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AZURCOM - Page 101

  • HORTEFEUX REVIENS !

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    N'est-ce pas malheureux d'en arriver là, qu'un homme de gauche comme moi en vienne à regretter le départ d'Hortefeux, que pourtant je n'aimais pas 
     Avec Claude Guéant, nous n'avons pas gagné au change, bien au contraire. Nous sommes passé du mal au pire. Pourtant, Brice Hortefeux semblait avoir atteint un indépassable sommet, jusqu'à se faire condamner par la Justice pour ses propos pour le moins tendancieux, ce qui la fiche très mal quand on est le premier flic de France.

    Et puis, Guéant avait au départ l'apparence pour lui, un visage d'intellectuel à fines lunettes. Très vite, nous avons déchanté. Il n'y avait certes pas d'illusions à se faire, les hommes changent mais la ligne politique reste. On pouvait néanmoins espérer un discours plus républicain, moins radical, moins complaisant envers les thèses d'extrême droite. Claude Guéant est allé très loin tout de suite, en visant la communauté musulmane, en accusant "un certain nombre de comportements qui posent problème", en évoquant "les Français qui ont le sentiment de ne plus se sentir chez eux". Même l'intervention militaire en Libye a provoqué dans sa bouche la polémique, puisqu'il a parlé de "croisade", terme évidemment inapproprié mais lourdement significatif.

    Cette semaine, c'est l'immigration légale qui fait l'objet de ses critiques, car il souhaite la limiter, contrairement au président de la République qui jusqu'à présent ne dénonçait que l'immigration clandestine. Une question inévitablement se pose : Claude Guéant le fait-il exprès ? Il est à la mode de reprocher aux hommes politiques leurs "dérapages", qui sont des comportements accidentels. Guéant est trop intelligent, trop lettré, trop maître de lui pour se laisser ainsi aller. Cet homme sait ce qu'il dit. Et puis, maladresse ou stratégie, peu importe : ce qui est dit est dit, la parole publique est impardonnable et doit être responsable.

    Nicolas Sarkozy veut probablement récupérer cette partie de l'électorat d'extrême droite qui a permis sa victoire en 2 007. Mais qui sait si la manoeuvre ne va pas contribuer à sa défaite en 2 012 ? Car l'opération pour le moment gonfle les rangs du Front national. Il y a quatre ans, Le Pen était un candidat vieillissant et l'UMP avait le vent en poupe. La donne aujourd'hui a changé.

    Je crois enfin qu'il est déplorable pour un gouvernement de mettre politiquement en avant un ministre de l'Intérieur, quel qu'en soit le titulaire. Une ligne politique ne se définit pas par le maintien de l'ordre, aussi nécessaire soit-il. Ce ministère important n'est que technique. Ce n'est pas un ministre de l'Intérieur qui va réformer le pays et répondre aux problèmes économiques et sociaux des Français. C'est pourquoi la surmédiatisation et la politisation d'un poste qui devrait demeurer discret et professionnel est déplorable. Mais Nicolas Sarkozy ne se souvient-il pas qu'il a commencé ainsi son destin présidentiel, place Beauvau ?
  • POLONIA

     

    Polonia, des Polonais en France depuis 1830

     

    Polonia, première grande rétrospective sur les migrations polonaises vers la France, retrace l’histoire souvent méconnue d’une communauté présente depuis deux siècles et qui a su marquer à la fois la vie économique, politique, intellectuelle et artistique française.

     

    Documents d’archives, photographies, objets, peintures, sculptures, extraits musicaux, témoignages sonores et extraits filmés permettent ainsi d’appréhender l’immigration polonaise en France de 1830 aux années 1980.
    L’exposition évoque un certain nombre de lieux emblématiques de la présence polonaise en France (l’île Saint-Louis, les bassins miniers du Nord-Pas-de-Calais, de la Lorraine du fer ou de l’Alsace potassique, les départements agricoles de l’Est et du Centre de la France…), mais aussi des parcours d’hommes et de femmes - célèbres ou anonymes, militaires, hommes politiques, militants, résistants, scientifiques et artistes.

