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  • JOURNEE DE LA DEPORTATION

     

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    Dimanche j'ai assisté à la Journée Nationale de la Déportation à Antibes . Assis à coté d'un camarade militant communiste , nous avons écouté avec émotion le discours d'Emile Gente un des derniers déporté  de Buchenwald encore  vivant .  

     La présence remarquée de deux militants  PC et PS  cote à cote  pour dire "Plus jamais ça"  avait en ce jour de commémoration une grande valeur symbolique  . 

    Etant actuellement en vacances nos deux élus PS EELV ne pouvaient bien évidemment être présents mais  ne se trouvaient pas dans les grandes surfaces comme l'insinuait un dirigeant PC d'Antibes . 

    Si ces deux militants de  Gauche peuvent  spontanément  se retrouver sur nos valeurs sans  haine ni arrière pensée pour dire non à la barbarie des hommes et  faire face à cette droite extrème , celà doit être possible avec d'autres  et  l'émouvant  discours d'Emile Gente n'aura été pas été vain .

     

     

     

  • LA FRANCE EST UNE REPUBLIQUE LAIQUE

     

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    Le Premier ministre Manuel Valls a représenté la France à la cérémonie de canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II. 
     
    Aux termes même de sa Constitution, la France n’est d’aucune manière la "fille aînée de l’Eglise", mais une « République indivisible, laïque, démocratique et sociale qui assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction  de religion et qui respecte toutes les croyances ».
     
    La laïcité consiste à défendre la neutralité de l'Etat et de l'école afin de préserver le vivre ensemble, pour que les différences confessionnelles ne soient pas source de conflit . La République ne devait pas être représentée dimanche à pour un acte strictement religieux . C'est la laïcité qui assure la liberté d'expression, publique et privée, face aux religions, et ,sans que l'une d'entre elles soit privilégiée . C'est une laïcité de respect et de tolérance. C'est la laïcité des instituteurs d'autrefois, de Jules Ferry et de Jean Macé, des républicains et de la loi de 1905.
     
    C'est MA laïcité, et celle de la grande majorité des socialistes.
     
     
     
     
  • ET LA LAICITE B.............


      La laïcité en France est un principe qui distingue le pouvoir politique des organisations religieuses. L’État devant rester neutre. Ainsi, il garantit la liberté de culte. L’Etat affirme le principe de la liberté de conscience et ne place aucune opinion au-dessus des autres. Il construit ainsi l’égalité républicaine.
    En représentant la France à la cérémonie religieuse de canonisation de deux papes au Vatican, elle bafoue notre principe de laïcité républicain .
    L’obligation de respecter les principes constitutionnels est la meilleure assurance que la liberté, les droits et la sécurité de chacun d’eux soient garantis de manière effective.
     

  • MORTS DANS LA RUE

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    Je ne veux pas vous pourrir le week-end  , mais je vous invite à lire le livret que le collectif "Les Morts de la rue " qui honore les 453 sans-abris décédés l'an dernier en France,  à leur mémoire.

    "Petr, 66 ans, qui vivait sur une bouche de chaleur est mort le 18 mars 2013 à Paris", "Un homme, 50 ans environ, est mort le 31 juillet 2013 rue de Crosne à Magny-en-Vexin"... Le collectif Les Morts de la rue a annoncé le 3 mars 2014 avoir recensé le décès de 453 sans-abris en France, rien que pour l'année 2013. Leur âge moyen est de 50 ans alors que l'espérance de vie nationale est de 81 ans.

    Dans un livret à leur mémoire, le collectif liste tous les disparus dénombrés. "Leurs noms sont publiés pour les honorer", explique l'organisation. Chacun est cité par un prénom, un nom, un surnom ou une initiale. Certains n'ont pas pu être identifiés. Pour chaque personne, le document précise la date et le lieu de sa disparition: telle rue, "non loin du gymnase", "à l'hôpital", "dans un squat", etc. Le livret précise que "de nombreux décès restent inconnus. Cette liste n'est pas exhaustive." Ces décès ont été signalés par des particuliers, des associations ou des lieux de soins.

    Le collectif Les Morts de la rue, créé en 2002, alerte sur le nombre important de sans-abris qui meurent dans la rue, accompagne les personnes en deuil et aide à l'organisation des funérailles. "Certaines personnes ont pu être enterrées dignement et en présence de leurs proches, d'autres dans des conditions parfois révoltantes", s'indigne l'organisation.

    Le collectif organise un rassemblement en leur mémoire, le 18 mars 2014 place de la République, à Paris.

    > Consultez le livret sur le site du collectif Les Morts de la rue

  • 1743

    Ce n'est pas une date mais un reccord , c'est le nombre de lecteurs de ce blog le 22 avril dernier . Chiffre qui a baissé  malheureudement hier à 1509 .

    Merci chers lecteurs et lectrices pour votre fidellité à suivre un blog qui n'est pas si confidentiel que ça . 

