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  • SEUIL DE PAUVRETE

     

    Près d'un ménage sur huit, dont près d'un tiers des familles monoparentales, vivent sous le seuil de pauvreté qui correspond à 950 euros par mois, selon une étude publiée mardi 28 septembre par l'Insee. Le niveau de vie médian, qui partage la population en deux de telle façon que la moitié des personnes disposent d'un niveau de vie inférieur et l'autre d'un niveau de vie supérieur, s'élève à 19.000 euros par an, soit 1.580 euros par mois, selon cette étude établie sur la base des revenus fiscaux et sociaux jusqu'en 2008.

    Le niveau de vie médian enregistre une hausse de 1,7% en euros constants par rapport à 2007. Les 10% de personnes les plus modestes ont un niveau de vie annuel inférieur à 10.520 euros et les 10% les plus aisées un niveau de vie d'au moins 35.550 euros, soit 3,4 fois plus. Le seuil de pauvreté, défini comme l'équivalent de 60% du niveau de vie médian de la population, s'établit à 950 euros par mois.

    En 2008, 13% des ménages vivaient en dessous de ce seuil contre 13,4% en 2007, ce léger recul résultant de l'absence de revalorisation des ressources des allocataires au 1er juillet 2008 par la Caisse nationale d'allocations familiales qui a permis à certains ménages de bénéficier exceptionnellement de prestations sociales tout au long de l'année et de rehausser ainsi leur niveau de vie.

     

    30% de familles monoparentales pauvres

    Le taux de pauvreté, qui correspond à la proportion de personnes dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté, a décru de 1996, où il atteignait 14,5%, à 2004 pour se stabiliser ensuite autour de 13%, précise l'Insee. La pauvreté touche 30% des familles monoparentales, ce qui représente plus de 1,6 million de personnes, ajoute l'Insee.

    Les familles monoparentales, qui sont le plus souvent constituées d'une mère et de ses enfants, ont le niveau de vie médian le plus faible. La moitié des personnes pauvres vivant au sein d'une famille monoparentale ont un niveau de vie inférieur à 760 euros par mois. Le calcul du niveau de vie d'une personne s'effectue dans le cadre du ménage auquel elle appartient, un ménage étant défini comme l'ensemble des occupants d'un même logement.

    Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage (revenus d'activités, retraites et pensions, indemnités de chômage, certains revenus du patrimoine auxquels s'ajoutent les prestations sociales et le cas échéant la prime pour l'emploi, moins les impôts directs) divisé par le nombre d'unités de consommation. Les unités de consommation sont calculées selon une échelle qui attribue par convention une unité de consommation au premier adulte du ménage, 0,5 unité aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 aux enfants de moins de 14 ans.

    (Nouvelobs.com avec AP)

  • RETRAITE

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    Posté par marcolarge à 23:49
  • ENCORE 587 JOURS A TENIR

     

     Notre Président qui a le sens du "challenge" affirmait haut et fort salle Gaveau en mai 2007 : " Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas"
    Pour savoir combien de temps il lui reste pour tenir sa promesse je vous conseille l'achat indispensable du porte-clé electonique mis en vente par "Sarkothon"
  • DASSAULT A L'ASSAUT

    Serge Dassault veut racheter le Parisien pour 170 millions d'euros. Au même moment, l'Etat lui verse 800 millions d'euros pour l'aider à supporter l'échec cuisant de son Rafale, totalement invendable... La démocratie, sens dessus des sous.

    Serge Dassault Le Parisien

    Serge Dassault, l'inénarrable

    Ce héros moderne pense que les grèves doivent être interdites, que les chômeurs sont des gens "qui ne veulent pas travailler", que les courageux travailleurs chinois qui "dorment sur place, dans leurs usines" sont un exemple à suivre. Maire de Corbeil-Essonnes, par procuration pour l'instant, puisqu'il a été déchu de son éligibilité en juin 2009 pour cause d'achats de voix. Sénateur, patron de presse, avionneur et vendeur d'armes, 90ème fortune mondiale (estimée à 4 milliards € par Forbes) et... fils de son père, surtout. Mais où s'arrêtera l'homme orchestre de la République ? Pour l'heure, il s'intéresse de près au Parisien. Selon certaines sources, la négociation serait quasiment bouclée. Une nouvelle opportunité de diffuser ses "idées saines", comme il l'affirmait ouvertement lors du rachat du Figaro en 2004 ? Montant de la transaction : dans les 170 millions d'euros.

    Sauver le soldat Dassault

    Curieuse coïncidence, l'Etat vient de valider l'achat de 11 nouveaux Rafale, pour une valeur de 800 millions d'euros, selon Les Echos, répartis sur les années 2011 à 2013. Une somme qui n'était pas prévue dans la loi de programmation militaire. Un scandale ? Tout de suite, les grands mots... mais finalement, que représentent ces 800 millions au regard des 35 milliards d'euros d'argent public déjà reçus par notre vendeur d'armes en chef pour la seule conception du Rafale. Enfin, "vendeur d'armes", il faut le dire vite. Car si l'Etat fait ainsi (sur)chauffer le carnet de chèques, c'est surtout parce que l'Héritier ne réussit justement pas à refourguer sa camelote. Le Rafale est toujours invendu à l'étranger... depuis 1985 !

