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AZURCOM - Page 64

  • MELENCHON N'EST PAS PARACHUTE

    BEN VOYONS

    Parachuté, Mélenchon ? Malheureux, vous ne savez pas où vous vous aventurez en empruntant ce terrain-là…

    Un politicien, mettons parisien, et qui subitement, un mois avant l’élection, déciderait de se présenter à Trifouilly les oies ou à Saint Dié des Vosges, ou à Hénin-Beaumont ou à Antibes (non je déconnes), c’est ce qu’on appellerait généralement un parachutage. Tout le monde en convient en principe sans difficulté, et c’est hélas tellement usuel de la part de nos politicards carriéristes que le mot est passé dans le vocabulaire courant.

    Mais qu’on se le dise, Mélenchon, c’est différent !

    Je suis un parachuté depuis que ma mère m’a mis au monde et beaucoup de Français sont comme moi. Il faut arrêter avec ça ! Chaque Français est partout chez lui sur tout le territoire de la République”.

    Imaginez que cette affirmation abracadabrantesque ait été prononcée par Jack Lang ou Rama Yade par exemple, on se serait marrés un moment…mais Mélenchon, : il peut se présenter n’importe où, il ne sera jamais parachuté…

    Et puis d’abord “Mme Le Pen, que je sache, n’est pas née à Hénin-Beaumont, elle habite le château de Montretout”. Ce qui est tout à fait exact. En cela, elle est également parachutée à Hénin-Beaumont. Comme Mélenchon, ni plus, ni moins.

    C’est marrant comme les parachutés, c’est toujours les autres.  Jack Lang, aussi a essayé  de  convaincre que sa candidature à Saint Dié des Vosges n’avait rien d’un parachutage. Défense de rire. Le gars, il est allé se faire élire à Blois, puis à Boulogne sur Mer, et veut maintenant atterrir à Saint Dié des Vosges. Tout en continuant à habiter à Paris, bien sûr.
    Jack Lang, lui, ne la joue pas à la Mélenchon. Il revendique son attachement au département des Vosges, qui date de son enfance quand il allait chez son grand-père. Attendrissant, à tirer des larmes. Je ne sais pas s’il a raconté aux boulonnais qu’il avait toujours aimé le maquereau et la morue…

    Demandez à un riche s’il est riche. A part quelques exceptions toujours là pour confirmer la règle, il vous répondra que non, il vit bien, certes, mais il n’est pas riche. Mais il a beaucoup travaillé pour en arriver là, hein ! Et il vous citera untel et untel qui eux, sont des vrais riches.

    Les riches, l’enfer, et les parachutés, c’est les autres…

    Sauf donc pour Mélenchon, car selon sa définition, les parachutés n’existent pas.

    Mélenchon se veut très discret sur sa vie privée. Mais lorsque l’an dernier il s’est fait cambrioler, on a appris qu’il habitait le 10e arrondissement de Paris. Ce qui est tout à fait légal, convenons-en. Le mec un peu simple d’esprit, comme moi, se demande alors : mais pourquoi il ne se présente pas dans le 10ème arrondissement de Paris, alors ? C’est un arrondissement ultra à gauche, puisque Hollande y a fait plus de 69% au second tour de la Présidentielle. Au premier tour, Hollande avait déjà fait plus de 42%, Mélenchon 15%.
    Pas de chance, c’est l’arrondissement de l’avocat PS Tony Dreyfus, qui y est élu les doigts dans le nez depuis quinze ans.

    Ben oui, c’est comme ça. La France semble toujours organisée de manière féodale. On y parle de “fiefs”. Et la plupart des politiciens d’envergure nationale habitent Paris. Les places y sont donc forcément très chères. D’où la tentation d’aller s’exiler chez les bouseux.

    Ah oui, mais les législatives, ce sont des élections nationales, pas locales !
    Chez les fins lettrés, oui, peut-être. C’est ce que disent les textes. Mais dans les faits ? Va donc raconter aux mamies sur les marchés qu’en fait tu habites Paris, que tu cherches juste un bled, n’importe lequel, pour te présenter, que le seul que tu as trouvé était celui-ci, que tu veux juste te faire élire, et qu’après, promis, tu ne l’emmerderas pas, puisque tu n’y remettras jamais les pieds… Succès garanti.

