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  • VOYAGE EN EAU TROUBLE

    Le sénateur Edward Kennedy vient de mourir, l’ultime patriarche du clan. (Le Parisien, Le Figaro, Le Monde).

    Bob Kennedy est assassiné en 1968 et John le président l’a été en 1963.

    La mythologie Kennedy ! A quoi a-t-elle tenu, pourquoi a-t-elle duré, de quelle substance était-elle faite pour surmonter les épreuves, les tragédies, les ignominies, les mensonges, les innombrables liaisons, la présence obsédante de la mafia, le rôle d’entremetteur de Peter Lawford, le suicide de Marilyn Monroe et le nettoyage qui a suivi ? Cette mythologie injuste, absurde, ne s’est-elle attachée qu’à la beauté et à la jeunesse de ces visages fauchés en pleine gloire, a-t-elle fait son miel de Jacqueline Kennedy en dépit de sa relation de commerce avec Onassis, malgré son aventure récemment dévoilée avec Bob Kennedy ? Où se cache le secret de ce tournoiement obstiné autour du clan Kennedy, de ces lumières sans cesse braquées sur le père puis sur les fils, enfin sur tous ceux qui, parce qu’ils s’appelaient Kennedy, semblaient avoir reçu en héritage une part de gloire, comme si cela allait de soi, et un quartier de tragédie, comme si elle devait advenir ? Pourquoi cette fascination pour des destinées dont politiquement des esprits lucides sentaient l’esbroufe ? A cause d’une belle phrase à Berlin et de la crise de Cuba pour l’un, parce que l’autre prétendait lutter contre le crime organisé et ses dirigeants en facilitant pourtant leur mainmise sur la chose publique, parce que le troisième a voulu, avec Barack Obama, une « sécurité sociale » à l’américaine ?

    Edward Kennedy a traîné toute son existence sa lâcheté et son irresponsabilité, de 1969 à Chappaquiddick, mais en même temps, parce qu’il était le survivant illustre, les médias l’ont porté aux nues, vantant l’homme de gauche et aussi l’indomptable en face de la maladie.

    Quand on était Kennedy, grâce à ce nom claquant comme une bannière ou un voilier au vent, on avait course gagnée : fallait-il être mauvais pour être retiré du jeu quand, auréolé de cet inestimable avantage, on croyait la politique apprivoisée...

    Certes, les malheurs, les assassinats et les mystères les ayant entourés n’ont pas été pour rien dans l’amplification de plus en plus vive du mythe Kennedy, à proportion du sombre qui l’obscurcissait. Mais il y avait forcément autre chose, pour résister ainsi au pire dévoilé chaque jour davantage, une aura, une magie, une grâce. Elles dépendent plus des Etats-Unis peut-être que des Kennedy. Les premiers ont sans doute eu un besoin effréné de cette dynastie d’or et de boue, de magouilles et de coups d’éclat, de moralité affichée et d’immoralité constante. Ce pays préfère un rêve, même dévoyé, à l’absence de rêve.

    Quelle importance, alors, que l’eau se trouble quand les Kennedy voguent sur elle !

  • FIN DES VACANCES

    Sarkozy en vacances : Le retour des salades

    FIN DE VACANCES POUR SARKO
    LE RETOUR DES SALADES
    Après être tombé dans les pommes Sarko ne nous racontait plus de salades depuis presque trois semaines. Voici nos propositions pour un retour au premier plan éclatant.

     Chouchou.jpgC'est un fait. Après être tombé dans les pommes suite à son "léger malaise vagal" fin juillet, notre bon omniprésident a quasiment disparu des écrans télé. Depuis presque trois semaines, pas la moindre gaffe, "réforme essentielle" ou glissade Bling-bling à se mettre sous la dent. Un comble, et une inquiétante contre-performance pour celui qui a "explosé" le record d'apparitions sur les écrans depuis deux ans. A titre de comparaison, selon le baromètre Ina'Stat établi par l'Institut national de l'audiovisuel (INA), Sarko était apparu pas moins de 224 fois de lors de l'été 2007 !

