Pendant que les faucheuses du service public se déchaîne, le Président de la République prend des mesures audacieuses et en adéquation avec la situation conflictuelle qui se prépare. A ses ministres le sale boulot, à lui la “ com ! ” Il assume des décisions courageuses qui vont modifier le quotidien des Françaises et des Français qui lui ont fait confiance. Il a pris position sur le triste sort de Guy Roux que l’on empêche de récolter quelques millions d’€ de plus grâce à un contrat d’entraîneur signé à 68 ans avec le Racing Club de Lens. Il a fait savoir par l’intermédiaire de son porte-parole qu’il ” considère que c’est plus la règle qui est vieille que Guy Roux “.Il est curieux de noter que cette règle a été établi par…..Guy Roux.
Aussitôt on a assisté à une prise de position complémentaire de la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, qui, hier matin s’est déclarée ” émue ” par le sort de ce vénérable entraîneur.
Lequel Guy Roux se régale. Lors de l’annonce de son retour sur les terrains, début juin après deux ans de retraite, il avait ironisé: ” A cet âge, le général De Gaulle ne savait pas qu’il allait être président aussi longtemps et François Mitterrand n’en était qu’à son premier mandat. ” Mercredi soir, il en rajoutait : “ Pour le travail il y a deux positions: on peut considérer que je ”bouffe” le travail d’un jeune. Mais d’un autre côté je suis un héros: au lieu de toucher ma retraite je continue à cotiser, a encore déclaré Guy Roux. On a dit que tout le monde allait devoir travailler jusqu’à 68 ans. Je montre l’exemple et on me critique… “. C’était en quelque sorte un caviar, du bain béni pour Sarkozy qui justement cherchait à convaincre que pour gagner plus il fallait travailler plus et surtout… plus longtemps ! L’homme au bonnet apporte la preuve manifeste qu’on peut bosser dans l’encadrement et dans l’éducation au sens large jusqu’à un âge avancé. Il ne pouvait pas laisser passer pareille aubaine.
LES SUPPORTEURS ET LES PARENTS
Imaginez donc un peu la tension qui règne dans la perspective de la rentrée. Tout le monde est sur les dents. On multiplie les communiqués de presse de tous les cotés pour déverser sa désapprobation. Certes les banderoles ne sont pas encore prêtes et Nicolas Sarkozy pourra poursuivre paisiblement s course quotidienne sur tout le front de l’actualité. Rassurez vous les supporteurs lensois se mobiliseront plus facilement pour manifester leur mécontentement que les parents des élèves. Vous allez voir que dans le Nord des centaine de personnes vont vite ses rassembler pour soutenir le “ retraité actif ” mais que personne ne va broncher en constatant que les effectifs sont surchargés dans les classes des collèges et des lycées. Les conseils d’administration ne pourront que constater les dégâts et les conseils des écoles se plaindront amèrement de la qualité des frites à la cantine, de la sévérité excessive des animatrices des services périscolaires, de la difficulté de se garer devant la porte de l’établissement.Il passera, dans la hiérarchie de l’actualité, tellement de leurres que plus personne ne se s’intéressera réellement aux décisions fondamentales qui pèseront sur le véritable quotidien des gens. Pour peu que Johnny regagne la France le jour de la rentrée des classes, que la France du rugby s’extasie sur le comportement des troupes du Secrétaire d’Etat aux Sports, que le nouveau Loft ait quelques scènes croustillantes et les 15 000 postes d’enseignants supprimés sur deux exercices budgétaires, la disparition de la solidarité indispensable qu’on le veuille ou non du RMI, l’exonération des plus hauts revenus… passent comme des cartes postales de vacances à la Poste.
