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  • SAUVONS NICE MATIN

    C'est l'effet boule de neige. 1 don + 1 don + 1 don + 1 don + 1 don + 1 don... et avec tous ces dons de 5 euros, 20 euros, 100 euros ou beaucoup plus, nous arrivons aujourd'hui à une somme dingue. Grâce votre générosité, nous avons franchi ce matin la barre des 100.000 euros. Franchi ? Non. On l'a pulvérisée. En fin d'après-midi, nous étions tout proches des 115.000 euros. Inespéré. Hallucinant. Hyper-motivant en si peu de temps. On ne sait même plus comment vous dire MERCI. Le chemin est encore long. Il nous reste encore au moins 200.000 euros à trouver. Mais on y croit plus-que-jamais.

    C'est l'effet boule de neige. Le premier jour de notre appel, ce sont nos proches qui ont répondu présent. Nos amis, nos parents, nos ex, le pote du pote d'un pote, notre chat... Le deuxième jour, c'est un peu tout le monde qui a mis la main au porte monnaie. Des Azuréens et des Varois bien sûr, mais aussi des Parisiens, des Bretons, des Toulousains, des Suisses, des Canadiens, des cadres, des ouvriers, des branchés, des banquiers... Des gens qui n'ont parfois jamais mis les pieds chez nous, ne nous ont jamais lu mais qui ont été touchés par notre histoire relayée par quasiment tous les médias nationaux et locaux. Le troisième jour, ce sont les artistes qui se sont manifestés. Ben, Bernard Venet et plein d'autres ont donné plus que leur contribution, une oeuvre (voir plusieurs) pour que l'on puisse organiser une vente aux enchères au profit de notre projet (nous y reviendrons très bientôt).

    C'est l'effet boule de neige. Après le quidam, les médias et les artistes, ce sont les politiques qui se sont intéressés à nous. Intrigués par le bruit que nous faisons et par le buzz que VOUS NOUS FAITES. Hier, nous avons reçu les soutiens et dons de Cécile Duflot (Verts, ex ministre) 

      Pascale Gérard (PS), vice-présidente de la région PACA, a quant à elle sorti la carte bleue et appelé "tous les socialistes" à donner un petit quelque chose.

    Tout ça pour vous dire: que vous soyez de droite, de gauche, du centre ou que vous vous fichez de la politique, Nice-Matin vous appartient !

     

    Pour la quête c'est par ici http://fr.ulule.com/sauvons-nicematin/

     

  • DZIEM DROBRY / SOLIDARNNOSC

    Il y a plus de trente ans, le 31 août 1980, le syndicat «Solidarnosc » est né. Toute tentative de définir ce phénomène nous montre qu’il échappe aux classifications traditionnelles. Car «Solidarnosc » fut en même temps: une révolution, un grand mouvement social, une insurrection nationale et aussi - tout simplement - un syndicat. Mais un syndicat unique dans l’histoire du monde qui, au moment culminant, compta plus de 9,5 millions de membres, issus de toutes les couches et de tous les groupes sociaux, donc 1 /3 des 38 millions de la population du pays (sans compter les enfants et les personnes âgées).
    « Solidarnosc » fut un mouvement pacifiste qui renonçait par principe au recours à la violence dans la solution des conflits collectifs. Il menait son activité à l’échelle de tout le pays et de toute la nation faisant appel aux principes de solidarité sociale et aux valeurs morales dans la vie publique. Etant lui-même la négation des règles du régime communiste – il porta atteinte aux fondements du communisme en Pologne, et par la suite dans l’ensemble du bloc soviétique.