     

     

    Arrivée d'immigrants polonais en gare d'Oignies (Pas-de-Calais)

    Arrivée d'immigrants polonais en gare d'Oignies (Pas-de-Calais) pour travailler dans les mines d'Ostricourt, vers 1920 © Albert Harlingue/Roger-Viollet

    La France fut longtemps une destination privilégiée pour les Polonais. Les raisons en sont à la fois historiques et philosophiques. Pays des Lumières et des droits de l’Homme, elle est également la patrie de Napoléon qui a intégré des soldats polonais dans ses armées et favorisé en 1807 la création d’un duché de Varsovie, sur des territoires enlevés à la Prusse.
    Dans l’entre-deux-guerres, l’immigration massive d’ouvriers agricoles et de mineurs fait des Polonais la deuxième nationalité étrangère en France après les italiens. Après la Seconde Guerre mondiale les venues se poursuivent de manière plus sporadique au gré des grandes secousses politiques qui ébranlent le bloc de l’est jusqu’au mouvement de Solidarnosc.

     

    L’exposition Polonia est structuré en trois parties :

    • La première a pour cœur "Paris, deuxième capitale de la Pologne" :
      À diverses dates, la capitale française accueille les élites militaires, politiques et intellectuelles, porteuses d’un espoir de libération de la Pologne de la tutelle des puissances co-partageantes puis du régime communiste.
    • Kazimir Zgorecki. Façade d’une boucherie épicerie polonaise. Années 1930

      Kazimir Zgorecki. Façade d’une boucherie épicerie polonaise. Années 1930 © Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration

      La seconde intitulée "Petites Polognes minières et isolats ruraux"explore le monde du travail et les modes de vie qui en découlent. L’entre-deux-guerres est marqué par la venue massive de travailleurs sous contrat, dans le cadre des conventions d’émigration signées entre les gouvernements français et polonais en septembre 1919. Isolés dans l’agriculture, les Polonais se retrouvent groupés dans les régions minières, logés dans des cités où ils sont souvent majoritaires. On parle ainsi de « petites Polognes» minières pour évoquer la reconstitution d’un univers polonais comme importé, via l’école, la presse, la vie religieuse et la vie associative. La question du retour, réel (renvois de Polonais au moment de la crise économique des années 1930, retours "volontaires" à l’appel du régime communiste dans les années 1946-1948) ou fantasmé, est également posée.
      Expulsion de mineurs polonais en 1934

      Expulsion de mineurs polonais travaillant dans les mines de l’Escarpelle suite à une grève en 1934 © Eyedea / Keystone

    • La dernière partie retrace les parcours de savants et d’artistes entre la France et la Pologne. Largement consacrée à l’art, les œuvres, peintures et sculptures, de plus d’une trentaine d’artistes polonais y sont exposées. A travers le thème du paysage le visiteur découvre l’intégration des artistes polonais au développement artistique de l’époque : on distingue plusieurs "écoles" tel l’impressionnisme, l’école de Pont-Aven, le fauvisme etc.
      Elle aborde également l’engagement pour la France d’hommes et de femmes polonais illustres ou anonymes que ce soit par les armes ou par la science à l’image de Marie Curie mettant ses découvertes en radiologie au service des blessés de la Grande guerre.

     

    Commissariat

    Commissariat scientifique : Mme Janine Ponty, professeur honoraire des universités
    Commissariat : Ewa Bobrowska (historienne de l’art, Terra Foundation for American Art), Marie Chominot (historienne), Aude Pessey-Lux (conservateur du Patrimoine, directrice du musée de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration).

