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  • AFFAIRE COCA COLA

    « Une fois que vous aurez vu ce documentaire, votre Coke n’aura plus jamais le même goût. »
    Ainsi débute le synopsis du récent documentaire L’affaire Coca-Cola réalisé par German Gutierrez et Carmen Garcia, deux montréalais engagés et mettant en scène le directeur de l’organisation Stop Killer-Coke, Ray Rogers .

    Si vous pensez que l’époque des Western est terminée, détrompez-vous. Le Far West contemporain se situe en Colombie, où la filiale de Coca-Cola mène une lutte acharnée contre le syndicalisme pour faire régner les lois du marché. L’empire de la boisson gazeuse est soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement, la torture et le meurtre de huit chefs syndicaux. L’opération est simple. Pendant les négociations pour de nouvelles conditions de travail, des militants de partis extrémistes financés par différentes entreprises, y compris Coke, intimident les employés et les organisations syndicales pour interrompre les pourparlers. Coca-Cola est ainsi accusée de s’être servie de groupes paramilitaires pour arriver à ses fins.

     

    Ces évènements font partie d’un phénomène plus vaste en Colombie. En effet, il est dangereux de défendre les droits des travailleurs dans ce pays. Depuis 2002, pas moins de 470 syndicalistes ont été assassinés. Ces meurtres mettent en péril l’existence même des syndicats dans ce territoire d’Amérique du Sud. Que je sois bien clair, ce n’est pas le siège social de la compagnie Coke à Atlanta qui commande ces meurtres et ces enlèvements. Mais c’est de la responsabilité de celle-ci de s’assurer que cela ne se produise pas dans les filiales que la compagnie contrôlent. Il suffirait pour Coca-Cola de retirer la licence en Colombie jusqu’à ce que de nouvelles mesures soient prises.

    En attendant, le documentaire L’affaire Coca-Cola suit la saga judiciaire de deux avocats américains qui poursuivent la compagnie pour qu’elle soit responsable de ses actes à l’extérieur de la juridiction américaine. Les deux hommes exaspérés essaient de stopper l’hémorragie qu’une entreprise de leur pays a causée. Cette affaire est pour moi la conséquence d’un capitalisme sauvage. Quand avons-nous, comme société, accepté d’abdiquer contre une fabrique de boissons gazeuses ?

    Qu’on se le tienne pour dit. La société Coca-Cola n’a pas que du rouge sur son logo. Elle en a aussi sur les mains.

    http://films.onf.ca/l-affaire-coca-cola/

  • LA QUALITE DE L'EAU

     

    Photo de Gilles Chiroleu, 2007, CC

    Photo de Gilles Chiroleu, 2007, CC

    Souvent citée en modèle après les nombreuses innovations dont elle a témoigné, la gestion de l’eau en France affronte depuis plusieurs années de considérables défis environnementaux, techniques, organisationnels et financiers. Enjeu majeur d’un développement soutenable, les réponses qui y seront apportées définiront pour une bonne part le cadre de vie des générations futures.

    Les modalités de gestion de la ressource aquatique inventées en France à l’orée des années 60 font figure de modèle, qui a largement été exporté dans le monde. Elle se caractérise par la prise en compte de tous les enjeux liés à l’eau à l’échelle d’un bassin versant, soit le territoire baigné par un fleuve ou une rivière, de sa source à son embouchure. Ce qui permet de réguler tous les usages de l’eau : pour l’alimentation humaine, l’énergie, l’industrie, l’agriculture, les loisirs, la préservation et l’amélioration des milieux aquatiques… Et de déployer une gouvernance qui associe un très grand nombre d’acteurs au sein d’institutions spécifiques, qui participent aux côtés des services de l’Etat et des grandes entreprises privées du secteur à la mise en œuvre d’actions et de programmes, de plus en plus orientés depuis une vingtaine d’années par des directives communautaires, dont la plus importante, la Directive-cadre sur l’eau d’Octobre 2000, largement inspirée par les acquis de « l’Ecole française de l’eau », impose à tous les états-membres de rétablir un bon état écologique et chimique de toutes les masses d’eau à l’horizon 2015.

