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  • WOINIC

    Au cours de mon périple adennais je me devais de rendre visite à Woinic.Mais qui est Woinic ?

    Banogne 11202010 024.JPGWoinic est un sanglier géant réalisé par le sculpteur ardennais Éric Sleziak entre le 1er janvier 1983 et le 15 décembre 1991. Il s'agit du plus grand sanglier au monde, une œuvre monumentale en petits rectangles de fer soudés (10 cm × 10 cm) entre eux. Elle mesure 8,5 mètres de haut, 5 mètres de large et 14 mètres de long pour un poids de 50 tonnes. Onze années et plus de 12 000 heures de travail furent nécessaire à sa réalisation, ainsi que 430 bobines de fil et 325 bouteilles de gaz.

    Le nom Woinic est la contraction des prénoms des parents du sculpteur, Woidouche et Nicole. Il représente un sanglier, l'emblème du département français des Ardennes.

    Le prix de l'acquisition par le conseil général des Ardennes a été définitivement fixé à 600 000 euros hors taxes, soit tout juste 2,07 euros par Ardennais. À ce prix s'ajoutent les coûts de déplacement et d'installation sur sa plate-forme pivotante, pour un total avoisinant 200 000 euros hors taxes.

    Woinic a quitté l'atelier de Bognye sur Meuse de son créateur Éric Sléziak au bout de 15 ans d'attente, pour être implanté le 7 aout 2008 à 21h sur l'aire d'autoroute de l'A34, à 10 km au nord de Rethel et 30 km au sud de Charleville Mézière , près du hameau de Saulces aux Tournelles dans la commune de Saulces Monclin. Cette installation marquait le 8 aout 2008 , journée du département des Ardennes (08). Cette aire baptisée « aire des Ardennes » symbolisant la porte du département est ouverte depuis le 1er décembre 2009 .

    A suivre

  • SARKO-MENTEUR II

    Gouvernement resserré

    « Si je suis élu, mon gouvernement sera limité à 15 ministres pour être plus efficace. »
    A chaque remaniement, le gouvernement a grossi de nouveaux secrétaires d’Etat.

    Identité nationale
    « J’aime cette France de toutes les couleurs et de toutes les religions où s’entremêlent tant d’histoires, de souvenirs et de cultures. J’aime cette France de la diversité, des différences et des mélanges
    Grand ministère régalien créé en mai 2007 avec Brice Hortefeux, l’identité nationale est devenue un funeste débat, lancé le 2 novembre 2009. A droite comme à gauche, on n’y a vu qu’une opération politique pour récupérer l’électorat frontiste. Elle a fait choux blanc : dérapages verbaux, mise en scène préfectorale ridicule, propositions inutiles, et surtout, succès électoral du Front National en mars dernier. Eric Besson est prié de se taire. 


En 2008, Brice Hortefeux fait adopter un pacte européen interdisant les régularisations massives. Début 2009, son successeur Besson flanche avec la polémique sur le délit de solidarité réactivé par le film Welcome de Philippe Lioret. L'immigration, thème majeur de Sarkozy en campagne, reste une diversion qui n’intéresse plus grand monde. Sous couvert de quelques nominations symboliques au gouvernement (Rachida Dati, Rama Yade et Fadela Amara) Sarkozy s'est permis ce que jamais la France n'a connu depuis la France de Vichy: création d'un ministère de l'Identité Nationale, regroupement familial durci jusqu'aux tests ADN, tests de Français, quotas ethniques par métier, rafles et traques jusque dans les écoles, industrialisation de la rétention, affaiblissement de la Cimade dans la gestion des CRA, et ... tribunaux pour étrangers. En juin 2009, Sarkozy se saisit de la Burqa et annonce 9 mois plus tard, lui qui prêchait le contraire il y a 5 ans, qu’il faudra l’interdire. Besson doit toujours trouver 27 000 sans-papiers à expulser (dont 17 000 à Mayotte), mais aussi 5 000 « aidants ». Le coût des expulsions est évalué à 25 à 27 000 euros l’unité.

    Insécurité
    La lutte contre l’insécurité est l’ADN politique de Nicolas Sarkozy. Ici aussi, son bilan est contestable. Les violences aux personnes ne cessent de progresser. La police souffre d’une politique du chiffre inutile et stressante. Et, « révision des politiques publiques » oblige, les effectifs des forces de l’ordre sont diminués. En 2008, on ne comptait pas davantage de policiers et gendarmes qu’en 1998… Forfaiture ? Vous avez dit forfaiture ? Les faits divers violents se sont multipliés depuis : incendies ou caillassage de bus en Seine-Saint-Denis, et même meurtres d’élèves qui relancent la polémique sur la violence en milieu scolaire. Sarkozy répond « video-surveillance » pour les uns comme pour les autres. Il a même dû laisser Michèle Alliot-Marie créer, en janvier 2008, des "unités territoriales de quartier", une police de proximité qui n’avoue pas son nom.

    Immobilier

    « Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement
    En 2007, Nicolas Sarkozy nous vantait les vertus du crédit hypothécaire. Votées dès 2007, les mesures de soutien à la propriété se révèlent inutiles, coûteuses et anachroniques. La crise des subprimes a éclaté. La France manque de logements. La défiscalisation des intérêts d'emprunts n'a servi à rien. Les faillites boursières et le resserrement général du crédit ont achevé les ambitions présidentielles.

    Logement
    « Enfin, je souhaite mettre en place concrètement le droit au logement opposable. Une personne qui travaille doit pouvoir se loger autrement que dans sa voiture ou dans un camping. »
    Sarkozy promettait de résoudre le problème des SDF d’ici à 2008. Engagement des plus démagogiques du candidat, le 18 décembre 2006. Près de 350 d'entre eux meurent toujours de froid chaque année. En janvier 2008, Fillon lance un plan pluri-annuel pour prévenir les expulsions locatives et un programme de «réhabilitation des centres d'hébergement et d'augmentation des capacités.» En mars 2010, Benoist Apparu, son secrétaire d’Etat au Logement, préfère créer une « hotline » téléphonique. Le droit au logement opposable, qui fêtait sa seconde bougie à l’automne dernier, est resté lettre morte pour plus de 80% de ses bénéficiaires potentiels.

