Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • L'HUMOUR VERT-ECOLO

    Si si ils en ont

     

    Selon les informations d’Europe 1, l’eurodéputée et ancienne juge d’instruction Eva Joly a été mise en examen jeudi après-midi pour diffamation par une juge du tribunal de Grande instance de Paris. Dans une interview accordée à Mediapart le 20 juin dernier, elle avait reproché à Florence Woerth, épouse de l’ancien ministre du Travail Eric Woerth, d’être l’employée d’une société qui a participé à l’évasion fiscale de Liliane Bettencourt.

  • A VOS CADDIES

    290px-Supermarket_beer_and_wine_aisle.jpg 

     

    Tous les ans en  cette période de fête, le même état d'esprit m'envahit, je ne peux pas traverser cette période de l’année sans m'insurger sur la profusion de la sur consommation de denrées, de cadeaux de parfums de luxe et jouets inutiles qui coûtent très chers

     

    Dans les hyper-super-marchés de France , de Navarre ou de Franche Comté on voit sortir des chariots monstrueux pleins de victuailles remplis jusqu'à raz bord, on distingue ,boîtes de foies gras empilées soigneusement à côté de boites de chocolats fins ,champagne.

    La machine capitalisme, est une machine infernale qu'il faut nourrir sans fin pour qu'elle survive, la frénésie d'achat, fragilisés par la publicité qui incite par répétition le plaisir de donner, de recevoir dont la limite du plaisir de servitude aux marchés est réservée aux classes aisées.

     

     

    Plusieurs exemples de cette addiction : l'achat du superflu, notion toute personnelle il est vrai, le nombre de cadeaux offerts aux enfants, qui pour les plus petits sont hors de compréhension et j'ai vu les miens jouer avec le contenant plus qu'avec le contenu.

     

    A la télé vous avez tous remarqué la profusion de spots publicitaires. N'est-ce pas  la démonstration d'un monde tombé sur la tête ? Des bagnoles de luxe avec des compteurs de fous qui ne servent à rien ! Des parfums hors de prix que l'on offre souvent en s'endettant , et dont le prix est inversement proportionnel à la taille du flacon ! Des nouveautés technologiques souvent inutiles!. Petit exemple, le nombre de pixels sur les appareils photos numériques, grèvent leurs coûts, alors que cela ne peut servir qu'aux agrandissements quasi professionnels.

     

    C'est l'image de la société actuelle, deux classes qui se juxtaposent et dont l"écart se creuse. Le gouvernement qui gère cette crise perpétuelle, peut, dire de mauvaise fois comme Balkany

     

    "La France est heureuse puisqu'elle festoie !" Y compris les "clients du Secours Populaire, avec des produits au rabais.

     

  • LES COMPTES DE L'IMMIGRATION

    Les immigrés sont une excellente affaire pour l’Etat français : ils rapportent une grosse douzaine de milliards d’euros par an et paient nos retraites.

    mineur%20polonais%20001.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les immigrés sont une très bonne affaire pour l’économie française : ils reçoivent de l’Etat 47,9 milliards d’euros, mais ils reversent 60,3 milliards. Autant dire un solde positif de 12,4 milliards d’euros pour les finances publiques, qui ne représente pourtant que la part monétaire de transferts bien plus importants. Dans ce pays de 64,7 millions d’habitants, 6,5 millions de Français comptent au moins un immigré dans leur famille. Les chiffres de l’immigration légale sont très fluctuants. En France, on recense environ 5,3 millions de résidents étrangers avec leurs familles.

    Une équipe de chercheurs de l’université de Lille, sous la direction du Pr Xavier Chojnicki, a réalisé pour le compte du ministère des Affaires sociales une étude sur les coûts de l’immigration pour l’économie nationale. Travaillant sur des chiffres officiels, les chercheurs ont décortiqué tous les grands postes de transfert des immigrés. Il en ressort un solde très positif. Les chercheurs ont remis leur rapport en 2009, au terme de trois ans d’études. Les 47,9 milliards d’euros que coûte l’immigration au budget de l’Etat (2009) sont ventilés comme suit : retraites, 16,3 milliards d’euros ; aides au logement, 2,5 milliards ; RMI, 1,7 milliard ; allocations chômage, 5 milliards ; allocations familiales, 6,7 milliards ; prestations de santé, 11,5 milliards ; éducation, environ 4,2 milliards.

