Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Elysee 2012 - Page 2

  • ENCORE 6 JOURS A TENIR

     

    Laïcité : extrait du discours de Limoges de François Hollande ( qui, je le pense, ne se précipitera pas à Rome une fois président de la République afin de recevoir ses attributs de Chanoine du Latran ( lié à la fonction présidentielle ...) :

    395488_2790303991779_1083744279_2253822_2133999693_n.jpg

    "Je ne sous-estime pas ce que cela peut avoir comme conséquence dans le débat public, à chaque fois, de laisser penser que nous mettrions en cause l’indépendance du pays, la laïcité, les principes de vie qui sont les nôtres.

    Alors, cela m’amène à dire la chose suivante : en matière de laïcité, nous, nous ne reculerons jamais. Nous ne dirons jamais que le prêtre ou le pasteur a une autorité supérieure à l’instituteur et au maître ! Nous, nous ne dirons jamais que la laïcité doit être ouverte et tolérante, parce que la laïcité, par définition, elle est ouverte et tolérante !

    Et moi, président de la République, je n’irai jamais devant une assemblée où il y aura d’un côté les femmes et de l’autre côté les hommes. Et jamais il ne me viendrait à l’esprit en regardant un visage ici, parmi vous, d’en traduire immédiatement une appartenance religieuse. Non, il n’y a pas d’apparence dans la République, il n’y a qu’une appartenance à la République !"
  • ENCORE 7 JOURS A TENIR

    Alors que la campagne entre dans sa dernière ligne droite et avant le débat attendu de mercredi, les derniers sondages confirment une tendance qui, finalement, n’aura jamais varié quant au nom du vainqueur de ces Présidentielles 2012.

    En effet, selon « BVA » pour « Orange », RTL et la presse régionale, François Hollande recueille 54,5 % d’intentions favorables contre 45,5 % au Président sortant. L’écart se creuse donc avec neuf points contre six le 22 avril, au soir du premier tour. Alors qu’il était crédité de 53 % d’intentions de vote, le candidat socialiste progresse de 1,5 point alors que son adversaire en perd autant.

     

    Pour nombre d’observateurs, le dragage opéré par le candidat UMP sur les terres du FN n’a pas, finalement, le résultat escompté et semble même susciter davantage de rejet chez les électeurs d’Extrême-Droite. 47 % d’entre eux envisageraient, en effet, de se reporter sur l’actuel locataire de l’Elysée contre 57 % voici encore moins d’une semaine. Par contre, 89 % des voix de Jean-Luc Mélenchon et 38 % de François Bayrou sont estimées susceptibles de se reporter sur François Hollande

  • ENCORE 9 JOURS A TENIR

    LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT

    hollande-voulez-vous-la-victoire-alors-cest-dimanche.jpg

    Nous n'y sommes pas encore

    François Hollande a fait référence aux sondages favorables en sa faveur mais a tenu à mettre en garde les Français : «l'ambiance est bonne, les sondages sont favorables mais gardez-vous protégez-vous de l'air du temps, de la mode. J'en connais qui cèdent à l'euphorie, nous n'y sommes pas encore».
    Le candidat socialiste a rappelé les dangers de son adversaire : «je connais bien la droite, je la combats depuis tant d'années, elle voudrait bien que le climat démobilise l'électorat». Avec «un candidat sortant» dont «la manoeuvre est d'aller chercher les électeurs de l'extrême-droite».
     

    Une gauche rassemblée

    «Cette élection n'est pas comme les autres, beaucoup se joue pour la gauche», a déclaré François Hollande. «La dernière fois que nous avons remporté une élection présidentielle c'était il y a 24 ans avec François Mitterrand pour son second mandat. Il serait temps de donner un successeur à François Mitterrand». Depuis 1981, il n'y a jamais eu de rassemblement de la gauche aussi fort qu'aujourd'hui. «Il n'y a qu'une seule gauche, celle qui veut poursuivre le grand combat pour la justice, pour l'égalité…». «Nous sommes la gauche de gouvernement, la gauche qui défend une belle idée de la Nation (…) qui veut réformer, qui veut transformer son pays»
    «C'est à la gauche de remettre la France sur la voie du progrès !»
     

    Rassembler les Français

    François Hollande a livré sa définition du rôle de président de la République et de celui qu'il serait s'il était élu :«l'intérêt général doit être le seul mobile de l'action de l'État». «Demain je veux être un président qui puisse assumer ses choix et qui puisse continuer à rencontrer les Français», «être un président normal c'est rassembler les Français».
    «L'enjeu c'est l'avenir de la France et de faire la conquête de nouveaux droits sociaux et éducative. Une conquête de droits nouveaux avec le droit de vote des étrangers aux élections locales, le droit pour tous les couples de se marier, et le fait de pouvoir terminer sa vie dans la dignité».
     
