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Elysee 2012 - Page 3

  • ENCORE 35 JOURS A TENIR

    La baisse tendancielle de la hausse . C'est nouveau ça vient de sortir

     

    Nicolas Sarkozy a remplacé Xavier Bertrand pour annoncer la tendance des chiffres du chômage. Sachez que pour février le candidat président a annoncé une « baisse de la hausse » .... bien artificielle !

     

     

     

     

     Que serait la politique française sans les éléments de langage ? C'est la question qu'on peut se poser en prenant connaissance des derniers propos du Président candidat sur France Info qui a tenu sur les chiffres du chômage de février.

    Ceux-ci, selon le Président candidat : manifesteront une amélioration de la situation avec une baisse tendancielle de l'augmentation du nombre de chômeurs.

    Ce qui signifie tout simplement que le chômage est encore en hausse ! Et que le Président candidat a omis de signaler lors de son interview que son gouvernement s'est rué sur les emplois aidés, comme l'expliquent Les Echos : « (...) ces emplois subventionnés par l'État pour faciliter l'insertion de certains demandeurs d'emploi. Alors que le gouvernement Fillon avait d'abord cherché à les réduire nettement, il a augmenté depuis 2009 l'effort. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a fixé, fin décembre, à ses services l'objectif de réaliser sur la première moitié de l'année les deux tiers des 340 000 contrats budgétés pour 2012 (...) »

    Ce qui est confirmé par la directrice d’une agence Pôle emploi qui confiait : « consigne de faire des contrats aidés » et « de les renouveler systématiquement » alors que ces contrats « sont normalement destinés à ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi »

    Compte tenu que les chiffres communiqués ne correspondront, une fois de plus qu'à la catégorie A, il faudra donc être attentif à toutes les autres catégories, notamment à ceux de la catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés)

    Sans oublier bien entendu ceux des catégories

    B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
    C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois) ;
    D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…), sans emploi ;

    L'ensemble devrait confirmer que la baisse de la hausse n'est aucunement liée comme l'affirme le Président candidat à : « (...) une reprise économique sensible depuis que nous avons essayé de résoudre la crise financière de la Grèce (...) » mais bel et bien une astuce que tous les gouvernements en place ont essayé un jour ou l'autre à l'approche d'élections majeures !

    Désolé, Monsieur le Président, mais il faudra trouver autre chose ...


  • ENCORE 37 JOURS A TENIR

     Depuis la tragédie de Toulouse, le thème de la sécurité revient au galop dans la campagne électorale. Je dis non, stop, ça suffit, on a déjà donné par le passé, tout particulièrement en 2002 qui a vu Lionel Jospin injustement attaqué sur ce sujet, jusqu'à être disqualifié par l'extrême droite. Une honte pour notre pays ! Je ne souhaite vraiment pas qu'on retrouve un climat aussi détestable.

    L'affaire Mohamed Merah n'a pas à faire l'objet d'un débat, ni directement ni indirectement. La sécurité ordinaire des citoyens, c'est la préoccupation et le travail des professionnels, qui doivent simplement en avoir les moyens. La politique discute des choix en matière d'emploi, de logement, de santé, d'industrie, de commerce, de politique étrangère où il y a suffisamment à aborder. La sécurité intérieure relève de la gestion normale de la société, l'application des lois, la sanctions des crimes et délits . Il faut absolument dépolitiser le thème de la sécurité.

    Mais l'extrême droite en parle et en fait son beurre . Raison de plus pour ne pas en parler et le lui laisser. L'argument qui consiste à reprendre les thèmes de l'extrême droite pour combattre l'extrême droite m'a toujours laissé pantois. Le FN, c'est le vote de la peur et le vote qui fait peur : il suffit de regarder la tête de Marine Le Pen et d'écouter ses propos pour s'en convaincre. Laissons lui cet ignoble commerce de la peur, laissons cette femme et les siens à leur déshonneur, parlons d'autres choses, il y a tant à dire, mais surtout pas de la sécurité !