     

  • LA MAISON FREDERIC

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    HABITAT HUMANISME

    LA MAISON FREDERIC ANTIBES

    Volià une réalisation dont j'ai été porteur comme administrateur d'Habitat et Humanisme et dont je suis fier d'avoir porté ma contribution au logement de 6 habitants .

    Cette 1ère année de la Maison Frédéric a aussi été la 1ère expérience d’H et H 06 d’accompagnement d’un public désocialisé sortant de CHRS et que les techniciens de l’habitat et les sociologues appellent "public en rupture". Des rencontres régulières entre accompagnés et "bénévoles accompagnants", en présence à chaque fois du Président. D’Habitat  et Humanisme 06 et d’un travailleur social du CHRS d’ALC Réso dont sont issus les accompagnés ont permis d’avancer dans les réflexions, les questions, les réponses, les outils, les conseils, etc… nécessaires à cet accompagnement. Il en ressort une méthode expérimentale.

    Ce bilan a été l’occasion de l’écrire.
    Ecrit à l’indicatif présent, il ne traduit pas nécessairement le déroulement fidèle de ce qui s’est passé pendant cette année 2013, mais il est, aujourd’hui, certainement la meilleure synthèse de ce qu’il faut mettre en place pour les réalisations futures que le mouvement envisage à Antibes.

    LA MAISON FREDERIC

    La MAISON FREDERIC (du nom d’une personne SDF qui s’est suicidée dans l’attente d’un logement) livré en 2012 est un petit collectif de 6 logements PLAI – 4 studios et 2 deux pièces – situé boulevard  Beau Rivage à Antibes avec des loyers de 6,04€/m² utile. Soit entre 154 et 275 €/mois + 20€ de charges mensuelles, et un reste du pour des revenus RSA ou AAH de l’ordre de 10/20€ après APL.
    Les 6 premiers résidents, 2 couples et 4 personnes seules, sont entrés en septembre 2012. Quatre résidents viennent du CHRS d’ALC Réso d’Antibes (entre 15 et 39 mois de CHRS !) et 2 sont des "réservataires DALO", imposés par la Préfecture. Tous ont des histoires lourdes et ont connu la rue. Sans aucun revenu à leur entrée en CHRS, ils ont soit du RSA ou de l’AAH à leur entrée dans la Maison Frédéric. Un seul a le SMIC. Le principe du bail glissant (Convention d’Occupation Temporaire) est appliqué à tous les résidents à leur entrée dans les lieux. Le 1er objectif est de faire glisser ce bail vers un bail classique, définitif, de droit commun.
    10 "accompagnants bénévoles" d’Habitat et Humanisme (3 femmes et 7 hommes, dont 4 étaient accompagnants au CHRS d’ALC Réso) ont accepté d’accompagner ces personnes.
    LA METHODE D’ACCOMPAGNEMENT D’UN "PUBLIC EN RUPTURE"
    "L’accompagnement social professionnel" est du ressort des travailleurs sociaux. Chaque résident est accompagné et suivi par 2 bénévoles du Mouvement HABITAT et HUMANISME. Ils assurent un "accompagnement social bénévole, citoyen". Cet accompagnement de la personne, à la fois professionnel et bénévole, est complété par le suivi de gestion du logement assuré par un "syndic professionnel "  L’articulation entre ces 3 types d’accompagnement et ceux qui en sont les acteurs se fait de la manière suivante.

    L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL PROFESSIONNEL

    Lors de son parcours d'insertion au CHRS d’ALC Réso, le résident est suivi par un travailleur social de la structure. Il en est le référent et il le connaît donc bien. En fin de parcours d’insertion, lorsque le résident est sortant du CHRS, le référent continue pendant 6 mois d’assurer son suivi. Ce suivi est alors fait en y associant les accompagnants bénévoles d’HABITAT et HUMANISME.
    Le travailleur social rencontre " l’accompagnant bénévole " qui lui dit le parcours et la situation de l'accompagné. Pendant les 6 mois, le travailleur social, "l’accompagnant bénévole" et l’accompagné apprennent à se connaître. Des relais se mettent en place, mais le travailleur social conserve la partie professionnelle de cette relation :
     mise en perspective avec l'accompagné et l'accompagnant d'un projet professionnel, de santé ou de reconstruction de liens sociaux ;
     montage des dossiers (RSA, AAH, CMU, CAF, FSL, carte vitale,...) ;
     mise en relation avec les organismes professionnels (CAF, pôle emploi, travailleurs sociaux de secteur,..).

    "L’accompagnant bénévole" se forme au contact du travailleur social, pendant les 6 mois de suivi individualisé, pour prendre le relais, lorsque cela est nécessaire, avec les organismes professionnels. Au terme des 6 mois, un rendez-vous avec le travailleur social de secteur, l’accompagnant et l’accompagné est initié par le travailleur social d’ALC Réso pour assurer la continuité professionnelle du suivi.