    «Voulez-vous l'alternance ? C'est maintenant. Voulez-vous la victoire, alors c'est dimanche !», a conclu François Hollande.
  • ENCORE 18 JOURS A TENIR

    580685_244982045599172_100002621359247_448385_600998368_n.jpg

    Dans quelques heures, ce sera la fin d’une première étape, un premier tour de scrutin.

    Au cours des portes à portes je rencontre des citoyens  trop confiant sans doute, qui me lâche qu’il voterait Hollande au second tour seulement. C’est un air connu. Irresponsable, mais connu.

    D’autres m’ont déclaré qu’ils préféraient Mélenchon. C’est leur droit. Il ne m’ont pas dit pourquoi ils préféraient Mélenchon: pour gouverner avec Hollande ? Avec Bayrou ? Tout seul ? Ils trouvent Hollande trop centriste, c’est leur droit. Mais ils ne m’ont pas dit comment ils espéraient convaincre les plus centristes qu’eux de voter et suivre Mélenchon.

    A chaque fois, j’ai répondu que Mélenchon ne me semblait pas si à gauche que cela. Mais que malheureusement, la question n’est pas seulement là. Il s’agissait de gagner une élection à deux tours. Mélenchon lui-même, ce dimanche, a martelé qu’une victoire de la droite serait catastrophique. Et je lui suis gré de l’avoir rappelé.

    Je n’en veux pas à ces personnes qui, s'  évertuent à caricaturer le candidat que je soutiens. Quand je soutenais Ségolène Royal, j’avais déjà l’habitude. Certains ont commis une grave erreur de jugement, celle qui consiste à penser que je/nous serions sensibles à des accusations de social-traîtrise (“pas assez à gauche” au “carrément à droite”, et autre “blanc bonnet et bonnet blanc”).

    Cela fait  des semaines que je me prépare à cette élection. Si près de la fin, je n’imaginais devoir conduire un double combat, à droite et à gauche.

    Comme d’autres camarades, je m’efforce de ne chercher qu’à convaincre (1) de rejeter Sarkozy et (2) de voter Hollande dès le premier tour. Comme d’autres camarades, je m’efforce de ne pas tacler à gauche, ou du moins pas trop souvent pour ne pas blesser ni handicaper l’avenir. Quel que soit cet avenir.

    Parfois, je rencontre une parsonne comme celle-ci, qui m’assimile à la “classe médiatique“, que je serais un suppôt de “l’alliance UMPS“.

    “Mélenchon ne cesse de grimper et se trouve dans un mouchoir de poche avec les deux candidats adoubés par la classe médiatique, objets de désir et privilégiés par la propagande généralisée.(…) dans un état de panique commun, j’affirme que les états-majors des deux formations UMP/PS se sont concertés et ont convenu de faire bravement front commun.”

    Quand j'entends  cela, j’hésite à rester calme. J’hésite à changer d’argument.

    Et s’il fallait enfin expliquer que Jean-Luc Mélenchon a raison sur la finance mais tort sur les modalités ? Qu’il raconte absolument n’importe quoi en matière de finances publiques ? Que son aréopage de nucléocrates planqués dans les soubassements du Parti communiste m’inquiète au plus au point si nous gagnons  ? Que nombre de ses mesures ne pénaliseront pas “le Grand Capital” mais la petite PME ?

    Bref, peut-être faudrait-il, finalement, que j’explique ce que je n’aime pas dans le programme du Front de Gauche.

     

  • ENCORE 19 JOURS A TENIR

     

     

    JE LES AI TOUTEES COLLEES

     

    1965-mitterand_0.jpg

     

    1974-mitterand.jpg

    1981-mitterand.jpg

    1988-mitterand.jpg

    1995-jospin.jpg

    2002-jospin2.jpg

    2007-royale.jpg

  • ENCORE 21 JOURS A TENIR


    Le Chiffre du Jour

     

     

     

    +47% : selon un pré-rapport de la Cour des comptes publié le 13 avril, l'éducation n'est plus nationale. L'étude montre, pour la première fois, l'injustice de la répartition des moyens d'enseignement sur le territoire. Ainsi, par exemple, l'État a dépensé 47% de plus pour former un élève parisien que pour former un banlieusard de Créteil. Le ministère octroie les postes d'enseignants aux académies ni vraiment en fonction du nombre d'élèves, ni en fonction de leur milieu social, ni en fonction des résultats aux évaluations, s'étonnent les magistrats. Le rapport révèle, notamment, qu'en Seine-Saint-Denis, seuls 0,9% des moins de 3 ans ont une place à l'école contre 13,4% en moyenne nationale (jusqu'à 49% en Lozère). Retrouvez les propositions de François Hollande sur l'éducation en cliquant ici.

