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  • LA FRANCAFRIQUE EXISTE TOUJOURS

    La France l’a voulu, la France l’a obtenu. Laurent Gbagbo est tombé. Les intérêts français en Côte d’Ivoire sont sauvés. Selon l’ambassadeur de France à Abidjan Laurent Gbagbo, 65 ans, a été arrêté en compagnie notamment de son épouse Simone, considérée comme une "dure" du régime, et de son fils Michel, né d’un premier mariage. Ils ont été conduits à l’Hôtel du Golf, le quartier général d’Alassane Ouattara.

    La France s’était engagé sur un troisième front après l’Afghanistan et la Libye sans consulter le parlement.

    La thèse officielle est toujours la même que ce soit en Libye ou en Côte d’Ivoire, protéger les populations civiles, alors que dans les faits, les populations civiles sont aussi touchées par l’intervention armée et qu’il s’agit purement et simplement d’ingérence. Cette démarche guerrière ne fera pas oublier aux français le terrible bilan social de Nicolas Sarkozy et de l’UMP au pouvoir. Il ne s’agit pas ici de défendre  Ouattara mais de s’interroger sur la politique guerrière que se livre la France sous le prétexte de faire des « guerres justes » pour apporter la démocratie à des pays qui ne lui ont rien demandé. La fameuse force «Licorne» a montré ce lundi que ce n’était pas qu’une simple force d’interposition mais une armée au service de l’Etat français pour sauver l’intérêt de la France dans un pays indépendant et souverain depuis le 7 août 1960.

    La Françafrique a de beaux jours devant elle. La France ne serait plus le "gendarme de l’Afrique", avait promis Sarkozy. Il voulait normaliser les relations entre la France et le continent africain et mettre fin à la fameuse « françafrique » si précieuse pour Jacques Chirac. Encore un mensonge dans la politique internationale de la France. La force « licorne » est passé de 900 à 1100 hommes. Les soldats contrôlent l’aéroport d’Abidjan et tentent de mettre en sûreté des milliers de Français et d’autres étrangers. Qu’est-ce que la France vient chercher en intervenant militairement dans son ancienne colonie, cinquante ans après l’indépendance ? Sarkozy peut répondre qu’il agit sur la base d’une résolution du Conseil de Sécurité et à la demande des Nations unies. Le 5 avril, des hélicoptères de combat français volaient à nouveau au-dessus d’Abidjan où la bataille finale faisait rage. Gbagbo est tombé… mais Le gendarme français est de retour en Afrique.

  • LE PROJET ADOPTE

    PARTI SOCIALISTE : LE PROJET DU CHANGEMENT, ADOPTÉ A L’UNANIMITÉ HIER A PARIS.

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    212 voix pour … 2012 : hier, à La Villette, le hasard du décompte a, plutôt, bien fait les choses d’autant que l’unanimité a marqué l’approbation du programme des Socialistes pour la Présidentielle. Au-delà de la référence à François Mitterrand – mai 1981 oblige – le Parlement du PS a, en effet, clairement fixé ses priorités. Sur le thème du changement, les Responsables socialistes ont ainsi décliné plusieurs propositions emblématiques comme la fusion de la CSG avec l’impôt sur le revenu au travers d’un grand impôt progressif prélevé à la source, la création de 300 000 emplois d’avenir pour les jeunes, de 10 000 postes de gendarmes et de policiers de proximité, le plafonnement des loyers, la taxation des revenus du capital ou encore la mise en place d'une banque d'investissement publique pour soutenir les PME.

    Quant au financement, Michel sapin balaya d’un revers de main les critiques d’une Droite qui accorda 74 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches. « En prélever 25 milliards pour les mesures nouvelles, ajouta-t-il, et autant pour réduire les déficits n’est donc que justice ». A partir d’une croissance de 2,5% – identique à celle sur laquelle se base le Gouvernement – le PS entend ainsi financer ses priorités sur l'emploi, l'éducation, la compétitivité, la santé et la sécurité.

