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  • DZIEM DROBRY : SOLIDARNOSC III

    Les grèves s'étendent aux autres chantiers navals, aux ports et aux transports en commun des 3 villes Gdynia, Gdansk, Sopot.Une conductrice Henrika Krzywonos arrête les tramways et devient le chef du comité de grève dans les transports. A Gdynia, Andrzej Kolodziej, 20 ans, embauché la veille aux chantiers Komuna Paryska prend la tête de la grève. Personne ne le connait mais le cœur est là.
    A Gdansk, les négociations se poursuivent mais aucun accord n'est trouvé.
    Le pouvoir coupe toutes les liaisons téléphoniques entre les 3 villes et le reste du pays. Les médias ne disent pas un mot sur les grèves. Dans les trois villes, des queues se forment devant les magasins. Prudent, les Polonais essayent de stocker des produits alimentaires en prévision de jours plus durs. Aucune information ne circule. Seule la radio Wolna Europa essaye de diffuser des infos mais elle est soigneusement brouillé par le pouvoir.

    Aux chantiers navals les discussions entre le comité de grève et la direction se poursuivent. Les négociations portent sur: 1500 slotys d'augmentation
    Le retour au travail de Anna Walentynowicz et de Lech Walesa
    La création d'un syndicat libre à l'intérieur du chantier

    A 15 heures Lech Walesa prend un mégaphone et annonce la fin de la grève. Les ouvriers commencent a quitter le chantier avec un sentiment de victoire. Soudain la conductrice de tramway Henryka Krzywonos rentre dans la salle et crie à Walesa :" Vous nous avez vendu ! " Walesa reprend le mégaphone et dit : " La grève continue. Solidarité ( solidarnosc ) "
    Dans la nuit les représentants de 21 entreprises des 3 villes créent Miedzyzakladowy Komitet Strajkowy ( MKS comité de grève inter entreprise ) et publient un communiqué :
    " Le but du MKS est de coordonner les revendications et les actions dans les entreprises. Il a été décidé de continuer les grèves et le MKS a mandat de négocier avec le pouvoir central.

    Dans la nuit du 16 au 17, une liste de 21 revendication avait été adressé au pouvoir. Ces revendications avaient été préparé par le MKS avec Bogdan Borusewicz. Les premiers points ( les plus difficiles ) portaient sur la création d'un syndicat libre. Les derniers ( les plus faciles ) sur le samedi jour de congé. Il était prévu que ces points devaient être discuté dans cet ordre. Un syndicat libre c'était le maximum que les Polonais pensaient obtenir. Beaucoup avaient en mémoire l'intervention des chars à Prague en 68.Les soviétiques ne devaient pas avoir de prétextes pour intervenir.
    Le samedi soir il avait été demandé au pouvoir l'autorisation de célébrer une messe à l'intérieur des chantiers à Gdansk et Gdynia. Cette autorisation fût accordé et le dimanche matin plusieurs milliers de personnes y participèrent A la fin de la messe qui a provoqué un grand choc dans les esprits, une croix fût déposé à l'endroit choisi pour construire un monument à la mémoire des victimes des grèves de 70.
    Le 18 au matin, la tension monta d'un cran quand les ouvriers qui étaient rentrés chez eux le week-end arrivèrent devant les grilles pour reprendre le travail. Mais après l'intervention de Borusewicz qui calma les esprits tout le monde se retrouva dans l'enceinte. Le directeur appela en vain une fois de plus les ouvriers à reprendre le travail.Dans le même temps des tracts du parti furent distribué. Les esprits s'échauffèrent et les membres du parti se virent expulser du chantier.
    La grève se durcit et fait tache d'huile. Le bureau du MKS est crée avec à sa tête Lech Walesa. Les communications entre Gdansk et Szczecin sont coupés. Gierek intervient en faisant un grand discours mais il ne parvient pas à convaincre les grévistes