    Mais qu'on se rassure, "Grand Petit Homme" n'est pas devenu modeste pour autant. Selon le service de presse de l'Élysée "Chouchou" reprend juste des forces avec Carla, au Cap-Nègre. On imagine qu'ainsi régénéré il repartira sur un rythme encore plus effréné dès la rentrée. Au plus grand bonheur de tous.

     

    DES PISTES ORIGINALES


    retourSarko.jpgPourtant, en ce chaud mois d'août, Sarko serait bien inspiré de réactiver la machine à exploits médiatiques. L'expérience navrante de Luc Chatel, pris en flagrant délit de supercherie médiatique au milieu de figurants UMP, prouve, s'il en était besoin, qu'un ministre livré à lui-même s'avère bien incapable d'assurer l'intérim en l'absence du patron. Pour éviter une nouvelle et malheureuse mésaventure il semble temps de reprendre la main, et c'est pourquoi nous proposons à Sarko quelques pistes originales pour les jours à venir.

     

    L'ARCHE D'ALLIANCE


    arche.jpgEnvisageons donc, au hasard, la découverte par Sarko en personne de l'Arche d'alliance dans les caves du château Faraghi, la somptueuse propriété de belle-maman Bruni-Tedeschi au Cap-Nègre. Lieu illustre où "Chouchou" se remet de son malaise vagal. Le communiqué du service de presse de l'Élysée pourrait alors très bien prendre cette forme : "C'est en inspectant le système d’évacuation par fosses septiques du château, pour se persuader que celui par tout-à-l’égout était préférable, que le président a découvert la relique". Voilà qui aurait de la gueule et ferait redondance avec l'actualité (lire ici).

    On imagine ensuite le tableau biblique qui suivrait sous les caméras du monde entier : Sarko quittant le château Faraghi, déguisé en grand prêtre du Temple de Salomon,  précédant l'Arche soutenue par des porteurs, tous militants UMP, afin de prendre possession des tables de la Loi données à Moïse par dieu sur le mont Sinaï.
    On ose à peine imaginer la "une" du Figaro du lendemain...

     

    LE ROI DES SALADES


    homoblingblingus.jpgDans la foulée "Chouchou" aurait tout loisir de mettre un terme à la polémique séculaire relative aux sources du Nil, puis de clarifier les zones d'ombres qui entourent encore l'affaire du bébé Lindbergh ou tout simplement d'aller serrer la patte métallique des robots Spirit et Opportunity dans le cratère de Gusev, sur Mars. Au plus grand plaisir de la presse "indépendante" qui pourrait, une fois de plus, louer les mérites et autres talents de son légitime suzerain, le roi du story stelling, le roi des salades et du bling-bling médiatique. L'essentiel étant, après-tout, d'éluder ce qui est vraiment important, ce qui serait suceptible de déplaire. Comme l'image de ces centaines de milliers de fâcheux qui vont affluer à la rentrée au Pôle Emploi et qui ne se résigneront pas aussi facilement à leur nouveau statut de chômeur.

    La pie est toujours attirée par ce qui brille, jamais par ce qui pue.

     

  • REFLEXION DE FIDEL

    Les bases yankees et la souveraineté latino-américaine

     


     J'ai pris l'habitude de lire les billets de Castro dont il semble d'ailleurs qu'il en soit plus prolixe depuis qu'il est en retraite. Je ne souscris par toujours à sa façon de voir le monde, mais parfois au hasard de sa prose abondante on tombe sur des articles qui sont véritablement ceux d'un visionnaire. J'en veux pour exemple son acuité lorsqu'il y a maintenant trois ans il était le premier à nous prévenir des dangers de la généralisation des agro-carburants, et en particulier pour les déséquilibres alimentaires. Celui-ci est d'un tout autre ordre puisqu'il dénonce l'hégémonie US et nous servant par la même occasion un petit cours d'histoires des Amériques que l'on a pour beaucoup oubliée. Et puis aussi, une vision sur la drogue qui donne à réflexion surtout quand on en a vu le retour de la culture du pavot en Afghanistan avec l'arrivée des étasuniens…

     

    Réflexions de Fidel

     Le concept de nation est né du concours d'éléments communs comme l'histoire, la langue, la culture, les us et coutumes, les lois, les institutions et d'autres facteurs ayant trait à la vie matérielle et spirituelle des communautés humaines.