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    Reste maintenant à présenter ce programme à des Français qui l’ont plutôt bien reçu et  à le partager avec les partenaires de Gauche « sans céder aux dangers de la diversion et de la division ».  Martine Aubry a, d’ailleurs, décliné cette feuille de route résumée par « construire, proposer, rassurer, rassembler et mobiliser ». Pour nombre d’orateurs, dont Vincent Peillon, approuvé, le programme devient, maintenant, celui de tous les Socialistes d’autant que sa cohérence et sa crédibilité ne sont pas remises en cause.

    PS_CONSEIL_NATIONAL_2011_PROJET_vote_badgeCe message, repris par l’ensemble des intervenants, profite également d’un calendrier qui « voit l’UMP imploser et le PS proposer ». A moins de 400 jours de l'élection présidentielle, le Conseil national d'hier constitue donc une étape jugée indispensable. Une autre débutera le 13 juillet avec le dépôt des candidatures à la Primaire, de manière à désigner celui ou celle qui portera le changement. Avec une obligation, là encore, unanimement partagée : le devoir de victoire !

  • SOPHIA ARAM AVAIT RAISON

    Adélaïde Meunier et Michel Ingold : « Il faut aider nos agriculteurs à vendre leurs produits plutôt que d’en importer ». Photo H.K.

    Adélaïde Meunier et Michel Ingold : « Il faut aider nos agriculteurs à vendre leurs produits plutôt que d’en importer ». Photo H.K.

    Ce sont les représentants du FN aux dernières éléctions dans le canton d'Andolsheim

    Quand je vois cette photo je partage l'avis de Sophia Aram qui disait dernièrement  sur France-Inter en parlant des membres du FN "Même si on n'a plus le droit de dire que ce sont des gros cons, c'est quand même pas mal imité, non ?" 

  • CARREFOUR ANTIBES EN GREVE

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    Journée mouvementée dans l' hypermarchés Carrefour Antibes où les clients ont trouvé portes closes.  Du jamais-vu au sein de l’enseigne, où le dernier conflit remonte à février 2008.  

    L’appel à la grève, lancé par FO, la CGT et la CFDT a être très suivi, perturbant l’activité dans l'hypermarché .Je me suis rendu deux fois aujourd'hui manifester ma solidarité auprés des grevistes

     Selon les syndicats, l’appel à la grève national lancé par FO, la CGT et la CFDT  a été très suivi aujourd’hui. « Cent cinquante magasins sur plus de 200 devraient être touchés », anticipe Dejan Terglav de FO, le syndicat majoritaire au sein du groupe, « Dans 130 d’entre eux, le mouvement s’annonce dur avec 40 % à 80% de grévistes. »

    Jeudi soir pourtant, la direction de Carrefour a annoncé qu’elle allait « rouvrir les négociations salariales » dès mercredi. « Cela ressemble à une tentative de déstabilisation, s’emporte Serge Corfa, de la CFDT. Mais cela n’a pas eu d’impact sur les salariés. Le malaise est énorme. » La question des salaires a mis le feu aux poudres : l’augmentation de 1% en mars et 1% en octobre proposée par la direction est jugée « indécente » au regard de « la rémunération des actionnaires ». Mais, les syndicats s’inquiètent aussi de la nette dégradation des conditions de travail , 100 postes supprimés à Antibes… et de la stratégie de leurs actionnaires, le fonds Colony Capital et le Groupe Arnault qui met en vente Dia ainsi que les murs de Carrefour.

  • HORTEFEUX REVIENS !

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    N'est-ce pas malheureux d'en arriver là, qu'un homme de gauche comme moi en vienne à regretter le départ d'Hortefeux, que pourtant je n'aimais pas 
     Avec Claude Guéant, nous n'avons pas gagné au change, bien au contraire. Nous sommes passé du mal au pire. Pourtant, Brice Hortefeux semblait avoir atteint un indépassable sommet, jusqu'à se faire condamner par la Justice pour ses propos pour le moins tendancieux, ce qui la fiche très mal quand on est le premier flic de France.

