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Actualité - Page 33

  • INF'EAU N° 15

    Photo de Gilles Chiroleu, 2007, CC 

    La lettre « Inf'EAU » N°15 est à votre disposition en pièce jointe (PDF).


    Sommaire :

    - Les petits soldats du partenariat public-privé

    - Les Films du Soleil, et de l'eau

    - Les brèves



    EAU (Elus, Associations, Usagers) milite pour une gestion publique de
    l'eau potable et de l'assainissement.

    Elle soutient que :

    - L'eau est un bien commun de l'humanité, et non une marchandise ;

    - L'accès à l'eau pour tous est un droit.



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    brèves, des articles, des reportages.
    Pour plus d'informations (notamment des vidéos, l'agenda, les archives
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  • BOYCOTTONS LES CAISSES AUTOMATIQUES AUX SUPERMARCHES

     

    caisse-supermarche-automatique.jpgDans les arguments fallacieux qui ont servi à nous vendre la Loi de Modernisation Economique ou LME il y avait, outre la baisse des prix qui pour le moment ne s’est pas réalisée, des promesses  d’embauches dans la grande distribution. Le cercle vertueux devait fonctionner ainsi : baisse des prix pour les consommateurs, augmentation de la consommation, suivie bien entendu par des embauches massives en GMS. Beaucoup se sont alors élevés contre cette loi craignant que les emplois créés ne soient précaires. C’est le cas notamment de Christian Le Lann, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Paris. Ce dernier avait mis en garde le pouvoir politique actuel contre le risque de destruction d’emplois dans l’artisanat de bouche. « Pour chaque temps partiel créé dans la grande distribution, cinq emplois pérennes seront détruits chez les artisans », prophétisait le Président.

    On s’attendait donc à du temps partiel imposé. On a eu mieux, ou plutôt pire. Bien pire avec la multiplication des caisses automatiques. D’après le magazine LSA, Carrefour a installé  à 1200 caisses fin 2010.
    La montée en puissance des « terribles engins… »
    Chez Système U, on atteindra les 800 caisses automatiques pour l’été. 500 chez Intermarché. Quant à Auchan, aujourd’hui à la tête d’un pôle de 250 machines, il fait également état de sa volonté de faire monter en puissance ces « terribles engins… »

    Le calcul est simple : plus de caisses = moins d’emplois. Et oui, dans le monde merveilleux de l’automatisation à outrance, un seul employé est nécessaire  pour surveiller quatre machines. Ni vu, ni connu, les effectifs devraient donc diminuer de manière drastique dans les prochaines années… Et le temps partiel imposé deviendra le modèle social de demain. Des centres-villes qui se meurent faute de commerces de proximité, des villages qui perdent leur âme et des employés qui perdent leurs boulots.

    Allez, encore un petit coup de pouce aux grandes surfaces et le cauchemar orwélien finira par devenir réalité !

     

  • ENCORE 448 JOURS A TENIR

    REVUE DE PRESSE - Les journaux n’ont pas été convaincus par la prestation du chef de l’Etat…

    Paroles_0.jpg 

    Les éditorialistes de la presse française pointent la criante absence de contradicteurs lors du grand oral deNicolas Sarkozy face à un échantillon de neuf Français, jeudi soir sur TF1.

    Yann Marec dans Midi Libre jugeant que «le remake télévisuel de l’an dernier, formaté pour dérouler la politique gouvernementale, manquait singulièrement de contradiction.»

    «Parole usée, électorat déboussolé, image brouillée, opinion désabusée, serments éculés», énumère Rémi Godeau dans l’Est républicain, «dans une mise en scène sur mesure, le crypto-candidat a dévoilé sa stratégie». «Censé être à l’écoute, il a souvent “oublié” les questions du panel faire-valoir», accuse l’éditorialiste.

    «Ce n’était pas Sarkozy, c’était un Pinocchio dont le nez s’allongeait à la mesure de cette interminable émission», assène Jean-Marcel Bouguereau dans la République des Pyrénées. «Une émission sur mesure d’où l’on avait soigneusement choisi les Français en évitant, comme lors de la précédente émission, tous les gréviculteurs qui l’avaient pollués.»

  • MISSION AU CAIRE

    logo.gifJe suis certain que vous serez sensible au récit de l'odyssée de l'équipe Amnesty International France au Caire et de la situation dramatique qu'elle révèle en matière de violation des droits des personnes par les membres avides de rester au pouvoir. N'hésitez pas à relayer ce texte , un peu longuet autours de vous... en tout cas pour eux!