    Le MKS compte maintenant des délégués de 250 entreprises. Dans un communiqué, il déclare : " Nous attendons l'arrivée de responsables du pouvoir central. Au nom des équipes représentées, nous déclarons que nous voulons reprendre le travail au plus vite mais comme des citoyens de pleins droits cogérents de nos entreprises. "
    Une commission gouvernementale sous la direction de Tadeusz Pyka reçoit des grévistes à la mairie de Gdansk. La stratégie mise en place par le pouvoir politique consiste à provoquer une rupture entre les grévistes. Des représentants de dizaines d'usine négocient avec Pyka.
    Andrzej Kolodziej, vice président du MKS, dirige la grève à SKP. Son équipe a décidé de mettre dehors la direction de l'usine. Après quelques délibérations, la direction reste dans l'usine mais doit donner les clés aux grévistes. Presque 500 personnes se portent volontaires pour surveiller le directeur et le secrétaire du parti.
    A Szczecin les grèves s'étendent.

    Le 20 aout, les négociations entre la commission Pyka et une partie des gréviste se terminent par un fiasco général. Le gouvernement rejette des points déjà négociés. Pyka demande l'arrêt de la grève et menace les délégués qui quittent la salle et rejoignent les rangs du MKS.
    - A Varsovie, un appel est signé par 65 intellectuels." Ensemble gouvernés et gouvernants nous devons être guidé pour le bien de la Pologne. Dans la situation actuelle,il faut s'abstenir de diviser la population. "
    Un général de l'armée polonaise, le général Jaruzelski déclare:" Il faut être sensible aux affaires soviétiques, les surveiller. Il y a une grande inquiétude chez nos amis de ce qui se passe chez nous."
    Dans le parti, la crise de confiance se généralise. Le général Krzysztoporski dit qu'il faut agir concrètement pour vaincre l'activisme antisocialiste par tous les moyens, politiques,administratifs,et juridiques."
    Ce jour-là, la SB ( police politique ) arrête plus de 20 personnes membres du KOR dont Jacek Kuron. Ces arrestations augmentent le sentiment de danger chez les grévistes. Autour de Gdansk, les forces spéciales et les chars n'attendent qu'un prétexte pour rentrer. Les membres du comité de grève appellent au calme.

    Le 21 aout à Szczecin, une commission gouvernementale sous la présidence du vice-premier ministre Kazimierz Barcikowski entreprend des négociations avec le MKS au chantier naval Warski.
    Le MKS de Gdansk qui compte maintenant 350 entreprises demande une fois de plus au pouvoir de reprendre les négociations.
    La mission Pyka se termine et celui-ci est rappelé à Varsovie. Une nouvelle mission se met en place sous la présidence de Mieczyslaw Jagielski. Cette mission continue des négociations avec des usines des 3 villes en omettant le chantier naval de Gdansk et le MKS.
    A Gdansk, les délégués du MKS quittent la salle et se préparent pour la nuit. Il est demandé aux journalistes étrangers de rester à l'intérieur du chantier, les grévistes craignent une intervention des forces de l'ordre. Ceux-ci refusent. La résistance psychologique des ouvriers s'amenuise. Mais une association de littéraires vient passer la nuit au chantier et remonter le moral des ouvriers. La nuit a été calme.

    à suivre .................

  • INTERVENTION D'HENRI EMMANUELLI

     

    Henri Emmanuelli le 23 avril 2012 à Paris
    Henri Emmanuelli le 23 avril 2012 à Paris

    AFP/Archives

    Henri Emmanuelli le 23 avril 2012 à Paris

     

    AFP/Archives

    Le député PS des Landes Henri Emmanuelli s'est dit mardi en désaccord avec la "méthode" employée par Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, qui ont quitté le gouvernement après en avoir critiqué la ligne économique, estimant qu'ils n'avaient "pas mesuré la porté de ce qu'ils faisaient"

    "Je suis d'accord évidemment avec le discours sur le fond que tiennent aussi bien Arnaud Montebourg que Benoît Hamon ou d'autres mais en revanche, je reconnais que la méthode qu'ils ont utilisée appelait forcément une réaction du président de la République", a déclaré M. Emmanuelli sur BFMTV.

