Belle victoire du Stade de Reims contre Bastia hier soir , 7eme match sans défaite et on attend le prochain match à Lyon ce jeudi .
Buts de N'Gog et Moukandjo notre goleador cette année à la manière de Ibrahimachin
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Belle victoire du Stade de Reims contre Bastia hier soir , 7eme match sans défaite et on attend le prochain match à Lyon ce jeudi .
Buts de N'Gog et Moukandjo notre goleador cette année à la manière de Ibrahimachin
Vendredi 28 novembre a été débattu en séance la résolution pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France, déposée par Elisabeth Guigou, Présidente de la Commission des affaires étrangères. Elle sera ensuite soumise à un vote solennel, mardi 2 décembre.
Aujourd’hui, l’Etat de Palestine est reconnu par 137 Etats et par des institutions internationales telles que l’Unesco (depuis le 31 octobre 2011). En 2012 la Palestine a enfin été reconnue membre observateur à l’ONU, après une forte mobilisation internationale. Un nouveau pas peut donc être franchi au service de la Paix.
L’égalité en Droit des deux États de Palestine et d’Israël conduira forcément à des négociations plus équilibrées et apportera de la sérénité aux civils, qui sont les premières victimes des violences et ne supportent plus de vivre dans un climat d’insécurité permanent. C’est une question de dignité mais aussi un encouragement aux militants de la paix et de la concorde, palestiniens et israéliens.
Au nom du Droit, de la paix et de la Justice, et en cohérence avec des années d’engagement au service de la dignité des Palestiniens et de l’égalité réelle entre les deux pays, je souhaite que mardi prochain la résolution portant sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine sera votée et , que la diplomatie française ait l’audace, le courage et l’intelligence de reconnaître officiellement à son tour l’Etat de Palestine.
INTERVENTION d' ELISABETH GUIGOU
Présidente de la Commission des Affaires étrangères
Monsieur le ministre,
Monsieur le président,
Mes chers collègues,
Je me souviens avec émotion qu’un jour de septembre 1993, Yasser Arafat, le leader palestinien, et Itzhak Rabin, le Premier ministre israélien, se sont serrés la main. Nous sommes, a dit Itzhak Rabin, « destinés à vivre sur le même sol et sur la même terre ». Hélas, 20 ans plus tard, ces images d’archive ne sont qu’un souvenir. Les deux protagonistes ont disparu et avec eux l’espoir immense de paix qu’ils avaient suscité.
L’assassinat du Premier ministre israélien en 1995, qui a porté le premier coup au processus de paix, les attentats sanglants qui ont touché les villes israéliennes, les échecs de Camp David et de Taba, la seconde intifada, la construction du mur de séparation, la poursuite de la colonisation qui compromet chaque jour un peu plus l’idée même d’un État palestinien souverain, les guerres à répétition à Gaza ; enfin, le nouveau cycle de violence qui s’est ouvert cet été et se poursuit sous nos yeux : le processus d’Oslo n’en finit pas d’agoniser et les principales victimes en sont les civils innocents. Cette tragédie se répercute dans toute la région, et jusqu’en Europe. La permanence de ce conflit nourrit, ici aussi, les pires confusions, les pires instrumentalisations, que pour ma part je ne peux tolérer dans notre pays, celui de la tolérance et de la fraternité. Il faut que cela cesse. Il faut que s’arrête le cycle terrifiant de la violence et de la vengeance.
J’entends dire que cette proposition de résolution serait inopportune car prématurée. Je crois au contraire que pour celles et ceux qui pleurent les victimes de ce conflit, elle vient trop tard. Rester immobiles, c’est laisser le champ libre aux extrémistes qui se nourrissent de la poursuite de la guerre. Face à l’échec du processus de paix, l’indifférence est coupable, et l’inaction meurtrière. Or la solution est connue : la reconnaissance mutuelle de deux États, vivant côte à côte, dans la paix et la sécurité, fait depuis 1993 l’objet d’un accord des deux parties et de l’ensemble de la communauté internationale. Comment se peut-il qu’un consensus aussi général n’aboutisse jamais à sa réalisation ? Que proposent ceux qui refusent notre contribution, à part un statu quo mortifère ?
Notre résolution est un message de paix et d’amitié adressé aux deux peuples israélien et palestinien. Nous voulons contribuer à la reprise des pourparlers car j’ai la conviction, comme Shimon Pérès, que la « gestion du conflit », prônée par certains, ne fait qu’exacerber la violence. L’Européenne que je suis sait que la paix ne s’obtient qu’en suivant le lent et difficile chemin de la négociation. Ce texte émane donc d’une volonté collective, que je sais partagée sur tous les bancs de cette Assemblée, de concourir – modestement – à l’effort international de paix au Proche-Orient.
Évidemment, seuls les peuples en conflit peuvent faire la paix. Je sais qu’ils y aspirent, car cette guerre les épuise et nourrit les extrêmes. Je sais à quel point cela est difficile, combien il y faut d’intelligence et de courage. Notre pays a le devoir de faire entendre sa voix : celle du refus obstiné, partout, des discours de haine. En raison de son histoire, de ses valeurs, de son amitié pour les peuples du Proche-Orient, mais aussi de son statut de membre permanent du Conseil de sécurité, la France est comptable de la paix et de la stabilité de la région. Notre pays a été l’un des premiers et plus fervent défenseur de l’entrée d’Israël dans la communauté des nations. La France n’a jamais ménagé ses efforts pour que soit universellement admis le droit d’Israël à l’existence et à la sécurité. La reconnaissance mutuelle entre Israël et la Palestine – et la reconnaissance par l’ensemble de la communauté internationale du droit à la paix et la sécurité de ces deux Etats – est la meilleure garantie d’une paix durable. Notre démarche veut contribuer à un mouvement pour la paix et appuyer les efforts de la diplomatie française en ce sens. Je soutiens le projet de conférence internationale, avancé par le ministre Laurent Fabius et confirmé par le Président de la République hier. Cette conférence internationale, j’en suis convaincue, pourrait accompagner les négociations entre les deux parties, et j’espère convaincre les Etats arabes qui ne l’ont pas encore fait de reconnaitre Israël, une reconnaissance réciproque vitale dont la paix a besoin
C’est au nom de ces principes, défendus par tous les Présidents de la Ve République, que nous invitons aujourd’hui le Gouvernement français à prendre l’initiative d’une reprise du dialogue et à reconnaître le droit du peuple palestinien à un État viable et souverain.
