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  • ENCORE 175 JOURS A TENIR

    SCANDALE Le bébé Sarkozy nommé procureur de la République au tribunal de Nanterre
    1780621414.jpgA peine née la fille de Carla et Nicolas se retrouve au centre d'une étonnante affaire politico-judiciaire. Kevina Bruni-Sarkozy,a été nommée procureur de la République au tribunal de grande instance de Nanterre.

    A peine née la fille de Carla et Nicolas se retrouve au centre d'une étonnante affaire politico-judiciaire. Kevina Bruni-Sarkozy, venue au monde en octobre à la clinique de La Muette, située dans le 16e arrondissement de Paris, a été nommée dans la soirée procureur de la République au tribunal de grande instance de Nanterre. Le décret, signé de la main de son papa, s'accompagne de l'élévation du nourrisson au rang d'officier de l'Ordre national du mérite.

    Montebourg : «C’est l'acte d'un dément»

    Si Nadine Morano, Ministre de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle, a tenu à saluer «le beau geste du président» en déclarant que «le bébé a déjà beaucoup de talent, et peut-être encore plus que n’en avait son père à son âge», l'opposition socialiste a violemment critiqué «une nomination invraisemblable, un acte honteux de népotisme, le geste d'un fou.»

    Arnaud Montebourg, interrogé sur RMC, n'a pas de mots assez durs pour qualifier cette énième péripétie du quinquennat de Nicolas Sarkozy: «Un bébé nommé procureur, il n’y a plus aucune limite, on peut tout se permettre, il n’y a plus de principes ni de règles». Mais le député de Saône-et-Loire y voit autre chose : « Ca n’a aucun sens, sinon celui de placer quelqu'un qui s'appelle Sarkozy à la tête d'un tribunal chargé d'instruire et d'étouffer les pires affaires de ce régime pourrissant et agonisant. C’est l'acte d'un dément aux abois qui craint les foudres de la justice.»

    Sur le registre de l'humour le prochain président de la République François Hollande a fait mine de s’inquiéter de la lourde charge qui pèsera sur les épaules du bébé : «C’est beaucoup, beaucoup, pour une aussi jeune femme, mais peut-être fera-t-elle ses preuves au tribunal de grande instance de Nanterre comme son papa l'attend d'elle ? Espérons qu'elle ne perde pas son triple A.»

    L'UMP contre-attaque

    Face aux attaques de la gauche, l'UMP, toujours échaudée par le succès des Primaires, n'a pas tardé à réagir par la voix de Jean-François Copé qui loue les mérites de la jeune Kevina : «La nomination de Mademoiselle Sarkozy est due à une seule chose : la naissance. Il n’y a rien de plus noble que la confiance de ses parents. Voilà sa légitimité et, aujourd’hui, elle veut se consacrer à fond à sa charge de procureur de la République», se félicite le secrétaire général de l’UMP dans un entretien sur LCI. «On ne va pas se mentir, il y en a assez de cette langue de bois des socialistes. La gauche molle n'a pas de leçons à nous donner quand on se souvient de Mitterrand en 1981, de Sadi Carnot en 1887 ou de la grande Jacquerie de 1358», conclue-t-il dans un large sourire.

    Même fermeté du coté de Claude Guéant : «Le procès d’intention qui est fait à Kevina est détestable. Dans notre pays la justice est indépendante et je n'accepterai pas que l'intégrité de nos magistrats soit remise en cause.» En guise d’argument, le Ministre de l'Intérieur, invoque l'histoire de France : «En 1715 personne n’a été étonné que Philippe d'Orléans assure la régence du Royaume après le décès de Sa Majesté Louis XIV.» Ou encore: «C'est l'Aiglon qui devait succéder à l'Empereur après Waterloo.»

    Problèmes d'intendance au tribunal de Nanterre

    Reste que le nourrisson, âgé de seulement quelques semaines, devra intégrer sa fonction de procureur de la République d'ici lundi, ce qui pose de lourds problèmes d'intendance au sein du tribunal de grande instance de Nanterre. Une crèche provisoire doit en effet être installée ce week-end dans la première chambre, reportant de fait des audiences prévues de longue date. Notamment celles des affaires Woerth-Bettencourt-Sarkozy. La deuxième chambre servira, elle, de réserve pour les couches de bébé, ajournant la comparution du procureur Courroye, l'ami de Nicolas Sarkozy mis en examen dans l'affaire des écoutes du journal le Monde.

