Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualité - Page 38

  • LA QUALITE DE L'EAU

     

    Photo de Gilles Chiroleu, 2007, CC

    Photo de Gilles Chiroleu, 2007, CC

    Souvent citée en modèle après les nombreuses innovations dont elle a témoigné, la gestion de l’eau en France affronte depuis plusieurs années de considérables défis environnementaux, techniques, organisationnels et financiers. Enjeu majeur d’un développement soutenable, les réponses qui y seront apportées définiront pour une bonne part le cadre de vie des générations futures.

    Les modalités de gestion de la ressource aquatique inventées en France à l’orée des années 60 font figure de modèle, qui a largement été exporté dans le monde. Elle se caractérise par la prise en compte de tous les enjeux liés à l’eau à l’échelle d’un bassin versant, soit le territoire baigné par un fleuve ou une rivière, de sa source à son embouchure. Ce qui permet de réguler tous les usages de l’eau : pour l’alimentation humaine, l’énergie, l’industrie, l’agriculture, les loisirs, la préservation et l’amélioration des milieux aquatiques… Et de déployer une gouvernance qui associe un très grand nombre d’acteurs au sein d’institutions spécifiques, qui participent aux côtés des services de l’Etat et des grandes entreprises privées du secteur à la mise en œuvre d’actions et de programmes, de plus en plus orientés depuis une vingtaine d’années par des directives communautaires, dont la plus importante, la Directive-cadre sur l’eau d’Octobre 2000, largement inspirée par les acquis de « l’Ecole française de l’eau », impose à tous les états-membres de rétablir un bon état écologique et chimique de toutes les masses d’eau à l’horizon 2015.

    Un défi gigantesque

    Le défi est immense, compte tenu de la dégradation croissante de la qualité des ressources en eau, massivement polluées par des rejets agricoles, urbains et industriels. Il engage à des investissements qui se chiffrent en dizaines de milliards d’euros. De surcroît, il s’agit désormais de passer d’une logique de moyens à une obligation de résultats qui, s’ils ne sont pas atteints, peuvent entraîner de lourdes sanctions communautaires, soit des amendes qui peuvent atteindre des dizaines, voire des centaines, de millions d’euros.

    Dès les années 60 la dégradation de la qualité de l’eau pouvait s’observer en cotoyant les rivières françaises. A cette époque, les usines et les villes étaient rendues responsables de la pollution de l’eau. La pollution agricole commençait à se manifester. De nature diffuse, ses effets étaient difficiles à repérer. Elle était donc ignorée des décideurs, des médias, et donc du grand public. Quant aux pollutions ponctuelles, elles étaient déversées dans un océan d’eau douce, lacs, fleuves et rivières, de bonne qualité générale, et dont l’état biologique était assez peu différent de ce qu’il avait été au cours des siècles précédents.

    Agriculture et pollution

    Accomplissant sa « révolution chimique », l’agriculture a commencé à peser très fortement dès les années 50 sur la dégradation de la qualité de l’eau. Engrais et pesticides de synthèse se sont répandus. Les doses ont très vite été augmentées. Puis cette utilisation massive s’est généralisée sur toute la surface agricole utile, soit environ 60% du territoire national, d’où un impact très important.

    Cet excès d’engrais dont une partie s’échappe des sols, a fortement contribué à l’eutrophisation des eaux douces et des eaux du littoral, ainsi qu’à la pollution des nappes d’eau souterraines par les nitrates. Les pesticides et autres biocides, souvent diffusés sous forme d’aérosols, après avoir contaminé l’air, les sols, les fleuves, la neige des montagnes et des pôles, les produits alimentaires, ont fini par contaminer l’eau des nappes souterraines, la rendant parfois, et de plus en plus souvent, impropre à la consommation humaine.

    Dans les eaux superficielles, l’effet de ces produits a eu un effet dévastateur sur les écosystèmes. Il suffit qu’une bouffée de pesticide circule dans une rivière, pendant un temps relativement bref, une seule fois dans l’année, pour que tout l’édifice biologique soit appauvri. En fait, on observe aujourd’hui que la contamination est quasiment généralisée et se manifeste en permanence.

    Un enjeu de société majeur

    L’amélioration réelle des ressources en eau est notamment liée à l’évolution des pratiques agricoles, qui dépendent elles-mêmes des nouvelles orientations de la Politique agricole commune (PAC), qui sera révisée en 2013. Des efforts considérables vont par exemple devoir être engagés pour rétablir la qualité des eaux en Bretagne, particulièrement affectées par les effluents des élevages hors-sol qui y sont concentrés.