     Les peuples d'Amérique, pour la liberté desquels Bolivar réalisa les exploits qui firent de lui le Libérateur, furent appelés par lui à créer «la plus grande nation du monde, moins par son étendue et ses richesses que par sa liberté et sa gloire».

     Antonio José de Sucre livra à Ayacucho l'ultime bataille contre l'empire qui avait fait d'une grande partie de ce continent la propriété royale de la couronne espagnole pendant plus de trois cents ans.

     C'est cette même Amérique que, des dizaines d'années plus tard et alors que l'Empire yankee naissant en avait déjà tailladé une partie, José Martí nomma « Notre Amérique ».

     Il faut rappeler une fois encore qu'avant de tomber au champ d'honneur pour l'indépendance de Cuba, dernier bastion de la couronne espagnole en Amérique, il avait écrit, prophétiquement, le 18 mai 1895, à peine quelques heures avant sa mort, que tout ce qu'il avait fait et ferait n'avait d'autre but que d'« empêcher à temps, par l'indépendance de Cuba, que les États-Unis ne s'étendent dans les Antilles et ne fondent, avec cette force supplémentaire, sur nos terres d'Amérique. »

     Aux États-Unis, les Treize Colonies récemment libérées ne tardèrent pas à s'étendre en désordre vers l'Ouest en quête de terres et d'or, exterminant les autochtones, pour atteindre les côtes du Pacifique. Les États agricoles et esclavagistes du Sud faisaient concurrence aux États industriels du Nord, exploiteurs du travail salarié, s'efforçant de créer d'autres États pour défendre leurs intérêts économiques.

     En 1848, ils arrachèrent au Mexique plus de la moitié de son territoire à la suite d'une guerre de conquête contre un pays plus faible sur le plan militaire, occupant sa capitale et lui imposant des conditions de paix humiliantes. Le territoire ainsi volé contenait de grandes réserves de pétrole et de gaz qui commenceraient plus tard à alimenter la richesse des États-Unis pendant plus d'un siècle et le font encore.

     Le flibustier yankee William Walker, encouragé par le «destin manifeste» que son pays avait proclamé, débarqua en 1855 au Nicaragua dont il se proclama président jusqu'à ce qu'il en soit expulsé, l'année suivante, par les Nicaraguayens et d'autres patriotes centraméricains.

    Notre Héros national se rendit compte que l'avenir des pays latino-américains était mis en pièce par le jeune Empire étasunien.

     Après sa mort au combat, celui-ci lança son intervention militaire à Cuba alors même que l'armée espagnole était déjà vaincue.

     Et le puissant voisin nous imposa l'amendement Platt, qui lui octroyait le droit d'intervenir dans notre pays.

     L'occupation de Porto Rico, qui dure maintenant depuis cent onze ans, même si l'île est devenue aujourd'hui un prétendu «Etat libre associé» - en fait, ni Etat ni libre – fut une autre des conséquences de cette intervention militaire.

     Le pire pour l'Amérique latine était encore à venir, confirmant les prémonitions géniales de Marti. L'Empire en plein essor avait déjà décidé que le canal appelé à relier les deux océans ne passerait pas par le Nicaragua mais par le Panama, si bien que cet isthme, cette Corinthe qui dans le rêve de Bolivar devait devenir la capitale de la plus grande République au monde, serait une propriété yankee.

     D'autres conséquences, pires encore, devaient se succéder tout au long du XXe siècle.

