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  • AMNESTY INTERNATIONAL

     

    Communiqué d'Amnesty International
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    Les allégations selon lesquelles des armes chimiques ont été utilisées contre des civils syriens montrent que le drame syrien est loin d’être fini. Cela est vrai aussi pour les familles des milliers de personnes disparues dans le pays.


    Amnesty International continue à insister sur le besoin d’une enquête impartiale sur celles-ci et d'autres violations graves des droits humains dans le pays. Depuis le début du mouvement de protestation en Syrie en février 2011, des milliers de personnes soupçonnées d’être des opposants ont été arbitrairement arrêtées. Leur famille ignore où elles se trouvent et ce qu’elles sont devenues. Amnesty International a parlé avec trois hommes libérés après avoir été victimes d’une disparition forcée pendant des mois, ainsi qu’avec des proches de personnes toujours disparues.

    Qu’est-ce qu’une disparition forcée ?

     

    Le 30 août, Journée internationale des personnes disparues, est l’occasion d’attirer l’attention sur le sort de milliers de personnes victimes dans le monde entier d’une disparition forcée, et sur la souffrance de leurs proches.

    Une personne a « disparu » lorsqu’elle a été arrêtée, placée en détention ou enlevée par des agents de l’État ou par des personnes agissant en leur nom. Dès lors que les auteurs de l’enlèvement nient qu’elle est détenue ou refusent de dévoiler où elle se trouve, elle risque de subir de multiples violations de ses droits fondamentaux. Détenue sans protection de la loi, elle est souvent torturée et craint constamment pour sa vie, elle est privée de tous ses droits et se trouve à la merci de ses ravisseurs. Il s’agit d’une violation continue de ses droits, qui persiste souvent plusieurs années après l’enlèvement et qui laisse des séquelles physiques et psychologiques durables.

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    Très souvent, les victimes de disparition forcée ne sont jamais libérées et on ne sait pas ce qu'elles sont devenues. Leur famille et leurs amis ne découvrent parfois jamais ce qui leur est arrivé, ce qui ne fait qu’ajouter à leur souffrance. L’insécurité et la peur engendrées par les disparitions forcées ne touchent pas seulement les victimes directes et leurs proches, mais la société dans son ensemble

    Un fléau mondial

    Les disparitions forcées ont été un sujet de préoccupation sous le régime de la famille Assad. Amnesty International recense des cas en Syrie depuis la fin des années 1970, mais le nombre de personnes disparues a considérablement augmenté au cours des deux dernières années. La Syrie est loin d’être le seul pays concerné.

    Des disparitions forcées ont lieu dans de nombreux pays à travers le monde. Par ailleurs, bien qu’il s’agisse d’un crime aux termes du droit international, il arrive trop souvent que les responsables présumés ne soient jamais traduits en justice.

    En Asie, le Sri-Lanka a connu des milliers de disparitions. Plus de 30000 seraient recensées. Dans les Amériques, le fléau des disparitions forcées a frappé comme au Chili ou en Argentine durant les années 1970 et 1980. Il continue de frapper aujourd’hui encore des pays comme le Mexique et la Colombie.

    S’efforçant de mettre fin à cette pratique, les Nations unies ont adopté en décembre 2006 la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. Ce traité vise à prévenir les disparitions forcées et, lorsque de tels crimes sont commis, à faire émerger la vérité et à garantir que les responsables seront sanctionnés et que les victimes et leur famille recevront réparation. Elle est entrée en vigueur en 2010 et compte 39 Etats parties. Amnesty International appelle tous les Etats à ratifier ce texte majeur.

     

    Soutenez les victimes de disparition forcée et leurs proches, demandez aux autorités syriennes de mettre fin à cette pratique. Signez

  • VU DANS LE MONDE

    La France a la possibilité d'inventer un autre monde

    LE MONDE | 26.08.2013 à 20h42• Mis à jour le28.08.2013 à 07h07|Par Martine Aubry (Maire de Lille)

     
     

    Martine Aubry, maire de Lille (PS).Martine Aubry, maire de Lille (PS). | FRED DUFOUR/AFP

     

    Désendettement, inversion de la courbe du chômage, remise à flot de l'éducation nationale : je connais la profondeur de la crise et les dégâts des deux derniers quinquennats, et je suis pleinement solidaire du gouvernement qui, avec courage, s'attelle au redressement du pays. Si justes et efficaces qu'elles soient, aucune des lois votées, aucune des mesures prises ne sera suffisante si l'avenir n'est pas rendu plus visible et surtout plus désirable.

    2008 s'éloigne, mais n'oublions pas la leçon que nous avions tirée : nous sommes confrontés à la faillite d'un système. L'heure n'est plus au rafistolage : nous avons la responsabilité de faire émerger un monde nouveau. Oui, c'est à ce niveau que nous devons fixer notre ambition politique, celui d'une nouvelle "renaissance". Renaissance, je choisis ce terme au plus loin de toute idée de restauration d'un temps passé, source de régression et de repli, et en référence aux composantes essentielles du mouvement qui a sorti l'Europe du Moyen Age : l'homme remis au coeur de la société, le progrès scientifique, la nature magnifiée, l'ouverture au monde. Ici, nulle utopie irréalisable : j'ai pu le mesurer encore dans mes déplacements récents en Chine, la France dispose d'atouts incomparables et les prémices de ce nouveau monde sont déjà là. Je crois une telle ambition seule de nature à sortir notre pays du marasme et de la déprime. Les Français ne sont jamais aussi heureux que lorsqu'ils se réunissent autour de grandes ambitions collectives. C'est l'honneur de la politique de mobiliser la nation tout entière sur ce chemin.