  • MAUDITE SOIT LA GUERRE

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    Tous les 11 novembre, depuis les années 1980, des militants pacifistes venus se recueillir devant le monument aux morts pacifiste de Gentioux , chantent la Chanson de Craonne en levant le poing.

    Le monument de Gentioux, en granit  et en fonte , est constitué d'une colonne élevée sur un socle de trois marches. Elle porte en haut de la colonne les palmes de la victoire ou de la paix. La hauteur du monument est de 3,80 mètres sur une largeur de 2,78 mètres. Sur une stèle sont gravés les noms des 58 soldats  morts pendant la guerre de 14-18. Plus tard 5 nouveaux noms des autres conflits seront rajoutés.

    En bas de la colonne, un écriteau : « Maudite soit la guerre » est désigné par un enfant, comme s’il voulait dénoncer les responsables de la guerre de 14-18. C’est un orphelin habillé avec un sarrau, la blouse de l’écolier, en sabots avec sa casquette à la main. Le visage triste, il lève le bras, le poing serré, en montrant les 58 noms gravés[8].

    Histoire

    L'histoire du monument commence en 1922 quand, à l’initiative du maire du village, Jules Coutaud, SFIO (socialiste de l'époque), maréchal-ferrant, ancien combattant gazé pendant la Première Guerre mondiale, il est décidé de l'ériger. Jules Coutaud a été maire de Gentioux pendant 45 ans de 1920 à 1965.

    Trois projets sont présentés au conseil municipal. C'est celui de Monsieur Duburgt, conseiller municipal qui est retenu. Il explique ainsi son choix :

    « Plutôt qu'un Poilu, j'ai voulu traduire un cri du cœur. J'ai donc dessiné un orphelin, en tenue d'écolier, montrant du doigt cette inscription gravée dans la pierre et qui était alors sur toutes les lèvres : « Maudite soit la guerre ! »[

    Un modèle en bois est dessiné par le concepteur du projet, Monsieur Duburgt, puis ce sont des artisans locaux qui réalisent le monument. La sculpture de l'écolier, en fonte, est de Jules Pollacchi. Elle sera fondue par E. Guichard, et c'est l'entrepreneur Émile Eglizeaud, entrepreneur de Faux-la-Montagne, qui construira l'ensemble du monument. Celui-ci coûtera 11 640 francs, avec le financement suivant : 3 909 francs de souscription publique, 6 169 francs pris sur le budget communal et 1 562 francs de subvention de l'état.

    En 1922, le monument est inauguré par les élus locaux et la population, mais la préfecture refusera d'être représentée. Ainsi le monument ne fut pas officiellement inauguré. On respectait ainsi une circulaire de la Troisième République y interdisant les manifestations. Lors du passage des troupes devant le monument, lorsque celles-ci rejoignaient le camp militaire de La Courtine, ordre était donné à celles-ci de détourner la tête. L'inauguration officielle s'effectua, par hasard en 1985, lorsque des officiers, quelques jours après l'inauguration d'une gendarmerie, assistèrent au dépot d'une gerbe devant ce « monument maudit » [

    Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques au titre des lieux de mémoire, depuis le 9 février 1990 et la plaque « Maudite soit la guerre » est inamovible.

     La Chanson de Craonne .

    Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé
    On va reprendre les tranchées,
    Notre place est si utile
    Que sans nous on prend la pile
    Mais c'est bien fini, on en a assez
    Personne ne veut plus marcher
    Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
    On dit adieu aux civ'lots
    Même sans tambours, même sans trompettes
    On s'en va là-haut en baissant la tête

    - Refrain :
    Adieu la vie, adieu l'amour,
    Adieu toutes les femmes
    C'est bien fini, c'est pour toujours
    De cette guerre infâme
    C'est à Craonne sur le plateau
    Qu'on doit laisser sa peau
    Car nous sommes tous condamnés
    Nous sommes les sacrifiés

    Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance
    Pourtant on a l'espérance
    Que ce soir viendra la r'lève
    Que nous attendons sans trêve
    Soudain dans la nuit et dans le silence
    On voit quelqu'un qui s'avance
    C'est un officier de chasseurs à pied
    Qui vient pour nous remplacer
    Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe
    Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes

