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  • DISCOURS DE CHRISTIANE TAUBIRA

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    Mme Christiane Taubira, garde des sceaux, ministre de la justice.

     

    Monsieur le président, monsieur le président de la commission des lois, madame la présidente de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur, madame la rapporteure pour avis, mesdames, messieurs les députés, nous avons l’honneur et le privilège, Dominique Bertinotti, ministre déléguée chargée de la famille, et moi-même, de vous présenter, au nom du Gouvernement, un projet de loi traduisant l’engagement du Président de la République d’ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe.
    S’agissant de l’état des personnes, ce sont donc principalement des dispositions du code civil relatives au mariage, à l’adoption et à l’attribution du nom de famille qui seront adaptées.

    Dominique Bertinotti et moi-même avons tenu à participer activement, dans le respect des prérogatives des parlementaires, aux deux séances de la commission des lois, puisque, à la suite des modifications du règlement de l’Assemblée nationale, c’est sur le texte issu des travaux de la commission que nous allons débattre pendant ces deux semaines, week-ends compris.
    Nous n’avons jamais sous-estimé l’importance de cette réforme. C’est pourquoi nous avons accueilli avec le plus grand respect toutes les personnes qui ont accepté d’être auditionnées. Nous savons à quel point les travaux de la commission sont utiles. Ils ont amélioré le texte, et les dispositions qui y ont été introduites seront présentées par vos rapporteurs.
    Je voudrais m’arrêter un instant sur l’évolution du mariage, pour que nous comprenions mieux ce que nous sommes en train de faire.
    Dans une maison qui aime tant à citer le doyen Jean Carbonnier, je ne vais pas déroger à la règle. En 1989, à l’occasion des travaux de réflexion sur le bicentenaire de la Révolution française, il définissait le mariage civil comme la « gloire cachée » de celle-ci. Il faisait évidemment allusion aux vifs débats qui ont accompagné l’instauration de ce mariage civil, sa dimension contractuelle, sa durée, c’est-à-dire la possibilité de divorcer. À cette époque, deux religions reconnaissent le divorce, la religion protestante et la religion juive, tandis que la religion catholique, majoritaire, déclare le mariage indissoluble. Le doyen Carbonnier considère donc que le constituant de 1791 a bien accompli une véritable révolution en instaurant le mariage civil. La sécularisation de ce mariage est ainsi consacrée dans la Constitution de 1791.
    Le mariage civil porte l’empreinte de l’égalité. Il s’agit d’une véritable conquête fondatrice de la République, dans un mouvement général de laïcisation de la société.
    Une telle conquête était importante essentiellement pour ceux qui étaient exclus du mariage à cette époque. Après la révocation de l’édit de tolérance, dit édit de Nantes, en 1685, les protestants ne pouvaient se marier qu’en procédant secrètement avec leurs pasteurs. Ils ne pouvaient pas constituer une famille et leurs enfants étaient considérés comme des bâtards. À partir de 1787, l’édit de tolérance autorise de nouveau les prêtres et les juges à prononcer ces mariages en tant qu’officiers de l’état-civil. Il y a donc une première ouverture, deux ans avant la Révolution, avec cette reconnaissance du pluralisme religieux et la possibilité d’inclure dans le mariage ceux qui en étaient exclus, à savoir les protestants et les juifs. Mais le mariage n’inclut encore que les croyants.
    Il exclut aussi des professions, et notamment les comédiens, parce que la religion proclame qu’elle ne saurait reconnaître les pratiques infâmes des acteurs de théâtre. C’est d’ailleurs le comédien Talma qui va saisir la Constituante parce que le curé de Saint-Sulpice refuse de publier les bans de son mariage avec une « mondaine », comme on disait à l’époque.