    En 1980 le système Gierek avait vécu. Le pays se plongea dans un chaos économique. Les hausses de prix camouflées, l’inflation de plus en plus grande, amenèrent au début de 1980 à un manque sur le marché de presque tous les produits. La tension sociale croissait de mois en mois. La hausse des prix de viande, le 1 juillet 1980, dans les cantines et dans les buffets des entreprises, fut l’étincelle qui enflamma un tonneau de poudre.
    La plus importante fut la grève générale de juillet à Lublin qui embrassa 150 entreprises avec 50 mille personnes, le transport en commun, les chemins de fer. Le gouvernement commença à négocier et signa le 11 juillet un accord avec les comités de grève appelés «d’arrêt » (pour ne pas utiliser le mot qui sonnait dangereusement grève). En plus des concessions de nature sociale, il garantit aux grévistes la sécurité et s’engagea à procéder aux nouvelles élections aux conseils d’entreprise. Pour la première fois dans l’histoire d’après-guerre, un accord fut signé entre le pouvoir et les ouvriers en grève.
    Les autorités s’efforçaient de maîtriser la situation dans l’immédiat en renonçant à l’introduction de nouveaux prix et en promettant des hausses minimes. Telles étaient aussi, au début «locales », les ambitions de la grève à Gdansk bien que les concessions politiques faites à Lublin donnassent de l’espoir pour de nouvelles actions dans la lutte oppositionnelle.

    a suivre............

  • VU SUR LIBE

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    ENQUÊTE DE LIBERATION

    Centres sociaux étranglés, fin de la cantine gratuite... dans nombre de villes passées au Front national, les déshérités trinquent.

     

    Ici, c’est la gratuité de la cantine pour les ménages les plus pauvres qui saute. Là, des heures de garderie sont refusées aux enfants de parents chômeurs. Là encore, on coupe les subventions aux centres sociaux des quartiers les plus défavorisés. Les maires du Front national élus en mars se sont voulus discrets pendant leurs premiers mois de mandat, veillant à ne pas commettre d’impair, même si l’œuvre d’art-fontaine repeinte en bleu à Hayange (lire ci-contre) ou le drapeau européen retiré du fronton de la mairie de Fréjus ont été très commentés.

    Lors de leurs quatre ou cinq premiers conseils municipaux, ces élus FN ont néanmoins pris des décisions qui égratignent sérieusement les politiques d’aide aux plus pauvres. Sous couvert de redresser les finances de villes souvent très endettées ou de tenir leur promesse de campagne de ne pas augmenter les impôts, ils fragilisent l’accompagnement social réalisé par les associations ou les services municipaux eux-mêmes. En ces temps de disette budgétaire, ils ne sont certes pas les seuls à tailler dans ces politiques bénéficiant aux précaires. «On fait une fixation sur nos villes, mais ça se passe ainsi dans bien d’autres communes et vous n’en parlez pas», rétorque Franck Briffaut, le maire FN de Villers-Cotterêts (Aisne). A Fréjus (Var), trois centres sociaux ont vu leurs subventions fondre jusqu’à 67%. La structure la plus touchée se trouve à la Gabelle, quartier qui concentre les difficultés et où vit une importante population immigrée. Le maire, David Rachline, justifie ces coupes mais aussi le budget de rigueur qu’il a fait voter au printemps par la «situation financière catastrophique» de Fréjus. «Toute la ville est mobilisée pour faire des efforts financiers, et je n’ai pas de tabou», explique-t-il.

    «Fainéants». Au Pontet (Vaucluse), Joris Hebrard a mis fin à la gratuité totale des repas à la cantine dont bénéficiaient les ménages les plus démunis. Là aussi, la mairie invoque «l’endettement dramatique de la ville et la nécessité absolue de détecter les abus». «Cette mesure représente 29 000 euros d’économies sur un budget de 50 millions, ce n’est pas ça qui va résorber la dette ! réplique Miliani Makhechouche, l’ancien candidat PS. Et ces soi-disant économies sont faites sur le dos des pauvres.» Au-delà de son intention de réduire les dépenses, la mairie du Pontet ne se cache pas de vouloir «responsabiliser les parents» en les obligeant à payer pour les repas «une somme même modique» : «Avignon et les mairies d’à côté ne font pas ce service gratuitement. Une ville n’est pas un centre social géant, on ne doit pas tout faire gratis. S’acquitter de 1,58 euro pour un repas complet, c’est une question de principe», argumente le directeur de cabinet, Xavier Magnin. L’opposant UMP Claude Toutain rappelle que le maire n’a, de son côté, pas hésité à relever son indemnité, et juge «la leçon de morale déplacée et démagogique» : «Ces familles sont souvent en attente d’allocations ou d’une pension parce que le mari ou la femme s’est barré. On est dans la mesure idéologique, le maire part du principe que les chômeurs sont des fainéants.»

