Actualité - Page 67
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MATCH CONTRE LE RACISME
Ce n'est pas qu'une association de mots. Foot citoyen, ça sonne politique et social, et ça l'est. Quand le journaliste Didier Roustan s'est piqué d'aller à la rencontre du football amateur pour s'attaquer à la violence et au racisme ainsi qu'à la formation des éducateurs bénévoles pour faire des terrains un lieu d'apaisement des tensions plutôt qu'un nid d'exaspération, il faisait mouche. Il éclairait l'invisible du milieu, où les «coups de boule» à la Zidane ne sont pas exceptionnels.Au départ, son projet de donner une fenêtre médiatique un mensuel, disponible par abonnement (1) à l'adresse des petits clubs et des gamins aurait pu paraître naïf, mais en deux longues années de travail, Roustan et son équipe sont parvenus à tisser des liens entre «petits licenciés», sociologues, psys, formateurs, arbitres ou joueurs pros pour revenir à la raison d'être du sport : un plaisir partagé. L'association a deux parrains de chocs, Arsène Wenger et Lilian Thuram, et c'est avec eux que Roustan a présenté à Paris sa dernière généreuse folie : organiser le 25 mars 2007 des matchs, de Marseille à Paris en passant par Lyon, sous le signe de l'antiracisme. Des internationaux de tous les continents, mais aussi des enfants participeront à «Frères de sang», le nom de l'opération que Foot citoyen entend pérenniser. Pour donner plus de force à son idée, Foot citoyen a su intéresser des partenaires, dont la SNCF, et d'autres assos ou institutions locales. «Que fait la fédération ?» me direz-vous. La question est entière.Pour ce qui est des trois matchs contre le racisme, Arsène Wenger explique son indéfectible implication : «Le football, dans ces occasions, peut favoriser la tolérance. Il peut montrer les mauvais côtés de la société mais aussi ses meilleurs. Je suis manager d'une équipe qui compte des joueurs de 14 nationalités et ça marche. J'ai la chance d'expérimenter cela toutes les semaines. On ne se pose pas la question de l'origine, mais des valeurs communes.»Cette fête du foot tombera à quelques semaines du premier tour de l'élection présidentielle, mais Roustan se défend d'y avoir pensé et invoque les faveurs du calendrier sportif.(1) www.footcitoyen.org -
1er DEBAT
Franchement, ce fut éprouvant. Des crampes en prime time. Celles des compétiteurs plantés pendant deux heures derrière leurs pupitres comme des premiers communiants. Celles, maxillaires, des téléspectateurs dans leurs canapés, luttant bravement contre l'engourdissement à s'en décrocher la mâchoire.
Le premier débat entre les trois candidats socialistes n'avait pas grand-chose à faire à la télévision,même sur les chaînes parlementaires. Bien sûr, on a entendu des démonstrations intelligentes, patiemment construites et parfois instructives. Mais tout cela tenait plus du grand oral dont on avait soigneusement raboté toutes les aspérités que de l'effervescence démocratique dont cette émission se réclamait. A qui s'adressait-on vraiment ? Aux militants socialistes, aux Français ou au microcosme parisien invité à jouer au Qui dissimule Quoi ? Hélas, c'est cette troisième catégorie qui a été privilégiée, consciemment ou non, par les trois champions du PS.
La fausse spontanéité, la prudence généralisée et la franchise rhabillée en politesse précautionneuse n'ont laissé aucune chance aux spectateurs de discerner les différences, ni même les nuances, entre les trois rivaux. Un objectif qui, faut-il le rappeler, était celui de ce programme...
Nous avons assisté à une espèce de 100 minutes pour convaincre sans réelle contradiction qui, inévitablement, a donné une image plutôt figée, plutôt poussiéreuse de la politique, imprégnée d'une logique à la fois dirigiste - le dirigeant politique peut vous apporter le bonheur - et consumériste : au lendemain de la présidentielle de 2007, tout va changer, citoyens. Laissez-nous faire, on se charge de tout. Chacun de ces trois VRP de la politique était venu avec son catalogue type:généralisation des 35 heures pour les uns, augmentation du SMIC « tout de suite » de 100 euros, etc, Il ne restait qu'à tourner les pages des bonnes résolutions.
De généralités en considérations floues, tronçonnées par grands thèmes, on est finalement resté dans un brouillard aimable, totalement inoffensif et parfait pour préparer sa nuit.
