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  • TEMOIGNAGE ECOEURE

     

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    Par Aloys Carton RESF 06

    Ce samedi 28 mai 2011, nous vivons des heures surréalistes où le ridicule le dispute à la bêtise. En ce jour où on fête l’amitié internationale, nous, militants humanitaires alpins maritimes et italiens, nous donnons rendez-vous à la frontière du pont Saint Ludovic à Menton, pour faire une chaîne humaine transfrontalière et partager un pique-nique amical autour de nos amis tunisiens chassés de partout. L’ensemble de la manifestation est déclarée et permise.

    Pendant que les 8 représentants des pays les plus riches font leur cinéma à Deauville, s’extasiant devant les révolutions arabes et leur «promettant » (?), la main sur le cœur, quelques dizaines de milliards d’aide, nous, nous avons sous les yeux ces jeunes révoltés tunisiens, rejetés de partout ! Certains témoignant même des violences de la police française. Retenez-vous, Messieurs, tout finit par se savoir. Munis d’un permis de circulation européenne tout ce qu’il y a de plus légal, délivré par l’Italie, ils sont refusés par la France. L’un d’eux nous montre un billet de la SNCF pour Paris, billet payé et dont on lui refuse l’utilisation. Le franchissement de cette frontière est d’ailleurs à nouveau interdit aux trains aujourd’hui.

     On apprend, dans un premier temps, que la France accepte de son côté manif et banderoles mais pas le pique-nique ; côté italien, c’est l’inverse. Quelques quarts d’heure après, on nous dit l’inverse : l’Italie n’accepte plus le pique-nique commun ; la France l’accepte pour les seuls Français mais pas au-delà de 15h, nous précise-t-on, heure prévue de la fin de la manifestation. Donc, pour un pique-nique, chez nous, faudra-t-il bientôt une autorisation préfectorale ? Puis, brusquement, alors que nous sommes une bonne centaine de Français de notre côté et autant, majoritairement Tunisiens et Italiens, de l’autre côté, la police (italienne, ce coup-ci) se livre à une démarche provocatrice que nous connaissons très souvent aussi en France et qui fait monter la température en installant entre nous une petite armée équipée de boucliers d’émeute et de gilets pare-balles. Plus pacifiques que nous, déjà sur place depuis près de deux heures, tu meurs ! Soudain, oh ! divine surprise ! on vient nous annoncer que les « autorités » acceptent que nous joignons du bout des doigts la chaîne humaine transfrontalière mais en respectant scrupuleusement la ligne au sol de la frontière virtuelle. Les deux polices s’y appliquent avec la précision des touches des balles jaunes à Roland Garros. On se prête à ce jeu bébête. Je le sais : je suis le premier en bout de demi-chaîne, côté français. Ouf ! on se touche ! ce cinéma est pour sauver in extremis la face de qui ? Celle des autorités ? elle n’est plus côtée à l’Argus. La nôtre ? elle vaut plus cher. Allez ! une louche de ridicule de plus, ça ferait presque rire.

     Voulant franchir seul et à pied la frontière, je me vois arrêté par un policier français qui prétend m’intimer l’ordre d’enlever mon badge RESF. Je refuse et je passe. Si l’on accepte n’importe quel abus, que nous inventeront-ils après ?  On commence à additionner ces expériences : fort de l’exemple des plus hauts sommets de l’Etat où l’empilement des lois et règlementations  répressives est à jet continu (plus de 25 depuis 2002 !), n’importe quel ministre, n’importe quel préfet, voire n’importe quel policier sur le terrain, s’autorise à édicter, lui aussi, lois et réglementations personnelles à sa convenance du moment et pour afficher sa posture d’autoritarisme. France Info nous a informés officiellement, le 3 février 2011 : « le président de la République, conjointement avec quatre autres chefs d’états (Allemagne, Grande Bretagne, Italie et Espagne) défend, auprès du raïs Osni Moubarak, le droit fondamental des Peuples à manifester » (sic).