    Bien amicalement

    Pour Info
    __________________________
    Service Presse
    Amnesty International France
    Tel. : + 33 1 53 38 66 23 / Port. : + 33 6 76 94 37 05 http://www.amnesty.fr

    Mission au Caire

    Par l’équipe d’Amnesty International en Égypte

    Hier, après avoir enfin retrouvé nos collègues, nous avons repassé ensemble
    quelques moments forts des dernières heures de notre séparation. Notre
    course dans les rues sinistres du Caire dans la nuit de vendredi à samedi
    pour les retrouver après leur libération avait des allures de film de série
    B. Et sans doute quelque chose de comique aussi, mais nous étions à ce
    moment là tellement inquiets pour leur sécurité et tellement désireux de
    mettre un terme à cette incertitude que tout cela n’avait vraiment rien de
    drôle.

    Malgré l'énorme soulagement de les savoir remis en liberté après 32 heures
    pénibles d'angoisse, sans sommeil, malgré la joie de les avoir brièvement
    entendus au téléphone, nous ne pouvions être tranquilles tant qu’ils ne
    seraient pas arrivés en lieu sûr, dans un endroit où ils pourraient enfin
    prendre un repas, se doucher et se reposer dans des draps propres. Nous
    étions d’autant plus angoissés qu’ils avaient été relâchés environ quatre
    heures après le début du couvre-feu. Nous ne savions pas précisément où la
    police militaire les avait déposés. Et ils n’avaient aucune preuve
    d’identité sur eux – leurs papiers avaient été confisqués au moment de
    l’arrestation.

    C’est cela qui nous préoccupait surtout, car à la nuit tombée, le Caire se
    transforme en un inextricable labyrinthe de postes de contrôle tenus par des
    jeunes gens qui patrouillent dans les rues après le début du couvre-feu, à
    17 heures. La présence de policiers en uniforme, d’agents de sécurité en
    civil et de militaires appuyés par ce qui nous semblait être la moitié de
    tout l’arsenal égyptien de tanks et de véhicules blindés venait parachever
    l’ambiance angoissante. Difficulté supplémentaire, le palais présidentiel se
    trouvait sur notre chemin. Et pour couronner le tout, nous avons constaté
    que dans certains quartiers du Caire, le couvre-feu pouvait pour de bon être
    appliqué et respecté.

    Nous avons avancé dans la ville, en étant arrêtés à chaque instant pour un
    contrôle d’identité ou une fouille du véhicule. Nous avons dû faire de
    nombreux détours pour passer les artères qui étaient barrées. Et tandis que
    nous progressions vers eux, nos collègues avançaient eux aussi à notre
    rencontre, confrontés aux mêmes dangers et à d'autres barrages. Notre point
    prévu de rencontre ne cessait de changer car nous essayions chacun de notre
    côté de déterminer le meilleur endroit ou nous retrouver et pouvoir passer
    le reste de la nuit. Nous avons à plusieurs reprises changé d’itinéraire,
    parfois juste après avoir franchi de manière très laborieuse un barrage
    particulièrement difficile. À un contrôle, un soldat nous a regardé l’air un
    peu troublé et embêté, puis il nous a dit : « Mais je viens de vous voir,
    non ? Pourquoi êtes-vous revenus ? » Un autre nous a mis en garde : « « Vous
    savez que le couvre-feu est en vigueur depuis six heures. Vous avez intérêt
    à avoir une bonne raison d'être dehors. » Nous avions une bonne raison.

    tahrir4fev11_300_214.jpgAu bout de deux heures, et après un nombre incalculable de coups de fil avec
    les collègues de Londres, de New York et du Caire qui suivaient notre
    progression, nous avons enfin cru apercevoir le bout du tunnel. Mais c’est
    alors que nous avons appris que nos collègues étaient peut-être de nouveau
    arrêtés et que les militaires étaient en train de les reconduire aux
    Renseignements généraux. Alors qu'ils nous attendaient à l'intérieur d'un
    taxi, ils avaient été interpellés par des militaires qui, dans un premier
    temps, n'avaient pas cru les raisons pour lesquelles ils se trouvaient
    dehors sans pièce d’identité en plein couvre-feu. « Nous venons d’être
    libérés par les forces armées après presque deux jours de détention »,
    avaient-ils expliqué. Voilà qui méritait bien une nouvelle vérification,
    avaient décidé les militaires !