    L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL BENEVOLE

    HABITAT ET HUMANISME offre à celui qui envisage de devenir "accompagnant bénévole" de ce "public en rupture", la possibilité de relation avec un public qu'on ne rencontre jamais : celui de la grande exclusion. Cette rencontre, pour celui qui l'accepte, est chemin d'humanité.
    L’objectif de "l’accompagnant bénévole" est de créer et d’entretenir - dans la durée - une relation de confiance et d’écoute. Il est dans le don. Une première phase, celle de "l’apprivoisement", est nécessaire et est un préalable à cette relation. L'organisation et l'aide au déménagement et à l'emménagement du logement, aux démarches qui y sont liées (téléphone, EDF, assurance,...) sont des opportunités qui aident à construire cette relation de confiance.
    Vient ensuite, la gestion au quotidien, la dimension "éducative" de l'accompagnement, qui consiste à permettre à la personne de développer ses propres capacités pour devenir autonome par rapport au logement : respecter les règles de vie en collectivité et assurer l’entretien de son logement, payer son loyer et ses charges de manière régulière, gérer l’ensemble de ses ressources, faire les démarches administratives permettant d’obtenir les aides auxquelles il a droit. Lorsque ces conditions sont réalisées, il est proposé au résident de faire évoluer le bail glissant qu’il a signé à l’entrée dans les lieux vers un bail direct classique de 1989.
    Lorsque la relation est installée, lorsqu’il y a possibilité de projet (social ou professionnel), et si l'accompagnant et l'accompagné le souhaitent, ils peuvent alors aller plus loin dans la réalisation de ce projet.
    L'accompagnement mis en oeuvre par HABITAT et HUMANISME est aussi collectif. Les accompagnants bénévoles et les résidents accompagnés se rencontrent régulièrement, tous les 3 mois, en présence d’un travailleur social d’ALC Réso. Ces rencontres permettent l’échange d’expériences, la recherche de solutions à des questions, la mise en place des règles de vie en collectivité et de créer du lien.

     

  • ART OU CULTURE

    De l’éducation populaire à la domestication par la «culture»

    Il y a cinquante ans, le général de Gaulle présidait à la création du ministère des affaires culturelles. La naissance de cette institution a précipité le déclin d’un autre projet, à présent méconnu : l’éducation politique des jeunes adultes, conçue dans l’immédiat après-guerre comme un outil d’émancipation humaine. Pour ses initiateurs, culture devait rimer avec égalité et universalité.

    par Franck Lepage, mai 2009

    En France, quand on prononce le mot «culture», chacun comprend «art» et plus précisément «art contemporain». Le mot Culture, avec son singulier et sa majuscule, suscite une religiosité appuyée sur ce nouveau sacré, l’art, essence supérieure incarnée par quelques individus eux-mêmes touchés par une grâce — les «vrais» artistes. La population, elle, est invitée à contempler le mystère.

    Entamée dès les années 1960 sous l’égide du ministère des affaires culturelles, la réduction de la culture à l’art représente une catastrophe intellectuelle pour tout homme ou toute femme de progrès. Si «culture» ne veut plus dire qu’«art», alors ni l’action syndicale, ni les luttes des minorités, ni le féminisme, ni l’histoire, ni les métiers, ni la paysannerie, ni l’explication économique, etc., ne font plus partie de la culture. Entre cette dernière et la politique s’instaure un rapport d’exclusion. Et la gauche a un problème. Tel n’a pas toujours été le cas. Il fut un temps — pas si éloigné — où un petit groupe de militants nichés au cœur des institutions françaises tentait de faire rimer culture — populaire — et politique.

    En 1944, un paquebot fait route tous feux éteints vers la France. A son bord, une jeune femme. Cinquante ans plus tard, elle se rappelle : «Ma prise de conscience date de 1942 et de la promulgation des lois antijuives par l’Etat français. J’étais alors professeure de lettres au lycée de jeunes filles d’Oran, en Algérie. J’ai été totalement choquée par la tranquillité avec laquelle ces lois antisémites ont été acceptées et mises en œuvre par mes collègues.» La vénérable dame de 86 ans qui nous livre ses souvenirs, ce jour de 1994, se nomme Christiane Faure. Elle repose désormais au cimetière de Lourmarin (Vaucluse) à côté de sa sœur et de son beau-frère, Albert Camus.

    Elle raconte comment les noms juifs sont rayés à l’encre rouge; comment ses élèves quittent l’établissement, leur blouse sous le bras. Mlle Faure organise alors des cours clandestins de préparation au baccalauréat. L’affaire s’ébruite; on la menace; elle persiste. Après le débarquement d’Algérie en novembre 1942, l’enseignante intègre le Gouvernement provisoire d’Alger dans le «service des colonies», dirigé par René Capitant, ministre de l’éducation nationale. Ce dernier est chargé de remettre les textes officiels sur leurs pieds républicains. En 1944, Mlle Faure regagne la France avec le Gouvernement provisoire.

