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  • FALLAIT-IL VOTER BROWN ?


    Nos voisins britanniques ont voté. Pour une fois, ils eurent trois alternatives : un travailliste, un conservateur et un centriste. A écouter les candidats Brown, Clegg et Cameron (*), il n’était pas évident de distinguer les différences fondamentales des programmes. Surtout, je n’aimerai pas être à la place de l’électeur de gauche au Royaume Uni. Gordon Brown a perdu. Il a clôturé une longue période de 13 années de gouvernement travailliste.

    En 1997, le Royaume Uni sortait exsangue de deux décennies de Thatchérisme agressif et sanglant. On pourra porter au crédit du gouvernement Blair (puis Brown) d’avoir pansé quelques plaies, notamment en matière d’éducation et de santé. Margaret Thatcher avait ruiné les services publics du pays.

    Mais sur le reste, les “gauchisses” français (dont je suis) n’ont que des motifs de déception.

    La politique étrangère du RU fut calamiteuse. Blair n’était pas un Européen convaincu, mais un vulgaire pro-atlantiste qui, à l’instar de Thatcher, est resté dans la posture du « caniche de Bush » : son soutien inconditionnel de la guerre en Irak fut indigne, et l’administration Blair/Brown n’a jamais joué la carte européenne de surcroît.

    Il n’est pas anodin de lire dans les colonnes du Monde daté du 6 mai une large tribune de l’héritier de la droite franquiste José Maria Aznar, l’ancien premier ministre espagnol, toute entière consacrée à louer l’action de Tony Blair : « Tony Blair, une référence durable pour l’Europe atlantique ». Aznar défend l’intervention en Irak (qui lui coûta les élections en Espagne après les attentats de Madrid en 2004), et écrit :

    « Tony Blair a essayé d’affronter tous ces risques de la façon correcte : en renforçant le lien atlantique et en essayant d’éviter l’unilatéralisme des Etats-Unis et l’isolément européen ; en promouvant un processus de réforme de l’Union européenne qui serve également d’instrument pour rendre plus justes et plus viables les systèmes de protection sociales de plusieurs pays ; et finalement en inspirant des politiques de sécurité et de défense axées sur la promotion de la liberté et du progrès dans le monde entier, et guidées par une vision éthique de la vie humaine indépendamment des circonstances. »

    On croit rêver.

    La complicité du pouvoir travailliste avec les milieux d’affaires est un second motif de désaccord. Comment appeler autrement une politique qui a favorisé la création des hedge-funds et défiscalisé la finance pour conserver l’attractivité de la City ? L’impôt sur les gains en capital a été ainsi réduit au strict minimum, et le gouvernement blairiste a toujours évité de soutenir les entreprises fragiles (une position favorable aux capital-risqueurs).

    Gordon Brown ne méritait peut être pas de payer le prix lourd de la politique blairiste. Il est arrivé tard, et défendait initialement une position plus à gauche (tout est relatif). Mais les dés sont jetés.

    (*) on dirait un casting de film…

  • NON CUMUL DES MANDATS

    Camarades sénateurs.

     




    Les sénateurs socialistes ont fait part à Martine Aubry de leur opposition au projet de non cumul des mandats pour 2 011, qui pourrait selon eux leur interdire la conquête historique du Sénat. Je ne suis évidemment pas d'accord avec eux et je souhaite que Martine ne plie pas. Pour plusieurs raisons :

    1- Le non cumul des mandats est réclamé par l'opinion. Si l'on veut redorer l'image de la politique, il faut en passer par là. Les cartes de visite en accordéon tellement s'y accumulent les mandats et présidences en tout genre sont devenues insupportables. La République, c'est la répartition des pouvoirs, pas leur concentration. Quant à l'efficacité de ces collections, inutile d'en parler.

