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Actualité - Page 42

  • BESSON MENACE GUILLON

    Besson menace d'attaquer Guillon en justice

    EFG

    A lire: 

    http://teleobs.nouvelobs.com/rubriques/info-radio/articles/besson-menace-d-attaquer-guillon-en-justice

  • LETTRE OUVERTE A BESSON

    Lettre ouverte à Eric Besson

     

    A l'attention de Monsieur Eric BESSON

    Ministre de l'immigration, de l'intégration, de

    l'identité nationale et du développement solidaire

    101 rue de Grenelle - 75323 Paris cedex 07


    Le 26 novembre 2009

     

     

    Monsieur le Ministre,

     

    Vous êtes intervenu publiquement lundi 23 novembre pour présenter une nouvelle circulaire sur l'aide humanitaire aux étrangers en situation irrégulière.

    Comme vous le rappelez dans votre intervention, vous receviez personnellement le 17 juillet dernier un certain nombre de représentants associatifs, inquiets « d'une possible remise en cause des secours qu'elles proposent aux étrangers en situation vulnérable ». A l'issue de cette entrevue, une première réunion de travail se tenait le 18 septembre au Ministère de l'Immigration. Cette réunion devait constituer un premier contact afin d'engager un processus de concertation. D'autres réunions du même type devaient intervenir mais depuis, nous n'avons eu aucune nouvelle. Et voilà que deux mois plus tard, la Ministre de la Justice et vous-même rendez publique une nouvelle circulaire d'action publique et annoncez à cette occasion vouloir proposer une modification de l'article L622-4.

    affiche-welcome.jpgNous sommes extrêmement étonnés de n'avoir pas été informés au préalable de cette intervention. En outre, l'insinuation, qui figure dans votre invitation à la presse, selon laquelle la circulaire présentée aurait fait l'objet d'échanges avec nos associations est particulièrement déplaisante. Vous avez décidé de clore ce dossier sans aucune autre forme de consultation. C'est un fait et nous ne pouvons qu'en prendre acte.

    Dans votre intervention, vous annoncez qu'« afin de rappeler que l'état du droit garantit aux associations le libre exercice de leurs activités humanitaires, Michèle Alliot-Marie a décidé d'adresser aux parquets une circulaire d'action publique. »

    Sur le fond, permettez-nous de vous dire que cette circulaire nous choque profondément. En effet nos associations y sont qualifiées d'« associations d'aide aux étrangers en situation irrégulière » (5ème paragraphe) alors que partout ailleurs le vocable d' « associations à vocation humanitaire » est utilisé.

    Plus qu'un simple lapsus, cela est un révélateur supplémentaire de la présomption de culpabilité qu'instaure l'article L622-1 du CESEDA. En effet, comme le relève le récent avis de la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme 1 - CNCDH - cet article, « interprété littéralement, transforme tout aidant de bonne foi en suspect » (point 3). C'est pourquoi la Commission « recommande l'inversion de la logique du dispositif en vigueur pour que l'immunité soit le principe, et l'infraction l'exception. » Nous ne disons pas autre chose depuis des mois.

    solidarite.jpegA propos de l' « immunité humanitaire » dont vous entendez garantir le renforcement par cette même circulaire d'action publique, de prime abord, ce texte semble en élargir le champ en demandant aux Parquets de considérer l'immunité prévue à l'article L622-4, 3° du CESEDA « comme acquise lorsque l'acte visé n'a d'autre objectif que d'assurer des conditions de vie dignes et décentes à l'étranger en situation irrégulière ».

    Mais que penser de la présentation qui en est faite dans votre introduction : «Nous voulons aujourd'hui, Michèle Alliot-Marie et moi-même, clarifier les choses : l'action humanitaire, c'est la réponse à une situation d'urgence, à un état de nécessité, à un besoin immédiat et ponctuel de protection et de prise en charge ; ce n'est pas un soutien actif et continu à la clandestinité pour des raisons lucratives ou pour faire délibérément obstacle à la législation » ? Ceci est une grave remise en cause de la notion d'accueil inconditionnel qui est pour nous l'un des socles de la solidarité autant associative que citoyenne.

