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  • ET TOUJOURS LE MEME........

    Aprés un pape qui a milité aux Jeunesses Hitlériennes voici un pape qui a soutenu la  dictature argentine

    Francois1er-Videla.jpg

    François 1er encore évêque
    avec Videla encore dictateur(source @RaquelGarridoPG)

     

    Considéré comme un modéré, salué pour son humilité et ses goûts simples, l’Argentin Jorge Bergoglio, élu pape sous le nom de François, a aussi sa part d’ombre. Certains s’interrogent en effet sur son rôle pendant la dictature militaire qui a ensanglanté l'Argentine de 1976 à 1983. A l’époque, Jorge Bergoglio était à la tête des jésuites argentins. Il a été entendu par la justice dans une affaire de kidnapping de deux prêtres, un épisode déjà évoqué lors du précédent conclave en 2005.

     

    Le rôle trouble de l’Église... De manière générale, l’Église catholique d’Argentine est critiquée pour sa passivité, voire sa complicité, à l’égard de la dictature, note le journaliste du Monde Paulo Paranagua. "La hiérarchie argentine a montré une indifférence coupable face aux horreurs commises", explique-t-il, notant qu’elle refusait toute implication dans des démarches humanitaires et "fermait la porte aux proches des victimes". En 2000, l’Église argentine a d’ailleurs fait son mea culpa pour ne pas s’être opposée à cette dictature qui a fait près de 30.000 disparus, rappelle The Guardian.

    … Et de Jorge Bergoglio. L’archevêque de Buenos Aires n’a pas été mis en cause personnellement dans les crimes commis par la dictature. Mais son nom a tout de même été cité dans deux dossiers.

    >> Il a été entendu comme témoin par la justice dans l’enquête sur le kidnapping d’Orlando Dorio et Francisco Jalics. Ces deux prêtres jésuites ont été enlevés le 23 mai 1976 par les militaires, en raison de leurs activités de missionnaires dans les bidonvilles. Dans son livre intitulé Le Silence, le journaliste Horacio Verbitsky accuse Jorge Bergoglio de leur avoir retiré la protection de son ordre, donnant un véritable feu vert aux militaires pour les enlever. L'intéressé s’est vigoureusement défendu contre ces accusations, assurant avoir œuvré pour sauver la vie des deux prêtres.

    Dans la nuit du 13 au 14 mars, Le Monde publiait un article sur la nouvelle condamnation à la prison à perpétuité pour le dernier dictateur argentin, Reynaldo Bignone. Il s'agit de sa deuxième condamnation à perpétuité pour disparitions forcées et tortures.

     
    Reynaldo Bignone est un ancien militaire, le dernier président de la quatrième et dernière junte militaire. Durant les 7 années de cette dictature militaire, 30 000 argentins ont "disparu", 15 000 furent fusillés, 9 000 furent prisonniers politique et au moins 500 bébés ont été kidnappés pour agrandir la famille des puissants proche du régime. Cette dictature avait pour idéologie le national-catholicisme et pour objectif de défendre la civilisation occidentale chrétienne des juifs et des communistes.
     

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    Bergoglio  toujours eveque donnant la communion à Videla toujours dictateur
    (source @RaquelGarridoPG)

    Le premier dictateur de ce régime était un certain Jorge Rafael Videla. Cet homme a réussi l'exploit de se faire condamner deux fois à perpétuité, comme Reynaldo Bignone, d'être toujours sur le banc des accusés dans le procès de l'opération Condor (et donc de risquer une nouvelle peine à vie). Le visage Jorge Rafael Videla est également connu des moins jeunes supporters de foot puisqu'il remit la Coupe du Monde au capitaine argentin lors de la Coupe du Monde organisée à domicile en 1978 alors qu'à quelques centaines de mètres, des opposants politiques et des religieux se faisaient torturés par ce régime sanguinaire. Enfin, Jorge Rafael Videla peut se vanter d'avoir été le 1er chef d'état à recevoir l'eucharistie du nouveau Pape François 1er alors que ce dernier n'était encore que simple évêque argentin. Malheur d'un temps révolu, ce simple évêque, connu sous le nom de Jorge Mario Bergoglio, est soupçonné d'avoir dénoncé deux prêtres opposants du régime aux militaires.
     
    Suite logique de l'histoire, le successeur du pape ayant participé aux Jeunesses Hitlériennes est un pape qui a participé à une dictature sud américaine. Si l'on suit le sens de l'histoire, parions que le prochain sera africain et aura participé à un génocide .
  • PLUS JAMAIS CA

    Quand la France vendait du matériel aux milices armées: plus jamais ça

     

     
     
     

    Avatar de Geneviève Garrigos

    Par
    Amnesty International
     
     

    LE PLUS. À une semaine de l'ouverture des négociations à l'ONU pour un traité sur le commerce des armes, Amnesty International sort ce mercredi un rapport pointant les activités de 5 pays membres du conseil de sécurité de l'ONU, et notamment la France à travers Renault Trucks, au cœur d'une polémique depuis quelques années.

    Édité par Henri Rouillier Auteur parrainé par Aurélien Viers

    En 2008, il y avait près de 20.000 janjaweeds au Darfour. Ici, le 1 février 2008 au sud du pays (A.CARTER/SIPA).