    En guise de conclusion, citons cette petite saillie de Serge Dassault, recueillie par Paul Moreira pour l'émission "90 minutes" (Canal Plus) :

    Journaliste : C'était un peu cher le Rafale, non?...
    Serge Dassault : Mais, non, pas du tout, vous mettez pas en tête des idées pareilles...
    Journaliste : 35 milliards d'euros d'argent public quand même...
    Serge Dassault : Mais c'est sur 20 ans...
    Journaliste : Oui, mais c'est beaucoup pour un avion qui ne se vend pas...
    Serge Dassault : Mais non, ce qui coûte cher à l’état, c'est plutôt les chômeurs...

  • IL Y AVAIT DU MONDE

    Greve 20100923 021.JPGPlus ou moins de manifestants que la dernière fois ? La question est dérisoire et la réponse impossible. Ce qui compte, c'est l'évidence : il y a eu une fois de plus beaucoup de monde dans les rues pour afficher son soutien aux 60 ans. Ce n'est pas que les Français ne veuillent pas travailler plus, mais ils demeurent attachés à un droit, et c'est bien normal. Accepter les 62 ans, ce serait acter une régression sociale. Il faut une réforme des retraites, mais pas celle-là, car elle débouche sur une perte sèche, sans gain social. Faire des concessions oui peut-être, mais dans un compromis juste et honorable. C'est donnant-donnant ou rien. Le mouvement doit donc continuer.

     

  • POUR UNE REFORME PROGRESSISTE

    Hoang Ngoc 

    Pour une réforme progressiste et pragmatique

    Le texte adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale après un débat tronqué et qui sera discuté le 23 septembre au Sénat ne règle aucun des problèmes qu’il entend résoudre. Il va aggraver la situation des salariés les plus fragilisés. Le recul de l’âge légal de la retraite à 62 ans contraint les salariés ayant commencé à travailler tôt à cotiser au-delà de la durée légale. L’obligation faite de travailler plus longtemps ne tient que pour autant que les entreprises gardent leurs seniors (dont elles se séparent en moyenne à 58,9 ans) et que l’économie crée les emplois nécessaires pour intégrer les chômeurs et les jeunes entrants sur le marché du travail. Faute de quoi, on ne ferait que reporter le déficit du régime vieillesse vers l’assurance chômage. Cette évidence est négligée, à l’heure où les gouvernements européens s’apprêtent à déployer des plans de rigueur dont l’effet sera de tuer la reprise et l’emploi. Enfin, le passage de 65 à 67 ans, pour la liquidation sans décote de la retraite des carrières discontinues, est une ignominie sociale.

    Au-delà des slogans, les progressistes doivent proposer des pistes crédibles de réforme. Les hypothèses pessimistes du COR servent généralement de référence. Celles-ci sont pourtant susceptibles d’être révisées. La conjoncture peut s’améliorer grâce à une autre politique économique. La part des salaires dans la valeur ajoutée peut se relever un tant soit peu (un accroissement de 1% de la masse salariale dans la valeur ajoutée rapporte 1,9 milliard de cotisations sociales supplémentaires). La démographie peut évoluer (le taux de fécondité est désormais supérieur à 2 enfants par femmes et les générations du baby booms s’éteindront progressivement). Auxquels cas, les contraintes de financement du régime se détendraient considérablement. L’allongement de la durée de cotisation à 41,5 annuités, prévu par la loi Fillon en 2020, ne serait alors aucunement inéluctable. Il faudra fixer un rendez-vous vers 2025, l’horizon le plus lointain que l’on puisse raisonnablement considérer. En attendant, en admettant les hypothèses usuelles, ce sont 40 milliards qu’il s’agit de dégager cet horizon.

    Un réforme progressiste, telle que celle proposée par le PS, doit maintenir la durée légale à 60 ans afin de permettre à ceux qui ont commencé tôt de liquider à taux plein leur retraite après 40 ans de cotisations (les autres partant à taux plein après 40 ans de cotisations, au-delà de soixante ans, comme c’est déjà le cas aujourd’hui). Elle doit autoriser la liquidation sans décote à 65 ans des carrières discontinues ou incomplètes. Elle doit ouvrir la négociation sur la pénibilité, réduite au handicap par la droite et auparavant traitée dans le cadre de régimes spéciaux. Elle doit tenir compte du fait que la part des salaires dans la valeur ajoutée, socle du financement par cotisation sociale du régime, ne s’est pas redressée. En attendant une reprise future de l’emploi et des salaires, elle doit élargir l’assiette de financement du régime, ce que s’est résolu à faire trop timidement le gouvernement, qui taxe trop faiblement le capital, les stocks options et les hauts revenus, de surcroît sans lever le bouclier fiscal.

    Le financement envisagé par le PS combine augmentation des cotisations et élargissement de l’assiette de financement.

    Les cotisations salariales et patronales augmenteraient de 0,1% par an chacune, entre 2012 et 2021. Le rendement d’une telle mesure serait de 12 milliards d’euros en 2025.