    L'action humanitaire ne peut  être définie comme vous le faites. Nous avons acquis une expérience suffisante en ce domaine pour n'avoir pas resf_71_solidarite_30-480x360.jpgà prendre acte d'une définition de ce qu'est une action humanitaire. Bien plus, une action humanitaire ne se divise pas et ne supporte aucune restriction fut-elle souhaitée par une autorité politique.

    Pour autant, il n'aurait pas dû vous échapper que l'action des associations et des citoyens qui sont amenés à venir en aide à des personnes, fussent-elles dépourvues du droit au séjour, ne peut s'enfermer dans les limites de « l'humanitaire ». Les étrangers qui sont sans papiers ne sont pas sans droits, ne serait-ce qu'au regard de la loi française et des conventions internationales. L'accès aux droits fondamentaux comme le respect de la dignité des hommes et des femmes sont des aspects de la solidarité qui ne peuvent être aussi aisément gommés ou entravés.

    Là encore, vous vous situez en opposition à l'avis de la CNCDH déjà évoqué. En effet, cette commission indépendante déclare que « la possibilité d'accueillir les personnes en détresse, sans considération d'urgence, sans limitation de durée, et sans avoir à faire une distinction entre les personnes selon leur situation administrative, devrait pouvoir être garantie » (point 9).

    Enfin, alors que la CNCDH « déplore que les projets annuels de performance annexés au projet de loi de finances pour 2010 fixent un objectif chiffré d'interpellations de « trafiquants et facilitateurs » (point 10), vous vous targuez d'avoir vu ce chiffre augmenter de « + 11 % par rapport à la même période de l'année précédente ».

    En conclusion, Monsieur le Ministre :

    • Nous demandons la suppression du « délit de solidarité » et l'inversion de la présomption de culpabilité posée par l'article L622-1 du CESEDA.
    • Nous regrettons la manière dont vous traitez nos associations et, en particulier, le temps que nous avons perdu à prendre part à un simulacre de concertation.
    • Nous dénonçons une circulaire qui ne règle ni ne simplifie rien.
    • Nous vous demandons de prendre en compte le récent avis de la CNCDH 1, en particulier sur les propositions de modification de la loi et la défense de l'accueil inconditionnel.
    • Nous sommes très inquiets de la définition que vous croyez pouvoir donner de l'action humanitaire et de la remise en cause du principe de l'accueil inconditionnel.
    • Nous vous rappelons que le principe de solidarité, l'un des fondements de notre société démocratique, ne saurait être réduit à l'action humanitaire développée par les associations de soutien aux plus vulnérables, mais qu'il intéresse tout citoyen.

    Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de notre considération distinguée.

     

    Organisations signataires

     

     

     

    Emmaüs France

    Fédération de l'Entraide Protestante

    Comité médical pour les exilés

     

     

     

    Médecins du Monde

    Fédération Nationale des Associations d'Accueil et de Réinsertion Sociale

    Secours Catholique

     

     

     

    Ligue des Droits de l'Homme

    Syndicat des Avocats de France

    La Cimade

     

     

     

    Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés

    Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples

    SOS Racisme

     

     

     

    Réseau Education Sans Frontières

    Hors la rue

    Syndicat de la Magistrature

     

     

    Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture

    Association d'Accueil aux Médecins et

    Personnels de Santé Réfugiés en France

     

  • ON NE NOUS DIT PAS TOUT !

    Pendant que l'on pleure sur les accidentés,
    La société gérante des radars pleure sur son manque à gagner.