    - Refrain -

    C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards
    Tous ces gros qui font la foire
    Si pour eux la vie est rose
    Pour nous c'est pas la même chose
    Au lieu d'se cacher tous ces embusqués
    Feraient mieux d'monter aux tranchées
    Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien
    Nous autres les pauv' purotins
    Tous les camarades sont enterrés là
    Pour défendr' les biens de ces messieurs là

    - Refrain :
    Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront
    Car c'est pour eux qu'on crève
    Mais c'est fini, car les trouffions
    Vont tous se mettre en grève
    Ce s'ra votre tour messieurs les gros
    De monter sur l'plateau
    Car si vous voulez faire la guerre
    Payez-la de votre peau

  • ABECADAIRE.....

     

    L'abécédaire des promesses non tenues de Nicolas Sarkozy (2007-2011)

     
     
    Nicolas Sarkozy ose tout. C'est même à cela qu'on le reconnaît. Jamais président, toujours candidat, le voici qu'il souffle sa quatrième bougie à l’Elysée. Il fait déjà campagne pour sa réélection. Dans les colonnes de l'Express, il confie le contraire : « je n'ai pas le droit de me livrer à des calculs si loin d'une échéance qui n'est pas encore dans la tête des Français.»

    L'homme est sans gêne, mais cela ne le gêne plus.

    Voici donc notre troisième mise à jour de l’abécédaire de ses promesses non tenues, réalisé une première fois en décembre 2008, une seconde fois en mai 2010. A l'Elysée, on se concentre déjà sur la réélection du candidat. Les thèmes se rodent. La protection des Français remplace la rupture.

    Le Monarque use et abuse des moyens présidentiels pour sa propre cause. En mai 2010, il avait déjà fait publié au premier feuillet d'auto-justification publié par les communicants de l'Elysée sur les trois années d'action écoulées.

    Les citations suivantes sont de Nicolas Sarkozy. Elles émanent de son propre abécédaire des promesses à tenir (que vous pouvez retrouver, puisque l'UMP l'a discrètement retiré du Web, sur le site Intox2007).


    Déficits publics
    « La maîtrise de nos finances publiques est un impératif moral autant que financier. Les jeunes générations ne peuvent accepter que les générations actuelles vivent à leur crédit .»
    Avant même le déclenchement de la crise mondiale au second semestre, les déficits publics s'envolent et la promesse d'équilibre budgétaire en 2012 devient obsolète. Le paquet fiscal de l’été 2007, prévu à 15 milliards d’euros, en coûte toute de même la moitié, et pour aucun résultat. En mars 2008, Fillon suspend la promesse de réduire de 68 milliards d'euros pendant la mandature les prélèvements obligatoires. Hors effet de la crise, Nicolas Sarkozy a gâché quelques 23 milliards d'euros de recettes fiscales depuis 2007, dénonce la Cour des Comptes. Le déficit public est passé de 3,4 % du PIB en 2008 à environ 8 % en 2009 puis 7% en 2010. A bout de souffle (budgétaire), Sarkozy a quand même lancé un « Grand Emprunt » de 23 milliards d’euros fin 2009, pour des « grandes » priorités.

    Pour 2011, la non-reconduction du grand emprunt et du plan de relance devrait permettre de descendre à 5,7%. Pour 2012, ce sera « difficile », prédit Baroin. Et depuis 2007, la dette publique a allègrement franchi la barre symbolique des 1 500 milliards d’euros.

    Dette
    « Je m'engage à ramener la dette en dessous des 60% du PIB d'ici 2012.» En 2011, la dette publique s'élève à 81% du PIB. On la prévoit à 84% l'an prochain. Sarkozy a tout promis, même n'importe quoi.

    Droits de l'Homme
    « Je veux être le Président d’une France qui se sente solidaire de tous les proscrits, de tous les enfants qui souffrent, de toutes les femmes martyrisées, de tous ceux qui sont menacés de mort par les dictatures et par les fanatismes.»
    Dès juin 2007, Sarkozy est allé saluer, conforter la quasi-totalité des dictatures du monde, au nom des intérêts bien compris de Sarkofrance. Qui n'a pas sa centrale nucléaire ou ses avions Dassault ? Les courbettes de l'automne 2010 devant le président chinois frappent les esprits, Sarkozy a même fait placer des figurants chinois dans les rues de Paris et de Nice. En août 2008, il était déjà l'un des rares dirigeants occidentaux à se rendre à l'inauguration des J.O. de Pékin.