    Finalement, après décrochage de la police, aussi soudain que son apparition, la journée se termine comme nous l’avions programmée et souhaitée : fin de pique-nique ensemble, Tunisiens, Italiens et Français, côté italien, dans l’amitié, les rires et la danse…sans plus le moindre problème. Même les quelques policiers français et carabinieri n’y voient plus offense et s’amusent de leur côté.

    En quelques heures, nous, nous aurons assisté au triste piétinement, par les autorités françaises et italiennes, des traités européens, des belles paroles de nos « grands » politiques, du Droit des gens, des Droits de l’Homme, du Droit lui-même tout simplement. Rien que ça, ça fait peur.

    Ce soir, j’éprouve un mélange de désespérance, de colère et de honte.« Papa, c’est quand qu’on va où ? »

    Aloys Carton 77 ans – militant RESF et MRAP, enseignant de droit, ancien combattant et… écoeuré !

    Menton, ce 28 mai 2011.

  • CONCOMBRE TUEUR

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    Depuis quelques jours, dans différents pays d'Europe, plusieurs personnes sont mortes victimes d'une bactérie dangereuses. De nombreuses autres ont été gravement malades. Il apparaitrait que la cause en soit un concombre produit en Espagne. Le concombre masqué est devenu tueur ! (oui, je sais, elle était facile mais je n'ai pas résisté). Je n'épiloguerai pas sur les conditions de production en Espagne, même si à titre personnel, je trouve qu'avec les méthodes surintensives en rigueur dans ce pays, il ne faut pas s'étonner qu'il y ait un jour des problèmes.

    Par contre, c'est le fait même que ces concombres soient espagnols qui m'interroge. Et je m'étonne d'ailleurs que personne n'ait soulevé cette question. Eh oui ! En France, en Allemagne, en Suède, ils n'y a pas de production locale ? Et si par exemple le concombre ne se produisait pas en Suède (j'avoue que mes connaissances dans le somaine sont limitées), il évident que ce légume est tellement indispensable à l'alimentation des scandinaves qu'il ne peut être remplacé pas un produit local.

     En quelques années nos habitudes alimentaires ont été bouleversées. Désormais, on peut manger n'importe quel fruit ou légume n'importe quand. Peu importent les saisons, peu importent les terroirs. Parce que le concombre espagnol, pour atterir sur une assiette allemande ou suèdoise, il n'y va pas à pied ! Mais le plus souvent en avion ou en camion. Bonjour la pollution !

    En plus de cela, cette demande internationale encourage la concurrence agressive entre producteurs, et donc l'agriculture intensive, mais aussi l'exploitation des ouvriers agricoles, souvent clandestins, souvent venus d'Afrique, et quasiment toujours payés au lance-pierre (et ce n'est pas une spécificité espagnole), il faut en effet pouvoir rentabiliser tout cela.

    Commençons par redécouvrir les produits de saison, cultivés chez des producteurs locaux, et on s'apercevra, comme par hasard, qu'il y a moins de problèmes sanitaires ! Et accessoirement, cela ne coûte pas forcément plus cher.

  • DEANTIBULATIONS

     

    Publié par Nice-Matin le samedi 28 mai 2011 à 07H05
     

     

     
    Deux jours de Déantibulations_1
     
     Premier spectacle de ces Déantibulations avec la Compagnie Appel du pied. CYRIL DODERGNY
     
    Un petit changement de programme est intervenu au dernier moment dans ces 8es Déantibulations organisées par l'association Culture Loisirs Antibes. La troupe « Piano C », qui a ouvert la manifestation a été remplacée par le Compagnie Appel du pied qui vient de l'Hérault. Un spectacle acrobatique qui a ravi, hier après midi, les enfants des écoles Guynemer, Paul-Arêne, Juan-Gare, Paul Doumer et Le Ponteil invités à ce premier spectacle. La formation très drôle, se produit à nouveau cet après-midi à 16 h 15 place des Martyrs.

    Voici le programme de ces deux prochains jours.