    Par ailleurs le financement des politiques publiques va être très fortement contraint par les investissements gigantesques qui vont devoir être consentis pour rénover les réseaux d’adduction d’eau potable et d’épuration des eaux usées qui entrent dans une période de renouvellement accéléré, avec la difficulté de l’acceptabilité sociale d’une forte augmentation du prix de l’eau, qui financera ces travaux dans les années à venir.

    Les effets déjà avérés du réchauffement climatique vont par ailleurs entraîner une forte variabilité d’événements hydrologiques extrêmes, inondations ou sécheresses, qui imposent de mettre en œuvre une nouvelle gestion intégrée des ressources.

    Nouveaux défis

    Enfin de nouvelles inquiétudes sanitaires se font jour, qui vont imposer une sophistication croissante des traitements appliqués à l’eau et se traduisent par l’adoption de normes de plus en plus sévères. De nombreux « risques émergents pour la santé », à l’origine desquels on trouve les innombrables substances chimiques ou pharmaceutiques présentes dans l’eau, mobilisent les acteurs de l’eau, qui s’efforcent de répondre aux interrogations croissantes de l’opinion publique qui témoigne de son inquiétude en recourant de plus en plus massivement à la consommation d’eau en bouteille. Ce qui diminue le financement des politiques publiques. Enfin, ultime paradoxe, plus nous économisons l’eau, en restreignant notre consommation quotidienne, démarche louable, mais aussi en nous dotant, par exemple, d’équipements de traitement ou de récupération de l’eau de pluie, et plus le financement des politiques publiques s’en trouve là encore affecté…

    Les défis de la gestion de l’eau en France à l’horizon des toutes prochaines années sont donc considérables. Ils ne seront surmontés qu’au prix d’une remise en cause radicale des activités qui portent atteinte aux ressources aquatiques, comme des comportements individuels.

    On découvre ainsi seulement aujourd’hui, avec près de quarante ans de retard, que l’utilisation de certains composés chimiques, les polychlorobiphéniles (PCB), notamment dans les transformateurs électriques, à littéralement empoisonné les poissons présents dans les fleuves français, dont la consommation est désormais interdite. Des centaines de milliers de tonnes de sédiments sont en effet contaminés par ces « Polluants organiques persistants », l’un des douze composés chimiques qui ont été classés par l’ONU comme les plus dangereux pour la santé humaine.

    Autre exemple, l’hypothèse de développement massif d’agrocarburants, en complément ou en substitution des cultures actuelles, doit être étudiée au regard de son impact sur la qualité des ressources en eau.

    L’eau n’est plus seulement un enjeu technique, dévolu aux ingénieurs, mais un véritable enjeu de société, qui conditionnera l’avenir des générations futures. Nous n’en avons pas encore pris toute la mesure.

  • LE SPECTACLE PEUT COMMENCER

    51273213.jpg

    Il fallait s’y attendre, la déconfiture totale de Sarkozy et le chemin de croix qui va l’amener jusqu’en avril 2012 vont éveiller (ou réveiller) les ambitions que la réussite insolente du nain maléfique avait quelque peu anesthésiées.

    J’ai regardé jeudi , mi-amusé mi-consterné, la conférence de presse de Dominique de Villepin, devant plus de 150 journalistes français et étrangers. Oui je sais, je suis un peu maso.

    Mais il faut dire que le spectacle n’était pas banal. Déjà, physiquement, Villepin a une prestance, tout le contraire du nain surexcité : droit comme un I, pompeux et grandiloquent comme toujours, il s’est employé à démonter méthodiquement tous les aspects de la politique de Sarkozy, en appuyant très fort là où ça fait mal. Ce n’est certes pas un exercice très difficile, tant les angles d’attaque sont innombrables.

    Analysant lucidement la branlée du 21 mars, et prenant pour prétexte l’inadaptation des mesures et changements de ministricules annoncés par son ennemi, il s’est livré à un réquisitoire exhaustif contre certains des ratés les plus flagrants du sarkozysme : gardes à vue abusives, suppression inefficace des fonctionnaires, fiscalité honteusement favorable aux riches, démantèlement de la justice, chômage endémique… Rien entendu sur l’écologie.