    2- Les militants socialistes ont tranché, ils veulent massivement le non cumul, cette décision est souveraine, irrévocable et s'impose à tous, même à nos camarades sénateurs. Sinon à quoi bon nous avoir fait voter ? Avec le système des primaires, l'interdiction du cumul des mandats est la mère des batailles de la rénovation. Les primaires vont dissoudre l'appareil par le bas (le déverrouillage des sections) et le non cumul par le haut (la fin des notables). Le socialisme a tout à y gagner.

    3- "Les mandats sont des tremplins pour gagner", nous disent nos camarades sénateurs. Ce qui signifie que pour être élu il faut déjà être élu. Je ne sais pas si cette logique est vraie, mais je la crois bien peu socialiste ni même très républicaine. Et puis, si on la généralise, pourquoi ne pas choisir désormais n'importe quel candidat à n'importe quelle élection parmi les élus ? Mais n'est-ce pas déjà un peu le cas ? Enfin, personne n'en sait rien : il n'est pas certain que des briscards ne finissent pas par susciter le rejet et des novices emporter au contraire l'adhésion et se faire élire. D'ailleurs, on ne parle jamais des cumulards qui font perdre leur parti.

    4- Adopter maintenant le non cumul à gauche ne serait-il pas suicidaire puisque la droite ne suivrait pas ? Nos camarades sénateurs parlent à juste titre de "désarmement unilatéral". Ne faudrait-il pas que la loi l'impose à tous et qu'on n'en reste pas à une disposition interne au seul PS ? C'est l'argument le plus sérieux, malgré tout je ne le suis pas. La gauche doit donner l'exemple, sans attendre, et s'appliquer d'abord à elle-même ce qu'elle prône pour les autres. Aux yeux de l'opinion, nous ne pourrons qu'en tirer un bénéfice immense.

    5- Mais est-il bien judicieux d'appliquer le non cumul alors que nous sommes en capacité de remporter l'an prochain la majorité sénatoriale ?  Et puis, s'il faut attendre qu'il n'y ait pas d'élection en vue pour adopter le non cumul, on peut attendre longtemps puisqu'en démocratie il y a toujours une élection en vue.

    Camarades sénateurs, ne craignez rien, soutenez Martine Aubry dans sa volonté de lutter contre le cumul des mandats. Mais je reconnais que si j'étais sénateur, je ne tiendrais peut-être pas ce discours-là.
  • ENCORE 730 JOURS A TENIR

     

     

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    A Sarkoléon qu'on va devoir supporter encore au moins deux ans  : "La hâte est la mère de l'échec." Hérodote


    Sarkoléon fête son troisième anniversaire à L'Elysée. Mais en rasant les murs cette-fois. Avec une telle cote de popularité... Mais l'animal énervé n'est pas calmé pour autant. la marionnette du MEDEF s'agite encore pour défaire tout ce que les pères fondateurs avaient durement et patiemment bâti.

    Dans son colimateur : les retraites. Sauf la sienne évidemment.

    Comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, notre César en talonnettes dresse son propre bilan. Bien enjolivé, une sorte de catalogue pour VRP de l'UMP, un argumentaire de bonimenteur vendeur de casserole percées.

    Et on se dit qu' il lui reste de deux ans.

    Le pire c'est qu'il n'est même pas certain qu'il ne soit pas réélu la prochaine fois.

    A Gauche, il va falloir se réveiller.



  • FANTOME ET BURQUA

    Le fantôme de la burqa.

    Dilem

     



    J'apprécie beaucoup Robert Badinter. C'est pour moi une grande figure de la gauche, une conscience morale, une référence politique. Sur la burqa, il vient de s'exprimer, en faveur d'une loi d'interdiction. Et là je ne ne suis pas d'accord avec lui. Il y a cependant un point, qui n'est pas rien, sur lequel il y a, entre tous les républicains de ce pays, consensus : il est évidemment inadmissible qu'une femme soit forcée de porter ce vêtement et il convient de punir sévèrement ceux qui l'emprisonnent sous ce tissu.