    De leur côté, les immigrés reversent au budget de l’Etat, par leur travail, des sommes beaucoup plus importantes : impôt sur le revenu, 3,4 milliards d’euros ; impôt sur le patrimoine, 3,3 milliards ; impôts et taxes à la consommation, 18,4 milliards ; impôts locaux et autres, 2,6 milliards ; contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) et contribution sociale généralisée (CSG), 6,2 milliards ; cotisations sociales, environ 26,4 milliards d’euros.

    A ce solde positif de quelque 12,4 milliards d’euros il faut ajouter d’autres revenus pas toujours monétaires, mais d’une grande importance sociale et économique : les immigrés occupent l’immense majorité des emplois dont les Français ne veulent pas, et 90 % des autoroutes ont été et sont construites et entretenues avec de la main-d’œuvre étrangère. Sans immigrés, les prix à la consommation (produits agricoles et autres) seraient bien plus élevés, la main-d’œuvre étrangère étant bien moins payée.

    La comptabilité réalisée par les chercheurs de l’université de Lille fait ressortir aussi de profonds changements sociaux. Majoritairement jeunes, les immigrés sont de grands consommateurs : comme nous venons de le voir, ils versent environ 18,4 milliards d’euros à l’Etat sur leurs dépenses personnelles, notamment en TVA. Les immigrés ont modifié en profondeur le sport et les arts populaires français : la grande majorité des footballeurs de haut niveau sont issus de l’immigration, et les artistes d’origine immigrée, noirs et maghrébins, peuplent le Top 50 de la chanson populaire.

    Parallèlement, de nombreux métiers, en particulier dans les services, ne fonctionnent en France que grâce à l’immigration. Plus de la moitié des médecins hospitaliers dans les banlieues sont étrangers ou d’origine étrangère. Pas moins de 42 % des travailleurs des entreprises de nettoyage sont des immigrés. Plus de 60 % des ateliers de mécanique automobile de Paris et de la région parisienne appartiennent à des mécaniciens et petits entrepreneurs d’origine étrangère.

    Dans un domaine aussi crucial que l’avenir du système des retraites, les immigrés jouent un rôle des plus favorables. Le très officiel Comité d’orientation des retraites est parvenu à cette conclusion : “L’entrée de 50 000 nouveaux immigrés par an permettrait de réduire de 0,5 point de PIB le déficit des retraites.”

    Xavier Chojnicki commente ces résultats en ces termes : “Il s’agit d’un processus historique lié à la structure de la population immigrée, majoritairement jeune. Comme ils sont peu qualifiés, les immigrés sont très souvent au chômage. Mais ils dépensent aussi beaucoup et sont très entreprenants. Les pensions que nous versons aux retraités sont plus que compensées par la consommation et les cotisations sociales que paient les plus jeunes, parmi lesquels on trouve des gens très dynamiques.”

    par Juan Pedro Quiñonero pour ABC relayé par « courrier International« 

  • IMMIGRATION POLONAISE

    Isolés, regroupés à la périphérie des villes, les Polonais ont beaucoup de mal à s’intégrer. Et si la société française ne fait rien pour les intégrer, les autorités se plaignent pourtant de l’isolement de cette population... jusqu’à leur expulsion collective au milieu des années 30.

    mineur%20polonais%20001.jpg

    Après les Italiens, l’immigration polonaise est la seconde en nombre durant l’entre-deux-guerres

    Durant les années 1920, environ 700 000 Polonais, qui ne peuvent plus se rendre aux États-Unis du fait de l’instauration des quotas, émigrent désormais vers la France, recrutés par des bureaux de la Société générale d’immigration (SGI) installés en Pologne. On les retrouve dans les mines du Nord-Pas-de-Calais, où ils sont rejoints par les “Westphaliens”, des compatriotes qui ont précédemment travaillé dans les mines en Allemagne.
    Les nouveaux venus s'intègrent le plus souvent très difficilement : on pense être en France provisoirement, en attendant que la situation s'améliore au pays d'origine, et on ignore le plus souvent le reste de la société française. Cette dernière ne fait d'ailleurs rien pour les “intégrer” : ils sont généralement isolés, regroupés à la périphérie des villes, relégués dans des quartiers misérables, voire des bidonvilles, que l’on appelle alors “gadouevilles” ou “villages nègres”, tels ceux de Lyon, Modane, Saint-Jean de Maurienne (Savoie) ou Rive-de-Gier (Loire), qui dans les années 1930 abritent des milliers de travailleurs étrangers misérables, italiens, espagnols, polonais, russes...