    Ah, ça, pour voir ce qui va mal, il est fort Galouzeau de Villepin , sauf que dans son cas, la tartufferie est patente ! Déjà, pour faire confiance au grand stratège de la dissolution de 1997, il faut une certaine naïveté !

    Pire, comment croire à son appel solennel en direction des pauvres, sa dénonciation des inégalités et des injustices, alors qu’à l’époque où il était au pouvoir (il n’y a que 3 ans !), il s’est distingué comme un antisocial de la pire espèce. Rappelez-vous les attaques contre le code du travail, et surtout le CPE, et le psychorigide Villepin, debout contre toute la France qui défilait dans la rue !

    Il ose même s’insurger contre la suppression des postes de fonctionnaires, et se fend d’une ode aux infirmières, aux profs et aux policiers… Lui qui naguère avait traité les mêmes fonctionnaires de “moules” !

    La justice, il est bien placé pour savoir ce que Sarkozy en a fait… Sa relaxe  dans l’affaire Clearstream devrait pourtant le retenir de trop faire le malin…

    Mais le plus cocasse, c’est l’aspect fiscal. Constatant que le déficit budgétaire est largement la conséquence des scandaleuses baisses d’impôts consenties aux riches et aux entreprises, il parle de supprimer le bouclier fiscal et de remonter la tranche la plus haute de l’impôt sur le revenu à 45%. Fort bien. Au moins, même si c’est largement insuffisant, ça va dans le bon sens. Sauf que… Qui a inventé le bouclier fiscal en 2006 ? Un certain Villepin Dominique ! Il était alors au taux de 60%, Sarkozy se contentant de le ramener à 50… Quant aux tranches d’impôts, Villepin avait poursuivi l’œuvre de Balladur, en diminuant leur nombre, comme l’avait à l’époque souligné le site de Gérard Filoche.

      Il veut créer un nouveau “mouvement politique”, qui sera “porté sur les fonts baptismaux” (sic) le 19 juin prochain, et qui est ouvert à tous ! Ironie de l’histoire, il tente plus ou moins de refaire ce qu’a tenté Bayrou avec le Modem Sauf que Bayrou a fait semblant, aussi ridicule que cela ait pu paraître, d’être “un peu à gauche”. Villepin est incontestablement plus brillant que Bayrou, c’est évident. Par contre, il fera difficilement croire qu’il est “un peu à gauche”!

    Même avec un discours “socialiste”, j’ai toutefois un peu de mal à croire qu’il arrivera à débaucher autre chose que de vieux politiciens de droite ! Et encore, il aura toutes les peines du monde, son mépris légendaire des parlementaires (en plus de douleurs anales de ceux de ces derniers qui ont perdu leur siège dans “l’opération dissolution” de 1997) risque d’empêcher la bousculade autour de son auguste personne.

    51273560.gifSarkozy est cuit, c’est acquis. Le problème, c’est que sur ce simple constat, des opportunistes ambitieux vont se précipiter pour piétiner sa dépouille, récupérer ses copains, et aussi ses électeurs égarés. Fillon a déjà commencé, Villepin se dépêche de lui emboîter le pas avant de se faire distancer. C’est la politique telle qu’on la conçoit en France. Ambition démesurée contre ambition démesurée.Le problème, c’est que tous sont des libéraux, ils ne changeront rien, sinon à la marge.

    À peine 3 ans après s’être fait berner (toujours le souci de rester poli) par Sarkozy, les électeurs sont-ils prêts à croire au baratin d’un Villepin ou d’un Fillon.

    Largement inspiré d'un article pris sur le blog de SUPER NO

  • EXECUTION REPORTEE

    L'exécution d'un Texan suspendue in extremis

    NOUVELOBS.COM | 25.03.2010 | 06:46

    Moins d'une heure avant l'exécution de Hank Skinner pour meurtre, la Cour suprême des Etats-Unis a accordé un sursis le temps de décider si elle rouvre l'enquête.