    Les constituants décident donc d’instaurer un mariage civil et inscrivent dans l’article 7 du titre II de la Constitution de septembre 1791 que le mariage n’est que contractuel et que le pouvoir législatif établira pour tous les habitants, sans distinction, le mode par lequel les naissances, mariages et décès seront constatés et désignera les officiers chargés de constater et d’enregistrer ces actes.
    Le mariage civil permet d’inclure des croyants non catholiques, mais il est élargi à tous, c’est-à-dire que tous ceux qui souhaitent se marier peuvent disposer des mêmes droits et doivent respecter les mêmes obligations.
    Cette conception du mariage civil, qui porte l’empreinte de l’égalité, est en fait essentiellement une liberté, parce que, dès l’instauration du mariage, le divorce sera également reconnu. Il est écrit dans l’exposé des motifs de la loi de 1792 que le divorce résulte d’une liberté individuelle, dont un engagement indissoluble serait la perte. Puisque le mariage est la liberté des parties et non la sacralisation d’une volonté divine, cette liberté de se marier ne se conçoit qu’avec la liberté de divorcer, et, parce que le mariage va se détacher du sacrement qui l’avait précédé, il pourra représenter les valeurs républicaines et intégrer progressivement les évolutions de la société.
    La meilleure manifestation de cette liberté s’exprime par l’article 146 du code civil, qui n’a pas changé depuis son origine, et selon lequel il n’y a pas de mariage sans consentement. Cet article établit donc la pleine liberté de l’un et de l’autre conjoint dans le mariage.
    Si l’on se souvient que le mariage a d’abord été une union de patrimoines, d’héritages, de lignées, que l’on passait chez le notaire avant de passer chez le prêtre, le fait de reconnaître la liberté de chacun des conjoints est un progrès considérable, aujourd’hui encore inscrit dans le code civil.
    Le divorce va donc accompagner très vite le mariage. Il sera prohibé en 1816, dans une ambiance où les courants conservateurs sont dominants et où les libertés, notamment celles des femmes, sont en régression. Il sera rétabli en 1884 par la loi Naquet, là encore dans un mouvement général contraire de laïcisation de la société. L’évolution du mariage porte en effet très fortement la marque de la laïcité, de l’égalité et de la liberté telles que ces valeurs ont évolué dans notre droit et dans notre société, dans une relation diachronique qui a connu parfois de très vives tensions. C’est donc dans un mouvement de laïcisation de l’état-civil, des libertés individuelles, de la société en général que le divorce sera restauré en 1884. C’est en effet au cours de cette décennie que d’autres lois de liberté individuelle, telles que la loi sur la presse, les lois relatives à la liberté d’association ou à la liberté syndicale, et bientôt la loi de séparation des églises et de l’État, vont intervenir. Le divorce sera consolidé en 1975 par le rétablissement du consentement mutuel, qui était déjà reconnu en 1792, comme d’ailleurs l’incompatibilité d’humeur.
    Le mariage, accompagné du divorce, reconnaît donc la liberté, y compris celle de ne pas se marier, et c’est la raison pour laquelle la loi reconnaît les familles en dehors du mariage et va progressivement reconnaître les enfants de ces familles. Le mariage, qui a réussi à se détacher du sacrement, va en effet se détacher également d’un ordre social fondé sur une conception patriarcale de la société, conception qui fait du mari et du père le propriétaire, le possesseur du patrimoine, bien entendu, mais aussi de l’épouse et des enfants.
    Cette évolution du mariage et du divorce, qui permettra dorénavant aux couples de choisir librement l’organisation de leur vie, sera inscrite dans la loi parce que, depuis deux siècles, l’institution du mariage connaît une évolution vers l’égalité, et c’est bien ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui : parachever l’évolution vers l’égalité de cette institution née avec la laïcisation de la société et du mariage.