    François Hollande "ne pouvait pas se laisser défier de cette manière-là sans réagir et il a réagi. Quand on est membre d'un gouvernement, on n'organise pas un show médiatique pour contester la ligne du gouvernement dont on est membre. Je pense qu'ils n'ont pas tout à fait mesuré la portée de ce qu'ils faisaient", a poursuivi l'ancien président de l'Assemblée nationale.

    Pour le député des Landes, "il faut concentrer les efforts sur l'investissement et c'est ce qu'on dit depuis le départ (...) C'est une contrepartie tangible, l'investissement. Alors que distribuer de l'argent aux entreprises sans contreparties, ça peut déboucher sur ce qu'on voit cette année, à savoir que la France est encore une fois championne de la distribution des dividendes."

      
  • ARRIVE A RIEN

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    Le départ de Jean-Luc Mélenchon de la direction du Front de gauche n'est pas à mettre sur le compte d'un tourment psychologique (stress, déception, lassitude), mais il signe l'échec d'une stratégie : celle de faire exister à la gauche du parti socialiste une alternative politique, une gauche de la gauche ou une gauche radicale, selon les termes habituels. La leçon à en tirer, c'est qu'il n'y a pas pour Mélenchon de vie possible à l'extérieur du PS, encore moins contre le PS, sauf à rejoindre l'extrême gauche pure et dure. 5 raisons peuvent être invoquées :

    1- Le PCF, principal parti du Front de gauche, est lié électoralement au PS . On l'a vu aux dernières élections municipales, au grand dam de Jean-Luc Mélenchon, mais c'est de l'histoire ancienne : si le PCF était un parti révolutionnaire, voulant rompre avec le système, on l'aurait su et vu en  1968 par exemple. A chacun de ces rendez-vous avec l'Histoire, le PCF n'a pas couru l'aventure révolutionnaire. Ce n'est pas avec Mélenchon qu'il s'y engagera en renonçant à son parlementarisme et à ses alliances électorales.

    2- Les écologistes, malgré un discours parfois radical et un antisocialisme de façade (dernier épisode, le livre de Cécile Duflot ), sont portés vers le pouvoir et vers le PS, même si ce sont des partenaires inconstants  velléitaires. Les places à occuper, les responsabilités à prendre les ramènent au principe de réalité, qui veut en politique qu'en dehors du pouvoir, on ne fait rien et on n'est rien. Jean-Luc Mélenchon a toujours eu du mal à rallier les écologistes à sa cause.

    3- L'aile gauche du PS, critique et turbulente, pouvait laisser espérer une implosion du parti, une fraction venant renforcer la gauche de la gauche. Mais là encore, c'est une illusion : l'aile gauche aboie mais elle ne mord pas, et le moment venu, elle retourne à la niche. C'est l'histoire du parti depuis toujours : jamais l'aile gauche n'a été en capacité d'influer sur sa ligne politique, sauf à la marge, dans les ajustements qui ne changent pas grand chose. L'aile gauche ne remporte que des victoires de congrès, lorsqu'il s'agit de se partager les postes ou d'obtenir les investitures. Pour le reste, c'est rien, seulement le gentil alibi au débat démocratique.

    4- L'extrême gauche reste fondamentalement indépendante et hostile à la gauche parlementaire. A ses yeux, Jean-Luc Mélenchon, avec son long passé de socialiste, n'est qu'un électoraliste, un opportuniste, un réformiste comme les autres, pas très différent des "solfériniens" que Méluche pourtant dénonce. L'extrême gauche ne se lie à la gauche que pour des raisons tactiques, très ponctuelles et provisoires, à des fins d'instrumentalisation (on l'a vu, à un petit niveau local, à Antibes lors de la précédente élection municipale).