     

    RENAISSANCE D'ABORD INDUSTRIELLE

    La renaissance doit être d'abord industrielle. Une nouvelle croissance durable pour renouer avec l'emploi et le progrès naîtra à la croisée des nouvelles technologies – numérique, bio et nanotechnologies, énergies renouvelables... et des besoins de l'homme et de la société. Nos atouts, ici, comment ne pas les voir ! L'énergie ? Qui pourrait dénier à la France, qui a été championne dans le domaine énergétique, la capacité de devenir un fer de lance mondial dans le solaire, l'éolien et le géothermique ! La santé ? Nos chercheurs sont à la pointe de l'innovation médicale. Les villes de demain, à la fois durables et mixtes ? Nous détenons toutes les compétences de l'urbanisme et de l'architecture jusqu'au traitement des déchets, au transport, à l'énergie, en passant par l'écoconstruction. Et beaucoup de nos secteurs traditionnels ont trouvé le chemin de l'avenir : les textiles techniques et innovants, l'e-transport, l'e-commerce, l'automobile du futur, l'alimentation de qualité...

    Alors arrêtons le défaitisme. Bâtissons un Etat stratège, qui donne les impulsions nécessaires aux filières d'avenr investit dans la recherche, la formation et les infrastructures, et remet la finance au service de l'économie. Surmontons le conservatisme des gardiens du vieux monde, et donnons corps – par la négociation, la réglementation, une grande réforme fiscale – à la sociale écologie de marché : une économie sobre écologiquement, une économie de la coopération plutôt que la mise en concurrence de tous, et une économie du bien-être plutôt que du tout-avoir, qui, sans renoncer à satisfaire les besoins matériels, rompt avec le consumérisme en reconnaissant le logement, la santé, l'éducation et la culture comme des éléments structurants de la société. Tels sont les contours d'une révolution industrielle que notre génération a la responsabilité de faire advenir !

    MODÈLE SOCIAL ÉBRANLÉ

    La renaissance doit être aussi celle de l'action et des services publics. Notre modèle social est ébranlé dans ses équilibres financiers, et peine à réduire les inégalités. La droite a voulu en tirer profit pour le mettre à terre. Nous, nous devons le réformer pour le conforter, car nous savons qu'il n'est pas d'égalité réelle sans services publics performants. Dans une société où à la fois la demande d'autonomie est forte et les disparités plus grandes que jamais, l'enjeu majeur est la personnalisation des réponses à apporter, sans rien perdre des protections collectives. C'est possible avec une éducation nationale qui offre à chaque enfant des pédagogies et des rythmes adaptés à ses difficultés comme à ses facilités : c'est là la refondation de l'école. Avec une sécurité sociale professionnelle donnant à chacun la possibilité de progresser tout au long de sa vie professionnelle et de rebondir en cas de difficulté.

    Avec une décentralisation qui fait de la créativité de nos régions et de nos métropoles le terreau du développement du pays ; et de nos villes et départements le bras de proximité d'une solidarité nationale garantie par une puissante péréquation. Avec une réforme des retraites qui, plutôt que de considérer l'allongement de la vie comme un problème, propose – compte épargne temps, prise en compte de la pénibilité et de la précarité, dépendance, place des seniors dans la cité... – de transformer ces années ajoutées à la vie en vie ajoutée aux années. La question de l'équilibre des régimes doit être traitée, mais elle se réglera dès lors que nous portons une réforme de société, et non une vision comptable.

    RENAISSANCE EUROPÉENNE

    Une nouvelle renaissance ne peut être que résolument européenne, à condition de remettre l'Europe sur de bons rails. L'Europe devrait être, comme le dit si bien Jacques Delors, la compétition qui stimule, mais aussi la coopération qui renforce, la solidarité qui unit. C'est pour s'en être arrêtée à la première partie du programme – le marché unique – et avoir négligé les autres qu'elle s'est éloignée des peuples et nourrit les populismes.

    La renaissance européenne exige la relance, tant les politiques d'austérité de ces dernières années ont été mortifères. Elle appelle ensuite une "super-politique" de cohésion sociale pour reconstruire l'appareil productif des pays comme la Grèce, l'Espagne et le Portugal. Elle passera aussi par une coopération renforcée entre les nations qui voudront aller plus vite : un exécutif européen doté de ressources propres comme la taxe sur les transactions financières ou l'impôt écologique ; l'harmonisation fiscale et sociale ; le "juste échange" comme doctrine commerciale pour nous battre à armes égales avec la Chine, l'Inde, l'Amérique, le Brésil... Le nouveau monde passe par l'Europe, mais aussi par une France écoutée et respectée, comme quand elle s'engage au Mali.

    RENAISSANCE INSPIRÉE PAR LA CULTURE

    La culture aussi doit inspirer cette renaissance. Il n'est pas pour moi de grand projet politique sans ambition culturelle. La culture est une force d'émancipation pour chacun et le ferment d'une vie collective par le partage d'émotions. Elle tend à chaque génération son miroir, elle en inscrit aussi la trace, c'est-à-dire le patrimoine de demain. Voilà pourquoi j'espère pour la France une renaissance culturelle, généreuse, comme chaque alternance en a produit, en 1936 comme en 1981. Le soutien à la création et l'éducation artistique sont à cet égard prioritaires.

    La renaissance que j'appelle de mes voeux doit concerner aussi nos valeurs, particulièrement pour donner toute sa force au vivre-ensemble, malmené par le repli sur soi et l'individualisme, et menacé par le communautarisme, les extrémismes et fondamentalismes. C'est la laïcité, cet écrin qui permet à la France d'abriter toutes les croyances et les non-croyances en son sein. C'est faire respecter par chacun avec fermeté, mais aussi justice, les règles communes.

    Voilà ce qui doit guider la réforme pénale. C'est aussi se souvenir que, dans notre devise républicaine, il y a la liberté et l'égalité, mais aussi la fraternité : l'attention de tous à chacun, mais aussi de chacun aux autres. Lorsque je l'ai lancé, ce débat a été caricaturé autour de la notion de care. Il n'en reste pas moins qu'il convient de revendiquer l'altruisme comme une valeur sans laquelle aucune société ne tient debout durablement.