    Et puis, Guéant avait au départ l'apparence pour lui, un visage d'intellectuel à fines lunettes. Très vite, nous avons déchanté. Il n'y avait certes pas d'illusions à se faire, les hommes changent mais la ligne politique reste. On pouvait néanmoins espérer un discours plus républicain, moins radical, moins complaisant envers les thèses d'extrême droite. Claude Guéant est allé très loin tout de suite, en visant la communauté musulmane, en accusant "un certain nombre de comportements qui posent problème", en évoquant "les Français qui ont le sentiment de ne plus se sentir chez eux". Même l'intervention militaire en Libye a provoqué dans sa bouche la polémique, puisqu'il a parlé de "croisade", terme évidemment inapproprié mais lourdement significatif.

    Cette semaine, c'est l'immigration légale qui fait l'objet de ses critiques, car il souhaite la limiter, contrairement au président de la République qui jusqu'à présent ne dénonçait que l'immigration clandestine. Une question inévitablement se pose : Claude Guéant le fait-il exprès ? Il est à la mode de reprocher aux hommes politiques leurs "dérapages", qui sont des comportements accidentels. Guéant est trop intelligent, trop lettré, trop maître de lui pour se laisser ainsi aller. Cet homme sait ce qu'il dit. Et puis, maladresse ou stratégie, peu importe : ce qui est dit est dit, la parole publique est impardonnable et doit être responsable.

    Nicolas Sarkozy veut probablement récupérer cette partie de l'électorat d'extrême droite qui a permis sa victoire en 2 007. Mais qui sait si la manoeuvre ne va pas contribuer à sa défaite en 2 012 ? Car l'opération pour le moment gonfle les rangs du Front national. Il y a quatre ans, Le Pen était un candidat vieillissant et l'UMP avait le vent en poupe. La donne aujourd'hui a changé.

    Je crois enfin qu'il est déplorable pour un gouvernement de mettre politiquement en avant un ministre de l'Intérieur, quel qu'en soit le titulaire. Une ligne politique ne se définit pas par le maintien de l'ordre, aussi nécessaire soit-il. Ce ministère important n'est que technique. Ce n'est pas un ministre de l'Intérieur qui va réformer le pays et répondre aux problèmes économiques et sociaux des Français. C'est pourquoi la surmédiatisation et la politisation d'un poste qui devrait demeurer discret et professionnel est déplorable. Mais Nicolas Sarkozy ne se souvient-il pas qu'il a commencé ainsi son destin présidentiel, place Beauvau ?
  • POLONIA

     

    Polonia, des Polonais en France depuis 1830

     

    Polonia, première grande rétrospective sur les migrations polonaises vers la France, retrace l’histoire souvent méconnue d’une communauté présente depuis deux siècles et qui a su marquer à la fois la vie économique, politique, intellectuelle et artistique française.

     

    Documents d’archives, photographies, objets, peintures, sculptures, extraits musicaux, témoignages sonores et extraits filmés permettent ainsi d’appréhender l’immigration polonaise en France de 1830 aux années 1980.
    L’exposition évoque un certain nombre de lieux emblématiques de la présence polonaise en France (l’île Saint-Louis, les bassins miniers du Nord-Pas-de-Calais, de la Lorraine du fer ou de l’Alsace potassique, les départements agricoles de l’Est et du Centre de la France…), mais aussi des parcours d’hommes et de femmes - célèbres ou anonymes, militaires, hommes politiques, militants, résistants, scientifiques et artistes.