    Catalogue de l'exposition

    Polonia, des Polonais en France depuis 1830. Catalogue de l’exposition coordonné par Janine Ponty, co-édition Cité nationale de l'histoire de l'immigration/Montag, mars 2011, 29 euros.
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    Ressources autour de l'exposition

    Accédez aux ressources

  • DEMANDER LE PROGRAMME

    62511566_p.jpgAujourd'hui notons que le PS est  doté d'un projet, soumis à discussion avec nos partenaires et à débat avec nos adversaires. C'est toujours une bonne nouvelle en démocratie. Et quand ce projet fait l'unanimité chez les socialistes, c'est encore une meilleure nouvelle !

    Saluons  le travail de Martine Aubry, sans laquelle tout cela n'aurait pas été possible. Un projet politique ne sort jamais d'une pochette surprise ou d'un chapeau de magicien. Il faut d'abord unr forte cohésion interne pour aboutir à un tel résultat. Sans la confiance, la discussion n'est pas possible. Il faut ensuite la durée, au moins deux ans pour concevoir ces propositions, de longs échanges, d'inévitables divergences qui ont été surmontées, le consensus autour d'un texte au bout du compte.

    Ce que Martine Aubry vient de prouver, c'est que la vie politique peut être autre chose entre socialistes qu'un perpétuel rapport de forces avec ses coupe-gorge, ses chausse-trapes, ses postures artificielles, ses rabibochages de façade. Nous en avons terminé avec l'époque des "synthèses" en trompe-l'oeil, qui se défaisaient aussi vite qu'elles se faisaient, à la suite d'interminables tractations nocturnes. Oui, nous assistons, mine de rien et sans en avoir une pleine conscience, au déclin de cette détestable culture d'appareil, à quoi la procédure des primaires va porter l'estocade.

    Ce projet a le mérite d'exister. Il mérite un examen sérieux et approfondi .

     Pour le consulter dans sa version non encore amendée cliquez ici

     

  • BON ANNIVERSAIRE

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                                          SOPHIE

    Si on n'oublie de me souhaiter mon anniversaire, c'est qu'on ne me voit pas vieillir. "

  • LES FLEURS EN FERRAILLE

    Non aux « fleurs en ferraille » !

    Publié le vendredi 01 avril par l'UNION de Reims

    Les éoliennes de la Vallée de la Coole entre Saint-Quentin et Cernon.

    Les éoliennes de la Vallée de la Coole entre Saint-Quentin et Cernon.

    « Les fleurs en ferraille », c'est comme cela que Michel Lebonvallet  , nomme les éoliennes qui poussent depuis trois ans dans la vallée. Pour le président de l'association de Sauvegarde des paysages de la vallée de la Coole et habitant de Breuvery, les éoliennes sont une « pollution visuelle ». Au départ, la plupart des soixantes-dix membres de l'association n'avait rien contre les éoliennes. « Quand il y en avait deux ou trois, ça allait. Mais là, il y en a beaucoup et au vu des projets en cours, on risque d'atteindre 100 ou 150 éoliennes dans la Vallée », commente Michel Lebonvallet , le bien nommé. Les membres de l'association se battent pour qu'il y en est le moins possible afin de préserver les paysages ruraux et ne croient pas que « les éoliennes soient la solution pour produire l'énergie du futur, puisqu'elles ne fournissent que 2 % de toute l'électricité produite en France ». Ce ne serait qu'une question de business : « les communes et les habitants proposent leur terrain au promoteur, parce que cela leur rapporte de l'argent.

    Je ne connais pas une personne qui propose son terrain et qui soit écolo », affirme le président. Les propriétaires fonciers recevraient un loyer annuel d'environ 7 000 euros par éolienne. Une interrogation le laisse perplexe : quand ces fleurs de ferraille faneront, est-ce qu'elles seront réellement démontée ?