    Alors, nourrissons pour la France une grande ambition, celle de lui redonner sa mission historique d'un pays qui ouvre des perspectives pour la culture, la science, l'imagination, la liberté, le bien-être ! Et, pour cela, misons sur le talent des créateurs et des chercheurs, le savoir-faire des salariés, le dynamisme des artisans et des commerçants, des agriculteurs et des entrepreneurs. Sachons mobiliser les collectivités locales, les bénévoles associatifs et syndicaux. Faisons confiance à la jeunesse de France, en cessant de la considérer comme une catégorie dont il faut régler les problèmes – il le faut, bien sûr, chômage en tête ! – mais comme la génération qui, avec ses rêves, ses valeurs, sa culture, est par essence la clé de l'avenir. Ce nouveau monde est à notre portée. C'est une tâche immense mais ô combien exaltante !

    Martine Aubry (Maire de Lille)

  • L'INVENTAIRE SUITE

     

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    VU DANS LE MONDE

    La bombe à retardement à 10 milliards d'euros laissée par la précédente majorité

    Les conséquences pour le budget de l'Etat ne sont pas encore totalement connues. Mais c'est une ardoise qui pourrait atteindre – voire dépasser – 10 milliards d'euros que la France risque de devoir éponger, faute d'avoir pris en temps utile les dispositions nécessaires.

    La Cour des comptes a rendu public mardi 27 août un référé portant sur la gestion de deux contentieux communautaires qu'elle a adressé récemment au ministère de l'économie et des finances. Pour le premier, relatif au régime fiscal des redistributions de dividendes modifié en 2003, les mesures prises en 2005 ont permis de limiter l'ampleur du contentieux. Néanmoins, relève la Cour, le risque, estimé à 4,15 milliards – incluant 1,1 milliard déjà reversé en 2007 et 2008 – a été insuffisamment provisionné dans la programmation budgétaire.

    Le second contentieux est encore plus lourd de conséquences. Il concerne le mécanisme de retenue à la source sur les dividendes versés par des sociétés résidentes à des organismes de placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM) non-résidents. A partir de 2006, celui-ci a fait l'objet de nombreux recours. La Commission européenne a engagé, en mai 2011, une procédure d'infraction à l'encontre de la France et, par un arrêt du 10 mai 2012, la Cour de justice de l'Union européenne a invalidé ce régime d'imposition. Entre-temps, ce sont plus de 10 000 dossiers de réclamation qui ont été déposés devant la Direction des résidents à l'étranger et des services généraux (Dresg).

    C'est la nouvelle politique du jour : on découvre une nouvelle ardoise laissée par la droite, la bagatelle de 10 milliards, en prenant des dispositions contraires au droit communautaire. Pendant ce temps, la gauche cherche des milliards un peu partout pour colmater leurs brèches. Et on découvre, jour après jour, que cette bande d'incompétents de droite ont laissé des ardoises dans tous les tiroirs.

    On a évidemment envie de les giffler . Tous !Borloo, par exemple, qui vient d'exiger un moratoire sur les prélèvements obligatoires ! N'importe quoi ! Tout pour exister. On sait maintenant pourquoi il a été viré au bout d'un mois du ministère des finances : pour incompétence. NUL. Il tentera de nous expliquer comment on réparera les anneries de "son" gouvernement. Quand je pense qu'il voulait être premier ministre. Pire que les autres ! Si on augmente les impôts, c'est pour payer VOS fautes. Vos mensonges, vos erreurs, vos réformes ratées,...

    Et Chatel, hier sur France Inter qui s'en prend à Hollande : "Une fois de plus, avec les impôts, M. Hollande choisit le principe du puits sans fond" ! La droite avait trouvé un autre puits sans fond, bien plus large : la dette et les erreurs de gestion pour masquer les trous.

    Et Raffarin qui déclare que jamais Sarkozy n'aurait du perdre cette élection de 2012. Disons-le : heureusement qu'il l'a perdue quand on voit tous les dégâts crées par cette bande de nullissimes, qu'on découvre encore, jour près jours...

    Certains ex ministres  de droite vont nous expliquer qu'on ne peut pas continuer à mettre les mauvais chiffres sur le dos de la droite alors que l'on continue à découvrir, jour après jour, de nouvelles casseroles !

  • SYRIE : CA SUFFIT

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    Nous avons assez entendu de discours éplorés sur la Syrie. Les civils continuent d'être pris pour cibles ou tués sans discrimination.

    Par Cilina Nasser, chercheuse sur la Syrie pour Amnesty International

    3464531_3_2fad_des-corps-d-enfants-dans-la-banlieue-de-damas_9bda8c3561f5341f6c3d0518242bcfbd.jpg  Il est impossible de regarder les vidéos venues de Syrie hier sans éprouver un nouvel accès de rage devant l'échec répété de la communauté internationale, incapable de mettre fin au massacre de civils pris dans le conflit armé interne qui déchire le pays.

    Les armes chimiques

    Ces vidéos, montrant les effets meurtriers d'une offensive qui pourrait avoir été menée avec des armes chimiques et qui a frappé de très nombreux civils, dont des enfants, dans des localités proches de Damas, sont un élément de plus qui donne à penser que des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité ont pu être commis en Syrie.

    Certes, il est pour l'instant difficile de vérifier l'authenticité des images ou de désigner des responsables ; cependant, Amnesty International a contacté différents experts, notamment médicaux, pour déterminer si les symptômes des personnes touchées correspondent à l'emploi d'armes chimiques. Des organisations et des particuliers en Syrie nous aident à recueillir davantage d'informations sur l'état de santé actuel des personnes présentes dans la zone concernée.