    Un défi gigantesque

    Le défi est immense, compte tenu de la dégradation croissante de la qualité des ressources en eau, massivement polluées par des rejets agricoles, urbains et industriels. Il engage à des investissements qui se chiffrent en dizaines de milliards d’euros. De surcroît, il s’agit désormais de passer d’une logique de moyens à une obligation de résultats qui, s’ils ne sont pas atteints, peuvent entraîner de lourdes sanctions communautaires, soit des amendes qui peuvent atteindre des dizaines, voire des centaines, de millions d’euros.

    Dès les années 60 la dégradation de la qualité de l’eau pouvait s’observer en cotoyant les rivières françaises. A cette époque, les usines et les villes étaient rendues responsables de la pollution de l’eau. La pollution agricole commençait à se manifester. De nature diffuse, ses effets étaient difficiles à repérer. Elle était donc ignorée des décideurs, des médias, et donc du grand public. Quant aux pollutions ponctuelles, elles étaient déversées dans un océan d’eau douce, lacs, fleuves et rivières, de bonne qualité générale, et dont l’état biologique était assez peu différent de ce qu’il avait été au cours des siècles précédents.

    Agriculture et pollution

    Accomplissant sa « révolution chimique », l’agriculture a commencé à peser très fortement dès les années 50 sur la dégradation de la qualité de l’eau. Engrais et pesticides de synthèse se sont répandus. Les doses ont très vite été augmentées. Puis cette utilisation massive s’est généralisée sur toute la surface agricole utile, soit environ 60% du territoire national, d’où un impact très important.

    Cet excès d’engrais dont une partie s’échappe des sols, a fortement contribué à l’eutrophisation des eaux douces et des eaux du littoral, ainsi qu’à la pollution des nappes d’eau souterraines par les nitrates. Les pesticides et autres biocides, souvent diffusés sous forme d’aérosols, après avoir contaminé l’air, les sols, les fleuves, la neige des montagnes et des pôles, les produits alimentaires, ont fini par contaminer l’eau des nappes souterraines, la rendant parfois, et de plus en plus souvent, impropre à la consommation humaine.

    Dans les eaux superficielles, l’effet de ces produits a eu un effet dévastateur sur les écosystèmes. Il suffit qu’une bouffée de pesticide circule dans une rivière, pendant un temps relativement bref, une seule fois dans l’année, pour que tout l’édifice biologique soit appauvri. En fait, on observe aujourd’hui que la contamination est quasiment généralisée et se manifeste en permanence.

    Un enjeu de société majeur

    L’amélioration réelle des ressources en eau est notamment liée à l’évolution des pratiques agricoles, qui dépendent elles-mêmes des nouvelles orientations de la Politique agricole commune (PAC), qui sera révisée en 2013. Des efforts considérables vont par exemple devoir être engagés pour rétablir la qualité des eaux en Bretagne, particulièrement affectées par les effluents des élevages hors-sol qui y sont concentrés.

    Par ailleurs le financement des politiques publiques va être très fortement contraint par les investissements gigantesques qui vont devoir être consentis pour rénover les réseaux d’adduction d’eau potable et d’épuration des eaux usées qui entrent dans une période de renouvellement accéléré, avec la difficulté de l’acceptabilité sociale d’une forte augmentation du prix de l’eau, qui financera ces travaux dans les années à venir.

    Les effets déjà avérés du réchauffement climatique vont par ailleurs entraîner une forte variabilité d’événements hydrologiques extrêmes, inondations ou sécheresses, qui imposent de mettre en œuvre une nouvelle gestion intégrée des ressources.

    Nouveaux défis

    Enfin de nouvelles inquiétudes sanitaires se font jour, qui vont imposer une sophistication croissante des traitements appliqués à l’eau et se traduisent par l’adoption de normes de plus en plus sévères. De nombreux « risques émergents pour la santé », à l’origine desquels on trouve les innombrables substances chimiques ou pharmaceutiques présentes dans l’eau, mobilisent les acteurs de l’eau, qui s’efforcent de répondre aux interrogations croissantes de l’opinion publique qui témoigne de son inquiétude en recourant de plus en plus massivement à la consommation d’eau en bouteille. Ce qui diminue le financement des politiques publiques. Enfin, ultime paradoxe, plus nous économisons l’eau, en restreignant notre consommation quotidienne, démarche louable, mais aussi en nous dotant, par exemple, d’équipements de traitement ou de récupération de l’eau de pluie, et plus le financement des politiques publiques s’en trouve là encore affecté…

    Les défis de la gestion de l’eau en France à l’horizon des toutes prochaines années sont donc considérables. Ils ne seront surmontés qu’au prix d’une remise en cause radicale des activités qui portent atteinte aux ressources aquatiques, comme des comportements individuels.