    Des janjaweed, estimés à environ 20.000 individus au Soudan, en 2008. Ici le 1 février 2008. (A.CARTER/SIPA).

     

    Darfour, janvier 2013. Des hommes armés conduisant des véhicules gouvernementaux et utilisant des grenades et des mitraillettes lourdes, ont conduit desf attaques dans la zone de Kebkabiya faisant près de 200 morts. Des miliciens ont bloqué des routes dans la région, entraînant une pénurie de denrées alimentaires de base se soldant par la mort d’enfants et de personnes âgées vulnérables.

     

    Selon l'ONU, plus de 100.000 personnes ont été poussées à la fuite ou fortement affectées par les récents combats au Jebel Amir, venant s'ajouter au million de déplacés toujours bloqués dans des camps au Darfour. Des camps où des femmes et des filles déplacées subissent viols et violences sexuelles par des militaires et des membres des milices.

     

    Depuis dix ans, le Darfour est le théâtre d’un conflit qui oppose l'armée et des milices soutenant le gouvernement aux groupes armés d’opposition. Bombardements aériens indiscriminés, attaques au sol contre des villes, des villages et des camps de personnes déplacées auraient fait 300.000 morts. Rien ne laisse présager une issue prochaine.

     

    "Véhicules civils militarisables"

     

    Pour transporter les troupes sur les vastes zones désertiques, les acteurs armés ont besoin de véhicules tout-terrain. Des véhicules tels que le Midlum de Renault Trucks – une entreprise française filiale de Volvo – qui était transféré en pièces détachées et assemblés sur place, sous licence, par une entreprise soudanaise, la GIAD Automotive Industry Company.

     

    Dans un documentaire diffusé en 2008, l'International Peace Information Service (IPIS) a identifié le Midlum. Il était alors utilisé par les Janjawids, des milices soutenues par le gouvernement qui ont commis des violations des droits humains flagrantes, entre 2007 et 2009, contre des civils au Darfour.

     

    Renault Trucks a déclaré que ces camions étaient des véhicules "civils" et qu'ils devaient être utilisés exclusivement comme tels. Cette déclaration ne correspond ni au libellé "véhicules civils militarisables" utilisé en 2004 pour commercialiser ses camions, ni à leur usage final, puisqu'ils étaient utilisés par un groupe armé au Darfour. Mise en cause, Renault a finalement mis un terme à son contrat avec l'entreprise soudanaise en 2011.

     

    Depuis 1994, l'Union européenne (UE) impose un embargo au Soudan interdisant aux États membres de fournir des armes, des munitions et des équipements militaires à quelque entité soudanaise que ce soit. Mais Renault Trucks n'aurait pas eu besoin de solliciter d’autorisations à l'exportation, car selon le ministère français des Affaires étrangères, ce type de camion ne figure ni sur la liste de l'UE relative aux équipements militaires, ni sur celle relative aux biens à double usage.

     

    De l'importance du Traité sur le commerce des armes

     

    Au regard des violations graves des droits humains commises au Darfour, et dans d'autres régions du Soudan, et de l'embargo de l'UE, le gouvernement français devrait veiller à ce que ces types de véhicules, du fait de l'usage militaire qui peut en être fait, soient ajoutés à la liste des équipements militaires dont l'exportation doit être contrôlée.

     

    L'exportation du Midlum en pièces détachées montre à quel point il est important que le Traité sur le commerce des armes, qui doit être négocié et adopté en mars, permette de contrôler rigoureusement les transferts internationaux de pièces, composants et matériels connexes, et les technologies susceptibles d'être assemblées et déployées à des fins militaires.

     

     

  • ECRIT IL Y A 3 ANS

    Mon vieux Ferrat est mort.

    Jean_Ferrat_(1980)_by_Erling_Mandelmann.jpg

     
    Une immense tristesse s'est abattue sur moi hier quand j'ai appris que la mort de Jean Ferrat un an aprés Bashung. Aimer Ferrat, ça fait un peu ringard aujourd'hui. Je lui ai rendu hommage en novembre dernier sur ce blog en faisant référence à sa chanson Ma France qui est pour moi l'hymne à l'identité nationale.Jean Ferrat a compté pour moi, particulièrement dans la formation de ma conscience politique. Et il nous quitte une veille d'élection ! Demain sera encore triste, quels que soient les résultats.

    Ferrat,était le chanteur officiel de mon enfance avec Montand et Gérard Philippe l'acteur de référence,quand on est fils de parents communistes c'était comme celà. Il parait qu'un caractère se forge dans les cinq premières années de l'existence, dont on ne se souvient de presque rien. Il m'en reste, moi, une chanson, "La Montagne", qui passait souvent à la radio de mes parents. Ce n'est pas ma chanson préférée, même si elle est très belle. Mais c'est à peu près tout ce qui me reste de mon enfance.

    Surtout, il y a mon adolescence, et le choc d'entendre des chansons politiques, de gauche, qui faisaient aimer la politique et qui faisaient aimer la gauche. Le fait que certaines de ces chansons aient été censurées (qui se souvient qu' "Un air de liberté" s'en prenait au gentil d'Ormesson ?) et Ferrat déclaré indésirable à la télé d'Etat (inconcevable aujourd'hui !) ne faisaient que renforcer ma sympathie pour le personnage et mon attirance pour ses chansons. En les écoutant en douce pour ne pas afficher mon admiration de social traite au chanteur référence, j'avais un peu l'impression de se livrer à un acte clandestin et contestataire ...