    La paralysie de la communauté internationale

    Le gouvernement syrien a rejeté avec force la responsabilité de cette attaque, mais pour l'instant il n'a pas laissé accéder à cette zone une commission de l'ONU qui vient d'arriver à Damas, après plusieurs mois de négociation, pour enquêter sur de présumées attaques chimiques commises antérieurement. La situation actuelle révèle le degré de paralysie qui atteint la communauté internationale lorsqu'il s'agit de la Syrie.

    Cette paralysie est si complète qu'une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies, tenue hier, a dit vouloir « faire la lumière » sur les événements, mais n'a même pas demandé qu'une enquête soit menée. Le temps presse. La commission de l'ONU doit avoir accès sans délai aux sites de l'offensive présumée, être autorisée à recueillir des prélèvements, rassembler des éléments de preuve qui risquent d'être détruits, interroger les victimes et les témoins, et mener à bien sa tâche en toute sécurité dans une zone contrôlée par des groupes d'opposition armés et bombardée par le gouvernement. Il serait aberrant, alors que des experts de l'ONU sont chargés d'examiner des cas éventuels de recours aux armes chimiques, qu'ils n'enquêtent pas sur ce qui constitue peut-être l'attaque chimique la plus meurtrière depuis que ces armes ont été utilisées par le régime de Saddam Hussein.

     

    Les responsables doivent êtres traduits en justice

    Quel que soit l'auteur de cette attaque, il existe une évidence : la communauté internationale ne doit pas se contenter de la condamner, elle doit se mobiliser pour que les responsables soient traduits en justice.

    L'utilisation d'armes chimiques peut être considérée comme un crime de guerre ou un crime contre l'humanité. Même si la Syrie fait partie des quelques pays qui n'ont ni signé ni rejoint la Convention sur l'interdiction des armes chimiques, qui interdit l'utilisation, la production, le stockage et le transfert de ce type d'armes, tous les États sont dans l'obligation partagée d'enquêter sur ces crimes au regard du droit international et d'en poursuivre les responsables, quel que soit le lieu où ils sont commis.

    La création d'équipes d'enquête et de poursuites internationales conjointes améliorerait les chances d'effectuer des arrestations et de mener à bien des poursuites. Si certaines des personnes responsables cherchaient à se réfugier à l'étranger, il serait nécessaire, au nom de la compétence universelle, de les arrêter et d'enquêter sur leurs actes. Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies doivent diriger cette démarche et l'intensifier.

    La communauté internationale se voit offrir une dernière occasion de changer d'attitude, après s'être montrée incapable de répondre sérieusement à la longue kyrielle de graves violations du droit international humanitaire et relatif aux droits humains commises en Syrie, qui ont fait plus de 100 000 morts, des millions de personnes déplacées, et ont contraint presque deux millions de personnes à chercher refuge à l'étranger.

    Amnesty International a prié à maintes reprises le Conseil de sécurité des Nations unies de déférer à la Cour pénale internationale la grave situation en Syrie, afin d'engager le processus qui permettra de contraindre les responsables, quel que soit leur camp à rendre compte de leurs actes.
    Nous avons assez entendu de discours éplorés sur la Syrie. Les civils continuent d'être pris pour cibles ou tués sans discrimination. Le moment d'agir est venu.

  • ET SI ON FAISAIT L'INVENTAIRE

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    Ah les vacances, je publie peu ou pas de billets. La flemme. Ce matin, pourtant, je craque devant la bêtise ambiante. Pas celle de  Mélanchon il est incurable , mais l'autre Copé  celui qui il veut faire un inventaire

    Puisque c'est compliquer je vais l' aider  et aussi l’UMP en posant des bases potentielles à ce débat à partir des événements marquants du quinquennat


    Il  veut entamer un débat sur le quinquennat passé.Il ne demande pas à ce que ça ne soit pas un procès contre Nicolas Sarkozy et François Fillon,  mais ça devrait y ressembler .
     
     Commençons en 2007…
     
    La défiscalisation des heures supplémentaires
     
    C’est la seule mesure du « paquet fiscal », la loi TEPA, à avoir tenu jusqu’au bout. C’était une mauvaise loi mais  c’était  une promesse de campagne, il fallait l’appliquer.
     
    Néanmoins, ce fut une erreur politique car cette loi a généré une nouvelle fracture entre les Français, séparant ceux qui avaient la chance d’avoir un emploi dans un secteur porteur, et les autres, la France d’en bas, victime de la mondialisation et tout ça. S’il n’y avait pas eu la crise, la mesure aurait été encore plus effroyable. Vive la crise qui masque les erreurs.
     
    Les autres volets de la loi TEPA
     
    Il s’agit de la défiscalisation d’une partie des intérêts d’emprunt pour l’acquisition d’un logement, de la réduction de l’ISF et des droits de succession.
     
     Ces mesures ne concernaient que les riches, ce qui n'est pas intéressants d’un point de vue électoral, puisqu'ils  votent nécessairement à droite.En diminuant l’imposition des riches,le précedent gouvernement a , mathématiquement, augmenté la pression fiscales sur les catégories dites moyennes.
     
    Les gouvernements
     
    Nommer un gouvernement a été naturellement la première action menée même si on retient surtout le paquet fiscal de ce premier mandat. Nommer des ministres d’ouverture fut une grave erreur, d’autant qu’on a vite compris qu’ils n’étaient que des pantins .
     
     
     
    Le Grenelle de l’environnement
     
    Je le prends à titre d’exemple parce qu’il est emblématique mais dans ce qui a été fait « pour » l’écologie,  nommer un « ministre fort », numéro deux du Gouvernement, au départ Juppé puis Borloo. Ca partait peut-être d’un bon sentiment, mais, électoralement, ça fut une grosse bétise: on a bien vu que ça n’a débouché sur rien. L’environnement n’est pas une thématique de droite .  :
     
    Dans le gouvernement Villepin (le dernier gouvernement de droite avant Fillon ), le ministre de l’environnement était Nelly Olin (merci Wikipedia). Elle faisait probablement très bien le job, même sans prendre de mesures emblématiques ou ma mémoire me fait défaut . Elle avait une large administration à diriger : on n’attend pas nécessairement des mesures phares de chaque ministre.
     