    Pauvreté
    « S’agissant des personnes pauvres, je mettrai en place la réforme proposée par Martin Hirsch, président d’Emmaüs France : la création d’un revenu de solidarité active au profit de ceux qui reprennent un emploi.»
    Grande (et unique) mesure sociale de la mandature, le Revenu de Solidarité Active a été mis en œuvre en juillet 2009, avec deux ans de retard. Son financement (1,3 milliards d’euros) ne concerne que les classes moyennes, bouclier fiscal oblige. L’ampleur du flicage requis pour contrôler les bénéficiaires ne lasse pas de surprendre. En 2009, ces derniers étaient 1,1 million, dont plus de 500 000 émargeaient avant au RMI. La pauvreté n’a pas reculé pour autant. Martin Hirsch quitte le gouvernement en mars 2010.

    Pouvoir d'achat


    Cf "Travailler plus pour gagner plus."

    Prisons
    « Je suis également partisan d'une grande loi pénitentiaire permettant à notre démocratie de définir ce qu'elle attend de ses prisons et de se donner les moyens de sa politique dans ce domaine. » La rénovation des prisons et des conditions de détention est l'un des grands échecs de la présidence Sarkozy. Les records de surpopulation sont dépassés de mois en mois.

    République irréprochable
    Ce mandat fut celui de tous les excès : augmentation du traitement présidentiel de 172% en janvier 2008, nouvel avion, dérapage des frais de la Présidence, multiplication des déplacements d'ordre privé, légions d'honneur de complaisance, nomination des patrons de l'audiovisuel, grâce présidentielle pour Marchiani et Tapie, nomination de proches à la tête de banques, cumul des salaires pour le patron d’EDF. 



    Retraites

    « Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer, de même que les 35 heures continueront d’être la durée hebdomadaire légale du travail. Que ce soit un minimum, cela me va très bien. Ce que je n’accepte pas est que cela soit aussi un maximum.»
    La « grande » réforme des retraites est votée .

    Santé
    « Je ne pense pas qu’il y ait matière à beaucoup d’économies dans la santé. Compte tenu de l’allongement de la durée de la vie, du progrès médical et de l’aspiration bien naturelle de nos concitoyens à vivre en bonne santé, l’investissement dans la santé sera forcément majeur. »
     Le 1er janvier 2008, Sarkozy créé de nouvelles franchises médicales entrent pour économiser quelques 650 millions d'euros par an sur le dos des malades. S’ajoutent environ deux cent déremboursements de médicaments supplémentaires et une augmentation de 5% du tarif des mutuelles cette année.

    
Seniors

    « Je mets d’ailleurs les entreprises devant leurs responsabilités. On doit garder les quinquagénaires dans les entreprises »
    Les entreprises avaient jusqu’au premier janvier pour conclure un plan d’emploi des seniors, sans contraintes ni engagements. Pire, en mai 2008, les (futurs) retraités apprenaient que (1) leur pension n'augmenterait que de 1,9%, (2) les pré-retraités de 57 à 60 ans devraient pointer prochainement au chômage, (3) la durée de cotisation retraite passerait mécaniquement à 41 ans et (4) qu'ils risquent d'être radiés du chômage après deux refus d'emploi comme tout chômeur. 60%* des seniors (55 à 65 ans) ont été ainsi précarisés en quelques jours.

    
Travail le dimanche
    Nicolas Sarkozy, travaille lui-même rarement le dimanche, mais il aime faire du shopping sur les Champs Elysées. Adoptée à l’été 2009, la loi sur le travail le dimanche n’a servi à rien si ce n’est fragiliser un peu plus le petit commerce.



    Travailler plus pour gagner plus
    Ce slogan méritait un blog à lui tout seul. Votée dans l'urgence dès juillet 2007, la loi TEPA exonérait les heures supplémentaires d'impôt et de cotisations sociales. Effet d'aubaine, les entreprises ont pu en profiter. Le marché de l'intérim s'est effondré dès le mois d'avril. En 2007 déjà, les Français n'ont pas travaillé plus. Le pouvoir d'achat a-t-il cru pour autant ? Non. L'envolée des prix de l'énergie et des matières premières, conjuguée à une faible augmentation des salaires, a sabordé l'efficacité du dispositif. En 2008, le pouvoir d'achat des Français a baissé, le chômage technique s'étend, les destructions d'emploi se multiplient. En 2009, la crise est là. Mais Sarko s'obstine. Comme nous l'écrivions voici presque deux ans, on ne cherche pas à travailler plus, mais à travailler tout court.

    Ami sarkozyste, où es-tu

  • 530 JOURS A TENIR

    UN 22 NOVEMBRE

    Savez-vous que ce jour d'automne que vous avez vécu, sans doute paisible et ordinaire comme le sont généralement tous les dimanches d'automne, était celui de tous les vertiges ? Pas celui du vent d'hiver qui commence à pointer son nez. Non, le souffle d'un rendez-vous annuel de l'histoire. Le 22 novembre, en effet, c'est une date unique. Plus riche en événements que le célèbre 9. Celle de tous les anniversaires. Friande de commémorations en tous genres, notre époque ne saurait plus où donner de la tête. Quel télescopage pour un même jour !
     C'est celui, en 1902, de la naissance du maréchal Leclerc, l'homme du serment de Koufra et de la libération de Strasbourg, douze ans après celle de... Charles de Gaulle. Il vit aussi la disparition du prédécesseur du général à l'Elysée, René Coty, en 1962. Ce fut également celui de l'accession de Juan Carlos au trône d'Espagne en 1975 après quarante ans de franquisme ; du premier vol de notre Concorde national vers New York en 1977 à l'issue d'une longue bataille commerciale ; de la démission de Margaret Thatcher au terme de onze années à Downing Street en 1990, du début de la révolution orange en Ukraine en 2004, et de l'élection d'Angela Merkel, première femme chancelière d'Allemagne en 2005.
     Autant d'anniversaires majeurs et pourtant dominés par un autre, inscrit , dans la mémoire collective universelle : l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy à Dallas en 1963. Quarante-sept ans après, tout ceux qui vécurent cette tragédie de l'actualité peuvent dire avec précision où ils étaient et ce qu'ils faisaient quand on leur apprit la nouvelle. Impossible de se tromper avec la chronologie. La chute du mur de Berlin n'aura pas, de ce point de vue, les mêmes pouvoirs  