    Aujourd'hui, quand je les écoute à nouveau, je ne peux m'empêcher de me dire que quelques-unes de ces chansons ont politiquement vieilli (je pense en particulier aux "Bruits des bottes", qui m'a tant enchanté quand j'avais quinze ans). Au sommet, je mettrais "Ma France", qui me fait toujours frissonner quand je l'entend. Sans oublier, bien sûr, les chansons de Ferrat qui abordait les questions de société : la vieillesse, les médias, la libération sexuelle (réécoutez "L'amour est cerise", c'est formidable !). Ferrat a même du réussir à faire aimer les chiens avec c'est son magnifique "Oural".

    On a cherché à m'embêter sur l'appartenance communiste de Ferrat, me sachant socialiste. Quelle ignorance ! Ferrat a été l'un des premiers à critiquer le PCF, à prendre ses distances, à une époque où le parti de Georges Marchais faisait 15 à 20%. Sa chanson "Le bilan" contestait le secrétaire général de l'époque, qui avait déclaré que le bilan des régimes soviétiques était "globalement positif". Il fallait oser (et dire ça, et le remettre en question) ! Non, le socialiste que je suis était parfaitement à l'aise dans l'univers politique de Jean Ferrat.

    Et puis, il y a le Ferrat qui nous a fait découvrir et aimer ("nous", ce sont les enfants des classes populaires) Aragon, le symbole de la grande culture, de l'impénétrable et inaccessible poésie. C'est là, pour moi, où il aura été le plus grand, où il aura effectué, dans mon jargon, une tâche d' "éducation populaire". Réécouter,la chanson-poème, qui déclenche en moi une incompréhensible émotion, "Un jour un jour", dont voici le refrain:
    Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange
    Un jour de palme, un jour de feuillage au front
    Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
    Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche.

    Je ne saurais dire mieux pour rendre hommage à mon vieux Jean Ferrat.


    Triste début de journée.
     
  • 15 MARS TOUT LE MONDE DEHORS

     

    Communiqué LDH
    Comme chaque année, le 15 mars signifie la fin de la trêve des expulsions. Comme chaque année, c’est une date qui doit rappeler la nécessité d’une politique publique du logement qui traite à la fois l’hébergement d’urgence et le logement social.

     

    La LDH appelle :
    • à soutenir l’action du collectif des « Associations unies pour une autre politique du logement » lors du 17577_1_FR_370_260.jpgrassemblement, et de la conférence de presse du 13 mars, à 11 heures, place Edouard Herriot, à côté de l’Assemblée nationale ;
    • à participer à la manifestation du 16 mars, à 15 heures, à Paris, à République, à proximité de la rue du temple.

    Citoyens sans logement ou mal logés, vous avez des droits !

    Se loger et pouvoir se maintenir dans son logement est, pour chacun, une nécessité vitale. Un habitat digne pour chacun, garanti par la solidarité du corps social, est un préalable indispensable à l’accès à une citoyenneté effective, combat permanent de la Ligue des droits de l’Homme.

    Pour rendre effectif le droit à un logement de qualité pour tous :

    Nous demandons un moratoire des expulsions locatives sans relogement. La mise en œuvre de procédures, beaucoup plus systématique, traduit un durcissement qui provoque des drames humains inacceptables, qui bouleverse les conditions d’existence des plus fragiles. Ces expulsions viendront grossir les rangs des personnes à la rue et sollicitant le 115 (les demandes ont augmenté de 29 % par rapport à janvier 2012 et 55 % n’obtiennent pas de places d’hébergement).
    Nous dénonçons l’augmentation constante des loyers et des charges locatives.
    Nous demandons la revalorisation des aides au logement.
    Nous demandons que des dispositifs de protection contre les expulsions, et de régulation pour encadrer la liberté des loyers, soient effectifs dans la prochaine loi sur le logement.
    Nous dénonçons le désengagement de l’Etat et des collectivités territoriales, dans l’absence de priorité donnée, dans le budget de l’Etat, à la production de logements locatifs sociaux et « très sociaux », nécessaires aux plus modestes.
    73817717.pngNous dénonçons la poursuite d’une politique du logement qui, depuis quarante ans, pratique une politique d’avantages fiscaux en faveur d’investisseurs privés qui entretiennent un marché immobilier financiarisé, générateur de profits, par l’exploitation cynique d’un besoin fondamental auquel personne ne peut se soustraire sans mettre en péril son existence même.
    Nous demandons une politique de l’urbanisme capable de lutter contre l’étalement urbain, facteur à usage intensif de l’automobile, d’isolement social, de gaspillage des sols, par la promotion d’un habitat dense qui garantisse la qualité de la forme urbaine et de l’espace public, avec une politique foncière publique forte.
    Nous demandons le développement de nouvelles procédures de concertation qui permettent, en amont des projets, de donner réellement la parole aux habitants.

    La LDH considère que l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires nécessaires pour mettre fin à la crise du logement doit être l’œuvre d’un service public du logement et de l’urbanisme, sous la responsabilité de l’Etat et la participation décentralisée des citoyens aux décisions.