     S'appuyant sur les oligarchies politiques locales, les États-Unis s'emparèrent peu à peu des ressources et de l'économie des pays latino-américains, multiplièrent leurs interventions, firent passer sous leur coupe leurs forces militaires et leurs polices ; leurs transnationales s'emparèrent des productions et des services clefs, des banques, des compagnies d'assurances, du commerce extérieur, des chemins de fer, des compagnies maritimes, des entrepôts, des services d'électricité et de téléphone : toutes les richesses passèrent entre leurs mains, dans leur totalité ou en partie.

     La profondeur des inégalités sociales fit éclater, il est vrai, la Révolution mexicaine dans la seconde décennie du XXe siècle, et ce fut une source d'inspiration pour d'autres pays. La Révolution fit avancer le Mexique dans de nombreux domaines. Mais ce même Empire, qui avait dévoré hier une grande partie de son territoire, dévore aujourd'hui les importantes ressources naturelles qui lui restent, sa main-d'œuvre bon marché, et y provoque même des épanchements de sang.

     L'Association de libre-échange d'Amérique du Nord (ALENA) constitue l'accord économique le plus brutal imposé à un pays en développement. Pour faire bref, je citerai simplement ce que l'administration étasunienne vient d'affirmer : «Alors que le Mexique a essuyé deux coups durs, résultant de la chute de son économie mais aussi du virus A H1N1, nous souhaiterions probablement que son économie se stabilise avant d'engager de longues discussions sur de nouvelles négociations commerciales.» Bien entendu, elle ne dit mot du fait que, par suite de la guerre déclenchée par le trafic de drogues et à laquelle le Mexique affecte trente-six mille soldats, presque quatre mille Mexicains ont déjà été tués en 2009. Le phénomène se répète avec plus ou moins d'intensité dans le reste de l'Amérique latine. La drogue ne provoque pas seulement des problèmes de santé : elle engendre la violence qui déchire le Mexique et l'Amérique latine pour la simple raison qu'il existe un marché insatiable, celui des Etats-Unis, source inépuisable des devises qui stimulent la production de cocaïne et d'héroïne et fournisseur des armes utilisées dans cette guerre féroce dont les médias parlent bien peu.

     Ceux qui meurent, depuis le Rio Grande jusqu'aux confins de l'Amérique du Sud, sont des Latino-Américains. Ainsi, la violence bat des records et fait plus de cent mille morts par an en Amérique latine, victimes de la drogue et de la pauvreté.

     Cette guerre contre les drogues, l'Empire ne la mène pas à l'intérieur de ses frontières : il la livre sur les territoires latino-américains.

     On ne cultive ni la feuille de coca ni le pavot dans notre pays. Nous luttons efficacement contre ceux qui tentent d'y introduire des drogues ou de l'utiliser comme point de transit, et le nombre de victimes de la violence diminue d'année en année. Nous n'avons pas besoin de soldats yankees pour obtenir ces résultats. La lutte contre les drogues n'est qu'un prétexte pour établir des bases militaires sur tout le continent. Depuis quand les bâtiments de la IVe Flotte et les avions de combat modernes servent-ils à combattre les drogues ?

     L'objectif véritable est le contrôle des ressources économiques, la domination des marchés et la lutte contre les changements sociaux. A quoi bon rétablir cette flotte, démobilisée voilà plus de soixante ans à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, alors que l'URSS et la Guerre froide appartiennent au passé ? Les arguments avancés pour justifier l'établissement de sept bases aéronavales en Colombie sont une insulte à notre intelligence !

     L'Histoire ne pardonnera pas ceux qui commettent cette félonie contre leurs peuples, ni ceux qui prétextent de l'exercice de la souveraineté pour sanctionner la présence de troupes yankees De quelle souveraineté parlent-ils donc ? De celle que conquirent Bolivar, Sucre, San Martin, O´Higgins, Morelos, Juarez, Tiradentes, Marti ? Aucun d'eux n'aurait jamais accepté un argument si déplorable pour justifier la concession de bases militaires aux forces armées des USA, un Empire plus dominateur, plus puissant et plus universel que les couronnes de la péninsule ibérique.