    L’épisode nous fait bien rire aujourd’hui et n’a pas fini d’être raconté
    comme une bonne anecdote, mais cette nuit-là, c'est un peu comme si un
    nouveau cauchemar commençait alors que nous venions à peine d’évacuer le
    premier. Nous avons continué à avancer, point de contrôle après point de
    contrôle. L’ami qui était au volant a déployé des trésors de patience.

    Tout s’est heureusement résolu et nous avons pu retrouver nos collègues peu
    de temps après devant un hôtel. Malgré leur fatigue et l’épreuve pénible
    qu’ils venaient de vivre, ils étaient capables de plaisanter à propos de
    certains épisodes vécus en détention. Impressionnant ! Ils nous ainsi
    raconté l'étonnement d’un photographe étranger détenu avec eux quand il
    avait découvert que lorsqu’on dit « cinq minutes » en Égypte, cela ne
    signifie pas vraiment cinq minutes. Ils ont aussi plaisanté sur la pénurie
    de couvertures et l’attitude de certains détenus peu désireux de partager
    celles qu'on leur avait apportées.

    Nos collègues étaient aussi très inquiets du sort de la trentaine de
    militants égyptiens des droits humains encore détenus. Tous ont heureusement
    été remis en liberté samedi et ont pu retrouver leurs proches.

    On ignore exactement la raison pour laquelle toutes ces personnes ont été
    arrêtées. Nous nous demandons par ailleurs si les autorités égyptiennes vont
    expliquer pourquoi ces défenseurs des droits humains et ces journalistes ont
    été arrêtés sans mandat, détenus dans des conditions pénibles durant deux
    jours et privés de la possibilité de contacter leur famille, leurs amis et
    un avocat.

    Tout est bien qui finit bien pour nos deux collègues, certes, mais le récit
    qu’ils nous ont fait de leur détention aux mains des forces armées nous
    inquiète beaucoup. Les bâtiments militaires dans lesquels ils se trouvaient
    débordaient littéralement de détenus. Ils ont entendu les cris de personnes
    que l’on frappait, de toute évidence. Malgré toutes les promesses de
    réformes, de changement et de fin de l’impunité, les coups et les violences
    continuent d’être la norme pour les personnes privées de liberté.

    Que de choses vécues en ce samedi ! Pour la dernière fois, Inch’ Allah !
    Nous sommes retournés aujourd’hui dans les bureaux de l’ONG égyptienne où
    nos collègues ont été arrêtés – comme des assassins qui reviennent sur les
    lieux de leur crime ! Nous avons pu nous projeter dans l’ambiance qu’ils
    venaient de nous décrire. Quel étonnement de voir la vitesse à laquelle la
    vie a repris son cours sur la place du marché au coin de la rue, là où
    quelques heures plus tôt 35 personnes menottées avaient été embarquées de
    force dans des voitures, sous les huées de passants en colère qui les
    accusaient de trahison. Tout comme la veille, le vendeur de rue était en
    train d’arranger son étal et de disposer ses oranges en pyramide.

    FIN

  • CA GAZE POUR LA GENDARMERIE A ANDUZE

    Émoi autour de la vidéo d’un chef d’escadron WOINAN dispersant une action pacifique à grands coups de gaz lacrymogènes.

    «Aucun commentaire à faire pour l’instant », répète la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN). On comprend son embarras. Depuis une dizaine de jours, la vidéo (voir ci-dessous) de ce qui ressemble fort à une bavure gendarmeresque  circule en boucle sur Internet. On y voit un gradé user et abuser de gaz lacrymogènes contre d’inoffensifs manifestants qui bloquaient les voies de la petite gare d’Anduze (Gard).
    Le 21 janvier dernier, près de 300 personnes ont, en effet, organisé un rassemblement pour protester contre la suppression programmée de la communauté de communes Autour d’Anduze (2C2A), appelée à se fondre, comme l’exige la réforme des collectivités territoriales, dans un vaste regroupement de communes dit du Grand Alès. Ce jour-là, les manifestants ont décidé de bloquer le départ du petit train des Cévennes qui devait emmener les élus du Grand Alès et leurs invités à la cérémonie des vœux de l’Agglo d’Alès.