Ce texte n’est pas une injonction : le gouvernement reste libre de son choix.
Ce texte est un signal d’alarme pour que demain il ne soit pas trop tard.
Ce texte est un appel pour que le peuple israélien et le peuple palestinien, comme le souhaitait le Président François Mitterrand en 1982 à la Knesset, retrouvent « chacun l’irréductible droit de vivre ».
Je vous remercie.
1. Non, Lionel Jospin n’a jamais dit à une dame : «Vous n’avez pas peur, vous avez l’impression d’avoir peur.»
«On était dans une situation où Jospin avait dit à une dame qui avait peur dans le métro : "Madame, vous n’avez pas peur, vous avez l’impression d’avoir peur."»
Nicolas Sarkozy au meeting de Toulouse
Attention, ceci n’est pas du mensonge. C’est de la pure fiction. A Toulouse, Sarkozy revient sur son utilisation du terme «Kärcher». Pour s’en justifier, il explique avoir voulu rompre avec l’angélisme du PS, illustré par cette phrase ridicule que Lionel Jospin aurait prononcée devant une dame. Mais la scène n’a jamais existé. On peut même reconstruire la genèse de cette affirmation, en observant la manière dont Sarkozy l’a construite, de meeting en meeting, depuis deux ans.
Le 17 mars 2012, en pleine campagne présidentielle, il déclare : «Comment cela se passerait-il si le Parti socialiste gagnait les élections ? Comme en 1997 ? Comme quand monsieur Jospin disait qu’il n’y avait "pas d’insécurité mais seulement un sentiment d’insécurité" ?»Jospin a parlé de sentiment d’insécurité, mais il n’a jamais prononcé cette phrase. Peu importe. Sarkozy va plus loin. A Elancourt, le 28 mars 2012, il rajoute une deuxième couche. La notion de «sentiment d’insécurité» - qui veut dire quelque chose - devient «le sentiment d’avoir peur» - qui ne veut rien dire. Effet garanti : «Souvenez-vous, Lionel Jospin, un homme de qualité, et quand vous lui disiez : "Monsieur le Premier ministre, on a peur", il vous disait : "Pas du tout, vous avez le sentiment d’avoir peur."» Le 23 avril 2012, à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), Sarkozy rejoue le sketch. Sauf qu’il ajoute - pour mettre un peu de chair ? -, la mention du métro : «Souvenez-vous quand monsieur Jospin disait : "Vous n’avez pas peur - à ceux qui prenaient le métro -, vous avez le sentiment d’avoir peur".» Deux grosses années plus tard, à Toulouse, Sarkozy parachève son œuvre. Il campe Lionel Jospin devant une dame ayant peur dans le métro : une scène qui sort donc uniquement de son imaginaire.
2. Non, François Hollande n’a pas dit qu’il n’aimait pas les riches lors de la campagne de 2012
« Lorsque j’étais en campagne contre monsieur Hollande, il avait dit : "J’aime pas les riches !"»
Meeting de Bordeaux
Cette phrase n’a pas été prononcée par François Hollande en 2012, comme l’affirme dans chacun de ses meetings Sarkozy, mais en juin 2006. Lors de la campagne de 2012, Hollande avait bien évoqué cette déclaration, mais pour la regretter : «Cette formule était finalement trop rapide. Ce que j’apprécie, c’est le talent, le travail, le mérite. Ce que je n’accepte pas, c’est la richesse indécente.»
3. Non, Hollande n’a pas promis de doubler le budget de la Culture, et ne l’a pas baissé de 30% depuis son élection
«François Hollande avait promis de doubler le budget de la Culture !»
Meeting de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
«Quand je vois que le gouvernement a réduit de 30% les crédits à la culture !»
Meeting de Caen
Parmi les engagements que François Hollande avait pris, il y avait la «sanctuarisation» du budget du ministère de la Culture… lequel a effectivement été raboté. En 2013 et en 2014, le budget a reculé de 4%, puis 2%. Même si Manuel Valls a promis en juillet de «garantir le budget de la Culture pour les trois années à venir», la promesse a bien été rompue… Sans toutefois justifier le délire des chiffres de Sarkozy, qui raconte donc l’histoire en affirmant que Hollande avait promis un doublement du budget et l’a baissé de 30%. Avec un culot d’acier, Sarkozy se permet même d’ajouter, indigné : «Un mensonge de plus !»
4. Non, l’aide médicale d’Etat n’a pas progressé de 50% entre 2012 et 2013
«L’aide médicale d’urgence coûtait à la France 500 millions en 2012. En 2013, on est passé à 800 millions !»
En 2012, Nicolas Sarkozy défendait contre le Front national la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), cet «honneur» de la France… En 2014, le même Sarkozy y voit un «scandale», et se propose de la supprimer. Pour justifier cette volte-face, l’ex-président invoque une explosion du coût du dispositif… Quitte à l’exagérer. S’il y a bien eu une augmentation des dépenses de l’AME entre 2012 et 2013, la hausse n’est pas de 300 millions. En 2013, l’AME s’élevait à près de 750 millions, contre 600 millions en 2012. Soit une hausse de 25%, deux fois moindre que ce que Sarkozy dénonce. Par ailleurs, la hausse s’explique aussi par un micmac comptable ayant imputé aux dépenses de 2013 une partie des dépenses de 2012.
