Petit rappel au journaliste de Nice-Matin : François Hollande n'est pas Président du Parti Socialiste mais Président de tous les français . Il va falloir s'y habituer .
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Petit rappel au journaliste de Nice-Matin : François Hollande n'est pas Président du Parti Socialiste mais Président de tous les français . Il va falloir s'y habituer .
APRES UN DIMANCHE EN ROSE , UN LUNDI EN ROUGE ET BLANC
REIMS . Scène de liesse, ce lundi soir, au stade Delaune où une marée humaine est descendue sur la pelouse pour fêter la victoire des Rouge et Blanc contre Monaco 2 buts à 0 ! C'est quasiment fait pour le Stade de Reims qui jouera très certainement en Ligue 1 l'année prochaine ! Revivez le match.
Trente trois ans que le Stade de Reims attendait ce moment ! Les Rémois seront à 99% en Ligue 1 la saison prochaine.
« Moi, président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l’Elysée.
Moi, président de la République, je ne traiterai pas mon Premier ministre de collaborateur.
Moi, président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fond pour mon propre parti dans un hôtel parisien.
Moi, président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante [...]
Moi, président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les présidents des chaînes publiques [...]
Moi, président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire.
Moi, président de la République, j’aurai aussi à cœur de ne pas avoir de statut pénal du chef de l’Etat, je le ferai réformer. [...]
Moi, président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire. [...]
Moi, président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres [...]
Moi, président de la République, les ministres ne pourraient pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local. [...]
Moi, président de la République, je ferai un acte de décentralisation. [...]
Moi, président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés. [...]
Moi, président de la République, j’engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l’énergie. [...]
Moi, président de la République, j’introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives. [...]
Moi, président de la République, j’essaierai d’avoir de la hauteur de vue.
De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnait le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France
Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France
Jean Ferrat
Blandine Grosjean avec Baptiste Rossi et Mathieu Deslandes
Mes impressions sur le débat
D'abord, j'ai été assommé (c'est vraiment le mot) par les chiffres, les statistiques, les pourcentages donnés par les deux candidats c'est une maladie de notre société, particulièrement saillante lors de cette campagne électorale, mais mercredi soir c'était le feu d'artifice ! Des pelletées de chiffres qui ne disent plus rien aux citoyens, qui sont dans l'instant invérifiables, qui contredisent autant qu'ils confortent telle ou telle position. J'ai le sentiment que les débats politiques sont devenus des sortes de concours ou d'examens où il faut à tout prix briller de la façon la plus obscure : en alignant en veux-tu en voilà des chiffres. C'est désagréable, technocratique et finalement pas politique, pas démocratique. Quelques éléments chiffrés, oui bien sûr, mais pas autant !
Ensuite, j'ai remarqué la forte réactivité, le sens de la répartie, l'ironie savamment distillée de François Hollande qui le faisaient dominer, contre toute attente puisque Nicolas Sarkozy jouait son va-tout et misait sur la rencontre pour déstabiliser médiatiquement son adversaire. Il a échoué, étant plus souvent sur la défensive que réussissant ses offensives, même s'il a su résister. Le moment de bravoure, c'est lorsque Hollande s'est lancé dans la tirade qu'on retiendra de ce débat : moi, président de la République, répété à de multiples reprises, à la suite, assénant à chaque fois une mesure importante de son quinquennat
Hollande a prétendu qu’elle était improvisée , vous me permettrez d’en douter ça me rappelle le début de son discours du Bourget. Je crois que c'est à cet instant, durant cette séquence, qu'on a compris que le gagnant de dimanche soir ce serait lui, que François Hollande était déjà le futur président.
Au final, je pense que ce débat qui devait tout changer ne changera rien du tout, et c'est bien là l'échec médiatique de Nicolas Sarkozy. Ses partisans l'auront trouvé à coup sûr formidable et les partisans de François Hollande s'enthousiasmeront à la performance de celui-ci. Peu importe la subjectivité des uns et des autres : une dynamique s'est emparée du pays, celle du changement, qu'on s'en plaigne ou qu'on s'en réjouisse. La confrontation de l'autre soir ne l'a ni stoppée, ni inversée mais au contraire confirmée et sûrement amplifiée.