    Il semble que dans les jours qui ont précédé l’annonce de la décision de Mélenchon de se présenter à Hénin-Beaumont, il avait envisagé d’autres points de chute. Ce qui est à mon goût une autre preuve de parachutage. Mais Mélenchon, c’est pas pareil…

    Et puis son suppléant est d’accord. D’ailleurs il s’occupera du local, alors que Mélenchon s’occupera du national”.
    Je ne sais pas si on a vraiment demandé son avis au suppléant, qui de toute façon ne pourrait que se taire  devant le débarquement de l’armada. Mais cette répartition des rôles, que l’on peut qualifier de novatrice si on a l’âme positive, me semble peu conforme à l’esprit des institutions…

    En fait ce qui l’intéresse à Hénin-Beaumont, ce n’est évidemment pas la ville ni les habitants, c’est Marine Le Pen. Sa collègue de parachutisme, donc. Quoi qu’il en dise, on peut légitimement considérer que chez Mélenchon, Marine Le Pen tourne à l’obsession. Il en avait déjà fait un but de campagne : finir devant elle. Au final, elle a fait 50% de plus que lui. Pas dégoûté pour autant, il reprend son bâton de pèlerin (ou plutôt son épée de croisé) pour aller pourfendre l’ennemie sur les terres qu’elle a usurpées.

    Certains journalistes se sont étonnés de cette lubie. Et ont osé la comparaison avec Bernard Tapie.
    Tapie avait décidé de combattre Le Pen par tous les moyens. Le débat, bien sûr. On se souvient des échanges télévisés de noms d’oiseaux, précédés de la célèbre et ridicule scène des gants de boxe, qui coûta sa place et sa carrière au Pujadas de l’époque, Paul Amar. Mais Tapie avait aussi clamé qu’il allait bouter Le Pen hors des banlieues en les réinvestissant et en s’intéressant à ses habitants.

    Le temps ayant passé, force est de constater que les rodomontades de Tapie n’ont pas produit le moindre effet, et que le cancer de la xénophobie lepéniste s’étend désormais de manière inquiétante, à l’évolution alarmante. D’autant qu’en plus des Le Pen père et fille, les Sarkozy, Hortefeux, Besson, Guéant et autres ont installé des métastases pendant ces cinq dernières années.

    Il est donc à craindre que la stratégie de Mélenchon soit elle aussi vouée à l’échec. S’adresser à l’intelligence des électeurs lepénistes de base et les convaincre en l’espace d’un mois que l’ennemi c’est davantage la finance que le rastacouère, autant expliquer à une vieille bigote que le curé est un imposteur.

    Et puis j’apprécie trop Mélenchon pour ne pas avoir le droit de m’étonner de le voir utiliser les mêmes méthodes qu’un gredin comme Tapie.
    Hollande a été investi aujourd’hui. On se rappellera qu’en 1981, ce jeune parisien avait pourtant commencé sa carrière politique par un parachutage en Corrèze, où Mitterrand l’avait envoyé pour y affronter un certain Chirac. La petite histoire dit même que Hollande a atterri en Corrèze uniquement parce que Delors avait refusé d’y aller. Il a fini par s’y faire élire, s’y est “implanté” (c’est à dire qu’il y est allé régulièrement, tout en habitant à Paris avec Ségolène Royal qui était elle députée des Deux-Sèvres suite à un autre parachutage mitterrandesque). Le parachutage n’est donc pas une maladie honteuse, et n’empêche pas les plus hautes destinées.
    Mais bon, Mélenchon, malgré l’évidence, n’accepte pas le terme.

    Le principal but de la manœuvre, il ne faut pas le chercher bien loin. Mélenchon, depuis la création du PG, n’a eu de cesse que de tenter de développer sa notoriété, alors bien faible. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la stratégie a réussi, au-delà de toute espérance. Bousculant les journalistes, assurant le spectacle, il a réussi à se faire ouvrir les micros, et à se faire inviter partout. En 2009, il a délaissé son confortable siège de sénateur de l’Essonne  pour aller se faire élire au parlement européen, dans le… sud-ouest. Mais bien sûr, ce n’était pas un parachutage, puisqu’il est chez lui partout…

    La campagne présidentielle a été une espèce de consécration. Avec les communistes tout heureux de l’aubaine et dévoués à son service. Il a éclaboussé la campagne de son talent d’orateur, et si son score a été jugé décevant, c’est uniquement parce que ses supporters en transes avaient légèrement perdu le sens des réalités.