    Mais le problème est ailleurs, et la divergence aussi : que fait-on avec les femmes, et il y en a, qui choisissent de le revêtir librement la burqa ? Badinter apporte une réponse que je soumets à la discussion, précisément parce que je la trouve très discutable :

    " La fraternité, c'est d'abord dans le visage de l'autre que je la découvre. Si vous vous adressez à un fantôme, comment voulez-vous avoir avec lui un rapport de fraternité ou de sociabilité ?"

    Je crois que tout le problème réside dans cette argument que je ne partage pas. D'abord la fraternité n'est pas pour moi, essentiellement, un visage, mais des paroles et des actes : paroles de paix, actes de solidarité par exemple. Un visage ne me dit rien, c'est le plus souvent une face anonyme comparable à bien d'autres faces anonymes. Ce n'est que dans le dialogue, les gestes, les actions que la relation humaine devient fraternelle.

    D'autre part, une femme qui porte librement un burqa ou un niqab (peu importe le mot, la longueur, la forme ou la densité du tissu) n'est pas un fantôme, c'est une personne qui existe mais qui choisit de ne pas se montrer. En a-t-elle en République le droit ? Pour moi oui. En quoi cela peut-il fondamentalement gêner autrui ? Je ne le vois pas, je ne le comprends pas. Il n'y a que les actes d'hostilité qui dérangent, les attaques physiques ou verbales. Hormis cela, nul ne devrait se sentir inquiet ou inquiété à cause des vêtements d'autrui. Si j'ai envie de me déguiser en pompe à essence, en quoi suis-je un danger public, une menace pour la société, une atteinte à la démocratie, une négation des droits de l'homme ? Chacun doit s'habiller comme il l'entend, à la seule condition que ce soit librement.

    Enfin, est-il vrai que la burqa perturbe la sociabilité ? De quelle sociabilité Badinter parle-t-il ? Je ne me sens aucunement obligé de lier des contacts, des relations sociales avec n'importe quel citoyen. La fraternité n'est pas l'amitié. Si une femme en burqa contrevient à mes convictions, je ne la fréquente pas, je ne lui parle pas, mais je ne lui impose pas non plus ma façon de voir en l'invitant à renoncer à son vêtement.

    En vérité, derrière cette affaire de burqa, je sens monter l'intolérance, le rejet de la différence. Car aujourd'hui, dans une société tellement libérée qu'il n'y a plus guère de transgression possible, qu'est-ce qui reste étrange, mystérieux, énigmatique, provocateur et dérangeant ? Se balader sous une burqa. D'autant que la société contemporaine va exactement dans le sens inverse, en dénudant depuis une quarantaine d'années le corps de la femme (personne ne reproche d'ailleurs à cette orientation de contredire la fraternité et la sociabilité).

    Une femme en burqa, c'est en effet un fantôme, une créature surnaturelle qu'on ne comprend pas parce que notre société s'est éloignée de la religion et qu'elle ignore à peu près tout de l'Islam. Mais cette différence, aussi troublante soit-elle, doit être respectée. Sinon, demain, ce seront d'autres différences auxquelles on s'attaquera. Même si ma préférence personnelle va à la contemplation d'un corps féminin nu, je peux comprendre que certaines femmes puissent vouloir intégralement le dissimuler au regard d'autrui, dans une sorte de pudeur fondamentale et quelque part ahurissante.

    Réduire la femme portant burqa à un fantôme, la comparer à un déguisement de carnaval ou bien l'assimiler au port de la cagoule chez les malfrats, c'est rabaisser et en quelque sorte défigurer une différence qui nous révulse, qui semble porter atteinte à notre modernité, qui renvoie à des cauchemars de fanatisme. Cessons donc de croire aux fantômes, repoussons ces fantasmes qui viennent nous hanter, n'ayons pas peur d'une bizarrerie, d'une étrangeté, d'une façon d'être, d'un mode de vie, d'une conception de l'existence que nous avons le droit de critiquer mais pas d'interdire sur la voie publique.