  • SARKO-MENTEUR

    Agriculture
    « Je soutiendrai l’agriculture et l’industrie agroalimentaire » C’est dit. Mais rien n’est fait. L’agriculture subit la crise de plein fouet. En août 2009, Bruno Le Maire prévient que les producteurs de fruits et légumes devront rembourser des aides européennes. Les mesures de soutien financier se font attendre. L’UMP perd un soutien électoral décisif.

    Allocations Familiales

    « J’aiderai les familles à chacune des étapes de leur existence. En particulier, j’allouerai des allocations familiales dès le premier enfant. » Dès avril 2008, les familles en furent pour leurs frais, en apprenant que les bonifications accordées pour les adolescents ne seraient plus versées dès les 11 ans, mais après 14 ans.

    Banlieues
    « Si je suis élu je mettrai en œuvre un grand plan Marshall de la formation pour tous les jeunes de nos quartiers, pour qu’aucun ne soit laissé de côté, pour que chacun puisse tenter sa chance, pour que chacun ait un emploi
    Le plan Marshall n’est jamais venu. Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la Ville, a tout tenté, du site web participatif (en juin 2007) bien vite oublié au «plan anti-glandouille » (août 2007), à l’annonce d'un plan « Banlieues Espoirs » en février 2008 soit-disant doté d'un milliard d'euros ! Elle s’abrite derrière le plan ANRU (34 milliards d’euros pour la rénovation urbaine décidé … en 2004 ! Pour exister, Amara parle toujours banlieues, burqa et délinquance.

    Bouclier Fiscal
    « Pour redonner confiance aux investisseurs, (…) il faut d’abord réconcilier la France avec la réussite. Or, au-delà de notre culture collective, nous savons que l’une des difficultés concrètes est fiscale. C’est pour cela que j’ai toujours défendu l’idée d’un bouclier fiscal qui limite à un pourcentage donné les prélèvements qui peuvent s’accumuler, une année donnée, sur le revenu d’un même contribuable. Je crois à un bouclier fiscal à 50 % intégrant la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Autrement dit, nul ne paiera au fisc plus que la moitié de ce qu’il a gagné.»
    Mesure phare du paquet fiscal, l’abaissement du bouclier fiscal de 60% à 50% des revenus, ajouté à l’intégration de la CSG et de la CRDS dans son assiette, n’a pas produit les effets escomptés : les exilés fiscaux ne sont pas revenus en masse en France. Les investissements étrangers en France n’ont pas varié. Au printemps 2010, le bouclier fiscal est même devenu le symbole de l’incohérence et l’inéquité fiscales du gouvernement Sarkozy. Protégeant massivement quelques très riches contribuables, il s’adosse à un principe présidentiel, le seul que Nicolas Sarkozy semble bizarrement s’évertuer à respecter malgré la conjoncture : ne pas augmenter les impôts. On découvre que le bouclier fiscal profite d’abord aux rentiers. Surpris ?

    Capitalisme

    « Je n’accepte pas, et des milliers d’entrepreneurs avec moi, que le travail salarié et l’esprit d’entreprise soient bafoués par les rémunérations et les privilèges excessifs que s’octroie une toute petite minorité de patrons. Je n’accepte pas qu’au niveau mondial, pour des raisons de pur profit, on joue avec les salariés et avec les usines comme on déplace des pions sur un jeu de société. » Contre les délocalisations, Sarkozy s’est réfugié derrière ses incantations. Sur la régulation du capitalisme mondial, ses discours aux accents gauchistes ont fait rire à l’étranger. Et chaque année depuis 2007, le Monarque promet qu’il édictera une loi sur le partage de la valeur ajoutée. On attend toujours.

    Chômage
    « Depuis vingt-cinq ans, on vous dit que le plein-emploi est impossible et que le chômage est une fatalité. Rien n’est plus faux. »
    La défiscalisation des heures supplémentaires, mise en œuvre en octobre 2007, a accéléré la destruction de l’emploi intérimaire. En avril, le gouvernement ajoutait la diminution des indemnités chômage pour les sans-emplois qui refuseraient plus de « deux offres raisonnables », effectif depuis octobre 2008. La crise achève de détruire les espoirs d’une reprise de l’emploi. Le chômage n’a jamais baissé en Sarkofrance. On compte près de 5 millions de chômeurs. Quelques 500 000 personnes sont toujours « sorties » des statistiques chaque mois, alors que les offres collectées dépassent à peine les 200 000. Pire, le nombre de fins de droits s’est accru et Sarkozy a ignoré le problème pendant 6 mois. En avril, il lâche une aumône (460 euros par mois), un « filet de sécurité exceptionnel » à celles et ceux qui accepteront une formation ou un contrat aidé.

    Croissance
    « Ma stratégie économique, c’est de libérer les forces de travail en France pour créer ce point de croissance qui nous permettra de résoudre les questions de déficit.»
    En 2007 et 2008, le gouvernement Sarkozy a menti, en surévaluant systématiquement ses prévisions de croissance. L’éclatement de la bulle spéculative des subprimes et l’inflation du cours des matières premières a plongé le monde et la France dans la récession puis la croissance molle. La France résiste grâce à un modèle social que Sarkozy voulait détruire. En mars dernier, la Commission européennes critique une nouvelle fois les prévisions françaises de croissance pour 2010-2013.