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    A Antibes , aprés avoir paticipé à la réalisation de 6 logements sociaux en tant qu'administrateur de Habitat et humanisme et , bien qu'ayant le financement  je ne peux aujourd'hui réaliser d'autre logement faute d'oppotunité . Mes démarches auprés des élus locaux , de la municipalité , conseiller général et régional n'ont rien donné . Il est plus facile d'organiser des manifestations stériles contre la nouvelle politique gouvernementale du logement qu'aider à la réalisation de logements sociaux .

     

    Après des mois de travail concerté avec la Préfecture sur le projet d'intégration des familles roms de notre département, le verdict est tombé, brutal, injuste, sans appel : la fin de la trève hivernale entraine l'exécution des procédures d'expulsions pour le Squat La Perlotte à Juan les Pins  .

    Il s'agit de la mise en application d'une décision judicière demandée par la Mairie d'Antibes . 

       

     

     

     
  • CITIVAS N'EST PAS D'INTERET GENERAL

    Civitas : les catholiques d’extrême-droite sont-ils d’intérêt général ?

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    Alors que la pétition de l’Ufal vient de passer la barre des 10 000 signatures et que Jérôme Cahuzac, alerté par nos soins, a demandé à ses services un examen attentif des pratiques fiscales de Civitas, plusieurs informations importantes méritent d’être partagées.

    All Out entre dans la mêlée

    Tout d’abord, l’organisation All Out1, qui s’est fait connaître en France avec une pétition pour l’ouverture du mariage aux couples homosexuels qui a recueilli plus de 220 000 signatures, vient de lancer une action similaire à la nôtre contre Civitas. L’argumentaire est le même : comment se fait-il qu’une association qui œuvre à la rechristianisation de la France, qui a des discours homophobes et des méthodes d’action plus que douteuses puisse se prévaloir d’un texte du code général des impôts autorisant les associations agréées ou d’intérêt général à émettre des reçus-dons pour faire profiter leurs donateurs de réduction d’impôts ?

    L’entrée d’All Out dans la mêlée va aider l’UFAL à faire connaître ce scandale.

    Civitas n’a aucune autorisation de l’administration fiscale

    Julien Massillon, journaliste pour le site Yagg.com, délivre, dans un article qu’il a écrit sur Civitas, une information importante : Civitas confirme n’avoir jamais fait de demande d’autorisation au fisc pour émettre ses reçus-dons. Aux yeux de ces militants de l’extrême-droite catholique, il va de soi que le but poursuivi par l’association Civitas – rechristianiser la France- est… d’intérêt général. Ils ont du reste clairement montré leur détermination lors de la manifestation du 18 novembre dernier en donnant une très “chrétienne” leçon de virilité à des militantes féministes. Drôle de conception de l’intérêt général.

    Extrait de l’article de Yagg.com : (…) N’importe quelle association peut s’arroger la qualité d’intérêt général, au risque d’être ensuite sanctionnée si elle ne remplit pas toutes les conditions. Pour être certaines d’être en conformité avec ces critères, la plupart des associations effectuent une procédure de rescrit fiscal, c’est-à-dire qu’elles demandent au centre des impôts dont elles dépendent si elles peuvent accorder des réductions d’impôts à leurs donateurs/trices. Contacté par Yagg, l’Institut Civitas indique ne pas avoir effectué cette requête.

    Il est urgent que l’administration fiscale se penche sur ce dossier et clarifie la situation. L’Ufal a donc bien fait d’alerter le ministre du Budget et ses services. Il va sans dire qu’il serait pour nous scandaleux que Civitas soit confortée dans ses pratiques, car cela créerait un dangereux précédent en matière de reconnaissance d’intérêt général des associations. Mais ce serait aussi un comble que, dans une période où l’État cherche des ressources supplémentaires, il officialise une « niche fiscale Civitas » !

    Non, toutes les associations ne sont pas d’intérêt général

    Depuis le début de notre campagne contre le financement public de Civitas, on nous oppose régulièrement l’argument selon lequel beaucoup d’associations font bénéficier leurs donateurs de reçus-dons. Soit. Reste que le droit de défiscaliser dons et adhésions à une association dépend de conditions définies par le droit. C’est pourquoi les associations, comme le rappelle l’article de Yagg.com, demandent généralement, en amont, un avis à l’administration pour vérifier qu’elles remplissent bien les conditions requises. Ces conditions sont contraignantes : soit il faut obtenir des agréments spécifiques (éducation populaire, association familiale, association cultuelle, etc.), agréments qui génèrent des contraintes importantes2, soit l’association doit correspondre à la notion d’intérêt général3. L’association Civitas est-elle si sûre de son droit qu’elle n’a même pas pris la peine de saisir l’administration pour vérifier si elle remplissait ces conditions ?

    Contrairement à Civitas, l’association Acrimed, elle, n’a pas méprisé l’administration fiscale, et a pris soin d’envoyer un dossier de rescrit fiscal, comme cela est rapporté dans leur fil twitter :

     

    La mésaventure d’Acrimed montre que l’administration fiscale ne donne pas facilement le statut d’intérêt général. Est-ce pour cela que Civitas s’est bien gardée d’envoyer un dossier de demande de rescrit ? Est-ce pour éviter que lui soit signifié qu’elle n’entre dans aucun des critères pouvant être retenus par le fisc ?

    Pour que cesse ce scandale, il faut continuer à signer et à faire signer la pétition contre le financement public de Civitas :

     

    Stop au financement public de CIVITAS !