    La plupart se tiennent derrière les barrières blanches de la gare d’Anduze, tandis que quelques dizaines d’autres, dont de nombreux retraités et des élus en écharpe, se tiennent sur la voie ferrée, au nez de la locomotive. Le sit-in durera une demi-heure dans une ambiance apparemment bon enfant. Du moins jusqu’à la violente intervention d’un chef d’escadron (commandant). Visiblement pressé de faire évacuer les lieux, on le voit d’abord essayer de soulever une dame âgée, assise sur le bord des voies. En vain. Il arpente alors le quai et asperge la petite foule soudain de lacrymogènes. C’est la cohue. Un homme proteste. Il reçoit une giclée en plein visage. La situation dégénère. Plusieurs manifestants sont ceinturés, d’autres reçoivent des coups de matraque. Des jets de pierres ont lieu. 

     De source proche de la DGGN, on précise que cette vidéo est « sans aucun doute parcellaire » et que la « manifestation n’était pas aussi pacifiste qu’on veut bien le dire ou le montrer ». Une version que récusent les témoins. « Un accord avait été négocié entre nos élus et les forces de police, assurent les représentants d’une association locale. Il était prévu de dégager la voie après un blocage symbolique. Sans cette intervention violente et disproportionnée, le train serait parti avec un peu de retard, certes hué, mais il n’y aurait sans doute pas eu de débordements. Les autorités en ont décidé autrement. »

    Jusqu’à hier, aucune enquête disciplinaire n’a été engagée contre le gendarme incriminé. Quant à savoir pourquoi il était aussi pressé de faire dégénérer cette manifestation, certains ont leur petite idée. Et rappellent notamment que le député Max Roustan (UMP), initiateur du projet contesté du Grand Alès, est également le coauteur de la réforme des collectivités territoriales…

    La réaction du Préfet…
    Interrogé sur les récents événements d’Anduze, Hugues Bousiges, préfet du Gard, se dit tout à fait surpris : « empêcher un train de démarrer, se mettre sur des voies, puisque c’est quand même ça le fait originel de ce qui s’est passé à Anduze, c’est quand même peu courant. Je ne connais pas d’autres endroits dans le département, voire en France où dans cette période où l’on est en train de réfléchir aux intercommunalités futures, des élus ou des personnes manifestent de cette façon-là. »

    Le représentant de l’État reconnaît qu’il y a « des inquiétudes, et un antagonisme fort entre la commune d’Anduze et les autres communes. Mais il y a d’autres communautés de communes qui sont amenées à évoluer, à rejoindre d’autres communautés de communes plus importantes ou à se scinder, et où ces questions sont abordées avec sérénité. »

    Tout en condamnant « des comportements qui troublent l’ordre public », et appelant au calme, le préfet chargé par la loi de faire émerger la future carte territoriale du Gard réaffirme que « la réflexion est en cours sur le dossier de l’intercommunalité. »

    Quant aux faits eux-mêmes, il se défend de se prononcer, «   il y a des saisines de la justice, des enquêtes en cours, les autorités administratives et la justice sont en charge d’apprécier des éventuelles responsabilités des uns et des autres. »

    RENÉ DIEZ pour MidiLibre.com

  • CHARONNE

    Le 8 février 1962, neuf travailleurs syndiqués à la CGT, (1), étaient tués au métro Charonne, bd Voltaire à Paris, par des éléments des brigades spéciales d’intervention lors d’une manifestation pacifique organisée par les syndicats et des partis de gauche contre les actions terroristes de l’OAS.

    Soixante mille personnes participaient à ce défilé dont mon père. Alors que la dislocation de la manifestation était annoncée, la police a chargé avec une violence inouïe. Des centaines de manifestants sont sauvagement matraqués, refoulés dans la bouche de métro et assommés par des jets de grilles d’arbre en fonte, pourchassés dans les couloirs d’immeuble, dans les cafés.

    Parmi les victimes, un adolescent de 15 ans et trois femmes. On dénombrera 250 blessés dont une centaine grièvement atteints.

    Cette sauvage répression contre une manifestation pour la paix en Algérie survenait moins de quatre mois après le massacre de plus de cent travailleurs algériens le 17 octobre 1961 à Paris et en banlieue. (1) Daniel Ferry, Hyppollite Pina, Maurice Pochard, Raymond Wintgens, Édouard Lemarchand, Suzanne Martorell, Anne-Marie Godeau, Fanny Dewerpe et Jean-Pierre Bernard

  • OUBLIEE LA CRISE ?

    Oubliée la crise : vive « le pacte de compétitivité », vive le capitalisme !