     Si ces accords promus de manière illégale et inconstitutionnelle par les Etats-Unis permettaient un jour à n'importe quel gouvernement de ce pays d'utiliser ces bases, comme le firent Reagan avec sa sale guerre et Bush avec celle d'Irak, pour provoquer un conflit armé entre deux peuples frères, ce serait là une grande tragédie. Le Venezuela et le Colombie ont vu le jour ensemble dans l'histoire de Notre Amérique après les batailles de Boyaca et de Carabobo livrées sous la conduite de Simon Bolivar. Les forces yankees pourraient aussi promouvoir une sale guerre comme elles le firent au Nicaragua, voire employer des soldats étrangers entraînés par elles et attaquer un pays. Mais il est difficile de croire que le peuple colombien, combatif, courageux et patriote se laissera entraîner dans une guerre contre un peuple frère comme le peuple vénézuélien.

     Les impérialistes se trompent s'ils sous-estiment aussi les autres peuples latino-américains. Aucun d'eux n'est d'accord avec les bases militaires yankees, aucun d'eux ne manquera de se solidariser avec n'importe quel peuple latino-américain agressé par l'impérialisme.

     Marti, qui admirait extraordinairement Bolivar, ne se trompait pas quand il affirmait : «Ainsi donc, Bolívar est là dans les cieux d'Amérique, vigilant et soucieux… les bottes de campagne encore aux pieds, car ce qu'il n'a pas fait lui-même n'est toujours pas fait à ce jour : Bolívar a encore à faire en Amérique.»

     

    Fidel Castro Ruz

     

    Le 9 août 2009

    http://www.granma.cu/frances/2009/a...

     

  • LE 17 AOUT

    C'est une frontière de l'été. Elle a un avant et un après. Et quand on la franchit, on bascule inexorablement vers la rentrée. Les politiques se remettent peu à peu au travail en préparant les rendez-vous studieux de leurs « universités » d'été. Le ministre de l'éducation planche cette semaine sur son plan contre le virus H1N1 pendant que les écoliers, se soumettant enfin aux injonctions parentales, attaqueront leurs devoirs de vacances. Les rayons des fournitures scolaires des hypermarchés se mettent à tourner à plein régime. Les jours sont plus courts et jadis - quand la météo avait encore des standards - on disait que tout à coup les soirées devenaient plus fraîches. Les retours ont été plus nombreux que les départs... Le lendemain du week-end du 15 août, décidément, est un repère définitivement mélancolique.
     Ce rendez-vous rabat-joie marque aussi le temps des premiers comptes de la saison. Pour les hôteliers-restaurateurs, c'est - en temps ordinaires - la fin des illusions. La fin de l'attente d'un mieux qui tarde toujours à venir : les clients sont rarement aussi nombreux qu'espérés. Mais en cette année de crise, c'est plutôt le soulagement qui prévaut : la catastrophe tant redoutée ne s'est pas produite. Le bilan n'est pas si mauvais, sauf en Bretagne qui, avec le feuilleton de « la dépression irlandaise », a connu son pire été depuis longtemps...
     C'est une nouvelle rassurante. Les vacances restent pour les Français un exutoire contre toutes les incertitudes anxiogènes qu'ils doivent gérer depuis l'automne dernier. Les tarifs, pourtant, ne leur ont pas été d'un grand secours. Si des agences de voyages ont bradé, au dernier moment, de nombreuses destinations, la réduction du taux de la TVA de 19,6 % à 5,5 % dans les restaurants et les cafés n'a eu qu'un effet homéopathique sur les additions ,1,3 % de moins à table, 0,7 % de moins au zinc : c'est un dosage trop faible pour qu'on puisse en déceler le goût. Quant au choix de plats types pour appliquer la mesure, il a trop souvent servi de trompe-l'oeil dans la grande tradition des intitulés ronflants.
     Faut-il pour autant faire la fine bouche devant cette carte bilan ? Certains préféreront voir le verre à moitié vide - tout ça pour ça ! -, d'autres le verre à moitié plein - c'est toujours mieux que rien ! -. Un peu déçu, le gouvernement a fait les gros yeux aux professionnels, mais peut-être n'aurait-il pas dû laisser croire aux consommateurs qu'ils verraient la différence. Pour beaucoup de cafetiers-restaurateurs, ils s'agissait d'abord d'une bouée de sauvetage, et ils l'utilisent comme telle. Si la préservation de l'emploi dans ce secteur et la modernisation des équipements doivent désormais être prioritaires, il n'est pas scandaleux, pour une fois, que le client soit le dernier servi.