    Aujourd'hui samedi

    15h15 : Collectif Microfocus (école Paul Arène)

    16heures : Li falabracs (dans les rues de la ville),

    16h15 : Appel du pied (place des Martyrs)

    17 heures : P'tit bras (place de Gaulle)

    18h15 : Mains d'oeuvre (place Mariéjol)

    18h15 : Kitschnette (place Nationale)

    19 heures : Battucada (boulevard d'Aguillon)

    20h15 : Le duo e un quarto (école Paul Arène)

    20h30 : Prise de pied (école Paul Arène)

    20h50 : Immo (école Paul Arène)

    21 heures : Li falabracs (boulevard d'Aguillon)

    21h40 : Le duo e un quarto (école Paul Arène)

    22h05 : Le mystérieux art du Stulugatnuch (espace Saint-Jaume)

    22h45 : Bestiaire à pampilles (école Paul Arène)

    Demain

    11 heures et 14 heures et 16h30 : Thé ou café (théâtre Antibea)

    11h30 : Mabrun (marché provençal) et 14h30 : école Paul Arène

    15 heures : Kitschnette (école Paul Arène)

    16 heures : Opéra autrement (place Mariéjol) et P'tits bras (place de Gaulle)

    17 heures : Appel du pied (place des Martyrs) et Cri du Choeur (école Paul Arène)

    18 heures : Prise de pied (place Audiberti)

    18h15 : Escarlata Circus (école Paul Arène)

    18h30 : Le mystérieux art du Stulugatnuch (espace Saint Jaume)

    19h15 : Escarlata circus (école Paul Arène).

  • GERARD PIEL EST UN DROLE DE COCO :ACTE .........

    Aprés les événements que vous savez , exit DSK de la vie politique , Gérard Piel notre communiste antibois se devait de trouver une nouvelle cible socialiste sur laquelle il cracherait toute sa haine.Par l'intermédiaire de son blog au bout d'une dizaine de jours il semble avoir trouvé , il a choisi stratégiquement Martine Aubry comme nouvelle victime . Le choix n'est pas innocent . Martine va certainement être La Candidate à la prochaine présidentielle donc la personne de gauche socialiste qu'il doit essayer d'abattre. Le perfide Piel va agir comme Marchais en 81 qui en sous main demandait de voter Giscard plutot que voir gagner François Mitterrand.  

    Pourquoi un tel déclenchement de la haine envers la Première Secrétaire du P.S ?

    Tout simplement  Martine Aubry a répondu - à propos du FMI- sur France 2 que «ce serait bien que ce soit la France qui ait ce poste et je crois que madame Lagarde, au-delà des divergences que l'on peut avoir (...), est une femme respectable».

    Crime de lèse Piel qui ne supporte pas qu'une personne ne partageant pas notre opinion soit une personne respectable. Pour le dirigeant communiste on ne peut avoir qu'une seule pensée ,la sienne . Comme il doit regretter le bon temps du qoulag où l'on internait les femmes et les hommes qui refusaient la pensée unique .

      Qui est respectable aujourd'hui ?

    Certainement pas Gérad Piel qui attaque sans cesse et sans fondement le parti socialiste qui a tout fait pour que Marc Daunis ne soit pas élu sénateur des Alpes-Maritimes , qui cautionne l'agression de nos colleurs d'affiches par ses gros bras , qui saborde les initiatves que notre section antiboise met en oeuvre pour la gestion municipale de l'eau, qui organise des manifestations avec la toute la gauche antiboise et qui oublie d' inviter le P.S puis outré s'étonne dans la presse locale de ne pas y avoir vu de socialistes ,  qui refuse  toute union avec le PS antibois  ect ect.....

     
     

  • RAPPORT D'AMNESTY SUR LA COTE D'IVOIRE

     logo.gifDeux missions d’enquêtes ont été menées par Amnesty International entre janvier et avril 2011.