    Je répète, pour éviter tout malentendu sincère ou malveillant, que ma tolérance à l'égard de la burqa ne vaut que si et seulement celle-ci est librement portée. Car c'est dans cette hypothèse que Badinter se situe et que je conteste son point de vue.

    Une dernière remarque, pour être tout à fait clair : quand je discute avec un type qui dissimule son regard derrière des lunettes noires dans lesquelles mon visage se reflète, je ne le supporte pas, j'ai l'impression de discuter avec moi-même. Le jour où je croiserai une burqa (ce qui n'arrivera peut-être jamais tellement la rencontre est rare), je serai probablement, comme tout le monde, mal à l'aise. Mais nos sentiments doivent-ils devenir force de loi ? Je pense que non. Tout le problème de la burqa est là.


  • NICE ET ANTIBES MEME CONSTAT

    Nice décroche le drapeau noir de l'accès au logement

       
    A Nice, les programmes immobiliers neufs devront désormais comporter un quota de logements sociaux. CD

    Ecart entre revenus et coûts des logements, retards des constructions, notamment HLM ... Nice serait, selon une enquête de L'Expansion, la ville française où il est le plus difficile de se loger.

    Dans son numéro de mai, le mensuel passe au crible 29 villes françaises dans trois domaines: les coûts d'accès au logement, les efforts de construction et le logement social. Nice se classe successivement 25e, 27e et 28e, décrochant le "drapeau noir du mal logement", derrière Paris, Aix-Marseille, Montpellier et Toulon.

    Accès au logement : 25e

    Pour mesurer le coût d'accès au logement, les journalistes de L'Expansion ont calculé un "taux d'effort". Il s'agit de mesurer la part du revenu d'une famille type (deux enfants) absorbée par le loyer ou le remboursement d'un crédit.

    A Nice, ce "taux d'effort" atteint 30% à la location et 38% à l'achat. Soit "plus que les seuils tolérés par les banquiers pour accéder à un prêt immobilier", relève le magazine. A Paris, ce taux à l'achat s'envole à 63%.

    Efforts de construction: 27e

    L'Expansion a mesuré, depuis 2006, le nombre de mises en chantier pour 100 000 habitants. Un "taux de suroccupation" donne également la part des logements privés dont la surface habitable est inférieure à 9 m2 par personne.

    Suivant ces deux critères, Nice se classe avant-dernière avec un taux de mise en chantier de 2,8 et un taux de surrocupation de 5,34%.

    Logement social: 28e

    Lanterne rouge de cette partie du classement, Nice pâtit de la faiblesse de son parc social (7,1% du parc total) ainsi que d'un "taux de mobilité" inquiétant.

    Le taux de mobilité dans le parc social correspond au pourcentage de logements qui changent de locataires dans l'année. Ce "turn-over" n'est que de 5,36% à Nice, suggérant que le parc privé reste inaccessible pour la plupart des locataires HLM.

    Estrosi : "Le PLU va permettre de densifier l'habitat"

    Le maire de Nice reconnaît "une crise de l'offre sans précédent" mais insiste sur "un manque énorme de foncier disponible". Il rappelle la signature récente du nouveau plan local d'urbanisme (PLU), base règlementaire qui permettra à la ville "de préempter des immeubles insalubres".

    Le maire annonce aussi que, "dès cette année, tout programme de constructions neuves devra réserver 20% " à du logement social.

    D'aprés NICE MATIN

     

  • BON ANNIVERSAIRE

    BON ANNIVERSAIRE

    lotquatre

    MARIE

  • GRECE:FAIRE PAYER LES PAUVRES

     La Grèce se trouve dans une situation de quasi faillite, tant à cause d'une gestion imprudente de la crise que par les taux élevés qui lui sont imposés par les marchés financiers.