    L’élargissement de l’assiette consisterait :

    - à taxer les revenus du capital (stocks options et bonus) au taux de 38%. Ceci rapporterait 2,3 milliards,
    - à supprimer les niches sociales sur l’intéressement et la participation en taxant ces revenus à hauteur de 20%. Le rendement de cette mesure serait de 3 milliards,
    - à appliquer la CSG sur les revenus du capital exonéré de cet impôt (à l’exception du livret A et des plus values sur la résidence principale). Cela rapporterait 7milliards,
    - à créer une contribution sur la valeur la valeur ajoutée (dérivée de la nouvelle taxe professionnelle) tout en en exonérant les PME. Le gain serait de 7 milliards,
    - à créer une surtaxe de 15% sur l’impôt sur les sociétés payé par les banques. Le produit de cet impôt doit abonder le fonds de réserve des retraites dont les intérêts devraient s’accroître de 3 milliards par an.

    Outre qu’il soit réaliste, ce projet est progressiste et pragmatique. Progressiste parce qu’il taxe les revenus du capital et les banques. Il s’attaque à de nombreuses niches sociales et fiscales injustifiées. Il fait contribuer les profits au financement du régime en étendant aussi l’assiette de financement à la valeur ajoutée des entreprises. Pragmatique parce qu’il fait jouer la solidarité nationale à travers l’impôt (par le biais de l’élargissement de l’assiette), à côté des cotisations, dont l’augmentation exclusive (dans une logique pure de salaire indirect) aurait nui au pouvoir d’achat des salariés et à leur emploi dans les PME.

    Liêm Hoang Ngoc

     

  • LE P.S ET LE SPORT

     

    Un projet politique pour permettre à chacun et à chacune de pratiquer le sport pour sa santé et son bien-être individuel et collectif

     

     

    Les principes et l’organisation des politiques publiques du sport reposent aujourd’hui principalement sur la loi de 1984 (loi AVICE) et sur ses adaptations promulguées en 1999 et 2000 à l’initiative du gouvernement JOSPIN.

    L’évolution du sport lui même, les effets dévastateurs des politiques de droite et l’état désastreux des finances publiques nous imposent une remise à plat complète de ces références.

     

    La réalité du sport a considérablement évolué durant les 20 dernières années.

    Comme l’ensemble des activités sociales et culturelles et une partie des activités éducatives, le sport s’est marchandisé dans tous ses aspects.

     

    Sous l’impulsion des gouvernements français depuis 2002 (priorité donnée au sport spectacle et au sport professionnel, relèvement des seuils de subventions aux petites associations, …) mais également de décisions européennes (directive « services d’intérêt économique général »), les pratiques pour le plus grand nombre sont désormais assimilées à des prestations de services soumises à la concurrence.

    Le paysage associatif en a été profondément modifié avec un clivage très net entre de petites associations animées par des militants bénévoles et fondées sur les principes de l’éducation populaire et des structures quasi-commerciales accessibles aux seuls publics solvables.

     

    Cette évolution est encore plus visible dans le domaine du sport de haut niveau désormais intégré, à de rares exceptions prés, à une logique économique dominante voire exclusive. Il en résulte naturellement des dérives explicites (dopage, affairisme, corruption, violence, esclavage moderne, ….) et d’autres qui le sont moins (tentatives d’inféodation des pratiques amateures par le « monde » professionnel, mutation des organisations sportives internationales vers un modèle plus proche des multinationales que des ONG).

     

    Les politiques conduites par les gouvernements successifs, depuis 2002, ont considérablement amplifié cette métamorphose marchande.

     

    L’administration déconcentrée de l’Etat en charge du sport a quasiment disparu au nom d’une révision générale des politiques publiques (RGPP) qui l’a dissoute et noyée dans une nébuleuse insipide et vaseuse de « cohésion sociale ». La logique d’éducation populaire, issue du programme de la Résistance et fondée sur la promotion de la personne humaine et le développement du lien social, a cédé la place à une démarche étriquée de réparation sociale qui voudrait corriger les dégâts de la crise économique et sociale.

     

    L’Etat a fermé le tiers de ses établissements publics (les CREPS) et a « recentré » l’activité des deux tiers restants sur un concept abusivement qualifié de « cœur de métier » autour du seul sport de haut niveau. Symbole particulièrement significatif des ces errements, les mots « éducation populaire et sport » constitutif du sigle « CREPS » ont été remplacé par « entraînement et performance sportive »

     

    Doté d’un budget en diminution constante depuis 2002, le ministère chargé des sports consacre désormais la quasi-totalité de ses crédits au sport de haut niveau. Pire encore, il multiplie les effets d’annonces sur des opérations « gadgets », dépourvues de tout moyen de mise en œuvre et donc soumises à la bonne volonté des collectivités territoriales et du tissu associatif, dans des secteurs importants de la vie sociale (en matière de santé, d’éducation, d’intégration ou de féminisation des pratiques).

     

    Dans ce contexte, les collectivités locales et territoriales - en grande majorité dirigée par nos élus - peinent à compenser les désengagements de l’Etat et à répondre aux besoins essentiels des populations les plus défavorisées. En l’absence d’une répartition explicite des responsabilités en matière de pilotage des politiques publiques, leur action est souvent dépourvue de visibilité en dehors des secteurs les plus spectaculaires (sport de haut niveau, sport professionnel, grandes manifestations), laissant ainsi accroire que nous sommes, comme la droite, plus sensibles aux événements médiatisés qu’à la prise en compte des besoins sociaux.