Il est vrai que Guy Roux est un exemple,de réussite sociale, une icône du football et que personne ne peut s’en passer. Du prof de gym trop payé de son fils ou de sa fille en revanche, comme on ne le voit pas à Téléfoot ou sur Canal +, s’il disparaît du collège ou du lycée personne ne s’en plaindra. D’abord parce que les exemptés de gym (de plus en plus nombreux) n’auront plus à subir ses foudres. Ensuite, cette matière n’est pas jugée indispensable à la réussite sociale car il suffira après les cours de décréter “ l’état obligatoire de jogging ” pour les élèves volontaires. Enfin le plupart d’entre eux ne font plus jouer au foot quand les collégiens ou les lycéens le veulent. Alors de grâce ne vous plaigniez pas car vous auriez pu avoir Guy Roux comme Ministre de l’Education nationale et alors là vous auriez vu si le mammouth aurait filé droit
Après 10 ans d’exercice du pouvoir en Grande-Bretagne, Tony Blair tire sa révérence et laisse contraint et forcé le pouvoir à son acolyte Gordon Brown. Il est donc légitime de dresser un premier bilan de celui qui, au nom des socialistes anglais, prétendit incarner une relève à Thatcher. Je dis bien une relève et non une alternative car jamais Tony Blair n’a essayé d’incarner une politique substantiellement différente à celle de la droite conservatrice anglaise. Sur toutes les questions majeures il a poursuivi ce qu’avait fait Thatcher se contentant seulement parfois de quelques corrections marginales dans quelques secteurs précis. En matière économique, il a poursuivi la politique d’intégration de la Grande-Bretagne dans la globalisation financière en confortant la place de la City comme la première place boursière européenne, en permettant la progression du capital financier et plus particulièrement le développement d’un phénoménal secteur de l’assurance. Il s’est opposé à toute avancée concrète en matière de coordination des politiques économiques européennes refusant de faire entrer son pays dans la zone euro, s’opposant à toute harmonisation fiscale en Europe. Sur le front intérieur il s’est avéré incapable de redresser des services publics mis à mal par la politique thatchérienne et la seule nouveauté de sa politique aura consisté dans le développement des Partenariats Publics Privés qui accroissent encore plus la pression marchande sur ce secteur. Sur le plan social, mis à part l’instauration d’un salaire minimum jusque là inexistant, il aura poursuivi la politique de flexibilisation du marché du travail et repris à son compte les politiques de coupes sombres dans les allocations sociales au nom d’une prétendue lutte contre l’assistance qui sous le vocable anglais l’amènera à substituer une prétendu doctrine du workfare en lieu et place du welfare. Il s’opposera bec et ongles à toute avancée sociale dans l’Union Européenne allant même jusqu’à faire jouer son droit d’opt out pour ne pas voir appliquer à son pays la pourtant peu contraignante charte des droits fondamentaux. Le bilan social du blairisme n’est pas fameux. Si nominalement le taux de chômage a baissé cela ne fût qu’au prix d’une remontée spectaculaire des emplois précaires et mal payés contraignant de nombreux salariés à en occuper deux, d’une hausse inquiétante de l’emploi des vieux conduits par nécessité à poursuivre une activité salariée et souvent très mal rémunérée. Enfin sur le front international il aura été l’allié indéfectible et zélé de l’administration américaine allant même jusqu’à assumer tous les mensonges de l’administration Bush pour engager son pays dans l’aventure sanglante irakienne. Tony Blair a voulu convertir les socialistes anglais au libéralisme et il a pour cela développé une théorie politique adaptée à cet objectif qui prit le nom de Troisième voie. Certains diront qu’au final les anglais vivent un peu moins mal que sous Thatcher. C’est peut-être vrai mais cela représente un bien maigre bilan pour quelqu’un qui a exercé le pouvoir pendant dix années bénéficiant de confortables majorités parlementaires pour le soutenir. Restera comme seul acquis de son bilan son implication décisive dans le processus de paix en Irlande du Nord et une exercice du pouvoir moins formel en apparence. Maigre bilan, très maigre bilan ! Son successeur s’annonce comme le continuateur de sa politique. Rien que de très normal pour celui qui fût son complice dans la prise du pouvoir dans le Labour et dans le pays. Il fût aussi son fidèle ministre des finances, bras armé de sa politique. Il cherchera peut-être à s’en démarquer sur quelques aspects de forme. Sur le fond, rien n’évoluera en Grande-Bretagne sans pression politique majeur de la part des adhérents du Labour lui-même.
Quand Ségolène Royal a signifié à François Hollande qu'il devait « quitter le domicile », duquel s'agissait-il ? Le privé ou le professionnel ? Seulement l'appartement du couple à Boulogne-Billancourt ou - aussi - le siège du PS rue de Solférino ? La valise à la main, le compagnon considéra peut-être que seul le sentiment était en jeu. Mais, au fond, que voulait-elle vraiment ? Son départ ou son job ? « Mais... les deux, chéri. Les deux. » (*)
Il en est un qui y aissera une empreinte forte :le président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), Razzye Hammadi ! Ce gars là possède déjà une stature prometteuse. Né le 22 février 1979 à Toulon, il est le fils d'une mère tunisienne qui travailla d'abord aux abattoirs de La Ciotat puis chez un opticien et d'un père algérien grossiste en fruits et légumes, qui est décédé quand il avait 16 ans, il a des allures jaurésienne de tribun utilisant d’ailleurs un peu trop les effets oratoires classiques.
Elle sait en effet que dans les sections, elle ne retrouvera pas en 2008 les fans enthousiastes qui avaient fait le match avant le match. Ceux qui avaient cru, pour la majorité d’entre eux, qu’en la désignant le octobre dernier ils avaient déjà gagné l’élection présidentielle ont perdu beaucoup de leurs illusions. On ne les a pas vus durant la période des législatives ou très peu sur le terrain prétextant que le militatisme ne se mesurait pas aux kilomètres parcourus pour distribuer. Et dans les secteurs géographiques où ils détenaient une part des responsabilités les résultats n’ont pas été enthousiasmants. Les réunions des sections ont été rares depuis les présidentielles et actuellement tout est fait pour masquer la débandade puisque le moment de payer plein pot une adhésion pour 2007 approche. En fossilisant le plus rapidement ses forces dans une structure " associative " parallèle elle " met au congélateur " le processus qui lui a permis d’emporter le combat interne. Il sera toujours temps de le ressortir le moment venu.