    En décembre 2007, Sarkozy accueille le colonel Kadhafi en grandes pompes à Paris. On espérait plus de retenue. Plus généralement, le soutien ostensible aux pires dictatures du moment (Libye, Tunisie, Syrie), le silence prudent face aux exactions israëliennes à Gaza début 2009 ont brouillé l'image de la France. La diplomatie française est désormais raillée pour sa partialité, tantôt donneuse de leçon, tantôt complice silencieuse de ses dictatures-partenaires commerciaux. En août 2010, la France est même fustigée par l'ONU, la Commission européenne, le Conseil européen et même la Cour européenne des droits de l'homme à cause de sa chasse aux Roms. En décembre puis janvier, Sarkozy ignore le printemps arabe, et préfère soutenir jusqu'au bout les autocrates Ben Ali et moubarak. Depuis le 19 mars dernier, il tente de se refaire une virginité politique sur le dos (bombardé) de Kadhafi en Libye.

    Education
    « Dans les quartiers où s'accumulent tous les problèmes de l'exclusion et du chômage, je propose de créer des classes de quinze élèves dans les collèges et les lycées.» Ou encore : « Il faut d'abord que nos enseignants exercent leur métier dans de bonnes conditions. Ils sont la clé de la réussite de tous les élèves.» Depuis 2007, Nicolas Sarkozy réduit d'environ 15.000 postes dans l'enseignement chaque année. En septembre prochain, quelque 1.500 classes supplémentaires seront supprimées. Les programmes scolaires (primaires puis secondaires) ont été allégés pour mieux absorber les réductions d'effectifs. En janvier 2010, des meurtres d'élèves en plein établissement rappellent qu'on manque d'encadrement et provoquent grèves et protestations de parents et de professeurs.

    Environnement
    « Le développement durable doit devenir une dimension essentielle de toute l’action publique. Ce n’est pas un choix, c’est une urgence, une nécessité.» En janvier 2007, Nicolas Sarkozy signe le pacte écologique de Nicolas Hulot; en mai, il créé un super-ministère du développement durable (mais sans l’agriculture ni l’énergie); en octobre 2007, il organise un Grenelle de l’environnement où il met sur un même pied d'égalité pollueurs et écolos. Les ONG déchantent. Dès décembre, José Bové fait la grève de la faim pour obtenir un moratoire contre la culture d'un maïs transgénique. Sarkozy vend du nucléaire partout, même aux pires dictatures. Le malus-bonus écolo pour l'acquisition de voitures début 2008 fait patienter jusqu’à la « première loi Grenelle », un catalogue de bonnes intentions dont le financement fut reporté à l'examen d'une seconde loi votée en octobre 2009 par le Sénat.

    La loi de finances 2010 est légèrement teintée de vert pour faire bonne figure, mais le plan de relance de 2009 a dédié davantage de moyens financiers aux infrastructures polluantes (autoroutes, etc) qu’au développement durable. En décembre 2008, Sarkozy obtient in extremis un compromis minable sur l'engagement européen à l'horizon 2020 (à peine 4% de réduction des émissions carbone sur son territoire). Le sommet de Copenhague en décembre 2009 est un échec, et la taxe carbone franco-française, forfaitaire et injuste, est retoquée en décembre par le Conseil Constitutionnel avant d’être abandonnée en mars. « L’environnement, ça commence à bien faire » explique Sarkozy aux agriculteurs en mars. En mars 2011, l'accident de Fukushima au Japon, provoqué par un tremblement de terre suivi d'un tsunami qui fit près de 30.000 morts, ne déclenche aucune prise de conscience : Sarkozy défend l'exception nucléaire française et refuse tout débat sur ses risques.