     

     

    Cette nouvelle réalité du paysage sportif ne saurait remettre en cause les finalités de nos orientations politiques, telles qu’elles ressortent des lois de 1984 et 2000 :

     

    Donner à chacun et à chacune, quels que soient son sexe, son âge et sa condition sociale, l’accès à des pratiques physiques et sportives, sources de santé, d’éducation, de bien-être et de vie sociale harmonieuse.

     

    Pour autant, elle rend caduque la quasi-totalité des modalités d’organisation et de mise en œuvre qui figurent dans les textes législatifs précités comme dans les orientations affichées préalablement par notre Parti.

     

    L’absolue nécessité de définir des priorités conformes à nos objectifs généraux de justice sociale et crédibles quant à leur mise en œuvre.

     

    Donner la priorité absolue à la lutte contre les inégalités d’accès.

     

    Le constat délivré par plusieurs études scientifiques et confirmé par de nombreux camarades impliqués dans la vie sportive locale, montre en effet que les inégalités socio-économiques s’amplifient dans l’accès aux pratiques, pour plusieurs raisons :

     

    -          le coût de l’activité,

    -          la faiblesse de l’offre en dehors d’un domaine compétitif essentiellement masculin (c'est-à-dire en direction des femmes, des seniors, des familles et des handicapés),

    -          l’insuffisance des équipements accessibles au plus grand nombre.

     

     

     

    Les conséquences de cet état de fait sont déplorables voire inacceptables pour nous, socialistes :

     

    -          en terme de santé (obésité, maladies cardio-vasculaires et neuro-dégénératives, effets du vieillissement, …),

    -          en terme d’éducation (taux de pratique très faible dans les quartiers défavorisés et certaines zones rurales dévitalisées),

    -          en terme d’équilibre individuel et de bien-être social (l’accès à la vie associative sportive des « CSP+ » est trois fois supérieur à celle des ménages non imposables).

     

     

     

    Les enjeux liés à la contribution du sport à la politique de santé publique sont si considérables qu’ils ne sauraient s’inscrire dans la seule compétence sportive ou, encore moins, se circonscrire à quelques gadgets de communication (cf. l’actuel plan « sport santé »).

    Le seul accueil de publics actuellement exclus implique des moyens relativement élevés qui devraient être principalement affectés aux équipements et à la professionnalisation d’un encadrement dont l’engagement essentiellement bénévole ne peut répondre aujourd’hui à des demandes beaucoup plus diversifiées.

    Toutes les expertises et études universitaires, réalisées en France et à l’étranger relèvent l’impact économique considérable de cette dynamique de prévention par le sport, en matière de réduction des dépenses de santé publique.

     

    L’instauration d’un véritable programme national « santé par le sport », géré par un fonds de concours alimenté par les pouvoirs publics, la sécurité sociale, les mutuelles et les assurances complémentaires, s’impose donc avec une certaine urgence.

     

    La mise en œuvre de ces actions doit être principalement confiée aux associations qui souhaitent s’y investir et qui bénéficieraient à cet effet d’aides contractualisées spécifiques. Il ne s’agit évidemment pas de laisser ainsi accroire que le sport constituerait une panacée absolue à tous ces problèmes sanitaires et sociaux. Cela étant, une majorité des études précitées mentionne à la fois son apport moteur (et souvent déclencheur) et la capacité du secteur associatif à apporter un concours déterminant à ces objectifs par sa capacité d’adaptation aux diversités territoriales et par son organisation favorisant la mixité sociale.

     

     

    La fonction éducative du sport a tendance à se réduire à une dialectique récurrente entre des acteurs sociaux qui estiment en être les seuls dépositaires (enseignants et agences spécialisées) et un mouvement associatif qui peine à faire valoir sa contribution en la matière.

    L’approche de cette question est également perturbée par une série d’annonces emphatiques (aménagement du temps scolaire, initiatives ponctuelles surmédiatisées) qui ne dépassent jamais le stade des velléités ou d’expérimentations non généralisables.

     

    Ici encore, nous devons avoir le courage de définir très précisément (naturellement en concertation avec les acteurs concernés) les fonctions respectives de l’éducation physique et sportive dont les moyens doivent être confortés, du sport scolaire dont les objectifs doivent être clarifiés (dans sa fonction de passerelle avec le mouvement associatif local), des associations sportives locales dont l’intervention doit être reconnue par voie d’agrément ou de labellisation (impliquant naturellement des droits et des devoirs) au même titre que la fonction « santé ».

     

     

     

    La définition de perspectives claires en matière d’équipements sportifs s’impose également.

     

    Durant ces derniers mois, a surtout été évoqué l’intérêt (qualifié de « général » dans une loi récente !!) de la réalisation de grands stades et de grandes enceintes.

    Cette dimension est certainement utile en terme d’aménagement du territoire. Elle est toutefois assez peu prise en compte dans les cahiers des charges des grands événements (championnat d’Europe de football ou candidature aux JO 2018) et encore moins dans les projets émanant d’entrepreneurs locaux de spectacles sportifs.