    Déficits publics
    « La maîtrise de nos finances publiques est un impératif moral autant que financier. Les jeunes générations ne peuvent accepter que les générations actuelles vivent à leur crédit .»
    Avant même le déclenchement de la crise mondiale au second semestre, les déficits publics s'envolent et la promesse d'équilibre budgétaire en 2012 devient obsolète. Le paquet fiscal de l’été 2007, prévu à 15 milliards d’euros, en coûte toute de même la moitié, et pour aucun résultat. En mars 2008, Fillon suspend la promesse de réduire de 68 milliards d'euros pendant la mandature les prélèvements obligatoires. Le déficit public est passé de 3,4 % du PIB en 2008 à environ 8 % en 2009; il est encore prévu à 10% en 2010. Et la dette publique a franchi la barre symbolique des 1 500 milliards d’euros. A bout de souffle (budgétaire), Sarkozy lance un « Grand Emprunt » de 23 milliards d’euros fin 2009, pour des « grandes » priorités.

    Droits de l'Homme
    « Je veux être le Président d’une France qui se sente solidaire de tous les proscrits, de tous les enfants qui souffrent, de toutes les femmes martyrisées, de tous ceux qui sont menacés de mort par les dictatures et par les fanatismes.»
    Dès juin 2007, Sarkozy est allé saluer, conforter la quasi-totalité des dictatures du monde, au nom des intérêts bien compris de Sarkofrance. Qui n'a pas sa centrale nucléaire ou ses avions Dassault ? La Françafrique continue. A la faveur d’un remaniement gouvernemental en juin 2009, le secrétariat aux droits de l’homme est purement et simplement supprimé.

    Environnement
    « Le développement durable doit devenir une dimension essentielle de toute l’action publique. Ce n’est pas un choix, c’est une urgence, une nécessité
    Sarkozy a cru qu’il pouvait récupérer la problématique environnementale à son profit : pacte écologique de Nicolas Hulot, création d’un super-ministère du développement durable (mais sans l’agriculture ni l’énergie), organisation d’un Grenelle de l’environnement en octobre 2007. Mais dès décembre, il fallut une grève de la faim de José Bové pour obtenir un moratoire contre la culture d'un maïs transgénique. Le malus-bonus écolo pour l'acquisition de voitures début 2008 fait patienter jusqu’à la « première loi Grenelle », un catalogue de bonnes intentions dont le financement fut reporté à l'examen d'une seconde loi votée en octobre 2009 par le Sénat. La loi de finances 2010 est légèrement teintée de vert pour faire bonne figure, mais le plan de relance de 2009 a dédié davantage de moyens financiers aux infrastructures polluantes (autoroutes, etc) qu’au développement durable. Cette boite à outils se révèle très contraignante alors que l’échec aux régionales a refroidi et droitisé les députés UMP qui se penchent sur le projet depuis le 4 mai. En décembre 2008, Sarkozy obtient in extremis un compromis minable sur l'engagement européen à l'horizon 2020 (à peine 4% de réduction des émissions carbone sur son territoire). Le sommet de Copenhague en décembre 2009 est un échec, et la taxe carbone franco-française, forfaitaire et injuste, est retoquée en décembre par le Conseil Constitutionnel avant d’être abandonnée en mars. « L’environnement, ça commence à bien faire » explique Sarkozy aux agriculteurs…

    Europe
    « L’Europe doit nous permettre de faire à plusieurs ce que seuls nous faisons moins bien: notamment la politique migratoire et le développement, la politique industrielle et la recherche, le développement durable.»
    L’histoire bégaye. Le traité simplifié de Lisbonne, ratifié en janvier, retoqué par un référendum irlandais en juillet, fut charcuté en décembre suivant. La présidence française de l’union européenne n’a pas servi la cause européenne. Sarkozy a joué les Etats (et surtout la France), contre l’Europe ; et troublé le couple franco-allemand avant de tenter de le conforter. L’Europe reste un nain politique, qui a révélé son impuissance à chaque occasion : crise financière de l’automne 2008, récession économique ensuite, sommet de Copenhague en décembre 2009, défaillance de la Grèce en avril 2010.

    Finances
    Les banquiers et les traders se sont invités au menu de la présidence sarkozyenne. Sarkozy a grondé, crié, promis. Suppression des paradis fiscaux ? Ils sont toujours là, ils ont simplement changé de nom. Restriction des bonus de traders ? La « super-taxe » a été adoptée trèèèèèès tardivement (en décembre 2009), sous la contrainte de l’exemple britannique. Régulation de la finance ? Sarkozy a repris à son compte quelques mesures britanniques bien timides exigeant l’étalement des versements de bonus aux traders.

    Fiscalité
    Début 2009, sous la contrainte de manifestations monstres, Sarkozy lâche 2,6 milliards d’euros d’allègements et aides sociales, dont la suppression du deuxième tiers de l’impôt sur le revenu. Les déficits publics sont tels qu’on imagine mal comment éviter, évidemment après 2012, une vaste cure d’austérité.
    Le paquet fiscal de l’été 2007 permet de défiscaliser certains investissements dans les PME innovantes. C’est bien la seule mesure « économique ». Pour le reste, la France compte toujours 500 niches fiscales, pour un coût annuel de 74 milliards d'euros. Début 2010, la Cour des Comptes accuse Sarkozy d’avoir plombé de 6 milliards d'euros d'exonérations fiscales supplémentaires le budget de l'Etat en 2009, soit 0,3 points de PIB. Dernier cadeau en date, la baisse de la TVA sur la restauration. Sarkozy protège les niches (qu’il plafonne en pourcentage des revenus imposables, ce qui signifie qu'un gros revenu aura droit à une grosse niche...) et exonère un peu plus les droits de succession. Une politique pour les rentiers.