Ségolène Royal a peut-être été plus didactique, DSK plus technique, Laurent Fabius plus vendeur. Qui a gagné ? Qui a perdu ? Ni l'un, ni l'autre, ni le troisième. Après tout, c'était peut-être le but de cette 1ere opération. -
L'APRES 17 OCTOBRE
On ne parle guère de cette nuit de la mort car, le 8 février 1962, quelques mois après la manifestation des Algériens, le Parti Communiste Français organise une manifestation pour exiger que soit mis fin à la Guerre d'Algérie. Les policiers chargent et huit personnes trouvent la mort. A leurs obsèques se rassemblent plusieurs dizaines de milliers de personnes. La mémoire des martyrs de Charonne sera entretenue avec constance par l'ensemble de la gauche française. Cette nuit restera pour tous le symbole de la violence de l'Etat pendant la Guerre d'Algérie.On aurait pu penser que cette répression sanglante en rappellerait une autre, encore récente et permettrait de mobiliser contre l’un des plus grands massacres perpétré par des policiers français dans l’exercice de leurs fonctions. Dans les faits, c'est le contraire qui se produit : le 17 octobre 1961 est entièrement occulté par Charonne ! Les témoins se raréfient. Les acteurs disparaissent. Les faits sont totalement oubliés. Ce fut rapide.Dès le début de l'année 1962, avant donc que ne commence le travail collectif d'oubli et d'amnistie des crimes de la guerre, il semble en effet que la manifestation des Algériens ait déjà disparu de la mémoire collective. Il est bien difficile d’admettre que ce qui distingue les manifestants de 1961 et ceux de 1962 ne peut être que la… couleur de peau et les droits qui y étaient attachés. La commémoration régulière de Charonne constitue une manière d'oubli volontaire du 17 octobre. Elle permet aussi une confusion persistante entre les deux événements : dans des livres d'histoires, au cours d'un journal télévisé, les photos du 17 octobre ont, par exemple, servi à illustrer les violences… de Charonne.Il existe donc au moins un génocide pour lequel on ne sera pas obligé de légiférer contre ceux qui voudraient le nier. Ce ne sera pas, dans ce cas là, la loi qui fera l’Histoire mais bien l’Histoire qui ne veut pas d’une loi. Qui a célébré hier les 45 ans de la nuit du 17 octobre ?… -
ACTIONS DU RÉSEAU 06
La joie de Nowaï dont l'arrêté de reconduite à la frontiére a été annulé par le tribunal administratif de Nice lundi 16 octobre
Le TA a considéré qu'il y avait eu une erreur d'appréciation de la part du Préfet de la Côte d'Or, notamment du point de vue des conséquences de cette reconduite à la frontière vis-à-vis de la situation personnelle de Nowaï, qui effectue ses études avec assiduité et succès en France depuis son entrée en France il y a 4 ans, et qui est actuellement en Terminale Professionnelle à Beaune. En conséquence de quoi, Nowaï peut désormais rentrer chez elle à Dijon et poursuivre sa scolarité en toute quiétude pour obtenir son Bac
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SEMAINE DU GOUT
Aujourdhui ouverture de la semaine du gout .
Demain journée du refus de la misère.
S'agirait-il de faire en sorte que pour beaucoup les pommes de terre à l'eau n'aient pas encore gout de pommes de terre à l'eau
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VA Y AVOIR DU SPORT
A six mois de la présidentielle, le ton monte entre le camp Sarkozy et les chiraquiens qui refusent de se ranger derrière le président de l'UMP tandis qu'à gauche, les trois candidats à l'investiture socialiste préparent sereinement leur premier débat télévisé.
A l'UMP, Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie ainsi que Jean-Pierre Raffarin évoquent de plus en plus ouvertement une autre candidature que celle de P'tit Nico.
"Si d'autres" que lui "avaient le sentiment de pouvoir jouer un rôle, ce choix pourrait être le leur", a déclaré le Premier ministre. Il a salué le "grand talent" de la ministre de la défense et répété que l'élection présidentielle, "c'est d'abord la rencontre entre un homme, une femme, et le peuple français".
Reprenant cette vision gaulliste, tout en souhaitant une candidature unique, Mme Alliot-Marie a redit qu'elle se prononcerait début 2007, encouragée par "de nombreux militants (qui lui) demandent d'être candidate ou (lui) disent qu'elle est la seule à pouvoir battre Ségolène Royal".
Le camp Sarkozy a vertement répliqué.
"S'il veut être candidat, qu'il le dise", a lancé M. Sarkozy, à propos de M. de Villepin.
"Si elle est candidate, qu'elle le dise, les militaires ont horreur des tireurs embusqués", a déclaré Christian Estrosi, se chargeant de la ministre de la Défense, Brice Hortefeux ironisant sur les militants "en tenue camouflée".
"Que chacun qui veut porter une alternative ait le courage de le faire! Mais ça se passe à l'intérieur de l'UMP, pas à l'extérieur", a affirmé M. Sarkozy.
Une candidature hors UMP serait "suicidaire", a estimé François Fillon, qui suggère Alain Juppé pour "calmer le jeu" et "empêcher des aventures personnelles". Facilement réélu à Bordeaux, M. Juppé s'est dit "disponible".
Le ministre Xavier Bertrand s'est dit "persuadé" que "deux candidats de l'UMP au premier tour, c'est aucun candidat au second".