    5- L'extrême droite et ses succès électoraux marquent l'échec le plus grave de la stratégie du Front de gauche, qui n'a pas réussi à arracher les milieux populaires, son électorat naturel, de l'influence du Front national. En matière identitaire, c'est une catastrophe : comment peut-on se réclamer du peuple en souffrance quand ce peuple vote Le Pen ?

  • DETESTABLE DUFLOT

     

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    Je n'aime pas Cécile Duflot. Je n'ai jamais aimé Cécile Duflot. Je n'aimerai jamais Cécile Duflot. Mon mépris a le mérite de la constance. Quand je dis : "je n'aime pas Cécile Duflot", ce sentiment n'a rien de personnel : je ne connais pas cette dame en privé ; peut-être est-elle plus sympathique, plus généreuse, certainement plus intelligente que moi ...

    Mon jugement n'est pas moral, ni psychologique : c'est la femme publique que je déteste, c'est son comportement politique que je réprouve absolument. Tous ceux qui agissent comme elle, et ils ne sont pas rares, y compris dans mon parti, je les condamne avec la même virulence.

    Bien sûr, ce n'est pas l'écologiste qui suscite mon haut-le-coeur. J'adore les coups de gueule rafraîchissants de Daniel Cohn-Bendit, j'apprécie la personne et l'action de José Bové, j'ai de l'estime pour le travail intellectuel d'Alain Lipietz, j'éprouve de la considération pour le parcours de Noël Mamère, et je pourrai en citer d'autres. Surtout, le parti écologiste représente une contribution précieuse et essentielle au développement de la gauche, et il est l'allié naturel du PS. Non, ce qui fait que je n'aime pas Cécile Duflot ne réside pas dans ses idées, sa sensibilité, mais véritablement dans son comportement politique.

    Vous le savez Cécile Duflot fait sa rentrée littéraire. Impossible de la louper, en tapant sur François Hollande et surtout sur Manuel Valls, elle était sure de recueillir les bravos de l’opposition de gauche et des frondeurs dont le Premier Ministre est l’ennemi numéro 1. 

    Le livre qu'elle va bientôt publier, et dont nous connaissons les bonnes pages (c'est-à-dire les plus infectes), illustre parfaitement ce détestable comportement, qu'on peut facilement décrire en quelques mots : agir non pas selon ses convictions mais selon les circonstances, se positionner de la meilleure façon possible pour obtenir une place ou un pouvoir quelque part. Vous me direz sans doute que c'est classique, que la politique a toujours connu, à tous les niveaux, ce comportement-là : oui, je sais, et c'est précisément pourquoi je le déteste ! L'habitude et la fréquence ne légitiment pas un comportement.

    Qu'on critique violemment Hollande, Valls et le gouvernement, ça ne me choque nullement : la politique est faite de violence, aujourd'hui verbale, autrefois physique. Pour tout vous dire, ce côté-là ne me déplaît pas du tout, il m'arrive moi-même d'être quelquefois violent avec mes adversaires, et je crains que ça ne s'arrange pas avec l'âge. Non, ce qui me choque, ce qui me révulse, ce que je haïs, c'est cette façon de retourner sa veste et de cracher dans la soupe. Duflot, en entrant il y a deux ans au gouvernement, savait parfaitement qui étaient Hollande, Valls, les socialistes . Alors, que vient-elle nous raconter aujourd'hui ? Elle nous fait croire qu'elle découvre la Lune ! J'ai plutôt l'impression que c'est elle qui était sur Mars ... Ses leçons de morale sur la sincérité et la fidélité me sortent par les yeux, parce qu'elles sont une montagne d'hypocrisie.