    Il y a quelques jours, est passée, sur France 2, une petite info qui fait réfléchir. 
    Sur un ton humoristique le reportage montrait un radar automatique, quelque part du côté de Clermont-Ferrand, qui avait été hors service pendant 3 semaines 
    Pourquoi ? 
    Parce qu'EDF avait coupé le courant 
    pour facture impayée ! 
    Drôle, non .
    Mais ce n'est pas tout le vraiment intéressant est ailleurs. 
    En effet, le journaliste nous expliqua que la société qui gère ce radar n'avait pas payé en temps sa facture d'électricité. 
    La société qui gère le radar ??? Quoi ??  
    Une société privée gère le radar ? 
    Je croyais que les radars dépendaient de l'état. Mais alors si on réfléchit, cela veut dire qu'au passage il y a des gens qui se sucrent sur les infractions des automobilistes, et que l'argent des amendes loin d'aller entièrement dans les caisses de l'état (ce qui serait un moindre mal) va en partie dans des poches privées !!  
    Et on peut supposer (car aucune entreprise privée n'est une œuvre philanthropique) que ces entreprises sont intéressées proportionnellement à la rentabilité des radars. 
    La spéculation sur la sécurité routière, voilà la dernière trouvaille... 
    On ne nous avait pas dit ça quand le gouvernement a lancé sa campagne. Il n'y a pas que la sécurité routière dans l'histoire, mais aussi (et surtout ?)... une affaire de profit !! 
    Et, bien sûr, pour couronner le tout, 
    le PDG de cette entreprise 
    n'est autre que 
    le frère du ministre Gilles de Robien ! 

    Si cette petite info vous choque 
    autant que moi,  faites la circuler
    ça mérite d'être connu ! 

  • ISF / SDF:POUR UNE JUSTICE SOCIALE

    J'ai superposé deux articles parus dans Nice-Matin d'hier et aujourd'hui:

    nm-photo-273851.jpeg18926 foyers azuréens payent l'impoit sur la fortune

     

    Le département des Alpes Maritimes est l'un des plus assujettis à une contribution dont la suppression est régulièrement annoncée.

    C'est le prélèvement imposé par l'État le plus symbolique et le plus controversé. Il est particulièrement contesté dans les Alpes-Maritimes, département globalement riche où le nombre d'assujettis à l'impôt sur la fortune figure parmi les plus élevés de France.

    Au nom de la justice fiscale entre les citoyens, l'ISF est fermement défendu par les élus de gauche. À l'inverse, il est activement combattu par une partie de la droite qui le juge archaïque et responsable de la fuite de capitaux à l'étranger. Laurence Parisot, la patronne des patrons, n'hésitant pas à le qualifier de « catastrophe économique ».

    Deux fois plus de contribuables

    Créé en 1982 par le gouvernement de Pierre Mauroy, l'ISF (alors appelé Impôt sur les grandes fortunes) fut supprimé cinq ans plus tard par Jacques Chirac. Rétabli en 1989 à la suite d'un nouveau renversement de majorité, l'ISF se maintient, depuis, contre vents et marées. Abandonné par l'ensemble de nos partenaires européens, il ne subsiste guère qu'en Suisse, sous la forme d'un impôt sur le capital. En France, ses jours sont-ils comptés ?

    Rappelons que sont concernés les foyers fiscaux (célibataires avec éventuellement des enfants, mineurs ou non, couples mariés, pacsés ou vivant en concubinage notoire) disposant d'un patrimoine dépassant 790 000 euros. Avec la flambée de l'immobilier azuréen, le nombre de foyers atteignant ce plancher a quasiment doublé en six ans, passant de 11 500 en 2002 à 18 926 au 31 décembre 2008 (sur un total de 671 000). Pour une recette l'an dernier de 136 millions d'euros. En 2009, une baisse de rendement est attendue, qui liée à la crise mondiale devrait atteindre 6 %.

    Monaco, Cannes et Nice en tête

    En nombre d'assujettis, la grande ville du département, Nice, occupe logiquement la première place (avec 5 119 foyers). En terme d'impôt moyen, Monaco - s'agissant uniquement des Français résidant en Principauté - caracole sans surprise en tête (13 576 euros par foyer), loin devant Cannes (7 775 euros). Et les îlots de richesse, tels Beaulieu et Saint-Jean-Cap-Ferrat ? Impossible d'en savoir davantage, l'administration publiant des statistiques sur les seules communes de plus de 20 000 habitants.