Autre pomme de discorde: la "rupture", que M. Sarkozy a de nouveau défendue, après que M. de Villepin lui a fait la leçon en matière de politique étrangère et dénoncé ses "actions spectacles" dans les banlieues.
"Non seulement j'en parle, mais je la fais", a-t-il dit. "J'essaie de tirer les conséquences du tsunami politique de 2002. C'est mon devoir d'arrêter de ronronner, de faire des discours où on fait du bruit avec la bouche sans rien dire, sans rien proposer".
"Je défends mes idées avec franchise, loyauté, sans aucune hypocrisie, c'est exactement le contraire du populisme", a-t-il assuré.
La tension au sein du gouvernement inquiète les députés UMP. Leur chef de file Bernard Accoyer a demandé "solennellement au Premier ministre" de faire respecter "l'unité" du gouvernement.
A gauche, la campagne interne au PS a commencé par un petit temps mort, avant le premier débat télévisé le 17 octobre entre les prétendants Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius.
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10 OCTOBRE
La Journée Mondiale contre la peine de mort, qui a vocation à être renouvelée le 10 octobre de chaque année, vise à renforcer la mobilisation internationale en vue de l’abolition universelle de la peine capitale.
La Coalition mondiale contre la peine de mort appelle les citoyens et organisations attachés à l'abolition universelle de la peine de mort, à organiser ce jour là des initiatives locales, dans le monde entier.
Débats, concerts, communiqués de presse, manifestations doivent se multiplier de façon décentralisée pour donner une portée élargie et internationale à la revendication de l'abolition universelle.
Fondée en mai 2002, la Coalition rassemble des organisations de défense des droits humains, des ordres d’avocats, des syndicats, et des autorités locales et régionales qui ont décidé d’unir leurs efforts pour débarrasser le monde de la peine de mort.
Les objectifs de la manifestation restent les mêmes que ceux de la Journée mondiale l’an dernier :
- encourager le débat public sur la peine de mort,
- renforcer l’opposition de l’opinion publique à la peine de mort,
- faire pression sur les États qui maintiennent la peine capitale pour qu’ils l’abolissent, et réclamer l’arrêt définitif des exécutions,
- établir localement des liens avec d’autres organisations membres de la Coalition mondiale contre la peine de mort,
- faire connaître la Coalition et son travail.Cette année, la Coalition mondiale concentre ses efforts sur les Echecs de la justice.
Ce thème vise à mettre en lumière les dysfonctionnements intrinsèques de la justice pénale lorsque la peine de mort est appliquée. Dans l’optique de la Journée Mondiale, toute exécution d’un prévenu est un échec de la justice.
Cinq sujets ont été retenus comme exemples caractéristiques d’échecs de la justice :
Condamnation à mort et exécution d’innocents (en Chine)
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Condamnation à mort et exécution de mineurs délinquants (en Iran)
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Condamnation à mort et exécution de malades mentaux. (aux Etats-Unis)
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Application discriminatoire de la peine de mort (en Arabie Saoudite)
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Inéquité des procès (au Nigeria)
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LES AFFAIRES REPRENNENT
Aprés avoir entendu que le frère ainé de Ségolène avait confié au frère cadet du cousin Jules(ou le contraire)qu'il avait placé la bombe sur le Rainbow Warrior,aprés avoir entendu que Galouzeau avait déchiré un P.V relatif à l'affaire Clearstream,aprés avoir entendu que feu le philosophe Bourdieu était convaincu que Ségolène-encore elle-était de droite,je suis impatient de savoir quel parent d'un futur candidat a vendu du beurre aux allemands pendant la dernière guerre.Affaire à suivre
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CACHAN
Le dénouement de l'affaire des expulsés de Cachan, et le triomphe d'une négociation intelligente, montrent, par opposition, que la méthode forte est non seulement moralement contestable mais surtout vouée à l'échec.
Nicolas Sarkozy a obtenu le résultat exactement inverse à celui qu'il recherchait. En décidant d'évacuer le plus grand squat de France au coeur de l'été, l'agité de Beauvau voulait faire un exemple de rupture dans la politique de l'immigration.
Au nom de raisons sanitaires - au demeurant légitimes et qui furent largement mises en avant - on monta une spectaculaire opération de nettoyage (le terme était à peine outrancier dans certaines bouches) pour en finir avec ce qui était considéré comme une espèce de laxisme faible.
Ceçi aurait pu être évité si le jeu politique avait résisté à la tentation de faire de ce drame humain un outil de promotion ou de confrontation. La question de l'immigration, régulière ou clandestine, doit absolument rester à l'abri des passions, des polémiques et de toutes les démagogies idéologiques. Elle mérite la discrétion et la modestie parce qu'elle est complexe et, à l'épreuve des faits, toujours étrangère à une logique rationnelle. A l'exception d'une certitude : on n'est jamais assez humain -
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