Suite aux éléctions des motions du PS j'ai eu un autre désagrément du vote de jeudi soir, c'est le taux de participation : près d'un adhérent sur deux ne s'est pas déplacé. Ce n'est pas un phénomène nouveau, mais c'est toujours stupéfiant : quand on cotise à un parti, c'est qu'on a une conscience politique supérieure à la moyenne des citoyens. Quand on vous donne la parole, vous la prenez, vous vous exprimez. Sinon, à quoi bon appartenir à un parti politique ? Autant rester simple sympathisant. Comment les responsables politiques peuvent-ils se plaindre de l'abstention aux élections locales et nationales, appeler à lutter contre elle, lorsque leurs propres troupes, dans un scrutin interne, ne les suivent pas ? La moindre des choses quand on est membre volontaire et motivé d'une organisation politique, c'est d'aller voter. Si les militants ne donnent pas l'exemple, qui le fera ?
Le congrès socialiste n'est pas terminé, même si son son futur patron est connu, sa ligne est fixée : il reste à se partager les postes et fonctions du haut en bas de l'appareil, des structures nationales au bureau des sections, en passant par les instances fédérales. Politiquement, ça ne changera rien. Mais les uns et les autres y trouveront une multitude de niches qui sont autant de petits pouvoirs qui pèseront le jour où il faudra décider des investitures personnelles aux prochaines élections.
C'est la parabole des miettes lancées sous la table aux petits chiens, dans selon saint Matthieu, ou Félix Potin