5. Non, Marine Le Pen n’a pas appelé à voter François Hollande en 2012
«Lorsque, le 6 mai 2012, il s’est agi de choisir l’avenir de la France, madame Le Pen a choisi François Hollande. Elle est l’alliée et la complice de François Hollande. […] A chaque fois qu’il a fallu choisir entre nous et la gauche, Marine Le Pen a choisi la gauche !»
Meeting de Bordeaux
Là encore, pas un meeting de Sarkozy sans que cette affirmation ne soit tenue, pour faire siffler la présidente du FN. Or, Marine Le Pen n’a pas choisi François Hollande. Le 1er mai 2012, lors du traditionnel rassemblement du FN, elle déclarait qu’elle voterait blanc, s’abstenant de donner une consigne de vote, et renvoyant Hollande et Sarkozy dos à dos, même si c’est au second qu’elle a réservé, dans la campagne, ses coups les plus durs.
6. Non, tous les syndicats n’ont pas appelé à voter contre Sarkozy en 2012
«Quand on voit que tous les syndicats de salariés ont appelé à voter pour le candidat de gauche, on est en droit de se demander s’ils défendaient les droits de leurs mandants, ou est-ce qu’ils agissaient en partis politiques.»
Meeting de Caen
L’antisyndicalisme comme slogan de campagne. A Caen, l’ex-président a dénoncé des syndicats politisés, affirmant qu’ils avaient tous pris position pour François Hollande. C’est inexact. La CGT a bien appelé à faire barrage à Nicolas Sarkozy, comme la FSU (fonction publique) ou Solidaires. Mais ce ne fut pas le cas de l’Unsa, de la CFTC ou encore de Force ouvrière, dont le secrétaire général, Jean-Claude Mailly, s’était même agacé de la prise de position de la CGT : «On ne doit pas mélanger les choses si l’on veut pouvoir être libre.» François Chérèque, patron de la CFDT, répondait ceci dans Libération quand on lui demandait s’il «appellerait à faire battre Nicolas Sarkozy» : «Ce serait une erreur. Les travailleurs n’attendent pas des syndicats une consigne de vote. La CFDT est pour l’émancipation des salariés, ce n’est pas pour leur tenir la main dans l’isoloir.»
7. Non, les enseignants ne travaillent pas que deux jours par semaine…
«Avec dix-huit heures de service, les enseignants, et je peux le comprendre, bloquent l’ensemble de leurs heures sur deux jours. Et quand les enfants sortent de classe, il n’y a plus un adulte dans nos collèges et lycées.»
C’est un scoop que Nicolas Sarkozy a livré à plusieurs reprises ces dernières semaines pour justifier sa volonté d’augmenter le temps de travail des enseignants : avec dix-huit heures de service seulement, les profs se débrouillent pour caser leurs heures de cours sur deux journées. Une belle vie que la leur.
Il faut avoir une conception assez tranquille de ce qu’est une heure de cours pour imaginer que les profs en enchaînent neuf dans la journée par souci de confort. Sans compter que caser neuf heures de cours entre 8 heures et 16 h 30 (l’heure à laquelle les cours finissent dans de nombreux collèges), même sans s’alimenter, est juste… impossible.
8. Non, on ne gagne pas plus avec les minima sociaux qu’en travaillant
«Pour moi, l’urgence absolue, c’est de remettre en cause un système d’assistanat où on peut gagner davantage sans travailler.»
Meeting de Toulon
«L’assistanat», ce mal français… Nicolas Sarkozy surfe sur l’intox de Laurent Wauquiez, qui avait jugé en 2011 qu’un couple cumulant le Revenu de solidarité active (RSA) et diverses allocations et minima sociaux pouvait gagner davantage qu’un couple où l’un des deux conjoints touche le Smic. Nicolas Sarkozy a oublié que… sa ministre de la Cohésion sociale de l’époque, Roselyne Bachelot, s’était alors empressée de démentir Laurent Wauquiez, chiffres à l’appui. Les services de son ministère avaient publié un document montrant comment, quel que soit le cas retenu, un foyer comptant un salarié au Smic touchait presque systématiquement 500 euros de plus qu’un foyer sans activité.
9. Non, la gauche ne met pas de jupes aux enfants le jour de la «journée de la femme»
«Le jour de la "journée de la femme", la gauche met des jupes aux enfants. C’est la théorie du genre.»
Au meeting de Bordeaux
Le coup de la jupe, Nicolas Sarkozy l’aura fait dans chacun de ses meetings. Cette histoire repose pourtant sur une simple initiative lycéenne, et beaucoup d’imagination. En mai à Nantes, des membres du Conseil académique à la vie lycéenne (instance élue par les lycéens) ont été à l’initiative d’une journée spéciale, intitulée «Ce que soulève la jupe». L’idée était «d’inviter filles et garçons, élèves et adultes, le temps d’une journée événement, à porter une jupe ou un autocollant "je lutte contre le sexisme, et vous ?"» Une petite trentaine d’établissements (sur 142) ont suivi l’initiative. Il n’en faut pas plus à Nicolas Sarkozy pour raconter que la gauche «met des jupes aux enfants pour la journée de la femme». Au passage, cette mention de la journée de la femme est un (énième) détail supplémentaire inventé par Sarkozy puisque la journée «Ce que soulève la jupe» se déroulait le 16 mai, sans aucun rapport avec la Journée pour les droits des femmes qui a lieu le 8 mars.
10. Non, entre 2007 et 2012, les collectivités de gauche n’ont pas créé 165 000 emplois de fonctionnaires
«Lorsque j’étais président de la République, nous avons supprimé 165 000 postes de fonctionnaires. Problème : pendant le même temps, les régions socialistes, les départements socialistes, les communes socialistes en ont créé autant.»