    Le rapport publié le 25 mai 2011 montre clairement que toutes les parties au conflit ont commis des crimes au regard du droit international, y compris des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
    Des centaines de personnes ont été tuées, souvent sur la base de critères ethniques ou d’affiliations politiques supposés. Des femmes et des fillettes ont été victimes de violences sexuelles. Des centaines de milliers de personnes ont dû fuir leur domicile.

    Aujourd’hui encore, dans l’ouest du pays, des milliers de personnes continuent à vivre dans la brousse par crainte de rentrer chez elles. Elles appartiennent à des groupes ethniques considérés comme favorables à l’ancien président Laurent Gbagbo et ne sont que peu ou pas protégées, que ce soit par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire créées par le président Ouattara ou par les forces de maintien de la paix de l’ONU (ONUCI).

    Amnesty International a recueilli à Duékoué (situé à près de 500 km à l’ouest d’Abidjan) plus d’une centaine de témoignages de personnes qui ont survécu au massacre commis le 29 mars par les membres des Forces républicaines de Côte d’Ivoire et leurs alliés.

     "Ils ont demandé aux hommes et aux jeunes de s’aligner et leur ont demandé de décliner leurs prénoms et noms et de présenter leurs cartes d’identité. Puis ils les ont exécutés. " Il y a eu plusieurs centaines de morts.
    Une base de l’ONUCI se trouvait à 1 km du lieu principal de ces tueries. Une femme a déclaré à Amnesty International : "Je suis allée voir les gens de l’ONUCI pour leur dire que nos hommes et nos garçons étaient en train de se faire massacrer et qu’il fallait intervenir et ils n’ont rien fait ".

    De nombreux autres témoignages ont fait état des violences commises par les forces soutenant Laurent Gbagbo.

    Une habitante de la commune d’Abobo à Abidjan a raconté que le 19 décembre 2010, des hommes étaient entrés chez elle en pleine nuit : « Deux ont emmené mon mari dehors et six sont venus vers moi. Ils m’ont tous violés à tour de rôle. Ils ont jeté les enfants par terre. Les enfants pleuraient. Moi je criais. […] Puis ils sont partis et j’ai trouvé mon mari couché dehors sur le ventre. Il était mort. »
    En février et mars, ces forces ont aussi bombardé des zones très peuplées d’Abobo. Un témoin a déclaré : "J’ai encore l’image de ces deux femmes dont les jambes ont été coupées quand l’obus est tombé. Elles ont été conduites à l’hôpital mais n’ont pas survécu à leurs blessures".

    Les nouveaux dirigeants du pays, notamment le président Alassane Ouattara et son Premier ministre Guillaume Soro font face à trois impératifs :

    • mettre immédiatement fin aux violations des droits humains commises actuellement à l’encontre des partisans supposés ou avérés de Laurent Gbagbo ;
    • rétablir l’état de droit et ordonner aux forces de sécurité de protéger toutes les populations ;
    • enquêter de façon impartiale sur les violences commises par toutes les parties au conflit depuis décembre 2010.

    La crise qui vient de se dérouler trouve son ancrage dans l’impunité totale qui règne depuis une dizaine d’années dans le pays. Pour mettre fin au cycle de violences et de représailles, il est essentiel que justice soit rendue à toutes les victimes.

    Gaetan Mootoo, à l'origine du rapport, souligne en outre l'inaction des forces de l'Onuci à Abidjan lors des tirs d'obus sur Abobo.

    Message à Ouattara

    "Un des principaux message que nous adressons aujourd'hui à Alassane Ouattara, c'est d'ordonner à ses troupes d'arrêter de harceler les populations et de les protéger lorsqu'elles ne sont pas à l'origine des harcèlements car, même après l'arrestation de Laurent Gbagbo, les violences ont continué", décrit Salvatore Saguès, chercheur sur l'Afrique de l'Ouest.