    La droite est pourtant tentée de refaire le coup qui lui a tellement profité. La gauche est tentée elle aussi d'en rajouter, de faire de la surenchère, de prendre sa revanche sur 2002. Mais la droite n'a pas de leçons à administrer : elle est au pouvoir depuis dix ans, Nicolas Sarkozy a été ministre de l'Intérieur puis président de la République et le sentiment d'insécurité est toujours là. La gauche n'a pas de complexes à avoir ni de preuves supplémentaires à donner : depuis Jospin, en matière de sécurité publique, elle a fait son travail et son devoir. Reprenons le fil de la campagne tel qu'il a été légitimement suspendu la semaine dernière, débattons d'économie et de social et la campagne bien commencée sera, à moins de quatre semaines du premier tour, bien continuée.

  • ENCORE 38 JOURS A TENIR

    TOUSHOLLANDE

    Le site a fait peau neuve, quelque 3 mois après son lancement. Toushollande.fr est le site des activistes. Il est là pour vous, pour participer dans la vraie vie ou dans les sphères blogosphériques.

    A l’heure où j’écris ces modestes lignes, Ségolène Royal est en page de garde. Elle se donne à la campagne. Et ça fait plaisir. Merci à l’unité.

  • ENCORE 39 JOURS A TENIR

    Sur la présidentielle, je suis persuadé que vous vous posez au moins une des questions qui suivent. 

    RUE 89 a présenté ce petit document .

     

    Quand vote-t-on ?

     

    Le premier tour se tiendra dimanche 22 avril. Il tombe au début des vacances scolaires de la zone B, au milieu de celles de la zone C, à la fin de celles de la zone A.

    Le deuxième tour aura lieu deux semaines plus tard, le dimanche 6 mai. Soit le dernier jour des vacances scolaires de la zone B.

    Comme d'habitude, les bureaux ne fermeront pas tous à la même heure : 18 heures dans la plupart des cas, 20 heures dans les grandes villes.

    Aux deux tours, les électeurs de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane, de Saint-Pierre-et-Miquelon, de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin et de Polynésie française voteront le samedi.

    Le nouveau mandat présidentiel commencera le jeudi 17 mai.

     

    Est-il trop tard pour s'inscrire sur les listes électorales ?

     

    L'inscription sur les listes électorales est close depuis le 1er janvier 2012. Mais quelques exceptions sont prévues pour :

    • les personnes qui viennent de déménager pour des motifs professionnels ;
    • les fonctionnaires qui viennent d'être admis à la retraite ;
    • les militaires qui sont retournés à la vie civile depuis le 1er janvier ;
    • les personnes qui ont acquis la nationalité française après le 1er janvier ;
    • les personnes qui étaient privées de leurs droits civiques et qui viennent de recouvrer l'exercice du droit de vote.
     

    Quid des jeunes de 18 ans ?

     

    Les jeunes qui deviennent majeurs avant le 21 avril sont normalement inscrits d'office et prévenus par leur mairie que l'inscription a été faite. Si ce n'est pas le cas, ils peuvent régulariser leur situation auprès de leur mairie.

    Les jeunes qui deviennent majeurs entre les deux tours, eux, ne pourront pas participer au scrutin.

     

    Comment établir une procuration ?

     

    Si vous ne pouvez pas aller voter – parce que vous êtes en déplacement, hospitalisé, que vous devez travailler le dimanche, que vous avez déménagé... – vous pouvez voter par procuration.

    La procuration peut s'établir au commissariat, à la gendarmerie, au tribunal d'instance (ou au consulat de France si vous êtes à l'étranger).

    Il faut rédiger une déclaration sur l'honneur qui explique les raisons de l'absence et désigner la personne qui votera à votre place. Il faut indiquer son nom, son adresse et sa date de naissance.

    Ce « mandataire » doit être inscrit sur les listes électorales de la même commune que vous (mais pas forcément dépendre du même bureau de vote, ni du même arrondissement dans les grandes villes). Il ne peut détenir qu'une seule procuration (sauf s'il s'agit de procurations établies à l'étranger).