     

    L'officine intégriste CIVITAS, qui se définit elle-même comme un « lobby catholique traditionaliste », synthèse de l'intégrisme catholique lefebvriste et du nationalisme identitaire, incite au financement de ses méfaits en sollicitant des dons de la part de particuliers et de sociétés, dons qui bénéficient d'une déduction fiscale sous la forme d'une réduction d'impôt. L’État, et donc l'ensemble des citoyens, finance ainsi CIVITAS en renonçant à percevoir 60 ou 66% du montant des dons au travers de la réduction des impôts acquittés par les donateurs.
    Le reçu délivré par CIVITAS permet aux particuliers de déduire de leur impôt sur le revenu 66% du montant de leur don, et aux entreprises de déduire 60% de leur don de leur impôt sur les sociétés.
    Rappelons que cette déductibilité des dons est censée être réservée aux associations d'intérêt général ou d'utilité publique.
    Ainsi, pour permettre cette réduction d’impôt, l'administration fiscale considère donc que l'association CIVITAS fait œuvre d'intérêt général.
    En tant que citoyens, nous ne pouvons pas accepter cette forme de financement public d'une association qui s'oppose ouvertement à l'intérêt général en organisant des manifestations hostiles à l'égalité des droits et à la liberté d'expression, n'hésitant pas à utiliser la force et à troubler l'ordre public. Après les manifestations contre la pièce de théâtre de Romeo Castellucci Sur le concept du visage du fils de Dieu ou contre la pièce de théâtre de Rodrigo García Golgota picnic, CIVITAS a franchi un pas en justifiant les graves violences qui ont eu lieu à l'encontre des FEMEN et de la journaliste Caroline FOUREST lors de la manifestation qu'elle a organisée le 18 novembre contre le projet de loi pour le mariage pour tous.
    Nous demandons donc à Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances, de prendre sans délai toute mesure nécessaire pour que l'association CIVITAS ne puisse plus bénéficier de la possibilité d'émettre des reçus cerfa N°11580*03 au titre des article 200 et 238 bis du code général des impôts, rendant ainsi impossible toute déduction fiscale sur les dons qui lui sont faits, c'est à dire toute compensation financière puisée dans les ressources de l'État en direction de CIVITAS.

     
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    1. Organisation américaine qui lutte pour l’égalité des droits entre les homosexuels et les hétérosexuels à travers le monde []
    2. trois exemples non exhaustifs : une reconnaissance d’association cultuelle vous oblige à n’avoir comme activité que l’organisation d’un culte, une reconnaissance d’association familiale vous oblige à utiliser des statuts types modelant fortement votre fonctionnement, une reconnaissance comme parti politique vous oblige à avoir une association de financement avec deux commissaires aux comptes, à plafonner les dons des particuliers et interdire ceux des personnes morales []
    3. avoir un fonctionnement démocratique au profit de tous et pas d’intérêt particulier ou des seuls membres de l’association par exemple []
  • OUTRANCES ET VIOLENCES

    Les manifestations contre l'accord CFDT/MEDEF sur la flexibilité n'ont pas séduit grand monde. Les critiques sont plus virulentes que le texte. A Bercy, des fuites se multiplient sur de nouveaux efforts de rigueur. A l'Express, Christophe Barber sévit encore avec une immonde couverture.

    Où vivons-nous ?

    Intox.
    Les manifestations organisées contre l'accord sur la flexibilité de l'emploi, soutenues par Solidaires, Force Ouvrière et la CGT mardi 5 mars, étaient nombreuses, mais les rangs étaient clairsemés. Elles ont rassemblé quelques milliers de personnes. On a beaucoup entendu ces critiques. La journée fut largement suivie, parfois avec outrance, par les chaînes d'informations. Quelques slogans étaient violents. Hollande comparé à Sarkozy, la mort prétendument programmée du CDI, la "casse sociale" organisée au sommet de l'Etat, "CFDT = Medef", "accord scélérat" certain ignorant l'histoire de notre pays allant jusqu'à comparer  Jules Moch à Manuel Valls !.

    Certains ont oublié que l'accord - si imparfait soit-il - était le fruit d'une négociation en partenaires sociaux. Jean-Luc Mélenchon (PG) a ainsi déclamé sur RTL: « C'est aux parlementaires de faire la loi, pas au Medef ». Et de caricaturer ensuite que l'accord « n'a pas été signé par les partenaires, mais par le Medef ». C'est une mauvaise manière. Faudrait-il récuser le dialogue social quand celui-ci ne produit pas les effets escomptés ? Le candidat-président Sarkozy, en février 2012, avait justement axé ses messages de campagne contre ces fichus corps intermédiaires.

    Certains pensent donc que cet accord est la ruine de tout, la fin d'un monde et je-ne-sais quelle catastrophe. Cet accord est désagréable, mais il n'est pas la caricature qu'on en fait. L'intox vaut des deux côtés.

    D'autres, ou les mêmes, sont convaincus que cet accord n'est pas valable puisque la CGT et FO ne l'ont pas signé. Avec 8% de syndicalisation parmi les effectifs salariés, quelle est donc le sens de cette dispute de représentativité ?

    Intox (bis)
    Sur le front économique, les chiffres se succèdent et ne se ressemblent jamais.

