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ASSEZ DE HAINE

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 Je souhaiterai ici rappeler quelques faits qui n’ont rien d’une opinion personnelle:

1. Le candidat à la Présidence qui promettait de changer la lune plus 5%, le cours du temps et la courbe du chômage, et même éradiquer la pauvreté dans les deux ans s’appelait Nicolas Sarkozy. Ce président-là était dans la « survenchère » permanente. Il était normal, légitime, nécessaire, indispensable de tacler cette imposture aussi systématiquement qu’elle nous était opposée.

2. On peut reprocher à Hollande beaucoup de chose, mais pas n’importe quoi. A titre personnel, je ne lui reproche même pas qu’il ait échoué à renégocier le traité européen. Non pas que ce traité m’enchante, mais je n’ai jamais considéré sérieusement les promesses de résultats qui dépendaient d’autres que celui qui faisait la promesse.

3. La stabilité des effectifs de la fonction publique pendant la durée du quinquennat était une promesse du candidat Hollande. Ce fut écrit, dit et répété. Et comme, en parallèle, le même candidat promettait d’augmenter  les effectifs de l’Education nationale, il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que d’autres filières allaient subir des réductions de postes. Tout autre raisonnement a posteriori est de la mauvaise foi ou de l’ignorance, choisissez.

4. La difficulté du combat politique et syndical actuel est que malgré une immense amélioration des techniques d’information, le besoin de caricaturer les enjeux reste essentiel. On se retrouve donc avec ce genre de slogan débile: « pour moi, rien n’a changé en 9 mois ».

5. En période de crise, les demandes de pouvoir d’achat supplémentaire sont inaudibles. Plus de trois millions de personnes n’ont carrément pas d’emploi. Il aurait mieux valu tancer le gouvernement sur la précarité, les écarts de rémunérations, l’engorgement de certains services, ou le manque de moyens.

6. Se plaindre de l’austérité prétendument à l’oeuvre en France est une bêtise.On peut critiquer l’absence de relance économique, le blocage de la croissance . L’austérité, chez nos voisins espagnols, britanniques ou grecs, c’est (entre autres) la réduction du nombre de fonctionnaires, de leurs salaires, de leurs retraites.

7. Les médias sont globalement hostiles à la cause publique: face à ces manifestations, d’hier comme d’avant-hier, on entend la même vulgate libérale (« ces fonctionnaires sont trop protégés et ils devraient fermer leur gueule »). Pas ici. Les fonctionnaires ont raison de râler. Mais il faut choisir ses slogans avec un peu de discernement.

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