    L'ISF, on s'en doute, est rarement bien accepté. « Les gens, confirme Patrick André, de la Direction départementale des finances publiques, ont tendance à sous-estimer la valeur de leurs biens ». En 2008 dans les A.-M., 3 122 relances ont été effectuées par les services fiscaux. Un tiers a débouché sur des redressements d'un montant de 7,4 millions d'euros.

    En janvier 2007, Nicolas Sarkozy avait affirmé qu'il n'y aurait pas de suppression de l'ISF s'il devenait président de la République. Une fois élu, il a tenu parole. Mais ne sera-t-il pas tenté, sous la pression de sa propre majorité, de changer d'orientation ? Selon un article du quotidien Les Échos paru fin octobre 2009, l'ISF pourrait disparaître lors de la sortie de crise.

    (Hier) Antibes

    Ils dorment dans leurs voitures

    nm-photo-273697.jpeg

    Ils ne sont pas encore SDF. Pas encore... mais pas loin.

    L'administration, qui adore les sigles, les désigne sous le nom de SDS : « sans domicile stable ».La nuance est subtile.Ces personnes ne sont pas à la rue au sens strict du terme. Elles sont hébergées « temporairement » chez des amis, dans la famille, dans des structures d'urgence ou... dans leurs voitures.

    « Ce sont souvent des travailleurs pauvres », explique Daniel Meffret, directeur du Centre communal d'action sociale (CCAS). « Des gens qui ne gagnent pas assez pour se payer un loyer. »

    Combien sont-ils ? Difficile de le savoir. L'association Chrétiens Antibes Solidarité (CAS), implantée depuis vingt ans, évalue leur nombre à « environ une dizaine » sur le bassin antibois.Des passants les signalent régulièrement : sur le parking Laval, au Ponteil, aux Semboules...

    Hommes et femmes. De tous âges.

    « Sur l'échelle des priorités sociales, on considère que les personnes qui dorment dans leur véhicule sont moins mal loties que celles qui n'ont rien » souligne Christian Chauvel, fondateur de CAS. « Mais on sait aussi que les premières rejoignent souvent les secondes. Très souvent... »

    Des structures d'aides, institutionnelles ou associatives, existent . Encore faut-il que les intéressés saisissent ces mains tendues. « Ce sont souvent des personnes en rupture qui ont renoncé à se battre... ou qui n'en ont plus la force » conclut Christian Chauvel. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne méritent pas d'être aidés.

  • SEMAINE DE LA SOLIDARITE INTERNATIONAL

     50 ans au secours des autres:hommage à Julien Laupretre 

    À 83 ans, Julien Lauprêtre, qui dirige le Secours populaire depuis plus d'un demi-siècle, reste un gavroche révolté et la dernière grande figure de la solidarité en France depuis la disparition de l'abbé Pierre. 

    Fils unique d'un cheminot communiste et syndicaliste, le président du Secours populaire, Julien Lauprêtre, né le 26janvier 1926 à Paris, raconte que «l'injustice» a été le «moteur» de son engagement. À 10 ans, JulienLauprêtre part pour la première fois en colonie de vacances à l'Ile de Ré (Charente-Maritime) où il fait la connaissance de sa future femme, Jeannette, mais aussi d'enfants ayant fui l'Allemagne hitlérienne ou l'Espagne de Franco. «Plus tard, je me suis souvenu de ces gosses-là, notamment quand j'ai créé les journées des oubliés des vacances», explique-t-il, avant le32econgrès du Secours populaire français.

