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  • LA FRANCE EST UNE REPUBLIQUE LAIQUE

     Le Premier ministre représentera la France à la béatification de Jean-Paul II,  c'est "particulièrement choquant", car "la France n'est pas la fille aînée de l'Eglise, c'est une République laïque".

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    Cette décision rompt avec une tradition diplomatique établie et respectée par tous ses prédécesseurs qui veut que notre pays ne se fasse représenter à ce type de manifestation que lorsqu'elle concerne un Français

     François Fillon sera le seul chef d'Etat ou de gouvernement étranger présent à cette cérémonie hormis les présidents polonais et italien.
    Venant de la part de Nicolas Sarkozy qui aurait même songé à s'y rendre personnellement, cette décision ne me surprend pas, mais elle reste particulièrement choquante.
     
    Je ne veux pas que Fillon me représente à cette cérémonie
     
     
    Je juge encore plus inadmissible et profondément déplacé que le porte-parole du gouvernement, François Baroin, ait osé justifier cette annonce par le fait que la France serait, selon lui, "la fille aînée de l'Eglise catholique".Phrase ridicule 

    Je rappelle à Baroin qu'aux termes même de sa Constitution, la France n'est d'aucune manière la "fille aînée de l'Eglise", mais une République indivisible, laïque, démocratique et sociale qui assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de religion et qui respecte toutes les croyances.

    Les déclarations de François Baroin illustrent jusqu'où est prêt à s'abaisser le pouvoir actuel pour des raisons électoralistes.

  • ENCORE 371 JOURS A TENIR

    Près d'un tiers des Français (29 %) envisage de voter à la primaire organisée en octobre par le PS pour désigner son candidat à la présidentielle de 2012, mais moins d'un sympathisant socialiste sur deux (49 %) envisage de le faire, selon un sondage IFOP pour Le Journal du Dimanche.

    A la question "envisagez-vous d'aller voter à la primaire organisée par le PS les 9 et 16 octobre pour désigner son candidat à l'élection présidentielle ?", 29 % des personnes interrogées répondent favorablement, 71 % par la négative.

    En revanche, 49 % seulement des "sympathisants socialistes" interrogés déclarent avoir l'intention d'aller voter à cette primaire, contre 51 % qui n'envisagent pas d'y participer. 43 % de l'"ensemble des sympathisants de gauche" disent également vouloir aller voter à la primaire socialiste, contre 57 % qui n'en ont pas l'intention.

    L'enquête a été réalisée par l'IFOP du 19 au 21 avril, auprès d'un échantillon de 2 116 personnes âgées de 18 ans et plus, par téléphone ou en ligne, selon la méthode des quotas

     
  • LA VERITE SUR L'IMMIGRATION

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    A l'heure où le pouvoir français se sert du thème de l'immigration à des fins électoralistes, histoire de mieux faire oublier son bilan catastrophique dans tous les domaines ou presque, le journal "Les Echos" publie une intéressante enquête sur la réalité de l'immigration en France (à lire ici).

    On y apprend entre autres :

    - Que la France accueille actuellement moins d'immigrés que dans les années 1920.

    - Que nous sommes un des pays européens où l'immigration est la plus faible.

    - Que les populations immigrées bénéficient en moyenne plus que les Français des budgets sociaux du fait de la plus grande pauvreté de cette population. Cependant, dans le même temps, ils contribuent proportionnellement plus que les nationaux au budget de l'état étant donné qu'ils sont peu représentés parmi les plus de 60 ans, population la plus concernée par la protection sociale.

    - Il est difficile d'établir un lien entre le taux de chômage et l'immigration.

    - L'immigration seule ne suffit pas pour compenser le vieillissement de la population.

    Je vous conseille de nouveau vivement la lecture de cet article qui vient démontrer une fois de plus que l'UMP et le FN, bien aidés par certains médias complaisants, jouent sur les peurs et les fantasmes. Pendant ce temps là, les vrais responsables de la crise économique continuent eux de prospérer.