     

     

     

    Il a osé dire

     

     

    "Il n’y aura pas de surprises, il n'y aura pas d’augmentation d’impôts après les élections".

     

    Nicolas Sarkozy, le 11 avril sur Europe 1. En réalité, le programme du candidat sortant dément cette affirmation : en page 11, il est indiqué que les prélèvements obligatoires passeraient de 44,6% fin 2012 à 45,6% en 2017 après un pic à 45,8% fin 2016. Soit une hausse de +1,2 points. Cette hausse de la fiscalité touchera l'ensemble des Français, avec notamment la suppression de la prime pour l'emploi et l'augmentation de la TVA. Cette dernière se traduira par une perte de pouvoir d'achat de 13 milliards d'euros pour les Français. À l'inverse, François Hollande s'est engagé à faire une grande réforme fiscale pour rétablir justice et équité dans l'impôt.


    Le Changement c'est Maintenant


    "C'est son propre affolement que le candidat sortant voudrait communiquer aux marchés (...) Évoquer un risque de spéculation c'est finalement l'encourager. Le peuple français fera souverainement son choix. Et ce n'est pas une menace, d'ailleurs largement virtuelle, qui le fera hésiter ou reculer (...) J'ai moi-même été clair dans mes engagements de retour à l'équilibre des finances publiques en 2017. Nicolas Sarkozy prétend aller plus vite en promettant cet équilibre en 2016. Mais quelle est sa crédibilité ? Je n'oublie pas (...) qu'au terme de son quinquennat, la dette publique a augmenté de 600 milliards d'euros et que la France a perdu son triple A".

     

    François Hollande, dans une interview accordée au journal Les Échos et publiée le 13 avril.

     

    Sketch diplomatique: une man œuvre médiocre
     

     

     

    Communiqué de presse de Bruno Le Roux, porte-parole de François Hollande.

     

    En état de panique, la droite française ne sait plus quoi inventer pour redonner un peu de lustre à son candidat à bout de souffle.

    Sa dernière invention est donc une vidéo innocemment transmise à France Télévisions, au cours de laquelle le spectateur se trouve invité à une visioconférence rassemblant Barack Obama et Nicolas Sarkozy.

    Pour préserver la confiance et la qualité des travaux diplomatiques, la tradition veut que les échanges réguliers entre chefs d’Etat demeurent confidentiels. Au mépris des intérêts de la France, ces échanges sont exhibés sur la place publique.

    Les dernières secondes de la vidéo qui montrent des membres du cabinet feignant de mettre à la porte le caméraman indélicat rendent un peu plus grotesque la manœuvre. Cette nouvelle transgression est l’œuvre désespérée d’un pouvoir à la dérive qui, une fois de plus, fait passer ses intérêts avant ceux de la France pour tenter de recrédibiliser un candidat à la peine.

    Les images volées affaiblissent la crédibilité de la France à l’égard de l’administration américaine et de tous nos partenaires étrangers, mais l’UMP s’en moque éperdument. Elle préfère continuer à user de ficelles dignes des "pieds nickelés".

    Politique du logement : un nouvel échec de N. Sarkozy confirmé par l'INSEE
     


    Communiqué de presse de Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande.

     

    L’INSEE a publié ce matin l’indice de référence des loyers, qui connaît sa plus forte hausse depuis 3 ans. Les loyers pâtissent des échecs successifs de Nicolas Sarkozy à relancer l’offre de logements, notamment de logements sociaux. Ces chiffres tombent à point nommé pour rappeler le dernier zigzag du président Sarkozy et pour souligner la cohérence de François Hollande. Le 29 janvier dernier, lors d’un entretien télévisé face à des millions de Français, Nicolas Sarkozy avait qualifié de retour à « l’Union Soviétique » la proposition de François Hollande d’encadrement des loyers à la relocation là où ils ont excessivement augmenté. Dans un entretien à Femme Actuelle, il se rallie aux propositions de bon sens de François Hollande en faveur de l'encadrement des loyers. Un ralliement bien tardif qui confirme l'échec de sa politique en la matière, avec une augmentation de 47% des loyers à la relocation ces dix dernières années. Désormais 3,7 millions de Français sont en situation de mal-logement, 8 millions sont dans une extrême précarité et le coût du logement représente un quart des revenus des ménages.