    Cette évolution va concerner d’abord les femmes, avec la suppression de la référence au chef de famille, la reconnaissance de la communauté de vie, la loi de 1970 puis celle de 1975, qui va réintroduire le consentement mutuel. La reconnaissance des droits des femmes sera inscrite progressivement dans la loi. L’année 1970, c’était il y a à peine une quarantaine d’années, c’est-à-dire que vivent encore aujourd’hui des femmes qui ont eu besoin de l’autorisation de leur époux pour ouvrir un compte bancaire, souscrire un contrat, disposer de leur salaire et donc être reconnue comme sujet de droit.

    Cette évolution vers l’égalité, qui va moderniser notre institution du mariage en reconnaissant la femme comme sujet de droit, va reconnaître aussi progressivement les droits des enfants. Par la loi de 1972, le législateur cessera d’établir une différence entre les enfants légitimes et les enfants naturels. Il procédera donc à une refonte de la filiation, de façon à reconnaître une égalité des droits pour les enfants, que leur filiation soit légitime ou naturelle.
    En 2000, c’est un arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme, l’arrêt Mazurek, qui contraindra la France à mettre un terme aux discriminations imposées aux enfants adultérins, et c’est seulement par une ordonnance de 2005, ratifiée par une loi de 2009, que les notions d’enfant légitime et d’enfant naturel vont disparaître de notre code civil. L’enfant devient donc également un sujet de droit.
    En vous présentant aujourd’hui ce projet de loi, qui contient des dispositions ouvrant le mariage et l’adoption à droit constant aux couples homosexuels, le Gouvernement choisit de permettre aux couples de même sexe d’entrer dans cette institution et de composer une famille comme les couples hétérosexuels, soit par une union de fait, que l’on appelle le concubinage, soit par un contrat, le PACS, soit par le mariage.

    C’est bien cette institution que le Gouvernement a décidé d’ouvrir aux couples de même sexe. C’est un acte d’égalité. Il s’agit du mariage tel qu’il est institué actuellement dans notre code civil. Il ne s’agit pas d’un mariage au rabais, il ne s’agit pas d’une union civile prétendument aménagée. Il ne s’agit pas non plus d’une ruse, d’une entourloupe, il s’agit du mariage en tant que contrat entre deux personnes, en tant qu’institution produisant des règles d’ordre public.
    Oui, c’est bien le mariage, avec toute sa charge symbolique et toutes ses règles d’ordre public, que le Gouvernement ouvre aux couples de même sexe, dans les mêmes conditions d’âge et de consentement de la part de chacun des conjoints, avec les mêmes interdits, les mêmes prohibitions, sur l’inceste, sur la polygamie, avec les mêmes obligations d’assistance, de fidélité, de respect, instaurées par la loi de 2006, avec les mêmes obligations pour chaque conjoint vis-à-vis l’un de l’autre, les mêmes devoirs des enfants vis-à-vis de leurs parents et des parents vis-à-vis de leurs enfants.
    Oui, c’est bien ce mariage que nous ouvrons aux couples de même sexe. Que l’on nous explique pourquoi deux personnes qui se sont rencontrées, qui se sont aimées, qui ont vieilli ensemble devraient consentir à la précarité, à une fragilité, voire à une injustice, du seul fait que la loi ne leur reconnaît pas les mêmes droits qu’à un autre couple aussi stable qui a choisi de construire sa vie.

    Qu’est-ce que le mariage homosexuel va enlever aux couples hétérosexuels ? S’il n’enlève rien, nous allons oser poser des mots sur des sentiments et des comportements. Nous allons oser parler de mensonges à l’occasion de cette campagne de panique, sur la pseudo-suppression des mots de « père » et de « mère » du code civil et du livret de famille. Nous posons les mots et nous parlons d’hypocrisie pour ceux qui refusent de voir ces familles homoparentales et ces enfants, exposés aux aléas de la vie. Nous posons les mots et nous parlons d’égoïsme pour ceux qui s’imaginent qu’une institution de la République pourrait être réservée à une catégorie de citoyens. Nous disons que le mariage ouvert aux couples de même sexe illustre bien la devise de la République. Il illustre la liberté de se choisir, la liberté de décider de vivre ensemble. Nous proclamons par ce texte l’égalité de tous les couples, de toutes les familles.