  • GAZ DE SHISTE :NON MERCI II

    Gaz de Schiste: le gouvernement doit tenir ses engagements et refuser toute exploration et exploitation

     
     
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    A la suite de la remise du rapport d’étape sur l’exploitation des gaz de schistes, les déclaration d’Eric Besson, Ministre de l’énergie sur France Info, ouvrant la porte à de possibles explorations, sont une provocation et témoigne de la duplicité du gouvernement.
     
    Il y a tout lieu d’être inquiets et de craindre le gouvernement se ménage une porte de sortie pour, au final  à terme autoriser l’exploration et l’exploitation des gaz de schistes pour le seul bénéfice des multinationales.
     
    Le Premier ministre doit, comme il s’y est engagé, annuler les permis d’explorations signés par Jean-Louis Borloo en 2008, 2009, et 2010 et soutenir les projets de lois qui visent à interdire les explorations.
    La  mobilisation citoyenne et des partis de gauche doit se poursuivre !  Aujourd'hui, nos concitoyens sont informés  des dangers pour l’environnement et les nappes que constituent les fracturations hydrauliques. Celles-ci implique l'utilisation de grandes quantités de produits chimiques à base de produits cancérigènes, reprotoxiques et mutagènes, avec des conséquences évidentes pour les milieux aquatiques et la chaîne alimentaire.
    Et l’extraction, puis la combustion de milliards de m3 de gaz fossiles n'aura comme conséquences que d'aggraver un peu plus le dérèglement climatique par l'émission de CO2.
     
    Le Parti socialiste défendra avec vigilance cette position pendant le débat parlementaire qui s’ouvrira le 10 mai.
     

  • POUR LA LUTTE DES CLASSES


    Il faut absolument que la gauche sorte la classe ouvrière de l'emprise du Front national. Rien ne me semble plus urgent. En faisant comment ? Sans surenchère (l'extrême gauche n'attire pas plus les milieux populaires) mais en redevenant nous-mêmes. De trois façons :

    1- D'abord, il faut que nous cessions d'être des robinets d'eau tiède au langage châtié, technocratique, diplomatique. Sachons utiliser les mots de la passion, les formules de l'enthousiasme : la politique s'adresse autant au coeur qu'à la raison, j'ai l'impression que nous l'avons oublié. Le FN n'a pas de programme sérieux (à la différence du PS) mais il a des formules-chocs, des expressions qui font tilt, des métaphores odieuses mais parlantes.

    A force de nous soumettre à la communication, nous avons écarté l'émotion. Je ne demande pas que nous soyons lyriques comme Mélenchon ou hargneux comme Le Pen : cultivons avec des termes qui touchent, un langage simple et vif, notre différence. Nous avons plein d'idées justes mais nous ne savons plus parler au peuple. Réapprenons. Jaurès, Blum, Mitterrand savaient faire.

    2- Ensuite, n'ayons pas peur d'appeler un chat un chat, écartons le vocabulaire politiquement correct, d'inspiration droitière (reprendre les mots de l'adversaire, c'est intégrer la défaite). Cessons de parler des "assistés" mais utilisons le mot précis : les pauvres. Arrêtons d'évoquer les "classes moyennes", cette invention des sociologues libéraux dans les années 70, qui ne veut strictement rien dire à force de vouloir tout dire (deux Français sur trois, selon Giscard !): en vérité, c'est de la petite bourgeoisie dont il est question, à distinguer de la grande et bien sûr des classes populaires. La bande à Le Pen, qualifions-la pour ce qu'elle est et non pas pour ce qu'elle fait croire : des fascistes.