    « Capitant nous a réunis pour nous annoncer que Jean Guéhenno créait un service d’éducation des adultes — un “bureau de l’éducation populaire” — et a demandé qui voulait s’en charger. J’ai levé la main à la surprise générale.» Dégoûtée de l’éducation nationale, Mlle Faure ne veut plus enseigner aux enfants. «La “laïcité” [à prendre ici au sens de «neutralité politique»] imposée aux enseignants ne me convenait plus. Elle empêchait toute explication franche, directe, c’est-à-dire politique, avec la jeunesse. La laïcité devenait une religion qui isolait comme les autres. Dans un cadre d’éducation des adultes, il me semblait qu’on pourrait dire tout ce qu’on voudrait. D’où mon choix pour l’éducation populaire : cadre neuf, cadre libre, où pourrait se développer l’esprit critique.» Guéhenno en est le garant. Ouvrier devenu professeur à Louis-le-Grand puis écrivain à force d’étudier, ce résistant conçoit sa mission comme un sacerdoce. Il s’agit «d’élever au plan de l’enseignement ce qui était livré aux propagandes, la formation des citoyens». (Le Figaro, 2 mai 1952.)

    «En vain toutes les chaînes
    auraient été brisées»

    A la Libération, les horreurs de la seconde guerre mondiale ont remis au goût du jour cette idée simple : la démocratie ne tombe pas du ciel, elle s’apprend et s’enseigne. Pour être durable, elle doit être choisie; il faut donc que chacun puisse y réfléchir. L’instruction scolaire des enfants n’y suffit pas. Les années 1930 en Allemagne et la collaboration en France ont démontré que l’on pouvait être parfaitement instruit et parfaitement nazi. Le ministère de l’éducation nationale convient donc qu’il incombe à la République d’ajouter un volet à l’instruction publique : une éducation politique des jeunes adultes.

    Les conventionnels de 1792 l’avaient déjà compris : se contenter d’instruire des enfants créerait une société dans laquelle les inégalités seraient fondées sur les savoirs. « Tant qu’il y aura des hommes qui n’obéiront pas à leur raison seule, qui recevront leurs opinions d’une opinion étrangère, en vain toutes les chaînes auraient été brisées, tonne le marquis de Condorcet à la tribune de l’Assemblée nationale, le 20 avril 1792.Le genre humain restera partagé en deux classes : celle des hommes qui raisonnent et celle des hommes qui croient, celle des maîtres et celle des esclaves.» Le député de l’Aisne, à qui l’on attribue généralement la paternité de l’expression «éducation populaire», propose de poursuivre l’instruction des citoyens «pendant toute la durée de la vie». Mais cela ne saurait suffire. Quand Condorcet évoque (déjà!) cette «partie de l’espèce humaine» astreinte dans les «manufactures» à «un travail purement mécanique» et pointe la nécessité pour ces individus de «s’élever», de «connaître et d’exercer leurs droits, d’entendre et de remplir leurs devoirs», il ne s’agit plus seulement d’instruction mais d’éducation politique.

    Ces deux dimensions, pas toujours conciliables, fondent l’ambiguïté de l’«éducation populaire». Pour les classes moyennes à l’origine des mouvements laïques tels que la Ligue de l’enseignement (1881), il s’agit d’éduquer le peuple en appoint de l’école ou de pallier l’absence de celle-ci. Une seconde acception renvoie à toute forme d’éducation émancipatrice dont la forme serait populaire. Elle revendique l’héritage des expériences d’éducation critique et politique qui traversent le mouvement ouvrier à la fin du XIXe siècle (syndicalisme révolutionnaire, bourses du travail).

    A bord du navire qui vogue sans phares vers la France, Mlle Faure songeait plutôt à la seconde... Ainsi après Auschwitz — à cause d’Auschwitz —, on envisage à nouveau l’éducation politique des jeunes adultes. Mlle Faure et Guéhenno recrutent des professionnels de la culture populaire issus du théâtre (Hubert Gignoux, Henri Cordreaux, Charles Antonetti, Jean Rouvet...), de la radio (Pierre Schaeffer), du cinéma, de la photographie, du livre (Jean Nazet), des arts plastiques ou de la danse, de l’ethnologie, etc. Leur mission : inventer les conditions d’une éducation critique des jeunes adultes par les moyens de la culture populaire, ou encore «susciter par la réflexion et la pratique une attitude propice à l’éducation des adultes (1)».

    En 1944 naît au sein de l’éducation nationale une direction de la culture populaire et des mouvements de jeunesse, vite rebaptisée direction de l’éducation populaire et des mouvements de jeunesse. «Jeunesse» ne signifie pas encore «adolescence» — ce sens apparaîtra dans les années 1960 : un «jeune», en 1945, est un adulte de 21 ans (2). Parallèlement est instituée une direction des arts et lettres. Jeanne Laurent, ancienne résistante, s’y emploiera à décentraliser le théâtre. Interrogée sur leurs rapports, Mlle Faure souligne à quel point les deux problématiques étaient différentes : «Jeanne Laurent, c’était les beaux-arts... Nous, c’était la culture, la démocratie.» Une distinction appelée à s’effacer...