    Hank Skinner (AFP)

    Hank Skinner (AFP)

    Le funeste compte à rebours s'est arrêté moins d'une heure avant son exécution, mercredi 25 mars, pour Hank Skinner, un condamné à mort texan à qui la Cour suprême a accordé un sursis le temps de décider si elle examine sur le fond sa demande de tests ADN pour prouver son innocence.
    Agé de 47 ans dont 15 passés dans le couloir de la mort, Hank Skinner avait été transféré mercredi dans la prison de Huntsville, au Texas, où il attendait dans sa dernière cellule que la plus haute juridiction des Etats-Unis se prononce sur son sort.
    "Il a dit qu'il allait s'évanouir, qu'il avait le sentiment d'avoir vraiment gagné", a déclaré à l'AFP Jason Clark, porte-parole de l'administration pénitentiaire texane qui était présent lorsque l'avocat de Hank Skinner a appris à son client qu'il ne serait pas exécuté mercredi.


    Intervention de Paris


    La France était intervenue mercredi auprès du Texas pour demander la grâce du condamné et l'ouverture d'un complément d'enquête. "Le président de la République (Nicolas Sarkozy) et le ministre (des Affaires étrangères Bernard Kouchner) ont fait connaître" à son épouse française Sandrine Ageorges-Skinner "le soutien de la France", selon le Quai d'Orsay.
    Quelques dizaines de personnes s'étaient rassemblées mercredi à Paris, non loin de l'ambassade des Etats-Unis, pour réclamer un sursis.
    Hank Skinner a été condamné à mort pour le triple meurtre, le soir du réveillon de 1993, de sa compagne, battue à mort, et des deux fils de celle-ci, poignardés. Un jury l'ayant déclaré coupable en 1995, l'Etat du Texas refuse de le laisser, même à ses frais, faire des tests ADN qui selon lui prouveraient qu'il n'est pas l'auteur des coups.
    "Ce sursis laisse entendre que la Cour suprême juge qu'il y a plusieurs problèmes dans le dossier de Hank Skinner qui méritent un examen méticuleux", a réagi dans un communiqué son avocat Rob Owen.
    L'accusation avait démontré lors du procès la présence de l'accusé sur les lieux du drame, c'est-à-dire chez lui, un fait qu'il n'a jamais contesté. Ses vêtements étaient tâchés du sang de deux des trois victimes.
    Mais il assure que seul un tiers a pu agir puisqu'il était évanoui au moment des crimes. La présence d'un cocktail d'anxiolytiques, d'anti-douleurs et d'alcool dans son organisme avait été confirmée par une prise de sang.

    Ni aveux, ni témoins


    Depuis dix ans, Hank Skinner a reçu le soutien d'un professeur de journalisme à la Northwestern University qui a refait l'enquête avec ses élèves.
    "Pas d'aveux, pas de témoin visuel des meurtres, pas de mobile apparent, pas de tendances violentes chez M. Skinner", a expliqué ce professeur, David Protess dans une lettre au Comité des grâces, qui avait néanmoins refusé lundi à l'unanimité de suspendre l'exécution.
    David Protess a en revanche désigné un oncle de la compagne de Skinner, au passé violent, qui avait harcelé sa nièce durant une fête de réveillon où elle s'était rendue seule, laissant son compagnon endormi. Cet oncle "n'a jamais été interrogé".
    La Cour suprême a jusqu'ici estimé que rien n'obligeait les Etats à autoriser des tests ADN après procès, laissant peu d'espoir au condamné.
    Mais le gouverneur du Texas Rick Perry pourrait en revanche, en faisant acte de clémence, chercher à pondérer les critiques qui ont entouré la révélation en septembre dernier qu'il avait autorisé l'exécution en 2004 de Todd Willingham alors qu'un rapport concluant à son innocence lui avait été remis quelques heures plus tôt.
    Le Texas a exécuté 451 personnes depuis 1976, loin devant tous les autres Etats américains. Les Etats-Unis ont libéré 17 condamnés du couloir de la mort ces dernières années grâce aux tests ADN.

    (Nouvelobs.com avec AFP)
  • LA LUTTE DES CLASSES

    La-Sociale.jpgL'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes." Karl Marx

    afp-photo-246888.jpg

  • LE CATCH

     

    un-gala-de-catch-a-dreux_1229167473.jpgJe ne vais pas ce soir vous parler politique. Non que je ne puisse pas : mon blog n'est pas une émanation officielle du Parti socialiste, et je ne suis pas candidat pour le deuxième tour des régionales. Je ne tombe donc pas sous le coup de la réglementation en vigueur, qui impose le silence aux blogs de ce type. Mais il est de tradition de laisser l'électeur libre de ses réflexions en cette période. Il n'est plus temps de militer une veille de scrutin.