    3- Enfin, réhabilitons d'urgence la lutte des classes, qui est nécessaire à notre vie démocratique. Une société n'est pas un ensemble harmonieux, homogène, unanime, ce sont des groupes dont les intérêts et les opinions diffèrent et parfois s'affrontent. La démocratie traite pacifiquement de ces conflits et permet leur représentation. En matière politique, c'est le combat électoral entre les partis ; en matière sociale, c'est la lutte des classes à l'aide des droits institutionnels (syndicalisation, grève, manifestation).

    N'étant pas communiste ni d'extrême gauche, je ne crois pas que la lutte des classes débouchera sur la révolution, encore moins que nous aboutirons un jour à une société sans classe, comme le croyait Marx. Mais la lutte des classes me semble nécessaire à la vitalité démocratique d'une société, en vue de son progrès social. A défaut, nous avons ce que nous voyons aujourd'hui : la lutte des races s'est substituée à la lutte des classes, la haine à l'émancipation, l'extrême droite à la gauche.

    A quelques jours du Premier Mai, souvenons-nous en et faisons en sorte que ça change.

  • LES HIRONDELLES SONT DE RETOUR

    Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a annoncé mercredi la création de "patrouilleurs" chargés de "donner plus de visibilité" à la police, réfutant tout retour à la police de proximité, créée par la gauche et enterrée par Nicolas Sarkozy. "Il faut lutter contre la délinquance, la criminalité, les faire reculer et créer un climat, une ambiance de sécurité", a ainsi déclaré le ministre.Avec le grand sens de l’à-propos qui le caractérise, notre sémillant Ministre-Préfet de l’Intérieur vient de nous annoncer la création de policiers  patrouilleurs en binome et à vélo .

    Je me suis aussitôt dit “tiens, ça me rappelle quelque chose”….

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    En effet, pas plus tard qu’en 1896, vous avez bien lu (!), le célèbre Préfet LEPINE avait mis en place les agents cyclistes qui allaient par deux pour assurer une surveillance de nuit dans les quartiers de Paris  et dès 1901, ils circulaient 24 heures sur 24 . Leur efficacité entraîna la création d'une Brigade cyclistes en 1901 et leur surnom "Hirondelles" leur fut donné parce que leur vélo portait ce nom, et leur pèlerine flottant au vent leur donnait une silhouette évoquant l'oiseau du même nom.

     

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     Plus tard furent également inventées les “voitures pie”. D’abord des 4cv puis des dauphines.

    Je m’en souviens comme si c’était hier, du temps de ma jeunesse, à Paris dans les années 50-60 !

     

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    Pas de doute, notre bon Monsieur Guéant est tout à fait au faîte de la modernité.Heureusement que c’est drôle, sinon ce serait triste à pleurer !C’est la démonstration du vide sidéral de la pensée de nos gouvernants actuels.

     

  • GAZ DE SHISTE :NON MERCI

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    Le lobby pétrolier pousse à l'exploration de notre sous-sol pour envisager l'exploitation des gaz et pétroles de schiste ! En Amérique du Nord, où cette exploitation existe depuis plusieurs années, nous avons le recul nécessaire sur ces exploitations pour en évaluer les conséquences : une véritable catastrophe écologique, essentiellement pour les nappes phréatiques. Pouvant constater les dégâts au Canada ou aux Etats-Unis, pourquoi même seulement envisager une exploration dans notre pays ?  Car, jusqu'à présent on suppose que les gisements sont importants, mais les "experts" n'ont aucune certitude sur les volumes que recèlent notre sous-sol. Pourquoi encore investir des sommes colossales dans des projets polluants, destructeurs des paysages et de l'environnement ?  

    Comment ce gouvernement a-t-il pu EN MÊME TEMPS mettre en place le Grenelle de l'Environnement et l'étude de l'exploration des gaz de schistes ?

    De pLus, en catimini, une modification du code minier en faveur des exploitants a été faite, sans que les élus et les maires des communes pressenties aient été informés. A fortiori aucune concertation avec les habitants et les riverains. Pourquoi ?