    La petite administration de l’éducation populaire durera moins de quatre ans. Après le début de la guerre froide, la lutte entre gaullistes et communistes s’envenime. L’éducation des jeunes adultes constitue vraisemblablement un enjeu tel qu’aucun des deux protagonistes ne veut risquer que l’autre la contrôle. En 1948, on s’accorde sur sa fusion, «pour mesure d’économie publique», avec la direction de l’éducation physique et des activités sportives dans une impayable «direction générale de la jeunesse et des sports», matrice du ministère souvent confié depuis à de non moins impayables sportifs (M. Bernard Laporte), généralement ignorants des questions d’éducation populaire (3). En d’autres termes : il n’y aura pas de service public d’éducation démocratique, critique ou politique des jeunes adultes en France. Ils feront plutôt du kayak! Guéhenno démissionne, Mlle Faure retourne en Algérie diriger un service d’éducation populaire non rattaché au sport.

    Les affaires culturelles
    victimes d’une roulette russe

    Pourtant, une impulsion a été donnée. Dès les années 1950, les instructeurs d’éducation populaire recrutés par Mlle Faure rêvent de quitter le sport, dont ils n’ont que faire, et imaginent la création de leur propre ministère. Leur sous-directeur, Robert Brichet, esquissera même en 1956 le projet d’un «ministère des arts». Pour cela, il faut acclimater le concept de «ministère de la culture», expérimenté par des pays totalitaires, pour en faire un ministère de la culture démocratique. Un ministère de l’éducation populaire en somme. Qui nommer à sa tête? Du côté des instructeurs, on pense au philosophe Camus, directeur d’une maison de la culture à Alger, fondateur du théâtre du travail et adepte de la création collective contre la création individuelle.

    L’histoire en décidera autrement. Parvenu au pouvoir, le général de Gaulle veut récompenser la fidélité d’André Malraux, ministre de l’information sous la IVe République et directeur de la propagande du Rassemblement du peuple français (RPF), fondé par le général en avril 1947. Débute alors une sorte de roulette russe institutionnelle dont l’éducation populaire sortira perdante. En 1959, le président de la République demande au chef du gouvernement, Michel Debré, de trouver un ministère pour son chantre officiel. Malraux demande un grand ministère de la jeunesse, domaine encore très sensible après Vichy; on le lui refuse. Il réclame la recherche sans plus de succès. Puis il demande la télévision et essuie un troisième refus. Se souvenant du projet de «ministère des arts», Debré lui propose en désespoir de cause un ministère des affaires culturelles. Malraux accepte (4). On y rassemble le cinéma, les arts et lettres, l’éducation populaire et ses instructeurs nationaux. Le directeur du cabinet de Malraux, Pierre Moinot, ami de Mlle Faure, lui fait savoir la bonne nouvelle et l’invite à les rejoindre.

    Contrairement à une idée reçue, l’auteur de La Condition humaine n’a pas «créé» ce ministère, qu’il n’a au demeurant pas réclamé. Son administration est bâtie par des fonctionnaires rapatriés de l’outre-mer qui, après la décolonisation, sont affectés aux affaires culturelles (5). Efficaces mais idéologiquement marqués par leur expérience précédente, ils influencent la doctrine du ministère. Lequel aura vocation à irradier à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières le feu de la grandeur nationale. Puissance de la France à l’international et pouvoir symbolique de l’Etat dans les régions; apologie de l’élite et du génie français. Un ministère profondément antipopulaire.

    Les instructeurs d’éducation populaire qui pensaient avoir obtenu leur ministère ont perdu la partie. D’abord rattachée à Malraux en même temps que la direction des beaux-arts, la sous-direction de l’éducation populaire retourne définitivement à la jeunesse et aux sports (6). La coupure sera désormais établie entre culturel et socioculturel, entre «vraie» et «fausse» culture que seul l’Etat sera fondé à départager. Beaucoup attendaient que la gauche arrivant au pouvoir abolisse cette césure. Il n’en fut rien.

    Cette histoire-là est plus connue : loin de rompre avec la vision élitiste et de reformuler la question culturelle sur des bases progressistes (tout le monde est producteur de culture, celle-ci n’étant rien d’autre qu’un rapport social), la gauche des années 1980 propulse la figure de l’artiste à des hauteurs jusque-là inconnues. Après le tournant libéral de 1983, la Culture majuscule réduite aux beaux-arts devient l’étendard d’un Parti socialiste qui, sur le plan économique, ne se distingue plus guère dès lors qu’il se résigne à faire le «sale boulot» de la droite. Mieux : l’action culturelle se substitue à l’action politique, comme l’illustre la commémoration du bicentenaire de la Révolution, le 14 juillet 1989.