    Il faut préciser si la procuration concerne le premier tour, le second, ou les deux.

     

    Qui est candidat, au fait ?

     

    Le Conseil constitutionnel a validé les candidatures de 10 prétendants.

    A gauche

    Au centre

    A droite

    Inclassable (autoproclamé « gaulliste de gauche »)

     

    Comment se répartit le temps de parole ?

     

    Du 19 mars au 8 avril, les médias audiovisuels  doivent se plier au principe « d'égalité des temps de parole et d'équité des temps d'antenne ».

    Du 9 avril au 4 mai à minuit, c'est la campagne électorale officielle : les candidats doivent bénéficier d'une stricte égalité des temps de parole et des temps d'antenne.

     

    Comment satisfaire les amateurs de statistiques inutiles ?

     

    Avec ceci :

    • trois femmes et sept hommes se présentent ;
    • deux candidats ont été désignés au cours d'une primaire : Eva Joly et François Hollande ;
    • deux candidats ont participé à l'élection présidentielle de 2007 : Nicolas Sarkozy (et pour cause) et François Bayrou ;
    • deux candidats ont participé à une élection présidentielle antérieure à 2007 : François Bayrou en 2002 et Jacques Cheminade en 1995.
  • ENCORE 47 JOURS A TENIR

    MEME PAS PEUR

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    Ces gens-là ne connaissent pas vraiment la peur.

    Vendredi 16 mars le matin à la radio , j'entendais un journaleux  expliquer à qui voulait l’entendre que la “peur avait changé de camp“, un propos relayé par Xavier Bertrand. ces gens-là ont sans doute convaincu quelques journalistes en mal de scoop et de relance médiatique que le camp Hollande avait la trouille.

    Pour ma part, je n’ai pas peur.

    Personne n’a dit que la campagne était gagnée. Tout est ouvert, tout est possible. Pour avoir peur, il faut craindre. Je n’ai pas peur parce que nous avons un travail à faire jusqu’aux 22 avril et 6 mai. Convaincre que le candidat, François Hollande, est le seul à apte à rassembler et le seul lucide sur ce qui doit être fait pour que le pays ne se disloque pas.

    Le quinquennat d’après sera différent de celui d’avant, très dur. La France est dans un état de pré-coma.

    Nous n’avons pas peur, parce que n’avons rien à perdre.

  • GALOUZEAU DE VILLEPIN NON PARTANT

     
    Jeudi soir était la date-limite pour le dépôt des 500 signatures permettant de participer à l'élection présidentielle. A priori, Dominique de Villepin ne pourra pas concourir mais Jacques Cheminade sera présent, sous réserve de vérification par le conseil constitutionnel. Nous vivons tout de même une drôle d'époque et dans un étrange pays, à moins que la politique ne soit une activité surprenante et mystérieuse.

    Car voilà un homme qui a été le Premier ministre de la France il n'y a pas si longtemps, qui a porté haut et fort la voix de notre pays sur la scène internationale, un homme de panache et de conviction, avec forcément tout un réseau autour de lui : et il ne parvient pas à récolter 500 misérables signatures alors que la France regorge de maires petits et grands, par dizaines de milliers !

    De l'autre côté, il y a Jacques Cheminade, un inconnu, sans parti politique pour le soutenir, un type vaguement extrémiste venu de nulle part et qui probablement y retournera, quelqu'un que personne ne peut politiquement identifier, dont l'existence même n'apporte pas grand-chose à la démocratie française, un homme sans bilan ni expérience, sans passé ni avenir et qui pourtant les a, les fameux et précieux 500 parrainages. Vous y comprenez quoi ? Un mystère, je vous dis ...
     
     
     
     
    MOI NON PLUS

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    Jean-Pierre Cochart et Véronique Lacoste, candidats éphémères du PS sur la 7e avant qu’un accord national ne donne les clés de la circonscription au MRC.(Photo Vincent Rossotti)

     Alors que les militants socialistes avaient validé le choix de Jean-Pierre Cochart, le patron de la fédération locale, pour porter les couleurs du parti les législatives de juin prochain, ce dernier devra finalement jeter l’éponge.