VIVEMENT LE 7 MAI
Au cours des paortes à portes , je rencontre encore des personnes inquiètes pour le résultat de dimanche soir, craignant notamment le débat, alors que franchement tout est plié depuis déjà un certain temps. Qu'est-ce que les gens sont superstitieux ! Ou bien c'est qu'ils ne veulent pas passer pour présomptueux. Voilà ce qui arrive quand on se fixe sur le jugement des autres. Non pas que je ne sois pas inquiet . Mais il faut placer nos peurs au bon endroit. La plupart se trompe d'un jour : l'embêtant, l'incertain, c'est lundi, juste après l'élection de François Hollande.
D'abord parce que la gauche n'aura pas droit à l'erreur, ne pourra avancer aucun prétexte : en effet, elle cumulera dans la République à peu près tous les pouvoirs, du moins politiques, puisque les forces économiques ne sont pas de son côté en général. La quasi-totalité des régions, la majorité des départements, le sénat, l'assemblée nationale lui seront acquis. Avec tout ça, impossible de se défausser. Tant mieux d'ailleurs : ce sera un beau défi à relever pour la gauche.
Ensuite François Hollande, qui disposera probablement d'une large majorité, sera confronté à son hétérogénéité. Pas d'illusion à se faire : la victoire aura pour moteur l'antisarkozysme, qui va de l'extrême gauche à l'extrême droite. Pas de quoi s'en plaindre : mieux vaut une large qu'une courte majorité. Mais c'est moins facile à gérer puisque politiquement plus indéterminé. Sans compter la persistance d'un socialisme traditionnel, incarné aux primaires par Arnaud Montebourg et à la présidentielle par Jean-Luc Mélenchon, en dissonance avec le socialisme représenté par François Hollande. Celui-ci devra donc poursuivre, au-delà du second tour, son travail de rassemblement et de pédagogie.
Enfin il y a le plus lourd, le plus épineux : s'attaquer au déficit des comptes sociaux, qui sera la tâche essentielle de la gauche au pouvoir, qui ne pourra pas comme dans les victoires précédentes s'appuyer sur des réformes structurelles pleines de promesses. Il faudra gérer, réorganiser, économiser, appeler à l'effort dans le sens de la justice sociale. Pas facile mais exaltant.
Vivement lundi que les problèmes commencent, comme disait l'autre ...
LA MACHINE A EXPULSER TOURNE A PLEIN RENDEMENT
Trois situations inacceptables. Deux de mineurs étrangers et une d'un père d'un enfant scolarisé que le gouvernement et les préfets accablent pour rien. Pour le principe. Parce que force doit rester à l'administration. Et que les préfets ont des objectifs chiffrés à l'unité près d'expulsions à atteindre. Sur ordre du président et de ses collaborateurs, ministre et préfets.
Ci-dessous les coordonnées de l'Elysée et de Guéant. A qui on dit ce qu'on pense de leur attitude et de leur politique sans donner prise aux accusations d'injure ou de calomnie.
Nicolas Sarkozy et ses conseillers Elysée fax : 01 47 42 24 65
Conseiller spécial Henri Guaino henri.guaino@elysee.fr
Secrétaire général xavier.musca@elysee.fr
guillaume.larrive@elysee.fr
Ministère de l¹Intérieur
claude.gueant@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet : stephane.bouillon@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet-adjoint : georges-francois.leclerc@interieur.gouv.fr
Les membres du cabinet chargés de l¹immigration :
pierre.regnault-de-la-mothe@interieur.gouv.fr
henri.zeller@interieur.gouv.fr
christophe.reynaud@interieur.gouv.fr
Secrétariat général à l¹Immigration :
Fax: 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
Secrétariat général secretariat-general@immigration-integration.gouv.fr
Secrétaire général : stephane.fratacci@immigration-integration.gouv.fr
Directeur de cabinet : gautier.beranger@immigration-integration.gouv.fr
01 77 72 62 66
Chef de cabinet : charlotte.orgebin@immigration-integration.gouv.fr
01 77 72 62 40
Le préfet de l’Essonne va expulser illégalement un mineur
Alain KUITANG KENGNE est mineur isolé. Il est enfermé au centre de rétention de Palaiseau depuis 25 jours sur décision du Préfet de l’Essonne. Le 30 avril 2012, une place lui était réservée sur le vol Paris-Yaoundé.