    Jérôme Cahuzac pensait à 6 milliards d'euros d'impôts et/ou d'économies à trouver l'an prochain. Le Monde, mardi 5 mars, croyait savoir qu'il faudrait supporter 4 milliards de rabots supplémentaires. On imagine que la fuite vient de Bercy, quelque part dans les couloirs d'une administration insuffisamment purgée après l'alternance politique de juin dernier.

     

    Immonde

    photo.PNG

     

     

    Christophe Barbier se surpasse.

    Pour la Journée des Femmes, funeste commémoration pour une égalité des droits qui progresse peu et lentement, voici que l'Express publie l'une de ces couvertures dont son patron a le secret. Une petite saloperie - osons le terme - pour un faux appel au débat. Nous vous la livrons en miniature, une taille déjà trop grande pour ce qu'elle mérite.

     Pour cette Journée de la Femme, la patronne des patrons n'avait pas grand chose à dire que de regretter le manque de dirigeantes à la tête des entreprises du CAC40. Est-ce donc là la seule et simple préoccupation de Laurence Parisot ? Rien sur les écarts de salaires, les carrières interrompues, la précarité.


    IMMONDE (bis)

      Dans un entretien au Parisien magazine publié ce vendredi mais diffusé jeudi soir, la candidate aux primaires UMP pour la mairie de Paris lance: «Il y a quelque chose de très rude dans (le) parcours de Ségolène Royal. Elle s'est construite politiquement en parallèle à François Hollande, et l’issue n’a pas été en sa faveur.» Et désormais, ajoute NKM, «elle en est à attendre que son ex la nomme quelque part. Or le premier trésor pour une femme, c’est son autonomie. Il ne faut jamais dépendre d’un homme, ni procéder de lui.» Et l’ex-porte-parole de Sarkozy d’ajouter, faussement compatissante: «Je pense qu’elle méritait mieux que ce lot de consolation incongru»qu'est le porte-parolat de la banque publique d'investissement.

    Ségolène Royal n’a pas attendu pour réagir et d’un tweet jeudi soir, la présidente de la région Poitou-Charentes a voulu clore le débat: «Je ne suis pas en attente à la BPI mais au service d'une belle idée. Je n'attends pas une nomination mais le juste respect de la valeur travail.» D’autres socialistes ou militants lui ont emboîté le pas, interpellant NKM sur Twitter. David Assouline, l’un des porte-parole du PS, a notamment lancé: «Propos de NKM sur S.Royal: outre la violence et le sectarisme de celle qui est capable de tout pour le pouvoir, NKM est simplement vulgaire».

    Dans un communiqué, le PS a officiellement dénoncé l’interview de l’ex-ministre UMP, qui constitue «une provocation» puisque diffusée «le jour même de la Journée de la femme». «Résumer le parcours politique de Ségolène Royal à sa relation privée avec François Hollande relève d’une insupportable misogynie», tance le texte, qui rappelle que Ségolène Royal «est une personnalité politique nationale de premier plan». «Les difficultés qu’a Madame Kosciuzko-Morizet à se créer une crédibilité à Paris ne doivent pas l’amener à

     Najat Vallaud-Belkacem, la ministre du Droit des femmes et proche de Ségolène Royal , invitée sur RTL ce vendredi,  a décerné à NKM «la palme de la phrase la plus misogyne et la plus déplacée», une phrase «sans intérêt». Ajoutant, grinçante, «quand NKM aura été capable de rassembler 17 millions de voix comme Ségolène Royal dans une présidentielle, on en reparlera».


     

     

     

     


     



     

     

     

     

  • COMPROMIS

    Alors, Libé, on rend les armes ?

     

    emmanuel maurel

     

     Je mets en ligne l'excellent article de notre camarade Emmanuel Maurel  Vice-président de la région Ile-de-France,qui réagit  à l'édito de Nicolas Demorand du 6 mars sur la situation de l'emploi en France, titré «Compromis».

    Par Emmanuel Maurel
     

    Bien sûr, la politique passe par des compromis. Mais on ne les concède pas, on les gagne, au terme de vrais combats. On ne rend pas les armes avant la bataille, on commence par rendre les coups !

    Or ce n’est pas un «compromis» que vous nous proposez, c’est une défaite en rase campagne. Vous pensez peut être aider ce gouvernement en endossant le costume des résignés : vous ne faites que décourager un peu plus celles et ceux (et il y en a beaucoup parmi vos lecteurs) qui n’ont pas renoncé à changer la vie.

    Oui, la situation économique est extrêmement difficile, oui, la crise est d’une ampleur inédite, oui, le rapport de forces est, dans un tel contexte, plutôt défavorable au monde du travail. Mais de là à rejoindre la cohorte des éditorialistes assoupis, fatalistes, toujours prompts à énumérer les «sacrifices nécessaires» et les mutations inéluctables»?

    «Travailler plus pour gagner autant voire moins» ? «Rendre des droits chèrement acquis» ? Il n’y aurait donc pas d’alternative possible ? Rien d’autre à faire que courber l’échine et attendre que ça passe, en priant pour qu’il y ait le moins de casse possible ? C’est ça que vous proposez aux «entrepreneurs et aux salariés» qui, comme vous le soulignez justement, «n’ont jamais boursicoté» ? Ce serait donc à eux de payer, point barre. Il faudrait accepter l’ordre des choses, à ce point? Ne pas réagir? Ne pas se battre? Ne pas essayer, au moins ?