    En prison avec Manouchian

    À 17 ans, avec un père dans la clandestinité, Julien Lauprêtre s'engage aussi dans la Résistance. Fin1943, à Paris, il est «arrêté par des Français», tient-il à rappeler. En prison, il rencontre un homme qui restera un exemple et dont les paroles le hantent toujours: «Petit, moi, je vais être fusillé, toi, tu vas t'en sortir, il faudra que tu continues à lutter contre l'injustice». À sa sortie de prison, l'adolescent réalisera qu'il a côtoyé le grand résistant Missak Manouchian, exécuté avec son groupe, début 1944. «Je ne suis pas un héros mais j'ai vécu avec des héros et je m'en suis sorti», commente-t-il. En 1947, le jeune homme à la solide carrure épouse sa «fiancée du Front populaire» avec laquelle il a quatre enfants. Et en 1955, alors ouvrier miroitier, il accepte de remplacer «pour quelques semaines» le secrétaire général du Secours populaire français, alors souffrant. «À l'époque, ça ressemblait à une punition», s'amuse celui qui préside toujours, cinq décennies plus tard, un mouvement qu'il a façonné. «Le Secours était une des nombreuses coquilles vides que le Parti communiste créait alors». Très vite, avec sa gouaille et sa ténacité de titi parisien, le militant communiste va donner «consistance et indépendance» au Secours populaire en le mettant «au service des plus déshérités», notamment lors de la catastrophe du barrage de Malpasset, près de Fréjus, en 1959. «J'ai toujours pensé qu'il fallait changer la société mais qu'en attendant le grand soir, il fallait aider les gens», explique-t-il. «J'ai tout changé contre l'avis du Parti communiste. S'il n'y avait pas eu cette ligne d'indépendance, il n'y aurait plus de Secours populaire».

    Une admiration pour l'abbé Pierre

    Au cours d'une vie foisonnante, Julien Lauprêtre a rencontré de nombreux dirigeants français et étrangers mais aussi Jean Cocteau, Louis Aragon ou Melina Mercouri. Président d'une association défendant farouchement la laïcité, il avoue «une admiration particulière» pour l'abbé Pierre. À ceux qui lui parlent âge et succession au SPF, qui compte aujourd'hui un million d'adhérents et deux millions de bénéficiaires réguliers, il répond fermement: «Pour l'instant, c'est encore moi qui a le plus d'idées». L'énergique octogénaire est «révolté par le raz-de-marée de misère» que provoque la crise économique actuelle et fourmille d'initiatives notamment en direction des jeunes et des enfants défavorisés. «Rendre les jeunes, acteurs de leur destin», dit-il, «c'est ma manière à moi de changer la société».

  • QUELLE CONNERIE LA GUERRE !

    Un 11 novembre à Gentioux

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     Les pacifistes de tout poil se retrouveront une nouvelle fois pour le 11 novembre à Gentioux (Creuse), village célèbre pour son monument aux Morts qui proclame sans détour : Maudite soit la guerre !

    Haut de 3,80 mètres, le monument aux Morts de Gentioux rappelle les noms des cinquante-huit habitants de la commune tués pendant la guerre de 14-18 et des cinq décédés durant celle de 39-45. La ressemblance avec les monuments classiques s’arrête là.

    Le monument de Gentioux n’a rien à voir avec tous les monuments patriotiques guerriers qui hantent nos communes. À la place des sculptures vantant l’héroïsme, la bravoure, le sens du devoir et du sacrifice, à la place des soldats virils brandissant drapeaux et fusils afin « qu’un sang impur abreuve nos sillons », nous trouvons à Gentioux un petit écolier en sarrau et en sabots, un orphelin en bronze, casquette à la main et poing serré, devant l’inscription : « Maudite soit la guerre ! ». À lui seul, le gosse au visage sombre représente les paysans et les ouvriers qui ont été sacrifiés dans une guerre infâme.

