Julien Dray a dénoncé les "pratiques inacceptables" du ministère de l'Intérieur. Y voyant la confirmation de "la confusion totale des genres entre fonction ministérielle et candidature à l'élection présidentielle". Il a demandé " au chef de l'Etat de rappeler les règles élémentaires et de donner toutes les garanties du respect des principes démocratiques". Cause toujours Julien durant un mois les munitions seront stockées et ensuite on trouvera bien quelques Godfrain pour expédier les balles mortelles sur Internet, vers le Parisien ou le JDD… Le Canard dispose de suffisamment de relais au sein des RG pour ne pas se lancer dans une telle aventure sans biscuits. L’info est authentique mais tout le monde s’en moque et ça ne fera pas douter un électeur sarkozien. La place Beauvau table essentiellement sur l’indifférence généralisée et sur le silence des endormeurs de consciences des " Jités " du soir. Soyez-en certains Béatrice Schönberg vous informera personnellement de dessous de la place Beauvau !
La France n’a plus un spasme de contestation. Elle a été placée dans une camisole de force UMP qui lui interdit tout mouvement démocratique d’humeur. On cadenasse vite et fortement tous les organismes du contrôle institutionnel afin d’éviter des remous potentiels. Hier le CSA a bénéficié de la nomination d’une proche de Raffarin dont on sait qu’il est devenu le bras droit de Sarkozy et … le futur candidat à la présidence de l’UMP ! A la Cour des Comptes Seguin un autre copain historique monte la garde. Il n’y a qu’au Conseil constitutionnel que l’annonce de l’arrivée de Jean louis Debré peut donner l’impression que Chirac impose un cerbère hostile. En fait s’il ne se rallie pas encore c’est uniquement pour ne pas hypothéquer s maigre chance d’apparaître comme étant au-dessus des chacailleries partisanes.
Le ministre-candidat à l'intérieur continuera donc, alors qu’il clame des propositions contraires à ce qu’il approuve le mercredi matin en Conseil des Ministres. Il doit avoir du mal à ne pas clamer sa différence en présence de ses collègues. Belle image de la politique que celle d’un Sarkozy ministre tout sourire dans la salle de réunion de l’Elysée, soutenant un gouvernement que le candidat éreinte directement le soir en meeting avec des propositions qu’il se garde bien de formuler quand il le faudrait.
Actuellement Il possède absolument tous les atouts, toutes les bonnes cartes dans les manches. Il attend. Il se veut " cool cool ", " zen zen " et preneur de " Lexomil mil, mil " comme le font superbement remarquer les Guignols. La situation s’aggrave de jour en jour mais , après les forums citoyens et les réunions de brain-storming spontanées, tout va s’améliorer. Le ministre-président-candidat à l'untérieur n’a plus qu’à bien se tenir. Il se transformera en canditat-président-ex-ministre. Et fondamentalement tout changera. Vous pouvez toujours y croire