    Enfin, le spécialiste, qui appelle de ses vœux la réconciliation dans le pays, souligne que la composante justice doit être mise en place par Alassane Ouattara : "Il faut que la justice soit rendue de façon équitable (…) il faut enquêter sur tout ce qui s'est passé depuis 2002 si on veut réellement réconcilier les Ivoiriens. Une commission "Vérité et réconciliation" où il n'y a pas la composante justice n'aboutira pas. On a l'impression que la crise est derrière nous mais, nous, nous avons le sentiment à Amnesty qu'au contraire rien n'est réglé".

  • A MEDITER

    Je reçois un trés bon texte de CharlElie Couture (merçi Sophie) qui donne à réfléchir ,je le publie

    S’il déchaîne tant de passions, c’est que le cas DSK réveille des vieux démons, et les tabloïds ou médias s’en donnent à cœur joie parce que tous les arguments d’intrigue populiste sont réunis : Sexe, Argent, Pouvoir, Politique, Religion, Banque, Monde...

    S’il fait couler autant d’encre, c’est moins à cause de la gravité de ce qui c’est réellement passé pendant quelques minutes chambre 2806 du Sofitel de Manhattan, qu’à cause des questions éthiques et morales qu’il pose.

    Entre les cris à l’écrit et les râles à l’oral, gageons qu’on va encore pas mal en entendre parler de cette histoire immorale...

    Ah ! la Morale… elle a bon dos la morale ! Elle sert autant ceux qui la défendent que ceux qui la contestent.

    Grâce à Internet aujourd’hui nous avons quasiment tous les mêmes informations.

    A quelques éléments prés, (ADN et résultats des analyses) nous pouvons tous réfléchir ou spéculer à partir des mêmes indices qui nous ont été donnés en pâture. Et qui ne sont pas forcément ceux que détiennent les

    policiers, juges et avocats chargés du dossier. (Il nous manquera d’ailleurs longtemps ce que vont découvrir les détectives de la  société de renseignements et de sécurité Guidepost Solutions qui travaillent désormais pour le compte de l’avocat Brafman. Ceux-là sont chargés de casser la fille et ils sauront avant nous qu’elle jouait à la poupée Barbie quand elle était jeune, qu’elle a cassé un verre une fois ou qu’un jour elle a peut-être menti à sa grand-mère, ce genre de trucs graves qui serviront à la décrédibiliser face au jury… )

    Mais on a l’impression d’en savoir assez pour que lambda accoudé au bar, ou chauffeur dans son taxi, éditorialiste BHL ou avocat Badinter, chacun donne un avis « pour » ou « contre ». Et cette opinion s’architecture autour d’une question binaire : la maid a-t elle dit la vérité, ou la maid a-t elle menti ?

    En résumé aujourd’hui c’est simple, tant que la justice n’aura pas prononcé un avis recollant les morceaux, il y aura clairement deux points de vue séparés par une ligne qu’on appelle la foi : d’un côté il y a « ceux qui croient »  (que la maid a dit la vérité), d’un autre côté il y a « ceux qui n’y croient pas »  (et qui pensent que la maid a menti).

      Dans tous les cas, Kahn a le rôle du méchant. Selon qu’on soit d’un côté de l’Atlantique ou un ami de la famille, on va estimer qu’il est plus ou moins responsable de ce qui lui arrive, mais il ne peut pas être considéré comme la victime.  

     Quand je compare la presse Américaine aux médias Français, je crois qu’au-delà du soutien national à l’égard d’un compatriote, c’est encore et toujours le même débat qui revient : globalement les Américains veulent croire à ce qui est dit, tandis que les Français restent méfiants, dubitatifs, sceptiques voire perplexes.

      Le monde n’est fait que d’interprétations.

     Chacun chante  les couplets de sa chanson à coup d’arguments vibrants sur l’instrument de sa propre conviction. Tel un Rubicube qu’on tourne dans tous les sens pour en trouver la logique, chacun discute autour d’un axe de rhétorique et de présomptions enchevêtrées.