    Seulement voilà, le risque, entre deux présidentielles, c’est de se bayrouiser. De disparaître médiatiquement. Et de devoir tout reconstruire de zéro. Le parlement européen, non seulement on n’a aucun pouvoir, mais médiatiquement, c’est le désert. Du coup, 3 ans après son élection, suivant en cela l’exemple de politicards minables et polycumulards qui en ont fait un métier, il se prépare à abandonner son mandat. Si ce n’était pas Mélenchon, j’aurais même ajouté “et à trahir ses électeurs”. Mais Mélenchon, c’est pas pareil : il ne trahit pas ses électeurs, puisque c’est Mélenchon. Marine Le Pen, qui est exactement dans le même cas, elle, trahit ses électeurs, évidemment…

    Les médias ne parlent déjà plus que du “match” Mélenchon-Le Pen. Sauf aujourd’hui et dans les prochains jours, puisque Hollande et son gouvernement vont contrarier son plan média.

    Et imaginez qu’il gagne : il siégerait à l’assemblée nationale, et ses coups de gueule à la tribune feraient régulièrement l’ouverture des JT. L’idéal.

    Parmi ceux qui reprochent à Mélenchon son parachutage, il y a d’abord les partisans du FHaine. Qui comme on l’a vu, sont pourtant dans le même cas.

    C’est un parachutage, qu’il est ridicule de nier. Ce n’est pas bien grave. C’est un “détail”. Cela ne m’empêchera pas d’apprécier ses idées et son talent pour les faire passer.Par contre, si j’ai pris la peine d’écrire tout ce blabla, c’est que la réaction de Mélenchon et de certains de ses supporters me semble bien plus grave que le parachutage lui-même.

    Et quand je dis “supporter”, je pense bien à ceux du PSG, de Auxerre, ou de n’importe quelle équipe de foot ou de rugby. Des inconditionnels. Qui pardonnent tout à leur champion. Qui sont prêts à tout pour le défendre, sauf à réfléchir sereinement. Ce sont ceux qui, avec la plus parfaite mauvaise foi, hurlent au scandale et veulent envoyer aux toilettes l’arbitre qui refuse le but pour un hors-jeu que tout le monde sauf eux a pourtant vu… Ce sont ceux qui s’indignent que leur champion soit renvoyé aux vestiaires avec un carton rouge après un méchant tacle par derrière… “Eh, y’a rien, là, l’arbitre, enfoiré !

    Interrogé sans trop de ménagement (plus que Marine Le Pen, quand même…) lundi sur France Inter par Patrick Cohen, Mélenchon avait donné le ton : tous ceux qui employaient les arguments du FHaine (en gros, “il est parachuté”) sont ses complices. Je serais donc complice de Marine Le Pen. Désolé, mais Mélenchon ou pas, cet amalgame est ridicule et indigne de lui.

     

     

  • MALTRAITANCE DES POLICIERS

     

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    Dans son rapport intitulé "France : Notre vie est en suspens", Amnesty International avait  suivi cinq affaires de décès aux mains de la police dont ceux de Mohamed Boukrourou et d’Abdelhakim Ajimi, morts tragiquement au cours de leur interpellation. Aujourd’hui, un pas vers la justice est franchi, grâce, en partie, au travail de mobilisation des familles et de la société civile.  

    Des avancées judiciaires notables mais insuffisantes

    Pour Amnesty International, c’est un premier pas qui constitue une petite avancée vers la justice, cependant qu’en France l’impunité des policiers accusés de graves violations des droits humains reste fréquente.

    Mohamed Boukrourou, victime de "traitements inhumains et dégradants"

    Suite à une altercation avec un pharmacien, Mohamed Boukrourou, a été interpellé le 12 novembre 2009 par quatre policiers qui l’ont alors menotté et traîné de force jusqu’au fourgon où d’après des témoins, il aurait été frappé notamment à coups de pieds. Il est décédé peu de temps après.