    C’est Jules Coutaud, maréchal-ferrant, maire SFIO de Gentioux de 1920 à 1965, qui avait eu la bonne idée de faire ériger un tel monument. Gazé pendant la « Der des ders », il savait de quoi il causait. En 1922, la Préfecture refusa de participer à l’inauguration du monument qui faisait tâche dans le paysage militariste. Réalisé grâce à une souscription publique qui compléta le financement municipal et construit par des artisans locaux, le monument qui asticote les crevures galonnées est tout de même inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

    Chaque 11 novembre depuis les années 80, des militants pacifistes de diverses sensibilités viennent entonner La Chanson de Craonne devant le monument en levant le poing contre la connerie militaire. Ensuite, un détour par le cimetière de Royère-de-Vassivière est proposé pour visiter la tombe du maçon Félix Baudy, un soldat fusillé « pour l’exemple » en 1915 et, chose rare, réhabilité en 1934. Là, on peut lire sur une plaque : « Maudite soit la guerre. Maudits soient ses bourreaux. Baudy n’est pas un lâche mais un martyr ».

    En 2008, pour les 90 ans de l’Armistice de la guerre de 14-18, un collectif s’était déplacé à Gentioux pour demander la réhabilitation de tous les fusillés « pour l’exemple ». Durant la Première Guerre mondiale, 2500 soldats français sont passés devant des cours martiales. Parce qu’ils refusaient la barbarie et la guerre impérialiste, tous ont été condamnés. Parce qu’ils refusaient de crever pour les profiteurs de guerre, parce qu’ils voulaient mettre fin à la boucherie, parce qu’ils refusaient de tirer sur leurs camarades ouvriers allemands et fraternisaient avec « l’ennemi », parce qu’ils voulaient la paix, le pain et la liberté, 650 troufions, parfois tirés au sort, ont été sauvagement assassinés.

    La Ligue des Droits de l'Homme mène une campagne pour réhabiliter ces hommes morts dans l'indifférence ou dans le mépris.

    crapouillot_1934A.jpgLa réhabilitation des victimes des tribunaux militaires de 14-18 est loin d’être achevée. Malgré les efforts de la Ligue des droits de l’Homme et d’autres associations qui ont permis d’annuler un certain nombre de condamnations, comme celle des « caporaux de Souain », dont l’instituteur Théophile Maupas défendu avec acharnement par sa veuve, Blanche Maupas, de nombreux soldats victimes d’injustices flagrantes n’ont pas été réhabilités.

    Tel Jean Chapelant, sous-lieutenant de 23 ans ramené blessé dans ses lignes, accusé en octobre 1914, dans la Somme, de « capitulation en rase campagne », condamné à mort et fusillé, attaché sur un brancard. Ou Léonard Leymarie, condamné à mort et fusillé dans l’Aisne en décembre 1914 pour mutilation volontaire et abandon de poste, alors qu’il avait été blessé à la main à son poste de guetteur dans une tranchée.

    Des exécutions sans jugement ont eu lieu. Une stèle vient d’être inaugurée, le 4 novembre, à la mémoire des deux sous-lieutenants Henri Herduin et Pierre Millant, fusillés sans jugement, en juin 1916, à Fleury, près de Verdun, dont l’exécution a été approuvée par le haut commandement de l’armée. En l’absence, malheureusement, du secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, Hubert Falco, et du maire de Verdun, Arsène Lux, qui craignait que cela ait « impact négatif sur le moral de nos forces armées engagées en Afghanistan ».

    D’autres victimes d’exécutions sommaires doivent être réhabilitées, notamment parmi les soldats coloniaux et les étrangers européens affectés dans la Légion étrangère. La demande de vérité et de justice concerne aussi les soldats déportés après condamnations d’un tribunal militaire ou sur décision sans jugement du haut commandement de l’armée, dont beaucoup en sont morts. Il faut apporter une réponse aux familles qui continuent à être tenues dans l’ignorance du sort leur ancêtre disparu dans la Grande Guerre sans avoir eu droit à la mention « mort pour la France ».

     


     

    plaque_herduin_millantB.jpg

    Le cas du sous-lieutenant Herduin est particulièrement tragique et exemplaire : combattant à Verdun, il est accusé d'abandon de poste devant l'ennemi, et fusillé sans procès.