    Après le ralliement de Jean-Pierre Chevènement à François Hollande, la commission nationale d'investiture du parti de la rose a en effet choisi de donner cette circonscription à un candidat MRC.

     
  • MELENCHON PIEGE A C...

    Excellent article de Serge Raffy

     

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    Il faut les voir dans les dîners de la banlieue chic, ceux de Neuilly-sur-Seine ou de Sèvres, se pâmer devant leur nouvelle idole. Jean-Luc Mélenchon, le petit père des peuples version gauloise est devenu le chouchou de Sarkoland. Surprise ? Pas vraiment. La bonne bourgeoisie s'extasie aujourd'hui devant la bête de scène, le tribun, le comédien digne de l'Actors Studio, toujours prêt à ronchonner en "prime time".

    Le chantre de la lutte des classes est au zénith dans les chaumières des familles de l'ISF. On vante son bagout, sa télégénie, sa rhétorique, son art de ne jamais couper les cheveux en quatre ! Celui-là, entend-on dans le Triangle d'or du CAC 40, il occupe l'écran, il tempête, il morigène, il débat à la tronçonneuse. Fini l'ennui, le soporifique débat Hollande-Sarkozy. Avec Mélenchon, c'est baston à O.K. Corral tous les jours.

    Ce Mélenchon, c'est Georges Marchais avec bac+5

    Son programme ? Bien sûr, il n'est pas sérieux, répètent ces convertis de la dernière heure. De toute manière, ajoutent-ils, il ne pourra jamais l'appliquer. Ouf... Mais ce n'est pas ce qu'on lui demande, soulignent-ils. On veut juste un peu de distraction. La politique est devenue tellement lourdingue... Avec le bateleur d'extrême gauche, on en a pour notre argent, si l'on peut dire. Ce Mélenchon, c'est Georges Marchais avec bac+5. Le bonus de la présidentielle.

    Un passage de "Méluche" au JT, c'est mieux que les Guignols

    Le constat est difficile à admettre, mais il faut l'avouer : le candidat du Front de gauche, lentement mais sûrement, est devenu, à son corps défendant, l'idiot utile de l'Elysée. Il est le virus malin qui affaiblit jour après jour François Hollande. Un passage de "Méluche" au JT de 20 heures, c'est mieux que les Guignols de l'info. C'est un demi-point qui s'échappe des terres hollandaises.

    Même les habitués du Fouquet's se mettent à le trouver intéressant. Quant au Président sortant, il ne tarit pas d'éloges sur lui. Nicolas Sarkozy y va de son couplet de nouveau fan de Mélenchon : "Lui, au moins, il dit ce qu'il pense", ose le candidat de l'UMP. Cette petite phrase devrait sonner comme une alerte.

    Une grenade dégoupillée dans le camp du PS

    Toute la stratégie des communicants de l'UMP est de mettre en place un système de dérivation de voix socialistes sur le tonitruant candidat Front de gauche. La tactique est classique, éculée, mais pourrait se révéler désastreuse pour la gauche.

    Mélenchon est donc une grenade dégoupillée dans le camp du PS. Il y a de grandes chances que sa marche civique sur la Bastille, ce dimanche, soit surmédiatisée par les amis du Président. Mélenchon piège à cons ? Il ne faut rien exagérer. Il a déjà clairement annoncé qu'il appellera à voter Hollande au deuxième tour. Mais l'amour immodéré que lui porte soudainement la droite est pour le moins suspect.

    En haut lieu, on a mis au point un plan de bataille, simple comme bonjour : il faut gonfler à l'hélium le Zorro de la lutte des classes, lui permettre de se rapprocher des 15 % et mettre François Hollande en culottes courtes pour le second tour. Le piège est tellement gros qu'on n'ose pas le regarder en face. A tort. En prenant la Bastille, Mélenchon pourrait bien faire perdre l'Elysée à la Gauche. Délicat paradoxe...