  • LA CRISE EST FINIE MALGRE SARKO



    Attention, croissance frangile (photo: hsingy - Flickr - cc)
    Attention, croissance frangile (photo: hsingy - Flickr - cc)
    La crise est finie en Sarkofrance. Nicolas Sarkozy a réussi. Il bronze toujours au Cap Nègre, mais la crise est finie. Les 4 millions de chômeurs qui pointent au pôle emploi en sont ravis.
     Les salariés de Molex, NewFabris, Renault, ou Sanofi-Aventis aussi.

        « L'UMP note avec une grande satisfaction la croissance retrouvée du PIB au deuxième trimestre de cette année dans notre pays. Ce résultat dû très largement aux effets de la politique gouvernementale de soutien à l'économie, à travers notamment le plan de relance, démontre la justesse des choix réalisés par la majorité présidentielle ».
        Communiqué de l'UMP, jeudi 13 août 2009.

    Au second trimestre, le produit intérieur brut français a crû de +0,3%. Grâce à qui ? Sarkozy, pardi ! le pauvre Patrick Devedjian, éphémère ministre de la relance, ne sait plus quoi dire. Jeudi 13 août sur France Info, il expliquait que l'essentiel du « plan de relance » allait être dépensé... au second semestre. Aux 26 milliards d'euros de grands travaux se sont ajoutés 28 milliards de dépenses supplémentaires des collectivités locales. 54 milliards à dépenser d'ici décembre. C'est trop tard mon gars ! La crise est finie !

        « C'est un chiffre évidemment très positif qui nous surprend et qui nous réjouit ».
        Christine Lagarde, jeudi 13 août 2009.

    Plus sérieusement, la France résiste, encore et toujours, grâce au modèle que notre Monarque voulait détruire : la consommation des ménages s'en tire toujours relativement bien (+0,3%), et tire la croissance. Près de la moitié des revenus des Français n'ont pas été affectés par la récession, grâce à tous ces filets sociaux avec lesquels Nicolas 1er voulait rompre : retraites par répartition, indemnités chômage, fonction publique, assurance maladie, allocations familiales, etc.
    Les ménages ont délaissé l'investissement (pour preuve, la chute du marché immobilier), et largement profité de la baisse de l'inflation, quasi-réduite à zéro depuis des mois.
    Dans une interview au Figaro le 14 août, Christine Lagarde se fécilite de ce « regain » de pouvoir d'achat pour lequel son gouvernement n'est pour rien : « C'est l'un des effets positifs du ralentissement de l'inflation en début d'année, qui a conforté leur pouvoir d'achat ».
    La seconde raison à cette reprise trimestrielle est à trouver du côté des exportations, modestement tirées par l'égale reprise de nos voisins allemands (+1,0%). L'investissement (« nos emplois de demain ») a reculé encore de 1%, exception faite de l'investissement public (un timide +0,1% grâce à « l'énorme » plan de relance sarkozyen).
    Enfin, personne n'oubliera que les seules mesures sociales de Nicolas Sarkozy depuis le début de la crise « officielle » en septembre dernier ont été réalisées sous la contrainte : en janvier dernier, la forte mobilisation sociale avait conduit Sarkozy à lâcher 2,6 milliards d'euros de soutien à la demande (comme la suppression d'un deuxième tiers de l'impôt sur le revenu pour la première tranche de ménages imposables, qui aurait, d'après Christine Lagarde, permis « d'injecter 1 milliard d'euros directement dans la consommation »).