    Ce refrain antigratuité, ils sont plusieurs élus FN à l’entonner. A Villers-Cotterêts, Frank Briffaut, qui a aussi remodelé la grille des tarifs de cantine, assume : «Rien n’est gratuit dans ce monde, arrêtons la démagogie. Expliquons aux gens que tout a un prix. Il n’y a que vingt familles concernées et les parents ne travaillaient pas.» Ce discours ciblant les chômeurs considérés comme des «assistés» est raccord avec les sorties de Marine Le Pen, qui se pose en grande défenseure des «travailleurs pauvres».

    A Béziers (Hérault), la politique menée par Robert Ménard (soutenu par le FN) s’apparente «plus à une guerre aux pauvres qu’à une guerre à la pauvreté», accuse son opposant socialiste Jean-Michel Du Plaa. L’ancien président de Reporters sans frontières a choisi de réserver la garderie municipale du matin aux enfants dont les deux parents travaillent. Alors que la ville est classée parmi les dix communes les plus pauvres de France (1), le centre communal d’action sociale (CCAS) a subi, lui, une baisse de subventions de 365 000 euros. L’épicerie sociale qui dépend du CCAS et propose des services de banque alimentaire exige dorénavant «un an de séjour minimum à Béziers». La mairie a également décidé de se retirer d’un partenariat avec le conseil général destiné à accompagner les décrocheurs et les adolescents fugueurs, grâce au travail d’éducateurs de rue.

    «Péril». Sandrine Montagard, directrice d’un des centres sociaux de Fréjus, celui de Villeneuve, est obligée de se séparer de trois salariés sur douze et de renoncer à un projet éducatif complet d’accueil des préadolescents. Comme si les élus FN sous-estimaient l’utilité sociale, notamment en matière de prévention, de ce genre de programme qui œuvre en outre à l’égalité des chances. «Cette baisse des subventions a des conséquences dramatiques, cela peut mettre en péril l’existence des centres sociaux. Une partie de l’électorat FN est là aussi, dans ces quartiers», rappelle-t-elle. S’il reconnaît que le «bilan des centres sociaux n’est pas mauvais», David Rachline compte leur proposer une convention pluriannuelle pour «pérenniser» leurs budgets mais sur des actions précises… choisies par l’équipe municipale frontiste. Les élus du parti d’extrême droite se défendent de cibler les plus pauvres et assurent qu’ils mèneront une politique sociale à leur sauce. «J’ai plein d’idées», claironne Rachline. «Faire du social, ce n’est pas rendre tout gratuit, ce n’est pas forcément aider ceux dont on attend le suffrage en retour, prévient le maire de Mantes-la-Ville (Yvelines), Cyril Nauth. Je veux bien faire du social, pas du socialisme.»

    (1) Selon une étude de janvier 2014, du Centre d’observation et de mesure des politiques d’action sociale (Compas), près de 33 % des habitants de Béziers vivent sous le seuil de pauvreté.

    Charlotte ROTMAN et Laure EQUY
  • COMMUNIQUE DE LAURENT FABIUS

     

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    Combien de morts faudra-t-il encore pour que s’arrête ce qu’il faut bien appeler le carnage de Gaza ? La tradition d’amitié entre Israël et la France est ancienne et le droit d’Israël à la sécurité est total, mais ce droit ne justifie pas qu’on tue des enfants et qu’on massacre des civils. Le Hamas porte évidemment une responsabilité écrasante dans cet engrenage macabre qui sert surtout les extrémismes, mais celle-ci non plus ne justifie pas ce que le Secrétaire général des Nations unies a qualifié de crimes.

