Les législatives ont lieu les 10 et 17 juin 2012. Entretemps on votera pour la Présidentielle. Mais avant, la gauche devra trouver un accord sur un ou des candidats à la députation
Y aura-t-il un ou plusieurs candidats à gauche le dimanche 10 juin, premier tour des élections législatives sur la 7e circonscription ? Aujourd'hui, seule Cécile Dumas pour le Front de gauche est officiellement en lice. Et la direction nationale du PS a laissé la 7e libre… pour son partenaire. Les négociations sont en cours à Paris. Mais rien n'est fait. Car le PS local, lui, ne l'entend pas de cette oreille. « Contrairement à ce qu'évoque Cécile Dumas, la réunion des adhérents PS de la 7e circonscription a décidé à l'unanimité qu'une candidature socialiste devait être présentée à cette prochaine législative » précise Jean-Pierre Cochart, le secrétaire antibois. Élue PS du conseil municipal antibois et siégeant à quelques mètres de Cécile Dumas, Michèle Muratore est en pétard : « c'est pas honnête de dire qu'ici on n'est pas engagé par les accords nationaux et qu'on se présentera partout. On demande à ce que la situation soit éclaircie. Si cette position est maintenue alors on aura un ou une candidat(e) sur la 7e ».
Le PS 06 rappelle que la décision sera nationale
On sait que depuis plusieurs années, PCF et PS locaux ne font pas vraiment bon ménage. Et visiblement, les choses ne s'arrangent pas. Face à la position du PCF 06 de présenter un candidat partout, le porte-parole du PS des AM, Xavier Garcia répond : « La fédération du PS 06 prend acte de la position de son homologue du PCF 06 concernant les élections législatives des 10 et 17 juin 2012. Nous rappelons que, concernant les élections législatives, il ne relève pas de notre compétence de discuter avec les partenaires locaux, l'intégralité du processus étant gérée par notre direction nationale ». Et le parti de refuser de laisser au second tour un choix uniquement UMP-FN. In fine, le PS des AM laisserait bien les choses en l'état… sauf si le PCF se maintient partout.
Dumas : « Je serai candidate jusqu'au bout»
Cécile Dumas, elle, est en campagne : inauguration de permanence, tractage, rencontre avec les habitants… « Je n'ai aucun contact avec le PS mais je suis flattée qu'enfin on reconnaisse que la gauche c'est nous dans la 7e ». Petite banderille adressée au PS qu'elle accuse de ne pas jouer son rôle d'opposition à la Casa en votant tout ou presque comme la majorité UMP.
« On ne rentrera pas dans des discussions de couloirs, s'il doit y avoir une discussion ce sera après le premier tour de la Présidentielle. Il faut qu'on débatte publiquement du contenu pour sortir de cette crise, on n'échangera pas un réacteur contre une circonscription. On ne veut pas non plus aller dans les querelles du PS. Je serai candidate jusqu'au bout ! On prendra nos responsabilités en temps voulu face au FN. Nous ne sommes fâchés avec personne mais quand Hollande fait un clin d'œil à Bayrou, ça ne nous va pas. Le peuple a besoin d'autre chose que de la rigueur molle. Ils parlent rigueur quand on parle partage des richesses ».
Daunis : « J'ai moi-même montré l'exemlpe »
Marc Daunis, seul parlementaire de gauche du département et maire de Valbonne située dans la 7e p ourrait-il être un médiateur ? Peut-être. « Modestement, si je peux contribuer à cela, je le ferai. Le PS a pris ses responsabilités en gelant la 7e, j'ai moi-même montré l'exemple, je n'ai pas exigé de candidat PS dans cette circonscription. Surtout dans notre département, il faut éviter de laisser aux électeurs de gauche le choix entre l'UMP et le FN au second tour. Le PS en tant que premier parti de gauche a ce devoir de rassemblement et il en a pris la responsabilité avec ce gel ». Le sénateur reconnaît que la position de Cécile Dumas ne va pas vraiment en ce sens et lui aussi explique : « sans accord, il y aura un candidat ou une candidate PS ». Quand à l'autre Valbonnais Philippe Mussi pour Europe-Ecologie les Verts, ancien candidat en 2007, il reste en retrait : « notre esprit est de respecter l'accord dans le département avec la 2e et la 8e, même si on n'est pas satisfait, car il nous écarte de Nice notamment». Les écologistes seraient donc eux aussi partants pour laisser la 7e au Front de gauche mais attention seulement si le parti de Mélenchon partage aussi les circonscriptions et ne se présente pas partout. Dans le cas contraire « on verra». Bref rien n'est réglé.
Et tout ceci est encore bien flou. Si la scission se confirme à gauche avec deux candidats, en face Jean Leonetti, très probable candidat, (UMP, déjà vainqueur au 1er tour en 2007 avec 63,99 %) peut être encore plus serein !