Meeting de Mulhouse (Haut-Rhin)
Les louables efforts de Nicolas Sarkozy auraient donc été annihilés par l’incurie socialiste ? Voilà une autre intox que diffuse en boucle l’ex-président dans ses meetings. Oui, l’ensemble des collectivités locales a bien vu ses effectifs augmenter de 160 000 fonctionnaires sur le quinquennat 2007-2012. Mais la moitié s’explique par le simple transfert de personnel prévu dans le cadre de la décentralisation. Et hors transferts, une écrasante part de la hausse correspond à un accroissement du personnel du secteur communal et intercommunal, qui n’est pas spécifiquement tenu par la gauche. A moins que Nicolas Sarkozy n’ait des statistiques précises sur les hausses d’effectifs par couleur politique dans les 36 000 communes de France…
11. Non, la gauche n’a pas fait disparaître les statistiques d’absentéisme dans la fonction publique…
«On a supprimé le jour de carence dans la fonction publique et, en même temps, cessé de publier les statistiques de l’absentéisme dans la fonction publique.»
Meeting de Marseille
On a entendu cette petite intox complotiste dans les premiers meetings de Nicolas Sarkozy… Les statistiques sur l’absentéisme des fonctionnaires auraient scandaleusement disparu en même temps que leur jour de carence était supprimé. «Une honte !» ajoutait parfois Sarkozy.
Sauf qu’en réalité, les statistiques sur l’absentéisme dans la fonction publique n’ont jamais été aussi à jour, puisqu’elles ont été réévaluées il y a un mois et demi. Ce qui est encore impossible pour l’heure, c’est de connaître les conséquences de la suppression du jour de carence, qui n’est effective que depuis le 1er janvier. Mais il suffit de peu de choses à Sarkozy pour inventer une opération de dissimulation des statistiques.
12. Non, François Hollande n’est pas le premier président à augmenter de 30 milliards d’euros les impôts en deux ans
«En deux ans, ce qui n’a jamais été vu dans l’histoire de la République française, on a augmenté les impôts de 30 milliards !»
Meeting de Marseille
François Hollande a bien augmenté les impôts de 30 milliards d’euros en deux ans. Mais ce n’est pas une première. Un président nommé Nicolas Sarkozy l’avait fait avant lui, dans les dix-huit derniers mois de son mandat.
13. Non, Nicolas Sarkozy ne sait pas faire sortir de terre un musée en un an
«Quand j’ai supprimé un tiers des effectifs de l’armée de terre à Metz, ils m’ont demandé de transférer une administration. Je leur ai dit : "Je vais faire mieux. Je vais vous faire Beaubourg à Metz." Un an après, un million et demi de visiteurs !»
Meeting de Mulhouse
Même sarkolâtres au dernier degré, les militants ayant entendu cette phrase à Mulhouse ont dû se frotter les oreilles. En juillet 2008, le gouvernement Fillon annonce la mise en œuvre d’un plan national de modernisation de la défense.
La Lorraine, et Metz en particulier, font partie des principales victimes des restructurations. Metz perd quelque 5 000 postes. Pour calmer la colère des élus concernés, les Mosellans se verront promettre la création de 1 500 postes… qui tardent encore à venir (il y en a environ 1 000 aujourd’hui). C’est peut-être pour cela que Nicolas Sarkozy raconte l’histoire à sa sauce aujourd’hui en affirmant que, mieux qu’un transfert d’administration, il a offert aux élus de «faire Beaubourg à Metz». La formule, laissant à penser que la décision a été prise par lui, est ridicule. La décision d’implantation du musée à Metz date de 2003. La première pierre a été posée en 2006. Et le chantier était quasiment achevé au moment où Sarkozy est donc censé avoir offert le Beaubourg de Metz… En fait, Nicolas Sarkozy a inauguré le musée, en mai 2010. Ce qui n’est pas exactement la même chose.
14. Non, le bouclier fiscal ne permettait pas aux Français de conserver 50% du revenu de leur travail
«J’ai fait le bouclier fiscal parce que payer des impôts du 1er janvier au 30 juin, c’était bien suffisant, et qu’on pouvait laisser à votre disposition le fruit du travail du 30 juin au 31 décembre.»
Meeting d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)
Cette tentative de réhabilitation du bouclier fiscal est des plus trompeuses. Mis en place (puis torpillé) par Nicolas Sarkozy, le bouclier fiscal avait donc vocation, nous dit-il, à ne pas priver les Français de plus de la moitié du fruit de leur travail. Voire. Le principe du bouclier fiscal était que les impôts directs et les contributions sociales payés par un contribuable ne pouvaient être supérieurs à 50% de ses revenus. C’est-à-dire les revenus du travail… mais aussi les revenus du capital et du patrimoine (portefeuilles en Bourse, revenus immobiliers…), que Nicolas Sarkozy ne mentionne pas.
Le bilan du bouclier fiscal en 2010 montrait que les 925 contribuables les plus favorisés (avec un patrimoine supérieur à 16 480 000 euros et un revenu fiscal de référence supérieur à 44 980 euros) avaient perçu 352,2 millions d’euros (plus de la moitié du coût du dispositif), soit une restitution moyenne de 380 728 euros par foyer. En fait, le bouclier fiscal préservait davantage le revenu du rentier (et même de quelques-uns seulement) que le revenu du labeur des Français. Mais cette présentation est sûrement moins porteuse.
15. Non, l’exonération des heures sup n’a pas permis à 9 millions de Français de gagner entre 150 et 300 euros de plus par mois
«Les heures sup défiscalisées et exonérées, c’était 9,2 millions de salariés qui ont pu augmenter leur pouvoir d’achat : on dit 200, 250, 300 euros par mois. Mais ça fait les vacances ! A la fin de l’année, c’est pas rien.»
«Avec les heures supplémentaires, 9 millions de travailleurs pauvres avaient entre 150 et 200 euros de plus par mois !»
L’exonération et la défiscalisation des heures sup n’ont pas rapporté entre 200 et 300 euros par mois (version Toulouse) à 9 millions de Français. Ni même entre 150 et 200 euros (version Marseille). Le rapport référent sur le sujet des députés Jean-Pierre Gorges (UMP) et Jean Mallot (PS) montre que le gain moyen par employé et par an pour les 9 millions de salariés faisant des heures sup a été de 500 euros, soit 42 euros par mois. Avec un gain médian de 350 euros par an, soit 30 euros par mois. Pas de quoi partir en vacances. Ou pas loin, alors.