    NOTE D'AZURCOM

    Déclaration à la préfecture de la Marne. SAUVEGARDE DES PAYSAGES DE LA VALLEE DE LA COOLE. Objet : sauvegarder les paysages de la Vallée de la Coole contre une surabondance d’éoliennes, préserver ou améliorer des paysages traditionnels de la Vallée de la Coole en plaine de Champagne. Siège social : 22 Grande Rue, 51240 Breuvery-sur-Coole. Date de la déclaration : 16 décembre 2009.

  • FRANCOIS HOLLANDE : QUELLE LIGNE ?

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     François Hollande est candidat. Et de quoi toute la presse parle-t-elle ? De sa ligne ! Pas politique, elle n'a rien  de flamboyant ou d'original, mais de sa silhouette : il a maigri, il a fait régime ! Dans notre société, la minceur est devenue une valeur quasi morale, une sorte de vertu, un signe que quelque chose de profond se passe dans l'existence d'un individu. La graisse doit fondre, voilà la nouvelle règle éthique. Hollande a maigri, c'est plus éloquent qu'un grand discours, c'est une preuve sérieuse d'engagement dans la course présidentielle.

    On peut s'étonner qu'un homme de gauche partage le conformisme le plus bourgeois : soigner son apparence, cultiver son corps, adhérer aux canons esthétiques contemporains. Vouloir changer la vie, transformer la société, c'est en refuser les modes les plus superficielles, qui sont aussi des discriminants sociaux : aujourd'hui, les pauvres sont gros, et même obèses. Affiner son profil, c'est manifester qu'on suit la bonne société, qu'on en fait partie. La gauche caviar, c'est désormais ringard ; vive la gauche fitness !

     François Hollande, je l'aimais bien avant, un bon gros rassurant, sympa avec nous autres les militants de base, simple, blagueur, pas prétentieux, avec ses bonnes joues que les femmes avaient envie d'embrasser et les hommes de pincer. Aujourd'hui, regardez le tableau : un visage qui s'est creusé, une peau grise, des regards tristes, une bouche qui ne sourit plus, des cheveux bizarrement remontés sur le haut du crâne, une parole qui fait attention à tout ce qu'elle dit, jusqu'à ses lunettes à larges branches portées par les frimeurs. Il a renoncé au charme singulier, à l'originalité pour se soumettre à la normalité, pour rentrer dans le rang, pour suivre la ligne. C'est désolant, un homme qui cesse d'être lui-même, qui se fabrique un personnage.

    Mais n'est-ce pas le prix à payer quand on fait de la politique, qui est par certains côtés une école d'abaissement, un exercice de soumission ? Pour plaire, il faut se conformer à ce qui plaît. Trop de nos concitoyens croient faussement que la politique est une partie de plaisir. C'est le contraire qui est vrai : sa pratique est ascétique, il faut avoir le goût du sacrifice, le renoncement à soi-même. Combien d'hommes politiques, à l'image de Nicolas Sarkozy, ont mis une croix sur l'alcool et les desserts ? C'est terrible, un homme ordinaire ne s'y plierait pas.

    Philosophiquement, la politique ne s'inspire pas de l'épicurisme mais du stoïcisme : avoir une volonté de fer, supporter les épreuves dans l'indifférence, sculpter sa propre statue, comme François Hollande devant ces miroirs que sont la télévision et le regard d'autrui. Allez savoir si les citoyens ne finissent pas par apprécier : car celui qui parvient à maîtriser son corps ne prouve-t-il sa capacité à maîtriser l'Etat, la société, à dominer une situation comme il domine ses calories ? Changer sa vie, c'est l'assurance qu'on pourra changer celle des autres.

    En même temps, je n'y sens pas trop une attitude de gauche, où le corps est libéré, où les désirs sont en quête de plaisir, où l'excès est une forme de protestation. Adopter un régime relève de la symbolique libérale : "dégraisser le mamouth" les services publics, appliquer une "cure d'austérité", se "serrer la ceinture", réduire les impôts, diminuer les aides sociales, oui le vocabulaire du régime renvoie aux thèmes de la droite libérale.