     

     

    Ci-joint lettre de Marc Daunis Sénateur Maire de Valbonne adressée aux militants socialistes: 

     Cher-e- camarade, Cher-e- ami-e,

     

    Nous avons été très nombreux à nous mobiliser et à réagir contre les permis d’exploration et d’exploitation des gaz et huiles de roche-mère dits « de schiste », délivrés pour les premiers en mars 2010 par le Ministère de l’Ecologie. Ces permis ont été délivrés sans aucune concertation des élus concernés, sans aucun débat public avec les citoyens, sans même aucune information.

     Aussi, lors de sa dernière réunion le 8 avril 2011, le Conseil municipal de Valbonne Sophia Antipolis a adopté un vœu dont tu trouveras copie ci-joint. Nous demandons la suspension et l’abrogation des permis actuellement instruits ou déjà octroyés sur le territoire des Alpes-Maritimes ; l’adoption d’un moratoire permanent sur tous les forages d’hydrocarbures de roche-mère ; l’organisation d’un débat public ; l’organisation d’enquêtes publiques avant toute délivrance de permis pour l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste. Déjà en mars, j’appelais l’attention de Monsieur le Préfet des Alpes-Maritimes sur l’exploitation des gaz de schiste dans le département. Je lui avais alors transmis le projet de délibération du Conseil municipal de Valbonne Sophia Antipolis par un courrier que je joins également à cet envoi.

     

    Si la polémique et les réactions sont vives dans notre département, concerné au premier chef, elles le sont tout autant au niveau national. Ainsi, 4 propositions de loi au total ont été déposées au mois de mars. Dépassant les clivages traditionnels, les mises en garde et reproches adressés au gouvernement viennent de l’opposition parlementaire unie mais aussi des rangs de la majorité.  3 de ces propositions de loi ont été déposées à l’Assemblée nationale et 1 seule au Sénat par le Groupe socialiste et apparentés. Tu trouveras également le texte de cette proposition de loi en attaché.

     Face à cette forte contestation émanant de ses propres rangs et conscient des enjeux environnementaux et de santé publique, le gouvernement a réagi mercredi 13 avril dernier : devant l’Assemblée nationale, François Fillon a déclaré que le gouvernement soutiendra les amendements visant à abroger les permis d’exploitation des gaz de schiste en France…tout en ajoutant qu’il « ne fermerait cependant pas la porte aux recherches scientifiques dans le domaine » !

    Il nous faut donc rester particulièrement vigilants.

    Tu peux déjà être assuré de mon total engagement pour que les mesures souhaitées par le Conseil municipal de Valbonne Sophia Antipolis soient appliquées au niveau national. C’est la position que je défendrai, avec mes collègues, au moment de l’examen des propositions de loi au Sénat, probablement début juin.

     

    N’hésitons pas par ailleurs à exiger des assemblées locales du département – conseils municipaux, conseil général, etc. - l’adoption de vœux/délibérations afin que notre position sur un sujet aussi important soit clairement exprimée et unanime, toute tendance politique confondue.

     

    Marc DAUNIS

    Sénateur-Maire de Valbonne Sophia Antipolis

    Président de l’Union des Elus Socialistes et Républicains des Alpes-Maritimes

  • JOE KENNEDY:FAISEUR DE PRESIDENTS

    Homme d'affaires richissime aux accointances douteuses et politicien sulfureux, Joseph Patrick Kennedy Sr. surnommé " Joe " ne recula devant rien pour réaliser son ambition : envoyer l'un de ses fils à la Maison-Blanche.  

