CENSURE
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C'EST ARRIVE UN 17 JUILLET
17 juillet 1429: Charles VII est sacré à Reims
En 1417, deux ans après le désastre d'Azincourt qui a ouvert la France aux Anglais, le cinquième fils de Charles VI et d'Isabeau de Bavière rassemble les droits successoraux et reste seul héritier du royaume. Le dernier survivant de ses frères aînés vient en effet de mourir à l'âge de 18 ans. Déshérité en 1420 par le traité de Troyes qui donnait la France au roi d'Angleterre, gendre de Charles VI, Charles VII réussit à maintenir, au sud de la Loire, une "France française" où il se fit proclamer roi de France, ses ennemis, par dérision, le surnommant "roi de Bourges". A partir de 1428, la résistance d'Orléans va être le signal du redressement: en 1429, sous la conduite de Jeanne d'Arc qui, à Chinon, a vu en lui le roi de France légitime, Charles VII arrive à Reims où il est sacré le 17 juillet. Après la disparition de la Pucelle, il prendra le relais de la lutte contre les Anglais et dirigera la reconstruction du royaume de France en s'appuyant sur d'excellents collaborateurs. Sa rentrée triomphale dans Paris se fera un peu attendre (1437). Mais, après la victoire de Castillon (1452) et la capitulation de Bordeaux, seul Calais restera aux mains des Anglais.
Cela s'est aussi passé un 17 juillet:
2007--2009:Sarkozy est toujours président
2006 -- Un raz-de-marée provoqué par un tremblement de terre de magnitude 7,7 fait plus de 650 morts et de nombreux disparus sur l'île de Java.
1998 -- Création du premier tribunal permanent et international, la Cour pénale internationale (CPI), chargé de juger les crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
1996 -- Décès de Paul Touvier, 81 ans, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour crimes contre l'humanité le 20 avril 1994.
1995 -- Décès à Buenos Aires du quintuple champion du monde automobile Juan Manuel Fangio.
1992 -- Démission du président tchécoslovaque Vaclav Havel après la proclamation de la souveraineté de la Slovaquie.
1991 -- Le prince Norodom Sihanouk est élu à la présidence du Conseil national suprême cambodgien.
1979 -- Nicaragua: départ en exil du général Anastasio Somoza, renversé par la révolution sandiniste.
1975 -- Rendez-vous orbital historique entre une cabine spatiale américaine Apollo et une cabine soviétique Soyouz.
1973 -- La République est proclamée en Afghanistan à la suite d'une révolution de palais, qui met fin à 40 ans de règne du roi Mohammed Zaher Chah.
1968 -- Second coup d'Etat du parti Baas en Irak. Le général Hassan al-Bakr, cousin de Sadam Hussein, devient président de la République.
1965 -- Des bombardiers américains B-52 effectuent leurs premiers raids sur le Vietnam.
1945 -- Ouverture de la conférence de Potsdam sur l'occupation de l'Allemagne, avec la participation de Roosevelt, Churchill et Staline.
1944 -- L'Armée rouge pénètre en Pologne.
1918 -- Des Bolchéviks exécutent sur ordre de Lénine l'ex-tsar Nicolas II et sa famille, placés en résidence surveillée à Ekaterinbourg.
1917 -- La famille royale britannique abandonne le nom de Saxe-Cobourg, pour celui de Windsor.
1880 -- Un nouveau code pénal, inspiré du code français, est promulgué au Japon.
1867 -- Publication à Londres du premier tome du "Capital" de Karl Marx.
1791 -- Le général La Fayette et Bailly, maire de Paris, font tirer sur une manifestation républicaine organisée par Danton au Champ de Mars, pour réclamer la déposition du roi: 50 morts.
1762 -- Le tsar Pierre III est assassiné: Catherine II lui succède.
1453 -- La bataille de Castillon marque l'échec de la reconquête anglaise de l'Aquitaine et la fin de la Guerre de Cent ans.
Il est né un 17 juillet:
-- David Lloyd George, homme d'Etat britannique (1863-1945). AP
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LA FAIM DANS LE MONDE
La faim dans le monde est tout sauf une fatalité.
La crise alimentaire que connaissent de nombreux pays est liée à la façon dont les pays riches gèrent leur propre agriculture. Dans ce marché mondial, les exportations des uns et des autres entretiennent, ou détruisent selon des cas, des pratiques agricoles avec des conséquences qui vont bien au-delà du pays producteur.
De la même façon, les déforestations de là-bas nous touchent ici, et les émisions de CO2 de nos machines agricoles contribuent à changer le climat à l'autre bout de la terre.
A l'occasion du sommet du G8 consacré à ces questions, voici un communiqué de la FNE.
Le G8 se réunit du 8 au 10 juillet à L’Aquila (Italie) avec à l’ordre du jour la sécurité alimentaire mondiale. Alors que la barre du milliard de personnes souffrant de la faim va être passée en 2009, FNE rappelle que crises alimentaire et écologique sont liées. Elle demande une régulation environnementale des échanges mondiaux.
Plus d’1 milliard de personnes souffrent de la faim
Malgré la baisse des prix agricoles qui a succédé à la flambée de 2007, le problème alimentaire s’est aggravé : l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a annoncé en juin que plus d’1 milliard de personnes seraient sous-alimentées en 2009.