    Europe
    « L’Europe doit nous permettre de faire à plusieurs ce que seuls nous faisons moins bien: notamment la politique migratoire et le développement, la politique industrielle et la recherche, le développement durable.»
    L’histoire bégaye. Le traité simplifié de Lisbonne, ratifié en janvier, retoqué par un référendum irlandais en juillet, fut charcuté en décembre suivant. La présidence française de l’union européenne n’a pas servi la cause européenne. Sarkozy a joué les Etats (et surtout la France), contre l’Europe ; et troublé le couple franco-allemand avant de tenter de le conforter. En décembre 2009, il vote, avec Merkel, pour un Président sans charisme ni autorité. L’Europe reste un nain politique, qui a révélé son impuissance à chaque occasion : crise financière de l’automne 2008, récession économique ensuite, sommet de Copenhague en décembre 2009, défaillance de la Grèce en avril 2010 puis de l'Irlande (en octobre). Depuis le printemps 2010, la politique européenne de Sarkozy se résume à suivre l'Allemagne. La France est sous surveillance des marchés et des agences de notation.

    Finances
    Pendant la campagne de 2007, Sarkozy eut quelques phrases contre les patrons-voyous qui délocalisent leurs usines dans la nuit. Mais depuis, le Monarque s'est trouvé d'autres boucs-émissaires, plus détestables encore, banquiers irresponsables et traders sans morale sont accusés d'avoir précipité le capitalisme au bord du gouffre. Sarkozy a grondé, crié, promis. Suppression des paradis fiscaux ? Ils sont toujours là, ils ont simplement changé de nom. Restriction des bonus de traders ? La « super-taxe » a été adoptée très tardivement ( décembre 2009), sous la contrainte de l’exemple britannique. Limitée à l'année 2010, elle ne rapportera que 360 millions d'euros. Régulation de la finance ? Sarkozy a repris à son compte quelques mesures britanniques bien timides exigeant l’étalement des versements de bonus aux traders.

    Fiscalité
    Début 2009, sous la contrainte de manifestations monstres, Sarkozy lâche 2,6 milliards d’euros d’allègements et aides sociales, dont la suppression du deuxième tiers de l’impôt sur le revenu. Les déficits publics sont tels qu’on imagine mal comment éviter, évidemment après 2012, une vaste cure d’austérité.
    Le paquet fiscal de l’été 2007 a permis de défiscaliser certains investissements dans les PME innovantes. C’est bien la seule mesure « économique ». Pour le reste, la France compte toujours 500 niches fiscales, pour un coût annuel de 74 milliards d'euros. Début 2010, la Cour des Comptes accuse Sarkozy d’avoir plombé de 6 milliards d'euros d'exonérations fiscales supplémentaires le budget de l'Etat en 2009, soit 0,3 points de PIB. Dernier cadeau en date, la baisse de la TVA sur la restauration. Sarkozy protège les riches et niches (qu’il plafonne en pourcentage des revenus imposables, ce qui signifie qu'un gros revenu aura droit à une grosse niche...) et exonère un peu plus les droits de succession. En 2010, réforme des retraites oblige, il redresse quelques taux marginaux sur les hauts revenus et le capital, qui ne représentent que 15% de l'effort. En 2011, Sarkozy accepte, enfin, de supprimer le bouclier fiscal. Mais il compense d'un joli cadeau, un allègement de l'ISF pour un milliard d'euros.

    Président des Riches il est, président des Riches, il restera.

    Golden Parachutes
    « Si je suis élu président de la République, je ferai voter dès l'été 2007 une loi qui interdira la pratique détestable des golden parachutes. » Cette mesure ne fut jamais votée, ni même proposée. Pire, Sarkozy a inventé le golden parachute pour ministre qui peut désormais automatiquement récupérer son mandat de député à sa sortie du gouvernement.

    Gouvernement resserré

    « Si je suis élu, mon gouvernement sera limité à 15 ministres pour être plus efficace. »
    A chaque remaniement, le gouvernement a grossi de nouveaux secrétaires d’Etat jusqu'à compter 40 membres, sans compter le nombre record de collaborateurs les cabinets ministériels (+400 personnes dès 2007). En novembre 2010, Sarkozy réduit son équipe à 30 membres, et allège la taille des cabinets. Autant de hauts fonctionnaires qui repartent dans leur corps d'origine ou, pour certains plus chanceux, pantoufler dans de grandes entreprises privées.
     
    A SUIVRE.......