     Or ce château de cartes se construit en fonction d’idées toutes faites qui défendent elles-mêmes une certaine approche du monde. Elles ne tiennent pas compte des faits, en tant que tels mais elles répètent à qui veut les entendre, un certain nombre de clichés, stéréotypes, truismes et autres évidences qui n’ont paraît-il pas besoin d’être expliqués.

     Parmi celles que j’ai lues ou entendues, il y a « Je le connais c’est un homme bien qui ne pourrait pas faire ça… un socialiste se doit de respecter les femmes de chambre… un socialiste ne doit pas dormir dans une suite à 3000 dollars la nuit… les gens du pouvoir perdent tout contact avec le monde, car le pouvoir soule la raison… cette femme de chambre incarne tous les immigrés, et même toutes les femmes… les Américains ont violenté moralement DSK parce qu’il était Français… et je ne parle pas du fait qu’il est juif alors que la maid est musulmane… et la fortune d’Anne Sinclair peut lui payer une prison dorée, etc. »

     D’un côté il y a ceux qui se réjouissent de voir au nom de la sacrosainte démocratie, un dominant, un banquier mondial proche des élites et du grand pouvoir des maîtres de l’économie planétaire se voir soudain rabaissé au rang de citoyen, et d’autres part il y a ceux qui ne veulent pas même imaginer que « cela » puisse être possible et que donc il doit y avoir une autre explication et pourquoi pas repartir à nouveau sur la théorie d’un complot…

     Chacun parle en son nom propre, mais ça mange pas de pain.

     Par exemple moi, je pense qu’il s’est passé quelque chose dans cette chambre ce jour-là,

     Je pense que dans d’autres hôtels quelque part dans le monde, d’autres protagonistes ont commis des actes similaires à ceux qui sont imputés audit DSK, et pour autant jamais l’info n’a pas été suivie du même nombre de unes mondiales,

     Je pense aussi que les médias qui critiquent les médias s’étant fait l’écho de la chose, sont des tartufes qui se réjouissent en fait de l’augmentation d’audience que cette affaire risque de leur amener ;

     Quand je pense qu’on a reproché l’année dernière à Ribery d’avoir eu des relations coupables avec une très jeune fille consentante, parce qu’en tant que fouteux-sélectionné-national, il se devait d’être irréprochable, alors que dire des responsabilités d’un patron du FMI, candidat à l’investiture suprême nationale…

     Oui, je pense qu’on en aurait même pas parlé si ça c’était passé en France ; et peut-être même que l’employée Guinéenne Musulmane aurait été virée pour faute grave ?

     Oui, je pense que les Américains s’en amusent d’autant plus parce que DSK est Français, car les Français se plaisent à donner d’eux-mêmes l’image de chauds lapins libertins, décomplexés et peu enclins à écouter les tristes sermons de puritains pudibonds et austères Mormons. Et par voie de conséquence je suis certain que les Français n’auraient pas envoyé Tiger Woods en réhab’

     Oui, je pense que les socialistes ont raison de chercher un autre candidat…

     Tout cela est très subjectif.

     Les uns pensent que d’autres pensent queue.

     Les sympathisants socialistes ne peuvent croire qu’ils aient pu mettre leurs espoirs de renouveau dans un candidat qu’ils ne connaissaient finalement pas du tout, les amis défendent la thèse de l’ami, par principe les féministes défendent la maid, etc.

     Les avis sont partagés, ils ne s’appuient pas sur les faits mais sur des idées toutes faites, sur des principes et des fantasmes.

     Parce qu’elle brasse de nombreux symboles, emblèmes et mythes du monde moderne, cette affaire donne à réfléchir et à méditer sur sa propre condition d’être, et chacun se retrouve face à lui-même, comme Dominique Strauss-Kahn en son âme et conscience face aux murs de cet appartement équipé de caméras, et gardé par des hommes en armes.

    Nous sommes tous en liberté surveillée.

     CharlElie

    New York l Mai 2011

       
  • APRES L'ESPAGNE , LA FRANCE ?