    Cela étant, cette problématique est loin être essentielle au regard des besoins liés aux pratiques pour le plus grand nombre dans le cadre scolaire et associatif.

    En la matière, la désignation explicite de collectivités pilotes (n’excluant pas forcément la possibilité de financements croisés) s’impose pour planifier et hiérarchiser des opérations de construction et de rénovation destinées à réduire les inégalités d’accès.

     

     

    Cette priorité accordée à la lutte contre les inégalités d’accès ne saurait se réduire à un simple effet d’affichage.

    Il convient, en effet, d’en tirer les conséquences en lui affectant l’essentiel des moyens publics, quelle qu’en soit la provenance (Etat et collectivités territoriales).

    Dans un contexte impératif de maîtrise de la dépense publique, cette option forte implique naturellement des interventions plus vigilantes et, sans doute, plus économes dans d’autres domaines de la vie sportive (sport professionnel, sport spectacle et grands équipements).

    Repenser les politiques publiques en faveur du sport de haut niveau, du sport professionnel et du spectacle sportif.

     

     

    Au même titre que l’excellence artistique, culturelle ou scientifique, l’excellence sportive constitue un élément indispensable de la vie sociale.

    Cela étant et comme dans la quasi-totalité des démocraties européennes et mondiales, il convient d’en confier la pleine gestion aux sportifs eux-mêmes par l’intermédiaire des institutions qui les regroupent (CNOSF et fédérations).

    Dans les disciplines médiatisées et donc facilement accessibles aux financements privés, un désengagement ou, plus précisément une réorientation des aides publiques parait tout à fait envisageable.

     

    Toutefois, le service public du sport doit conserver une responsabilité déterminante dans les trois domaines essentiels que sont la formation, la lutte contre les dérives et le statut social des athlètes.

     

    Non obstant toute autre considération et au moins pour les jeunes n’ayant pas terminé leur scolarité (baccalauréat), un juste équilibre doit être maintenu entre la recherche de l’excellence compétitive et l’insertion sociale et professionnelle ultérieure de celles et ceux qui réussissent mais aussi, et surtout, de celles et ceux qui n’atteignent pas cet objectif.

    L’évolution actuelle mobilisant l’essentiel des moyens de l’Etat sur un seul établissement parisien (l’INSEP) dont le fonctionnement de plus en plus coûteux (d’ailleurs essentiellement au profit d’opérateurs privés) pénalise les fédérations, les sportifs et leurs familles, doit cependant être reconsidérée. Il s’avère, en effet que des structures décentralisées (intégrées dans le tissu territorial par l’intermédiaire des clubs) peuvent aussi répondre à la fois à des exigences de résultats performants et aux aspirations des sportifs concernés.

     

    La lutte contre les dérives (dopage, affairisme, tricherie, corruption, violence, addictions diverses et « esclavage moderne ») est consubstantielle voire conditionnelle de toute autre forme d’intervention publique en faveur du sport d’élite.

     

    L’instauration d’un statut social du sportif de haut niveau qui leur impose des devoirs (particulièrement en terme d’exemplarité) et des droits (prise en compte de leur investissement sportif dans leur carrière professionnelle) devrait permettre de corriger plusieurs dysfonctionnements (cf. avatars récents du football) et de profondes inégalités.

     

     

    Contrairement à une idée reçue, le sport professionnel ne saurait être assimilé au sport de haut niveau qui ne concerne qu’une petite partie des professionnels.

    C’est pourtant ce secteur et, plus généralement, le sport spectacle qui a mobilisé l’essentiel de l’action de l’Etat (voire de certaines collectivités territoriales) et la quasi-totalité de la production législative relative au sport, depuis 2003.

    Cet état de fait est d’autant moins compréhensible que ce type d’opérations repose structurellement sur une logique entrepreneuriale parfaitement respectable en tant que telle mais étrangère, sauf exception résultant d’enjeux sociaux majeurs, à une dynamique d’investissement public.

    Un récent rapport de la Cour des Comptes a malheureusement montré que plusieurs collectivités dirigées par nos propres élus se sont affranchies des règles que nous avions nous-mêmes édictées au début des années 2000.

     

    Le temps est sans doute venu d’intégrer purement et simplement l’attribution de subventions publiques au sport professionnel et au sport spectacle au droit commun des interventions économiques  des collectivités territoriales.

     

    Cette option présenterait l’avantage considérable d’apprécier la réalité des effets économiques souvent avancés pour justifier l’intervention publique.

    Elle impliquerait, ainsi que le suggère le rapport précité, de procéder systématiquement à de véritables études d’impact sur l’effectivité des retours sur investissement escomptés.

     

     

    La même logique doit être appliquée au soutien public apporté à l’organisation de grandes manifestations internationales.

    Nul n’ignore, en effet, que les propriétaires de ces manifestations (comité international olympique et fédérations internationales) sont généralement très dépendantes de leurs sponsors commerciaux et des grands diffuseurs télévisuels internationaux.

    Dans la grande majorité des cas, les cahiers des charges imposés aux organisateurs sont fondés sur une double préoccupation :

    -                    privatiser et récupérer tous les excédents,

    -                    socialiser et mettre à la charge des pouvoirs publics les éventuels déficits.