    Une partie de l'opinion française pense que ces travailleurs sont “inassimilables” parce que d'une culture par trop différente de la sienne. Ce préjugé, qui aujourd'hui touche, par exemple, les travailleurs et les familles maghrébines ou africaines, vaut alors pour les Polonais des années 1920 et 1930, dont le catholicisme fervent, “calotin” disent les travailleurs autochtones, semble heurter la France ouvrière, largement déchristianisée.

    Le tropisme communautaire

    Les immigrés polonais restent entre eux et reconstruisent en terre étrangère une micro-société en exil, en attendant un hypothétique retour au pays. C’est ce qui ressort par exemple d’un rapport du préfet du Pas-de-Calais du 11 octobre 1929

    "Les Polonais travaillant aux mines, vivant en groupe, n’ont que peu ou pas de rapports avec nos ressortissants. Loin de les rechercher, ils s’efforcent de vivre uniquement entre eux, encouragés en cela par leurs ministres du culte et par leurs autorités consulaires elles-mêmes. (...) Quelle est l’aptitude de l’immigrant polonais à s’assimiler ? La réponse est nette : aucune, quant au présent du moins ; j’ai dit plus haut que le Polonais ne recherchait pas la compagnie de l’ouvrier français. Cette observation se vérifie même durant les heures de travail. Au fond de la mine comme sur le carreau ou à l’atelier, un mur invisible les sépare. À l’issue de la journée, chacun s’en va de son côté. L’estaminet ne les rapproche même pas, non plus que le sport."
    Cité par Janine Ponty, Polonais méconnus, Publications de la Sorbonne 1988).

    Un “modèle d'intégration” à géométrie variable

    L'État francais, de son côté, n’est pas vraiment disposé à naturaliser ces travailleurs polonais, par trop attachés à leur culture d'origine. Les autorités, même si elles se plaignent du repli communautaire des Polonais, ne semblent rien faire pour en atténuer les manifestations et les effets.

    Le logement de ces familles est singulièrement concentré et des cours de langue et de culture d'origine sont dispensés aux enfants par des moniteurs envoyés par le gouvernement polonais, à la suite d'un accord signé avec la France en 1924. Ces cours ont lieu non seulement dans les écoles privées des houillères, mais aussi à l'intérieur même de la Communale, et ce aux plus belles heures de l'école de Jules Ferry.

    Dans ce cas précis, la logique privilégiée est bien celle d'un retour futur de ces populations.
    Et d’ailleurs en 1935, lorsque la crise fait rage, quand les mesures de protection du “travail national” ne suffisent plus, l’État procède à des expulsions collectives.

    ou http://balbinski.pagesperso-orange.fr/mineurs%20polonais.htm

  • AIDONS HORTEFEUX

    Nouvel épisode neigeux : quelques pistes pour les futures déclarations de Brice Hortefeux.

    pagaille.jpg

      En ce moment, notre cher ministre de l'intérieur, monsieur Hortefeux est aux taquets. Entre l'absence de pagaille, les routes inclinées plus dangereuses, et le soutien aux policiers condamnés, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il tient la grande forme. Alors que l'on annonce de nouvelles chutes de neige, je lui propose quelques petites déclarations pour qu'il reste au top niveau :

    - La multiplication des épisodes neigeux est due au laxisme de la justice.

    - Nous déclarons la guerre contre l'hiver, plus aucun flocon ne franchira la frontière illégalement.

    - Un flocon de neige ça va, c'est quand il y en a trop qu'il y a problème.

     

  • HOPITAL PUBLIC A VENDRE

    Le cri d’alerte est venu du professeur Bernard Debré, député de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) mais aussi chef de service à l’hôpital Cochin à Paris : « C’est l’hôpital public qu’on assassine », a-t-il lancé le 3 octobre 2010. A la mi-octobre, des mouvements de grève touchaient quarante-quatre hôpitaux.

    Au lendemain de l’adoption par le Parlement français, le 25 juin 2009, de la loi hôpital, patients, santé, territoires (HPST), la ministre de la santé et des sports Roselyne Bachelot, en visite au centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angers, affirmait que le système hospitalier « crée de l’emploi ». Et d’ajouter : « En 2008, ce ne sont pas moins de vingt-cinq mille embauches qui ont été réalisées dans les hôpitaux français (1).  » Quinze mois plus tard, le 2 octobre 2010, il a suffi d’un arrêt de travail de trois infirmières pour que l’hôpital Tenon, à Paris, soit contraint de fermer son service des urgences pendant tout le week-end, mettant en grande difficulté les hôpitaux voisins de Saint-Antoine et Saint-Louis, déjà saturés faute de personnel.