    Je vais donc vous parler d'autre chose. Mais de quoi ? Aucune hésitation : le retour du catch, après 40 ans d'absence. Le catch ! Moi aussi, ça me ramène 40 ans en arrière.

    Le catch, c'était les soirées avec mes parents ,ma grand mère et mon frère devant la télé en noir et blanc, et des drôles de noms que j'entendais prononcer : le Bourreau de Béthune, le Petit Prince, Cheri-Bibi. Il se disait autour de moi que les vainqueurs étaient désignés à l'avance, que tout ça était bidon mais bon à regarder. On me parlait aussi d'un catcheur qui avait bien tourné, qui était devenu un monsieur très respectable : Lino Ventura. Ça donnait au catch un côté sympa qu'il n'avait pas immédiatement.

    Et puis, le catch s'est effacé de notre société, je n'en ai plus guère entendu parler, il avait plutôt mauvaise presse. Pour moi, cette pratique était d'avant Mai 68, elle appartenait à ce que les années 50 et 60 pouvaient avoir de plus ringard. Ni sport, ni spectacle de cirque, le catch ne faisait pas très sérieux dans un monde qui se voulait moderne, évolué, émancipé. Il renvoyait aux jeux du cirque de l'Empire romain, une sorte de sauvagerie simulée donc dérisoire. Les catcheurs dotés de surnoms invraisemblables et de tenues ridicules, le grotesque de leurs parades, toute cette mise en scène me semblait appartenir à une société révolue, dépassée, condamnée. 

    J'ai assisté jeudi soir dans un grand Hotel de Nice à une réunion, comme à la télé de mon enfance. Si je m'attendais ! Avec quelques variantes : il y a  les lutteurs qui peuvent être à plusieurs,faire équipe ou  se battre entre eux puis refaire équipe pendant un même match .Ils ont toujours des noms ridicules il y a le Dédé du Sartoux,le Kosaque des Semboules  . Une société qui renoue avec le catch, ça a sûrement un sens. J'y réfléchirai.

    Voilà, mon billet est fait, et j'ai réussi à ne pas parler politique. Car le catch, ses combattants de pacotille, ses revirements pour l'épate, ses coups bas, ses victoires programmées n'ont bien sûr strictement rien à voir avec la politique.


    Bonne journée,et n'oubliez pas  d'aller voter. Portez-vous bien

  • LE PRINTEMPS REVIENT:LES EXPULSIONS AUSSI

     

    ON ECRIT A AZURCOM:

    J'ai reçu cette vidéo, en faisant des recherches sur google, je suis tombé ici. Je me suis dit qu'elle y avait toute sa place :

    http://emailing.bddpunlimited.com/printemps/

  • AVEC SARKO:PLUS DE JUGE,PLUS DE JURES

    FRANCE : PLUS BESOIN DE JUGES, PLUS BESOIN DE JURÉS

     

     Nicolas Sarkozy a souhaité jeudi à Dammarie-les-Lys que la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine incompressible de trente ans soit appliquée de façon "systématique" aux meurtriers de membres des forces de l’ordre.

    France info

  • LES HOMMES BRICOLENT TOUJOURS

    916383-1084028.jpg

    Où sont les hommes ? Apparemment il n’y a aucun rapport entre le taux élevé des abstentions et le bricolage ? 
    Si si j'en ai trouvé un du coté de la rue Biscarra à Nice.
     
    Il est parfois de doctes de pensées qui frisent l’arrogance. Dans un entretien paru dans « Causeur » de mars 2010,Elisabeth Badinter lâche cette phrase qui ne laisse pas de surprendre à propos des hommes : « Aujourd’hui, les voitures, on s’en moque, et plus personne ne bricole ». Cette phrase déboule après un argumentaire raisonné apportant la preuve que la répartition des tâches domestiques demeure encore aujourd’hui très inégale entre les hommes et les femmes. Ce qui est vrai. Mais en conclure que les hommes ne bricolent plus ce n'est pas vrai il suffit de regarder la liste de Michel Vauzelle dans le 06 pour les régionales du 2ème tour pour rassurer Elisabeth Badinter.