    C’est pourquoi nous soutenons, nous exigeons l’instauration d’un réel cessez-le-feu comme le propose l’Egypte et nous sommes prêts, en tant que Français et Européens, à concrètement y contribuer. C’est pourquoi aussi une solution politique est indispensable, dont les paramètres sont connus, et qui selon moi devra être imposée par la communauté internationale, puisque les deux parties, malgré d’innombrables tentatives, se sont malheureusement montrées incapables d’en conclure la négociation.

    Cessez-le-feu, imposition de la solution de deux Etats et sécurité d’Israël, il n’y a pas d’autre voie. »

  • NOUS SOMMES TOUS DES GAZAOUIS

    Communiqué d'Amnesty International

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    "Nous sommes tous des Gazaouis" : cela fait longtemps que les Cisjordaniens ont fait leur cette affirmation, révélant ainsi que les souffrances et les pertes endurées à cause de décennies d’occupation militaire israélienne sont partagées par les Palestiniens de Cisjordanie comme de Gaza.

    Un peu partout à Ramallah, dans les territoires palestiniens occupés, sont suspendus des panneaux et des banderoles où l’on peut voir des images d’effusion de sang et de destruction accompagnées du texte : « Nous sommes tous des Gazaouis ».

    Un grand nombre de ces affiches, qui sont aussi placardées dans d’autres villes cisjordaniennes, sont financées par les institutions de l’Autorité palestinienne. À Ramallah, les autorités municipales ont aussi organisé récemment un rassemblement, où des gens portaient des cercueils vides enveloppés dans des drapeaux palestiniens pou représenter le nombre croissant de victimes à Gaza depuis le début de l’offensive militaire israélienne dans ce territoire, le 8 juillet. En tête du cortège marchait le gouverneur local et d’autres représentants municipaux.

     

    LA SOLIDARITÉ MALGRÉ LA RÉPRESSION

    La solidarité affichée par la Cisjordanie envers Gaza semble plus forte qu’elle ne l’a jamais été ces sept dernières années. Lors des opérations militaires menées par Israël à Gaza en 2008/2009 et 2012, une manifestation de soutien ne rassemblait peut-être que quelques dizaines de personnes, voire moins, dans un petit nombre de villes et villages. Aujourd’hui, ce sont des centaines de personnes qui manifestent quasiment tous les jours un peu partout en Cisjordanie.

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    Ici, le mouvement de contestation a lentement pris de l’ampleur au fil des années, sans jamais fléchir en dépit de la violente répression israélienne. Il n’a pas non plus été découragé par les attaques menées par l’Autorité palestinienne contre la liberté d’expression et de réunion. Même si les autorités affichent officiellement leur soutien à Gaza, les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ont contrecarré des manifestations – recourant parfois à une force excessive – dans des zones placées sous leur contrôle, s’en prenant tout particulièrement à ceux qui tentaient de rallier des postes de contrôle, des structures militaires ou des colonies d’Israël.

    LA RAGE ACCUMULÉE PAR DES DIZAINES D'ANNÉES D'OCCUPATION

    Ce mouvement de contestation fait suite à des années de manifestations de différents groupes et communautés contre l’occupation militaire israélienne et l’implantation de colonies illégales en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Il est aujourd’hui animé par une rage attisée par des dizaines d’années passées sous cette occupation.