16. Non, Nicolas Sarkozy n’a pas tenu tous ses engagements de la campagne de 2007
«J’avais dit en 2007 que nous ferions l’union civile. Je ne l’ai pas fait, c’est même la seule mesure, à ma connaissance, de mon projet 2007, que je n’ai pas mise en œuvre.»
Englué dans ses hésitations sur la loi Taubira sur le mariage pour tous, Nicolas Sarkozy a dû reconnaître qu’il n’avait pas tenu sa promesse de 2007 d’une union civile pour les couples homosexuels. Mais cet oubli est bien le seul, à l’en croire. Sauf qu’il suffit de se pencher sur son programme de 2007 pour constater d’autres engagements passés à la trappe. En vrac, et de manière non exhaustive, on peut citer le statut pour le beau-parent, la limitation du gouvernement à quinze ministres, l’obligation pour un titulaire d’un minimum social d’avoir une activité d’intérêt général, le contrat de travail unique, des allocations familiales pour le premier enfant, un service civique obligatoire de six mois, des plafonds annuels d’immigration…
17. Non, 5% des délinquants ne font pas 50% de la délinquance
«La vérité, c’est que 5% des délinquants font 50% de la délinquance.»
Meeting de Marseille
Cette statistique, l’ancien président la répète depuis 2007. Et elle n’a rien d’une «vérité», puisqu’il s’agit du détournement abusif d’une étude sociologique menée en 2001 par le chercheur Sebastian Roché. L’enquête s’appuyait sur les témoignages anonymes de 2 300 jeunes de 13 à 19 ans questionnés dans des collèges et lycées de Saint-Etienne et Grenoble. Elle aboutissait à la conclusion que, sur les jeunes se déclarant délinquants, les 5% les plus actifs commettaient 35% des petits délits, 35% des délits graves, et 60% des actes de trafic.
Une conclusion que Nicolas Sarkozy transforme en vérité générale, non plus pour les jeunes, mais pour l’ensemble de la délinquance. Les experts de tout poil (et notamment ceux de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) ont beau dire que strictement rien n’étaye cette statistique, elle figure toujours en bonne place dans le panthéon des intox inoxydables de l’ex-président.
J'ai regardé l'émission Les Carnets de Julie sur France 3 qui faisait découvrir les bords de Marne du coté , du coté de Nogent .
Cette émission a été touné en partie chez ma cousine et filleule Christine et l'excellente fricassée de boeuf aux anchois marinières préparé avec sa maman , ma cousine Michelle .
Nous avons vu aussi dans cette émission un de mes pieds de vigne qui produit ce merveilleux Petit Vin Blanc (si , si )
Sans oublier la guinguette du Martin Pêcheur lieu de débauche de nos sorties parisiennes , et les bords de Marne promenade obligée de notre jeunesse
Fricassée de boeuf aux anchois marinières de Michelle et Christine
Ingrédients :
http://www.france3.fr/emissions/les-carnets-de-julie/diffusions/22-11-2014_281117
Samedi sur le marché d'Antibes , j'ai trouvé chez le poissonier une belle lotte , voici ma recette
nbre de personnes : 6
préparation : 30 min
cuisson : 25 min
Ingrédients
1,800 kg de queue de lotte
600 g de tomates
4 échalotes
1 qousse d'ail
1 verre à liqueur de cognac
zeste de 1/' d'orange
1 cuillière à soupe de concentré de tomate
30 cl de vin blanc sec
1/2 bouquet de persil plat
2 cuillières à soupe de feuille d'estragon
1 bouquet garni
2 cuillières à soupe d'huile d'olive
2 cuillières à soupe de crême fraiche
sel , poivre ou piment d'Espelette
Dans une casserole d'eau bouillante , mettez les tomates pendant 1 minute environ , sortir et retirer la peau et les pépins puis coupez la pulpe en dés
Pelez et hachez finement les échalotes
Lavez , séchez et hachez les feuilles de persil et estragon
Pelez la gousse d'ail et écrasez en purée
Roulez les morceaux de queue de lotte dans la farine , enlevez l'excés
Salez et poivrez
Faire chauffer l'huile d'olive dans un fait tout
Mettez les queues de lotte à revenir 2 minutes environ de chaque cote
Ajoutez l'échalotte hachée
Mélangez et laissez cuire 2 mn sur feu moyen en remuant
Versez le Cognac dans une petite casserole , chauffez doucement et versez sur le poisson
Dés les premiers bouillons , flambez cette préparation à l'aide d'une allumette
Mélangez bien pour répartir les sucs
Ajoutez la gousse d'ail écrasée , le zeste d'orange , les tomates coupées en dés , persil , estragon haché bouquet garni .
Salez légèrement , poivrez et ajoutez une pincée de poivre de Cayenne
Dans un bol 'délayez le concentré de tomates avec le vin blanc et joindre cette préparation à l'ensemble.
Portez à ébullition , puis rédiure à feu doux , couvrez et laissez mijoter 15 mn.
Retirez
Tous les 11 novembre, depuis les années 1980, des militants pacifistes venus se recueillir devant le monument aux morts pacifiste de Gentioux , chantent la Chanson de Craonne en levant le poing.
Le monument de Gentioux, en granit et en fonte , est constitué d'une colonne élevée sur un socle de trois marches. Elle porte en haut de la colonne les palmes de la victoire ou de la paix. La hauteur du monument est de 3,80 mètres sur une largeur de 2,78 mètres. Sur une stèle sont gravés les noms des 58 soldats morts pendant la guerre de 14-18. Plus tard 5 nouveaux noms des autres conflits seront rajoutés.
En bas de la colonne, un écriteau : « Maudite soit la guerre » est désigné par un enfant, comme s’il voulait dénoncer les responsables de la guerre de 14-18. C’est un orphelin habillé avec un sarrau, la blouse de l’écolier, en sabots avec sa casquette à la main. Le visage triste, il lève le bras, le poing serré, en montrant les 58 noms gravés[8].