    Le procédé est toujours le même. D’abord, on organise une alliance pré-électorale afin de garantir un certains poids aux élus verts. Ensuite, après la victoire les écolos rentrent au gouvernement .  Enfin les écolos sortent du gouvernement (remaniement 2014 par exemple) ou se présentent contre leurs alliés d’hier (présidentielle 2002 entre autres) et tapent à boulets rouges sur la façon de gouverner des socialistes. Soit les dirigeants verts sont amnésiques (ou ont une mémoire de poisson rouge eux aussi), soit ils aiment se faire mal, mais cette façon de procéder commence à lasser.

    ll y a deux ans, François Hollande était populaire, Cécile Duflot le soutenait. Aujourd'hui, il est impopulaire, elle le lâche. Lâcher, lâcheté, voilà ce qui me débecte. Au contraire, parce que Hollande est impopulaire, parce qu'il est en difficulté, il faut plus que jamais le soutenir, le défendre, quand on a choisi depuis le début d'être à ses côtés. Duflot est une maligne, elle sent le vent : elle tape aujourd'hui sur le président comme hier elle lui servait la soupe. Avec elle, la politique, ce sera toujours une histoire de soupe.

    D’ailleurs, il n’y a pas que moi, simple militant socialiste, qui s’agace du comportement de l’ancienne tête de proue écologiste au gouvernement, plusieurs de ses camarades se sont exprimés sur le sujet.

    Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV : « J’écoute les commentaires, les petites phrases, c’est très habituel des Verts. Maintenant il faut se mettre au travail. » «Il faut élever le débat.» «Ce que les Français attendent des écologistes, ce sont des réponses concrètes.»

    Dominique Voynet, ancienne ministre: « Nous n'avons de comptes à régler avec personne. » « Les écologistes doivent mûrir. » « Il faut veiller à ne pas se contenter de dénoncer et de manifester »

    Denis Baupin, député : « Je ne suis pas persuadé de l'intérêt de l'exercice ». Il précise (et je suis d’accord avec lui) que l'ouvrage «pose la question du rapport des écologistes avec le pouvoir.»

    Jean-Vincent Placé, sénateur dans un élan de lucidité  : « C’est un jugement extrêmement sévère. » «Nous avons concouru à faire élire François Hollande en 2012, nous avons participé au gouvernement pendant quelques mois... Nous sommes aussi comptables de ce bilan-là.» «Ce n’est pas la période pour stigmatiser la majorité »

    François de Rugy demande à ce qu’on ne regarde le livre « dans sa globalité et ne pas en retenir que les petites phrases ». Il réaffirme sa position vis-à-vis du gouvernement : « Nous avons été élu députés de la majorité ».

     
    Je n'aime pas, je n'ai jamais aimé, je n'aimerai jamais Cécile Duflot.
  • LES ACTIONNAIRES NE CONNAISSENT PAS LA CRISE

    Les entreprises françaises du CAC 40 sont les championnes des versements de dividendes en Europe selon Selon le site lesechos.fr : "Les dividendes, au niveau mondial, ont atteint un nouveau record au deuxième trimestre à presque 427 milliards de dollars, selonune étude d'Henderson Global Investorssur les plus grandes sociétés mondiales."  

    La croissance est pratiquement nulle en Europe, et la dette qui plombe la reprise ne diminue pas. Les chiffres du chômage sont un indicateur tristement évident de la gravité de cette crise qui touche des millions de personnes rien qu'en France. Pourtant, on apprend que les dividendes versés par les entreprises cotées en bourse aux actionnaires ont fortement progressé au deuxième trimestre, de 11,7% à l'échelle mondiale par rapport à l'année précédente. Ces rémunérations ont atteint un total de 426,8 milliards de dollars (environ 318 milliards d'euros)

    C'est en France que la rémunération distribuée aux actionnaires connaît la plus forte hausse, avec 40,7 milliards de dollars distribués (+30,3%), ce qui fait de l'Hexagone le plus important payeur de dividendes en Europe, devant l'Allemagne et le Royaume-Uni, révèle l'étude.