     
    Serge Raffy
     
    Par Serge Raffy
     
  • L'ARGENT QUI POURRIT JUSQU'A.........

     

    Le Canard enchaîné de ce mercredi nous prête des propos de l’acteur Gérard Depardieu, le nouveau soutien people du candidat sortant :

    «A chaque fois que j’ai demandé quelque chose à Sarko, il a répondu présent. Quand j’ai eu récemment des problèmes avec l’une de mes affaires à l’étranger, il s’est mis en quatre et m’a réglé le problème tout de suite. Son conseiller diplomatique m’a même appelé, il a été très gentil avec moi. […] Lorsque je l’appelle, il me rappelle dans le quart d’heure. Lui, c’est le président de la République; moi je ne suis qu’un acteur, et il me rappelle tout de suite. C’est extraordinaire. […] J’aurais perdu beaucoup d’argent s’il ne m’avait pas aidé pour ce problème. Tout ce qu’il me demandera, je le ferai

    Ces propos s’ils sont vrais entrent profondément en résonance avec la force du verbe de François Mitterrand dans son discours du Congrés d'Epinay le 13 juin 1971 çi-dessous

    "Le véritable ennemi, j'allai dire le seul, parce que tout passe par chez lui, le véritable ennemi si l'on est bien sur le terrain de la rupture initiale, des structures économiques, c'est celui qui tient les clefs... c'est celui qui est installé sur ce terrain là, c'est celui qu'il faut déloger... c'est le Monopole ! terme extensif... pour signifier toutes les puissances de l'argent, l'argent qui corrompt, l'argent qui achète, l'argent qui écrase, l'argent qui tue, l'argent qui ruine, et l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes !"

    Les propos que l’on prête à celui qui a incarné Jean Valjean, qui est descendu dans les tréfonds de la misère de Germinal, mettent en évidence la fracture entre la France de Nicolas Sarkozy et celle de François Hollande : « mon adversaire n’a pas de visage (…) mon adversaire, c’est le monde de la finance« a-t-il prononcè au Bourget.

    Gérard Depardieu, c’est aujourd’hui cette France arrogante, qui étale sa richesse, éponge ses erreurs financières par des coups de fil, revendique le pouvoir pour mieux continuer son business et au nom de l’argent se sent obligée de passer les plats, de courber la tête et de lécher les pieds!

    Cette France-là, elle pue le déclin! Elle pue l’avilissement par l’argent! Elle pue la corruption de l’esprit révolutionnaire porté par les Lumières! Elle pue le retour des privilèges pour une caste qui se considère comme propriétaire des institutions, du produit de nos impôts et de nos libertés!

    Au nom de l’argent (préservé), on nous vend comme un soutien culturel ce qui n’est que la pauvre reconnaissance d’un valet obligé par son maître. Trois romans de choix chez Zola pour incarner cette conversion : Son Excellence Eugène Rougon, La Curée et La débâcle.

    C’est de cette France qui protège ses petits intérêts, qui s’arrange, qui biaise, qui se gave, qui spécule qui pourrit mais ne veut jamais perdre, c’est de cette France-là dont nous ne voulons plus. Finalement, il fallait un acteur pour incarner les propos de François Hollande sur cet « adversaire sans visage », le rôle est parfaitement joué!

  • VICTOIRE A REIMS

     

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    Reims fut la ville d’un congrès douloureux. Jeudi dernier, la cité des sacres fut incontestablement celle d’une unité réaffirmée autour d’un François Hollande qui s’est gardé de tout triomphalisme. L’homme est venu porter le bilan de la Gauche, contrairement à un adversaire plus enclin, selon lui, à « afficher ses états d’âme, plutôt que ses états de services ». Il est vrai qu’en cette soirée du 8 mars, précédé par Adeline Hazan et Martine Aubry, le candidat socialiste a rendu un hommage appuyé à toutes celles qui ont milité en faveur des droits des femmes : d’Olympe de Gouge à Louise Michel, d’Yvette Roudy à Edith Cresson, d’Elisabeth Guigou à Ségolène Royal en passant par Simone Veil, dont le nom et le combat furent, également, chaleureusement applaudis. Sans oublier toutes les femmes, « caissières de la grande distribution », « ouvrières, premières à êtres licenciées, condamnées au temps partiel », ou encore qui « luttent pour sauver leur emploi à Lejaby ».