    Enfin, nous disons aussi qu’il y a dans cet acte une démarche de fraternité, parce qu’aucune différence ne peut servir de prétexte à des discriminations d’État. Au nom d’un prétendu droit à l’enfant qui n’existe pas, vous protestez parce que le mariage et l’adoption sont ouverts aux couples de même sexe dans exactement les mêmes conditions que pour les couples hétérosexuels. Autrement dit, ou bien vous nous affirmez que les couples hétérosexuels ont un droit à l’enfant inscrit dans le code civil, ou bien ce droit à l’enfant n’existe pas – et de fait il n’existe pas – et les couples homosexuels auront le droit d’adopter dans les mêmes conditions que les couples hétérosexuels.
    Au nom d’un prétendu droit à l’enfant, vous refusez des droits à des enfants que vous choisissez de ne pas voir. Le texte que nous vous présentons n’a rien de contraire à la Convention internationale des droits de l’enfant. Au contraire, il protège des enfants que vous refusez de voir.
    Les couples homosexuels pourront adopter dans les mêmes conditions que les couples hétérosexuels, selon les mêmes procédures : l’agrément sera accordé dans les mêmes conditions par les conseils généraux, l’adoption prononcée dans les mêmes conditions par le juge, conformément à l’article 353 du code civil, qui dispose que l’adoption est prononcée si elle est conforme aux droits de l’enfant. Par conséquent, vos objections n’ont pas de fondement, si ce n’est une réelle difficulté à inclure dans vos représentations la légitimité de ces couples de même sexe. Or vos enfants et petits-enfants les incluent déjà et les incluront de plus en plus. Et vous serez bien mal à l’aise lorsque, par curiosité, ils liront les comptes rendus de nos débats !
    Nous avons donc décidé d’ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe. Le mariage, comme je l’ai montré références historiques et juridiques à l’appui, a été une institution de propriété puisqu’il a d’abord servi à marier des patrimoines, des héritages et des lignées. Il a été une institution de possession puisque le mari et père avait une autorité absolue sur l’épouse et les enfants. Il a été une institution d’exclusion, nous l’avons vu : le mariage civil a mis un terme à l’exclusion des croyants non catholiques et de certaines professions, donc de toute une série de citoyens. Ce mariage, qui a été une institution d’exclusion, va enfin devenir, par l’inclusion des couples de même sexe, une institution universelle. Enfin, le mariage devient une institution universelle !
    Vous pouvez continuer à refuser de voir, à refuser de regarder autour de vous, à refuser de tolérer la présence, y compris près de vous, y compris, peut-être, dans vos familles, de couples homosexuels.

    Vous pouvez conserver le regard obstinément rivé sur le passé, et encore, en regardant bien le passé, y trouverez-vous des traces durables de la reconnaissance officielle, y compris par l’Église, de couples homosexuels.
    Vous avez choisi de protester contre la reconnaissance des droits de ces couples ; c’est votre affaire. Nous, nous sommes fiers de ce que nous faisons.
    Nous en sommes si fiers que je voudrais le définir par les mots du poète Léon-Gontran Damas : l’acte que nous allons accomplir est « beau comme une rose dont la tour Eiffel assiégée à l’aube voit s’épanouir enfin les pétales ». Il est « grand comme un besoin de changer d’air ». Il est « fort comme le cri aigu d’un accent dans la nuit longue ».
  • LA HAINE :JUSQU'OU

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    Si il y a des désaccords à gauche , c'est normal mais depuis l'élection de François Hollande c’est même la première fois qu’un gouvernement de gauche gouverne avec une telle déloyauté et haine sur sa gauche.

    François Hollande doit tenir compte d’une opposition inédite, que les médias trop rapidement incarnent en la personne de Jean-Luc Mélenchon.