    Mine de rien, nous assistons à une véritable révolution dans les représentations politiques : il n'y a pas si longtemps, Jacques Chirac recommandait à Alain Juppé de "prendre du poids" s'il voulait espérer un destin présidentiel. L'embonpoint était alors une promesse de pouvoir. Tout notable de province ou aspirant se devait d'être grassouillet pour avoir quelque crédibilité. Un "homme de poids" se comprenait au propre et au figuré, au physique et au politique. Un gringalet n'avait aucune chance : trop léger ... Cette prime à la minceur est aussi une influence de Paris et des grandes métropoles sur le monde rural, ses petites villes et ses villages, où les rondouillards sont encore aimés des électeurs.

    Finalement, cette histoire de ligne chez François Hollande n'est pas une mince affaire , mais un révélateur social, une évolution des moeurs, un phénomène de civilisation.

  • FN.UMP :MARIAGE A L'ITALIENNE

     Telle Jeanne d’Arc, la fille Le Pen appelle au rassemblement pour défendre la souveraineté nationale et bouter les étrangers hors de France.

    Fièrement, elle martèle: « Nous ne nous sommes alliés à aucun parti. Nous sommes les alliés du peuple français. »

    Si il est exact que jusqu’alors le Front National ne compte pas (enfin presque)  d’alliances ouvertement avouées au sein de la classe politique en sera-t-il toujours ainsi?
    Même dans les pires prédictions il semble impossible que le parti de l’orgueilleuse fille du borgne parvienne un jour à conquérir le pouvoir. Elle présidente, c’est un leurre et tout le monde, y compris l'intéressée, le sait.

    Mais penser que le Front National restera indéfiniment à deux pas de la gouvernance sans jamais avoir les volonté d’ y mettre les mains est tout aussi illusoire.

    Il faudra donc, quoiqu’en dise la cheftaine, envisager des alliances. Ça tombe bien, une partie de l’UMP tend déjà une oreille tres intéressée  aux thèses xénophobes et ultra-nationalistes.

    Imaginons un scénario à l’italienne. Alors que Fini, venu de l’extrême droite, s’est planqué, griffes rentrées, au sein du PDL de Berlusconi en attendant sa chute  pour faire main basse sur la démocratie, Bossi, chef de la Lega Nord a préféré l’alliance.
    Alliance acceptée bien sûr, d’où la présence de ministres dans le gouvernement Berlusconi (dont Roberto Maroni, ministre de l’intérieur).
    Alliance lourde de conséquences car la Lega pèse sans arrêt sur les décisions gouvernementales.

    Marine Le Pen a eu beau déclarer que  “il n’y a pas de rapprochement FN-Ligue du Nord” , entre les deux partis, à part le régionalisme exacerbé du côté italien,  les points communs ne manquent pas: populisme, xénophobie, retour à une monnaie nationale, peine de mort, suppression de l’avortement etc…

    D’ailleurs, lors de sa visite à Lampedusa ,  elle était accompagnée d’un des pires spécimens du renouveau fasciste local, l’eurodéputé Mario Borghezio , l’homme qui,  chez ses copains identitaires de Nissa Rebella, a déclaré : “Il faut rentrer dans les administrations et les petits pays. Il faut insister beaucoup sur le côté régionaliste de votre mouvement. (…) C’est une bonne manière de ne pas être classé comme fasciste nostalgique, mais comme une nouvelle mouvance régionale, catholique, etc. Mais en dessous, nous sommes toujours les mêmes.”

    Champion de la résistance à un islamisme autant fantasmé que diabolisé, défenseur d’une Europe « blanche et chrétienne »  Mario Borghezio tient des discours d’une rare violence et n’hésite pas à joindre le geste à la parole, en « désinfectant » des trains italiens empruntés par des personnes noires ou d’origine maghrébine, en menant des porcs déféquer sur des terrains destinés à la construction de mosquées ou en détruisant des abris de SDF étrangers.