    Nommer Borloo et Juppé fut donc une mesure de façade, les électeurs (ceux de droite!) n’ont pas été dupes.
     
    Par contre, si j’avais été à droite, j’aurais autorisé l’exploitation du gaz de Schiste… Pour faire plaisir à des électeurs qui auraient pu y voir une potentielle diminution dans leurs factures et une ré-industrialisation de la France.
     
    Sécurité –immigration
     
    Vous avez échoué. C'est grave. Je ne suis pas non plus particulièrement optimiste quant aux résultats de la gauche : les banlieues pourraient rester des poudrières mais j’y reviendrai à l’occasion du discours de Grenoble, des Roms, de l’Islam, ci-dessous.
     
    La droite a instauré dans le paysage politique cette maxime : un fait divers, une loi. Vous avez accumulé les lois alors qu’il fallait renforcer la police dans les quartiers difficiles. Ca s’est vu… Vous avez acquis une réputation d’incompétence qui fait que l’électeur de droite vote pour vous uniquement pour faire barrage à la gauche. C’est fort.
     
    La loi LRU (universités)
     
    Je n’ai pas d’avis sur le sujet. D’ailleurs, les Français non plus. Pourquoi avoir fait ce truc en urgence plutôt que mener une réflexion de fond sur l’université, sur plusieurs années ? Je la cite donc, cette mesure, car elle est emblématique d’un mode de fonctionnement : on fait en urgence des actions dont tout le monde alors qu'il était possible de  faire une réforme calmement.
     
    Le service minimum dans les transports et dans les écoles
     
     
    Dans les écoles, ça fut une grave erreur. La droite a clairement transformé l’école en garderie pour les enfants, pour que les parents puissent aller travailler. En une loi, cette droite a participé à la déconsidération de l’Education Nationale.
     
    Les franchises médicales
     
     Ca a donné un sentiment de bricolage. Très mauvais pour l'image.
     
    La RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) et le non remplacement d’un fonctionnaire partant à la retraite sur deux
     
    C’est un vieux truc de droite .
     
    Il n’empêche que c’est complètement idiot de voir ça de manière globale, purement mathématique, d’autant que ça n’a pas fonctionné. On sait qu’il faut plus de monde à l’Education Nationale, à la justice et dans les forces de sécurité… De toute manière, ceux qui n’aiment pas les fonctionnaires votent déjà à droite.
    Ce n’était pas la peine de « stigmatiser ».
     
    La baisse de la TVA dans la restauration
     
    Encore une erreur ! Ca me fait rigoler parce que je suis pour , ça n’a rien rapporté, pas d'emploi , pas de baisse de la note pas d'investissement  et ça a donné l’occasion de vous foutre des baffes.
     
    La réforme de la Constitution
     
    Dans la mesure où le « referendum d’initiative populaire » n’a jamais été mis en place (ce qui est une erreur de votre part : donner l’impression au peuple qu’il est écouté n’est jamais mauvais), la réforme n’a servi à rien. Elle a donc montré un bricolage, comme si chacun voulait adapter les institutions à sa sauce.  La réforme contenait des points utiles, d’autres moins, mais d’une manière générale, il faudrait arrêter de jouer avec cette constitution et en créer une autre.
     
     
    La gestion de la crise financière
     
    L' échec est visible  Cela étant vous avez entériné deux faits : celui que l’on est à la traine de l’Allemagne et celui que les marchés sont plus puissants que tout. Rien que vous entendre dire que vous alliez les maitriser et tout ça donnait l’impression d’un renoncement. D’ailleurs, toute votre communication a été ridicule. Vous parliez de la protection de nos finances et on a fini par perdre un triple A. C’était à mourir de rire.
    Ca vous a fait perdre l’élection… Vous avez communiqué comme si notre santé financière n’était pas mauvaise et vous communiquez maintenant sur le fait que la gauche a minimisé les impacts de la crise…
     
    Vous auriez du poursuivre ce qui était un de vos chevaux de bataille, le redressement des finances publiques, sans l’interrompre par un plan de relance qui n’a pas marché et a décrédibilisé toutes vos actions et propos ultérieurs.
     
    Le discours de Grenoble, l’islam, les Roms…
     
    Vous êtes de droite, pas moi, vous dites et faites ce que vous voulez… Il n’empêche que vous avez plombé l’ambiance des deux dernières années de mandat, sans le moindre résultat, impliquant une division des Français. Si ! Un résultat ! Les Français ont eu envie de vous foutre dehors.
     
    Vous vous êtes focalisé sur un électorat de droite dure en oubliant que les élections se gagnent forcément au centre. Un type qui vote au FN au premier tour, votera pour l’UMP au second. Par contre, un gars qui vote Modem au premier tour, ne votera pas pour un parti qui incarne une droite dure.
     
    A force de vous adresser à une fraction de votre électorat, vous avez oublié toutes les autres.
     
    La réforme des retraites
     
    Nous sommes forcément en opposition  On en pense ce qu’on veut. Ce qu’il y a de sûr, c’est que vous avez échoué. Si la gauche réussit, sa réforme vous aurez donné la preuve que vous êtes totalement incapables d'en faire  ! Parce qu’il est trop visible que votre réforme de 2010 était ratée, vu qu’en 2013, on se rend compte que les financements ne sont pas assurés.
     