L'histoire du monument commence en 1922 quand, à l’initiative du maire du village, Jules Coutaud, SFIO (socialiste de l'époque), maréchal-ferrant, ancien combattant gazé pendant la Première Guerre mondiale, il est décidé de l'ériger. Jules Coutaud a été maire de Gentioux pendant 45 ans de 1920 à 1965.
Trois projets sont présentés au conseil municipal. C'est celui de Monsieur Duburgt, conseiller municipal qui est retenu. Il explique ainsi son choix :
Un modèle en bois est dessiné par le concepteur du projet, Monsieur Duburgt, puis ce sont des artisans locaux qui réalisent le monument. La sculpture de l'écolier, en fonte, est de Jules Pollacchi. Elle sera fondue par E. Guichard, et c'est l'entrepreneur Émile Eglizeaud, entrepreneur de Faux-la-Montagne, qui construira l'ensemble du monument. Celui-ci coûtera 11 640 francs, avec le financement suivant : 3 909 francs de souscription publique, 6 169 francs pris sur le budget communal et 1 562 francs de subvention de l'état.
En 1922, le monument est inauguré par les élus locaux et la population, mais la préfecture refusera d'être représentée. Ainsi le monument ne fut pas officiellement inauguré. On respectait ainsi une circulaire de la Troisième République y interdisant les manifestations. Lors du passage des troupes devant le monument, lorsque celles-ci rejoignaient le camp militaire de La Courtine, ordre était donné à celles-ci de détourner la tête. L'inauguration officielle s'effectua, par hasard en 1985, lorsque des officiers, quelques jours après l'inauguration d'une gendarmerie, assistèrent au dépot d'une gerbe devant ce « monument maudit » [
Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques au titre des lieux de mémoire, depuis le 9 février 1990 et la plaque « Maudite soit la guerre » est inamovible.
La Chanson de Craonne .
Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé
On va reprendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile
Mais c'est bien fini, on en a assez
Personne ne veut plus marcher
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots
Même sans tambours, même sans trompettes
On s'en va là-haut en baissant la tête
- Refrain :
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes
C'est bien fini, c'est pour toujours
De cette guerre infâme
C'est à Craonne sur le plateau
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
Nous sommes les sacrifiés
Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve
Soudain dans la nuit et dans le silence
On voit quelqu'un qui s'avance
C'est un officier de chasseurs à pied
Qui vient pour nous remplacer
Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes
- Refrain -
C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards
Tous ces gros qui font la foire
Si pour eux la vie est rose
Pour nous c'est pas la même chose
Au lieu d'se cacher tous ces embusqués
Feraient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien
Nous autres les pauv' purotins
Tous les camarades sont enterrés là
Pour défendr' les biens de ces messieurs là
- Refrain :
Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront
Car c'est pour eux qu'on crève
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève
Ce s'ra votre tour messieurs les gros
De monter sur l'plateau
Car si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau
Larges extraits d'un article d'Amnesty Intenational
Les forces israéliennes ont tué des dizaines de civils palestiniens dans des attaques menées contre des maisons abritant des familles lors de la dernière opération israélienne dans la bande de Gaza.
Notre nouveau rapport décrit huit cas dans lesquels des habitations à Gaza ont été prises pour cible par les forces israéliennes, sans avertissement, causant la mort d'au moins 111 personnes dont au moins 104 civils, pendant l'opération Bordure protectrice en juillet et août 2014.
Le rapport montre que les forces israéliennes ont eu recours à des bombardements aériens pour détruire des habitations, tuant parfois des familles entières.
UNE PRATIQUE COURANTE
Les forces israéliennes ont violé les lois de la guerre en menant une série d'attaques contre des habitations civiles, faisant preuve d'une froide indifférence face au carnage qui en résultait.
Notre rapport dénonce la pratique courante des attaques de maisons par les forces israéliennes, qui ont témoigné d'un mépris choquant pour les vies des civils palestiniens en ne les avertissant pas et en ne leur laissant aucune chance de s'enfuir.
Le rapport contient de nombreux témoignages de survivants qui décrivent l'horreur d'avoir eu à creuser frénétiquement dans les décombres et la poussière de leurs maisons détruites, à la recherche des corps de leurs enfants et de leurs proches.
LE DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE VIOLÉ
Dans plusieurs des cas décrits dans ce rapport, nous avons pu identifier de possibles cibles militaires. Cependant, dans tous les cas, la dévastation en termes de vies civiles et de biens détruits était clairement disproportionnée par rapport aux gains militaires des attaques.
Quand bien même un combattant eût été présent dans l'une de ces maisons, cela ne dispensait pas Israël de son obligation de prendre toutes les précautions possibles pour protéger la vie des civils pris dans les combats. Les attaques répétées et disproportionnées contre des habitations montrent que les tactiques militaires actuelles d'Israël sont inadaptées et en totale contradiction avec les principes du droit international humanitaire.
Dans l'attaque la plus meurtrière évoquée dans le rapport, 36 membres de quatre familles, dont 18 enfants, ont été tués lors du bombardement du bâtiment al Dali, un immeuble de trois étages. Israël n'a pas indiqué pourquoi ce bâtiment avait été pris pour cible, mais Amnesty International a identifié la présence possible de cibles militaires à l'intérieur.
La deuxième attaque la plus meurtrière visait semble-t-il un membre des brigades al Qassam, la branche armée du Hamas, qui se trouvait devant la maison de la famille Abu Jame. Cette maison a été complètement détruite et 25 civils, dont 19 enfants, ont été tués. Quelles qu'aient été les cibles visées, ces deux attaques étaient manifestement disproportionnées et, en vertu du droit international, elles auraient dû être annulées ou reportées dès lors qu'il est apparu de manière évidente que ces bâtiments abritaient tant de civils.