    On découvre ainsi seulement aujourd’hui, avec près de quarante ans de retard, que l’utilisation de certains composés chimiques, les polychlorobiphéniles (PCB), notamment dans les transformateurs électriques, à littéralement empoisonné les poissons présents dans les fleuves français, dont la consommation est désormais interdite. Des centaines de milliers de tonnes de sédiments sont en effet contaminés par ces « Polluants organiques persistants », l’un des douze composés chimiques qui ont été classés par l’ONU comme les plus dangereux pour la santé humaine.

    Autre exemple, l’hypothèse de développement massif d’agrocarburants, en complément ou en substitution des cultures actuelles, doit être étudiée au regard de son impact sur la qualité des ressources en eau.

    L’eau n’est plus seulement un enjeu technique, dévolu aux ingénieurs, mais un véritable enjeu de société, qui conditionnera l’avenir des générations futures. Nous n’en avons pas encore pris toute la mesure.

  • SIGNER LA PETITION:

     

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    Non au renvoi d’Abraham en Erythrée !

     

    Abraham Mehari Gebremesked est un Erythréen sous la menace d’une expulsion du territoire français suite au refus de lui accorder le statut de réfugié.

     

    L’office français pour les réfugiés et les apatrides a rejeté sa demande en première instance. Malheureusement, mal informé et paniqué, Abraham n’a pas fait les recours à temps, son dossier n’a donc pas été examiné par la cour nationale du droit d’asile.

     

    Il est arrivé en France il y a 5 ans afin d’y obtenir une protection :

     

    - De confession pentecôtiste les autorités Erythréennes l’ont torturé afin de lui faire abjurer sa foi et mit en détention pendant 1an et demi dans des conditions très pénibles s’apparentant à un traitement cruel, inhumain et dégradant. Depuis 2002, seules les Églises orthodoxe, luthérienne et catholique, ainsi que l’islam, ont le droit d’exister en Erythrée.

     

    - En 2004 Abraham est convoqué pour effectuer son service militaire. En Erythrée il est obligatoire et illimité aussi bien pour les filles que pour les garçons, la torture ainsi que le travail forcé sont monnaie courante pour les conscrits. En 2005 il s’échappe de cet enfer et devient alors un déserteur pour les autorités Erythréennes et risque la peine de mort.

     

    A cause du risque de mauvais traitements encouru par les personnes rapatriées en Erythrée, le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a déconseillé d’expulser qui que ce soit vers l’Erythrée, y compris les personnes dont la demande d’asile a été rejetée. Human Rights Watch a appelé tous les pays hébergeant des demandeurs d’asile érythréens à ne pas les renvoyer par la force vers l’Erythrée, étant donné le risque de torture.

     

    Nous demandons au Préfet du Pas-de-Calais d’user de son pouvoir discrétionnaire pour autoriser Abraham à vivre parmi nous !

     

    Merci de le soutenir par vos signatures

     

    Signer la pétition


     

    Téléchargez la pétition, à imprimer et faire signer

  • WOERTH AU TRAVAIL:UN SYMBOLE

     

    Eric Woerth ministre du travail : un mauvais message envoyé aux salariés.

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    Au rayon des victimes des élections régionales, on trouve Xavier Darcos, obligé de quitter le gouvernement, mais aussi l'ensemble des salariés de ce pays. La nomination d'Eric Woerth, qui sera chargé de faire la réforme des retraites, est en effet un mauvais signe envoyé au monde du travail, le signe que cette réforme a de fortes chances d'être surtout bénéfique au patronat.

    Avant tout, il faut faire une petite remarque. Nicolas Sarkozy vient de nommer son 4ème ministre du travail en l'espace de deux ans et demi seulement. De la part de quelqu'un qui voulait remettre la valeur travail au coeur du système, il faut bien admettre que cela fait tâche.