    Eclair de lucidité aoûtienne : jeudi, Patrick Devedjian ne prévoyait aucune amélioration de l'emploi avant... 2011.
  • CHERE PIZZA

    Dans les médias nous avons vu que,le petit Nicolas est allé acheter des pizzas739967.jpeg en vélo depuis son lieu de villégiature jusqu'au bourg voisin distant de 6 kilomètres.Quand j'ai vu cette photo j'ai tout de suite pensé à Darry Cowl sur son triporteur ou De Gaulle allant le dimanche à la patisserie de Colombey chercher une tarte aux mirabelles sur son vélo Hirondelle.Ensuite en regardant la photo je me suis demandé comment a t'il pu faire pour revenir avec ses cartons de pizzas,et les packs de bière sur la bicyclette pas équipée de porte-bagages.

    Fort de mon expérience personnelle récente je peux vous affirmer que c'est impossible.J'ai ramené,la semaine dernière sur un meme vélo trois baguettes de pain pour le petit déj,vous auriez vu la tete des baguettes et celle de Marie à mon retour..... plus jamais je ne recommencerai ce type de livraison.

    La bouffe à la maison du Cap Nègre ne doit pas etre terrible car avec une belle mère et une femme italienne il doit aller lui-meme chercher ses pizzas et en plus il pique le travail des livreurs.

    Attendons nous à voir dans les jours prochains des photos de Nicolas

     

    sortant de baignade avec son masque et son tuba,

    sur un pédalo avec Carla lui avec son bob sur la tete

    dégustant une barbe à papa dans le parc d'attraction voisin

    achetant une cigale en céramique qui chante quand on passe prés d'elle.

    Il aurait été moins couteux pour nos impots de faire livrer le repas car la promenade vèlocypédique présidentielle devait etre encadrée par un escadron de CRS sur le parcours,de deux hélicos de 25 gardes du corps, de 2 voitures de police ainsi que 8 motrads de le gendarmerie et le route coupée par le DDE.

    L'histoire ne dit pas si Nico a pris des pizzas Royale.

        

  • L'INDECENTE PANDEMIE

    Le poids qu'on attribue à la grippe A est indécent par rapport à l'ensemble de la situation sanitaire dans le monde. C'est une pandémie de l'indécence. Quand je regarde la situation de la planète, j'ai honte de voir tout ce qui est entrepris pour éviter cette grippe dont on ne sait que peu de chose.

    Chaque semaine dans le monde, près de 200 000 enfants meurent de maladies. La plupart auraient pu être sauvés s'ils avaient eu accès à des médicaments ou à des programmes de prévention. Chaque année, 1 million de personnes meurent du paludisme dans l'indifférence quasi générale, dont 20 à 30 cas importés dans notre pays. La grippe A n'a provoqué qu'un décès discutable en France. Cette pauvre fille de 14 ans est probablement morte d'une autre cause. Mais un mort ici compte beaucoup plus que des milliers ou des millions ailleurs.

  • NEW FABRIS:LA PERTE DE CREDIBILITE DES SYNDICATS

    Après l'accord intervenu hier pour une indemnisation de 12.000 euros, qui s'ajoutent aux indemnités légales de licenciement des 366 salariés de l'équipementier automobile New Fabris, il n'y a guère que le ministre de l'Industrie Christian Estrosi pour se féliciter d'une «victoire du dialogue social».