    Mon Dieu, voilà le " Vieux ". Le voilà qui prépare le prochain coup ! C'est à moi qu'il pense maintenant ! C'est mon tour. Il va falloir que je m'y mette. " L'homme qui parle ainsi en ce jour de septembre 1944 est un jeune homme d'à peine vingt-six ans : John Fitzgerald Kennedy. Quelques semaines plus tôt, le 12 août, son frère aîné, Joseph Patrick Jr., est mort dans l'explosion de son bombardier au-dessus de la Manche. Un drame pour tout le clan Kennedy, Joseph Patrick Kennedy Sr., "Joe " comme tout le monde le surnomme, sa femme Rose et leurs désormais huit enfants. C'est sans conteste Joe qui s'est montré le plus abattu. Car ce n'est pas seulement un fils que le patriarche a perdu au-dessus de la Manche. Ce sont aussi tous les espoirs qu'il avait placés en lui. Des années de travail pour lui tracer un destin national et réaliser son ambition suprême : l'envoyer à la Maison-Blanche. Très vite, cependant, Joe a repris du poil de la bête. Son aîné disparu, il n'a pas tardé à se tourner vers son second, John Fitzgerald Kennedy, ce garçon dilettante, cavaleur en diable et qui se serait bien vu en journaliste. C'est lui, désormais, qui portera les ambitions du clan. Ainsi en a décidé le "Vieux ".

    Un pauvre immigré irlandais

    Toute l'histoire des Kennedy n'est qu'une longue marche vers la reconnaissance sociale, la fortune et le pouvoir. A accomplir cette ambition, le clan ne recula devant rien, finissant par entourer son nom d'un halo nauséabond que seule la destinée tragique de JFK parviendra à tenir en lisière. Elle commence avec Patrick Joseph Kennedy, le père de Joe. Fils d'un pauvre immigré irlandais, installé à Boston et mort du choléra neuf ans à peine après son arrivée sur le sol américain, Patrick Joseph est parvenu, à force de travail et de sacrifices, à se constituer une belle petite fortune. Propriétaire de plusieurs tavernes sur le port et d'une maison d'importation de spiritueux, il est surtout l'un des " boss " de la communauté irlandaise de la ville. Politicien né, il a repris à son compte le système mis en place dans les années 1840 qui régit les rapports au sein de la communauté : du travail contre un bulletin de vote. Dans les années 1890, il est même parvenu à se faire élire à la Chambre des représentants, puis au Sénat du Massachusetts, donnant le coup d'envoi à la longue collaboration de la famille Kennedy avec le Parti démocrate. Très influent,­ ­installé dans l'arrière-salle de l'une de ses tavernes où il reçoit les doléances de la­­ ­­com­munauté et rédige ses lettres de recommandation, Patrick Joseph a encore renforcé sa position en épousant la fille d'un important homme d'affaires irlandais.

    Tel est le monde dans lequel grandit Joseph Patrick, un monde où tout est possible, pourvu qu'on ait de l'argent et des relations. Né en 1888, couvé par sa mère et ses soeurs, il respire tout jeune les miasmes de la politique, assistant aux soirées électorales de son père. Mais les années passant, ce n'est pas tant la politique qui l'intéresse que l'argent, cet argent qu'il accumulera de manière obsessionnelle tout au long de sa vie et qui, à ses yeux, peut tout. Joe n'a en effet pas oublié ce que lui a raconté son père et que lui-même a ressenti tout au long de sa jeunesse : le mépris que vouent aux Irlandais ceux que l'on appelle les " brahmanes ", les purs Bostoniens de souche, anglo-saxons et protestants, qui vivent entre eux et maintiennent une frontière totalement hermétique avec les descendants des " Irlandais de la famine ". Joe n'aura de cesse de forcer ce monde. Sans jamais vraiment y parvenir. En 1926, lui et son épouse quitteront Boston pour New York, vexés de s'être vu refuser l'accès à l'un des clubs huppés de la ville au motif que son père était catholique et " bistrotier ". " Ce sont des chiens. Ces gens ne comprennent que l'argent ", dira Joe. Parvenir jusqu'au sommet de la société. C'est cette ambition qui pousse le jeune homme à rejoindre Harvard, alors que le cardinal de Boston, le très irlandais O'Connel, dont la famille s'est assuré le soutien, l'aurait bien envoyé à l'université de Boston, tenue par les jésuites. Mais, pour Joe, Harvard est une marche, la première, vers l'ascension.