Arrivé en France en mars 2011, Alain a connu la rue pendant plusieurs mois avant d’être placé sous la responsabilité de la Maison du Rhône, à Lyon, par un juge des tutelles.
Début avril, il se fait arrêter en région parisienne. Le Préfet de l’Essonne l’envoie en rétention, ignorant l’acte de naissance d’Alain, méprisant le jugement du magistrat de Lyon. Il estime plus profitable à ses intérêts de se fier aux résultats de tests osseux pratiqués en novembre 2011 et avril 2012. Des tests osseux dont la fiabilité est contestée scientifiquement. La preuve : les premiers lui donnent 19 ans, les seconds pratiqués six mois plus tard, 18 ans.
Hier, 30 avril, Alain a refusé d’embarquer. Il a été ramené au CRA de Palaiseau. Il en est à son 25ème jour de rétention, le Préfet en a demandé la prolongation.
Pourtant, le laissez-passer consulaire obtenu des autorités camerounaises pour permettre son expulsion atteste de ce qu'Alain est mineur. Ce document a été produit devant le juge des libertés et de la détention, en vain.
Le juge, la police, le ministre de l'Intérieur appliquent la politique du président : expulser beaucoup, expulser à tout prix, expulser des familles, expulser des lycéens, expulser des mineurs. Faut qu'ça saigne pour que ça paye électoralement !
Alain subira demain, 2 mai, une seconde tentative d'expulsion. Les policiers la lui ont promise musclée : balayette pour le mettre à terre, menottes dans le dos, camisole et scratch autour de jambes, porté dans l'avion comme un paquet, bâillonné, attaché à son siège.
On n'a plus que quelques heures pour empêcher cette expulsion. France culture diffusera une interview d'Alain demain matin à 7 h et à 8h.
Pour davantage d'infos, voir le blog RESF sur Médiapart :
http://blogs.mediapart.fr/blog/resf/280412/ces-gamins-que-sarkozy-bousille
Préfecture de l'Essonne : fax : 01 69 91 90 22
Préfet : michel.fuzeau@essonne.gouv.fr
directeur de cabinet : claude.fleutiaux@essonne.gouv.fr
Secrétaire général : pascal.sanjuan@essonne.gouv.fr, fax : 01 69 91 97 46
Directrice immigration et intégration : pascale.cuitot@essonne.gouv.fr
Eloignement : fax 01 69 91 96 06
Grace, 16 ans, congolaise (Brazzaville), condamnée à 45 jours d'emprisonnement au Mesnil-Amelot
Grâce, lycéenne de Pithiviers (Loiret) a été arrêtée il y a 25 jours à la gendarmerie de Malesherbes à l'occasion d'une convocation piège. La préfecture du Loiret l'accuse d'avoir utilisé un faux passeport pour entrer en France et d'être en réalité majeure. Ce que sa famille et le consul du Congo contestent. En principe, le consulat du Congo ne devrait pas délivrer le laissez-passer nécessaire à son expulsion, ayant dèjà remis à Grâce en septembre 2011 un certificat d'identité attestant qu'elle est née en 96, donc mineure. Mais, pris dans une logique délirante, appliquant mécaniquement des lois et des règles absurdes, l'administration, la justice et la police s'unissent pour broyer les espoirs et la vie de tout jeunes gens. Grâce vient de subir 25 jours d'emprisonnement au CRA du Mesnil-Amelot. Aujourd'hui, le Juge des libertés et de la détention de Meaux, un brave homme, visiblement désolé de ce qu'il fait, vient de lui infliger 20 jours de plus. La machine folle entraîne aussi dans sa course des hommes de bonne volonté.
Pour demander la libération de Grâce, continuez à signer la pétition http://resf.info/P2261
et écrivez au préfet du Loiret.
Coordonnées :
Préfecture du Loiret
181 rue de Bourgogne
45042 ORLEANS Cedex 2
tél. : 0 821 80 30 45 / 02 38 53 32 48
Fax : 02 38 53 32 48
Préfet :
Michel CAMUX : michel.camux@loiret.gouv.fr
Directeur de Cabinet :
Yann DROUET : yann.drouet@loiret.gouv.fr
Bureau du Cabinet :
Laurent BIGAULT : laurent.bigault@loiret.gouv.fr
Tel. : 02 38 81 40 15
Fax : 02 38 81 40 19
Agir en urgence pour la libération de Vincent, père du petit Julien
Vincent de Paul MBAPTE, camerounais, 31 ans, est en rétention au CRA du Mesnil-Amelot depuis le 16 avril , après notification d’une OQTF du préfet d’Eure et Loir. Les différentes procédures engagées, demande d’assignation à résidence devant le JLD de Meaux et recours devant le tribunal administratif de Melun, n’ont permis ni de le faire sortir, ni d’annuler l’OQTF.