    Le dossier relatif aux circonstances de sa mort avait été transféré au Défenseur des droits qui a conclu que « les policiers ont fait un recours inadapté et disproportionné à la force à l’encontre de M. M.B. [Mohamed Boukrourou], qui a été victime d’un traitement inhumain et dégradant au sens de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme. »

    Le 26 mars 2012, à l’issue de deux années de procédure, le juge d’instruction a procédé à la mise en examen de quatre policiers pour homicide involontaire.

    « C'est une première étape, mais la famille a l'intention de demander une requalification des faits en violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », a expliqué Abdelkader Boukrourou à Amnesty International.


    Affaire Abdelhakim Ajimi, un verdict en demi-teinte
    Le 9 mai 2008, Abdelhakim Ajimi, est mort à Grasse après avoir été maîtrisé par des policiers lors de son arrestation. Un non-lieu avait été prononcé en mai 2010 à l'encontre des deux policiers mis en cause. Suite à l’appel, le procès des 7 policiers s’est tenu devant le Tribunal Correctionnel de Grasse le 24 janvier 2012 ; trois des sept policiers mis en cause ont été condamnés à des peines de prison de six, 18 et 24 mois avec sursis. Ils ont fait appel. Les quatre autres ont été relaxés. 
       
    Pour Amnesty International, la condamnation avec sursis dont font l’objet les agents des forces de l’ordre semble peu sévère face à la gravité des actes commis alors même que le droit international prohibe toute sanction qui minimise la gravité du crime commis.

    Amnesty International souligne néanmoins qu’il s’agit de la première condamnation qui survient parmi les cinq affaires mentionnées dans son rapport du 30 novembre 2011 « France. Notre vie est en suspens ».


    D’autres affaires toujours en suspens 

    Abou Bakari Tandia, ressortissant malien, mort le 24 janvier 2005 suite à sa garde à vue au commissariat de Courbevoie au cours de laquelle il tombe dans le coma. 

    Lamine Dieng, français d’origine sénégalaise, mort le 17 juin 2007, suite à son interpellation à Paris après une altercation. 

    Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans, mort le 9 juin 2009, suite à interpellation à Argenteuil.

    Aujourd’hui le système judiciaire fait un pas dans la bonne direction et semble vouloir s’attaquer au phénomène d’impunité dont bénéficie, trop souvent, des membres des forces de l’ordre mis en cause dans des affaires de violations graves des droits humains. Cette tendance doit se confirmer.

     
  • LEGISLATIVES : C'EST PARTI

     

    donnons une majorité au changement

     

    Les 10 et 17 juin 2012, les citoyens de la 7ème circonscription des Alpes-Maritimes peuvent tourner la longue page Leonetti et contribuer par leur vote le  nom d'Eric MARTIN et celui de Michèle Muratore, sa suppléante, à donner une majorité parlementaire à François Hollande, afin qu'il puisse mettre en oeuvre son projet présidentiel.DSCN0238

     

    Pour les en convaincre et en discuter avec eux, 4 réunions publiques se tiennent en début de soirée dans diverses communes, durant la deuxième moitié du mois de mai et début juin 2012. 

     

    Elles font écho aux 4 grandes ambitions de François Hollande : redonner espoir aux nouvelles générations, rétablir la justice, redresser la France et faire revivre une République exemplaire et une France qui fasse entendre sa voix.

     

    - le vendredi 18 mai 2012 à Valbonne,à 19h,

     

    salle de la piscine municipale

     

    avec Lucien Pons

     

    réunion centrée sur la thématique éducation

     

    - le samedi 26 mai 2012 à Biot,à 19h,

     

    salle Vernante (dite salle des associations)

     

    avec Marc Daunis, sénateur-maire de Valbonne

     

    réunion centrée sur la thèmatique logement

     

    - le mardi 29 mai 2012 au Bar-sur-Loup, à 19h

     

    Caves du château (dites caves comtales)

     

    avec Gérard Pierre, professeur émérite des universités

     

    réunion centrée sur la thématique développement économique durable

     

    - le vendredi 1er juin 2012 à Golfe-Juan, à 19h30.