    D'après ces chiffres, on pourrait conclure que la crise est terminée, puisque des bénéfices peuvent être versés aux actionnaires. La réalité semble plus cruelle : les entreprises hésitent à investir, car la situation économique n'est pas brillante, et elles préfèrent distribuer leur bénéfice plutôt que prendre le risque de se développer en misant sur un meilleur avenir.

     

    Axa, verseur de dividendes n°1

    L'assureur Axa est le principal payeur du pays, avec 2,7 milliards de dollars, suivi du reste du secteur financier, dont BNP Paribas qui "a continué ses versements de dividendes malgré la forte amende imposée par les régulateurs américains", détaille HGI.

    Une générosité qui "pose un problème: celui des choix faits par les états-majors, dans une économie en panne sèche", selon Libération ce mercredi. Voilà "un trophée embarassant dans une période de crise. [...] Les grands groupes préfèrent rétribuer les actionnaires plutôt que de réinvestir".

    Une hausse qui devrait se confirmer

    En Europe, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont connu des hausses moins importantes que la France, respectivement de 9,7% et de 3,9%, pour s'établir tous les deux à 33,7 milliards de dollars. Le Royaume-Uni profitant principalement de la hausse de la livre sterling, a précisé l'étude.

    Hors Europe, la plus forte hausse a été observée au Japon (+18,5%), pour atteindre les 25,2 milliards de dollars, un record dans le pays, malgré une baisse modérée du yen. Les Etats-Unis suivent la même tendance, avec une progression de 13,8%, permettant à l'ensemble de l'Amérique du Nord d'augmenter de 12%, avec 98,5 milliards de dollars de dividendes versés.

    Cette tendance mondiale devrait se confirmer sur l'ensemble de l'année, a estimé HGI, qui s'attend à "la croissance la plus importante depuis 2011" pour les paiements de dividendes, dans la mesure où plus de la moitié des versements annuels ont déjà été réalisés.

     Cette hausse des dividendes n'est donc pas une bonne nouvelle, du moins pour la majorité des Français, car elle n'annonce d'aucune manière un début de sortie de crise.

  • PAS GAGNE

     Ca tombe vraiment mal. Quelques jours après l’annonce d’une croissance nulle au deuxième trimestre de cette année et à l’orée d’une rentrée difficile pour le gouvernement, voilà que ces grandes entreprises ont versé en un an +30% de dividendes à leurs actionnaires. Montant total : 40,7 milliards de dollars (30,3 milliards d’euros).

    François Hollande a raison quand il compte sur  l’investissement privé mais la  «relation de confiance» entre le pays  et les entreprises, doit être établi . Ce n'est pas gagné.

  • C'EST ARS , C'EST TELE

    Hausse des ventes de téléviseurs prévue pour ce mardi", c'est ce qu'il faut se préparer à entendre aujourd'hui et surtout demain, jour de versement de l'allocation de rentrée scolaire (ARS). Pourquoi ce pessimisme ? Simplement car c'est devenu une tradition à droite de tirer sur les fraudeurs aux aides publiques. A l'UMP, ils ont même un chevalier qui, tel un Don Quichotte des temps de crise, part combattre l'ARS tous les ans. Son nom est Edouard Courtial, soutien en 2012 de Jean-François Copé.

    En août 2008, Edouard Courtial disait dans Le Parisien : "certains distributeurs d'électroménager enregistrent des pics de vente d'écrans plats au moment de la rentrée. J'ai entendu récemment quelqu'un dire : « On s'offrira une nouvelle télé quand on aura touché l'ARS ! »"

    En décembre 2009, le même Edouard Courtial dépose une proposition de loi pour que l'ARS n'existe plus sous la forme d'un virement effectué par la Caise d'Allocation Familiale mais uniquement sous forme de titres de paiement ou sous forme de cartes à puce.