    Ambitieux, bouillant d'énergie, affirmant à qui veut l'entendre que son seul but dans la vie est d'être millionnaire à trente ans, Joe retourne à Boston en 1912. Tout en se livrant à une très active cour auprès de Rose Fitzgerald, la fille du premier maire irlandais de Boston, qu'il finira par épouser en 1914, Joe débute une carrière dans la finance. Pas dans une banque privée, mais dans un organisme d'Etat et avec le titre peu rutilant d'inspecteur. Mais Joe a très vite compris l'intérêt de ce poste : il lui permet d'avoir accès aux livres de comptes de toutes les banques du Massachusetts et de comprendre les liens qu'elles entretiennent avec le monde des affaires. Surtout, il lui permet de rester à l'affût de toute opportunité pouvant favoriser son ascension. Une occasion ne tarde pas à se présenter. Peu avant 1914, la Columbia Trust, la grande banque irlandaise de Boston, est en effet confrontée à une OPA hostile de la First National Bank. Joe sait que l'occasion ne se présentera pas deux fois. Mobilisant les vastes réseaux et l'argent de son père, empruntant des sommes énormes, ralliant à sa cause tous les Irlandais de Boston et n'hésitant pas à manier le bluff, il parvient à faire échouer le projet. Il y gagne le poste de directeur général de la Columbia Trust..

    L'affaire de La Columbia Trust marque les débuts de la formidable ascension de Joe Kennedy. Dans les années qui suivent, désormais installé à son compte comme banquier, il multiplie les investissements : dans les mines, l'immobilier, la construction de bateaux, le cinéma - dans les années 1920, il passe la moitié de son temps à Hollywood - ou les spiritueux. Spéculateur, il devient maître dans l'art d'acheter en masse un titre pour faire gonfler son cours, avant de le revendre brutalement, provoquant ainsi l'éclatement de la bulle. Peu regardant sur les moyens, Joe ne l'est pas non plus sur ses fréquentations. A la fin des années 1920, en pleine prohibition, il se livre ainsi sans vergogne à la contrebande d'alcool, faisant pour cela alliance avec des gangs de New York et de Chicago liés à la Mafia. La Mafia : elle devait plus tard jouer un rôle capital dans l'élection de JFK à la présidence .

    Il se tourne vers la politique

    Mais, déjà, les centres d'intérêt de Joe évoluent. Au début des années 1930, devenu l'un des piliers les plus actifs de la Bourse de New York, il décide de se tourner vers la politique. Par sens de l'intérêt commun ? Certes, non ! Avec un remarquable sens tactique, il a compris que la crise qui a éclaté en 1929 et dans laquelle il a perdu quelques plumes était en train de redonner ses lettres de noblesse à la politique et que le pouvoir, le vrai pouvoir, se trouvait désormais davantage à la Maison-Blanche qu'à Wall Street. " Pour la prochaine génération, ce sont les personnes en charge des affaires publiques qui tiendront le haut du pavé ",confie-t-il ainsi à un ami en 1930. L'homme d'affaires a décidé de se préparer, lui et sa famille, à ce nouveau paradigme et de suivre en politique le même chemin que dans les affaires : celui qui mène aux toutes premières places. Joe rêve-t-il, à ce moment, de la présidence des Etats-Unis, pour lui-même ou du moins pour l'un de ses fils ? C'est probable. Pour l'heure, en bon démocrate, c'est sur Franklin Delano Roosevelt qu'il décide de parier. Dépensant sans compter, mobilisant ses réseaux d'affaires et mettant à profit ses liens à Hollywood et dans la presse, il joue un rôle non négligeable dans l'élection de Roosevelt, en 1933, attendant en retour un poste qui lui mettra le pied à l'étrier.