     

    Mairie annexe

     

    avec Jean-Yves Autexier, ancien sénateur

     

    réunion centrée sur la thématique valeurs républicaines

     

    Une grande réunion publique aura également lieu  :

     

    - le mercredi 6 juin 2012 à Antibes à 19h30,

     

    Espaces du Fort Carré

     

    avec Jean-Pierre Chevènement, sénateur, ancien ministre

     

    Ceux qui le souhaitent peuvent s'inscrire et inviter leurs proches ou connaissances via lesévénements facebook associés.

  • ET DUFLOT EST MINISTRE !

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    L'investiture présidentielle n'est pas en soi quelque chose de très intéressant. C'est une cérémonie purement protocolaire. Je n'ai pas pu la regarder, j'ai seulement capté des images qui ont retenu mon attention. Ce qui compte, dans ce genre d'évènement, c'est le symbole et l'imprévu. Ce qui m'a bien sûr interpellé, c'est l'hommage à Jules Ferry, un personnage à rouflaquettes qui fait partie de notre imaginaire national, qui parle à la gauche laïque et socialiste, mais au-delà à la France entière. Même les réacs éprouvent de la nostalgie pour l'école de Jules Ferry !

    Dans le palais de l'Elysée, j'ai retenu une autre image, quand le tout nouveau président est allé serrer des mains derrière le très présidentiel cordon : un gas de chez nous est apparu Marc Daunis derrière Bertrand Delanoé . Mince alors ! 

     Et puis, à l'Arc-de-Triomphe, il y a eu cette pluie, Hollande trempé comme une soupe, à tel point que je me suis demandé à quel moment il allait (forcément) prendre un costume de rechange ...

    Sinon, quelle différence avec Mitterrand en 1981 ! Ce n'est pas trente-et-un ans qui nous séparent mais trente siècles ! La remontée de la rue Soufflot, c'était une vraie manif du peuple de gauche, la chanteuse  Dalida en tête (on ne voyait qu'elle, toute de blanc vêtue). L'hymne à la joie de Beethoven (je crois) donnait allure, grandeur et solennité à la cérémonie. Après, c'était l'entrée en majesté dans le Panthéon, le voyage à travers l'Histoire, la visite des grands disparus, la descente au royaume des morts, une rose à la main, pour Jaurès, Schoelcher, Moulin. C'était géant et émouvant, rien n'égalera jamais cette journée d'investiture quand on est un homme de gauche. Je m'en souviendrai toute ma vie, je l'ai regardée à la télé de bout en bout. Il faut dire qu'à l'époque les socialistes s'apprêtaient à rompre avec le capitalisme et à gouverner avec des communistes pro-soviétiques. C'était autre chose que maintenant ! Les choses ont changé et je ne le regrette pas.

    Ce soir Duflot est ministre

  • C'EST PAS TRES JOLY

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    Ce que je déteste le plus en politique, ce ne sont pas les positions des uns et des autres, toutes respectables pourvu qu'elles soient républicaines. Non, ce que je déteste, c'est la dimension personnelle que certains y mettent, parfois avec rage. Etymologiquement, la politique c'est la cité et ses affaires, c'est le bien public, l'intérêt général, la défense de convictions, le débat d'idées. Rien de personnel là-dedans. Les individus y jouent un rôle très secondaire. Ce n'est pas par rapport à eux qu'il faut se déterminer. Sauf que, une fois qu'on a dit ça, on est bien obligé aussi de constater et de déplorer la personnalisation de la vie politique.

    Prenons l'exemple du futur gouvernement, que nous connaîtrons ce mercredi. Je trouve incroyable, jamais vu, que les Verts fassent circuler une pétition pour que leur candidate Eva Joly devienne ministre de la Justice ! Un ministère ne se réclame pas, ne s'exige pas. On n'est pas candidat à ce genre de poste. Il reviendra au Premier ministre de constituer son gouvernement, il fera appel à qui bon lui semblera, selon les engagements de campagne de François Hollande. Mais personne ne doit rien revendiquer pour soi. Je trouve ça indécent.