    En janvier 2010, il explique sa motivation au Figaro : "C'est simple, j'étais dans un café, et j'ai entendu une conversation au comptoir. Un homme a demandé à un autre : ‘Alors, tu l'as eu ton écran plasma ?', et l'autre lui a répondu : ‘Non, j'attends l'ARS' "

    En août 2013, devinez qui vient parler de l'ARS au Figaro ? Edouard Courtial qui "constate que la fréquentation et le chiffre d'affaires des magasins d'électroménager ou des équipementiers automobiles, notamment, augmentent au moment du versement de l'ARS."

    Illuminé par une brève de comptoir, le député Courtial a décidé de faire la peau à ces pauvres qui osent détourner les aides publiques. Bien sur que je ne cautionne pas l'utilisation détournée de l'Allocation Rentrée Scolaire, en revanche je suis contre le flicage de tous pour contrer la bêtise du plus petit nombre. Le député Courtial a décidé que cette allocation ne devait servir qu'à acheter stylos, cartables et éventuellement vêtements, mais le rôle de l'ARS est "d'aider les familles à financer les dépenses de la rentrée scolaire." Il y a bien sur l'équipement de base, mais aussi les frais de cantine, le potentiels frais d'hébergement (principalement pour les élèves internes). Puisque versée sur le compte des parents, cette aide peut être utilisée quand bon leur semble, en une ou plusieurs fois. En restreignant l'ARS à un simple chèque à utiliser, ces possibilités disparaitraient.

    Ne doutons pas qu'une fois encore, Edouard Courtial sera ce mardi devant les enseignes d'électroménager pour surveiller qui vient acheter une nouvelle télévision pendant que 3 millions de familles vont profiter de cette manne, nécessaire mais loin d'être suffisante, pour préparer les derniers détails avant cette nouvelle rentrée. Rappelons que pour pour bénéficier de l’allocation de rentrée scolaire, il faut avoir eu, en 2012, des ressources inférieures à 24 137 euros pour les familles avec un enfant, 29 707 euros pour celles avec deux enfants, 35 277 euros pour trois enfants.

  • DZIEM DROBRY / SOLIDARNNOSC II

    L a grève a débuté le 14 août au petit matin selon le plan de Bogdan Borusewicz, membre du KOR et du syndicat Wybrzeze.Seulement quatre autres personne étaient au courant: Jerzy Borowczak, Bogdan Felski, Ludwik Pradzynski et un jeune électricien qui avait été licencié en 1976 pour des raisons politiques, Lech Walesa.
    10 000 tracts avaient été imprimés pour défendre une ouvrière qui venait d'être licencié: Anna Walentynowicz.
    A l'aube la distribution des tracts commence dans les trois villes de la Baltique, Gdansk, Gdynia, Sopot.
    Les premières revendications sont affichées par des membres de l'opposition RMP.A part le retour au travail de Anna Walentynowicz, il était demandé des augmentations de salaires et la commémoration des victimes des grèves de décembre 70.
    Le directeur des chantiers essaye de convaincre les ouvriers de retourner au travail. Soudain Walesa apparait et interpelle le directeur: " Vous vous souvenez de moi ? J'ai travaillé 10 ans au chantier et aujourd'hui je me considère comme faisant toujours parti de la maison.Je vous annonce que nous occupons l'usine. " A ce moment Lech Walesa prend la tête du comité de grève.
    L'infirmière des chantiers Alina Pienkowska prévient Jacek Kuron à Varsovie pour lui annoncer la grève. Kuron lui, transmet en occident.
    Les discutions entre le comité de grève et la direction des chantiers commencent rapidement. Le nombre des revendications augmente. On entend parler de syndicat libre.Un représentant du pouvoir est demandé.
    Pendant ce temps les membres du comité central du parti communiste ( PZPR ) se réunissent. Ils décident d'envoyer à Gdansk les forces spéciales de mettre l'armée en état d'alerte et de convaincre le premier secrétaire Edward Gierek d'interrompre ses vacances.

    à suivre................