     

     

    Arrivée d'immigrants polonais en gare d'Oignies (Pas-de-Calais)

    Arrivée d'immigrants polonais en gare d'Oignies (Pas-de-Calais) pour travailler dans les mines d'Ostricourt, vers 1920 © Albert Harlingue/Roger-Viollet

    La France fut longtemps une destination privilégiée pour les Polonais. Les raisons en sont à la fois historiques et philosophiques. Pays des Lumières et des droits de l’Homme, elle est également la patrie de Napoléon qui a intégré des soldats polonais dans ses armées et favorisé en 1807 la création d’un duché de Varsovie, sur des territoires enlevés à la Prusse.
    Dans l’entre-deux-guerres, l’immigration massive d’ouvriers agricoles et de mineurs fait des Polonais la deuxième nationalité étrangère en France après les italiens. Après la Seconde Guerre mondiale les venues se poursuivent de manière plus sporadique au gré des grandes secousses politiques qui ébranlent le bloc de l’est jusqu’au mouvement de Solidarnosc.

     

    L’exposition Polonia est structuré en trois parties :

    • La première a pour cœur "Paris, deuxième capitale de la Pologne" :
      À diverses dates, la capitale française accueille les élites militaires, politiques et intellectuelles, porteuses d’un espoir de libération de la Pologne de la tutelle des puissances co-partageantes puis du régime communiste.
    • Kazimir Zgorecki. Façade d’une boucherie épicerie polonaise. Années 1930

      Kazimir Zgorecki. Façade d’une boucherie épicerie polonaise. Années 1930 © Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration

      La seconde intitulée "Petites Polognes minières et isolats ruraux"explore le monde du travail et les modes de vie qui en découlent. L’entre-deux-guerres est marqué par la venue massive de travailleurs sous contrat, dans le cadre des conventions d’émigration signées entre les gouvernements français et polonais en septembre 1919. Isolés dans l’agriculture, les Polonais se retrouvent groupés dans les régions minières, logés dans des cités où ils sont souvent majoritaires. On parle ainsi de « petites Polognes» minières pour évoquer la reconstitution d’un univers polonais comme importé, via l’école, la presse, la vie religieuse et la vie associative. La question du retour, réel (renvois de Polonais au moment de la crise économique des années 1930, retours "volontaires" à l’appel du régime communiste dans les années 1946-1948) ou fantasmé, est également posée.
      Expulsion de mineurs polonais en 1934

      Expulsion de mineurs polonais travaillant dans les mines de l’Escarpelle suite à une grève en 1934 © Eyedea / Keystone

    • La dernière partie retrace les parcours de savants et d’artistes entre la France et la Pologne. Largement consacrée à l’art, les œuvres, peintures et sculptures, de plus d’une trentaine d’artistes polonais y sont exposées. A travers le thème du paysage le visiteur découvre l’intégration des artistes polonais au développement artistique de l’époque : on distingue plusieurs "écoles" tel l’impressionnisme, l’école de Pont-Aven, le fauvisme etc.
      Elle aborde également l’engagement pour la France d’hommes et de femmes polonais illustres ou anonymes que ce soit par les armes ou par la science à l’image de Marie Curie mettant ses découvertes en radiologie au service des blessés de la Grande guerre.

     

    Commissariat

    Commissariat scientifique : Mme Janine Ponty, professeur honoraire des universités
    Commissariat : Ewa Bobrowska (historienne de l’art, Terra Foundation for American Art), Marie Chominot (historienne), Aude Pessey-Lux (conservateur du Patrimoine, directrice du musée de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration).

    Catalogue de l'exposition

    Polonia, des Polonais en France depuis 1830. Catalogue de l’exposition coordonné par Janine Ponty, co-édition Cité nationale de l'histoire de l'immigration/Montag, mars 2011, 29 euros.
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    Ressources autour de l'exposition

    Accédez aux ressources

  • DEMANDER LE PROGRAMME

    62511566_p.jpgAujourd'hui notons que le PS est  doté d'un projet, soumis à discussion avec nos partenaires et à débat avec nos adversaires. C'est toujours une bonne nouvelle en démocratie. Et quand ce projet fait l'unanimité chez les socialistes, c'est encore une meilleure nouvelle !

