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Politique - Page 2

  • DETTE ODIEUSE

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     Je vous conseille la lecture de cet ouvrage qui est disponible en téléchargement via le site du Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers-Monde - France et maintenant par l'intérmédiaire de azurcom : vous n'avez qu'à cliquer sur la couverture pour obtenir le document au format PDF.

  • ELECTIONS LEGISLATIVES DANS LE 06

     Pour des raisons qu'il conviendra d'analyser en détail, après cinq années d'exercice du pouvoir par la Droite, le PS et, au-delà, l'ensemble de la Gauche ne sont pas parvenus à tirer profit d'une aspiration au changement

    La Droite était (déjà) majoritaire à l'Assemblée. Dimanche, elle le sera plus encore. L'augmentation annoncée de la TVA, la nouvelle franchise sur les soins ou les exonérations fiscales n'ont pas plus réussi à mobiliser les électeurs concernés, comme si, résignés, ils avaient admis que c'était (déjà) là le prix à payer pour « gagner plus en travaillant plus ». Soit !

    Pour autant, même si à force d'entendre répéter que tout était joué ; que la vague se transformerait en tsunami, les Azuréens, comme les Français du reste, se sont (trop) peu mobilisés.

    Et pourtant, 1 % des suffrages exprimés en plus pour le Parti Socialiste représente un gain estimé de 25 sièges supplémentaires. Dans de nombreuses circonscriptions, tout se jouera, en effet, à quelques centaines de voix près.

    Dans les Alpes Maritimes à Nice en particulier, nous avons la transcription presque parfaite des résultats présidentiels :
    Dominique Boy-Mottard sur la 2e circonscription (+1,80%)
    Patrick Allemand sur la 1ère circonscription (+ 1,39%)
    Elodie Jomat sur la 3e circonscription (+ 0,14% sur la partie niçoise)
    Paul Cuturello (- 0,13% sur la partie niçoise contre Estrosi l’homme fort du département).

    Au final, seule la division de la droite permet deux deuxièmes tours : à Cannes (droite contre droite), à Nice 1 (droite contre gauche, mais là aussi le score des deux candidats de droite – plus de 54% - est comparable au score des autres circonscriptions

    Dans la circonsciption d'Antibes:Les socialistes antibois et juanais ne sauraient se satisfaire des résultats de la candidate Noria Chaib:9,66% contre 16,53% obtenus en 2002 par Philippe Mussi et son suppléant Constant Germerie secrétaire de section.(16,72% à Ségolène au 1er tour)

    Ils notent toutefois que malgré le handicap de bulletins de vote sur lesquels n'apparaissent pas l'appartenance de leur candidate au P.S ce qui a désorienté un certain nombre d'électeurs,elle s'est maintenue à la secone place,y compris sur la ville d'Antibes.

    Ils s'amusent par ailleurs de constater que d'autres qu'eux sont sélectionnés par le député réélu,et maintenant maire candidat,comme adversaires privilégiés.

    Ils rappellent que dans les scrutins de liste(Régionales PACA entre autres)la gauche est forte et gagne lorsqu'elle est unie derrière la tete de liste socialiste et que cette union profite à tous y compris aux représentants des partis minoritaires.Mais Gérard Piel a fait publiquement le choix de ne pas gagner.

    Pour les municipales de 2008,les socialistes antibois  ne partent pas battus,ils disposent d'ores et déjà d'une équipe nombreuse,forte,motivée,ouverte à nos partenaires,politiques ou non,et d'un programme"politique"au sens premier et plein du terme:c'est à dire d'un avant projet pour notre ville pour que ses nombreux atouts soient développés au bénéfice de tous las antibois et juanais.