    Vous avez eu un comportement strictement idéologique, en voulant augmenter la durée de cotisation, en repoussant l’âge de la retraite mais sans rien donner en contre partie . L’échec est visible. Jean-François Copé ne veut pas de jugements personnels à l’occasion de « cet inventaire ». Pourtant, on tombe lamentable dedans : Nicolas Sarkozy et François Fillon sont incapables de mener une réforme. Et vous ne gagnerez pas avec des loosers.
     
    La politique internationale
     
    Je considère que ces sujets sont ni de droite ni de gauche. L’activisme de Nicolas Sarkozy, au début de son mandat, a probablement été bénéfique, avec la libération des infirmières bulgares, les machins en Géorgie,… Malheureusement, il a dégénéré et on a rapidement eu l’impression que Nicolas Sarkozy était à la traîne des géants de ce monde.
     
    Les erreurs consécutives, par la suite, notamment pour ce qui concerne quelques actions en Afrique, ont été catastrophiques. Je ne vais pas faire le bilan point par point, surtout que c’est toujours très facile de dire après coup ce qu’il aurait fallu faire. Je vais simplement vous poser une question : est-ce que vous vous rendez compte qu’après avoir sauvé le monde , les électeurs ont préféré désigner un type qui n’avait aucune expérience en politique internationale pour succéder à Nicolas Sarkozy ? Et est-ce que vous vous rendez compte que ce type a réussi rapidement à gagner sa guerre et à remettre la France, ainsi, au cœur de la diplomatie mondiale ?
     
    Quant aux institutions européennes… Nous sommes de nouveau dans un domaine bien politique, je vais néanmoins m’abstenir de dire « il fallait faire »… Le constat global est que Nicolas Sarkozy a imposé deux traités (celui de Lisbonne et le TSCG) dont ne voulaient pas les Français. Peu importe le contenu : ce sont les textes initiaux, Maastricht et autres, qui sont mauvais .
     
    Quand on est au creux d’une crise financière mondiale, montrer au peuple qu’on abandonne un peu de souveraineté n’est pas une bonne idée. Et donner l’impression qu’on va sauver l’économie en modifiant les institutions est grotesque.
     
    D’une manière globale
     
    Je n’ai pas cité de points positifs. Il n’y en a pas .
     
    Nicolas Sarkozy a commis une grosse erreur : celui d’être toujours présent, d’être « omniprésident ». C’est une des dérives de la Cinquième. Jacques Chirac, premier président à avoir fait un quinquennat (donc avec l’Assemblée liée au Président) a su se sortir de la situation. C’était bien le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin puis Dominique de Villepin, qui gouvernait.
     
    Ainsi, M’sieur Copé, dans votre inventaire qui n’en est pas un, je vous suggère de commencer par cela : le mode de fonctionnement des institutions. Il y a une réforme que je n’ai pas citée puisqu’elle a été annulée par la gauche, celle des institutions territoriales, avec la suppression des Conseils Généraux et la diminution du nombre d’élus locaux. On est au cœur du fonctionnement de la démocratie. On ne diminue pas le nombre d’élus… et on ne fait pas porter tous les pouvoirs sur un chef.
     
    La Cinquième est un régime présidentiel qui s’est renforcé tout au long de son existence et Nicolas Sarkozy a en ajouté une couche. Il a fait des réformes pour donner plus de poids au Parlement mais, en même temps, il a fait le job du premier ministre, celui qui dépend du Parlement.
     
    On a beaucoup critiqué les propos de Lionel Jospin, à une époque : l’Etat ne peut pas tout.
     
    L’inventaire
     
    Nicolas Sarkozy a donné l’impression que le président de la République pouvait tout et finalement ne pouvait rien. C’est à mettre au premier point de l’inventaire.
     
    Au deuxième point, il faudra mettre la politique économique. Elle est de droite, je la juge donc mauvaise . Il faudrait s’entendre ! La politique a été au service des plus riches au prétexte de relancer l’économie et  mais n’a surtout ressemblé à rien. Ce n’est ni libéral ni socialiste. Ce n’est rien. Un brouillon. Un immense gâchis.
     
    Le RSA est un bon exemple. La gauche avait créé le RMI pour permettre à ceux qui n’avaient aucun revenu de vivoter. En créant le RSA, qui est d’ailleurs un échec, la droite a couplé le travail à l’aide sociale laissant l’impression, à droite, de faire une espèce de mesure de gauche, d’autant que c’est un type de gauche qui avait été nommé pour la faire. Pour moi, l’Etat a deux responsabilités (qui peuvent se discuter, le sujet n’est pas là) : faire vivre les gens qui n’en ont pas les moyens, au nom de la solidarité, et légiférer pour faciliter le retour à l’emploi, dans la mesure de ce qu’il peut faire. Pourquoi coupler les deux ? Ca n’a strictement aucun sens… Surtout si on veut se revendiquer d’une politique libérale… (la gauche a fait des conneries similaires, notamment la prime pour l’emploi…, c’est totalement illisible).
     
    Là-dessus, des pensants de l’UMP ont tenté d’obliger les gens au RSA à travailler. D’ailleurs, sous différentes formes, c’était au programme de Nicolas Sarkozy en 2012. La mesure est évidemment électoraliste mais elle ne fait plaisir qu’au cœur de l’électorat, aux braves gens qui vont voter UMP.
     
    Ce qui nous amène au troisième point de l’inventaire : le cancer de l’assistanat doublé d’une casse du système de protection sociale, elle bien libérale… Avant, nous avions la solidarité nationale. La droite a transformé cela en « assistanat ». Ca lui fait probablement plaisir alors qu’elle devrait réviser l’histoire de France récente : qui a mis en place cette protection sociale, cette solidarité nationale ? Casser la solidarité nationale, même uniquement à travers l’utilisation de certains mots, est aussi casser une idée de la nation. Or la nation. Pardon, la Nation, me semble au cœur d’un électorat de droite.
     