    Au lendemain de l’adoption par le Parlement français, le 25 juin 2009, de la loi hôpital, patients, santé, territoires (HPST), la ministre de la santé et des sports Roselyne Bachelot, en visite au centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angers, affirmait que le système hospitalier « crée de l’emploi ». Et d’ajouter : « En 2008, ce ne sont pas moins de vingt-cinq mille embauches qui ont été réalisées dans les hôpitaux français (1).  » Quinze mois plus tard, le 2 octobre 2010, il a suffi d’un arrêt de travail de trois infirmières pour que l’hôpital Tenon, à Paris, soit contraint de fermer son service des urgences pendant tout le week-end, mettant en grande difficulté les hôpitaux voisins de Saint-Antoine et Saint-Louis, déjà saturés faute de personnel.

    Dès son adoption, la loi avait soulevé l’opposition des communautés soignantes hospitalières contre un « traitement de choc pour tuer l’hôpital public (2 ».

    Créées par la loi, les vingt-six agences régionales de santé (ARS) — dont les directeurs sont nommés en conseil des ministres — se mettent en place avec difficulté. Inévitablement, des conflits de culture et de préséance sont apparus entre les représentants de leurs différentes composantes (Sécurité sociale, direction des hôpitaux et affaires sanitaires et sociales). Au-delà de ces querelles, s’affirment les deux traits fondamentaux de la réforme dite Bachelot : l’étatisme bureaucratique d’une part, l’ouverture vers le marché d’autre part. Même la mise en place de l’éducation thérapeutique du patient, innovation de la loi qui avait réussi à faire consensus, souffre de ce double aspect. Pour obtenir l’autorisation nécessaire de l’ARS, les soignants doivent satisfaire aux exigences bureaucratiques : pour apprendre à un patient à « gérer » son traitement, il faut au préalable lui demander de signer un « consentement éclairé ». Exactement comme s’il participait à une étude de recherche ! Interrogée sur l’absurdité de cette mesure, l’ARS d’Ile-de-France n’a qu’une réponse : « C’est le règlement ! » Pour autant, autorisation ne vaut pas financement. Ce dernier sera limité. Il faudra donc fait appel au privé, en particulier à l’industrie pharmaceutique, à travers des « partenariats public-privé » prétendument « gagnant-gagnant » mais au final toujours perdants pour les deniers publics.

    Ce mélange de mercantilisme et de bureaucratisme se retrouve dans la gestion même des hôpitaux. Côté mercantilisme : on cède à des entreprises privées l’entretien des locaux, la blanchisserie, la restauration et la logistique ; on envisage de remplacer les secrétaires par des plates-formes de dactylographie privées délocalisées ; on fait payer aux patients les consultations de diététicien et de psychologue jusqu’alors gratuites ; on va demander, à partir de l’an prochain, 55 euros par nuit pour avoir droit à une chambre seule (sauf en cas d’isolement médical)  (3) ; on cherche à privilégier les activités rentables (par exemple la chirurgie de la cataracte, du mélanome ou du canal carpien…) ; on contourne les « rigidités du code du travail » en favorisant l’embauche sous contrat à durée déterminée (CDD)…

    Côté bureaucratie, on produit chiffres et tableaux, si bien que partout il existe désormais, pour un même établissement, deux hôpitaux : l’hôpital « numérique » des comptables et l’hôpital réel, en chair et en os, celui des malades et des soignants. Les deux deviennent de plus en plus discordants. Ainsi, en 2010, le directeur de l’Assistance publique de Paris, M. Benoît Leclerc, a supprimé officiellement sept cent quatre-vingt-trois emplois de personnel administratif, de cadres de santé, d’aides soignantes et d’agents hospitaliers… mais « aucun emploi d’infirmière », insistait-il. L’hôpital réel s’avère fort différent des chiffres officiels.