    Je ne suis pas étonné de cette haine mais déçu par la violence d'une telle opposition de gauche

    Soit  l’extrême gauche,a toujours  considèré l’UMP et le PS comme des partis à combattre en bloc. Mais  comment peut-on espérer triompher, entraîner, voire unir, dans ce classe contre classe d’un autre temps .

    La politique est un mélange de convictions et d’actions.

    Mais qui est donc le plus à gauche ? Celui qui se cogne au réel et qui agit  ou celui qui en parle sans autre limite que sa pensée ? Le débat est sans fin. Il est presque sans intérêt de le voir se limiter à quelques oukazes verbales du YaKaFoKon habituel.

    La politique est une question d’alternative: 

    comprendre le réel

    comprendre nos choix

     

     

      

  • UNITAIRE POUR DEUX

     

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    A la reunion des secrétaires de section du P. S à laquelle j'ai assisté ce samedi il y a une formule de François Mitterrand qui m'ai révenu quand nos dirigeants parlaient d'union de toute la gauche pour les prochaines élections : "Il faut être unitaire pour deux" A l'époque, dans les années 70, le PCF  tapait déjà trés  dur sur le PS, Mitterrand voulait dire qu'il était unitaire pour lui et pour eux, à la place des communistes, et je ne comprenais mal qu'on puisse être unitaire pour quelqu'un qui ne le veut pas !. Et puis, l'unité a fini par l'emporter, Mitterrand est devenu président, et les communistes qui tapaient encore plus fort contre lui sont entrés ... dans son gouvernement ! Il y a aussi des miracles en politique ...

    "Etre unitaire pour deux", la formule m'a marqué, j'y pense encore aujourd'hui, et je crois au miracle en politique.

  • RENAULT : LE CHANTAGE A L'EMPLOI

     Les négociations entre la direction et les syndicats du constructeur automobile Renault ne doivent pas "s'apparenter à du chantage", a déclaré mardi l'entourage du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. "Les discussions qui sont en cours actuellement chez Renault doivent évidemment respecter le dialogue social et donc la méthode des négociations et, en aucun cas, ne s'apparenter à du chantage

     

    L’annonce par Renault de la suppression de 7500 emplois d’ici 2016 est un révélateur de l’arrogance et du sentiment d’impunité des grands groupes industriels à l’égard de leurs salariés et des pouvoirs publics.

    Quelques jours après la conclusion entre les représentants patronaux et trois organisations syndicales d’un accord sur la « sécurisation de l’emploi », le constructeur automobile en démontre toute la nocivité.

    C’est au cours de la négociation sur la compétitivité que la direction de la marque au losange a révélé un projet de restructuration qui conduit à une réduction de 15 % de ses effectifs sur le territoire. Il s’agit de 5 700 emplois non renouvelés et de 1 800 départs anticipés dont les deux tiers concernent directement le pôle de production de l’entreprise.

    Le groupe espère réaliser une économie de 400 millions d’euros sur ses coûts fixes et retrouver des marges financières dans un contexte de recul significatif de ses ventes dans les pays de l’Union Européenne. Pourtant avec 786 millions de profits déclarés au premier semestre 2012, les ressources de l’entreprise demeurent élevées et semblent moins affectées que celles de ses concurrents les plus proches.

    La simultanéité de cette déclaration de la direction de Renault avec la signature d’un « compromis » portant sur la réforme du marché du travail a de quoi inquiéter les salariés. Les dirigeants d’entreprises ont en effet obtenu des garanties décisives sur leur prédominance dans l’établissement des normes, la détermination et la définition de l’emploi. Il revient désormais aux travailleurs d’accepter les conditions fixées par l’entreprise, de s’adapter aux nouvelles recommandations et de se féliciter de ne pas perdre leur travail.