     

    Dans ce contexte, l’intervention publique doit répondre à quatre préoccupations majeures :

     

    * la durabilité des investissements qui ne sauraient générer des friches sportives, après l’événement ;

    * la transparence de l’information livrée au public sur tous les aspects du projet ;

    * le refus de l’assèchement des politiques sportives dans les domaines éducatifs, sociaux et sanitaire, au profit de l’organisation de la manifestation ;

    * la préservation de toutes les valeurs que l’on prête au sport et la lutte contre toutes les dérives qui les menacent.

    Une meilleure organisation des acteurs publics et des opérateurs associatifs pour optimiser le bon usage des deniers publics affectés au sport et aux activités physiques.

     

    Les textes législatifs actuels posent le principe de l’omnipotence de l’Etat en terme décisionnel et de sa relation duale avec le mouvement sportif national et réduisent l’intervention des collectivités locales et territoriales à une fonction complémentaire voire subsidiaire dans le domaine du sport et des activités physiques.

    Outre leur caractère totalement obsolète au regard de l’organisation des pouvoirs publics depuis les lois de décentralisation, ces références législatives sont également en complète contradiction avec la réalité de la dépense publique où les collectivités locales et territoriales interviennent à hauteur de plus de 90%.

    Ces mêmes textes fondent le positionnement des fédérations sportives sur une logique de délégation de pouvoir, issue d’une conjoncture historique du milieu du XXème siècle et unique en Europe voire dans le monde, qui tend souvent à favoriser un interventionnisme inapproprié voire inacceptable de l’Etat dans le fonctionnement de ces réseaux associatifs.

     

    Il parait donc indispensable de revoir l’ensemble d’un dispositif archaïque et probablement aussi améliorable en terme de bon usage des deniers publics.

     

    La problématique de l’existence d’un département ministériel 

     

    En l’état actuel, l’existence d’un ministère chargé des sports n’a aucun autre intérêt que d’offrir une exposition médiatique à une (voire à deux !) personnalité(s) politique(s). L’absence de tout programme national structuré et la disparition de services déconcentrés, généralement appréciés par les acteurs locaux du sport, limitent en effet sa fonction à des tentatives de récupération des succès des sportifs, à un interventionnisme inspiré des anciens pays du bloc communiste en cas d’échecs et à des sollicitations permanentes auprès des collectivités territoriales pour pallier son absence de moyens pour la mise en œuvre de ses propres programmes.

     

    Pour autant, nous ne saurions nous satisfaire de la disparition d’un département ministériel qui signifierait clairement l’abandon de toute politique publique nationale dans le domaine du sport. C’est donc autour d’orientations précises, essentiellement intégrées dans une dynamique de justice sociale et de réduction des inégalités (dans le domaine de la santé, de l’éducation et du bien-être individuel et collectif) qu’il conviendra de reconstruire un ministère digne de ce nom.

     

    La nécessité d’une véritable répartition des compétences

     

    Si le projet de suppression de la clause de compétence générale, dépourvue de toute solution de remplacement, a suscité de légitimes inquiétudes auprès des acteurs de la culture et du sport, l’absence d’une véritable répartition des compétences – ou, pour le moins de désignation de collectivités pilotes – présente de nombreux inconvénients.

    Elle permet, en effet, à l’Etat de masquer les conséquences de son désengagement dans plusieurs secteurs (par exemple, dans l’actualité récente, la fermeture de CREPS ou l’organisation de grands événements internationaux). Elle conduit également à privilégier les secteurs disposant de capacités de lobbying (sport professionnel, sport spectacle, agents de sportifs) aux dépens d’acteurs présents sur le terrain mais évidemment moins outillés en la matière. Elle génère enfin d’importantes inégalités territoriales, en l’absence de tout dispositif de régulation.

     

    En la matière, l’intégration du sport dans le droit commun des compétences actuellement dévolues aux différentes collectivités parait non seulement la plus conforme à nos orientations politiques générales (considérant le sport comme un fait social, culturel et éducatif) mais aussi la plus réalisable à court terme.

     

     

    Dans ce contexte :

    • les régions interviendraient pour tout ce qui concerne les métiers du sport et l’aménagement du territoire (avec la possibilité d’édicter des réglementations adaptées aux spécificités régionales) ;
    • les départements (territoires de solidarité) prendraient en charge l’accès des plus défavorisés aux pratiques ;
    • les établissements intercommunaux exerceraient une compétence (obligatoire ou facultative) dans le domaine des équipements sportifs et du soutien aux clubs « phares » locaux ;
    • les communes (territoires de proximité, déjà propriétaires de 90% des équipements sportifs) assureraient une compétence de plein droit en matière de promotion et de développement des activités physiques et sportives.

     

    En tout état de cause, il conviendrait d’envisager une organisation plus rationnelle (et, sans doute, plus économe) des services publics chargés du sport au niveau de l’Etat et des collectivités territoriales.

     

    De nouvelles formes de relations entre les pouvoirs publics et le mouvement associatif sportif

     

    Justifiée par d’évidentes considérations historiques lors de son instauration en 1950, l’organisation des relations entre les pouvoirs publics et le mouvement associatif sportif est également totalement obsolète.