DES CIVILS VISÉS EN TOUTE IMPUNITÉ
Les autorités n'ont donné aucun argument justifiant ces attaques. Dans certains des cas évoqués dans le rapport, il n'est pas possible de trouver une cible militaire apparente. Les attaques étaient semble-t-il dirigées directement et délibérément sur des civils ou des biens de caractère civil, ce qui constitue un crime de guerre.
Dans tous les cas sur lesquels notre organisation s’est penchée, aucun avertissement préalable n'a été donné aux habitants des maisons visées. Les prévenir aurait pourtant clairement permis d'éviter des pertes excessives parmi les civils.
Il est tragique de penser que ces décès de civils auraient pu être évités. Il est de la responsabilité des autorités israéliennes d'expliquer pourquoi elles ont délibérément choisi de raser des maisons entières pleines de civils, alors qu'elles avaient clairement l'obligation légale de limiter les dommages infligés aux civils et les moyens de le faire.
Dans l'attaque la plus meurtrière évoquée dans le rapport, 36 membres de quatre familles, dont 18 enfants, ont été tués lors du bombardement du bâtiment al Dali, un immeuble de trois étages. Israël n'a pas indiqué pourquoi ce bâtiment avait été pris pour cible, mais Amnesty International a identifié la présence possible de cibles militaires à l'intérieur.
La deuxième attaque la plus meurtrière visait semble-t-il un membre des brigades al Qassam, la branche armée du Hamas, qui se trouvait devant la maison de la famille Abu Jame. Cette maison a été complètement détruite et 25 civils, dont 19 enfants, ont été tués. Quelles qu'aient été les cibles visées, ces deux attaques étaient manifestement disproportionnées et, en vertu du droit international, elles auraient dû être annulées ou reportées dès lors qu'il est apparu de manière évidente que ces bâtiments abritaient tant de civils.
IL EST TOUJOURS IMPOSSIBLE D'ACCÉDER A GAZA
Israël continue d'interdire aux organisations internationales de défense des droits humains, dont Amnesty International, de se rendre à Gaza, et l'organisation a dû mener ses recherches pour ce rapport à distance, avec le soutien de deux personnes travaillant sur le terrain à Gaza. Les autorités israéliennes ont aussi annoncé qu'elles ne coopéreraient pas avec la commission d'enquête mise en place par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies.
Ce refus de permettre aux observateurs indépendants des droits humains de se rendre à Gaza donne l'impression que les autorités israéliennes cherchent à dissimuler des violations ou à échapper à la surveillance internationale. Pour prouver son engagement à l'égard des droits humains, Israël doit coopérer pleinement avec la commission d'enquête des Nations unies et autoriser immédiatement les organisations de défense des droits humains comme Amnesty International à se rendre à Gaza.
Fréjus est tombée dans l’escarcelle du Front National aux dernières municipales. Il s’agit d’une des plus grosses communes gagnée par le FN. Et puis Fréjus, tout juste séparée de Saint-Raphaël par un petit ruisseau, appartient à un des pôles touristiques les plus fréquentés au monde en période estivale. D’où les nombreux focus de la presse nationale, voire internationale, sur le séisme qu’a constitué le choix honteux des Fréjusiens. Retour sur cet événement traumatique et premier bilan d’une gestion qui s’annonce déjà comme particulièrement calamiteuse.
À l’issue du premier tour, le FN vire en tête avec 40 % des voix. Les sondages donnaient le PS devant la droite divisée, il n’en a rien été. Le PS paye la politique antisociale de Hollande, mais aussi, malgré une campagne plutôt dynamique, des cicatrices indélébiles qui divisent encore son camp. Le PS jette l’éponge, afin de laisser la droite se rassembler pour battre le FN au deuxième tour. Mais les têtes de listes à droite, le maire sortant, Elie Brun, et son ancien adjoint, Philippe Mougin, se sont déchirés jusqu’au bout devant des électeurs médusés, en maintenant deux listes, face au FN. Cependant, au deuxième tour, 55 % des électeurs dont les suffrages se sont partagés entre les deux listes de droite restées en lice, ont voté sans espoir et même souvent sans désir de voir l’objet de leur choix triompher. Ils ont juste voulu exprimer leur rejet du FN. Avec 45 % des voix David Rachline devient maire de Fréjus.
Malgré 55 % des suffrages exprimés, l’ex-équipe municipale se retrouve dans l’opposition avec en prime toutes ses turpitudes passées exposées au grand jour. Comment s’expliquer cette course effrénée vers la défaite ? Rachline mis à part, à qui profite le crime ? Georges Ginesta, député maire de Saint-Raphaël, a soutenu jusqu’au bout Mougin dans sa démarche sans concession. Ginesta et Brun dirigeaient la communauté d’agglomération ensemble, ce qui ne les empêchait pas de se détester cordialement. Certains dossiers fréjusiens restaient en travers de la gorge du maire de Saint Raphaël, notamment la construction d’une mosquée à la frontière de sa ville. C’est donc sans état d’âme que Ginesta, maire de St-Raphaël (UMP), a fait la peau de Brun, maire de Fréjus (ex-UMP), déjà fragilisé par une gestion très controversée lors de son dernier mandat. Dès lors, Ginesta peut diriger la communauté d’agglomération (CAVEM) sans partage, Rachline étant cantonné dans l’opposition. Le maire de Saint-Raphaël confie la vice-présidence à Mougin, son homme-lige à la municipalité de Fréjus. Service bien rémunéré...
Rachline en campagne promettait aux Fréjusiens un référendum sur la mosquée. Depuis qu’il a été élu, il a mis la pédale douce sur cette question, mais le maire de Saint-Raphaël n’en démord pas. Il somme Rachline, dans la presse locale, de tenir ses promesses électorales. Mougin, en service commandé au sein du conseil municipal de Fréjus, tient le même langage. Nous le voyons, il ne faut pas trop compter sur la droite « républicaine » locale pour faire un contre-feu face à l’extrême droite.