    Quelques jours avant qu’Israël ne détruise des quartiers entiers de Gaza, trois hommes soupçonnés mur060712.jpgd’avoir attaqué des Israéliens en Cisjordanie ont vu leurs maisons démolies. Lorsque je me suis rendu dans l’une de ces maisons, aujourd’hui inhabitables, à Hébron, un proche des trois hommes m’a confié : « J’ai honte de parler de ma terreur ou de la démolition de ma maison lorsque je vois Israël bombarder des familles entières alors qu’elles se trouvent encore chez elles, à Gaza. Je ne m’inquiète pas pour ma maison démolie, je m’inquiète pour mon peuple à Gaza. »

    Les Palestiniens de Cisjordanie et ceux de Gaza partagent les mêmes inquiétudes, les mêmes souffrances et la même colère. Ces familles d’Hébron sont les victimes d’une sanction collective, en violation du droit international. C’est aussi une sanction collective qui a été infligée aux milliers de familles de Gaza pendant les sept années de bouclages illégaux et de blocus du territoire imposés par Israël.

    DÉMOLITIONS, COLONIES ILLÉGALES, BOMBARDEMENT : LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DOIT RÉAGIR

    « Nous sommes tous des Gazaouis » : cela fait longtemps que les Cisjordaniens ont fait leur cette affirmation, révélant ainsi que les souffrances et les pertes endurées à cause de décennies d’occupation militaire israélienne sont partagées par les Palestiniens de Cisjordanie comme de Gaza. Ils sont victimes chaque jour de toute une série de violations des droits humains et du droit international humanitaire, depuis des démolitions de maisons, des colonies illégales et des homicides illégaux jusqu’au siège dévastateur de Gaza en passant par les bombardements d’habitations civiles.


    Il est temps pour la communauté internationale de réagir.


    La responsabilité en revient tout particulièrement aux États-Unis et à l’Union européenne, qui ont une influence sur Israël. Il faut immédiatement suspendre tous les transferts d’armes à destination d’Israël et soutenir un embargo sur toutes les armes livrées à l’ensemble des parties au conflit pour faire savoir clairement que la communauté internationale n’encouragera pas l’homicide illégal de civils, ni d’autres graves violations.
    Il est tout aussi important de prendre des mesures concrètes pour mettre fin au blocus militaire de Gaza par Israël et de veiller à ce que l’obligation de rendre des comptes et le respect du droit international soient les priorités absolues de toutes les parties. L’Autorité palestinienne a elle aussi un rôle à jouer pour faire en sorte que les auteurs de graves atteintes aux droits humains aient à répondre de leurs actes : elle doit adhérer au Statut de Rome et devenir ainsi membre de la Cour pénale internationale.

  • ANNIVERSAIRE DU GENOCIDE ROM

    Commémoration du 70em anniversaire du génocide Rrom.

    le Forum européen des Roms et Gens du voyage (FERV) commémore le 70e anniversaire du génocide commis contre les Roms pendant la Seconde Guerre mondiale.


    Strasbourg, le 1er Août 2014:

    Une minute de silence à midi à côté de la pierre commémorative de l'Holocauste devant le Palais de l'Europe à Strasbourg, le Forum européen des Roms et Gens du voyage (FERV) se souvenait des plus de 3000 Roms exterminés par les nazis allemands au cours de la nuit de 2-3 Août 1944 dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau.

     

    Le génocide des Roms

    Quel est le génocide des Roms?

    Selon les Nations Unies, le terme de génocide se réfère à « un déni de droit à l'existence de groupes humains entiers», visant à l'extermination complète de ces groupes. Le terme génocide des Roms, alors, se réfère à l'extermination massive des Roms et des Sintis dans toute l'Europe qui a eu lieu sous le régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Le terme « Holocauste » se réfère à des actes de génocide qui ont eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale - et aujourd'hui de nombreux chercheurs conviennent qu'il fait référence au génocide et, des Juifs (connus sous le nom de la Shoah) et des Roms (parfois dénommé Porrajmos ou Samudaripen), deux commmunautés d'entre celles qui ont été la cible, fondée sur des motifs raciaux, dans le but de leur extermination complète. Le régime a également ciblé les LGBT, les personnes handicapées et les résistants politiques qui ne correspondaient pas à l'archétype "Aryen supérieur ".