    Golden Parachutes
    « Si je suis élu président de la République, je ferai voter dès l'été 2007 une loi qui interdira la pratique détestable des golden parachutes. » Cette mesure ne fut jamais votée, ni même proposée

  • UN PEU DE REPOS

    DEPART POUR LES ARDENNESvoiture_surcharge.jpg

    Le blog continue à vivre , le record de lecteurs peut-être battu ce mois

  • CELA SE PASSE A NICE

    Samedi 6 novembre à 13 h un immeuble du centre ville situé au 1 rue Georges Clémenceau appartenant au CHU et vide a été ouvert pour y mettre à l'abri des demandeurs d'asile isolés et des familles avec enfants qui étaient à la rue dans l'attente de leur régularisation.
    Merecredi 10 :la police a fait irruption dans l'immeuble avec le directeur du CHU, des employés de la ville, de l'EDF, un huissier et des chefs d ela Police nationale et d'autrespersonnes, que nous n'avons pas toujours identifiées. Repartie après fouilles diverses dans l'immeuble, elle reviendra: NOUS AVONS BESOIN DE VOTRE SOUTIEN.

    Lettre ouverte à Monsieur Ciotti adressée par de multiples associations:Votre communiqué de presse du 7 novembre nous amène à faire les commentaires suivants.

    Vous prétendez que les demandeurs d’asile"n’hésitent pas à violer les lois de la République ".Vous prétendez que lorsque un étranger veut « s’installer dans un pays,avant de demander des droits,il a des devoirs.Vous ne cessez de rappelerau respect de la loi.Vous dénoncez l’attitude des associations qui exploitent la misère à des fins politiciennes. Nous vous rappelons que les lois de la République s’imposent à TOUS et en premier lieu,à l’Etat lui-même.Lorsque l’Etat viole ses propres lois en refusant d’exécuter des décisions de justice enjoignant l’hébergement immédiat par la Direction départementale de la cohésion sociale,en refusant d’appliquer les traités et les lois ratifiés par notre pays, l’Etat ne peut se placer en donneur de leçons. C’est en désespoir de cause que des citoyens français réunis sous forme de collectif ont décidé de mettre à exécution des décisions de justice qui enjoignaient l’Etat de mettre à l’abri des êtres humains qui avaient froid et qui dormaient à la rue. Il en va de l’honneur de la France que des citoyens se substituent à l’Etat défaillant. Vous oubliez qu’on ne demande pas des droits, mais qu’on a des droits :« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité »L’accès aux droits n’est pas conditionné à la demande, c’est la base même de notre système démocratique et judiciaire. A force de vouloir politiser le débat, vous en oubliez l’essentiel :forcer l’Etat à appliquer la loi. Ce ne sont pas les associations qui exploitent la « misère humaine »,mais bien vous qui utilisez les structures du Conseil Général pour diffuser des idées partisanes qui sont non fondées tant en fait qu’en légalité.
    On vous attend sur place (nombreux?).

    Contact : Michel : 06 46 83 73 89

  • DEJA NOEL

    François Fillon à l’Assemblée nationale ce mardi a donné l’essentiel de sa feuille de route. Autant dire tout de suite que le père Noël est passé le mardi 16 novembre cette année ! Joyeux Noel à tous ! Ce soir, Nicolas Sarkozy a voulu reprendre la main et s’est félicité des résultats déjà obtenus. Du grand art.

    D’après le nouvel-ancien premier ministre, la feuille de route sera la suivante : Endettement, Chômage, Injustice, Insécurité. Si Fillon a accepté un renouvellement de mandat alors que cela lui est assez peu profitable pour son avenir, c’est bien parce qu’il reprendra du service dans des conditions bien meilleures que lors de la première partie de son mandat. Maintenant, il ne se laisse plus manipuler par le président, il décide de lui-même de ce qu’il communique et de quand il communique. Le président en sort amoindri.

    D’ailleurs, ce mardi soir, à la télévision, Sarkozy a fait des efforts pour paraître plus modeste, moins bling-bling. Nous avons eu droit a une copie de “La force tranquille”. Il parlait d’un ton bas, chuchotant presque, tout en justifiant calmement et point par point son bilan : retraites, économie, impôts, ISF, bouclier fiscal, sécurité, identité nationale, ROM, surveillance des journalistes, super-avion présidentiel… En revanche presque rien sur la crise qui n’en finit plus. Trois petites minutes seulement sur le chômage et des solutions à ce fléau éculées.

    Sa défense a été souvent insuffisante comme lorsqu’il parle de l’écoute des journalistes : d’après lui, il n’est pas raisonnable qu’un président se préoccupe “des portables perdus… ou volés”  des journalistes. D’après lui, il n’est pas non plus nécessaire d’espionner les journalistes, car “il suffit de lire la presse pour savoir ce qu’ils pensent le lendemain…”. Un peu court tout de même, car tout le monde sait que les écoutes illégales des journalistes n’avaient évidemment pas pour but de savoir ce qu’ils pensent, mais de connaître les noms de leurs sources ! Quant à l’allusion que les journalistes auraient éventuellement perdu leurs portables alors qu’ils ont été volés. Perdu et volé, vous voyez bien que ce n’est pas le même mot tout de même ! Insinuer que, si cela se trouve, les-dit journalistes auraient perdu leurs portables tiens vraiment de la manipulation grossière. Sur le plateau de télévision, aucun journaliste ne relève.

    Autre exemple concernant le coûteux avion présidentiel, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à nous expliquer, tout en douceur, que le personnel navigant d’un gros avion coutait moins cher que celui des deux anciens avions réunis. Comme si les deux avions volaient systématiquement ensemble ! Quand bien même ce serait le cas, il suffirait, pour faire des économies, d’emmener moins de personnes lors des déplacements présidentiels ! Les Français doivent se serrer la ceinture, mais pas le gouvernement… Quant au fait qu’un gros avion coute moins chers que deux, nous savons bien que, dans ce cas précis, c’est faux.