Que dire du début de mandat du nouveau maire de Fréjus ? Contrairement à ses collègues du Luc et de Cogolin (villes proches de Fréjus passées au FN), Rachline n’a pas commencé par mettre les doigts dans la confiture. Il semble même qu’il veuille réduire le train de vie des élus, afin de montrer ce que doit être une gestion vertueuse. Économies, économies, voilà son credo.
Le budget est monté au pas de charge et présenté au conseil municipal sans débat d’orientation budgétaire au préalable. L’opposition se risque à quelques critiques, parfois pertinentes, mais au final, s’abstient. Pourtant, ce budget est catastrophique. Les économies se font essentiellement au détriment du budget de fonctionnement. Les départs à la retraite dans les services ne seront pas remplacés. Les dotations aux associations sont toutes revues à la baisse. Les associations les plus touchées sont celles qui assurent une certaine cohésion sociale et un mieux vivre ensemble. L’AMSLF qui anime toutes les activités sportives de la ville pour les jeunes et les moins jeunes voit son budget diminué de 30 %. Pire, les trois centres sociaux que compte la cité se retrouvent avec des dotations amputées de 50 à 60 %. Ces coupes sombres sont justifiées par le fait que leurs comptes en banque sont trop bien garnis ! En fait, ces associations ont de la trésorerie en banque, car nombre de leurs projets budgétés pour l’année ne sont provisionnés qu’une fois complètement finalisés, et, entre temps, il faut bien assurer les fins de mois du personnel. Chose que ce jeune maire inexpérimenté semble ignorer…
Toutes les lignes budgétaires sont revues à la baisse sauf une : celle concernant la police municipale. Il ne fait aucun doute qu’en augmentant ses effectifs la police municipale, investie par le FN, va changer de nature.
Quelques mois sont passés depuis le vote du premier budget FN à Fréjus. Dopé sans doute par les universités d’été du FNJ dans sa ville, le maire en a profité pour supprimer un des trois centres sociaux que compte la cité, sa directrice, par ailleurs socialiste, étant jugée trop partisane dans sa gestion. Le soi-disant manque de neutralité de la directrice du centre de Villeneuve ne peut justifier la fermeture de cette structure et la mise à pied de son personnel. En fait, le maire compte monter une autre structure pilotée directement par la mairie avec un personnel renouvelé. Les deux autres centres sociaux savent ce qui les attend.
Rachline nous promettait une gestion « propre », débarrassée de ses scories clientélistes, mais les choix faits cet été pour l’animation de la ville ont montré le contraire. Ces animations ont bel et bien été déléguées à des sociétés privées appartenant à des militants FN. Dans une ville essentiellement touristique, on se doute que les bénéfices engrangés sont conséquents.
Par petites touches, les entorses à la démocratie locale et à la liberté d’expression se multiplient. Ainsi, le maire et ses adjoints essaient par tous les moyens d’interdire la présence de journaliste dans des réunions de conseil de quartier pourtant publiques. Le maire a fait modifier la charte de ces conseils de quartier et c’est ce qu’il voulait sans doute cacher à la presse. Ces conseils avaient été promus par la gauche et Elie Brun avait déjà expurgé de leur fonctionnement tout ce qui pouvait constituer une entrave à sa gestion des affaires. Dorénavant les présidents de ces conseils seront désignés par le maire lui-même et bien sûr chaperonnés par un élu de la majorité. Plus un cheveu ne doit dépasser dans les rangs.
Le dernier épisode en date, c’est évidemment l’entrée de Rachline au Sénat ; Il faut en tirer toutes les leçons. Rachline se notabilise. C’est désormais un poids lourd dans la vie politique du Var. C’est une défaite pour le maire de Saint-Raphaël qui fait figure d’arroseur arrosé, ultime victime de son propre complot contre l’ancien maire de Fréjus.
Par ailleurs, il est évident que pour passer, Rachline a dû rallier à sa cause des grands électeurs UMP, ce qui en dit long sur les passerelles qui existent à présent entre l’extrême droite incarnée par le FN et la droite « républicaine » rassemblée dans l’UMP. Ainsi, Elie Brun, l’ancien maire de Fréjus, s’est répandu dans la presse en se félicitant de la défaite de Ginesta. Déjà, c’est limite… Mais il a en outre félicité abondamment le jeune sénateur FN pour son élection au Sénat en faisant valoir que Rachline incarnait la jeunesse, donc l’avenir de la nation !
Et puis on sait que le FN, par le truchement de Marine Le Pen, tonne haut et fort que le Sénat ne sert à rien et aussi que le FN est contre le cumul des mandats. Rachline, mais aussi Ravier à Marseille, sont donc des cumulards et en se présentant aux sénatoriales montrent qu’ils sont sans principe et que ce sont des menteurs.
Dans les années 30, les partis fascistes ont joué leur partition dans un contexte historique leur conférant un rôle particulier. Ce rôle était d’anéantir de manière durable le salariat en tant que classe organisée. Pour ce faire, les fascistes ont su mobiliser contre les travailleurs et leurs organisations toute une masse d’artisans et de boutiquiers que la crise économique jetait dans la pauvreté.
Aujourd’hui, malgré la crise économique et les divisions de la gauche, le scénario ne peut se reproduire à l’identique, car, face au petit noyau qui détient le capital, plus de 85 % de la population appartient au salariat et il n’existe pas de couches intermédiaires capables de lui confisquer ses droits par la force. C’est, assurément, sous d’autres formes que la barbarie capitaliste s’exprimera, en l’absence d’un basculement du rapport de force en faveur du salariat. Il convient donc de dénoncer le FN pour ce qu’il est : le plus ringard, le plus réactionnaire, le plus misérable des partis de droite, mais ne le dénonçons pas pour ce qu’il ne peut être, car, comme l’agitation frénétique du chiffon brun, les belles explications théoriques laissent de marbre des salariés qui ne croient au pudding que lorsqu’ils y goûtent. C’est sur ses paroles et ses actes que nous devons juger et combattre le FN.