    La déception est cruelle ! Roosevelt, en effet, n'aime guère cet homme brutal, qui traîne derrière lui une réputation sulfureuse. Lui qui se serait bien vu secrétaire au Trésor récolte une nomination à la tête de la toute nouvelle Securities and Exchange Commission (SEC), destinée à purger le marché boursier et où il mène tout de même à bien quelques réformes intelligentes. Mais Joe veut plus et ne cesse de tanner le président. De son côté, Roosevelt ne veut pas écarter un homme qui, par son absence totale de scrupules, risque d'être plus dangereux à l'extérieur qu'à l'intérieur. D'où sa décision de le nommer ambassadeur au Royaume-Uni. Joe, sa femme et leur enfant arrivent à Londres en 1938. Pour ce petit-fils d'un " Irlandais de la famine ", cette nomination a tout d'une revanche. Reçu au palais royal et dans les meilleures familles d'Angleterre, il devient la nouvelle coqueluche des Londoniens. Mais la lune de miel ne dure pas ! La guerre se rapprochant, Joe Kennedy multiplie en effet les déclarations publiques en faveur de l'isolationnisme, appelant même à un accord avec Hitler. Son objectif est clair : devenu un membre actif du mouvement isolationniste America First, qui bénéficie d'une incontestable popularité aux Etats-Unis, il entend se forger un destin national, en vue d'accéder à la plus haute marche du podium. La manoeuvre échoue. Désavoué, devenu persona non grata en Grande-Bretagne et pesant d'un faible poids face à Roosevelt, il finit par être rappelé aux Etats-Unis en 1940.

    Joe a désormais renoncé à toute ambition politique personnelle. A défaut de jouer un rôle de premier plan dans la vie politique nationale, ce sera donc à son fils de porter haut et fort les couleurs du clan. Depuis des années déjà, Joseph Patrick Jr. bénéficie d'une position à part au sein de la famille. Aîné d'une fratrie élevée de façon quasi militaire, ce brillant étudiant à Harvard est devenu le numéro deux incontesté de la tribu, juste derrière son père. Au début des années 1940, celui-ci dépense des sommes considérables en vue d'obtenir sa désignation future au poste de gouverneur du Massachusetts, première étape, pense-t-il, vers la Maison-Blanche. Jusqu'à ce jour tragique d'août 1944 où ses espérances volent en éclats. A vingt-six ans, voici John Fitzgerald Kennedy contraint de prendre à son compte les rêves un peu fous de son père. " J'ai décidé de rester désormais dans l'ombre ", avoue le vieux Joe à ses proches en 1945, conscient de la dégradation de son image après la victoire des Alliés. Dans l'ombre, le patriarche va en effet y demeurer, faisant office de véritable directeur de campagne de son fils. JFK lui doit en grande partie son élection au poste de sénateur du Massachusetts en 1952. Et plus encore à la présidence des Etats-Unis, neuf ans plus tard.

    Lorsque JFK pose en 1960 sa candidature au sein du Parti démocrate, il a contre lui, lors des primaires, Hubert Humphrey, Lyndon B. Johnson et Adlai Stevenson. Pour l'emporter sur ses rivaux, il doit gagner certains Etats clefs, comme le Wisconsin et la Virginie-Occidentale. C'est là qu'intervient le vieux Joe. De son passé, le patriarche a conservé des liens précieux avec la Mafia, et notamment avec Sam Giancana, ancien tueur à gages d'Al Capone, devenu le patron de la pègre à Chicago. Par l'intermédiaire de Frank Sinatra, un ami de la famille, dont les liens avec le crime organisé sont de notoriété publique, Joe passe avec lui un accord : dans plusieurs Etats clefs, la Mafia se chargera d'acheter les votes des délégués. Il en coûte à l'homme d'affaires vieillissant plus de 2 millions de dollars. Les termes de l'accord conclu avec la Mafia restent encore aujourd'hui largement inconnus. Mais tout laisse à penser que Joe s'est engagé, au nom de son fils, à laisser la Mafia poursuivre ses affaires en toute tranquillité. Un pacte que Bob Kennedy, devenu ministre de la Justice de JFK, aura l'imprudence de rompre, expliquant peut-être l'assassinat du président en 1963 puis de son frère en 1968. On ne roule pas impunément la Mafia.