    Le maire actuel n'ignore pas que c'est déjà le sens des interventions de nos deux élus depuis 6 ans.A vous tous qui voulez une ville gérée autrement par un maire a temps plein.A vous tous de rejoindre une opposition réaliste et crédible  que les socialistes représentent seule capable de priver le maire de l'une de ses multiples casquettes et de le rendre pleinement à son destin national  

      Lors des Présidentielles, Nicolas Sarkozy avait réclamé une carte blanche.Doit-il maintenant, en plus, bénéficier d'un droit de tirage illimité sur la carte bleue des Législatives

  • ELLE CONTINUE

    Et elle remet cela... Par Jacques Rodet

    fc43e260f483d9e2a2c850a95dfed689.jpg"il est très important que les électeurs de François Bayrou viennent soutenir les candidats de la gauche et réciproquement" si l'on veut "une République de progrès, un Etat impartial". Cette alliance serait "une bonne façon de préparer l'avenir" car "il y a des convergences qui sont nécessaires" avec les centristes, a estimé Mme Royal. "Nous pouvons rassembler nos voix au cours du deuxième tour des élections législatives. Ca me semble nécessaire cette ouverture, ce rassemblement des démocrates de progrès et de la gauche."

    Décidemment, c'est un véritable tropisme. Royal n'a d'yeux que pour le centre. C'est peut-être aussi le syndrôme de l'entre deux tours qui la pousse à découvrir des vertus à ceux qui sont à sa droite. Il faut dire que cela lui a tellement bien réussi pour la présidentielle, qu'elle remet cela ! L'addiction la guette.

    C'est plus sûrement une stratégie, celle qui préconise le changement d'alliance, troquer nos alliés de gauche contre une droite bien récemment remaquillée en centre... et donner raison à tous ces chantres de la modernité depuis peu convertis à la rénovation qu'ils ne conçoivent qu'à travers leurs éloignement progressif, constant, délibéré, des fondamentaux du socialisme.

    Quand est-ce que Royal va comprendre, quand est-ce que le parti va lui rappeler, que ce n'est pas de sa propre initiative, ni de sa prérogative de candidate battue à la présidentielle, de décider d'un changement d'alliance engageant l'ensemble du Parti socialiste ?

    Quand est-ce que Royal va enfin s'abstenir, non pas de rénover (où était-elle à Dijon ? au Mans ? Pas avec les rénovateurs !) mais de dénaturer le PS ?

  • KARCHER

    Kärcher se fâche...

     La société Kärcher promeut une campagne de communiqués dans la presse afin de dénoncer "l'utilisation répétée" de la marque dans la campagne électorale et écrit aux candidats à la présidentielle pour les mettre en garde contre une utilisation abusive de son nom.

    "L'usage de notre marque à des fins politiques et pour désigner une ligne politique en relation avec des sujets de société sensibles est en opposition avec les valeurs que souhaite véhiculer notre entreprise, façonnée par 70 ans d'Histoire", a souligné Patrice Anderouard, porte-parole de Kärcher France.

    "La société Kärcher sort aujourd'hui de sa discrétion car elle ne peut se reconnaître dans les propos et les amalgames récents auxquels est associé son nom", souligne le texte de la marque spécialisée dans les appareils de nettoyage sous haute pression, paru lundi ou à paraître cette semaine dans plusieurs quotidiens nationaux et hebdomadaires d'information générale. Kärcher France a en outre écrit à tous les candidats à l'élection présidentielle et aux présidents de groupes parlementaires à l'Assemblée nationale pour "expliciter clairement le positionnement de l’entreprise, placée malgré elle au coeur d’un débat qui ne la concerne pas", selon un communiqué. L’entreprise y rappelle que "Kärcher est une marque déposée (...) qui appartient à sa maison mère, la société Alfred Kärcher GmbH & Co Kg, dont elle distribue les produits en France et que le groupe dispose en conséquence de droits exclusifs sur l’emploi de cette dénomination".