    Autant le combat électoral est noble, autant la lutte pour les places est méprisable. Quand Jean-Luc Mélenchon va se battre dans une circonscription très difficile pour lui, je n''approuve pas forcément ,même si d'autres essaieraient, avec un tel poids électoral, de négocier un siège gagnable, acquis d'avance ! Non, Mélenchon a choisi sa ligne des convictions.

    Mon refus de la politique perso vaut aussi en matière d'opposition locale. Quand j'entends se réjouir que Jean Léonetti ne soit plus ministre, sans que ça me gêne beaucoup, c'est introduire une dimension personnelle dans un affrontement qui ne devrait être que politique. C'est même gamin comme réaction ! Je suis content qu'une majorité de Français aient choisi une ligne politique porteuse de changement, pas que tel ou tel homme perde son pouvoir, même si l'un entraîne l'autre.

    Toutes les personnes sont estimables,  surtout lorsqu'elles parviennent à un haut niveau de responsabilité. Il n'y a pas à éprouver une joie mauvaise à les voir battues, d'autant que c'est faux : un seul a échoué et l'a reconnu, le candidat Nicolas Sarkozy. La personnalisation du débat politique encourage à la dérision, à la morgue, aux règlements de compte. Franchement, ce n'est pas bon, on peut s'en passer. En foot, il ne faut pas jouer perso ; en politique, ne pas combattre perso.

  • ON A TENU 1828 JOURS

    538785_367861459926170_246727128706271_941542_1119745362_n.jpgDurant les 5 années écoulées, les scandales Bling Bling et autres confusions des genres n'avaient cessé, pour atteindre un niveau symbolique et quantitatif hors normes sous la Vème République. Rappelez-vous donc le dîner du Fouquet's (deux heures avec une centaine d'amis et de proches, parmi les plus riches et les plus puissants du pays), l'escapade à Malte, avec le jet avait été prêté par l'ami Bolloré yacht, le yacht Paloma également prêté; les félicitations étrangères encombrantes (comme celle de Silvio Berlusconi: « je suis le modèle de Sarkozy »); les escapades à Marrakech, Pétra (décembre 2007), New-York, ou même ce séjour à 49 000 euros dans un luxueux hôtel mexicain payé par un milliardaire, membre du Conseil d'administration de Citigroup, et soupçonné de narco-trafic dans les années 1990.

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    Rappelez-vous l'Airbus présidentiel à 300 millions d'euros, les sondages pour savoir si le mariage avec Carla était une bonne idée; les photographies de Carla Bruni en robe du soir sur le toit de l'Elysée pour le magazine Vanity Fair; la collecte de fonds pour le Premier Cercle de l'UMP jusque dans l'hôtel Bristol, situé en face de l'Elysée. Rappelez-vous l'épouse du ministre du budget embauchée par Liliane Bettencourt en pleine fraude fiscale; les 4X4 Nissan prêtés à Mégève au couple Sarkozy par on ne sait qui; les allers-et-retours en avions de la République, presque chaque weekend de printemps et d'été, entre Paris et le Cap Nègre.

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    Rappelez-vous cette présidence si exemplaire

  • JUSTICE POUR HAKIM

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    De très nombreuses personnes étaient présentes, hier, pour la marche silencieuse organisée à la mémoire de Hakim Ajimi.Xavier Giraud

    La mobilisation en mémoire d'Abdelhakim Ajimi, ce garçon de 22 ans mort assassiné en 2008 lors de son interpellation par les forces de l'ordre, ne fléchit pas. Ce dimanche, quatre ans presque jour pour jour après le décès du jeune homme, la famille, les membres du comité de soutien et quelques élus locaux étaient présents à Grasse, boulevard Victor-Hugo, à l'endroit même du drame. Nombreux, recueillis et dignes, comme pour toutes les actions entreprises jusqu'ici.