    PRESIDENTIELLES REIMS 2012 militants Hirson

    (Photos Stéphane BIZEAU)

    Dans un palais des sports où avaient pris place plus de quatre milles personnes , François Hollande a ainsi livré sa vision d’un féminisme moderne « levier pour l’émancipation et la transformation de la société », indissociable en tout cas de la République, historiquement associé aux conquêtes de la Gauche et, après le 6 mai, en cas de victoire, synonyme d’égalité. Face à une Droite accusée d’avoir « interrompu l’Histoire et rompu le fil », il rappela que le « combat féministe est d’abord un combat social ».

     

    D’où sa décision de nommer un Gouvernement paritaire comme l’ensemble des grandes instances constitutionnelles, de recréer un Ministère des Droits de la femme et de donner une année aux entreprises pour respecter l’égalité salariale entre femmes et hommes. Remise en cause par le Président sortant qui selon François Hollande en arrive à même oublier la loi, « la contraception anonyme et gratuite des mineures sera non seulement appliquée, mais, sous conditions de ressources, élargie aux jeunes femmes de 18 à 25 ans ».

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    De féminisme, il en fut encore question lorsque sont abordées les violences faites aux femmes, les questions de garde d’enfant, l’augmentation du nombre de places dans les crèches et les écoles maternelles, mais également l’ouverture dans chaque centre hospitalier d’un service où l’IVG sera remboursé à 100 %. Enfin, dans cette ville conquise à la Droite par une femme, le leader socialiste prôna évidemment la parité pour l’ensemble des partis politiques. Bref à Reims, il a fait rimer féminisme et République, égalité et modernité.

  • DES PAROLES MAIS PAS D'ACTES

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    Pour les passionnés de la politique, la télévision nous gâte avec de nombreuses émissions, dont deux phares : Parole de candidat sur TF1, Des paroles et des actes sur France 2. Paroles, paroles ... la politique c'est d'abord parler. Je n'évoquerai pas les qualités respectives de ces deux rendez-vous mais plutôt leurs défauts, c'est plus intéressant. Un reproche commun : la durée, à mon sens beaucoup trop longue. Pour moi ça va, la politique c'est mon truc. Mais pour les simples curieux, les citoyens pas trop motivés ? Hier soir, Des paroles et des actes s'est étalé sur trois heures ! Je suppose qu'on décroche alors facilement quand on n'est pas très investi ...

     Des paroles et des actes consacre sa première heure à des questions très personnelles, psychologisantes qui ont rarement un sens politique. Mais c'est une concession à l'air du temps, un petit côté presque people. Il faut s'y faire.

    Mardi soir, c'était donc Nicolas Sarkozy tel qu'en lui-même la vie le change un peu, mais un peu seulement : il émet des regrets, se montre plus calme mais l'énergie, la crispation sont toujours là. En ce moment, rien ne marche pour lui, on a le sentiment que François Hollande retourne toute situation à son profit. Alors Sarkozy met le paquet, brûle ses dernières cartouches, va chercher dans ce qui a marché, les fondamentaux de la droite, pour tenter de s'en sortir.

    Peut-il encore gagner ? Chaque jour qui passe, le goulot se resserre. Mais les Français sont imprévisibles (et c'est très bien pour la démocratie) : ils ont tant aimé Sarkozy en 2007, tellement cru en lui, sont-ils arrivés maintenant à le haïr, à le rejeter ? Je ne sais pas, je suis dans la raison, pas dans la passion et c'est le défaut qui m'empêche de deviner comment vont réagir les autres, faute d'éprouver en politique amour ou haine.