    Mis en scène par le publicitaire Jean-Paul Goude, le défilé intitulé «les tribus planétaires» présente chaque peuple non par un symbole de ses conquêtes politiques, de sa quête d’émancipation ou de la domination qu’il subit, mais par son signe «culturel» le plus anecdotique et le plus stéréotypique : les Africains nus avec des tam-tams, les Anglais sous la pluie, etc. Fin de la Révolution. Fin de la Politique. Fin de l’Histoire. Vive la Culture.

    Rendre lisibles à tous
    les antagonismes sociaux

    Ce type de «culture» a remplacé la politique parce que la fonction du «culturel» est précisément de tuer le politique (7). Dépolitisée, réduite à l’esthétique, une culture n’est ni meilleure ni pire qu’une autre culture : elle est «différente». Le politique est l’affirmation d’un jugement de valeur. Le «culturel» est son anéantissement et la mise en équivalence généralisée sous l’empire du signe. La condamnation des violences faites aux femmes — l’excision, par exemple — est un geste «politique» : elle affirme qu’une société qui décrète l’égalité des hommes et des femmes est une société meilleure qu’une société qui ne la décrète pas. La tolérance de l’excision est en revanche «culturelle» : elle revendique la reconnaissance d’une culture qu’une autre culture ne peut juger de l’«extérieur».

    Il y a désormais en France une culture officielle, une esthétique certifiée conforme, celle des scènes nationales de théâtre, par exemple, aux mises en scène interchangeables. Elle vise paradoxalement à manifester en tous lieux la liberté d’expression, pour peu que celle-ci ne désigne aucun rapport social réel, n’entraîne aucune conséquence fâcheuse et soit littéralement sans objet. Provocations adolescentes, esthétique ludico-décadente, citations ironiques (8)... On s’y ennuie ferme, mais on y applaudit fort! En même temps qu’il dépolitise, l’entretien du culte de la «culture» contribue à domestiquer les classes moyennes cultivées en réaffirmant la frontière qui les sépare des classes populaires.

    Ainsi du visiteur qui, au milieu des années 1990, pénétrait dans telle Maison de la culture du Nord pour y découvrir une interminable rangée de bidons remplis d’eau alignés contre un mur et surmontés d’une petite photographie indiquant la provenance du liquide. Face à l’«œuvre», trois attitudes fréquentes. Un familier de l’art contemporain disposant des outils culturels adéquats pourra admirer le «dispositif». Un profane dépossédé de ces ressources se révoltera contre une «supercherie», se dira qu’il peut en faire autant, maudira tous les artistes et éprouvera un sentiment d’infériorité sociale. Entre les deux, le visiteur imprégné de «bonne volonté culturelle» se convaincra qu’il y a là une «démarche», une «intention», quelque chose de supérieur qu’il convient d’apprécier — acquiescement soumis qui signe son appartenance aux classes moyennes cultivées.

    Pareille imposition n’est pas sans conséquence, surtout en ces moments de crise économique où le basculement des classes moyennes du côté des classes populaires plutôt que vers les dominants représente un enjeu politique important. Le dressage «culturel» sert cette deuxième option. C’est pourquoi un programme réellement de gauche devrait se démarquer du concept de culture pour soutenir celui d’éducation populaire.

    Les fédérations labellisées «d’éducation populaire» en sont loin (9). Embrigadées dès le début des années 1980 dans les innombrables dispositifs de traitement social des populations dites «en difficulté», combien d’entre elles administrent, en échange de subventions, des programmes de «mobilité des jeunes», d’«éducation tout au long de la vie», de «défi-jeunes» et autres apprentissages de la flexibilité et de l’esprit d’entreprise, pendant que d’autres, engagées dans la «politique de la ville», œuvrent à l’«insertion» des classes populaires à coups de «développement local», de «développement culturel» et d’«animation socioculturelle» (10)?

    En 2002, l’Association pour la taxation des transactions pour l’aide aux citoyens (Attac), fondée quatre ans plus tôt, obtenait son agrément en tant qu’association nationale de jeunesse et d’éducation populaire. Et, soudain, un contraste apparaissait : si Attac fait de l’éducation populaire en informant sur l’économie, en expliquant les inégalités et en proposant des moyens d’y remédier, alors que font les autres?

    On peut ainsi distinguer deux conceptions de l’action par la culture : l’«action culturelle», qui vise à rassembler autour de valeurs «universelles», consensuelles (l’art, la citoyenneté, la diversité, le respect, etc.). Et l’éducation populaire, qui vise à rendre lisibles aux yeux du plus grand nombre les rapports de domination, les antagonismes sociaux, les rouages de l’exploitation (11). La crise économique pourrait bien dissiper les mirages de l’une et remettre l’autre au goût du jour.