     

    La délégation de pouvoir attribuée aux fédérations unisports présente un double inconvénient :

    -          elle génère une forme de hiérarchie au sein du mouvement sportif,

    -          elle contribue à considérer ces réseaux associatifs comme de simples auxiliaires de l’Etat qui y trouve matière à intervenir à tout propos.

     

    La suppression de cette délégation ne saurait toutefois dépouiller le mouvement sportif des responsabilités qu’il exerce actuellement à ce titre (dans les domaines de l’organisation des compétitions, de la délivrance des titres nationaux et de la représentation internationale de la France) et qui lui seraient attribuées en pleine indépendance (avec d’ailleurs une extension relative à la gestion du sport de haut niveau).

    En revanche, la question difficile (compte tenu des interférences avec les décisions des fédérations internationales) de l’édiction des normes d’équipements devrait être revisitée en concertation avec les collectivités territoriales qui en supportent totalement l’impact financier.

    Au delà de cette dimension nationale, il est indispensable d’instaurer un mode de reconnaissance de la participation des associations locales qui participent à des missions de service public ou d’intérêt général afin de les distinguer clairement de structures qui, très légitimement, ne souhaitent répondre qu’aux seules attentes (quelquefois très spécifiques) de leurs adhérents.

     

    Sur un plan général, les relations entre les pouvoirs publics (Etat, collectivités locales et territoriales) devraient s’organiser autour de trois principes fondamentaux :

     

    • reconnaître et respecter l’indépendance des associations et des réseaux qui les fédèrent (suppression de toutes les règles de fonctionnement imposées par l’Etat) ;
    • instaurer une logique de contractualisation librement consentie déterminant les modalités de participation à des missions de service public ou d’intérêt général (bannir le principe simpliste du « qui paie, commande » ;
    • clarifier la notion de tutelle qui doit se limiter à une vérification contradictoire de la bonne exécution des contrats et conventions (instaurer une culture de l’évaluation partagée des politiques publiques).

     

     

     Issues des quatre séminaires thématiques (sport santé, sport éducation, sport de haut niveau, acteurs du sport) organisés de novembre 2009 à juillet 2010, ces analyses et propositions peuvent constituer le socle d’une deuxième phase d’élaboration de notre projet politique autour de concertations avec les acteurs du sport et des activités physiques.

    Au delà des nécessaires rencontres nationales, cette démarche d’enrichissement gagnerait évidemment à se développer au niveau régional et départemental afin d’aboutir à un document définitif dès le début de l’année 2011.

  • CIOTTI A CHANGE D'AVIS

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     Eric Ciotti compatit désormais avec les parents de délinquants

    Mettre en prison les parents de délinquants :c'était la grande proposition de l'été de Ciotti 

    Eh bien, bonne nouvelle,non seulement Eric Ciotti a changé d'avis , mais il  a maintenant décidé de défendre le père d'un petit voyou qui s'est permis de conduire en état d'ivresse, d'insulter et de menacer des policiers. Le député a jugé « dégueulasse » de s'en prendre à lui.

    D'accord le père en question n'est pas n'importe qui. C'est Frédéric Péchenard le directeur général de la police nationale . Son fils, arrêté ivre  sur son scooter, avait promis une mutation rapide « à la circulation » au policier qui l'avait arrêté et qui, selon l'ado, faisait un « métier de con ». Mais l'affaire, selon des documents publiés par Le Parisien, a été promptement étouffée.

    « Cette affaire, elle est dégueulasse parce que Péchenard est un grand policier, un grand flic, un grand patron de la police nationale. Aller l'attaquer de façon mesquine sur une affaire familiale, je trouve ça purement scandaleux », a déclaré Eric Ciotti sur Canal+, soulignant que « tout le monde peut avoir des problèmes avec ses enfants ».

     

    Oublié, l'édifice familial en péril, la responsabilité parentale sapée par les soixante-huitards !

  • BOUCLIER FISCAL

    Le bouclier fiscal a bénéficié à près de 19.000 contribuables en 2009

    Le bouclier fiscal, dispositif phare et très contesté de la présidence Sarkozy, a coûté l'an passé 679 millions d'euros à l'Etat et bénéficié à près de 19.000 contribuables, dont les plus fortunés ont empoché des chèques de plusieurs centaines de milliers d'euros.

       
    Photographe : Patrick Kovarik :: Photo prise le 6 juillet 2007 de la milliardaire Liliane Bettencourt. photo : Patrick Kovarik, AFP

    Ces montants, en nette hausse par rapport à 2008, ont été dévoilés jeudi au moment où le gouvernement, qui met la dernière main à un budget de rigueur pour 2011, refuse de revenir sur ce dispositif malgré la pression de ses détracteurs, de plus en plus nombreux jusque dans les rangs de la majorité.

    Selon les chiffres définitifs du ministère du Budget transmis aux commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat, le bouclier fiscal a coûté en 2009 à l'Etat 678,99 millions d'euros de remboursements à 18.764 contribuables bénéficiaires.

    D'après le document révélé jeudi par Le Parisien et dont l'AFP a obtenu copie, la restitution moyenne a été de 36.186 euros par contribuable bénéficiaire de cette mesure, qui plafonne l'impôt à 50% des revenus.