  • FINI CHIRAC

    CHIRAC quitte la scène politique

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    Finie la pomme, le bluff de la  fracture sociale, l'appel de Cochin, le bruit et les odeurs, les canons de pinard au salon de l'agriculture. Adieu la droite républicaine franchouillarde post-gaulienne à la Léon Zitrone car les années 70 vont vraiment se terminer pour laisser libre champs à la droite décomplexée d'un Nicolas Sarkozy et d'un Steevy Boulet bien plus ancrés dans l'idéologie du libéralisme cinglé du XXIe siècle. Une page se tourne.


    medium_chirac3.1.jpgJacques Chirac dans une ultime allocation télévisée abracadabrantesque a annonçé ce dimanche qu'il se retirait définitivement de la vie politique. "Au revoir, au revoir, président..." comme le scande le slogan publicitaire de la Française des Jeux.  C'est, tristement et amèrement, la seule référence pertinente qui nous vient à l'esprit pour saluer le départ de celui que les Guignols de l'Info ont caricaturé en "super-menteur".


    Laminés par 12 longues années d'échecs intérieurs Jacques et Bernadette Chiraquescu ne brigueront donc pas le troisième mandat de trop pour assurer leurs frais de bouches. Personne ne s'en plaindra, même à droite si on en croit le Figaro du samedi 10 mars. Avec son départ nous savons ce que nous perdons, une certaine idée du mensonge en France,  sans ignorer qu'en échange nous pourrions hériter du dauphin de Neuilly et de ses intentions encore moins inavouables.


    medium_chiracBIERE1.jpg De la "Force Tranquille" aux "racailles" que de marches dévalées depuis la passation de pouvoir en 1995. Ce qui avait fait la force de François Mitterrand aura été autant de faillites chez Chirac : absence de vision européenne, manque de flair politique, décalage avec les réalités sociales, politique culturelle indigente se limitant à la répression des intermittents du spectacle et des internautes. Bref, abscence d'une certaine idée de la France.

     

    Jamais Chirac n'aura les honneurs des romanciers et des cinéastes, jamais il n'aura son "Promeneur du champs de Mars" ou son "Da Vinci Code". Il ne leur inspire pas le respect, il n'aimait pas les pyramides et les travaux pharaoniques. Il préférait la tête de veau, la bière et Jean-Louis Debré.

     

    A l'exception notable de la politique étrangère ou il  remporta ses seuls succès (Irak, environnement, Coupe du Monde 98, Euro 2000) l'action de Jacques Chirac présente sur le fond un bilan pitoyable (Juppé, dissolution, chômage, paupérisation, Raffarin, canicule, émeutes, CPE, Villepin, Coupes du Monde 2002 et 2006). Sur la forme parole à Mathieu Van Berchem de la tribune de Genève qui résume à merveille l'esprit du personnage :


    medium_MITTERRAND.jpg "Le président aurait pu, à l'exemple de François Mitterrand, donner un peu de romanesque à ses dernières années à l'Élysée. Inviter des journalistes à des parties de campagne autour de son château de Bity, en Corrèze, le temps de leur livrer quelques confidences. Gloser des heures à la télévision sur son amour du Japon et des arts de l'Extrême-Orient. Bref, tisser sa «légende». Il n'a pas eu ces coquetteries. Il pourrait, dimanche au terme de son discours, quitter sa chaise en lâchant un royal «au revoir». Chirac s'en est tenu à ses mornes interventions télévisées, à ses entretiens du 14 Juillet: toujours d'un ennui mortel, mais se fichant assez de la trace qu'il laisserait dans l'Histoire".

  • LA GAUCHE EST TROP BAS

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    Au regarde les sondages on doit admettre que l’on trouve un écho à ce que l’on observe autours de nous au niveau extrêmement bas des votes de gauche qui y sont pronostiqués.Que vaut ces sondages puisqu’il s’agit toujours des mêmes « échantillons » de 800 personnes ? Mais ils placent à moins de quarante pour cent au premier tour toute la gauche. C’est sans précédent depuis plusieurs décennies dans cette sorte de sondage et dans ce que nous avons constaté dans les urnes. Notre étiage, vraiment bas était 42 ou 43 points.

    Il n'y a pas d'automatisme entre haut niveau de révolte contre la situation  que nous constatons tous autour de nous et conscience de gauche.