    Avec à peine un an de salaire supplémentaire, les Fabris sont très loin de leur revendication initiale de 30.000 euros, assortie de la menace de faire sauter leur usine avec des bonbonnes à gaz s'ils n'obtenaient satisfaction à la date butoir du 31 juillet. Certes, les Fabris ont réussi à gratter des milliers d'euros supplémentaires, par rapport aux 3.000 qui leur étaient proposés avant qu'ils brandissent leur menace de passer à l'action radicale. Mais à quel prix, et pour quel résultat ? D'abord, une action syndicale à forte résonance médiatique qui, de l'aveu même de leur délégué CGT, les a complètement «dépassés». Ensuite, un épilogue qui ne leur permettra de tenir que quelques mois de plus, avant de connaître les affres d'un chômage dévastateur.

    Le «motodidacte» - c'est le surnom niçois de ce champion de moto de 750 cm3,autodidacte revendiqué et occasionnellement maire de Nice - Christian Estrosi sait pertinemment que l'épilogue de la grève des Fabris est tout sauf exemplaire d'un véritable dialogue social. Piétinant allégrement les plates-bandes de ses collègues du Travail et de l'Emploi, le ministre de l'Industrie avait certes fait un préalable de tout renoncement à la violence avant l'ouverture de négociations. Mais c'est bien sous la pression de la médiatisation de la bataille des Fabris qu'il a été conduit à ouvrir plus largement les cordons de la bourse, via le rachat de pièces détachées par Renault et Peugeot. Face à ce cas d'école de la radicalisation des mouvements sociaux, les centrales syndicales oscillent entre le mutisme et la langue de bois.

    A l'image de Maryse Dumas, la secrétaire confédérale de la CGT, pour qui les actions radicales, comme les destructions de matériels et les séquestrations, mènent à des «impasses». Mais qui dans le même temps assure que, lorsque les salariés décident de telles actions, la CGT est «avec eux». Dans ce contexte d'impuissance syndicale au niveau national et avec un gouvernement ultra-sensible à la médiatisation, le terrain est balisé pour que les Contis, les Fabris et autres adeptes du passage en force fassent des émules. Symptôme d'un désespoir légitime, la responsabilité de ces dérives radicales ne leur est pas intégralement imputable. Elle est surtout le signe d'un dialogue social de plus en plus dégradé.

    Quant à Guy Eyermann (CGT locale), il a dit : « Je demande à la minorité de respecter le vote des 204 salariés »

    Et il a dit aussi : « J’ai l’impression d’avoir été abandonné par ma direction syndicale ».

    Il n’empêche que c’est lui, Guy Eyermann (CGT locale), qui a fait enlever les bouteilles de gaz et qui a interdit qu’on les remette. Guy Eyermann a par conséquent bel et bien transmis et fait exécuter les ordres de sa direction. Alors, il peut toujours dire que sa direction l’a abandonné : Il nous prend pour des gogos !

    Les ouvriers se sont une fois de plus fait avoir par les patrons avec l’aide des syndicats.

    Ceux qui ont laissé les bouteilles de gaz jusqu’au bout ont obtenu bien plus que ceux qui les ont enlevées !

    Seule une coordination, des votes à mains levées et des actions radicales peuvent servir les salariés.

    “Il est évident que l’arme de la critique ne saurait remplacer la critique des armes ; la force matérielle ne peut être abattue que par la force matérielle ; mais la théorie se change, elle aussi, en force matérielle, dès qu’elle pénètre les masses. La théorie est capable de pénétrer les masses dès qu’elle procède par des démonstrations ad hominem, et elle fait des démonstrations ad hominem dès qu’elle devient radicale. Être radical, c’est prendre les choses par la racine. Or, pour l’homme, la racine, c’est l’homme lui-même.

    Karl Marx

  • LES CISEAUX D'ANASTHASIE ONT SEVI

    Nicolas Princen le  collabo-rateur bien payé pour surveiller la toile et les méchancetés qui pourraient être véhiculées au sujet de Nicolas Sarkozy a encore sévi sur mon blog en supprimant par deux fois l'image de son maitre qui le représentait en Laurel.Celà explique la page blanche  que vous avez vu sur mon site depuis une semaine.

    Alors, cours après moi
     Chérif Nicolas Princen,tu ne me fais pas peur.