Etats-Unis : KENNETH MOSLEY A ÉTÉ EXÉCUTÉ AU TEXAS
Kenneth Mosley a été exécuté le 7 janvier au soir, au Texas. Âgé de cinquante et un ans, cet Afro-Américain a passé douze ans dans le couloir de la mort pour le meurtre de David Moore, un policier blanc, commis lors d’une tentative de braquage d’une banque à Garland, dans la banlieue de Dallas.
Kenneth Mosley n’a pas fait de déclaration finale avant de recevoir l’injection léthale, peu après 18 heures (heure locale), dans la chambre d’exécution du Texas. Le Comité des grâces et des libérations conditionnelles du Texas a refusé d’octroyer une grâce à cet homme en début de semaine, et le gouverneur Rick Perry n’a pas souhaité intervenir pour empêcher l’exécution.
Trois personnes ont été exécutées aux États-Unis depuis le début de l’année, et 52 en 2009. Le Texas a procédé à 24 exécutions l’année dernière ; Kenneth Mosley est le premier prisonnier exécuté dans cet État en 2010.
Depuis la reprise des exécutions judiciaires aux États-Unis en 1977, les autorités de ce pays ont ôté la vie à
1 191 personnes. Quatre cent quarante-huit de ces exécutions ont eu lieu au Texas.
Aucune action complémentaire n’est requise. Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels.
Ceci est la troisième mise à jour de l’AU 240/09 (AMR 51/099/2009).
Pour plus d’informations : www.amnesty.org/fr/library/info/AMR51/099/2009/fr
Occupation du PECOS à Nice 8ème journée
Le signataire de cette petite chronique quotidienne se trouve bien peu légitime pour rendre compte de ce qui s'est vécu aujourd'hui au PECOS. La fatigue a eu raison de son ardeur et il n'a fait acte de présence que deux ou trois heures.
Que dire alors ?
Que le repos permet aussi d'y voir plus clair. 27 personnes ont été relogées par le Secours Catholique et on se demandait d'où elles venaient. Sans doute s'agit-il, et on s'en réjouit, des personnes qui trouvaient chaque soir refuge à l'accueil de nuit ou au gymnase Saint-Barthélémy. Ceci permet assurément de désengorger des dispositifs non prévus pour les demandeurs d'asile. Nos amis hébergés au PECOS et tou-te-s les autres, là où ils-elles sont, attendent eux-aussi avec impatience...
Ce soir, repas partagé entre accueillis et citoyen-ne-s .
Un point d'histoire: j'ai reçu bien des messages concernant Clément ROASSAL et me renvoyant à mon humiliante inculture. Parmi ces contributions, ce qui suit :
Ironie (ou pied de nez) de l'histoire, Clément Roassal était un notable du XIXe siècle, rentier et propriétaire de nombreuses maisons à Nice du temps de la Maison de Savoie !
Ses biens lui venaient de son père qui avait laissé à ses fils "un important patrimoine foncier auquel les acquisitions de biens nationaux ont sans doute contribué. Le cadastre de 1813 atteste que les frères Roassal, ses enfants, sont propriétaires de nombreux biens, maisons et terres, dans plusieurs quartiers de Nice : Saint-Michel, Fuon Cauda, Camp Long, Barri Masson, Caucade.... au total une soixantaine de parcelles...)
Il se peut d'ailleurs que les locaux du théâtre dans lequel vous avez trouvé un abri provisoire fasse partie de ces biens !
Demain ,ce communiqué devrait circuler plus largement. Vous en avez la primeur.
Occupation du PECOS
UN HEBERGEMENT POUR TOUS
LES DEMANDEUR-SE-S D'ASILE !
La 1° semaine d'occupation des locaux du PECOS par
58 demandeurs d'asile sans hébergement vient de s'achever.
8 jours consacrés à la restauration physique et morale de toutes ces personnes.
8 jours pour permettre d'attendre au chaud et dans le calme les solutions réclamées aux services
de l'Etat.
8 jours où des dizaines de citoyens, médecins, élus, responsables d'associations, hommes
d'Eglise se sont relayés sur place jour et nuit auprès d'eux.
8 jours durant lesquels nos hôtes ont fait le choix de ne pas exposer leur situation au grand
public.
En accord avec eux, nous tenons à rappeler qu'il existe actuellement à Nice 150 demandeurs et demandeuses d'asile sans toit. Pourquoi ? Parce que le droit à l'hébergement, prévu pour les personnes en demande d'asile, n'est actuellement accordé qu'aux familles avec enfants. Cette restriction porte en elle une vraie discrimination devant le droit d'asile. Comment, en effet, se préparer aux longues et fastidieuses démarches conduisant à l'octroi du statut de réfugié en dormant dans la rue, dans des voitures, dans des halls d'immeuble ? Les faits et les chiffres sont ce qu'ils sont : tout nous montre qu'une personne hébergée et suivie dans un Centre d'Accueil pour Demandeurs d'Asile a plus de chance d'obtenir ce statut qui lui permettra de reconstruire un avenir en France.
L'occupation du PECOS a donc bien deux objectifs d'égale importance :
- la mise à l'abri des personnes exposées au froid de l'hiver
- à partir de ce geste de secours élémentaire : la revendication forte d'un hébergement
individuel pour toutes les personnes en demande d'asile.
Cette précision a valeur de mise en garde pour toute approche visant à ne traiter que le sort d'une partie de ces réfugié-e-s. La France ne saurait opérer aucun tri entre eux-elles sur cet enjeu en forme de droit fondamental.
Cette nuit, c'est Christophe (le partageux permanent du PECOS ) et Richard ( l'impayable cuisinier solidaire) qui feront nuit commune avec nos amis réfugiés. Bon repos à eux. Bonne nuit à vous, chers tou-te-s. Bernard
pour le collecif d'accueil au PECOS