     
  • VU DANS LA PRESSE

     

    La météo de Madame Lagarde

    J'aime bien la météo de Madame Lagarde :" Nous nous trouvons dans une configuration dangereuse où se combinent des prévisons de croissance révisées à la baisse et des taux de chômage jamais atteints, même si l'on contate une éclaircie aux Etats Unis "*

    Madame Lagarde est très forte en lapalissades économiques. Il faut quel diplôme pour faire la météo au FMI ?

    * lu dans le journal le Monde de Dimanche - lundi

     

    L’impôt est-il juste ?

    Extrait du livre « Un impôt juste pour une société juste » publié par la Fondation Copernic :


    « Selon le rapport de 2011 de la cour des comptes, les niches fiscales, qui permettent d’échapper à l’impôt, ont augmenté de 55 % entre 2004 et 2009 et coûté 27 milliards d’euros en 2009 à l’Etat. Le rapporteur du budget, le député UMP Gilles Carrez, a évalué, pour les dix dernières années, l’impact de ces cadeaux fiscaux sur le déficit budgétaire. En leur absence, la France aurait connu un excédent budgétaire en 2006 et 2008, et le déficit budgétaire lié à la crise financière aurait été en 2009 de 3,3 % au lieu de 7,5 % du PIB »

    PS : vous pouvez voir ici, le clip de Solidaires sur la dette.

    L’UMP souffre-t-elle de cécité ?

    Jean François Mancel, député UMP, a dit « On enseigne aujourd’hui en France comme on enseignait à l’époque de Charlemagne. » Quand, pour la dernière fois, M. Mancel a-t-il mis les pieds dans une classe ? Sans doute s’est-il momifié, il faut dire qu’à force d’être député, on s’éloigne du bon peuple, paradoxalement…

    Quant à M. Chatel, il dénonce, dans le journal Libération du 31/10, les propos irresponsables de François Hollangde – le recrutement de 60 000 personnes dans l’Education Nationale. Il faut dire que M. Chatel s’ connaît en matière d’irresponsabilité. Si vous regardez ici ou ici !

    PS : cet article du grand soir - "On ne change pas un monde avec seulement de l'indignation " - mérite le détour.

    Fat cats ?

    Les fonctionnaires sont des "fat cats*" qui se goinfrent de l'argent public, c'est le message que font passer les républicains des tea parties... bientôt en France avec l'UMP ?

    Souvenons-nous d'ailleurs de M. de Villepin qui avait pris de l'avance, il y a quelques années, en soulignant que les fonctionnaires étaient des "moules accrochées à leur rocher" ?

    *gros chats - lu dans le jouranl Libération d'hier

  • JE SUIS DE RETOUR SARKOZY AUSSI

     

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    Depuis les élections cantonales, on pensait l'avoir perdu définitivement. Certains ont même appelé cela "la représidentialisation", même si le terme n'est pas tout à fait approprié, puisque pour se représidentialiser, il faut déjà avoir eu le comportement d'un président. Donc, depuis 6 mois, notre président de la République faisait soft : de nombreux déplacements à l'étranger histoire d'asseoir sa posture internationale, quelques déclarations, mais plus de réformes ni de coup de menton pour impressionner l'opinion et durant la primaire citoyenne socialiste de plus d'un mois ,  on ne l'a pas entendu ou si peu. Bref, un autre homme, à tel point qu'on pouvait presque croire que François Fillon était Premier ministre. C'est dire !

    Mais, ça y est nous voilà rassurés, depuis la fin de la primaire socialiste, il a repris la main et on a enfin retrouvé notre dose quotidien de Sarkozy. Il était temps, on allait friser la crise de manque. Ces 15 derniers jours, il était partout, sur tous les fronts, complètement agité, et il en a brassé du vent .

    Donc, c'est le retour du Sarkozy agité, du bling-bling et avec lui de cette droite méprisante et suffisante incarnée par Mme Morano. Le retour de Sarkozy dans la rubrique people. Non pas à cause de la naissance de sa fille, mais parce qu'il réussit à faire photographier cette dernière tout en déclarant qu'il s'agit de photos volées. Ben tiens, quand on veut vraiment rester à l'abri des regards indiscrets, on ne se promené pas dans les parcs publics !