    En reprenant à votre compte tout ce que vous fustigiez hier chez Sarkozy (je n’aurais pas la cruauté de citer ce que vous écriviez il y a un an à peine), vous accréditez la thèse des tenants du «there is no alternative», qui alimente les «populismes» dont vous déplorez la progression. L’austérité, un mal nécessaire ? Le démantèlement de notre modèle social, la flexibilité du marché du travail, des mesures de bon sens ? Et vous prétendez qu’il ne s’agit pas là d’ «idéologie» ? Mais c’est quoi alors? De la science ?

    Au moment où la course folle à l’austérité soulève, partout en Europe, de légitimes indignations, vous prétendez qu’il est «pragmatique» de continuer d’aller dans le mur. Au moment où même les économistes du FMI redécouvrent les vertus de la relance keynésienne, vous semblez vous ranger du côté des gardiens du temple libéral.

    La politique, c’est évidemment des compromis, mais aussi des choix. Vous semblez penser qu’il n’y en a plus ! Vous voulez qu’on se rende… à l’évidence, là où il faudrait se libérer du carcan de la pensée toute faite, de ce que vous appeliez jadis «l’idéologie dominante». Il suffit pourtant de parcourir votre journal pour se rendre compte qu’il y existe d’autres choix. Les Islandais ont bien tenu tête aux banquiers ! Les Suisses s’y mettent ! Même Obama plaide pour une augmentation du salaire minimum. Et nous serions les seuls, nous Français, nous Européens, à devoir subir sans rien dire le chantage à l’emploi que tentent d’imposer ceux qui sont passés entre les gouttes de la crise qu’ils ont provoquée.

    Oui, il existe d’autre choix que celui du social défaitisme qui ne mérite pas le beau nom de «compromis» que vous lui affublez. Celui du volontarisme comporte des risques, des incertitudes ; rien ne garantit qu’il réussisse tant sont nombreux les obstacles, les résistances.

    Nul ne nie la difficulté de la tâche. Mais c’est dans les moments de grandes turbulences qu’il faut faire preuve de courage.

  • ON NOUS AURAIT MENTI

    Marie-George Buffet, ex-numéro un du PCF, a estimé que le défunt président vénézuélien Hugo Chavez n'était "pas un modèle", même s'il a suscité "plein d'espoir" en Amérique latine et fait "reculer la misère" dans son pays. "Je ne veux plus de modèles, on a trop souffert au Parti communiste français des modèles à l'est", a déclaré la députée sur BFMTV/RMC. Elle a appelé à "faire attention" aux prises de position internationales d'Hugo Chavez, tout en relevant qu'il a suscité "plein d'espoir" en Amérique latine, "un continent qui s'est complètement réveillé".

    "Cet homme a créé une dynamique en Amérique latine de partage des richesses qui, ensuite, s'est étendue dans d'autres pays", a affirmé l'ancienne secrétaire nationale du Parti communiste, jugeant "remarquable" l'action d'Hugo Chavez "pour faire reculer la misère, pour faire avancer l'accès à l'éducation, à la santé dans les quartiers les plus pauvres".

  • C'EST DE LA M............

    VOICI UN EXTRAIT D'UN ARTICLE QUE J'AI PUBLIE LE 26/12/2011   .

    A MEDITER PAR LES TEMPS QUI COURENT

     

     http://azurcom.hautetfort.com/archive/2011/12/26/delpeyrat.html

    L’idée de ce billet m’est venue alors que j'ai mangé hier un foie gras indigne de la marque Delpeyrat dont Nathalie Simon (ancienne championne de planche à voile reconvertie dans l’émission de télé bas de gamme et dans la pub de merde) nous vanter “le sud-ouest”, qui “aime la fête” le bon foie gras et le jambon de Bayonne “Delpeyrat”. Cette propagande tourne en boucle sur toutes les télés.

    Un peu de décryptage. Malgré son nom qui sonne “bon le terroir”, Delpeyrat n’est pas un artisan landais. C’est même carrément l’inverse : une usine, un temple de l’industrie agroalimentaire. 1.2 milliard de chiffre d’affaires.

    Delpeyrat est une filiale du groupe Maïsadour, premier semencier européen dans le maïs, dont le plus gros actionnaire n’est autre que “Syngenta” (ex “Novartis”), le producteur d’OGM, concurrent de Monsanto.

    Delpeyrat est le roi du jambon, et ambitionne de concurrencer la société Smifhfield , qui s’est érigée en référence de la pire saloperie de bouffe industrielle doublée d’une catastrophe environnementale que l’on puisse concevoir ici-bas.

    Delpeyrat vend ses produits industriels dans les supermarchés. Ça tombe bien, c’est là que le taux de notoriété de Nathalie Simon doit être le plus élevé. Et une fois encore, la “magie de Noël” opère à plein : c’est un festival d’emballages brillants multicolores, illustré d’étoiles et de bougies : la magie, la fête, on vous dit.

    Ils sont loin les papiers brillants de Delpeyrat (et de ses concurrents). Elle est loin, Nathalie Simon. Elles sont loin les images bucoliques que l’on pouvait voir dans “Le bonheur est dans le pré”… Cette communication autour de la “tradition”, du “savoir-faire artisanal et ancestral” est totalement frelatée. Comme dans tous les domaines, dès que l’industrie s’en mêle.