    Le nouveau titulaire du poste s'appelle donc Eric Woerth, et sa nomination est à elle seule une indication sur la voie que va prendre la réforme des retraites. N'en doutons pas, Eric Woerth a été nommé à ce poste dans cet unique but. Le CV du personnage parle de lui-même : ministre du budget depuis 2007, il impose à notre pays une politique de rigueur qui ne veut pas dire son nom, surtout, il met en place la RGPP (révision générale des politiques publiques) avec son corrélat, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux.

    La marque de fabrique d'Eric Woerth, c'est qu'il a une vision purement économique de la société. Il a imposé cette vision aux services publics, lesquels explosent tous et ne peuvent plu remplir leur mission correctement. C'est donc det homme qui s'occupera des retaites. Ce n'est pas un hasard, et le message est clair : Français, vous allez morfler.

    Plus d'infos sur le site du Nouvel Observateur

     

  • LE SPECTACLE PEUT COMMENCER

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    Il fallait s’y attendre, la déconfiture totale de Sarkozy et le chemin de croix qui va l’amener jusqu’en avril 2012 vont éveiller (ou réveiller) les ambitions que la réussite insolente du nain maléfique avait quelque peu anesthésiées.

    J’ai regardé jeudi , mi-amusé mi-consterné, la conférence de presse de Dominique de Villepin, devant plus de 150 journalistes français et étrangers. Oui je sais, je suis un peu maso.

    Mais il faut dire que le spectacle n’était pas banal. Déjà, physiquement, Villepin a une prestance, tout le contraire du nain surexcité : droit comme un I, pompeux et grandiloquent comme toujours, il s’est employé à démonter méthodiquement tous les aspects de la politique de Sarkozy, en appuyant très fort là où ça fait mal. Ce n’est certes pas un exercice très difficile, tant les angles d’attaque sont innombrables.

    Analysant lucidement la branlée du 21 mars, et prenant pour prétexte l’inadaptation des mesures et changements de ministricules annoncés par son ennemi, il s’est livré à un réquisitoire exhaustif contre certains des ratés les plus flagrants du sarkozysme : gardes à vue abusives, suppression inefficace des fonctionnaires, fiscalité honteusement favorable aux riches, démantèlement de la justice, chômage endémique… Rien entendu sur l’écologie.

    Ah, ça, pour voir ce qui va mal, il est fort Galouzeau de Villepin , sauf que dans son cas, la tartufferie est patente ! Déjà, pour faire confiance au grand stratège de la dissolution de 1997, il faut une certaine naïveté !

    Pire, comment croire à son appel solennel en direction des pauvres, sa dénonciation des inégalités et des injustices, alors qu’à l’époque où il était au pouvoir (il n’y a que 3 ans !), il s’est distingué comme un antisocial de la pire espèce. Rappelez-vous les attaques contre le code du travail, et surtout le CPE, et le psychorigide Villepin, debout contre toute la France qui défilait dans la rue !

    Il ose même s’insurger contre la suppression des postes de fonctionnaires, et se fend d’une ode aux infirmières, aux profs et aux policiers… Lui qui naguère avait traité les mêmes fonctionnaires de “moules” !

    La justice, il est bien placé pour savoir ce que Sarkozy en a fait… Sa relaxe  dans l’affaire Clearstream devrait pourtant le retenir de trop faire le malin…

    Mais le plus cocasse, c’est l’aspect fiscal. Constatant que le déficit budgétaire est largement la conséquence des scandaleuses baisses d’impôts consenties aux riches et aux entreprises, il parle de supprimer le bouclier fiscal et de remonter la tranche la plus haute de l’impôt sur le revenu à 45%. Fort bien. Au moins, même si c’est largement insuffisant, ça va dans le bon sens. Sauf que… Qui a inventé le bouclier fiscal en 2006 ? Un certain Villepin Dominique ! Il était alors au taux de 60%, Sarkozy se contentant de le ramener à 50… Quant aux tranches d’impôts, Villepin avait poursuivi l’œuvre de Balladur, en diminuant leur nombre, comme l’avait à l’époque souligné le site de Gérard Filoche.

      Il veut créer un nouveau “mouvement politique”, qui sera “porté sur les fonts baptismaux” (sic) le 19 juin prochain, et qui est ouvert à tous ! Ironie de l’histoire, il tente plus ou moins de refaire ce qu’a tenté Bayrou avec le Modem Sauf que Bayrou a fait semblant, aussi ridicule que cela ait pu paraître, d’être “un peu à gauche”. Villepin est incontestablement plus brillant que Bayrou, c’est évident. Par contre, il fera difficilement croire qu’il est “un peu à gauche”!