    Victimes du génocide des Roms

    Il est difficile de donner un nombre précis de victimes roms étant donné qu'un grand nombre ont été assassinés directement par des groupes de SS mobiles, ou se sont retrouvés embarqués dans les chambres à gaz, sans n'avoir jamais été officiellement enregistrés. Aujourd'hui, la plupart des spécialistes conviennent que, selon les estimations, au moins 500.000 Roms ont été victimes du génocide, soit peut-être autant que 70-80% de la population rom en Europe à l'époque.

    Pourquoi les Roms?

    Compte tenu de l'idéologie nazie de "pureté raciale", les Roms ont été parmi les premières victimes. À la fin des années 1800 et à l'élaboration de la doctrine pseudo-scientifique de « déterminisme biologique », un certain nombre de lois anti-Roms ont été adoptées et les différentes institutions étaient destinées à lutter contre la "menace tsigane».

    Avec la montée de Hitler au pouvoir en 1933 et suite à l'idéologie nazie de « la pureté raciale », les lois anti-roms se multiplient. Le 14 Juillet, 1933, le Département de l'hygiène raciale nazie et biologie des populations a commencé à se livrer à des expérimentations sur les Roms pour atteindre et parfaire les critères de leur classification raciale, et a déterminé que la plupart des Roms posait un danger pour la pureté de la race allemande et devait être éliminée.

    Les lois de Nuremberg, de 1935, qui ciblaient les Juifs directement, ont été élargies pour inclure les «Tsiganes, les Noirs et leur progéniture bâtarde" à la fin de la même année. Comme en 1936, l'Unité de recherche d'hygiène raciale et de biologie démographique a été créee sous la supervision du Dr . Robert Ritter. Peu de temps après, se mettaient en place les premiers ghettos roms et la déportation des populations dans les camps de travail pouvait débuter.

    "La question tsigane est pour nous aujourd'hui principalement une question raciale. Ainsi, l'Etat national-socialiste sera essentiellement se contenter de la question tsigane comme il a résolu la question juive. Nous avons déjà commencé ... " Adolph Würth, raciale Unité de recherche sur l'hygiène au ministère nazi de la Santé.

    Ainsi, l'état national-socialiste devra essentiellement régler la question Tzigane comme il a résolu la question juive. Nous avons déjà commencé … "déclarait Adolph Würth, de l' Unité de Recherche d'Hygiène Raciale au Ministère de la Santé Nazi.

    Solution de la « question tsigane »

    Initialement, il y avait un désaccord sur « la solution de la question tsigane », mais le débat a pris fin en 1942, lorsque Himmler a signé l'ordre, marquant le début des déportations massives à Auschwitz. Pour les personnes roms d'Europe, cet ordre était équivalent à la décision du 20 Janvier de la même année, lors de la Conférence de Wannsee, au cours de laquelle les bureaucrates nazis ont décidé d'appliquer la «solution finale» au « problème juif ».

    Himmler ordonna alors, le 15 Novembre 1943, que les Roms et " assimilés-Roms " soient mis « sur le même niveau que les Juifs et placés dans des camps de concentration".

    A Auschwitz les Roms arrivants n'ont pas été soumis à une sélection, en conséquence de quoi ils furent placé dans le tout nouveau «camp de la famille tsigane", ainsi appelé parce que des familles entières y sont restés ensemble.

    La persécution nazie des Roms varie d'un pays à l'autre, d'une région à l'autre. Dans les pays des Balkans et de l'Union soviétique, des escadrons mobiles de tuerie allaient de village en village en massacrant les habitants et laissant généralement peu ou pas de données sur le nombre de victimes.

    Les Roms ont aussi été victimes des régimes fantoches qui ont collaboré avec le IIIe Reich pendant la guerre, en particulier le régime Oustachi en Croatie. Dans le camp de concentration de Jasenovac des dizaines de milliers de Roms périrent.