    Autre exemple : les Allemands auraient supprimé leur bouclier fiscal affirme le président, pourtant tout le monde sait bien que l’Allemagne n’en a jamais eu ! Cela serait bien que le président se renouvelle, car l’entendre répéter inlassablement les mêmes idées fausses devient lassant. Sur le plateau de télévision, tous les journalistes savent que c’est faux mais aucun ne relève. Ce sujet permet au président de préparer l’opinion à l’énorme cadeau fiscal (3,6 milliards) fait aux riches, que représente la suppression annoncée ce soir du bouclier fiscal ET de l’ISF.

    Dernier exemple lié au précédent : le président indique que les impôts n’augmenteront pas malgré les déficits publics énormes. Comme les journalistes feignent de s’étonner de cette annonce, le président indique que la France a déjà le plus fort taux d’imposition (de quoi d’ailleurs ?) et qu’il serait contre-productif de faire payer plus de 50 % d’impôts à des contribuables. Évidemment, tout cela est faux. La vérité est que le bouclier fiscal s’applique avant la déduction des niches fiscales. Ainsi, de nombreux riches contribuables ne paieraient que 30 % d’impôts. Cette astuce permet d’ailleurs à 7076 contribuables (en 2007) disposant d’un revenu de 97 500 euros (plus de 9 ans de SMIC) de ne pas payer d’impôt ! Parmi ces 7076 riches contribuables, 671 ont économisé 231 000 euros (plus de 20 ans de SMIC économisés par année d’imposition !) par foyer en moyenne. Le bouclier fiscal a bénéficié à 14 000 foyers ont reçu en 2008 un chèque de 33 000 euros en moyenne (soit plus de 2 ans de SMIC). Les 13 riches foyers fiscaux (parmi les 7076) les plus malins ont réussi à ramener leur revenu imposable à 3763 euros et ne payent donc pas d’impôt ! Plus généralement sur les 10 000 plus riches contribuables de 2007, 150 n’ont pas payé d’impôt. Alors, dans notre pays le seuil des 50 % est très, très loin pour certaines personnes riches…

    La combativité n’était pas absente, même si présentée de manière bien plus modeste que d’habitude : point par point, il attaque les socialistes sur les retraites, l’appel à la grève des étudiants, les écoutes téléphoniques. Il a ainsi pris a parti les journalistes : le déficit public date de 1972 et ne peut pas lui être imputé. Pourtant, il oublie que, durant sa présidence, celui-ci a explosé. Depuis 2002, il a augmenté de 25.000 euros par ménage ! Les cadeaux fiscaux aux riches et à certains électeurs ont coutés chers à la France.

    Ne nous trompons pas. Il ne s’agit pas ici d’un “nouveau Nicolas Sarkozy”, ceux qui croient que le président, parce qu’il chuchotait, a changé se trompent : il est bien exactement le même et garde la même feuille de route déconcertante qui choque tant les Français en ces temps de crise.

    N’ayons pas la mémoire courte, le coup du nouveau président, Sarkozy nous l’avait déjà fait ! Sa prestation était très centré sur lui-même et pratiquement pas sur les Français. Il n’a pas changé, d'ailleurs, il l’avoue : “ma détermination n’a rien changé”. À méditer sur les difficultés auxquelles seront soumis les Français dans les mois qui viennent…

    Pour en revenir à Fillon, s’il est plus libre qu’avant, sa feuille de route, justifiée ce soir par le président, est la même qu’avant : Endettement, Chômage, Injustice, Insécurité. Les Français savent bien aujourd’hui qu’ils sont plus que jamais endettés, au chômage (la crise n’explique pas tout), que la France est de plus en plus injuste (retraite, emploi, fiscalité) et que l’insécurité n’a que rarement été aussi forte (et les policiers moins nombreux)… D’ailleurs, si l’UMP en général, et le gouvernement en particulier, avait un quelconque savoir-faire sur ces sujets nous l’aurions déjà vu depuis le temps qu’ils sont au pouvoir…

    Ainsi aujourd’hui, aussi bien à l’Assemblée nationale qu’à la télévision, nous avons eu le droit au passage du père Noël avant l’heure. Maintenant, quant à savoir quels seront les cadeaux sous le sapin, nous savons que ce seront les mêmes que l’année dernière !

     Joyeux Noël, chers compatriotes !

  • LA MONTAGNE ET LA SOURIS

     

    Hier soir , rentrant de réunion je  n’avais pas envie de  faire un billet  mais les mots sont venus tout seul  . En relisant les résultats de 6 mois de cogitations sarkozyste intense, je me suis dit que tout le monde allait titrer “Tout ça pour ça”, que la blogo-twittosphère allait se gausser méchamment… Et c’est exactement ce qui s’est produit : même les plus larbinomorphes de toute la presse laissent percer un sentiment de déception.

    Qu’aurais-je pu ajouter à ce concert ? Dire “Foutaise” et “Foutage de gueule” ? Voilà, c’est fait !

    En plus, tous les bons titres étaient déjà pris. “Fillon garde Sarkozy”, ça c’est tapé !

    Je ne cacherai tout de même pas ma joie à l’annonce du départ de Christian Estrosi, qui avait certes depuis longtemps atteint son seuil d’incompétence. Depuis le CM2, disent les mauvaises langues. En tout cas sa présence à un quelconque ministère était tellement improbable que même Nostradamus n’en avait jamais parlé.

    Difficile aussi de retenir un ricanement à la vue du troupeau de traîtres ambitieux qui avaient cru entrevoir la gloire en acceptant par avance le déshonneur de servir un gouvernement sarkozyste. Un ratage total, qui était couru d’avance. Mais souvent l’ambition voile la lucidité. Pour ne parler que de Kouchner, ce mondain pédant, qui a fait connaître en filigrane sa frustration de n’avoir été qu’une potiche pendant 3 ans, je ne vois plus que la retraite pour lui. Il expliquera à ses petits enfants que c’était lui, là, sur la photo, Obama, tout fier d’être à côté de Kouchner..

    A propos de potiches, c’est aussi la faillite : en vidant Rama Yade et Fadela Amara, Sarkozy tombe le masque : tous ces gadgets marketing, l’ouverture, les “ministres issus de la diversité”, tout ça n’était que du vent, de la poussière marketing destinée à faire causer les journaleux. Et  ça a bien marché !