     La candidate socialiste recueille la grande majorité des suffrages de gauche en tous cas plus de la moitié. Ce qui la rend majoritaire à gauche et devrait faire réfléchir ceux qui s’obstinent à bâtir leur campagne alternative sur la dénonciation des socialistes l’autre gauche est explosée en miettes et le moteur de la conscience de gauche est plus que poussif dans la société. Il ne s’agit pas ici des qualités individuelles des personnes concernées Il s’agit de leur vision de l’action politique à gauche et de leur façon de s’adresser au pays. Tous gèrent des patrimoines électoraux et se disputent les mêmes votes acquis ou supposés tels.

    Maintenant c’est le temps de l’action. Tous ceux qui ont méprisé le rôle des idées et de la construction des champs idéologiques peuvent se mordre les doigts quand ils voient la place qu’occupe dans le débat la question si spécieuse du « chiffrage » de ce que la meute médiatique nomme les « promesses ». La question elle-même est la réponse. Réfléchissez y. La question est la réponse. Elle suppose que le coût est net, sans contrepartie de rentrées qui y soit liées de quelques façons que ce soit. Par exemple un perroquet couine que « la mesure de gratuité des soins des jeunes de moins de 16 ans devait être rapidement chiffrée ». Ce serait un gouffre. Le même perroquet ne se demande pas ce qu’il en coûte qu’un jeune ne soit pas soigné. Normal Ce n’est pas son gosse. Le même perroquet ne se demande pas quelles sommes seront épargnées du fait que la prévention rapporte gros. Très gros comme le montre l’allongement actuel de la durée de vie (un bienfait ou un coût ?) et l’éradication de certaines maladie (un bienfait ou un manque à gagner ?) ..

    J’y pensais en entendant le montant du bénéfice de Total. Le bénéfice peut-être regardé comme un impôt privé. Ici le montant acquis par Total ridiculise les petites phrases d’un Christian Blanc « la gauche n’a toujours pas compris qu’on ne peut pas distribuer davantage de richesses qu’on en produit ».

    Précisément tout le débat concerne la répartition des richesses produites ! Ce travail d’éducation des consciences à « regarder autrement » est presque au point mort. Comment après cela, quand on est une brave personne qui court après la fin du mois pour boucler des comptes à revenus faibles et fixes, pouvoir comprendre que l’exercice du chiffrage relève d’un autre ordre de contrainte et de choix que celui d’un Etat et que précisément c’est pour cela qu’on est plus fort quand on mutualise les coûts et les recettes.

    C’est un ouvrier métallurgiste syndiqué CGT à la SNCF qui me l’a appris dans les années 60. C’est lui qui organisait les formations de jeunes ignorants dans mon genre qui étudiaient en fac mais qui ne savaient pas grand-chose à propos de la lutte de classes. Où sont les maîtres des actuels nigauds ? Ils sont très occupés. Ils se torturent pour savoir comment répondre au piège de la droite à propos du chiffrage des promesses, sans doute.

     

     

  • CHARONNE

     

    L’hommage aux victimes de Charonne

     
    Paris, février 1962. La perspective d’une fin de la guerre d’Algérie semble s’être éloignée depuis la suspension des pourparlers de paix, le 28 juillet 1961, entre le GPRA. (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) et le gouvernement français. Cependant, dans les arcanes du pouvoir, tout le monde s’accorde à dire que la seule issue possible est l’indépendance de l’Algérie. S’accrochant désespérément à leur rêve d’une Algérie française, les fascistes de l’OAS. (Organisation Armée Secrète), multiplient les attentats en Algérie et en Métropole. Cette stratégie de la terreur vise à mettre la pression sur le gouvernement français, qui se dit de plus en plus favorable à de nouvelles négociations avec le GPRA.