    Haro sur les corporatismes conservateurs !
    Il manque du personnel dans la plupart des services : secrétaires médicales, assistantes sociales, kinésithérapeutes et… infirmières : quinze au grand pôle de neurologie de la Pitié-Salpêtrière, treize en neurochirurgie, huit en hémato-oncologie ; cinquante-huit infirmières manquent à l’hôpital Tenon, aujourd’hui en grève. En effet, ni les personnels en congé maternité, ni ceux en longue maladie ne sont remplacés. Lorsqu’un agent part à la retraite, il faut attendre six mois, quand ce n’est pas un an, pour que son poste soit pourvu. Sous la pression du « toujours plus, toujours plus vite », l’absentéisme augmente, d’autant que beaucoup d’agents ont deux heures de transport par jour, des enfants en bas âge à déposer et à rechercher chaque jour à la crèche, ou à garder à la maison lorsqu’ils sont malades…

    Résultat : les services d’urgence sont au bord de la rupture dans plusieurs hôpitaux de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Pourtant, depuis deux ans, les médecins responsables de ces services ne cessent de donner l’alerte. Mais l’énorme machine bureaucratique de l’AP-HP se méfie des professionnels, suspectés a priori de corporatisme conservateur, alors qu’elle est obsédée par l’équilibre financier via les suppressions d’emplois.

    De leur côté, Mme Bachelot et le directeur de l’ARS d’Ile-de-France, ont une réponse magique : il n’y a pas de manque d’effectifs, il y a seulement un manque d’organisation. lls ne souffrent pourtant pas d’un excès de crédibilité en la matière. M. Evin a osé proposer de réduire massivement le nombre de blocs opératoires de garde en Ile-de-France de 18 h 30 à 8 heures du matin : sept blocs sur cinquante-quatre — soit un seul par département (hors Paris) — resteraient ouverts. Cette proposition, qui a suscité un tollé, n’a fait l’objet d’aucune concertation avec les professionnels impliqués. De la même façon, on a pu apprécier les talents d’organisation de la ministre et de ses services lors de la vaccination contre la grippe A (4).

    Selon le discours officiel, le malaise hospitalier serait purement parisien et toucherait particulièrement « les nantis de l’AP-HP ». Les mêmes politiques produisent pourtant les mêmes effets : après avoir supprimé plus de deux cents agents, le CHU de Nantes a dû fermer onze blocs opératoires pendant trois semaines en juillet 2010. Quant au privilège des Parisiens, il suffit pour en juger de comparer quelques chiffres : en 2009, le budget de l’AP-HP était de 6,5 milliards d’euros pour vingt-trois mille lits, tandis que Lyon recevait 1,4 milliard d’euros pour cinq mille quatre cents lits, Marseille 1,1 milliard d’euros pour deux mille trois cents lits et Toulouse 850 millions pour deux mille huit cents lits.

    En réalité, la politique du gouvernement vise à mettre progressivement les hôpitaux en déficit pour les obliger à supprimer des emplois, quitte à diminuer leur activité au profit des cliniques commerciales — lesquelles sont jugées moins coûteuses pour la Sécurité sociale, même si elles le sont beaucoup plus pour les patients (lire « “Non, c’est la cheville…” »). Ainsi, l’enveloppe budgétaire des hôpitaux doit augmenter de 2,7 % en 2011, mais l’accroissement programmé de leurs charges (fonctionnement, entretien, mise aux normes, mesures salariales catégorielles, coût des traitements et des différents plans de santé gouvernementaux) est de 3,5 % (5).

    A cela s’ajoute la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS), soumise par le gouvernement au vote de l’Assemblée nationale à partir du 26 octobre 2010, qui prévoit de réduire les sommes consacrées aux missions de service public (urgences, continuité des soins…) : elle s’inspire des conclusions du rapport Briet (6), du nom du haut fonctionnaire choisi par le gouvernement pour présider le conseil de surveillance de l’AP-HP en remplacement du représentant du maire de Paris, jugé trop sensible à la pression de la population.

    Le rentable au privé, le reste au public

    De plus, la politique de convergence tarifaire — c’est-à-dire du « tarif unique » entre établissements de santé, quel que soit leur statut, public ou privé, quelles que soient leur taille, leur mission, leur vétusté — va pénaliser en premier lieu les hôpitaux publics et, parmi eux, les hôpitaux de grande taille au bâti ancien. Autrement dit, le déficit de l’Assistance publique de Paris, qui atteint déjà 96millions d’euros, ne peut qu’augmenter l’année prochaine.

    Pour survivre à cette concurrence déloyale, les hôpitaux publics adoptent un mode de gestion qui se rapproche de plus en plus de celui des cliniques privées. Désormais, les praticiens hospitaliers seront embauchés sous contrat renouvelable tous les trois ans et essentiellement payés à l’activité (7). Ils seront donc plus facilement révocables. Tout comme les directeurs des hôpitaux, qui pourront venir du privé et ne rien connaître à la santé publique, telle la nouvelle directrice de l’AP-HP, Mme Mireille Faugère, qui a fait toute sa carrière à la SNCF. Ainsi peuvent-il se concentrer sur l’objectif unique de leur mission : la rentabilité financière, dont dépend d’ailleurs en partie leur propre salaire.