    Plutôt que de perdre son temps dans des polémiques sur le halal ou la surveillance d’internet, François Hollande est le seul candidat à avoir proposé des mesures concrètes pour stopper la flambée des loyers et à avoir fixé un cap pour relancer la construction de logements en France. 2 500 000 logements neufs seront construits lors du prochain quinquennat, soit 300 000 logements de plus que lors du dernier quinquennat, les terrains publics seront mis à disposition des communes s'engageant à construire des logements sociaux dans les cinq années, et les loyers pourront être encadrés lors de la première location ou à la relocation, lorsque les prix sont excessifs.

    Agenda
     

    15 avril – A partir de 12h grand rassemblement à Vincennes autour de la candidature de François Hollande. Retrouvez toutes les informations en cliquant ici.

     

     

  • ENCORE 29 JOURS A TENIR

    PAS INTERESSANTE LA CAMPAGNE ? 

    Moi je l'aime cette présidentielle, je la suis passionnément, comme je le fais pour toutes les présidentielles depuis....... Son niveau ? Je n'en sais rien, la question est idiote, on ne juge pas une campagne comme on évalue un un objet. Ce que je constate, c'est que Hollande fait des propositions, que Sarkozy n'en faitpas , que Mélenchon réussit une percée intéressante, que la chute des petits candidats nous apprend quelque chose, que le maintien de la détestable Le Pen nous en apprend une autre, que Bayrou continue à creuser son trou, que tout ça est un grand moment de démocratie. Les intellectuels devraient avec le courage et l'intelligence de le reconnaître, au lieu de geindre médiocrement.

    Quant aux citoyens qui s'évertuent à trouver la campagne inintéressante, qu'ils se demandent plutôt si ce ne sont pas eux qui n'ont pas la force de s'y intéresser. Nous vivons dans un monde où la faute vient toujours des autres, généralement des politiques. Et le citoyen dans tout ça ? Blanc comme neige ? Lavé de tout soupçon ? Que non ! A l'heure où les sondages annoncent un taux record et historique d'abstentions, les intellos devraient prendre conscience de leurs responsabilités. Ils sont porteurs d'une parole publique qui est écoutée. S'ils se mettent à dénigrer la politique, c'est la République qui est touchée. Moi qui ne me suis jamais reconnu dans ce monde des intellectuels , je dis à tous qu'il faut s'intéresser à cette campagne parce qu'elle est intéressante, qu'il faudra bien sûr aller voter, massivement , mais aller vote , pour qui vous voudrez, mais plutot pour François Hollande . Ne faites pas comme ces intellos qui donnent le mauvais exemple.

  • ENCORE 30 JOURS A TENIR

    CE QU'IL NOUS CACHE 

    Enfin, les Français vont savoir. Le Président sortant va faire connaître son programme. Il est vrai qu’après avoir battu le record absolu de l’endettement public avec un taux de 85,8 % de dette par rapport au PIB contre 82,3 % un an plus tôt, difficile de dissimuler à un bilan marqué par 7,8 % d’augmentation des impôts. Enfin, alors que la France et l’Allemagne étaient en 2005 sur un même pied d’égalité, aujourd’hui, le Gouvernement accuse un déficit de 5,2 % de son PIB contre 1% à son voisin.

    Bref, contrairement à 2007, le Président ne peut échapper à un droit d’inventaire qui plombe (déjà) le programme du candidat évalué à 115 milliards dont 75 milliards d’euros correspondant à une troisième cure d’austérité, donc à de nouvelles fermetures de classes, de services hospitaliers, de remise en cause des contrats de travail, de baisse des moyens alloués à la politique de l’emploi, à la justice et à la police, et à une diminution des crédits d’investissement affectés aux collectivités locales.

     

    De plus, même si le Président sortant les passe évidemment sous silence, 47 milliards de hausses d’impôts sont d’ores et déjà programmées : 32 milliards inscrits dans les mesures votées et 15 dissimulés, véritable coup de bambou fiscal programmé. Chacun aura donc compris pourquoi, contrairement aux engagements de François Hollande, le programme de l’UMP ait été difficile à sortir et pourquoi, aujourd’hui, il est en grande partie caché aux Français.