    Saluons  le travail de Martine Aubry, sans laquelle tout cela n'aurait pas été possible. Un projet politique ne sort jamais d'une pochette surprise ou d'un chapeau de magicien. Il faut d'abord unr forte cohésion interne pour aboutir à un tel résultat. Sans la confiance, la discussion n'est pas possible. Il faut ensuite la durée, au moins deux ans pour concevoir ces propositions, de longs échanges, d'inévitables divergences qui ont été surmontées, le consensus autour d'un texte au bout du compte.

    Ce que Martine Aubry vient de prouver, c'est que la vie politique peut être autre chose entre socialistes qu'un perpétuel rapport de forces avec ses coupe-gorge, ses chausse-trapes, ses postures artificielles, ses rabibochages de façade. Nous en avons terminé avec l'époque des "synthèses" en trompe-l'oeil, qui se défaisaient aussi vite qu'elles se faisaient, à la suite d'interminables tractations nocturnes. Oui, nous assistons, mine de rien et sans en avoir une pleine conscience, au déclin de cette détestable culture d'appareil, à quoi la procédure des primaires va porter l'estocade.

    Ce projet a le mérite d'exister. Il mérite un examen sérieux et approfondi .

     Pour le consulter dans sa version non encore amendée cliquez ici

     

  • BON ANNIVERSAIRE

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                                          SOPHIE

    Si on n'oublie de me souhaiter mon anniversaire, c'est qu'on ne me voit pas vieillir. "

  • LES FLEURS EN FERRAILLE

    Non aux « fleurs en ferraille » !

    Publié le vendredi 01 avril par l'UNION de Reims

    Les éoliennes de la Vallée de la Coole entre Saint-Quentin et Cernon.

    Les éoliennes de la Vallée de la Coole entre Saint-Quentin et Cernon.

    « Les fleurs en ferraille », c'est comme cela que Michel Lebonvallet  , nomme les éoliennes qui poussent depuis trois ans dans la vallée. Pour le président de l'association de Sauvegarde des paysages de la vallée de la Coole et habitant de Breuvery, les éoliennes sont une « pollution visuelle ». Au départ, la plupart des soixantes-dix membres de l'association n'avait rien contre les éoliennes. « Quand il y en avait deux ou trois, ça allait. Mais là, il y en a beaucoup et au vu des projets en cours, on risque d'atteindre 100 ou 150 éoliennes dans la Vallée », commente Michel Lebonvallet , le bien nommé. Les membres de l'association se battent pour qu'il y en est le moins possible afin de préserver les paysages ruraux et ne croient pas que « les éoliennes soient la solution pour produire l'énergie du futur, puisqu'elles ne fournissent que 2 % de toute l'électricité produite en France ». Ce ne serait qu'une question de business : « les communes et les habitants proposent leur terrain au promoteur, parce que cela leur rapporte de l'argent.

    Je ne connais pas une personne qui propose son terrain et qui soit écolo », affirme le président. Les propriétaires fonciers recevraient un loyer annuel d'environ 7 000 euros par éolienne. Une interrogation le laisse perplexe : quand ces fleurs de ferraille faneront, est-ce qu'elles seront réellement démontée ?

    NOTE D'AZURCOM

    Déclaration à la préfecture de la Marne. SAUVEGARDE DES PAYSAGES DE LA VALLEE DE LA COOLE. Objet : sauvegarder les paysages de la Vallée de la Coole contre une surabondance d’éoliennes, préserver ou améliorer des paysages traditionnels de la Vallée de la Coole en plaine de Champagne. Siège social : 22 Grande Rue, 51240 Breuvery-sur-Coole. Date de la déclaration : 16 décembre 2009.

  • FRANCOIS HOLLANDE : QUELLE LIGNE ?

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     François Hollande est candidat. Et de quoi toute la presse parle-t-elle ? De sa ligne ! Pas politique, elle n'a rien  de flamboyant ou d'original, mais de sa silhouette : il a maigri, il a fait régime ! Dans notre société, la minceur est devenue une valeur quasi morale, une sorte de vertu, un signe que quelque chose de profond se passe dans l'existence d'un individu. La graisse doit fondre, voilà la nouvelle règle éthique. Hollande a maigri, c'est plus éloquent qu'un grand discours, c'est une preuve sérieuse d'engagement dans la course présidentielle.