    Le CRDP de la marne a consacré un dossier complet sur son histoire.

     

  • MON IDENTITE NATIONALE

    Ma France

     Jean Ferrat

    De plaines en forêts de vallons en collines
    Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
    De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
    Je n'en finirais pas d'écrire ta chanson
    Ma France

    Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
    Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
    Quelque chose dans l'air a cette transparence
    Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
    Ma France

    Cet air de liberté au-delà des frontières
    Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
    Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
    Elle répond toujours du nom de Robespierre
    Ma France


    Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
    Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
    Celle qui construisit de ses mains vos usines
    Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
    Ma France

    Picasso tient le monde au bout de sa palette
    Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
    Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
    De dire qu'il est temps que le malheur succombe
    Ma France

    Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
    Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
    En remplissant l'histoire et ses fosses communes
    Que je chante à jamais celle des travailleurs
    Ma France

    Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
    Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
    Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
    A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
    Ma France

  • ENVOYER UNE CARTE AU PRESIDENT

    REFERENDUM POUR LA POSTE, ENVOYEZ UNE CARTE POSTALE AU PRESIDENT

    cartepostale.jpg 

    Le comité national contre la privatisation de la poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal a arrêté le décompte des votes du 3 octobre à plus de 2,3 millions ! Sur la base de ce résultat, un courrier a été transmis au Président de la République qui est resté sans réponse.

    Cela traduit le mépris, ou au moins le peu d'égard, du Président à l'égard de l'exercice démocratique et de l'expression citoyenne.

    Une nouvelle campagne de mobilisation s'amorce pour la poste. Nous demandons aux Français d'adresser une carte-pétition, que l'on trouvera sur le site : http://www.referendumpourlaposte.rezisti.org, au Président de la République pour exiger :

    • Le respect de la votation du 3 octobre ;
    • Le retrait du projet de loi de l'ordre du jour du Sénat et de l'Assemblée nationale ;
    • L'ouverture du débat public ;
    • La tenue d'un référendum sur l'avenir du service public postal.

    Les Français qui ont voté le 3 octobre méritent mieux comme réponse que les encarts publicitaires publiés dans de grands journaux, avec leurs impôts ! ils doivent être entendus et consultés officiellement pour décider de l'avenir de La Poste. C'est une question de responsabilité démocratique et de respect des citoyens.

  • POUR LA LEVEE IMMEDIATE DU BLOCUS DE CUBA

    CUBA : 64e SESSION 2009 DE L'ONU : 187 PAYS VOTENT CONTRE L'INFÂME BLOCUS IMPOSÉ DEPUIS 50 ANS PAR LES USA CONTRE CUBA

     

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    logo_Ambassade_de_Cuba_en_France
    AMBASSADE DE CUBA
    EN FRANCE

    L’Assemblée Générale de l’ONU
    condamne le blocus des États-Unis contre Cuba

    Pour la dix-huitième année consécutive, le blocus des États-Unis contre Cuba a reçu une nouvelle et large condamnation à l’Assemblée Générale des Nations Unies.

    La résolution intitulée « Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique contre Cuba » a été adoptée ce 28 octobre par la majorité favorable de 187 nations, contre 3 (Les États-Unis, Israël et Palau) et 2 abstentions (La Micronésie et Les Îles Marshall ).

    Le 4 novembre 1992 lors de la 47ème session ordinaire, l’organe principal de l’ONU avait adopté par 59 voix pour, 3 contre et 71 abstentions, une première résolution de refus de ce blocus qui cette année a presque été unanime.

    Depuis 50 ans, Le blocus économique, commercial et financier des États-Unis contre Cuba, constitue l’obstacle principal au développement du pays. Jusqu’à décembre 2008, ses dégâts directs dépassent les 96 milliards de dollars, ce montant atteindrait le chiffre de 236 milliards si les calculs étaient faits sur la valeur actuelle du dollar américain.

    Il ne s’agit pas d’une question bilatérale entre notre pays et les États-Unis. Il a une évidente application extraterritoriale qui gêne d’une manière significative beaucoup d’autres États y compris la France et d’autres pays européens.