    Mais ces chiffres, "conformes aux prévisions" selon Bercy, cachent des disparités, en fonction des revenus et du patrimoine des intéressés.

    En bas de l'échelle, les 9.789 contribuables les moins aisés ont obtenu une restitution de 559 euros en moyenne chacun.

    A l'opposé, les 1.169 les plus fortunés ont empoché un chèque du Trésor de 362.126 euros en moyenne. Ceux-là se sont partagés 423,32 millions d'euros, soit plus de 62% de l'enveloppe totale.

    En 2008, l'Etat avait restitué environ 563 millions d'euros à 15.500 bénéficiaires.

    La polémique récurrente autour de ce dispositif censé endiguer le départ de France de riches contribuables fuyant des impôts jugés trop lourds a été relancée cet été par l'affaire Liliane Bettencourt.

    L'héritière de L'Oréal, dont le gestionnaire de fortune a reconnu l'existence de 78 millions d'euros d'avoirs non déclarés en Suisse, a en effet, selon la presse, empoché 100 millions d'euros au cours des quatre dernières années au titre du bouclier. Des révélations qui ont suscité un regain d'attaques de la gauche.

    Plusieurs parlementaires de tous bords ont déjà prévenu qu'ils plaideraient cet automne lors des débats sur le budget pour une remise en cause du bouclier, voire sa suppression.

    Comme d'autres, le député UMP Gilles Carrez, rapporteur du budget à l'Assemblée, est ainsi favorable à la suppression conjointe du bouclier fiscal et de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). "Le bouclier est devenu emblématique d'une certaine forme d'injustice fiscale", estime-t-il.

    Même sentiment pour le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée, Jérôme Cahuzac: "C'est un échec coûteux, 700 millions d'euros par an, car il ne protège pas le travail mais la rente, et personne n'est revenu de l'étranger grâce à lui".

    Dans son projet de réforme des retraites, le gouvernement a écorné le symbole à la marge, en annonçant que les surtaxes sur les plus hauts revenus ne seraient pas protégées par le bouclier. Et l'Elysée envisage désormais d'inciter les bénéficiaires à investir les sommes reversées par l'Etat dans les petites et moyennes entreprises.

    "Mais il n'est pas question pour le gouvernement de renoncer au principe du bouclier fiscal", a prévenu mercredi la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.

  • DRAME DE L'EXPULSION A NICE

    LU DANS NICE-MATIN

    Une dame âgée en pleurs. Paniquée. Désespérée. Ce mardi matin, Paulette Wiederhirn, 79 ans, appelle au secours notre rédaction : « Ils viennent m’expulser, venez vite ! » La malheureuse ne nous laissera pas le temps d’arriver au 17, avenue Désambrois à Nice. Quelques instants plus tard, à 10 h 13, son cœur lâche en présence de l’huissier venu lui notifier son expulsion, d’un policier, d’un serrurier et de deux assistantes sociales.La septuagénaire a succombé, face aussi à un policier et à un serrurier, lors de son expulsion, ce mardi matin, dans l’appartement de l’avenue Désambrois qu’elle refusait de quitter

     Longtemps, pompiers et médecin du Samu 06 vont tenter de la ranimer à l’aide de massages cardiaques. En vain. A 10 h 58, Paulette Wiederhirn est décédée.

    « Je suis bouleversée, confie une voisine, la voix étranglée. C’était une dame toute seule. Elle ne voulait pas partir. Quand un policier était venu la voir, elle avait menacé de se suicider... » Sa voisine du 5e étage, dans l’immeuble « Le Toselli » situé à deux pas du centre-ville, aurait finalement succombé à un malaise cardiaque.

    Comment un tel drame a-t-il pu survenir ? A l’origine, il y a ce jugement du 10 mai 2005. Le tribunal d’instance de Nice prononce l’expulsion de Paulette Wiederhirn.

    Elle versait ses loyers

    Locataire depuis plusieurs années, celle-ci refuse de quitter l’appartement auquelle elle est viscéralement attachée. Elle continuera de l’occuper, sans droit ni titre. Mais en versant son loyer.

    Dès lors, les services sociaux du CCAS de Nice vont chercher diverses solutions de relogement pour Paulette Wiederhirn. « Des solutions réalistes, qu’elle a systématiquement refusées. Elle n’était pas à la rue faute de moyens. Mais la propriétaire voulait récupérer son bien afin d’y loger un proche », explique Christophe Marx, directeur de cabinet du préfet. C’est ce dernier qui accorde le concours de la force publique pour les expulsions locatives. Un ultime recours auquel le préfet avait donné son feu vert.

    Enquête et autopsie

    Avant d’en arriver là, « on a pris toutes les précautions que l’on pouvait, pour traiter cela avec humanité. Mais force doit rester à la loi », souligne Christophe Marx, tout en jugeant ce qui s’est passé hier « tout à fait regrettable ».

    En conséquence, le préfet a demandé un rapport à la direction de la sécurité publique des Alpes-Maritimes, tandis qu’une enquête a été confiée au groupe d’appui judiciaire de la police nationale. L’autopsie devra aider à déterminer les causes exactes du décès de Paulette Wiederhirn. Un drame probablement révélateur de l’isolement des seniors dans notre société .