    À ce titre le cas de Renault est exemplaire. Les salariés doivent en plus de la diminution des emplois consentir à une augmentation de 6,5 % de leur temps de travail sans contrepartie de salaires, une mobilité obligatoire sous forme de détachement temporaire et une impossibilité de cumuler les congés non pris. Pour la direction l’accord des syndicats à ce plan de rigueur conditionne la pérennité de nombreux sites sur le territoire.

    Alors que près de 35 % des automobiles en circulation ont plus de 10 ans, que le marché de l’occasion reste dynamique et que la production de l’entreprise dans les pays tiers ne cesse d’augmenter, le groupe Renault semble vouloir privilégier la rentabilité à court terme au développement industriel.

    L’État actionnaire doit contraindre le groupe dirigeant à s’expliquer sur ses choix stratégiques, à maintenir l’activité dans ses diverses unités de production et à assurer des conditions décentes à ses salariés. Aucun nouveau modèle social n’émergera de l’humiliation des travailleurs, de l’abaissement du travail et de l’arbitraire managérial.

  • PROMESSE TENUE

    Il neige et il fait froid en hiver

    55 départements ont été placés en vigilance orange par Météo France alors que les accidents mortels se multiplient sur les routes en raison de la neige et du verglas.

     

    Et donc il neige. Les flocons bloquent sans surprise les transports de notre cinquième puissance économique du monde . 55 départements ont été placés en vigilance orange alors que les accidents se multiplient sur les routes en raison de la neige et du verglas.

  • PROMESSES TENUES

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    Le président  met en place son programme

     Depuis le 6 mai dernier, force est de constater que, malgré ce que l’on peut lire ça et là, le chef de l’Etat et son gouvernement appliquent presque à la lettre le programme pour lequel il a été élu. A presque huit mois de présidence et sur soixante propositions, les N° 1, 2, 3, 5, 6, 7, 9, 10, 11, 12, 15, 16, 17, 18, 22, 26, 31, 33, 34, 36, 37, 41, 47, 48, 55, 59, 60, sont désormais - et “déjà” - soit réalisées soit en cours.

     Les quatre dernières en cours de réalisation étant la N° 31 - “J’ouvrirais le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels” ; la 55 “ tout texte de loi concernant les partenaires sociaux devra être précédé d’une concertation avec eux” et, suite au conflit malien, la 60 “je maintiendrai une ambition nationale élevée dans notre outil de défense, et je serais très vigilant dans l’action contre le terrorisme...”

     Depuis hier, lancement de la proposition N° 48 “je ferais voter une loi sur le non cumul des mandats”, est en phase de présentation en conseil des ministres


     La commission Jospin de juillet dernier

     Le 14 juillet 2012, François Hollande a chargé une commission présidée par Lionel Jospin de plancher (notamment) sur le cumul des mandats - elle doit rendre ses conclusions début novembre. Le 5 octobre, il a indiqué que la loi sur le non cumul serait présentée au Parlement au printemps 2013. Le 9 novembre, la commission Jospin propose l'incompatibilité du mandat parlementaire avec tout mandat électif autre que le mandat local.

    Le chef de l'État a annoncé, mercredi, une loi visant à limiter le cumul des mandats ainsi qu'une révision de la Constitution.


     Le président de la République présentait ses vœux aux parlementaires. L'occasion de préciser sa position sur le cumul des mandats. Il a confirmé la proposition de la commission Jospin d'interdire tout cumul d'un mandat exécutif local avec un mandat parlementaire. Un sujet sensible qui suscite l'hostilité de nombreux élus, de droite comme de gauche, notamment parmi les sénateurs.

     François Hollande a annoncé que le projet de loi sur le non-cumul des mandats concernerait « tous les parlementaires », députés et sénateurs. Le texte s'appliquerait « quelle que soit la taille de la collectivité locale concernée. Cette réforme entrera en vigueur, si le Parlement en décide, durant le quinquennat ». Pour nombre de ses partisans, le texte devrait être vite mis en chantier pour être appliqué dès les élections municipales de 2014.