    Un accord vient d'être trouvé avec les pays de la zone euro et le FMI, qui apporte au pays l'argent dont il a besoin.Fonds_mon%C3%A9taire_international_logo.png

    En contre partie, les Grecs se voient imposer des mesures d'économies. Ce plan très sévère s'attaque principalement aux couches moyennes et défavorisées : ce sont  les plus pauvres qui vont devoir payer la crise et les erreurs des dirigeants

    Voici les principales mesures selon le site nouvelobs.com:

     

    Réduction des dépenses

    1) Suppression des 13e et 14e mois de salaire des fonctionnaires, compensée par une prime annuelle de 1.000 euros pour les salaires de moins de 3.000 euros brut (1,5 milliard d'économies)

    2) Suppression des 13e et 14e mois de pension pour les retraités du public et du privé, compensée par une prime annuelle de 800 euros pour les retraites de moins de 2.500 euros (2 milliards d'économies)

    3) Baisse des investissements publics (1,5 milliard)

    4) Réduction des dépenses de fonctionnement de l'Etat (1 milliard)

    Hausse des recettes

    Voici les principales mesures pour augmenter les recettes de 7,8 milliards sur deux ans.

    1) Nouvelle hausse de deux points du principal taux de TVA, de 21% à 23% (pour les autres, de 5% à 5,5% et de 10% à 11%), ce qui doit rapporter 1,8 milliard d'euros

    2) Création d'un impôt sur les constructions illégales (1,3 milliard)

    3) Nouvelle hausse des taxes spéciales sur la consommation, alcool, tabac, carburants (1,5 milliard)

    4) Instauration d'une série de nouveaux impôts, notamment des taxes "vertes", sur les jeux d'argent et les bénéfices des entreprises

    Réforme des retraites

    1) Recul de cinq ans, à 65 ans, de l'âge légal de départ en retraite pour les femmes, d'ici 2013

    2) Allongement de la durée de cotisations à 40 annuités contre 37 d'ici 2015

    3) Instauration d'un âge minimum de départ à la retraite, à 60 ans

    Le plan prévoit également des mesures pour renforcer la flexibilité du marché du travail, faciliter les licenciements et ouvrir à la concurrence une série de professions protégées.

     

    manifestation-grece1.jpgIl est clair que les dirigeants de l'Europe (Sarkozy et Merkel en tête) et ceux du FMI (Strauss-Kahn) ont profité de la situation pour faire passer des mesures ultra libérales, dont l'impact sur la réduction de la dette n'est pas évident.

    Par contre, il saute aux yeux que des mesures comme le recul de l'âge de la retraite, l'augmentation de la TVA  visent la population dans son ensemble, avec la certitude que les plus défavorisés ressentiront le plus les conséquences.

    Ce plan donne une idée de ce qui nous sera imposé quand il faudra réduire la dette colossale de la France (il fallait bien sauver les banques !)

  • CROISADE ANTI EOLIENNES

    SOUTENONS LES ANTIEOLIENNES

    une ligne d'éoliennes (yelsnia/Flickr).

    Il s'adresse à tous ceux « qui n'osent se défendre de peur de passer pour des emmerdeurs ». Le témoignage de ce militant anti-éolien sur les mots que souffle le lobby anti-éolien à ses sympathisants raconte comment cet écolo de cœur en est venu à créer le Collectif Allier Citoyen, qui s'oppose aux projets d'éoliennes.

    Il n'est pas nécessaire d'être pronucléaire, retraité, avoir une résidence secondaire et plein d'argent pour ne pas vouloir subir des éoliennes industrielles de 150 mètres de haut.

    J'habite avec ma femme et mes filles dans un petit village de l'Allier. Tout le monde dit que cet endroit est préservé : la nature est encore visible à perte de vue. C'est ce que nous sommes venus chercher, le calme, la tranquillité. Loin des villes, de la pollution.

    Ce choix a un prix : peu de travail en milieu rural, des kilomètres pour voir un médecin, acheter à manger, emmener nos enfants à l'école, voir nos amis. Peu de loisirs : pas de théâtre, de musée, les cinémas sont à 35 kilomètres… en bref, bien pour les vacances mais un vrai choix de vie. Nous l'assumons, sans nous plaindre.