    Franck Lepage

    Ancien directeur du développement culturel à la Fédération française des maisons des jeunes et de la culture. Auteur et interprète de la conférence théâtrale L’Education populaire, Monsieur, ils n’en ont pas voulu..., 2007 (Le Cerisier, Cuesmes, Belgique), et membre de la coopérative d’éducation populaire Le Pavé.
    Selon la définition de Mlle Nicole Lefort des Ylouses, instructrice d’éducation populaire recrutée en 1944 par Mlle Faure.

    (2) L’âge de la majorité civile est passé de 21 ans à 18 ans en 1974.

    (3) A l’exception notable de M. Roger Bambuck, secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports de 1988 à 1991.

    (4) Philippe Urfalino, L’Invention de la politique culturelle, La Documentation française, Paris, 1996.

    (5) Marie-Ange Rauch, Le Bonheur d’entreprendre. Les administrateurs de la France d’outre-mer et la création du ministère des affaires culturelles, La Documentation française - ministère de la culture, Paris, 1998.

    (6) Françoise Tétard, «L’éducation populaire : l’histoire d’un rattachement manqué», dans Les Affaires culturelles au temps d’André Malraux, 1959-1969, Comité d’histoire du ministère de la culture, La Documentation française, Paris, 1996.

    (7) Alain Brossat. Le Grand Dégoût culturel, coll. «Non conforme», Seuil, Paris, 2008.

    (8) Jean-Paul Curnier, Manifeste, Léo Scheer, Paris, 2000.

    (9) Contrairement à la France, l’éducation populaire, politique et critique, prospère dans certains pays d’Amérique latine et demeure ancrée dans le mouvement social en Belgique ou au Québec.

    (10) Lire le «Dico de la langue de bois» sur le site Le pavé.

    (11) Cf. «Le travail de la culture dans la transformation sociale : une offre publique de réflexion du ministère de la jeunesse et des sports sur l’avenir de l’éducation populaire», La Documentation française, Paris, 2001.

  • GERARD PIEL CAGADE OU CIGALE

     De retour à Antibes aprés un long week-end pascal que vois je dans Nice Matin

    " La démission de Gérard Piel seul élu communiste du conseil municipal aprés 31 années de présence 

    Les raisons invoquées d'un  emploi du temps chargé  cache une démission dans la pure tradition des purges staliennes . La place laissée vacante  au Conseil Municipal revient à sa colistière  : Cécile Dumas sécrétaire départementale du PC .

    C’est évidemment d’une façon « démocratique » que ce remplacement a été fait ! Voilà comment on utilise les ficelles de la démocratie locale  pour régler les problèmes du parti déclinant .

    L'abandon de notre Gégé local entraine la désertion du poste d'élu PC à la CASA , la communauté d'agglo . Au diable la représentation démocratique si souvent pronée par les donneurs de leçons  qui estimaient qu'il était  grand temps de faire rentrer la démocratie à la CASA,  .

    Exit celui qui voulait donner plus de force, plus d’élus présents pendant les six années de mandat, qui ne démissionneront pas une fois élu comme il y a six ans pour la tête de liste PS, qui ne resteront pas que le temps des élections comme les candidats PS et FN aux dernières élections législatives….

    Exit celui devait porter la parole du Front de Gauche au Conseil municipal et au Conseil communautaire. Exit celui qui  souhaitait  être un élu porte-parole. Exit Gégé exit la démocratie , exit les promesses .

    Comme quoi ces gens-là sont très attachés à la CASA à la démocratie et à leur engagement … bla...bla…

    Suite à la nomination d'Harlem Désir au gouvernement Jean Luc Mélenchon parlait de prime à l'incompétence aprés le résultat que l'on sait des dernières élections minicipales . Nos camarades communistes peuvent envoyer   les mêmes compliments à Cécile Dumas qui  a réussi le tour de force à ne faire élire qu'un seul communiste dans les 3 plus grandes villes du département des Alpes Maritimes

    A Nice : zéro , à Cannes : 0 à Antibes :1 Piel puis , maintenant......... elle qui  bénéficie d’un hochet, elle est nommée conseillère municipale.

    Pour la vie politique locale seul le Maire Jean Léonetti perd un vieux  complice servile dont les   passes d'armes au cours des réunions de Conseils relevaient  plus  souvent  d'un Vaudeville soigneusement orchestré qu'une opposition réélle constructive  . L'UMPC avant l'heure .   

    Les antibois n'étaient plus duppes , le role de va en guerre contreproductif  de Piel luttant pour la veuve et l'orphelin ne prenait plus et les derniers résultats électoraux du PC à Antibes  le confirment 4% aux Régionales ,  10% aux Présidentielles , moins de 5 % aux Législatives ce qui a provoqué un dumasthon pour payer les frais de campagne et 1 seul représentant au lieu de 3 aux dernières municipales.

    Pour la gauche antiboise , la haine exacerbée que pratiquait Gérard Piel envers le PS, ses dirigeants et ses miltants locaux va s'emplifier avec Cécile Dumas et son obstination à toute alliance de la gauche locale  ce qui va encore laisser le champs libre à la droite antiboise pour longtemps encore .  