    Mais la grande affaire de ces derniers jours, ce fut bien évidemment la crise grecque et le G20. La Grèce donc, avec Mr Sarkozy et Mme Merkel qui ont habilement mis en scène le mélodrame pour nous faire croire qu'au dernier moment, et à la force de leurs petits bras, ils avaient réussi à obtenir de justesse l'accord qui devait sauver l'Europe et le monde. Trop fort Sarkozy, qui a pu ainsi se permettre de parader à la télé et nous faire croire qu'il était le sauveur du monde. Modeste et pédagogue le bonhomme, du moins selon la pravda médiatique française. Roosevelt et Churchill se sont réincarné en Sarkozy et on ne le savait pas !

    Sauf que sauveur du monde, il ne l'a été que quelques minutes, le premier ministre grec surprenant tout son monde en annonçant qu'il soumettrait l'accord européen à référendum. Le mécréant se permettait de saboter le travail de notre grand président et en plus de lui plomber son G20 qui devait être une grande messe à sa gloire.

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    Qu'a cela ne tienne, Sarkozy, avec sa nouvelle meilleure copine Angela a forcé la Grèce à revenir sur son référendum, et tant pis si pour cela il y a eu un mort : l'idéal démocratique qui aux yeux des citoyens européens a sombré corps et âme cette semaine face aux impératis du libéralisme économique.

    Il restait donc à rattraper le G20. Il fut en cela aidé par Obama . Même si ce n'est pas le plus grand président que les Etats-Unis ont eu, par rapport à son prédécesseur ou à nombre de ses collègues européens, le mec a quand même de la classe. Et là, il nous fait une petite conférence télévisée avec Sarkozy, ou pendant un quart d'heure il lui cire les pompes, à peine s'ils ne partent pas en vacances ensemble.

    Résumons la situation : un Sarkozy omniprésent sur tous les fronts et qui côtoie les plus grands. Bien ! Mais après ? Qu'est ce qui se passe ? La Gréce ?  la plupart des économistes s'accordent pour dire que le plan décidé à Bruxelles ne réglera pas grand-chose. Les paradis fiscaux ? Ils vont bien, merci pour eux, et ça devrait durer encore un moment. La taxe sur les transactions financières ? Peut-être qu'un jour il y en aura une, éventuellement, faut voir, en tout cas, c'est moins sûr que l'augmentation de la TVA qui nous tombe dessus.

    Sarkozy a ventilé et réussit à bluffer tout son monde à commencer par les médias, qui de toutes façons ne demandaient que cela, être bluffés. Mais cela nous donne au moins deux certitudes : Sarkozy est rentré en campagne électorale, et les 6 prochains mois seront les plus pénibles de tout le quinquennat.

  • FAIM DANS LE MONDE

    Vice-président du comité consultatif du conseil des droits de l’homme des Nations unies, Jean Ziegler vient de publier Destruction massive. Géopolitique de la faim (éditions du Seuil). Dans cet essai, le sociologue suisse fait part de son expérience en tant que Rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation (2000 à 2008) et analyse les raisons qui provoquent chaque année la mort de 36 millions de personnes à cause de la malnutrition.

    faim dans le monde

    Pourquoi meurt-t-on encore de faim de nos jours ?
    Il y a cinq grandes raisons : premièrement, la spéculation financière sur les matières premières alimentaires qui a fait flamber leurs prix ces dernières années et rendu quasiment impossible aux agences d’aide, comme le Programme alimentaire mondial (PAM) de subvenir aux besoins des populations victimes de sous-alimentation. Il y a ensuite les agrocarburants, qui soustraient des terres fertiles et des plantes nourricières à l’alimentation humaine. Troisièmement, il y a la dette extérieure, qui étrangle les pays les plus pauvres et les empêche d’investir dans l’agriculture de subsistance. Après, il y a le dumping agricole, qui fait que, sur les marchés de Dakar ou de Cotonou, les fruits, les légumes et les poulets français, grecs, portugais, allemands etc. sont vendus au tiers ou à la moitié du prix du produit africain équivalent. Enfin, il a l’accaparement des terres par les fonds d’investissement ou les grandes multinationales, qui en chassent les paysans locaux pour y cultiver des produits destinés exclusivement aux marchés occidentaux.