    Et nous voila au quatrième. Dans une logique libérale, vous avez cassé le système de protection sociale (déremboursements, franchises,…) en prétendant le renforcer. C’était grotesque. En trois explications, vous perdez toute crédibilité ! « La sécu est en danger alors on rembourse moins. » C’est sûr qu’elle est en danger ! C’est lui faire rembourser moins qui la met en danger. Que vous vouliez la tuer, au nom du libéralisme, est une chose ! Mais dites-le. A un niveau électoral, ça pourrait même être porteur. Alors qu’une franchise de un euro sur une consultation, personne ne croit que ça va sauver la sécu et les électeurs trinquent. Tiens ! Faites une loi pour que la sécu ne rembourse plus les consultations des spécialistes, c’est bien libéral, ça obligera les gens à prendre des assurances privées et vous pourrez foutre ça sur le dos des gens qui abusent !
     
    Je résume le quatrième : arrêter de trouver des prétextes bidons pour faire des réformes iniques, surtout quand elles ne fonctionnent pas, on l’a vu avec les retraites.
     
    Le cinquième point de l’inventaire. Je vais vous laisser chercher. Trouvez-moi une loi qui a marché dans les cinq ans et que l’on puisse qualifier de droite. Je dis bien « qui a marché », parce que les saloperies, on ne les compte plus.
     
    Nous, peinards, on fait nos lois de gauche. Ca y est ! On va pouvoir marier les homosexuels, tiens ! Mais vous, quel bilan politique tirez-vous de tout ça ? Une gestion au quotidienne de droite qui se termine par un fiasco financier…
     
    Je vais faire un bilan des actions politiques depuis 40 ans.
     
    A gauche : l’abolition de la peine de mort, la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures puis les 35, le mariage des homosexuels, le RMI, la CMU, la retraite à 60 ans (je plaisante, elle va être aménagée…),…
     
    A droite : Rien .  l’IVG peut-être mais c’est une mesure de gauche. On en trouvera d’autres si vous voulez. Tiens !La majorité à 18 ans.
     
    Pour le reste, vous n’avez pas réussi à définir ce qu’était la droite à être en paopposition à la gauche.
     
    Je résume l’inventaire
     
    Point 1 : une présidentialisation à outrance du fonctionnement des institutions.
    Point 2 : une politique économique illisible.
    Point 3 : la casse de la solidarité nationale.
    Point 4 : des mauvais prétextes pour des mauvaises réformes.
    Point 5 : l’absence de projet politique de droite.
     
    Ca ne peut pas exister, je sais.
     
  • LES ECOLOS


     

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    Les écolos , voient des lobbies pro-nucléaire partout . Avec un peu de distance, j'aurais tendance à penser que quoi qu'il arrive, les lobbies pro-nucléaire ont plus d'argent que les autres. D'ailleurs, quand on voit le taux d'électricité produite par le nucléaire en France, il y a des questions à se poser...
     
    Et le propre du réactionnaire en matière d'environnement est de ne pas se poser de question. Quand on parle de réchauffement climatique ou de danger de l'extraction du gaz de schiste, on devient des affreux menteurs ou manipulateurs. Ainsi, à force d'être sur la défensive et de vouloir à tout prix critiquer la gauche et les écolos, ils en perdent tout recul et finissent par prendre les autres pour des neuneus.
     
    Par exemple, j'en vois qui imaginent que la gauche veut passer au 100% éolien et solaire. Messieurs, restez calme. Je sais qu'une éolienne ne  produit qu'une quantité ridiculement faible  d'électricité  et rien  quand il n'y a pas de vent et que des machins photovoltaïques ne fonctionnent pas la nuit.

     Pour ma part, je ne vois pas l'intérêt de nier les dangers liés à l'extraction du gaz de schiste ou à nier le réchauffement climatique.
    Le réchauffement climatique ?
     
    On a des moteurs et des machines qui brûlent des trucs à base de pétrole et des vaches qui polluent la nature. Progressivement, les résidus de ces machins vont dans l'atmosphère. On a beau avoir quelques arbres en sortie des tunnels des autoroutes qui absorbent une partie du CO2, ce gaz finit par se disperser là-haut. On ne m'empêchera pas de penser que ceci peut avoir des conséquences sur l'environnement et le climat.
     
    Le nier me parait un tantinet délirant.
     
    Le gaz de schiste ?
     
    Par définition ou presque, ce machin est enfermé dans des roches dans le sous-sol. Pour le sortir, la seule solution connue à ce jour est de casser les roches. Pour l'instant, on a trouvé une seule solution : envoyer de l'eau sous pression. On appelle ça la fracturation hydraulique.
     
    On ne m'empêchera pas de penser que cela peut créer des dégâts assez graves et qu'il est urgent de ne pas se précipiter.
     
    Le nucléaire ?
     
    C'est pénible. Il faut toujours attendre une catastrophe pour démontrer à nouveau que c'est dangereux. Je ne comprends pas non plus qu'on puisse le nier. Il ne s'agit pas de jeter l'opprobre sur le nucléaire. D'ailleurs d'autres énergies sont dangereuses. Je n'ose même pas imaginer les dégâts si certains barrages hydroélectriques pètent ! Sans compter la pollution de certains sites pétroliers.
     
    Durable ?
     
    L'utilisation du mot durable à toutes les sauces est exaspérante. Je ne suis d'ailleurs pas sur que, politiquement, ça soit une bonne idée. Il n'empêche que nous ne produisons pas d'uranium. J'ai même entendu des méchants gauchistes expliquer que si on a fait la guerre au Mali, c'est pour protéger les mines d'uranium au Niger.
     
    Personne ne connait les réserves en gaz de schiste et elles ne sont certainement pas infinies.
     