     Une réforme de la constitution, comme promise durant la campagne

     Le président de la République a aussi indiqué qu'une réforme constitutionnelle serait soumise au Parlement réuni en Congrès « d'ici à l'été ». Elle portera notamment sur le statut du chef de l'État, la suppression de la Cour de justice de la République et la réforme du Conseil supérieur de la magistrature. Avec l'objectif de « réviser notre Constitution dans le sens d'une plus grande indépendance de la justice et d'un approfondissement de notre démocratie ».


    Le président de la République a précisé que Jean-Marc Ayrault allait ouvrir « dans les semaines qui viennent des consultations des groupes politiques sur un avant-projet de loi » qui prévoira la « fin de la présence des anciens présidents au Conseil constitutionnel » ou l'introduction de « la démocratie sociale dans notre loi fondamentale ».

     

  • MARIAGE POUR TOUS

     Manifeste : au mariage pour tous, nous disons oui
    Je vous encourage à lire ce texte de Gularu publié chez Jegoun. Il s'agit d'un des plus beaux plaidoyers pour le mariage pour tous lu depuis longtemps.
     
    Ite missa est

  • GALETTE DES ROIS

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    Temps de préparation : 15 minutes
    Temps de cuisson : 40 minutes

    Ingrédients (pour 6 personnes) :- 2 pâtes feuilletées
    - 100 g de poudre d'amandes
    - 100 g de sucre
    - 2 oeufs
    - 120 g de beurre mou
    - quelques gouttes de  rhum , ou fleur d'oranger ou....... 
    - 1 jaune d'oeuf pour dorer
    - 1 fève !

    Préparation de la recette :

    Disposer une pâte dans un moule à tarte, la piquer avec 1 fourchette.
    Mélanger dans un saladier tous les ingrédients (poudre d'amande, sucre, oeuf, beurre mou, arome ).
    Etaler le contenu du saladier sur la pâte, y mettre la fève (sur un bord, pour minimiser les chances de tomber  dessus en coupant la galette!).
    Refermer la galette avec la 2ème pâte, et bien coller les bords.
    Dessiner au couteau dessus et dorer au jaune d'oeuf (dilué dans un peu d'eau). Percer le dessus de petits trous pour laisser l'air s'échapper, sinon elle risque de gonfler et de se dessécher.
    Enfourner à 200°C (th 6-7) pendant 15 min environ ensuite baisser le four à 180° pendant 30min

     

  • DROIT AU LOGEMENT

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    Un joli communiqué, qu’une fois n’est pas coutume, je reproduis tel quel. Plutôt que de faire une énième billet sur le logement, voici donc, in extenso, la réaction de JEUDI NOIR.

    Les journées de lundi 7 et mardi 8 janvier 2013 sont à marquer d’une pierre blanche pour les mal-logés. L’occupation victorieuse, par les associations DAL et Jeudi Noir, du 2 rue de Valenciennes à Paris, tout comme les réquisitions annoncées par le gouvernement, sont le fruit de la détermination du monde associatif, qui a fait évoluer la position du gouvernement sur ce sujet. Il y a 6 ans Jeudi Noir et le DAL réquisitionnaient un batiment vacant place de la Bourse, et créaient le Ministère de la crise du logement. Pendant plus de deux ans ce lieu de vie est devenu le symbole de la lutte pour le droit au logement. Les très nombreuses actions de l’époque avaient fait bouger les consciences. Restait à convaincre un gouvernement prêt à faire un pas en avant.