    Yad Vashem estime que le génocide des Roms était la plus intense en Yougoslavie, où près de 90 000 Roms ont été tués. Le régime roumain n'a pas anéanti systématiquement la population rom dans son territoire, mais expulsé 26.000 Roms en Transnistrie, où des milliers sont morts de la maladie, la famine et le traitement brutal.

     

     

    Strasbourg, le 10 juillet 2014 -

    La Commission européenne contre le racisme et l'intolérance du Conseil de l'Europe (ECRI) publie aujourd'hui son rapport annuel, appelant à une action rapide contre les organisations extrémistes qui prônent le racisme, à fin d’éviter une intensification de la violence et des activités criminelles qui s’y rapportent.

    L'ECRI a noté dans plusieurs États membres une augmentation du soutien aux partis agressifs nationalistes, et aux partis populistes xénophobes, ainsi que la persistance d’une nostalgie fasciste pour la seconde guerre mondiale. Le rapport, qui examine les principales tendances en 2013, indique qu’il faut faire davantage pour communiquer une image positive des sociétés plurielles et les bénéfices qui en découlent, et exhorte les pays à adopter des plans d'action nationaux pour lutter contre le racisme et la discrimination.

    Dans certains cas, selon le rapport, l’incapacité de la police à s’acquitter de ses obligations dans le plein respect des droits de l’homme et de la prééminence du droit a conduit à renforcer le niveau de la xénophobie.

    L'ECRI appelle à une action rapide et efficace pour contenir l'agression raciste, mais, en même temps, attire l’attention des autorités et les invite à ne pas nourrir la spirale de la violence.

    Bien que l’année 2013 ait de nouveau été marquée par des tragédies en Méditerranée, les politiques d’asile de certains pays sont devenus plus restrictives et des mesures drastiques – y compris l’érection de barrières aux frontières – ont été prises pour empêcher les migrants d’entrer sur leur territoire.

    « L'ECRI appelle les gouvernements européens à veiller à ce que toutes les personnes qui se trouvent sur leur territoire puissent avoir accès aux droits de l’homme élémentaires indépendamment de leur statut d’immigration » a déclaré Christian Ahlund, Président de l’ECRI. « Nous les invitons à mettre en place des mécanismes pour que les immigrés en situation irrégulière puissent signaler les abus librement ».

    L’ECRI relève que le discours de haine demeure un problème majeur partout en Europe. Elle apportera une attention accrue aux mesures prises par les États membres pour traiter ce phénomène, y compris pour ce qui est des formes d’expression qui devraient être érigées en infraction pénale, mais aussi des discours intolérants et provocateurs qui visent des groupes vulnérables, comme les Roms, les migrants, les Musulmans, et les Juifs.

     

     
  • ILS VEULENT TUER JAURES

     En  voyant le président de la République se rendre sur les lieux de l'assassinat de Jaurès , je me suis dit qu'il lui rendait à  le plus bel hommage qui soit : dans le recueillement et le silence. Quand j'entends  tous les bavards qui s'agitent autour de sa mémoire, en vue de récupérer et de manipuler le plus grand des socialistes, j'apprécie d'autant plus l'attitude digne de François Hollande.

    Les manipulateurs, parlons-en ! Je passe sur la droite et encore plus sur l'extrême droite : se référer, pour eux, à Jaurès :c'est grotesque, il n'y a rien d'autre à en dire. Non, les manipulateurs auxquels il faut répondre et riposter, ce sont ceux qui nous viennent de la gauche radicale, qui commence avec certains éléments de l'aile gauche du PS, passe par Jean-Luc Mélenchon et le PCF, et se termine à l'extrême gauche. Quelle est la petite manip de ces donneurs de leçons ? Laisser croire que les socialistes de gouvernement auraient trahi leur maître, dont eux, pontifes de la gauche dite authentique, seraient les fidèles et les héritiers.