  • A QUOI JOUENT ILS

    Mes camarades Marie-Noëlle Lienemann, Jérôme Guedj et Emmanuel Maurel ont envoyé samedi une "lettre ouverte" à Manuel Valls pour lui demander "une politique nouvelle". "C'est toute la stratégie économique et sociale du gouvernement qu'il faut aujourd'hui redéfinir", écrivent-ils. Rien que ça ! En faisant quoi ? La "suspension immédiate du pacte de responsabilité et sa remise à plat complète". C'est-à-dire que mes trois camarades proposent carrément de contester l'un des piliers de la politique en cours, sur lequel le Premier ministre et le président de la République se sont complètement engagés et de quoi ils font dépendre la réussite de leur action. Personne n'imagine un seul instant que Manuel Valls et François Hollande vont y renoncer ! A quoi jouent donc mes trois camarades, qui le savent aussi bien que quiconque ?

    Ils se sont saisis de l'occasion de l'invalidation par le conseil constitutionnel de l'allègement des cotisations sociales pour faire leur demande. Mais ce n'est pas la première (ni la dernière) fois. En vérité, dès le départ en mai 2012, mes trois camarades étaient en désaccord avec la politique du gouvernement, parce qu'ils ne sont pas, ministres ou secreétaire d'Etat ?. Je respecte bien sûr leur point de vue, qui a le droit d'exister, y compris au sein du parti socialiste : mais je les laisse régler leurs propres contradictions . Ils font partie d'une organisation, ils appartiennent à une majorité, ils soutiennent un gouvernement qui se sont donnés une ligne politique et qui ne vont pas en changer tous les quatre matins, au gré des opinions ou des humeurs des uns et des autres.

    Depuis que le parti socialiste a été fondé, il y a un peu plus d'un siècle, il a toujours connu une "aile gauche", parfois sincère, parfois opportuniste et déloyale (dans la minorité, il est plus facile d'obtenir des places que dans la majorité, où la concurrence est plus grande). J'oublie les opportunistes méprisables, je ne retiens que les convaincus respectables : ils se sont toujours battus pour une "autre politique", Jules Guesde, Marceau-Pivert, Jean-Pierre Chevènement, Jean-Luc Mélenchon. Et comment cela s'est-il généralement terminé ? A l'extérieur du parti. Pourquoi ? Parce qu'à l'intérieur, il n'y a qu'une seule politique, celle que se choisissent le parti, ses candidats et les électeurs.

    A la rentrée, le gouvernement aura fort à faire et le parti devra se mobiliser. Je ne souhaite vraiment pas que l'opposition au gouvernement, à défaut de se trouver dans une UMP livrée à elle-même et à ses problèmes internes, s'installe à l'intérieur du parti socialiste. L'"autre politique", elle est chez Mélenchon et à l'extrême gauche . Aux frondeurs  , je le redis, il y a la politique du gouvernement . Quand viendra le temps de notre congrès, les socialistes de toute sensibilité feront leurs propositions, sur lesquelles les adhérents se prononceront.

    Mais en attendant, il  a cette politique .

  • LE PS SOUTIENT NICE MATIN

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    Le Parti socialiste soutient le projet des salariés de Nice-Matin à constituer une société coopérative et participative (SCOP) afin de sauver leur journal.

    Placé en redressement judiciaire à la suite d'une mauvaise gestion financière, le groupe Nice-Matin est aujourd'hui en vente. Afin d'éviter toute casse sociale, les salariés du groupe ont décidé de lancer un grand appel aux dons afin de racheter eux-mêmes leur entreprise et se constituer en SCOP et pérenniser Nice-Matin.

    Le Parti socialiste salue cette démarche participative et lance un appel aux donateurs, à tous les lecteurs, afin d'aider ces salariés à sauver leur entreprise et sauvegarder des emplois dans un secteur de la presse papier en tension. Car il est important que la presse quotidienne régionale vive pour avoir une presse de qualité

    Pour la quête c'est par ici http://fr.ulule.com/sauvons-nicematin/