    L’Allemagne a appliqué cette politique libérale avec méthode et efficacité. Résultat : la part des établissements publics dans l’administration des soins est passée de 46 à 32 %, celle du privé lucratif de 15 à 30 %. Deux CHU ont même été vendus au privé : celui de la ville de Hambourg et celui de Giessen et Marburg. La part des dépenses restant à la charge des patients a augmenté, passant de 11 % à 13 %, tandis que les dépenses publiques, elles, baissaient de 79 % en 2000 à 77 % en 2007.

    La France suit le mouvement. Au nom de la rentabilité, les hôpitaux publics vont devoir réduire leur personnel et leurs activités au profit des cliniques commerciales. Le comble sera l’introduction, au sein des hôpitaux publics eux-mêmes, de cliniques commerciales. C’est ce que souhaite M. Durousset pour les maternités. C’est ce qui est prévu à l’hôpital Saint-Joseph de Paris pour une clinique d’orthopédie. Grâce à ce « partenariat public-privé », la division des tâches sera plus facile : le rentable au privé, le reste au public. A n’en pas douter, les coûts pour la Sécurité sociale seront ainsi « mieux maîtrisés ».

    Déjà, le montant des dépenses non prises en charge par l’assurance-maladie est passé, entre 2002 et 2008, de 5 % à 29 %, et le nombre de personnes qui renoncent à des soins pour des raisons financières atteint désormais 23 % — et même 33 % pour celles qui n’ont pas d’assurance complémentaire. Les primes de ces mêmes complémentaires, mutuelles et assurances privées, ont connu une progression de 44 % entre 2001 et 2008, tandis que les remboursements ne progressaient dans le même temps que de 27 % (8). Le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, M. Jean-François Copé, propose d’aller un peu plus loin : il réclame, tout simplement, la fin du monopole de la Sécurité sociale (9).

    Anne Gervais et André Grimaldipour « le monde diplomatique »
    Respectivement hépatologue praticienne hospitalière à l’hôpital Bichat (Paris) et professeur de diabétologie à la Pitié-Salpêtrière (Paris), auteur, avec Claude Le Pen, d’Où va le système de santé français ?, Prométhée, Bordeaux, 2010.

    (1) « Roselyne Bachelot estime que les hôpitaux créent de l’emploi », Ouest-France, Nantes, 26 juin 2009.
    (2) André Grimaldi, Thomas Papo et Jean-Paul Vernant, « Traitement de choc pour tuer l’hôpital public », Le Monde diplomatique, février 2008.
    (3) Le principe est déjà adopté dans plusieurs hôpitaux de province (Rouen, par exemple) et à l’hôpital Bichat à Paris, à titre de test.
    (4) Lire notamment « Vaccins H1N1 : le ministère de la santé mis en cause », Le Figaro, Paris, 15 octobre 2010.
    (5) « Estimations relatives au taux d’évaluation budgétaire pour 2010 », Fédération hospitalière de France (FHF), Paris, mai 2009.
    (6) Cf. dépêche Agence de presse médicale (APM) du 20 avril 2010.
    (7) Journal officiel, Paris, 30 septembre 2010.
    (8) « Le coût de la consommation santé pour les ménages », UFC-Que choisir, septembre 2010.
    (9) Jean-François Copé, « Pourquoi l’assurance-maladie allemande est en bonne santé ? », Slate.fr, 14 avril 2010.

  • NOIRS DESIRS D'AVENIR

    noirs désirs d'avenir

     

    J'aimais beaucoup Noir Désir, mais comme on peut rire de tout... Rions de l'appart de Ségolène.