    Depuis hier soir, tout le monde regrette déjà Rama Yade, et se fend de regrets déchirants : “elle a payé pour sa liberté de parole… “. Hé, ho ! Après avoir fait mine de croire qu’elle servait à quelque chose, on ne voudrait tout de même pas nous la vendre comme une rebelle ! C’est quand même une bourgeoise des beaux quartiers, une création de l’UMP ! Certes plus marrante, plus charismatique et plus agréable à regarder que Christine Boutin, mais de là à la confondre avec Louise Michel…

    Et Borloo ? On va pas faire un roman là-dessus, non ? L’histoire banale d’un type qui s’est monté le bourrichon jusqu’à être persuadé qu’il allait être premier ministre, et sans s’être demandé une seconde si’il en avait le plus petit début de capacité et de légitimité. Quoi ? Il incarnait le social ? Le richissime avocat d’affaires de Tapie, qui est encore intervenu récemment auprès de Sarkozy pour que son client récupère un magot de 245 millions d’euros sur le dos de l’Etat… Un bourgeois qui comme l’a souligné Fillon, habite dans un hôtel particulier du XVIème… Il est où, le social ? Quant à l’écologie, laissez moi rire ! On savait depuis le début que c’était le dernier souci de Sarkozy. Le  “Grenelle” en est la preuve éclatante. Borloo a juste amusé la galerie, comme les autres.

    Borloo est passé, le Grenelle a vécu, les chantiers d’autoroute ont repris. Rideau.

    Colombo n’a pas été nommé premier ministre. Et on s’en moque. Même si on pressent qu’au niveau rigolade, on a dû passer à côté de queque chose de potentiellement grandiose.

    Quant à son acolyte Morin, pas une larme non plus ! Et comme le montage de bourrichon semble être la caractéristique la mieux partagée chez les centristes, Morin, le roi des falots, se voit déjà… candidat en 2012 ! Ha Ha, trente secondes, je me gausse. Ou plutôt trente minutes, il faudra bien ça. On prétend que Borloo abusait de la bouteille. S’agissant de Morin, pour avoir des idées à ce point déconnectées de la réalité, je suspecte l’usage de psychotropes autrement plus dévastateurs…

    Quand on cherche bien, on trouve pourtant des perles, dans ce gouvernement. Tenez, Michel Mercier. Personne ne le connaît. Moi non plus, d’ailleurs. Mais du coté Lyon, où il cumulait tout un stock de fromages locaux, tout le monde le connaissait comme le type qui avait fait construire une quatre voies pour relier Lyon à sa bicoque sise à Thizy, dans la lointaine campagne. Un notable, quoi. Le type dont tu ne sais pas quelle idée il a pu un jour avoir, mais que tu retrouves à grenouiller un peu partout. Bien connu pour être célèbre. Enfin, à Lyon. Et surtout, son rond de serviette dans tous les 3 étoiles de la région, et dieu sait  qu’ils sont nombreux. Et c’est même sûrement ça le but : se goberger aux frais de la princesse, avoir une voiture qui fait pompon, et parler avec des gens qui vous croient important. Et ça ne va pas s’arranger : ministre de la justice, dis donc. Sauf que le poste a déjà été occupé par Rachida Dati, ce qui démythifie totalement le truc…

    D’ailleurs la justice a su se montrer clémente, car comme par un de ces hasards extraordinaires que seul le sarkozysme autorise (comme le vol quasi-simultané de l’ordinateur des jouranlistes qui enquêtent sur l’afffaire Woerth-Bettencourt), Michel Mercier a justement aujourd’hui bénéficié d’un classement sans suite dans une affaire douteuse d’irrégularité dans la passation d’un marché public qui dépendait de lui…

    On ne peut pas parler de bonnes nouvelles sans parler de l’éjection de Woerth. Le plus étonnant, c’est tout de même que ce sinistre individu ait réussi à se maintenir en place, et à faire voter sa  réforme pourrie, en évitant à sa tête de finir en haut d’une fourche ! Sarkozy a réussi à l’amener jusqu’au bout, alors qu’il aurait dû le sortir à coups de pompes dans l’arrière-train dès les premières révélations de ses impairs.

    Et pour jeter un voile comique sur son départ, l’ineffable Roselyne Bachelot a réussi à lui pondre un hommage d’un comique achevé, sur un ton que l’on réserve en général aux cadavres à peine refroidis. Cette Bachelot, qui reste évidemment en place malgré son erreur d’un facteur de 20 dans le calcul des vaccins contre la Grippe A, a un talent et un auditoire qui lui assurent une évidente reconversion après 2012 : animatrice dans une maison de retraite. Pour les patients les plus grabataires, naturellement, ceux qui ne se rendent plus compte de rien. Et qui votent donc Sarkozy.

    Bon, il n’y a pas que des bonnes nouvelles, évidemment. On perd Estrosi et Woerth, tant mieux, mais on retrouve Xavier Bertrand… Point commun avec Bachelot, il a lui aussi fait une passation de pouvoir ridicule avec Woerth, avec cette phrase définitive : “C’est un grand ministre du Travail qui quitte ce ministère aujourd’hui”. Grand, oui, comme on le voit sur la photo, une bonne quinzaine de centimètres de plus que lui…

    Xavier Bertrand est en quelque sorte la mère de tous les perroquerts d’élevage. Le père, que je n’ose qualifier de spirituel, de Benjamain Lancar. Il remplace Woerth. Mais il a beau être aussi doucereux et mielleux que l’autre est sec et cassant, c’est simplement une autre facette de la même clique. Bertrand est de notoriété publique franc comme un âne qui recule. Quand il dit que quelque chose est faux, c’est quasiment une preuve de véracité.  Rappelez-vous l’accord financier entre Chirac, l’UMP et la mairie de Paris. Des balivernes pour Bertrand… qui le signait quelques jours plus tard.