    Mais  on ne tire pas sur une ambulance . 

     

         

     

     

     

     

     

  • VU DANS LA PRESSE

    La parole raciste s'est banalisée l'an dernier, notamment à l'égard des musulmans et des Roms, analyse un rapport annuel sur la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie publié mardi 1er avril.

    "Sur le long terme, le racisme en France diminue, le temps des ratonnades est révolu, mais le racisme qui se développe aujourd'hui est plus sournois et n'est plus réservé aux franges extrêmes. Il pénètre toutes les couches de la société", a commenté Christine Lazerges, présidente de la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH).

    Les boucs émissaires aujourd'hui sont d'abord les Roms qui ont été stigmatisés, y compris par le gouvernement, et ensuite les musulmans arabes", a-t-elle précisé lors d'une conférence de presse.

    Preuve de ce "climat préoccupant", davantage de Français assument être racistes, selon un sondage de l'institut BVA pour la CNCDH auprès d'un échantillon représentatif de 1.026 adultes: 9% se disent "plutôt racistes" (+2 points par rapport à 2012) et 26% "un peu racistes" (+4 points).

    Ils sont aussi plus nombreux à considérer que l'intégration des immigrés fonctionne mal (63%, +7 points par rapport à 2012). L'islam est la religion la moins positivement connotée et 80% des sondés estiment que le port du voile pose problème pour vivre en société.

    Les Roms migrants pâtissent d'une image extrêmement négative: 85% des sondés pensent qu'ils exploitent très souvent les enfants (+10 points par rapport à 2012) et 78% qu'ils vivent essentiellement de vols et de trafics (+7 points).

    L'indice de tolérance, calculé à partir d'une série de questions posées aux sondés, recule pour la quatrième année consécutive.

    Ces résultats révèlent un "refus croissant de l'autre différent" mais dévoilent aussi une "défiance vis-à-vis d'un antiracisme perçu comme censeur". La présidente de la CNCDH note d'ailleurs que "les associations antiracistes ont beaucoup plus de peine à susciter du soutien".

    "Plus le niveau culturel est élevé, moins on est raciste"

    Les Français condamnent en revanche sans équivoque l'antisémitisme et "l'indice d'acceptation" des juifs "reste de très loin supérieur à celui de tous les autres groupes", selon une étude qualitative de l'institut CSA, qui a mené 30 entretiens semi directifs en face à face du 9 au 17 décembre 2013.

    85% des sondés estiment que les juifs sont des Français comme les autres (contre 65% pour les musulmans). Les clichés, comme la thèse d'un rapport particulier des juifs à l'argent, restent cependant très persistants et partagés, relève l'étude.

    Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, actes et menaces antisémites ont baissé de 31 points entre 2012 et 2013 et les actes antimusulmans ont progressé de 11 points. Mais ces chiffres ne dévoilent que l'"écume" des phénomènes, souligne la présidente de la CNCDH.

    Parmi ses recommandations, l'institution mise sur l'éducation et la formation, car "les sondages montrent que plus le niveau culturel est élevé, moins on est raciste", remarque Christine Lazerges.

    La CNCDH réitère son souhait de créer un observatoire du racisme, de l'antisémitisme et de la xénophobie sur internet.

    Sa présidente "regrette" que ce rapport n'ait pu être remis au Premier ministre que le 1er avril, après les élections municipales, et non le 21 mars, Journée internationale de lutte contre le racisme, comme chaque année : "C'est une occasion ratée de parler de ces questions de société".

    Elle souligne aussi l'importance de montrer l'exemple au plus haut niveau :

    Dans un gouvernement de gauche, on attend un discours clair, net sur ces questions et pas ambigü comme on l'a eu sur les Roms."
  • VOYNET : ENFANT GATEE

    Alors que les élections municipales ont vu la gauche se déchirer à Montreuil,  Dominique Voynet a été nommée, mercredi 16 avril, à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS).

     Cette nomination  n'a visiblement pas été digérée par Claude Bartolone, ancien président du conseil général de Seine-Saint-Denis, qui avait soutenu fortement la candidature de M. Hammadi, a critiqué la nomination de Mme Voynet On peut lire sur son site :

    « Triste itinéraire d'une enfant gâtée de la République. Elue ou parachutée tour à tour dans le Jura, au Parlement européen, en Seine-Saint-Denis, puis défaite par les électeurs ou auto-démissionnée par certitude de l'être, Madame Voynet, si prompte à critiquer la violence du “système”, restera certainement silencieuse quant à la manière dont elle vient d'en profiter goulûment.

    Au mieux, cette nomination apparaît comme le “golden parachute” d'une élue en mal d'électeurs. Au pire, elle procède d'un accord politique lui ayant permis de s'exfiltrer de Montreuil après avoir laissé cette ville en ruine et la gauche divisée comme jamais. »