    Dans la lointaine jeunesse, on ne mangeait pas de foie gras à Noël. Trop cher, sans doute. Par contre on dégustait lentement et religieusement des tranches de saumon fumé, mets délicat et hors de prix.

    Depuis lors, ces mets d’exception sont devenus des produits banalisés et standardisés, simple résultat d’un processus industriel dont les bestioles ne sont qu’un composant. Élevés en quantités démentielles, nourris de merde chimique, médicamentés, pesticidés, estourbis dans des abattoirs géants, trempés dans de la saumure cancérigène, colorés, congelés et emballés, les saumons débarquent dans les hypermarchés pour un prix dérisoire, laissant sur place (en Norvège principalement) un désastre écologique . De surcroît, ils sont évidemment dégueulasses, mais là n’est pas le problème.

    C’est pareil pour le foie gras. Et notamment celui de Delpeyrat, qui assume son rôle d’inondeur de supermarché en produit trés bas de gamme . Les produits les plus vendus sont d’ailleurs d’ignobles pâtés faits de flotte, d’épices pour en masquer l’insipidité, d’additifs plus ou moins chimiques, et de résidus de foies déclassés. Et ça se vend…

    Les fabricants mettent pourtant en avant leur “IGP Canard du Sud Ouest”, mais elle n’est en aucun cas un gage de qualité. Des canards torturés, du foie gras de merde, certes, mais du Sud-Ouest, voilà tout ce que cette IGP garantit.

    Contrevenant à l’IGP, qui précise tout de même que les pauvres coincoins doivent être des mâles, Delpeyrat fut même l’un des premiers à expérimenter, dans le but de baisser son coût de revient, la technique consistant à utiliser des canes au lieu de canards , comme cela se fait en Bulgarie. Sans succès, apparemment…

    Ah oui, qu’advient-il des poussins de sexe féminin : éliminés ! Gazés ou broyés… Bon appétit !

    Bon, le courage me manque pour vous parler de cette autre “incontournable” de la joyeuse table de fête : l’huître. Manipulée génétiquement et stérile (pour éviter qu’elle ne soit “laiteuse” et donc invendable en dehors des mois en “R”), tripatouillée dans des éclosoirs industriels, elle est victime depuis quelques années d’un vilain et mystérieux virus qui décime 80% de la production… Mais les survivantes ne sont pas malades. Enfin, peut-être… Bon appétit !

    Vous l’avez compris, quand on applique à la nourriture (c’est aussi valable pour le tourisme…) les méthodes de l’industrie, elle transforme tout en merde. Bien emballée, bien présentée par une avenante potiche, la merde se fraiera sans problème un chemin jusqu’à la “table de fête”, mais restera de la merde.

    Pourriez-vous, chers lecteurs, avant de vous délecter de cette merde dans une ambiance de fête, non pas invoquer le père, le fils et le saint-esprit, mais méditer sur les principes de base de la décroissance ? Produire moins, consommer moins, mais mieux ?

  • TOUT VA BIEN

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    Le monde n'a jamais compté autant de milliardaires : ils sont 1.426 cette année, 200 de plus que l'an dernier, selon le classement annuel 2013 du magazine Forbes publié lundi.

    Deux Français se hissent à la 9e et 10e places de ce classement. Et ce n'est pas sans une certaine émotion que nous apprenons que Liliane Bettencourt fait son retour dans le top 10 des gens les plus riches du monde, à la neuvième place. Elle repasse ainsi devant Bernard Arnaud ce qui réjouira ainsi les féministes elle  est désormais la femme la plus riche au monde (9e, 30 milliards de dollars) et Bernard Arnault, propriétaire du groupe de luxe LVMH, est 10e, avec une fortune estimée à 29 milliards de dollars.

    La Reine d'Angleterre est très riche aussi elle est sortie de l'hôpital mais c'est bien notre Liliane qui est la femme la plus riche du monde. Nous devons être fiers.

    Pour les plus fortunés de la planète, qui se sont enrichis dans l'immobilier, l'énergie, la technologie, la finance, l'alimentaire, ou même la religion, la crise n'existe pas. Ils sont cette année 1.426 milliardaires, 200 de plus que l'an dernier, record absolu depuis 27 ans que le classement existe.

    Ils étaient 140 lorsque Forbes avait publié sa première liste, avec une fortune cumulée de 295 milliards.

    Tous ensemble, ces ultra-riches --dont 138 femmes-- pèsent cette année 5.400 milliards de dollars (contre 4.600 milliards l'an dernier).

    La fortune de Mme Bettencourt est passée de 24 à 30 milliards en un an. Excusez du peu. Je traduis pour les mal-comprenant : elle s'est enrichie de 6 milliards grâce au fruit de son travail malgré son âge avancé. On a donc eu bien raison de reculer l'âge de la retraite à l'occasion de la  réforme qui a fait notre plus grande joie.

    Le progrès à l'échelle du Monde est encore plus visible. Grâce aux milliards de gens qui travaillent durement, 200 nouveaux heureux élus ont pu rejoindre le club des milliardaires, soit une augmentation de 16% si je calcule bien.

    Ce qui augmente aussi c'est le nombre de repas distribués par les Restos du Coeur

    Et certains médiront encore sur les bienfaits du libéralisme.