  • PARCEQUE C'ETAIT ELLE , PARCEQUE C'ETAIT LUI

     

     
    Il y a quelques mois, la chose était entendue : Eva Joly avait les faveurs de l'opinion, Jean-Luc Mélenchon paraissait ringard. Les dernières élections en faisaient foi : le vote progressiste moderne, c'était le vote écolo. Les accords électoraux entre PS et EELV l'attestaient. C'est à n'y rien comprendre : les prévisions se sont exactement inversées ; les 14% légitimement espérés pour les Verts sont raflés par le Front de gauche. Incroyable : cette coalition constituée par une poignée de dissidents socialistes et un parti communiste marginalisé écrase aujourd'hui complètement EELV.

    Pourquoi Mélenchon émerge-t-il, pourquoi Joly s'effondre-t-elle ? Les thèmes écologistes sont pourtant dans l'air du temps alors que le lyrisme révolutionnaire du candidat Front de gauche semble suranné. La première réponse est dans le choix des personnes. Ce n'est pas faire injure à Eva Joly de dire qu'elle est une mauvaise candidate, comme je serais un mauvais trésorier si on me confiait cette responsabilité. Je n'ai jamais compris qu'on puisse refuser à la politique certaines compétences, tactiques, oratoires, idéologiques, communicantes, dont Mélenchon est richement pourvu, dont Joly est mal dotée. Quoi qu'on dise, il y a une influence des personnes, de bons et de mauvais candidats.

    Ce qui pose une autre question, celle de la place qu'on attribue aux uns et aux autres, ou qu'il choisisse de s'attribuer à eux-mêmes. Eva Joly a été un magistrat médiatique. Mais en politique, ses qualités se sont dissipées. La compétence dans un domaine ne se transfère pas automatiquement dans un autre. Joly n'est pas la seule dans ce cas. José Bové a subi le même revers : personnalité mondialement rayonnante mais piètre candidat à la dernière présidentielle, à tel point que tout le monde a oublié son score et sa campagne d'alors.

    Jean-Luc Mélenchon a su s'inventer un personnage, l'exact opposé de François Hollande dans la posture : le candidat socialiste se définit par rapport à lui-même et pas par rapport aux autres, il est offensif mais positif. Nicolas Sarkozy veut l'entraîner dans la bagarre, la polémique, il n'y entre pas, laisse passer les coups, se recentre sur ses positions. Jean-Luc Mélenchon, lui, clive en permanence, son affrontement le plus spectaculaire l'opposant à Marine Le Pen. Cette odeur de poudre, ce goût du combat réveillent l'électorat de gauche, le mobilisent, rencontrent toute une partie de son imaginaire. Hollande, c'est à gauche son double inversé : sage réformiste , socialiste raisonnable. Ils sont complémentaires : à eux deux, ils peuvent créer la dynamique qui renversera Nicolas Sarkozy. Sans Eva Joly, dont la candidature n'arrive pas à capter les préoccupations qu'elle devrait pourtant représenter.

  • ENCORE 34 JOURS A TENIR

    badge2.png

    Je ne considère pas la campagne comme nulle. Loin de là.

    1. Evidemment, il y a des sujets d’agacements ou d’énervements: déshabitués à parler du fond, les commentateurs cherchent l’embrouille, sur-discutent des tactiques, des effets de scène, des manipulations médiatiques. C’est la loi du genre et notre devoir, de temps à autre, est de rappeler l’hypocrisie de ce théâtre.

    2. Evidemment, aucun candidat n’a le slogan facile, la formule magique qui emporterait spontanément l’adhésion. Nous sommes en 2012. Le monde est en crise, notre pays est crise. Ma génération est née avec le chômage de masse. Cela fait belle lurette que les “formules” ne prennent plus. L’élection de Nicolas Sarkozy en 200è était la dernière du XXème siècle. Sarkozy avait bluffé quelques millions d’électeurs incrédules avec deux ou trois slogans sans méthode ni réflexions. Il est pitoyable d’entendre aujourd’hui certains éditocrates regretter cette période d’imposture. Qu’ont-ils donc appris ? Rien.

    3. Il faut donc travailler, réfléchir, écouter, décrypter. Les arguments doivent être plus longs qu’auparavant. La méthode a son importance. Il faut résister aux propositions simplifiées.

    P1030092.jpg

    Mercredi après-midi à Nice, j'ai entendu François Hollande lancer : “Le candidat-sortant dit “aidez-moi”. Moi je ne vous demande pas de m’aider. Ce que je veux, c’est que vous vous aidiez vous-mêmes.”

    S’aider soi-même, c’est comprendre que l’action ne se résume plus en des “y-a-qu’à/faut qu’on” péremptoires et mensongers.