    Face à ce “péril brun”, les milieux de gauche se mobilisent autour du Comité Audin (Comité d’intellectuels luttant pour faire la lumière sur la disparition de Maurice Audin, militant du Parti Communiste Algérien), du PCF,de la C.G.T de l’UNEF, et du PSU. Dans les universités, des journées de grève sont organisées avec succès, ce qui pousse de Gaulle à déclarer: “Le peuple n’a pas à se préoccuper du problème de l’OAS; c’est aux forces de l’ordre d’agir”. Cependant, les forces de l’ordre ne sont pas aussi zélées dans leur lutte contre le terrorisme de l’OAS que dans la répression des sympathisants de la cause algérienne. Le 7 février 1962, dix attentats sont commis, à Paris, par l’OAS. Les cibles sont des universitaires, des élus du PCF, des officiers, des journalistes ainsi que le Ministre de la Culture, André Malraux. La bombe qui visait ce dernier blesse grièvement une enfant de quatre ans, Delphine Renard, qui perdra un œil et sera défigurée.

    Cette vague d’attentats pousse la gauche à organiser un rassemblement, le 8 février 1962, place de la Bastille à Paris. Or, suite à l’état d’urgence décrété le 21 avril 1961, un arrêté préfectoral interdit toute manifestation sur la voie publique. Cependant, selon certains historiens (dont le Professeur Brunet), le préfet de Paris de l’époque, Maurice Papon, avait envisagé de tolérer la manifestation du 8 février. C’est le Général de Gaulle lui même qui se serait opposé à ce que le rassemblement ait lieu, après l’avoir qualifié de “communiste”, ce qui, dans sa bouche, signifiait clairement “subversif”, voire “dangereux”. De plus, l’interdiction de cette manifestation flattait l’aile droite de ses partisans, en montrant que de Gaulle ne jouait pas le jeu des communistes dans la solution du conflit algérien.

    Le jour de la manifestation, les consignes sont claires: il ne faut tolérer aucun rassemblement et “faire preuve d’énergie” dans la dispersion des manifestants. Cette “énergie”, les policiers dépêchés sur place vont la fournir de façon dramatique. Le quadrillage de la manifestation est parfait; c’est en direction d’une véritable toile d’araignée policière que se dirigent les manifestants, à partir de 18h00. 2845 CRS, gendarmes mobiles et policiers sont organisés en cinq divisions entourant le quartier de la Bastille, de la gare de Lyon aux métros Filles du Calvaire et Saint Ambroise, et de la rue Saint Antoine au boulevard Voltaire.

    Côté manifestants, on souhaite un rassemblement pacifique; un communiqué radio précise, le 8 février, que “les manifestants sont invités à observer le plus grand calme”. En outre, les organisateurs prennent la décision de ne pas défiler, estimant que la police ne chargerait pas un rassemblement statique.

    A l’heure du rassemblement, les manifestants se heurtent aux forces de l’ordre. Certains sont reflués sur la rive gauche, alors que, sur la rive droite, la tension monte peu à peu. En effet, quelques affrontements se déclenchent boulevard Beaumarchais. La réponse policière est terrible. On matraque des manifestants, des passants, les hommes, les femmes et personnes âgées, jusque dans les cafés et les stations de métro. L’acharnement est tellement aveugle que même des policiers en civil seront blessés.

    Mais c’est boulevard Voltaire et rue de Charonne que la répression est la plus violente. Alors que les organisateurs donnent le signal de dispersion, les forces de l’ordre, commandées par le Commissaire Yser, chargent le cortège. En effet, sur ordre de la salle de commandement, c’est-à-dire du Préfet Papon, il faut “disperser énergiquement” les manifestants. Les policiers chargent avec une telle brutalité et de façon si soudaine, qu’un mouvement de panique s’empare des manifestants, qui tentent de fuir vers la station de métro la plus proche.

    Les premières cibles des forces de l’ordre sont des élus communistes, qu’ils frappent à la tête. Puis, c’est au tour des manifestants qui, portés par la foule, trébuchent dans les escaliers du métro et s’entassent les uns sur les autres. Au lieu d’aider les gens qui suffoquent, les policiers les frappent, les insultent, et n’hésitent pas à jeter sur eux les grilles d’acier qu’ils trouvent au pied des arbres, ou encore des grilles d’aération. Le bilan de cette agression fut de huit morts, dont un manifestant de quinze ans. Sept d’entre eux sont morts par étouffement, un des suites de blessures à la tête. Tous étaient communistes.