    Je me demande si les réactionnaires qui luttent contre le développement des énergies renouvelables de rendent compte de ce qu'ils disent... Pour ma part, il me parait relativement sain d'investir dans des trucs non polluants et à capacité illimité que dans d'autres saloperies dangereuses, sales et épuisables... Le bon sens, quoi…
     
    On sait qu'on ne dispose pas de la solution idéale. La solution serait de pouvoir stocker de l'énergie pour faire face aux variations de consommation et de production mais on ne sait pas faire aujourd'hui. Il faut aller à petits pas. C'est ce qu'on appelle la transition énergétique. Il ne s'agit pas d'arrêter les centrales nucléaires du jour au lendemain mais de faire monter les autres sources d'énergie.

    La décroissance ?

    Périodiquement, certains libéraux ironisent sur le fait qu'on imagine avoir de la croissance avec moins de production d'énergie. Les formules à l'emporte pièce sont faciles. Il n'empêche que rapprocher les lieux de production de ceux de consommation pour dépenser moins d'énergie pour les transports ou mieux isoler les bâtiments ne paraissent pas totalement ridicules et sources de régression.
     
    Cela étant, si les réactionnaires imaginent que manger des pêches en mars est du progrès...
     
    D'autres sources de baisse de dépense en énergie sont possibles, comme la géothermie pour chauffer les bâtiments.
     
    Le coût ?
     
    La rumeur courre : les énergies renouvelables sont très chères à produire. C'est faux (sauf pour certaines, comme le photovoltaïque, je crois).

    Si ces énergies sont hors de prix, c'est de la faute de la droite française qui, au gouvernement, a obligé EDF a acheter de l'énergie aux producteurs à un prix particulièrement élevé. C'était pour encourager les investissements... et prendre les clients d'EDF pour des vaches à lait.

    Les écolos contre productifs ?
     
    Les écolos sont  jusqu’au-boutistes. On l’a vu avant les élections lorsqu’ils voulaient que Hollande s’engage à sortir du nucléaire. On le voit tous les jours et on le voit aussi quand le Front de Gauche parle d’éco-socialisme, ce qui ne veut rien dire.
     
    Le problème des écolos est qu’ils luttent systématiquement contre tout. Cette lutte est très nocive car elle empêche de distinguer les bonnes des mauvaises causes. Et le réactionnaire ou le libéral semblera forcément avoir raison quand il dira qu’il faut être complètement idiot pour refuser une énergie telle que le gaz de schiste.

    Tant que l’écolo ne sortira que des arguments foireux pour défendre ses causes et bloquer tous les projets, il restera suspect.
     
    Sans compter que les éoliennes, c’est moche.
  • SOUVENIRS DE VACANCES

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    On allait au bord de la mer
    Avec mon père, ma soeur, ma mère
    On regardait les autres gens
    Comme ils dépensaient leur argent

    Nous
    Il fallait faire attention
    Quand on avait payé le prix d'une location
    Il ne nous restait pas grand chose

    Alors on regardait les bateaux
    On suçait des glaces à l'eau
    Les palaces, les restaurants
    On n'faisait que passer d'vant
    Et on regardait les bateaux
    Le matin, on s'réveillait tôt
    Sur la plage, pendant des heures
    On prenait de belles couleurs

    On allait au bord de la mer
    Avec mon père, ma soeur, ma mère
    Et quand les vagues étaient tranquilles
    On passait la journée aux îles
    Sauf quand on pouvait déjà plus

    Alors on regardait les bateaux
    On suçait des glaces à l'eau
    On avait l'coeur un peu gros
    Mais c'était quand même beau

  • ROLAND GARROS EN TERRE ARDENNAISE

    Il y a 100 ans, Roland Garros  qui n'est pas qu'un stade de tennis effectuait la 1ère traversée aérienne de la Méditerranée

    L'ARGAT et la Ville de Vouziers commémorent cet événement, et rendent hommage à l'aviateur tombé à Saint-Morel et enterré à Vouziers (informations reprises du site de la 2C2A).

     

    roland garros,argat,vouziers

    Œuvre signée Nicole Zeimet, faisant partie du parcours illustré



    Du 30 mai au 15 octobre
    Parcours évoquant la 1ère traversée aérienne de la Méditerranée par Roland Garros, dans les rues de Vouziers.
    Au départ du bas de la place Carnot (côté square), suivez le fléchage au sol et revivez, à travers une série de plusieurs panneaux, les moments marquants de cet exploit hors du commun. Le cheminement vous conduira jusqu’au cimetière, là où repose Roland Garros.

    roland garros,argat,vouziers

    Œuvre signée Guy Colinet, faisant partie du parcours illustré

    21 et 22 septembre
    Sortie d’un timbre spécial Roland Garros (timbre de poste aérienne - 3,40 € ou envois de 250 à 500g) avec tampon spécial APV, vente anticipée à Vouziers à la salle des fêtes. En parallèle, se tiendra une exposition de l’Amicale Philatélique Vouzinoise (APV) et de l’ARGAT avec des avions modèles réduits (aéromodélisme) - entrée libre

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    Samedi 5 octobre
    Cérémonies en hommage à Roland Garros :
    Hommage au héros à la stèle de Saint-Morel à 16h45 avec le concours de l’aéroclub Rethel/Vouziers, suivi de la traditionnelle cérémonie devant sa tombe au cimetière de Vouziers à 18h15. Un accent particulier sera mis cette année sur la 1ère Traversée aérienne de la Méditerranée.

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    La stèle Roland Garros à Saint-Morel (photo L'An Vert D.R.)



    Possibilité de faire gratuitement le trajet Vouziers > Saint-Morel en train touristique, spécialement affrété pour l’occasion. RDV à la gare du port à 16h, retour à Vouziers à 17h45 pour la cérémonie à 18h15 au cimetière. Places limitées à 60 personnes maxi !


    Contact ARGAT - Yvon CARLES - tél. 03 24 71 86 71 - y.carles.08@orange.fr