    Cette manipulation, qui peut faire illusion, il nous faut la retourner. C'est assez facile, comme il est assez facile de démonter un mensonge. Jean Jaurès n'a jamais été un révolutionnaire, mais un réformiste profond  , voilà pourquoi seul le parti socialiste peut s'autoriser de sa pensée . Démonstration :

    1- Politiquement, Jean Jaurès a défendu les institutions républicaines, que la gauche radicale de son époque contestait, parce qu'elle les trouvait trop bourgeoises, parlementaires, pas assez lutte de classes.

    2- Economiquement, Jean Jaurès ne prône pas l'abolition de la propriété privée, à la différence de l'aile gauche de son temps, qui se voulait collectiviste. En revanche, il demande la nationalisation des grands moyens de production et d'échange.

    3- Philosophiquement, Jean Jaurès s'inscrit dans une démarche humaniste, en faveur des droits de l'homme, par exemple en défendant le capitaine Dreyfus. L'extrême gauche refuse d'entrer dans ce genre de combat et lui reproche son engagement.

    A gauche, quel est l'adversaire de Jaurès ? Jules Guesde, le représentant d'alors de la gauche de la gauche. Déjà, en ce temps-là comme encore maintenant, les sectaires s'en prennent à la vie personnelle : ils reprochent à Jaurès la communion de sa fille, censée signifier sa trahison du prolétariat. Oui, même le grand Jaurès a dû subir l'injure, passer pour un traître, un faux socialiste ! On voit que l'histoire est ancienne et qu'hélas elle se répète ...

    Il existe aussi, au sein même des réformistes cette fois, une manipulation en quelque sorte de bonne foi, mais intellectuellement malhonnête, toute manipulation, quel qu'en soit le motif, étant condamnable. Il s'agit de ceux qui laissent croire que la pensée de Jean Jaurès serait utilisable comme telle, aujourd'hui encore, qu'il suffirait de se référer à elle pour que le socialisme actuel marche droit. Je souris toujours beaucoup de voir des laïques, libres penseurs et rationalistes, s'entourer d'icônes sacrées, d'images pieuses et de bibles. C'est une manipulation par anachronisme et parfois par ignorance. Car une bonne partie de la pensée de Jaurès a perdu de son sens, pour trois raisons essentielles :

    a- Jean Jaurès a été un grand parlementaire, mais jamais ministre, ni chef de gouvernement. Sa pensée et son action, aussi honorables et valeureuses soient-elles, ne relèvent pas d'une gauche de pouvoir, assumant des responsabilités nationales, étant amenée à prendre des décisions. La comparaison avec la gauche contemporaine trouve là ses limites.

    b- Jean Jaurès est un homme du XIXe siècle. Il n'a pas connu le capitalisme fordien, tayloriste des années 30, le capitalisme consumériste des années 60, le capitalisme financiarisé et mondialisé des années 90. La réalité économique d'aujourd'hui lui échappait donc en grande partie.

    c- Jean Jaurès évoluait au sein d'une gauche qui avait les mains propres, qui versait son sang dans les combats ouvriers  de la Commune de Paris par exemple . Cette gauche n'avait pas encore connu le communisme, les régimes totalitaires, leur effondrement sous la poussée des peuples opprimés. Il est donc bien difficile de situer la pensée de Jaurès dans un contexte historique complètement modifié (aurait-il toujours été favorable à la collectivisation des moyens de production, constatant ce qu'il en est advenu dans les régimes communistes ?).

    La vérité, auquel il faut rester, c'est que Jean Jaurès a été, en son temps, un socialiste réformiste, le plus grand de son temps. Tout le reste, les surinterprétations actuelles, ne sont que des tentatives de manipulation. C'est pourquoi François Hollande, je le redis, a bien fait de respecter l'homme et sa pensée, dans un hommage ému et silencieux.

    Il n'y a rien de pire que de vouloir faire parler les morts.