    « Nous sommes là pour la mémoire de mon fils mais aussi, pour demander, encore et toujours, que la justice fasse son travail,nous disait Boubakeur Ajimi. Les policiers qui ont tué Hakim, ont été jugés, condamnés, mais ils ne sont pas punis. Ils continuent à travailler à Grasse. Pour nous, c'est inadmissible. On attend toujours que Dominique Baudis, le Défenseur des droits, fasse quelque chose, comme il s'y était engagé. »Le père de la victime a, une fois de plus, remercié les membres du comité « Justice et vérité pour Hakim »,toujours présents à ses côtés… « Beaucoup d'amis nous soutiennent. C'est réconfortant. Sans eux, les choses n'auraient jamais avancé. Mais, encore une fois, les policiers n'ont pas été punis. Et cela nous met en colère. »

    Mêmes propos dans la bouche de Dorsaf Briki, la porte-parole du comité, qui assène : « Nous allons continuer à demander vérité et justice pour Hakim. »

    Après le court rassemblement sur le boulevard Victor-Hugo, un cortège s'est formé pour une marche silencieuse en direction de l'ancien commissariat de police, là où la mort de Hakim Ajimi avait été constatée, puis du nouvel hôtel de police.

    En février dernier, au terme de quatre années de procédure judiciaire, deux agents de la brigade anticriminalité (Bac) avaient été reconnus coupables et condamnés, pour homicide involontaire et non-assistance à personne en péril, à des peines de dix-huit et vingt-quatre mois de prison avec sursis. Un agent de la police municipale a également écopé de six mois avec sursis. Ces policiers ont fait appel de leur condamnation. Tous les autres prévenus dans cette affaire ont été relaxés.

  • A LA SOUPE , LES VERTS

     

    Depuis dimanche, les écologistes disent tout haut ce qu’ils pensaient jusque-là tout bas : ils veulent être du gouvernement Hollande, et si possible dès la semaine prochaine ! C’est disent-ils, ce que souhaitent leurs électeurs : les voir mettre les mains dans le cambouis. Le principe a d’ailleurs été voté à une écrasante majorité hier par le Parlement du parti. Sans conditions. Il est loin le temps de "la gauche molle" et des ultimatums sur la sortie du nucléaire...

    Dans ce jeu d’échecs, à chacun sa stratégie. Depuis le premier tour, la plupart des dirigeants Verts ont choisi de marquer à la culotte les socialistes. On les a vus en nombre aux meetings de François Hollande entre les deux tours et dimanche soir encore dans le carré VIP derrière la tribune de la Bastille. "Il y a tellement d’écologistes ici que j’ai l’impression qu’on a gagné", ironisait un des membres de la délégation verte.

    Sous le chapiteau dressé par l’organisation, Cécile Duflot a devisé avec  Martine Aubry pendant que Jean-Vincent Placé-le-bien-nommé s’est lui retrouvé seul écologiste sur la photo réunissant les leaders du PS, juste entre le couple présidentiel ! Les eurodéputés Yannick Jadot et Michèle Rivasi ont soigné leurs contacts avec leurs camarades du PS, Kader Arif et Stéphane Le Foll pour le premier, Laurent Fabius pour la seconde.

    PAS ELLE

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    Au petit jeu du casting, un seul est assuré d’être dans la sélection finale et n’a pas besoin d’en faire trop : Cécile Duflot qui a non seulement pour elle son statut de secrétaire nationale d’Europe Ecologie-les Verts mais qui présente aussi l’avantage, pour François Hollande, d’incarner le renouvellement et la parité. La jeune femme (37 ans) a déjà annoncé qu’elle lâcherait les rênes de son parti en juin. Elle se prépare aujourd’hui, sans le dire trop ouvertement, à prendre la tête d’un ministère de l’Environnement dont le périmètre pourrait être proche de celui de NKM. "L’obligation que nous avons, c’est au moins d’essayer", a-t-elle dit à ses troupes, consciente des difficultés qui l’attendent.

     

     

  • ON A TENU 1828 JOURS

    Quelle délivrance, quel bonheur ! Un sentiment de libération, de soulagement s’est répandu depuis l’annonce de la victoire de François Hollande le dimanche 6 mai, à 20 h. La liesse populaire massive a suivi la défaite du détesté président sortant. « On l’a viré » « On a gagné ».