    Au lendemain du drame, la presse, de façon unanime, stigmatise la responsabilité des forces de l’ordre. Le Ministre de l’Intérieur, Roger Frey, rejette quant à lui toute la responsabilité sur le Parti Communiste, qu’il accuse d’avoir tenu la manifestation malgré l’interdiction officielle. Au passage, le ministre assimile les manifestants aux fascistes de l’OAS, car ce sont là, explique-t-il, “deux ennemis de l’intérieur”. De son côté, la population française est largement choquée par ce déchaînement de répression: entre 500 000 et un million de parisiens assistèrent aux funérailles des victimes.

    Cet épisode de la vie politique française témoigne une fois de plus de l’amnésie historique de l’État français, sur certains sujets. Pendant des années, le drame du 8 février 1962 sera relégué aux oubliettes de l’histoire officielle. Il faudra attendre quatre décennies pour voir la réouverture des dossiers sur la guerre d’Algérie, le début d’une prudente autocritique de la part de l’État, et pour que la lumière commence à se faire sur les événements qui ont coûté la vie aux huit victimes de cette terrible journée.

     

     

  • QUAND LE P.S CONDAMNE L'UMP PASSE L'EPONGE

    C'est une sanction exemplaire que vient de prendre le Parti Socialiste aujourd'hui, à l'encontre du président PS de la région Languedoc-Roussillon Georges Frêche.

    Coupable d'avoir déclaré en novembre 2006 à propos de l'Equipe de France de football : "Dans cette équipe, il y a neuf 'blacks' sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les blancs sont nuls" et d'avoir ajouté :"J'ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze blacks !", le sulfureux George Frêche a été définitivement exclu du parti socialiste par la Commission Nationale des Conflits du parti ce samedi 27 janvier 2007.

    Rappelons pour ceux qui trouverait la sanction trop lourde que ce cher homme n'en est pas à son coup d'essai ! Il a ainsi déclaré en février 2006 lors d'un rassemblement devant la Maison des Rapatriés (d'Algérie) de Montpellier qu'il regrettait la suppression de l’alinéa 2 de l’article 4 de la loi du 23 février 2006 qui soulignait le “ rôle positif ” de la colonisation, vantant longuement cette dernière.

    Il a ensuite pris à parti un représentant d'une association de harkis (algériens ayant combattu aux cotés des français lors de la guerre d'Algérie), l'accusant de faire parti "des harkis qui ont vocation à être cocus jusqu’à la fin des temps (...) Vous êtes des sous-hommes ! Vous n’avez rien du tout, vous n’avez aucun honneur !" ; "les harkis se sont fait égorger comme des porcs !". Il a été condamné par la justice ce jeudi 25 janvier 2007 à 15.000 euros d'amende pour "injures envers un groupe de personnes en raison de son appartenance ethnique, raciale ou religieuse".

    C'est donc une sanction exemplaire et courageuse qu'a pris le Parti Socialiste, n'hésitant pas à perdre le contrôle (théorique) de la Région Languedoc-Roussillon à quelques mois d'une échéance présidentielle nécessitant au contraire la réunion des forces.

    On n'en regrette qu'avec plus d'amertume le silence coupable de l'UMP qui n'a toujours pas exclu de ses rangs le député UMP du Nord Christian Vanneste, condamné en premier instance en janvier 2006 pour injures à caractère homophobe, et rejugé coupable en appel ce 25 janvier 2007 et condamné à 3.000 euros d'amende et 2.000 euros de dommages et intérêts aux associations s'étant porté partie civile.

    Il avait en effet déclaré en janvier 2004 que le comportement homosexuel était "évidemment une menace pour la survie de l'humanité", rajoutant qu'il était un comportement que l'on pouvait "parfaitement innhiber ou rééduquer" et que, "si on l'encourage, cela risque d'être très nocif pour la société" ! Il avait également traité quelques temps après les associations homosexuelles en général de "mouvements terroristes".