    Même avec un discours “socialiste”, j’ai toutefois un peu de mal à croire qu’il arrivera à débaucher autre chose que de vieux politiciens de droite ! Et encore, il aura toutes les peines du monde, son mépris légendaire des parlementaires (en plus de douleurs anales de ceux de ces derniers qui ont perdu leur siège dans “l’opération dissolution” de 1997) risque d’empêcher la bousculade autour de son auguste personne.

    51273560.gifSarkozy est cuit, c’est acquis. Le problème, c’est que sur ce simple constat, des opportunistes ambitieux vont se précipiter pour piétiner sa dépouille, récupérer ses copains, et aussi ses électeurs égarés. Fillon a déjà commencé, Villepin se dépêche de lui emboîter le pas avant de se faire distancer. C’est la politique telle qu’on la conçoit en France. Ambition démesurée contre ambition démesurée.Le problème, c’est que tous sont des libéraux, ils ne changeront rien, sinon à la marge.

    À peine 3 ans après s’être fait berner (toujours le souci de rester poli) par Sarkozy, les électeurs sont-ils prêts à croire au baratin d’un Villepin ou d’un Fillon.

    Largement inspiré d'un article pris sur le blog de SUPER NO

  • LES ETATS D'AME DE JOUANNO

    Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne.

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    Je me souviens de Jean-Pierre Chévènement, en 1990. J’avais applaudi à l’époque sa démission pour cause de désaccord avec la (première) guerre du Golfe. Le sujet est cette fois ci moins grave, mais l’écart de position tout aussi important. Chantal Jouanno s’est dite désespérée par l’abandon sine die de la taxe carbone.

    Pourquoi reste-t-elle donc au gouvernement ? La secrétaire d’Etat joue la surprise, juste après un remaniement « technique » du gouvernement.

    « Je suis désespérée de ce recul, désespérée que ce soit l’écolo-scepticisme qui l’emporte. Je ne suis pas en phase avec cette décision »

    « C’était possible de le faire en France (initialement prévu pour le 1er juillet, ndlr) avant de le faire en Europe. C’est ce qu’on avait prévu à l’origine, c’est ce que d’autres pays comme la Suède ont fait ».

    Nicolas Sarkozy, dès le 12 mars, avait amorcé ce recul. Jouanno était soit prévenue (et elle joue alors la comédie), soit dans l’ignorance (et alors, à quoi sert-elle ?). Mercredi, le Monarque a confirmé la nouvelle, en la remaniant : il fera la taxe carbone, mais sous réserve d’accord européen. Une promesse qui n’engage qui lui. Une telle taxe nécessite l’accord unanime des 27 Etats membres. La France ne sera pas leader. Elle est d’ailleurs en retard sur la Suède.

    L’écologie, comme d’autres sujets (identité, immigration, insécurité, otages, etc) a été utilisée à des fins uniquement électoralistes, sans davantage de conviction que cela, par Nicolas Sarkozy. Le cynisme narcissique de Sarko a fait une victime supplémentaire.

    Il faut souligner, enfoncer, exacerbé le cas de Chantal Jouanno. Après tout, elle était conseillère de Nicolas Sarkozy avant de devenir secrétaire d’Etat. Mercredi, Mme Jouanno a tenté de rattraper ses propos de la veille:

    « Je connais suffisamment le président de la république pour savoir qu’il ne va pas renoncer. Il a toujours été mon meilleur soutien pour l’écologie. Il défend mes idées, même si elles sont très compliquées »

  • EXECUTION REPORTEE

    L'exécution d'un Texan suspendue in extremis

    NOUVELOBS.COM | 25.03.2010 | 06:46

    Moins d'une heure avant l'exécution de Hank Skinner pour meurtre, la Cour suprême des Etats-Unis a accordé un sursis le temps de décider si elle rouvre l'enquête.