    59841650_p.jpg

  • LE PREFET MONZANI EST MINABLE

    Hier matin, j’ai entendu sur France Inter un préfet de la République traiter un syndicaliste de « gauchiste minable« . ce préfet était interrogé sur l’arrestation d’un syndicaliste pendant la visite de Nicolas Sarkozy dans l’Allier le 25 novembre dernier :

    «Nous sommes en plein délire paranoïaque de valorisation d’une action gauchiste. J’ai moi-même, dans ma jeunesse, coller un certain nombre d’affiches… Je vous rassure, je ne le fais plus depuis que je suis préfet…. J’ai passé un certain nombre d’heures au poste,pour collage d’affiches (…), mon épouse a été retenu au commissariat de Neuilly pour collage d’affiche… C’est pas banal… (…) La différence entre M. Le Marec, mon épouse et moi, entre les gaullistes que nous sommes, que nous étions, parce qu’un préfet doit être neutre, et les gauchistes, c’est que nous, on est sport. On ne porte pas plainte quand on passe du temps dans un commissariat… (…)…. Je suis préfet, je suis en tant que citoyen, gaulliste. Je n’ai aucune leçon à recevoir en matière de liberté. J’appartiens à une famille spirituelle qui a rendu la République à la France. Alors moi, voir des gens commenter sur Internet mon action république… Ces réactions m’inspirent que du mépris. »

    Ce propos est surprenant, tristement surprenant. Les langues se délient en Sarkofrance. Je croyais qu’un préfet était tenu à un minimum devoir de réserve. Ce Pierre Monzani – c’est son nom – a gravement dérapé comme un caïd de cour d’école.

  • LES SALAUDS :ILS ONT OSE

     1823001060.jpg 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Suite à la manifestation honteuse de flics à Bobigny je pense au sketch de Coluche

     

    J'ai l'air un peu con ,mais l'uniforme y est pour beaucoup

    - Non, parce que ma femme me le dit toujours : "T'as signé sans réfléchir." 

     - Et alors ! J'ai demandé aux autres, ils ont fait pareil, hein. Si on avait réfléchi, on aurait pas signé. Faut pas nous prendre pour des cons quand même. »

     

      Ce soir des policiers ont manifesté car sept de leurs collègues condamnés par le tribunal de Bobigny pour faux témoignages ont été plus salauds qu'eux. Ils ont accusé un pauvre mec d'avoir renversé un policier avec sa voiture alors que c'est une voiture de police qui a renversé ce policier.C'est un faux témoignage et une fausse accusation.

      

    Rappel des faits

      Le 9 septembre à Aulnay-sous-Bois, un policier est percuté par une voiture après une course-poursuite. Lui et ses collègues décident de mentir et accusent sur procès-verbal le conducteur de la voiture qu'ils poursuivaient.

    Ce dernier est placé en garde à vue pour tentative d'homicide sur fonctionnaire de police, passible de la perpétuité. Au fil des heures, les témoignages des policiers s'effondrent: des collègues d'une deuxième voiture étaient à l'origine de l'accident.

    Ils ont été jugés le 4 novembre pour "dénonciation calomnieuse" et "faux en écriture". Trois étaient également jugés pour "violence aggravée": la victime avait reçu des coups après son interpellation.

    Trois prévenus ont été condamnés à un an de prison, un à 9 mois, un autre à 7 mois et deux à 6 mois

     

    « On s'fend la gueule! L'autre jour y a un beatnik qui vient pour changer sa carte d'identité. Alors Robert y lui dit... parce que Robert y déconne tout le  temps. Alors Robert y dit, euh... : "Tu me donneras l'adresse de ton coiffeur!" On lui a cassé la gueule. On s'est marrés. Ah non, mais on fait gaffe hein. On tape avec le plat de la main. Comme ça, dans les côtes. Alors ça fait ach'ment mal mais, euh, ça fait pas de traces. Ah non. Parce que on n'a pas droit aux traces. Parce que les mecs quant ils ont des traces, y paraît qu'y peuvent porter plainte.  Remarquez, heu, y faudrait qu'y viennent au commissariat pour porter plainte. J'les plains les mecs. Non, dans l'ensemble y viennent pas. On n'a pas à se plaindre.»

     Qu'auraient-ils dit si ce pauvre gars était allé en taule!! En plus ils manifestent sur leur temps de travail et avec les véhicules de l'état. Inadmissible. Regardez le film "les ripoux" c'est tout à fait ça mais en pire. pour une fois merci à la justice. Un innocent a failli trinquer et en plus il a été tabassé.Dans quel monde vit-on!!

     

    Trois mois après les faits, les fonctionnaires de 23 à 32 ans, ont accueilli dans l'abattement une décision suivie de la colère de policiers venus manifester à 200 devant le tribunal,avec de nombreuses voitures toutes sirènes hurlantes, jusqu'à leur dispersion à 19H00.

    Le tribunal a mis en avant "la gravité des faits" et expliqué avoir tenu compte de l'attitude des prévenus "devant l'IGS  et devant le tribunal".