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    Depuis le début de la crise financière en 2008, nous sommes pris à la gorge par les plans d’austérité qui se multiplient partout en Europe. Le chômage a explosé et plonge dans la précarité et la misère des millions de personnes. La crise touche tout le monde. En France, alors que les profits du CAC 40 ont doublé, le chômage des jeunes atteint 25 %. En Espagne, c’est 40 % des moins de 35 ans qui sont sans emploi.

    Face à cela, le peuple espagnol s’est soulevé. Depuis le 15 Mai, ce sont des dizaines de milliers d’espagnols qui occupent les places jour et nuit. Le mouvement Democracia Real Ya ! (Une démocratie réelle maintenant !) s’organise autour de deux axes de revendications : régénération démocratique du système politique et défense d’une politique sociale. Il s’agit d’une véritable mobilisation citoyenne totalement indépendante et autogérée.

    Chacun peut devenir acteur de cette dynamique de changement. La révolte des pays arabes a traversé la Méditerranée. Le réveil du peuple espagnol envoie un message clair à tous les européens, à nous de saisir cette opportunité.

     Cela semble bien parti en Italie. Et en France ?

  • VIVA ESPAGNA

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    En Espagne commence en ce moment un mouvement, qui s'il durait, pourrait bien s'étendre et être annonciateur de vrais bouleversements.

    Depuis une semaine, la jeunesse précarisée de ce pays manifeste et campe sur les places principales des grandes villes. Des milliers de jeunes occupent la Puerta del sol à Madrid, et ils sont rejoints par des milliers d'autres espagnols de toutes origines et conditions sociales.

    Ce mouvement est exceptionnel à plusieurs titres. Tout d'abord parce qu'il ne s'agit pas seulement  de manifester contre le chomage, la précarité ou les plans d'austérité, non, dans les campements on parle de refaire le monde, on s'organise, tout est autogéré. La jeunesse espagnole est en train de réinjecter de l'utopie dans le réel.

    La seconde raison pour laquelle se mouvement mérite notre attention, c'est justement qu'il concerne la jeunesse espagnole. Une jeunesse très précarisée, au taux de chomage le plus élevé d'Europe, et surtout un jeunesse qui jusque là était peu politisée.

    Mais, c'est pour une troisième raison que ce mouvement est exceptionnel : les manifestants ont utilisé les même modes d'opérations pour se mobiliser que dans les pays arabes. Le sentiment que j'ai, c'est que le printemps arabe est en train de gagner l'Europe. La soif d'égalité, de liberté, de justice serait-elle en train de sauter la Méditerranée ?

    C'est en Espagne que notre attention devrait être focalisée pas à New York

  • DSK M'A TUER

    Tous les blogs traitants de l'AFFAIRE ont vu le chiffre de leur visiteur augmenter considérablement.Pas AZURCOM au contraire. Je n'ai pu communiquer sur ce sujet parcequ'il m'a laissé sans voix et aussi que personne ne sait exactement ce qui s'est passé.Dominique Strauus Kahn est membre du Parti Socialiste comme moi et bien ne partageant pas ses idées sociale libérale je ne peux l'attaquer ou le défendre sans savoir.

    Il y a malgré tout des paroles odieuses qui ont été prononcées :  

    Odieux que l’un des avocats de DSK ait déclaré grosso modo qu’il avait vu la "plaignante" et qu’il l’ait trouvé grosso modo "moche"...

    Donc les violeurs ne s’intéressent qu’aux femmes "belles" selon les standards idéologiques, et surtout le cher DSK n’aurait pu violer qu'une femme "moche"... Ignoble...  DSK n’aurait eu le "droit" que de violer une femme "belle"... Sans doute une circonstance atténuante... Ignoble.

    Sans compter ce cher Jack Lang, qui , les larmes aux yeux pour regretter qu’il n’y ait pas eu de libération sous caution , parce qu' "il n’y a tout de même pas "mort d’homme"...

    Si les faits le démontrent, il y aurait alors, probablement et surement, mort psychologique de femme... Ou en tous cas douleurs et souffrances dans un temps long.

    Attendons la vérité.