Une double crise alimentaire et écologique
Pour Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à FNE : « La crise alimentaire mondiale est liée à la crise écologique : l’agriculture sur-intensive des pays du Nord dégrade les sols, l’eau et la biodiversité et aggrave le problème alimentaire mondial. Le changement climatique engendré par nos modes de vie risque d’avoir des conséquences dramatiques sur la production alimentaire des pays du Sud. »
Réguler les échanges mondiaux
Contrairement aux apparences, l’Europe est dépendante à 80% des importations pour les protéines nécessaires à son élevage : l’Europe nourrit ainsi ses vaches avec du soja OGM importé du Brésil et exporte massivement de la poudre de lait vers les pays du Sud. Tout en fragilisant sa propre souveraineté alimentaire, l’Europe provoque ainsi le déclin de l’agriculture vivrière des pays du Sud, remplacée par des cultures dédiées à l’exportation et écrasée en retour par nos produits agricoles et agroalimentaires à bas prix.
Jean-Claude Bévillard conclut : « Nous interpellons les dirigeants du G8 sur l’urgence de mettre en place une régulation mondiale des échanges agricoles sur des critères environnementaux. Nous demandons que la production agricole européenne repose sur des critères environnementaux fiables (absence d’OGM, limitation des pesticides, rotation des cultures, maintien de haies, etc.), et que les produits importés ne respectant pas ces critères soient fortement taxés. Cette régulation est indispensable pour assurer aujourd’hui et demain la souveraineté alimentaire de toutes les régions du monde. » -
VU DANS LA PRESSE
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DEPART DE LA GRANDE BOUCLE
J'ai assisté à la première étape de Tour de France j'ai été impressionné par le spectacle fourni et aussi par la morphologie similaire de tous les coureurs d'un poids avoisinant les 80 kgs et une musculature impressionnante des cuisses, et avec le départ du 96e Tour de France,On est trés loin des stylistes genre Anquetil dans un contre la montre,tout est en puissance.
Revient le temps des interrogations. Aurons-nous cette année ce fameux Tour « à l'eau d'Evian » qu’on nous promet depuis 1998 et la fameuse affaire Festina ?
Les événements navrants qui ont émaillé les éditions 2006 à 2008 ne rendent pas forcément optimistes. La présence, parmi les grands favoris, de coureurs aussi sulfureux que Lance Amstrong,véritable pharmacie ambulante ou Alberto Contador non plus. Sans oublier les révélations, il y a quelques semaines, du maillot à pois 2008, Bernard Khol.
Deux livres récents ne font que confirmer ce climat délétère. Dans « Faut-il arrêter le Tour de France ? », la journaliste Béatrice Houchard estime que seuls quatre vainqueurs du Tour n’ont pas contrevenu à la réglementation antidopage depuis… 1968. Elle cite ainsi Lucien Van Impe (1976), Greg Lemond (1986, 1989, 1990), Stephen Roche (1987) et Alberto Contador (2007),bien que le choix soit assez surprenant pour ce dernier, interdit de Tour en 2008 à cause de l’affaire Puerto…
Plus intéressant est le témoignage de Laurent Fignon dans son livre de souvenirs « Nous étions jeunes et insouciants ». Ce qu’il dit est à la fois simple et effrayant. Avant les années 90, le dopage existe, la drogue est présente (les coureurs colombiens offrant, par exemple, de la drogue à tire-larigot à tout le peloton), mais le phénomène reste artisanal et la hiérarchie sportive du peloton est relativement bien préservée. Après 1991, on bascule dans une autre dimension avec l’EPO. Les pelotons roulent à 50 kilomètres à l’heure, les géants de 100 kg et plus avalent les cols, les équipiers obscurs se mettent à gagner de grandes courses, les spécialistes contre-la-montre se prennent pour Valentino Rossi…
« 1991, 1992, 1993 : ce furent en effet les années charnières. Celles à partir desquelles tout bascula (…) Des gars que je voyais rouler tous les jours à mes côtés changeaient du tout au tout. Ils devenaient meilleurs sans s’entraîner plus qu’avant – parfois même moins. C’était flagrant. Je n’étais pas dupe (…) De nouveaux coureurs se portaient plus régulièrement aux avant-postes et menaient des trains d’enfer au-delà de la normale. »
De fait, l’analyse de Fignon est largement confortée par le palmarès plutôt édifiant du Tour à partir de cette période.
Ainsi, de 91 à 95, on assiste à cinq victoires de Miguel Indurain. L’ancien lieutenant de Delgado devient brusquement et sans transition une bête de course qui étouffe la concurrence dans les cols malgré son physique d’haltérophile poids lourd. En 1996, l’obscur équipier trentenaire Riis gagne à la surprise générale, avant d’être déclassé pour dopage… dix ans plus tard. En 97, Ulrich et en 98 Pantani écrasent leurs adversaires avant d’être rattrapé plus tard par des affaires de dopage. Pantani, devenu toxicomane, va même mourir dans des circonstances dramatiques.
A partir de 99, nous devons subir le septennat Amstrong, honnête coureur de classiques qui devient une sorte de Robocop indestructible et imbattable après… un cancer. Le journal L’Équipe va d’ailleurs faire la démonstration qu’il était dopé en 99. Du coup, les victoires suivantes sont pour le moins sujettes à caution.
En 2006, Oscar Pereiro, qui n’a jamais rien gagné, ni avant ni après, bénéficie du déclassement de Landis pour dopage. En 2007, Contador gagne grâce à la disqualification de Rassmussen pour dopage avant d’être lui-même rattrapé par l’affaire Puerto.
Quant à Sastré l’an dernier, personne n’a encore compris comment ce grimpeur a pu résister à un spécialiste comme Cadel Evans lors du dernier contre la montre du Tour.
A partir de là, on peut rêver à un Tour 2009 avec des coureurs « jeunes et insouciants »… Nous ferons le point ici même le 26 juillet, mais j’ai bien peur que nous soyons loin du compte