    On peut s'étonner qu'un homme de gauche partage le conformisme le plus bourgeois : soigner son apparence, cultiver son corps, adhérer aux canons esthétiques contemporains. Vouloir changer la vie, transformer la société, c'est en refuser les modes les plus superficielles, qui sont aussi des discriminants sociaux : aujourd'hui, les pauvres sont gros, et même obèses. Affiner son profil, c'est manifester qu'on suit la bonne société, qu'on en fait partie. La gauche caviar, c'est désormais ringard ; vive la gauche fitness !

     François Hollande, je l'aimais bien avant, un bon gros rassurant, sympa avec nous autres les militants de base, simple, blagueur, pas prétentieux, avec ses bonnes joues que les femmes avaient envie d'embrasser et les hommes de pincer. Aujourd'hui, regardez le tableau : un visage qui s'est creusé, une peau grise, des regards tristes, une bouche qui ne sourit plus, des cheveux bizarrement remontés sur le haut du crâne, une parole qui fait attention à tout ce qu'elle dit, jusqu'à ses lunettes à larges branches portées par les frimeurs. Il a renoncé au charme singulier, à l'originalité pour se soumettre à la normalité, pour rentrer dans le rang, pour suivre la ligne. C'est désolant, un homme qui cesse d'être lui-même, qui se fabrique un personnage.

    Mais n'est-ce pas le prix à payer quand on fait de la politique, qui est par certains côtés une école d'abaissement, un exercice de soumission ? Pour plaire, il faut se conformer à ce qui plaît. Trop de nos concitoyens croient faussement que la politique est une partie de plaisir. C'est le contraire qui est vrai : sa pratique est ascétique, il faut avoir le goût du sacrifice, le renoncement à soi-même. Combien d'hommes politiques, à l'image de Nicolas Sarkozy, ont mis une croix sur l'alcool et les desserts ? C'est terrible, un homme ordinaire ne s'y plierait pas.

    Philosophiquement, la politique ne s'inspire pas de l'épicurisme mais du stoïcisme : avoir une volonté de fer, supporter les épreuves dans l'indifférence, sculpter sa propre statue, comme François Hollande devant ces miroirs que sont la télévision et le regard d'autrui. Allez savoir si les citoyens ne finissent pas par apprécier : car celui qui parvient à maîtriser son corps ne prouve-t-il sa capacité à maîtriser l'Etat, la société, à dominer une situation comme il domine ses calories ? Changer sa vie, c'est l'assurance qu'on pourra changer celle des autres.

    En même temps, je n'y sens pas trop une attitude de gauche, où le corps est libéré, où les désirs sont en quête de plaisir, où l'excès est une forme de protestation. Adopter un régime relève de la symbolique libérale : "dégraisser le mamouth" les services publics, appliquer une "cure d'austérité", se "serrer la ceinture", réduire les impôts, diminuer les aides sociales, oui le vocabulaire du régime renvoie aux thèmes de la droite libérale.

    Mine de rien, nous assistons à une véritable révolution dans les représentations politiques : il n'y a pas si longtemps, Jacques Chirac recommandait à Alain Juppé de "prendre du poids" s'il voulait espérer un destin présidentiel. L'embonpoint était alors une promesse de pouvoir. Tout notable de province ou aspirant se devait d'être grassouillet pour avoir quelque crédibilité. Un "homme de poids" se comprenait au propre et au figuré, au physique et au politique. Un gringalet n'avait aucune chance : trop léger ... Cette prime à la minceur est aussi une influence de Paris et des grandes métropoles sur le monde rural, ses petites villes et ses villages, où les rondouillards sont encore aimés des électeurs.

    Finalement, cette histoire de ligne chez François Hollande n'est pas une mince affaire , mais un révélateur social, une évolution des moeurs, un phénomène de civilisation.