    Bref, un personnage répugnant mais membre d’un parti au pouvoir et député européen.

    Comme quoi, dans l’Europe actuelle, le pire scénario peut être mis en place.

    Quant à l’UMP, combien de temps encore, ses membres réussiront-ils à sauver les meubles? À nous jouer une comédie de l’union qui ressemble de plus en plus à une farce?

    L’autre soir, sur BFM, Valérie Pécresse dont le père est président de Bolloré Télécom  a bien déclaré,  parlant de l’UMP, que :  « ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise« , mais, visiblement, la situation est beaucoup plus complexe.

    On peut donc imaginer une scission. Une aile capable de s’allier avec le FN prenant son envol  vers l’extrême droite et une autre, réfractaire à la honteuse  compromission, se dirigeant vers le centre.

    Car à l’approche des présidentielles de 2012, les appétits, comme les dents, s’aiguisent.

  • 1mai

    ER MAI

    Jour férié et chômé

     

     Cette année les 1er & 8 mai tombent un dimanche (et du coup les 25 décembre et 1er janvier aussi -eh oui, c'est toujours comme ça même si beaucoup ne l'ont pas encore remarqué-)jour de repos   

               Donc non, Sarko et Parisot ne sont sont pas ligués contre le peuple. Ils n'y sont pour rien... cette fois en tous cas. 

     

    N.B: Ne pas oublier

     

    Comme le veut la tradition il faudra sortir son porte-monnaie pour rapporter chez soi un maigrichon brin emmailloté dans un vulgaire manchon en papier alu ou dans un délire de papier cristal et du rubans qui donnerons un air cossu à votre présent.

    Quand vous l’offrirez à votre épouse,mère,grand'mère amie tante ou autre il est important de ne pas gaffer;ne pas prétexter que vous et ces traditions-à la con- ça fait deux, que le prix payé n’en vaut pas la chandelle où que rapport qualité-prix n’y est pas que les fleurs ne  tiendront pas plus de deux jours dans le vase et qu’avant vous connaissiez un coin terrible où l’on marchait dessus tellement il y en avait.

    Surtout ne pas prétendre que c'est Lucien qui vous a détourné vers le PMU du coin et que vous avez transformé le prix des clochettes blanches en p'tit(s) jaune(s) désalterrant(s) et oublié vos louables intensions 

    Les bonnes raisons 

    Les bonnes raisons pour ne pas acheter de muguet sont nombreuses et parfois raisonnables mais croyez en mon expérience, si l’économie sur le court terme est évidente, vous le paierez un jour avec les intérêts de la rancœur en plus !    

     

    Il est utile de faire une mise au point historique sur le 1er mai, alors que certains tentent de se l’approprier.

    Contrairement à l’histoire véhiculée, le premier mai n’est pas d’inspiration américaine.

    Il y eut de grandes grèves le 3 mai 1886 dont celle des usines MACK CORMICK à CHICAGO, qui se traduisit par une sauvage repression policière par six morts et de nombreux blessés. Suite à ces grèves et aux manifestations qui suivirent, le gouvernement et le patronat américain décidèrent de se débarasser des militants. Huit condamnations à mort furent prononcées sans preuves, malgré la protestation du monde entier, 6 condamnés furent pendus le 11 novembre 1887.

    En France, lors du 3eme congrès de la Fédération Nationale des Syndicats, qui se tenait au Bouscat en Gironde, en octobre 1888, sur impulsion et proposition du Bordelais Raymond Lavigne, le congrès approuva l’idée d’appeler les travailleurs du monde entier à ne pas travailler et à manifester le 1er mai.

    Cinq mois plus tard à paris, le congrès international ouvrier décida en juillet 1889 que le premier mai serait une journée internationale de lutte et vota la motion suivante :

    "Il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d’appliquer les autres résolutions du congrès international de paris. ..........".