    Cuba a une fois de plus obtenu le soutien de la communauté internationale et exige donc des États-Unis la levée immédiate du blocus.

    Paris, le 28 octobre 2009

    ***************
    Auteur :
    service de presse de l'Ambassade de Cuba en France

  • LE PSG PLUS DANGEREUX QUE LA GRIPPE A

    Le PSG plus dangereux que la grippe A

    OM_PSG.jpgGRIPETTE
    LE PSG PLUS DANGEREUX QUE LA GRIPPE A

    Deux milles vandales du Paris Saint-Germain lâchés dans la nature semblent plus nocifs que trois enrhumés de la gripette A/H1N1.

     


     

     

    On ose à peine imaginer l'émotion qui a dû étreindre Roselyne Bachelot samedi matin quand sont tombées les dépêches AFP. La gripette A/H1N1 venait officiellement d'enrhumer des joueurs du Paris Saint-Germain à la veille du match OM-PSG ! Profitant de l'effet d'aubaine le ministère de la Santé allait enfin pouvoir communiquer sur l'achat d'un milliard de masques de protection FFP et de plusieurs dizaines de millions de doses de vaccins. On allait voir ce qu'on allait voir !

     

    Y A-T-IL UN MALADE DANS L'AVION ?


    psg_grippe.jpgHélas, mille fois hélas, dimanche matin seuls deux joueurs du PSG, Ludovic Giuly et Mamadou Sakho, présentaient les symptômes de la gripette. Impossible, donc, d'invoquer le « cas groupé d'au moins trois malades, dont un cas avéré » qui permet, entre-autre, de fermer une classe, une école, d'ordonner une quarantaine via la préfecture et autres joyeusetés devant les caméras de TF1. C'est ballot.

    Fort heureusement
    les dirigeants du PSG, par ailleurs toujours aussi efficaces, sont venus à la rescousse du gouvernement en embarquant le joueur « Jérémy Clément dans l'avion alors que son cas était déjà suspect », selon Jean-Claude Dassier, président marseillais. Un sketch improbable pourtant confirmé sans rire sur Canal+ par Robin Leproux, président du PSG car « Jérémy était malade depuis quelques jours. Il était guéri mais on a quand même demandé le test samedi après-midi, il s'est avéré positif (au virus H1N1) ».


    TROIS ENRHUMÉS, DEUX MILLES VANDALES


    psggrippe.jpg"Deux plus un" font "trois enrhumés", le compte est bon dimanche aux alentours de 14 heures, il n'y aura pas de match mais du Tamiflu pour tout le monde. Les «décisions ont été prises en l'état des informations disponibles» dans une situation «d'urgence sanitaire» (sic), a déclaré à l'AFP Frédéric Thiriez, le président de la Ligue (LFP), dont la ministre de tutelle est... Roselyne Bachelot.
    Une décision incompréhensible selon Jean-Claude Dassier pour qui « il est hors de question d'apparaître comme un adversaire du principe de précaution. Ce que je ne comprends pas c'est qu'hier à la mi-journée, il n'y avait aucun problème puisque la LFP nous a garanti que le match aurait lieu ». Va comprendre combien coûtent 45 millions de doses d'un vaccin dont personnes ne veut...

    De leur coté les supporters parisiens, déjà présents à Marseille, se trouvèrent fort dépourvus quand la nouvelle fut venue. Et pour eux, pas de besoin de Tamiflu ni de quarantaine. Le préfet de police des Bouches-du-Rhône a évalué le bilan des échauffourées survenues dimanche à une dizaine de blessés, une dizaine d'interpellations et plusieurs centaines de milliers d'euros de dégâts.

    Une chose est maintenant sûre, deux milles vandales du Paris Saint-Germain lâchés dans la nature sont autrement plus nocifs que trois enrhumés de la gripette A/H1N1. Et pour ça il n'y aura jamais de vaccin.