    La mort de ses deux fils achève d'abattre Joe. Au lendemain de l'attentat de Dallas, le vieux patriarche avait tout fait pour convaincre Bobby de ne pas reprendre le flambeau, prenant soudain conscience de la terrible malédiction qu'il avait lancée sur les siens. Mais il était trop tard. C'est un homme terriblement amer et épuisé qui s'éteint en 1969.

    Par Tristan Gaston-Breton.
  • UNE INSULTE A LA REPUBLIQUE

    L’éloge des putschistes d’Alger d’avril 1961 : une insulte à la République

    Communiqué de la LDH
     
    Le 23 avril, à Nice, des associations appellent, sur la voie publique, à une cérémonie d’hommage aux auteurs du putsch d’Alger qui, il y a cinquante ans, avaient retourné leurs armes contre les institutions de la République.

    Le même jour, elles organisent une réunion publique dont l’objectif est de chanter les louanges de l’OAS qui, en refusant le cessez-le-feu destiné à mettre fin à la guerre d’Algérie et approuvé massivement par le peuple français, a ouvert le feu sur des militaires français et organisé des attentats terroristes aveugles qui ont fait de nombreuses victimes civiles parmi les Algériens.

    Ces associations qui se réclament des rapatriés d’Algérie reprennent en réalité un discours idéologique faisant l’éloge de la colonisation. Elles instrumentalisent leurs douleurs au profit de forces politiques d’extrême droite, très actives dans cette région.

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      La plaque de la honte

     

     

    C’est pour y réagir que la section niçoise de la Ligue des droits de l’Homme a pris l’initiative de la création d’un collectif d’associations républicaines, et appelle le 20 avril à une réunion publique sur le thème « Alger 1961, un soulèvement contre la République ». Elle renouvelle sa demande aux autorités compétentes pour que le monument à Roger Degueldre, chef des commandos Delta de l’OAS en 1961 à Alger, condamné par la justice française pour de multiples assassinats, soit retiré du jardin Alsace-Lorraine où il est présent depuis février 1973.

    La Ligue des droits de l’Homme invite sur ces sujets à un travail serein de reconnaissance et d’histoire. Elle appelle tous les citoyens attachés à la démocratie à réagir à ces manipulations de la mémoire par un sursaut de défense des valeurs républicaines.

    Paris, le 18 avril 2011

    Merci à L'AN VERT

  • LE 21 AVRIL 2002 ? QUE FAISSIEZ-VOUS

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     Comme tout le monde je regardais les informations .J'étais anxieux quelques sondages officieux et interdits m’avaient été communiqués dans l’après-midi. Le 21 avril 2002, 20h02 la terre politique se dérobe sous nos pieds.

    En avril 2002, je pensais que la gauche pouvait gagner. Enfin. Ce 21 avril, j’ai compris que le chemin serait long. J’ai cru en Jospin excellent premier ministre. Je n'ai pas compris Taubira et surtout Chevènement, qui m’avait fasciné dans les années 70 et m'a fait adhérer au PS via le CERES . 

    Le 21 avril 2002 a été un triste moment. Au second tour, j'ai accompli mon devoir républicain , et , je suis allé voter Chirac en pensant qu'à aucun moment Le Borgne ne pouvait passer. En votant Chirac, j’ai tout simplement envoyé Sarkozy au gouvernement

    En avril 2012, ou plus tard, si une telle triste occasion se reproduit, inutile d’agiter les drapeaux du politiquement corrects. J’irai simplement à la pêche.