     Sarkozy et Hortefeux,par l'intermédiaire du préfet laquais , ont dit leur intention d'interjeter appel. Mais si ces condamnations étaient confirmées, elles marqueraient une fin de carrière pour cinq d'entre eux pour qui le tribunal a prononcé une inscription de la peine au casier judiciaire..

    Les syndicats policiers à leur tête les lepenistes Delage d'Alliance et Ribeiro de Synergie-Officiers ont eux violemment mis en cause les magistrats de Bobigny qu'ils accusent régulièrement de laxisme.

     A la sortie du tribunal, des avocats exprimaient leur réprobation devant la réaction des policiers, l'un d'entre eux jugeant qu'ils devraient "faire profil bas" après une affaire "pas reluisante pour la police".

    Par la voix de l'ex-garde des Sceaux Marylise Lebranchu, le PS a condamné "avec fermeté" cette manifestation qui appelle "des sanctions immédiates contre ceux qui viennent de mettre en cause publiquement la justice alors qu'ils sont dépositaires de l'autorité publique".

     

     

  • CANTO RIGOLO

    article_cantona.jpgBon à la demande générale, et contrairement à mon envie première, je vais faire un petit billet sur ce qui restera dans l'Histoire sous le nom d'"Appel de Cantona" (tout près de l'Appel du 18 juin")…

    C'était hier la révolution, mais elle est déjà aujourd'hui oubliée. Drôle de pays tout de même, qui s'enthousiasme pendant quelques jours, médias et opinion, pour une opération bidon, celle d'Eric Cantona nous invitant à vider nos comptes en banque afin que s'écroule le système financier. C'était idiot mais ça a marché puisqu'on en a parlé ! Voilà à quoi en est réduite la société du spectacle.

    Il s'agit d'un nouvel avatar de Fesseboukerie, un épiphénomène monté en épingle d'une manière que seul Internet autorise , ce qui ressemble à une grosse farce est repris en boucle par toute la presse, d'éminents spécialistes se sentent obligés de réfuter point par point les arguments cantonesques 

    Pourtant j'aime bien Cantona ,  il est même carrément détonnant et de toute façon, un mec qui tourne dans un film de Ken Loach ne peut pas être vraiment mauvais. Et puis sa réplique à côté de la plaque aux journalistes anglais qui l'attendaient sur son coup de pied dans la tête d'un idiot de supporter, "When the seagulls follow the trawler, it's because they think sardines will be thrown into the sea" (quand les mouettes suivent le chalutier, c'est qu'elles pensent que des sardines vont être jetées dans la mer") valait son pesant de cachuètes et a participé à la construction de sa légende.

    Ce n'est pas parce qu'une poignée de pauvres va retirer quelques billets de 500 que le système risque de vaciller sur ses bases, et encore moins d'exploser.

     La faillite du système bancaire n'est d'ailleurs pas venue des petites succursales de quartier elle est venue des grandes banques d'affaires américaines, et des boursicoteurs cupides des sièges sociaux des banques de dépôt. Il serait donc effectivement préférable de construire un Service Public de la Banque, de juger les vrais responsables de la situation (y compris ceux qui ont inventé le système qui a consisté à vider les Livrets A des petites vieilles pour leur refourguer des pelletées d'actions Natixis) et de démanteler les monstres nuisibles qui ont mis la planète en coupe réglée.

    Ceci dit, le système Cantona pourrait aisément être transposé dans d'autres secteurs que la banque. Il est d'ailleurs similaire à l'adage de Coluche, qui disait "Quand on pense qu'il suffirait que les gens arrêtent d'en acheter pour que ça ne se vende plus". Ainsi, Cantona pourrait appeler les gens à boycotter les hypermarchés pour qu'ils fassent faillite, récupérant ainsi tous les emplois qui ont été supprimés dans les petits commerces, première étape à la relocalisation de l'économie.

    Enfin, je serais d'accord avec Cantona pour considérer qu'il suffirait que quelques dizaines de millions d'électeurs arrêtent de voter pour des hommes incapables, ambitieux, imbus d'eux mêmes, cyniques, corrompus, nuisibles et aux ordres de l'oligarchie des riches et des puissants, pour que le monde puisse enfin commencer à changer.  Et c'est à la portée de tout le monde.

     Il existe pourtant un parti politique qui tient des propos critiques à l'égard de ce système économico-bancaire : le Parti socialiste. C'est vers lui qu'il faut prêter toute son attention, pas sur le premier rigolo venu.