    Clap de fin des 5 dernières années

    Les 5 ans de la présidence Sarkozy ont été très mal vécus par une majorité de Français, surtout parmi les salariés, ceux qui produisent les richesses de ce pays et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent. Ce furent 5 années de recul social obstiné, thatchérien, une rude politique néo-libérale intégriste, qui nous laisse avec 5 millions de chômeurs, 3 millions de précaires, 3 millions de temps partiels, 8 millions de pauvres, un Smic bloqué depuis 5 ans, un milliard d’heures supplémentaires impayées, un salaire médian bloqué à 1580 euros, des retraites à 62 ou 67 ans, 1700 milliards de dettes, un recul de tous nos services publics, de nos hôpitaux, de nos écoles, avec des inégalités accrues à l’avantage des riches rentiers.

    Le changement attendu maintenant

    Il y a une urgence sociale, une terrible envie de changement maintenant. Elle s’est manifestée à Paris à la Bastille et dans de très nombreuses villes. Quel beau rassemblement populaire, unitaire, de toute la gauche ! A la Bastille, il y avait encore plus de monde que le 10 mai 1981, une foule innombrable que la grande place ne parvenait pas à contenir, débordant dans toutes les rues adjacentes, ça bougeait sans arrêt, avec une puissante houle fraternelle, enthousiaste, une population colorée, mélangée, avec énormément de banlieusards, des dizaines de milliers de jeunes, des slogans chauds, exigeants jusqu’à l’immense ovation, dans la nuit, pour François Hollande venu prendre la parole en personne.

    Un point d’inflexion en Europe

    C’est seulement la 2e fois en 54 ans qu’un président de gauche réussit à être élu dans ce type de scrutin difficile, antidémocratique, parce qu’hyper personnalisé, biaisé, binaire. François Hollande a effectué un parcours délicat sans faille sur une ligne de crête, située à gauche, et il y a conquis une autorité au service du changement qu’attend la nouvelle majorité. Une autorité pour « dominer les marchés », une autorité pour « renégocier le traité Merkel », une autorité « pour que la BCE prête directement aux états », une autorité pour relancer l’économie et commencer à redistribuer les richesses, une autorité pour changer le mode de gouvernance et le démocratiser. Sa victoire est un point d’inflexion en Europe contre l’austérité, la dictature des banques, pour une réorientation sociale de l’Union.

    La justice, l’égalité, le social au cœur du changement

    Maintenant, les cartes sont redistribuées, les portes sont grandes ouvertes, il y a un champ considérable à investir. Les exigences sont grandes, mais elles doivent être constructives, orientées vers le souci de la réussite. L’heure n’est pas aux doutes, encore moins à se placer en embuscade, l’heure est à l’engagement unitaire et déterminé de toute la gauche, pour pousser le plus loin possible l’élan de la victoire. Les grandes questions sociales, salaires, emploi, retraites, droit du travail, santé, école, logement, vont être, encore et comme toujours, les questions centrales pour des dizaines de millions de nos concitoyens remobilisés.

    Mais d’abord gagner une majorité de gauche au parlement les 10 et 17 juin prochains !

  • LEGISLATIVES VIOLENTES

     

    Hier soir à l'inauguration du local de campagne de notre candadat aux prochaines législatives j'ai indiqué qu’il nous restait encore une étape politique . Les élections législatives . La page n’est pas encore tournée, et le bateau n’a pas complètement quitté le port.

    J'ai l' impression que la bataille des législatives va être bien plus violente que ne l’aura été celle de l’élection présidentielle.

     L’UMP est en rage de cette défaite présidentielle. Ceux qui restent aux commandes sont encore les sbires de Nicolas Sarkozy: Copé, Morano, Wauquiez, Mariani au plan national dans les Alpes Maritimes , Ciotti Estrosi Tabaro Léonetti et Lucas . Excusez du peu .  Ceux qui, à doite, auraient pu rééquilibrer le paysage politique français (Raffarin, Juppé, Borloo, etc) sont inaudibles et en retrait tant que le cap législatif n’est pas franchi.

    Et face à eux, comme face à nous, nous avons le Rassemblement Bleu Marine . L’ennemi qu’on nous promet dans de nombreuses circonscriptions apte à franchir le cap du second tour. Il y aura aussi Le front de Gauche dont nous ne devons rien attendre .