    Voici la liste :

    1. Patrick  Allemand (PS 06)

    2. Christine Mirauchaux (PS 06)

    3. André Aschiéri (EE 06)

    4. Anne-Julie Clary (PS 06)

    5. Gérard Piel (FG 06)

    6. Joëlle Faguer (EE 06)

    7. Ladislas Polski (MRC 06)

    8. Pascale Gérard (PS 06)

    9. Philippe Mussi (EE 06)

    10. Marie Tarbouriech (EE 05)

    11. Marc Orsatti (PS 06)

    12. Annabelle Jaeger (EE 06)

    13. Charles Laugier (PS 83)

    14. Naïma El Alaoui (FG 13)

    15. Ferdinand Richard (EE 13)


  • JEAN FERRAT

    Mon vieux Ferrat est mort.

     

    Une immense tristesse s'est abattue sur moi hier quand j'ai appris que la mort de Jean Ferrat un an aprés Bashung. Aimer Ferrat, ça fait un peu ringard aujourd'hui. Je lui ai  rendu hommage en novembre dernier sur ce blog en faisant référence à sa chanson Ma France qui est pour moi l'hymne à l'identité nationale.Jean Ferrat a compté pour moi, particulièrement dans la formation de ma conscience politique. Et il nous quitte une veille d'élection ! Demain sera encore triste, quels que soient les résultats.

    Ferrat,était le chanteur officiel de mon enfance avec Montand et Gérard Philippe l'acteur de référence,quand on est fils de parents communistes c'était comme celà. Il parait qu'un caractère se forge dans les cinq premières années de l'existence, dont on ne se souvient de presque rien. Il m'en reste, moi, une chanson, "La Montagne", qui passait souvent à la radio de mes parents. Ce n'est pas ma chanson préférée, même si elle est très belle. Mais c'est à peu près tout ce qui me reste de mon enfance.

    Surtout, il y a mon adolescence, et le choc d'entendre des chansons politiques, de gauche, qui faisaient aimer la politique et qui faisaient aimer la gauche. Le fait que certaines de ces chansons aient été censurées (qui se souvient qu' "Un air de liberté" s'en prenait au gentil d'Ormesson ?) et Ferrat déclaré indésirable à la télé d'Etat (inconcevable aujourd'hui !) ne faisaient que renforcer ma sympathie pour le personnage et mon attirance pour ses chansons. En les écoutant en douce pour ne pas afficher mon admiration de social traite au chanteur référence, j'avais un peu l'impression de se livrer à un acte clandestin et contestataire ...

    Aujourd'hui, quand je les écoute à nouveau, je ne peux m'empêcher de me dire que quelques-unes de ces chansons ont politiquement vieilli (je pense en particulier aux "Bruits des bottes", qui m'a tant enchanté quand j'avais quinze ans). Au sommet, je mettrais  "Ma France", qui me fait toujours frissonner quand je l'entend. Sans oublier, bien sûr, les chansons de Ferrat qui abordait les questions de société : la vieillesse, les médias, la libération sexuelle (réécoutez "L'amour est cerise", c'est formidable !). Ferrat a même du réussir à faire aimer les chiens avec c'est son magnifique "Oural".

     On a cherché à m'embêter sur l'appartenance communiste de Ferrat, me sachant socialiste. Quelle ignorance ! Ferrat a été l'un des premiers à critiquer le PCF, à prendre ses distances, à une époque où le parti de Georges Marchais faisait 15 à 20%. Sa chanson "Le bilan" contestait le secrétaire général de l'époque, qui avait déclaré que le bilan des régimes soviétiques était "globalement positif". Il fallait oser (et dire ça, et le remettre en question) ! Non, le socialiste que je suis était parfaitement à l'aise dans l'univers politique de Jean Ferrat.

    Et puis, il y a le Ferrat qui nous a fait découvrir et aimer ("nous", ce sont les enfants des classes populaires) Aragon, le symbole de la grande culture, de l'impénétrable et inaccessible poésie. C'est là, pour moi, où il aura été le plus grand, où il aura effectué, dans mon jargon, une tâche d' "éducation populaire". Réécouter,la chanson-poème, qui déclenche en moi une incompréhensible émotion, "Un jour un jour", dont voici le refrain:
    Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange
    Un jour de palme, un jour de feuillage au front
    Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
    Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche.

     Je ne saurais dire mieux pour rendre hommage à mon vieux Jean Ferrat.


    Triste début de journée.
  • GEL DU BLOG

    Conformément à la législation, ce blog sera gelé à partir de vendredi minuit 12 mars, jusqu’à dimanche 14 mars 20 h.