Vincent de Paul est arrivé en France il y a 9 ans, comme nombre de ces jeunes que des clubs de football font venir pour les tester et éventuellement les recruter. Il sera licencié pendant un an par le club de Wasquehal Capreau, à côté de Lille, qui ne fait aucune démarche pour sa régularisation et qu’il quitte au bout d’un an.
En 2005, il fait la connaissance de Corinne KOUAKOU, jeune femme de nationalité ivoirienne, titulaire d’un titre de séjour, avec laquelle il va former un couple heureux qui dure encore aujourd’hui. Ils ont un enfant d’un an et demi. C’est pour pouvoir aussi régulariser sa situation et notamment consolider cette vie de couple par un Pacs ou un mariage, rendus difficiles par l’absence de papiers, que Vincent de Paul MBAPTE avait déposé en 2010 une demande de titre de séjour, qui a déjà donné lieu à une OQTF du préfet de Seine-Saint-Denis fin 2010, confirmée par le TA de Montreuil.
Le 16 avril 2012, en allant travailler sur un chantier à Chartres (il faut faire vivre sa famille), il est interpellé puis placé en rétention au Mesnil Amelot.
En 2010 comme aujourd’hui les préfectures s’acharnent à considérer que le jeune homme ne justifierait pas « d’obstacles l’empêchant de poursuivre une vie privée et familiale normale dans un autre pays que la France ou dans son pays d’origine accompagné de sa compagne et de son enfant ». La réalité est tout autre :
Vincent n’a plus de liens avec son pays d’origine, son père est décédé et sa mère vit en France depuis longtemps avec un titre de séjour « résident ». Elle est d’ailleurs gravement malade et le sort réservé à son fils ne risque pas d’améliorer son état.
Il a en France ses liens privés et familiaux, il vit en France depuis 9 ans, pays où vivent sa sœur française, sa mère (résidente), sa compagne de longue date, Corinne KOUAKOU (titre vie privée et familiale), ivoirienne, et son enfant, Julien, né à Bry sur Marne le 24.1.2011.
Il a fourni toutes les preuves de cette situation, toute la famille vit depuis longtemps à Noisy le Grand où elle est honorablement connue. Où sont le droit à une vie familiale normale et les droits de l’enfant ?
Vincent de Paul MBAPTE est camerounais et sa compagne ivoirienne et en situation régulière. Les deux parents vivent en France aux côtés de leur mère respective dont chacune est également en situation régulière et résidente.
Une reconduite brutale à la frontière reviendrait de fait à séparer le fils de sa mère, de sa compagne et de son enfant. Ou à obliger sa famille à quitter un pays où elle a droit de séjour pour s'établir dans un pays dont l’un ou l’autre ne serait pas ressortissant.
Nous demandons aux préfets de l’Eure et Loir, signataire du refus de séjour avec OQTF, et au préfet de Seine et Marne, en charge de son exécution, de bien vouloir réexaminer cette situation, d’abroger une décision qui apparaît injuste et de faire libérer Vincent de Paul pour le rendre à l’affection des siens.
• Préfecture de Seine et Marne
Préfet : Pierre MONZANI Mail : pierre.monzani@seine-et-marne.gouv.pref.fr
Fax du secrétariat du préfet : 0164717503
Directeur de cabinet du préfet : Maurice TUBUL maurice.tubul@seine-et-marne.gouv.pref.fr
Fax : 0164717525
Secrétaire général : Serge GOUTEYRON
serge.gouteyron@seine-et-marne.gouv.pref.fr
• Préfecture d’Eure et Loir
Préfet : Didier MARTIN
Mail : didier.martin@eure-et-loir.gouv.pref.fr
Directeur de cabinet : M. Guillaume Robillard
Mail : guillaume.robillard@eure-et-loir.gouv.pref.fr
Secrétaire général : M. Blaise GOURTAY
N.B: Ne pas oublier
Comme le veut la tradition il faudra sortir son porte-monnaie pour rapporter chez soi un maigrichon brin emmailloté dans un vulgaire manchon en papier alu ou dans un délire de papier cristal et de rubans qui donneront un air cossu à votre présent.