    Mais curieusement, Christian Vanneste, qui soutient par ailleurs bruyamment Nicolas Sarkozy, n'a jamais été inquiété pour ces déclarations et encore moins condamné, malgré les demandes d'exclusion émanant de certains membres de l'UMP, dont Jean-Luc Romero. Pis, il a même été réinvesti par l'UMP dans sa circonscription pour les législatives de 2007 !

    Deux poids, deux mesures ? La justice a tranché et condamné les deux fautifs, le PS assume ses responsabilités, mais pas l'UMP... Et si les électeurs prenaient les leurs vis-à-vis du parti de Nicolas Sarkozy

  • ANTILEBERAUX=ANTIDEMOCRATIQUES

    La gauche antilibérale incapable de s'accorder sur une candidature unitaire

    medium_tousensemble1.pngCraignant l'explosion, Buffet renonce au coup de force et appelle à un nouveau vote.

    La gauche de la gauche est-elle en train de rater un rendez-vous historique ? Alors que la gauche réformiste et de gouvernement se trouve maintenant en état de marche avec Ségolène Royal à sa tête, la gauche radicale, elle, est restée en rade ce week-end. Certes, l'explosion du rassemblement antilibéral ne s'est pas produite, mais son lent délitement se profile.

    Les quelque 1 500 délégués des 500 collectifs locaux réunis à l'Ile-Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, n'ont pas réussi à choisir leur candidat(e) à la présidentielle. «Dans nos meetings, c'est le délire, on est d'accord sur nos 125 propositions, il faudrait être cinglés pour caller sur le nom à mettre sur le bulletin. Soit on gagne tous, soit on perd tous», avait prévenu d'emblée Clémentine Autain, adjointe (apparentée PCF) à la mairie de Paris et candidate à la candidature. Résultat : après deux jours et une nuit de débats houleux, «la gauche de transformation sociale» a seulement gagné une chose: écarter Marie-George Buffet. Pour l'instant.
    Apparatchiks. Face à l'hostilité de la salle, la direction du PCF a certes renoncé à commettre un «hold-up» qui aurait sonné le glas du rassemblement en proclamant, dès ce week-end, sa secrétaire nationale «candidate des collectifs antilibéraux». Mais elle n'y a pas renoncé. Pour contourner le veto posé sur sa candidature, Buffet a proposé ­ sans pouvoir l'imposer ­ d'être relégitimée par la «base» en faisant voter «dans la semaine» les 16 500 militants des collectifs locaux qui lui ont déjà donné une «belle majorité» de 55 %. «Marie-George Buffet n'est pas une candidate unilatérale, le PCF n'entend pas prendre de décision seul», a tenu à préciser Patrice Cohen-Seat, son bras droit.
    «L'OPA s'est révélée impossible, les apparatchiks du PC ont reculé. Ils n'ont pas réussi à blinder la salle et à écrabouiller les interventions. Ça a été du 50-50 et le jeu s'est rouvert. Les compteurs sont remis à zéro», se félicitait hier soir un membre du collectif national. Pour les autres composantes du rassemblement, bien décidées à poursuivre dans la voie du consensus, la solution d'un nouveau vote est irrecevable. «On se bat comme des chiens pour organiser une nouvelle réunion nationale le 15 janvier et faire avaler au PCF une candidature communiste issue du mouvement social. Pourquoi pas une inconnue comme Farida Zediri [de l'Apeis, une association de défense des chômeurs, ndlr]», expliquait un militant. Dans ce cas, Clémentine Autain et Yves Salesse, président ­ «en congé» ­ de la Fondation Copernic, également candidat à l'investiture, se retireraient de la primaire.
    A la tribune, le syndicaliste Claude Debons, Yves Salesse et le républicain de gauche Eric Coquerel (du collectif Mars) ont martelé la nécessité de respecter la règle du «double consensus» au sein des collectifs et entre les organisations du rassemblement pour désigner le candidat. «Il faut sur le bulletin de vote un nom qui reflète toutes nos sensibilités. Tout passage en force fondé sur la logique majoritaire fera un gagnant et un perdant», a expliqué Christian Picquet, de la minorité unitaire de la LCR. Quant à la proposition d'une candidature du socialiste Jean-Luc Mélenchon pour sortir de l'impasse, proposée par René Revol, elle a provoqué le seul moment d'hilarité générale du week-end.
    Car l'ambiance n'était pas ce week-end à la franche rigolade. Au slogan «Unité ! Unité !», les antilibéraux se levaient : «Tous ensemble, tous ensemble !» Mais au nom de «Marie-George Buffet» , la salle en venait presque aux mains. Y compris entre communistes. «Staliniens !», entendait-on dans les rangs des communistes unitaires, des trotskistes ou des écologistes minoritaires et des sans-partis. «Anticommunistes !», hurlaient les militants pro-Buffet. Beaucoup, notamment les plus jeunes, étaient furieux du «noyautage» des collectifs par des «communistes dogmatiques», du refus catégorique de la direction du Parti communiste de considérer toute autre option que Buffet : «Ils n'ont pas bougé, même à trois heures du matin !» . «Moi, je ne fais pas la campagne de Marie-George Buffet. Le PC est une machine stalinienne qui s'autodétruit, on ne peut rien faire avec», prévenait Aline, 25 ans. «Quand on cherche un front large, on ne met pas un coco en avant. C'est Blum qui a dirigé le Front populaire», s'est énervée Catherine, une militante de Bagnolet. Je suis communiste et je me fais traiter d'anticommuniste !»
    Graal de l'unité. Après ce rendez-vous raté, la mort lente guette-t-elle une gauche radicale incapable de capitaliser ce qui fut son combat fondateur : le non à la Constitution européenne de mai 2005. Depuis, elle court en vain après le Graal de l'unité. Pourtant, sur le fond, elle s'est accordée. Sur la stratégie (à savoir gouverner ou non avec le PS), il existe encore de lourdes divergences et elle bute franchement sur le nom de son (sa) représentant(e) en 2007. Un rassemblement sans le PCF, sa principale force politique et logistique, même avec un retour dans le jeu de la LCR d'Olivier Besancenot et de José Bové, semble peu crédible. A l'inverse, une dynamique «rabougrie» autour de Buffet conduirait à l'échec, ont rappelé plusieurs délégués. «Personne n'a envie de monter dans le corbillard», lâchait l'un deux. «Et un, et deux et trois pour cent !», ironisait même le communiste refondateur, Patrick Braouezec, à propos du score présidentiel promis à Buffet.