    Hank Skinner (AFP)

    Hank Skinner (AFP)

    Le funeste compte à rebours s'est arrêté moins d'une heure avant son exécution, mercredi 25 mars, pour Hank Skinner, un condamné à mort texan à qui la Cour suprême a accordé un sursis le temps de décider si elle examine sur le fond sa demande de tests ADN pour prouver son innocence.
    Agé de 47 ans dont 15 passés dans le couloir de la mort, Hank Skinner avait été transféré mercredi dans la prison de Huntsville, au Texas, où il attendait dans sa dernière cellule que la plus haute juridiction des Etats-Unis se prononce sur son sort.
    "Il a dit qu'il allait s'évanouir, qu'il avait le sentiment d'avoir vraiment gagné", a déclaré à l'AFP Jason Clark, porte-parole de l'administration pénitentiaire texane qui était présent lorsque l'avocat de Hank Skinner a appris à son client qu'il ne serait pas exécuté mercredi.


    Intervention de Paris


    La France était intervenue mercredi auprès du Texas pour demander la grâce du condamné et l'ouverture d'un complément d'enquête. "Le président de la République (Nicolas Sarkozy) et le ministre (des Affaires étrangères Bernard Kouchner) ont fait connaître" à son épouse française Sandrine Ageorges-Skinner "le soutien de la France", selon le Quai d'Orsay.
    Quelques dizaines de personnes s'étaient rassemblées mercredi à Paris, non loin de l'ambassade des Etats-Unis, pour réclamer un sursis.
    Hank Skinner a été condamné à mort pour le triple meurtre, le soir du réveillon de 1993, de sa compagne, battue à mort, et des deux fils de celle-ci, poignardés. Un jury l'ayant déclaré coupable en 1995, l'Etat du Texas refuse de le laisser, même à ses frais, faire des tests ADN qui selon lui prouveraient qu'il n'est pas l'auteur des coups.
    "Ce sursis laisse entendre que la Cour suprême juge qu'il y a plusieurs problèmes dans le dossier de Hank Skinner qui méritent un examen méticuleux", a réagi dans un communiqué son avocat Rob Owen.
    L'accusation avait démontré lors du procès la présence de l'accusé sur les lieux du drame, c'est-à-dire chez lui, un fait qu'il n'a jamais contesté. Ses vêtements étaient tâchés du sang de deux des trois victimes.
    Mais il assure que seul un tiers a pu agir puisqu'il était évanoui au moment des crimes. La présence d'un cocktail d'anxiolytiques, d'anti-douleurs et d'alcool dans son organisme avait été confirmée par une prise de sang.

    Ni aveux, ni témoins


    Depuis dix ans, Hank Skinner a reçu le soutien d'un professeur de journalisme à la Northwestern University qui a refait l'enquête avec ses élèves.
    "Pas d'aveux, pas de témoin visuel des meurtres, pas de mobile apparent, pas de tendances violentes chez M. Skinner", a expliqué ce professeur, David Protess dans une lettre au Comité des grâces, qui avait néanmoins refusé lundi à l'unanimité de suspendre l'exécution.
    David Protess a en revanche désigné un oncle de la compagne de Skinner, au passé violent, qui avait harcelé sa nièce durant une fête de réveillon où elle s'était rendue seule, laissant son compagnon endormi. Cet oncle "n'a jamais été interrogé".
    La Cour suprême a jusqu'ici estimé que rien n'obligeait les Etats à autoriser des tests ADN après procès, laissant peu d'espoir au condamné.
    Mais le gouverneur du Texas Rick Perry pourrait en revanche, en faisant acte de clémence, chercher à pondérer les critiques qui ont entouré la révélation en septembre dernier qu'il avait autorisé l'exécution en 2004 de Todd Willingham alors qu'un rapport concluant à son innocence lui avait été remis quelques heures plus tôt.
    Le Texas a exécuté 451 personnes depuis 1976, loin devant tous les autres Etats américains. Les Etats-Unis ont libéré 17 condamnés du couloir de la mort ces dernières années grâce aux tests ADN.

    (Nouvelobs.com avec AFP)
  • A DROITE TOUTE

    Le virage à l'extrême-droite de Nicolas Sarkozy !

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    Dégoûté, Je suis franchement dégoûté ! La droite se prend la plus grosse claque électorale de son histoire, et que se passe-t-il ? Un remaniement minable et le président premier ministre chef de l'UMP (1) qui vient nous dire en dix minutes,"je vous ai compris", mais qui ne change rien.

