreprises«Les lettres de licenciement partent mardi prochain, dit un cégétiste. Je ne suis pas sûr que tout le monde réussira à garder son calme.» Sur le porche de l'usine, une banderole, reprise dans le cortège : «Rendez-nous notre dignité. 30 000 euros par personne.» Un montant égal à la prime que souhaiteraient obtenir les syndicats sous peine de ne pas se limiter à brûler des pneus devant la préfecture...
     A quelques kilomètres, le souvenir de l'usine Cellatex, à Givet, est présent. En 2000, sans réponse des pouvoirs publics à la fermeture du site, les salariés avaient menacé de faire sauter leur usine.  Mais, «en six ans, rien n'a bougé, dit Michel, licencié de Thomé-Génot. On perd toujours notre boulot, les gosses vont travailler ailleurs, et tout le monde s'en fout.» Vendredi, il y avait beaucoup de jeunes dans le cortège, tee-shirt sur le dos avec inscrit : «Stop au massacre des emplois.» Les commerces avaient été invités à fermer, au moins pendant la manif. Des affichettes, «vos emplois sont nos emplois», ont fleuri sur quelques vitrines. Mais peu de rideaux baissés. Comme le signe de l'indifférence dont se plaignent les ouvriers ardennais
    . L'image marquante d'Ardennes mortes hier, la voilà. Des pneus qui brûlent, des banderoles sur les grilles de la préfecture et une colère qui monte en puissance depuis la liquidation de Thomé-Génot la semaine dernière (300 emplois).
    Hier, ils étaient 1.500 place Ducale à 10 h 30 et tout autant devant la préfecture à midi. Frères de l'un, amis de l'autre, riverains d'une même vallée, Ardennais du privé et du public se sont unis pour l'emploi dans le département à l'appel de l'UD-CGT et de l'UD-FO. A 1.500, ils ont manifesté « contre la fermeture des usines », « pour la revitalisation industrielle ». A 1.500 toujours, ils se sont ligués « contre les licenciements secs », « pour un mandataire ministériel à même de dialoguer avec les salariés et élus du département ».
     .
    A leur côté, des retraités, des commerçants, des personnes issues du tissu associatif de la Vallée de la Meuse. Par petits groupes encore, on entendait des douaniers, des enseignants, des cheminots, des hospitaliers, des territoriaux.
     Les politiques Philippe Vuilque député PS, Pierre Cordier, conseiller général du canton de Nouzonville (seul élu de droite à s'être joint à la manifestation), Guy Istace, maire de Nouzonville, Claudine Ledoux, présidente de la communauté d'agglomération Cœur d'Ardenne, Jean-Paul Bachy le président de région, Dominique Billaudelle le maire de Sedan, Érik Pilardeau le maire de Bogny-sur-Meuse faisaient front commun pour dénoncer la crise profonde traversée par les Ardennes et le peu de cas qu'en fait le ministère de l'emploi.
    Pour tous ces manifestants, cette journée d'action était loin d'être « un baroud d'honneur ». Elle en appelle d'autres pour qu'enfin « tous et toutes puissent vivre et travailler dans les Ardennes ».

  • ALLONS Z'ENFANTS

    Oui, ce sont bien des enfants, nos enfants, les tristes héros de cette histoire de bus cramé à Marseille.

    Des enfants jouant avec de l’essence et un briquet, parce que personne ne leur a jamais appris que ça pouvait être dangereux, que ça pouvait avoir des conséquences terribles. Ce n’est pas la première fois (souvenez-vous de ces gamines qui avaient enflammé la boîte aux lettres d’une copine, pour quelque grief de mômes, et le drame qui s’en était suivi), ce ne sera pas la dernière. Parce que l’émulation, la contagion. Peut-être que le drame de Marseille, le souvenir de cette pauvre petite victime - une enfant aussi, une jeune femme - transformée en torche, le choc que ça provoque donneront un coup d’arrêt à ce jeu de petits cons : faire flamber un bus. Peut-être.

    Mais il y aura d’autres jeux de cons qui prendront le relais, et d’autres drames.

    Nos enfants ? J’en entends qui protestent. « Les miens ne sont pas comme ça. » Soit. Je vais vous dire : les miens non plus (enfin, mes petits-enfants, parce que mes enfants ne sont plus des enfants...). Ils ont toujours su qu’on ne jouait pas avec les allumettes. On leur a appris.

    Quand je dis : nos enfants, c’est manière de parler. Je veux dire : les enfants de ce pays où nous vivons, la France. Les enfants de la République. Je veux dire que nous avons tous, collectivement, la responsabilité de ces enfants-là, qui vivent ici, dans notre pays, qui y sont nés, y resteront - même s’ils ont des origines lointaines, « exotiques », « indigènes ». Ils sont sensibles, gais, attachants, comme tous les enfants ; ils sont aussi remuants, terribles, intenables, comme tous les enfants ; mais à la puissance dix. Parlez-en avec des profs qui exercent dans des quartiers « sensibles » : ils vous diront qu’ils les aiment, ces petits, qu’ils savent être charmeurs, adorables. Mais aussi qu’il leur arrive de les détester, de les craindre. Les mêmes parfois, tour à tour. Prof dans ces quartiers, avec ces gosses-là - qui dès 13-14 ans vous dépassent parfois d’une tête -, ce n’est vraiment pas une sinécure. Il faut, pour tenir, une vraie vocation. Au bout de quelques années de carrière, beaucoup de jeunes profs, usés, demandent leur changement pour des bahuts plus calmes. Ils vont enseigner chez les enfants de bourges, c’est plus « cool », on les comprend.

    N’empêche : parfois, ils les regrettent, leurs petits sauvageons