    Vingt ans d'expérience dans les énergies renouvelables

    J'ai travaillé dans les énergies renouvelables pendant une vingtaine d'années. J'ai commencé par installer mon premier chauffage solaire chez un client, depuis, j'ai fait la promotion et l'installation de chaudières bois, pompes à chaleur, solaires photovoltaïques, poêles à bois avec bouilleur, appareils de traitement de l'eau « naturelle ».

    Actuellement, je travaille dans un centre de traitement des déchets qui utilise des filières « propres », par conviction.

    En janvier 2009, quand j'apprends qu'ils vont installer des éoliennes industrielles en face de notre maison, ma première réaction est de penser « c'est une bonne chose, ça participe à la protection de la planète ». Puis un voisin me dit de consulter le site de la Fédération environnement durable (FED), et là, je ne décroche plus, je me mets à me poser plein de questions.

    Je découvre combien la filière éolienne est opaque

    Dès le lendemain, je passe plusieurs coups de téléphone à des contacts professionnels dans le milieu des énergies renouvelables, et je me rends compte, très vite, que les avis sont partagés.

    Plus je demande des informations, plus je découvre combien cette industrie est très opaque. A croire les professionnels, tout est beau, sans nuisances pour l'homme. Que du bonheur, de la joie dans les villages, beaucoup d'argent pour fonctionner.

    Certains me disent que l'éolien est un bon moyen pour sortir progressivement du nucléaire, que cela permettra de limiter l'utilisation des centrales thermiques.

    D'autres me tiennent un discours différent sur l'éolien industriel :

    • Une énergie intermittente qui nécessite une relève que seules les centrales thermiques peuvent fournir, question de rapidité d'intervention
    • Une éolienne industrielle produit des infrasons, mauvais pour la santé humaine
    • Le bruit engendre des gênes et des gens en souffrent
    • Le coût supporté par les citoyens est énorme car le système est subventionné par une loi qui oblige EDF à racheter l'électricité très cher.

    Tout le monde a de bonnes raisons de ne pas en vouloir

    Un montage de la FED

    Je décide de visiter des parcs pour me forger ma propre opinion, durant une semaine je parcours l'Aveyron, la Haute-Loire, je descends dans le Sud. Pour tout vous dire, durant cette semaine, je suis parcouru par un sentiment que je ne connaissais pas :

    • Mon côté « écolo » me pousse à dire que c'est nécessaire
    • Ma perception de ce qui m'entoure, cette impression de voir toujours les mêmes paysages

    A mon retour, je contacte plusieurs personnes sur le département qui ont commencé avant moi à s'intéresser à l'éolien. Ils ont tous de bonnes raisons de ne pas vouloir de cette industrie aux portes de leurs maisons :

    • Le bruit
    • La perte de valeur de leur maison (tout le travail d'une vie)
    • Le coût pour les consommateurs
    • Les dangers de proximité,
    • La façon de faire des promoteurs
    • L'impact sur la santé
    • Le changement radical de leur environnement
    • Le fait de leur imposer « ça », sans tenir compte de leur avis
    • Le refus de nos élus d'évoquer les raisons de leur choix

    Sur ce dernier point, quand je dis « évoquer », je suis gentil : je devrais plutôt dire la peur de dire que leur seule motivation, c'est l'argent.

    Un collectif de gens venus de tous horizons

    Je décide de créer un collectif dans le département de l'Allier. L'idée est de regrouper toutes les associations qui existent déjà. Mes amis me disent que c'est impossible, ils avaient presque raison, mais pour tout vous dire, je suis né sous le signe du morpion dans l'horoscope chinois.

    Tans pis pour ceux qui ne veulent pas nous rejoindre, j'ai pris mon bâton de pèlerin et j'ai battu la campagne. J'ai rencontré des gens formidables, de tous horizons, de tous les milieux, de toutes les conditions, de toutes tendances politiques.