    C’est une opinion personnelle, évidemment, mais je trouve que ce Bertrand est le personnage le plus insupportable de toute la politique française, même sans connaître ses idées. Et quand on les connaît, c’est pire. Le genre de type qui donne envie de jeter sa télé par la fenêtre. Heureusement, on se retient au dernier moment en pensant qu’on va être obligé d’en acheter une autre chez Darty, et qu’on va engraisser Jean Sarkozy. Ben voilà, il est de retour. Bonne chance à tous.

    Allez, un petit mot sur Juppé, pour finir… Ce pauvre garçon, prétendument le meilleur d’entre eux, fait décidément pitié. Après avoir été le premier ministre le plus impopulaire de la 5ème république, que même Edith Cresson c’était l’Abbé Pierre à côté, il croit toujours, comme Fabius d’ailleurs, qu’un grand destin l’attend. Ce qui l’a finalement décidé d’accepter un poste de laquais sarkozyste, cautionnant le retour dans l’Otan, la présence abracadabrantesque de la France en Afghanistan, et les cadavres des soldats qui laissent leur peu pour rien là-bas.

    C’est sûrement l’espoir chimérique de ce grand destin qui l’a finalement décidé à “monter dans le Titanic”, comme il le disait il y a quelques jours encore. Et puis la peur de la défaite face à la rue, qui fut très forte, est aujourd’hui passée. Pauvre Juppé : il va faire un petit tour d’un an et demi, avant de terminer piteusement sa carrière dans la débâcle sarkozyste de 2012. Courageux, mais pas téméraire, il cumule son poste de ministre avec celui de maire de Bordeaux. La bouffonnerie ultime, le dicrédit total de la politique. Juppé clame pourtant son ambition : “empêcher la gauche de gagner en 2012”.  Quelle noblesse ! En tout cas la “gauche” doit bien se marrer !

    Bon, je n’ai plus trop le courage de vous parler des autres entrants, dont pour la plupart on se fout éperdument, et qui ont pour principal pouint commun d’être de petis ambitieux serviles qui se sont trompé de wagon.

    Et Patrick Ollier, Monsieur MAM, comme on dit  saviez-vous qu’il aimait les OGM et leur lobbies ?

    Bref, je n’ai qu’une envie, c’est terminer ce billet : à quoi bon aller chercher un angle d’analyse, du “genre : les centristes sont punis”… Mais on s’en moque, des centristes ! Ce qui compte, c’est que ce sont les mêmes, qui vont faire la même politique, avec le même Sarkozy à leur tête et qui décidera pour eux.

    Plus qu’un seul mot à dire, ou plutôt deux: “vivement 2012 !”, qu’on en finisse avec ce ramassis d’incapables et de nuisibles. A nous de faire en sorte que les choses s’arrangent.

  • MANIEMENT DE MINISTRES

    Remaniement : Nicolas Sarkozy est trés fort !!!!

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     Qu'est ce que j'ai eu peur ! Ça m'a tourneboulé tout l'été, au point de me gâcher mes vacances ! Non, Nicolas Sarkozy ne pouvait pas faire ça ! Changer une telle équipe ! Franchement, j'ai mis des années à m'habituer à leurs incapacités , et au moment où je commençais à y prendre goût, le président menace de virer massivement son équipe d'incompétents notoires. Ben oui, quoi, c'est vrai, j'ai pris l'habitude de faire des promenades régulières dans les rues d'Antibes ou de Nice pour gueuler contre le gouvernement, m'en priver va devenir dangereux pour ma santé.

    Mais ce soir, après deux jours d'angoisse incroyables, je suis soulagé ! La raison l'a emportée, Nicolas Sarkozy en fin psychologue qu'il est a compris qu'il ne pouvait pas sevrer les Français comme ça, d'un coup, d'un seul. Donc, il les a tous remis ou presque. Tous les tocards sont là ! Certains regretteront peut-être quelques départs, comme Estrosi Fadela Amara, Hervé Morin ou Jean-Marie Bockel, dont je viens de m'apercevoir qu'ils avaient été ministres, ou encore le grand Bernard Kouchner qui avait pourtant si bien su s'affirmer et intervenir cet été pour défendre les Roms. Mais bon, mis à part ces quelques regrets, l'essentiel est préservé, on va continuer à morfler bien grave jusqu'en 2012. Chouette !

    Cela aurait quand même été un dilemme de nous priver de Mme Bachelot. Certes, on ne sait pas très bien ce qu'elle va faire, mais elle est là, c'est l'essentiel. Tout comme cette chère Mme Morano, c'est vrai, un peu de l'esprit de Jean-Marie Bigard au gouvernement, ça ne peut pas faire de mal. Et quel bonheur de retrouver Eric Besson, malheureusement, il ne sera plus à l'immigration, mais tout de même, pas de bon gouvernement sans un bon traître.

    Mais le plus fort dans tout cela, c'est qu'on découvre que Nicolas Sarkozy est un cachottier. Après nous avoir fait peur tout l'été, il nous récompense. Il nous fait le cadeau non pas d'une petite cerise sur le gâteau, mais de deux !

    Le retour d'Alain Juppé ! Ah bon sang, fallait y penser celle-là ! Rien qu'à l'évocation de 1995, j'ai soudain l'envie de m'acheter de nouvelles chaussures et de repartir en manif. C'est vrai, il sera à la défense, c'est pas porteur, mais tout de même, quel coup de nostalgie. Mais le meilleur, c'est l'arrivée de Frédéric Lefebvre !  Quand j'ai entendu son nom, j'ai transpiré comme un malade, mes mains se sont mises à trembler, bref j'étais en extase. Quel chance ils ont, les artisans, ils vont se poêler méchamment !

    Ah mes aïeux ! Quelle soirée !  Au moins, pour 2011, on n'aura pas de surprise, on va continuer à douiller. Ça rassure, le changement, au fond, il n'y a rien de pire

  • TOUT CA POUR CA

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