    Pour la première fois depuis 15 ans, lundi 7 janvier 2013, une ministre du Logement, Cécile Duflot, est venue soutenir les habitants d’un immeuble réquisitionné par leurs soins. Mardi 8 janvier, sur Canal Plus, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, à la question de Samia, habitante lui demandant si elle était hors-la-loi, a clairement répondu : « Non madame, vous n’êtes pas hors-la-loi. Puisque le logement c’est un droit. Cet immeuble ne sera pas évacué. » (source )

    En reconnaissant publiquement la légalité du droit au logement, Manuel Valls  ministre de l’intérieur reconnait qu’aucune loi n’a jamais interdit de s’abriter dans un batiment vide.

    Le droit au logement, au plus haut niveau du gouvernement, est ainsi reconnu comme une justification suffisante pour légitimer l’occupation d’un immeuble vide. Qualifié par le Conseil constitutionnel d’« objectif à valeur constitutionnel », le droit au logement avait été rendu opposable par une loi de 2007. Quant à l’occupation sans droit ni titre, ou squat, cela ne constitue pas une infraction, mais peut se régler devant la juridiction civile entre le propriétaire et les occupants.

     Des dizaines de milliers de ménages, déclarés « prioritaires DALO », sont toujours dans l’attente d’une solution digne et pérenne. Enfin, face au scandale de la vacance, il faut une loi forte pour taxer les bureaux vacants , ou encore pour arrêter de produire en masse des bureaux qui s’ajoutent aux millions de mètres carré déjà vides.

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    Plus globalement, les réquisitions doivent s’accompagner d’une vraie politique du logement :

    - encadrement et baisse des loyers,

    - lutte contre la rétention foncière,

    - interdiction des expulsions locatives,

    - construction massive de logements vraiment sociaux

    - captation de la rente foncière,

    - transformation de bureaux en logements,

    - taxe sur les bureaux vacants,
    La bulle immobilière, qui vacille sur ses bases, peut trembler !

    Administrateur d'une association qui a réalsé en 2012 6 logements PLAI à Antibes , je peux ,cette année financer 15 logements de ce type .

    Malheureusement je ne trouve pas de foncier ou immeuble à réhabiliter.

    Nous avons un conseiller régional à Antibes de la majorité , qui pourrait m'aider , lui qui demande la construction de logements sociaux pourquoi ne le fait-t-il pas ? 

     

     

  • SYRIE :LE DANGER S'AGGRAVE POUR LES CIVILS

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    Syrie : enfant blessé lors d’un bombardement © Amnesty International
    Syrie : enfant blessé lors d’un bombardement © Amnesty International

    [21/12/2012]

    Depuis le début des troubles en Syrie, qui sont apparus en mars 2011 et se sont à présent transformés en un conflit armé interne qui touche la quasi-totalité du pays, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées. Alors que les affrontements semblent voués à se poursuivre et même à s’intensifier, les civils payent le plus lourd tribut au conflit.

     


    Les deux parties au conflit ont tué, torturé et maltraité des prisonniers. Le gouvernement syrien est responsable de bombardements aériens et de tirs d’artillerie indiscriminés sur des zones fortement peuplées, ainsi que de l’usage d’armes interdites par le droit international, telles que les bombes à fragmentation.

    Les forces d’opposition ont parfois employé des armes imprécises (telles que les mortiers) ou même des armes qui sont non discriminantes par nature (telles que des lance-roquettes artisanaux) dans des zones résidentielles très peuplées. L’opposition armée a récemment saisi, sur les positions des forces armées gouvernementales, une quantité importante d’armes lourdes. Si de telles armes sont utilisées de façon irresponsable, le risque que des civils soient blessés ou tués va s’accroître.

    Amnesty International appelle les deux camps à respecter les droits humains, à faire de la protection des civils une priorité et à se conformer strictement à leurs obligations vis-à-vis du droit humanitaire international.

    Agissez vous aussi dès maintenant EN SIGNANT LES DEUX PETITIONS !

     
     
    Message adressé au Représentant permanent de la République arabe syrienne auprès des Nations unies SIGNEZ
    Message adressé au Président de la Coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syrienne SIGNEZ