    Ensemble, nous avons constitué le Collectif Allier Citoyen, il est composé de 38 associations sur le seul département de l'Allier, encore deux associations et nous pourrons déposer le logo que nous avons imaginé au début : le CAC 40, un clin d'œil.

    Nous avons voulu faire passer nos idées, simples, avec des revendications simples, ce qui nous gêne, la proximité, le bruit, la destruction de nos environnements, l'ouverture d'un vrai débat sur la nature même des choix énergétiques de notre pays.

    Nous avons demandé simplement que les parcs éoliens soient à 1 500 mètres de nos habitations, dans des zones prévues pour des machines industrielles. La réponse est tombée comme une insulte : « Si nous ne pouvons pas les installer à 1 500 mètres des habitations, nous ne pourrons pas en mettre du tout. »

    Les gens qui se défendent sont fatigués

    Nous avons démontré que notre département n'est pas assez venté pour que cela soit rentable. Il n'y a pas d'ancien moulin à vent dans la plupart des zones où ils veulent faire des parcs, l'Ademe confirme que l'Allier est un des départements les moins ventés de France.

    Depuis, nous avons obtenu le retrait de plusieurs parcs, mais malheureusement, la politique s'en mêle. Il faut de l'argent : le pouvoir central ne fait pas son boulot, beaucoup de nos élus sont de piètres gestionnaires, et surtout pas des visionnaires, peut-être là depuis trop longtemps.

    Aujourd'hui, les gens qui se défendent sont fatigués, considérés comme des bêtes pestiférées. Dans nos villages, les rapports sont pourris : ceux qui sont pour les éoliennes touchent de l'argent pour la plupart, ceux qui sont contre vont perdre de l'argent pour la plupart.

    Nous avons fait faire des estimations de nos maisons avec des parcs à côté : leur valeur perdra de 20% à 40% (je tiens les documents à disposition). Qui voudra acheter une maison dans la campagne avec des éoliennes autour ? Pas moi.

    Photo : une ligne d'éoliennes (yelsnia/Flickr).

  • 1 ER MAI

    Jour férié et chômé

     Cette année les 1er & 8 mai tombent un samedi (et du coup les 25 décembre et 1er janvier aussi -eh oui, c'est toujours comme ça même si beaucoup ne l'ont pas encore remarqué-)jour de repos   

               Donc non, Sarko et Parisot ne sont sont pas ligués contre le peuple. Ils n'y sont pour rien... cette fois en tous cas. 

     Le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200.000 travailleurs américains d'obtenir la journée de huit heures. Le souvenir de cette journée amène les Européens, quelques années plus tard à instituer la Fête du Travail    

     

     

    N.B: Ne pas oublier

     Comme le veut la tradition il faudra sortir son porte-monnaie pour rapporter chez soi un maigrichon brin emmailloté dans un vulgaire manchon en papier alu ou dans un délire de papier cristal et de rubans qui donneront un air cossu à votre présent.

     

    Quand vous l’offrirez à votre épouse,mère,grand'mère amie tante ou autre il est important de ne pas gaffer;ne pas prétexter que vous et ces traditions-à la con- ça fait deux, que le prix payé n’en vaut pas la chandelle où que rapport qualité-prix n’y est pas que les fleurs ne  tiendront pas plus de deux jours dans le vase et qu’avant vous connaissiez un coin terrible où l’on marchait dessus tellement il y en avait.

    Surtout ne pas prétendre que c'est Lucien qui vous a détourné vers le PMU du coin et que vous avez transformé le prix des clochettes blanches en p'tit(s) jaune(s) désalterrant(s) et oublié vos louables intensions  

    Les bonnes raisons pour ne pas acheter de muguet sont nombreuses et parfois raisonnables mais croyez en mon expérience, si l’économie sur le court terme est évidente, vous le paierez un jour avec les intérêts de la rancœur en plus !