    Enfin, rien ne change ou presque. Parce que comme la politique actuelle ne marche pas, on va donc l'amplifier. Logique, non ? Le social, une aide et une écoute pour les plus démunis, les victimes de la crise et du libéralisme voulu par Sarkozy, on le sait, ce n'est pas sa tasse de thé. Donc, on le remplace par du sécuritaire. C'est le retour du discours autoritaire, du haussement de menton censé faire peur aux délinquants. Ben tiens, depuis 2002 ils ont tellement peur qu'ils sont plus nombreux et que dans certains quartiers la situation devient catastrophique.

    Ce qui est sûr, c'est que Mr Sarkozy n'a rien, mais alors rien compris aux raisons socio-économiques de la débandade électorale de son parti. Par contre, il a bien saisi les conséquences politiques, et la fuite de son électorat au FN ou dans l'abstention.

    Alors, on donne des gages, l'insécurité ici, la peur de l'islam là. Il croit quoi ? récupérer encore une fois les électeurs du Front National. Il rêve, cette fois-ci, ils sont barrés et bien barrés, parce que leur vrai problème, à eux comme à tous les Français, ce n'est plus l'insécurité ou l'immigration, mais Sarkozy lui-même. Sarkozy et sa façon de gouverner, sa mise en scène permanente,son copinage, son comportement de petit Napoléon. Voilà le vrai problème !

    Des gages à l'extrême-droite, mais à droite aussi bien sûr. Aux électeurs traditionnels qui dimanche dernier aprés la messe ont préféré la pêche ou la belote entre amis : les agriculteurs et les médecins. Ces derniers, pas de problème, eux, ils vont l'avoir leur petite augmentation. Pour les ouvriers ou les smicards,"c'est peau de balle et balais de crin"-comme disait ma grand mère, mais le petit toubib qui vote comme il faut lui, on peut bien l'augmenter, et tant pis si le trou de la sécu s'agrandit encore un peu plus.

    Quant aux agriculteurs ! Ah les agriculteurs ! Maintenant, on est prêt à aller jusqu'à la crise européenne pour les sauver du libéralisme qui fait baisser outrancièrement les prix. Mais c'est génial comme idée. Je demande aussi, que l'on aille jusqu'à la crise pour sauver l'industrie française, jusqu'à la crise pour contrer les banques qui ne réinvestissent pas dans l'économie l'argent qu'on leur a prété, jusqu'à la crise pour obliger l'Europe à créer un bouclier social pour ses ressortissants. C'est bizarre, mais là, on entend rien. Peut-être est parce que ces catégories de personnes se trompent de bulletin à chaque élection.

    Nous avons à faire à un pouvoir clientèliste, autiste et sourd aux souffrances des Français. Les cadres de l'UMP peuvent nous ressortir leur discours sur les fondamentaux de la droite. Le peuple, quand il n'est plus écouté dans les urnes ni dans la rue, risque bien un jour de revenir à d'autres fondamentaux.

    (1) et encore, j'aurai pu rajouter ministre de l'éducation, de l'intérieur, de la santé, des sports, etc.

  • LA LUTTE DES CLASSES

    La-Sociale.jpgL'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes." Karl Marx

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  • NE DITES PAS A SARKO QU'IL A PERDU LES ELECTIONS.......

    IL CROIT QUE DIMANCHE C'ETAIT UN CONCERT DE BENJAMIN BIOLAY

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    Chuut ! Ne dites pas au président de la République qu'il y a eu des élections dimanche dernier : il fait beaucoup d'efforts pour les ignorer. Expédié en quelques heures, le remaniement a mis en pratique le mot d'ordre élyséen : laisser ces régionales aux régions et envoyer leur calamiteux résultat aux oubliettes de l'Élysée.  

     Xavier Darcos apparaît ainsi comme le bouc émissaire de la déroute électorale. Cet homme de dialogue, en bons termes avec les partenaires sociaux mais en délicatesse avec le conseiller présidentiel aux affaires sociales (Raymond Soubie), va devoir laisser la réforme des retraites... entre les mains d'Éric Woerth, un techno dont les qualités de négociateur restent à démontrer. Le chiraquien Baroin, le villepiniste Tron et le centriste Daubresse, eux, ne sont que les cautions d'un rééquilibrage politique qui ne compensera pas le départ de l'emblématique Martin Hirsch.
     Au total, trop de calculs... Et trop petits pour être capables d'activer une dynamique à la hauteur d'une crise politique et économique sans précédent.