Quand vous l’offrirez à votre épouse,mère,grand'mère amie tante ou autre il est important de ne pas gaffer;ne pas prétexter que vous et ces traditions-à la con- ça fait deux, que le prix payé n’en vaut pas la chandelle où que rapport qualité-prix n’y est pas que les fleurs ne tiendront pas plus de deux jours dans le vase et qu’avant vous connaissiez un coin terrible où l’on marchait dessus tellement il y en avait.
Surtout ne pas prétendre que c'est Lucien qui vous a détourné vers le PMU du coin et que vous avez transformé le prix des clochettes blanches en p'tit(s) jaune(s) désalterrant(s) et oublié vos louables intensions
Les bonnes raisons pour ne pas acheter de muguet sont nombreuses et parfois raisonnables mais croyez en mon expérience, si l’économie sur le court terme est évidente, vous le paierez un jour avec les intérêts de la rancœur en plus !
Il est utile de faire une mise au point historique sur le 1er mai, alors que certains tentent de se l’approprier.
Contrairement à l’histoire véhiculée, le premier mai n’est pas d’inspiration américaine.
Il y eut de grandes grèves le 3 mai 1886 dont celle des usines MACK CORMICK à CHICAGO, qui se traduisit par une sauvage repression policière par six morts et de nombreux blessés. Suite à ces grèves et aux manifestations qui suivirent, le gouvernement et le patronat américain décidèrent de se débarasser des militants. Huit condamnations à mort furent prononcées sans preuves, malgré la protestation du monde entier, 6 condamnés furent pendus le 11 novembre 1887.
En France, lors du 3eme congrès de la Fédération Nationale des Syndicats, qui se tenait au Bouscat en Gironde, en octobre 1888, sur impulsion et proposition du Bordelais Raymond Lavigne, le congrès approuva l’idée d’appeler les travailleurs du monde entier à ne pas travailler et à manifester le 1er mai.
Cinq mois plus tard à paris, le congrès international ouvrier décida en juillet 1889 que le premier mai serait une journée internationale de lutte et vota la motion suivante :
"Il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d’appliquer les autres résolutions du congrès international de Paris. ..........".
Raymond Lavigne, secrétaire de la fédération des syndicats impulsera l’organisation des manifestations du 1er mai 1890 (les premières du genre), celle-ci seront des succès dans de nombreuses villes. A Paris, 100 000 manifestants, comme toujours la police procédera à des arrestations. A Bordeaux il y eut une manifestation imposante avec trois lieux de rassemblement : Place d’Aquitaine (La Victoire), Place de la République et Place Picard. Il y eut 10 000 manifestants en tout, ce qui était un succés d’importance.
L’année 1891 vit le renouvellement de la manifestation et cette fois toutes les composantes ouvrières s’y associèrent. Les pouvoirs publics décidèrent la repression. A Bordeaux les forces de police et de gendarmerie occupent les 4 lieux de rassemblements et dispersent violement les manifestants qui se replieront l’après-midi dans diverses salles de Bordeaux, dont la Bourse du Travail.
Mais c’est surtout à FOURMIES dans le Nord que le 1er mai va connaître un grand retentissement. Depuis quelques jours les usines du textile sont en grève. Lors du rassemblement sur la place de l’église, l’armée tire sur les manifestants faisant 9 tués, dont 4 jeunes de 12 à 20 ans, et 4 jeunes filles de 17 à 21 ans et 30 blessés.
La France entière et l’Europe sont indignés. A la chambre, CLEMENCEAU, interpelle le 8 mai le gouvernement :
"Messieurs est-ce que vous n’êtes pas frappés de l’importance qu’a prise cette date du 1er mai... c’est le quatrième état qui se lève et qui arrive à la conquête du pouvoir. Prenez garde ! Les morts sont de grands convertisseurs : il faut s’occuper des morts !".
A partir de ce moment là, le premier mai deviendra le jour de ralliement universel de la classe ouvrière et de tous les peuples.
Le premier mai appartient au monde du travail et à personne d’autre.