  • J'AI HONTE

    J'ai honte:je site Sarko,mais je le dis depuis plusieurs mois maintenant,Ségolène ne fera pas gagner les prochaines élections à la gauche 

    A entendre l'agité de Beauvau, la candidature de la socialiste Ségolène Royal représenterait pour lui une chance. En visite officielle à Alger comme ministre candidat,a affirmé lundi 13 novembre: "Elle me protège depuis plusieurs mois, car le phénomène 'tout sauf Ségolène' empêche le phénomène 'tout sauf Sarkozy'".
    Si le candidat du Parti socialiste était Laurent Fabius, "on aurait une campagne violente, parce que c'est un homme violent, le risque pour moi est beaucoup plus grand qu'avec une campagne apaisée", a estimé Nicolas Sarkozy.
    Au contraire, "si c'est Ségolène Royal, c'est tout bénéfice".

    Elle est "en totale décalage avec son électorat"

    Nicolas Sarkozy considère que Ségolène Royal "nous impose malgré tout un processus de modernisation", mais qu'elle est "en totale décalage avec son électorat et elle aura beaucoup de mal à assurer un rassemblement des voix à gauche".
    "Je pense qu'elle montrera sa vraie nature, qui est quelqu'un d'irascible, dur et, quand ça ne va pas, qui se crispe", a ajouté Nicolas Sarkozy.
    Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn, seront départagés par les adhérents socialistes les 16 et 23 novembre. De leur côté, les adhérents de l'UMP choisiront le candidat qui sera soutenu par leur parti en 2007, lors d'un congrès le 16 janvier