    Raymond Lavigne, secrétaire de la fédération des syndicats (la CGT n’existait pas encore mais en 1895), impulsera l’organisation des manifestations du 1er mai 1890 (les premières du genre), celle-ci seront des succès dans de nombreuses villes. A Paris, 100 000 manifestants, comme toujours la police procédera à des arrestations. A Bordeaux il y eut une manifestation imposante avec trois lieux de rassemblement : Place d’Aquitaine (La Victoire), Place de la République et Place Picard. Il y eut 10 000 manifestants en tout, ce qui était un succés d’importance.

    L’année 1891 vit le renouvellement de la manifestation et cette fois toutes les composantes ouvrières s’y associèrent. Les pouvoirs publics décidèrent la repression. A Bordeaux les forces de police et de gendarmerie occupent les 4 lieux de rassemblements et dispersent violement les manifestants qui se replieront l’après-midi dans diverses salles de Bordeaux, dont la Bourse du Travail.

    Mais c’est surtout à FOURMIES dans le Nord que le 1er mai va connaître un grand retentissement. Depuis quelques jours les usines du textile sont en grève. Lors du rassemblement sur la place de l’église, l’armée tire sur les manifestants faisant 9 tués, dont 4 jeunes de 12 à 20 ans, et 4 jeunes filles de 17 à 21 ans et 30 blessés.

    La France entière et l’Europe sont indignés. A la chambre, CLEMENCEAU, alors à gauche, interpelle le 8 mai le gouvernement :

    "Messieurs est-ce que vous n’êtes pas frappés de l’importance qu’a prise cette date du 1er mai... c’est le quatrième état qui se lève et qui arrive à la conquête du pouvoir. Prenez garde ! Les morts sont de grands convertisseurs : il faut s’occuper des morts !".

    A partir de ce moment là, le premier mai deviendra le jour de ralliement universel de la classe ouvrière et de tous les peuples.

  • ENCORE 400 JOURS A TENIR

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  • PREFERENCE NATIONALE NE RIME PAS AVEC SYNDICALISME

    Déclaration commune CFDT - CGT – FSU – SOLIDAIRES – UNSA

    La préférence nationale n’est pas compatible avec le syndicalisme !
    La situation sociale est grave : 5 millions de demandeurs d’emploi, 8 millions de Français vivant sous le seuil de pauvreté, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées… L’accroissement des inégalités et des injustices mine la cohésion sociale. L’absence de perspectives, un dialogue social insuffisant, provoquent interrogations et désarroi face à l’avenir.

    Dans ce contexte, les organisations syndicales, ne peuvent rester indifférentes à l’utilisation de la situation sociale pour promouvoir certaines thèses dans le débat public comme le fait le Front national.

    La thèse de la préférence nationale est antinomique avec les valeurs fondamentales du syndicalisme. L’exclusion, le rejet de l’autre, le repli de la France sur elle-même et la fermeture des frontières, la désignation de boucs émissaires, la dénonciation de l’immigration comme responsable de tous les maux sont des attitudes qui, l’histoire en témoigne, ne peuvent conduire qu’au pire.

    Les organisations syndicales agissent quotidiennement pour rechercher et exiger des réponses face à cette situation sociale ; en matière d’emploi, de pouvoir d’achat, d’égalité des droits… Leur action est portée par les valeurs qui sont celles du syndicalisme au cœur desquelles figurent la solidarité entre tous les salariés et la lutte contre toutes les formes de discrimination.

    Les organisations syndicales CFDT – CGT – FSU – SOLIDAIRES – UNSA sont déterminées à empêcher l’instrumentalisation du syndicalisme par le Front national qui n’est pas un parti comme les autres et dont les orientations sont à l’opposé des valeurs qu’elles portent. Les organisations syndicales sont aussi garantes du respect de ces valeurs au sein de leurs organisations et par leurs militants.