    L’UE a-t-elle une responsabilité ?
    Elle a une responsabilité totale dans le dumping agricole. A commencer par la France : en 2005, lors des négociations de Hong Kong au sein de l’OMC, le secrétaire général de l’organisation, Pascal Lamy, avait proposé de baisser progressivement les aides à l’exportation jusqu’à les faire disparaître en cinq ans. Et la France s’y est farouchement opposée, car elle veut maintenir ses subsides à l’exportation, notamment à cause du poids des chambres de commerce agricoles. Et donc le dumping continue, alors que l’Afrique est sous-peuplée, qu’elle a une classe paysanne extraordinaire…et massacrée, car les paysans ne parviennent pas à écouler leur production.

    A-t-elle un rôle à jouer dans la lutte contre la faim dans le monde ?
    La Commission européenne actuelle est formée de purs mercenaires au service des pieuvres du commerce agro-alimentaire. C’est incroyable la puissance des lobbies sur Bruxelles. S’ils le voulaient, ils pourraient arrêter demain le dumping agricole.

    Bruxelles est aussi d’une hypocrisie sans nom : alors que l’Europe parle de justice planétaire et de développement, les 87 pays ACP [Afrique-Caraïbe-Pacifique, essentiellement des anciennes colonies européennes] sont maintenus dans des conditions d’infériorité inacceptables. Imaginez qu’on les a obligé à accepter des accords d’investissement qui les obligent à mettre sur le même plan les entreprises locales et les multinationales occidentales.

    La Commission européenne dit à ces pays : « vous contestez notre politique de subventions agricoles et à l’exportation ? ok, mais nous devrons reconsidérer nos opérations d’aide au développement ». C’est pire que du colonialisme : c’est du fascisme extérieur. Les droits de l’homme s’arrêtent à la frontière de l’Europe ; au-delà, c’est la loi de la jungle, de la violence, de l’ordre cannibale.

    A quoi peut-on attribuer la crise qui frappe l’Europe ?
    Elle est le fait d’une énorme dette qui s’est accumulée, parce que les gouvernements ont sauvé à deux reprises les banques. Une première fois en 2008, puis à présent, en les recapitalisant avec de l’argent public qu’ils n’ont pas et pour obtenir lequel ils sont obligés de s’endetter et de couper dans leurs budgets. Résultat : le pouvoir d’achat des travailleurs diminue, de même que les prestations sociales. Et ces mêmes Etats sont incapables d’imposer une norme de risque à leurs banques ! Rien n’a changé dans ce domaine depuis 2008.

    Quelles sont les solutions ?
    Il faut faire deux choses : premièrement désosser les banques, en séparant la branche « investissements » de la branche « dépôts ». Une banque ne devrait pas pouvoir faire les deux activités. Ensuite, il faut les nationaliser. Ce n’est pas une question idéologique – De Gaulle a bien nationalisé le crédit dans l’après-guerre. Aujourd’hui, l’incapacité des dirigeants occidentaux d’imposer des décisions et des règles aux oligarchies bancaires au nom du bien public est invraisemblable.

    Que pensez-vous du mouvement des “indignés” ?
    On est proche de l’insurrection des consciences : ce samedi [le 15 octobre], les indignés du monde entier vont manifester. Difficile toutefois de dire où cela peut nous mener. Les processus révolutionnaires dans l’histoire sont archi-mystérieux. On ne peut pas les anticiper : « Caminante no hay camino, se hace camino al andar », disait le poète espagnol Antonio Machado. La conscience collective sait ce qu’elle ne veut pas : on ne veut pas cet ordre cannibale du monde, où des hommes sont directement responsables du massacre par la faim de 35 millions de personnes par an. Et il ne faut pas avoir peur de ne pas faire le poids : il n’y a pas d’impuissance en démocratie et dans la diplomatie multilatérale.

    Les droits de l’homme, la presse libre, la mobilisation populaire, les élections, la grève générale…on a les outils pour battre les mécanismes de la faim. La bourse est soumise à la loi : on peut interdire du jour au lendemain toute spéculation sur les denrées alimentaires. On peut imposer des tarifs prohibitifs à l’importation de bioéthanol. Les ministres de l’Agriculture européens peuvent exiger la fin du dumping agricole. Les ministres des finances des pays membres du FMI pourraient voter l’effacement de la dette des pays les plus endettés.

    Propos recueillis par et photo de Gian Paolo Accardo
    publié sur « PressEurope »