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    Oubliées les « sub-primes », la crise du système bancaire et du crédit, les errements très intéressés des acteurs financiers. Effacée la cupidité, les effets de leviers excessifs, la titrisation sans limite, les défaillances des régulateurs, les errements des agences de notation. Occultés les 700 000 milliards de dollar d’OTC, représentant douze fois le PIB mondial, qui se promènent dans les « darkpools », les plateformes parallèles et les paradis fiscaux n’ayant jamais cessés d’être prospères.

    Envolées les belles et nobles déclarations sur la réforme du capitalisme...

    L’ouragan passé, ayant fait d’innombrables victimes parmi les peuples, ne subsiste que les déficits publics, la crise des dettes souveraines et les plans d’austérité. Et les marchés financiers, plus puissants qu’ils ne l’étaient avant la tornade, puisque les voici désormais en situation de dicter leur conduite aux Etats !

    Non seulement les naïfs ou les crédules qui avaient cru aux promesses « sur la réforme du capitalisme » en seront pour leur frais, mais de surcroît, ils vont écoper « du pacte de compétitivité » à leurs dépends.

    Déjà, la semaine dernière, de passage a Bruxelles pour une audition devant des parlementaires européens, j’avais été alarmé par les déclarations de députés libéraux qui semblaient rejeter sur le laxisme dépensier des gouvernements européens les difficultés que rencontre l’Euro. Dans leur propos, la crise financière n’avait aucune responsabilité, comme si elle n’avait jamais existé. J’en ai conclu que l’idéologie libérale avait été très rapide à ré-écrire un récit à son avantage. Un récit qui non seulement l’exonère de toute responsabilité, mais qui de surcroît lui permet de reprendre l’initiative. Je n’imaginais pas que la droite gouvernementale, en France comme en Allemagne, était déjà inscrite dans cet incroyable scénario.

    Je l’ai constaté deux jours après, en lisant dans un grand quotidien du soir que « Berlin et Paris s’entendent pour proposer un pacte de compétitivité », l’Allemagne voyant dans ce projet la condition pour renforcer le fonds de sauvetage de la zone euro. Berlin entend demander aux autres pays de s’engager a réaliser les réformes structurelles qui accroîtront leur compétitivité et donc la solidité de la zone euro. Fermez le ban. Et de quoi s’agit-il ? De donner à la BCE la possibilité de racheter en direct de la dette souveraine pour soustraire les états au dictat des marchés ? D’émettre des Euro-bonds pour consolider une partie de cette dette ?

    Pas du tout. Ce serait pour les libéraux rater l’occasion d’atteindre leurs objectifs. Figure au contraire dans ce pacte la politique salariale- supprimer l’indexation dans les pays où elle existe encore- l’âge de la retraite (si possible a 67 Ans) , la limitation de l’endettement public gravé dans le marbre, la flexibilité du travail (faciliter les licenciements) et, in fine des régimes de résolution de crises bancaires...Au moment où les salaires stagnent et où le chômage plafonne.

    Curieusement et simultanément, le président de l’Assemblée Nationale, Monsieur Bernard Accoyer, propose une « Mission d’Information parlementaire su la compétitivité française »... Je voudrais être sur qu’il a trouvé ça tout seul !

    Ainsi donc, au bout du bout, la crise, par le biais de la défense de l’Euro et au nom de l’Europe, permettrait d’imposer aux opinions publiques qui en font déjà les frais, des sacrifices supplémentaires en liquidant ce qui perdure du pacte social européen. Des sacrifices imposés par le haut, au nom du gouvernement économique, de l’orthodoxie monétariste et pour la gloire du capital ! L’Europe démocratique, déjà si souffrante, va encore progresser !

    Si l’on ajoute à ces brillantes perspective le fait que la Commission Européenne négocie, en ce moment même, avec la Corée du Sud et le Canada (donc l’ALENA) une libéralisation des échanges, sans doute pour améliorer le taux de chômage en Europe, on peut s’interroger avec gravité sur notre avenir et les motivations véritables de ceux qui nous gouvernent.

    J’ose espérer que les progressistes de tout poil ne laisseront pas faire. Sinon, le pire est à craindre. Car viendra un moment ou le désenchantement engendrera la colère qui emportera tout...

    Henri Emmanuelli

  • ASSURANCE MALADIE

    ASSURANCE MALADIE

     

    Pour combler le déficit de la Sécu, nos chers gouvernants ont trouvé que le mieux, c'était encore de nous faire payer...

    a.. Dorénavant, sur une consultation médicale, nous allons devoir verser 1euro
    b.. Nous allons être hyper contrôlés lors de nos arrêts maladie,
    c.. Nous allons devoir consulter un généraliste avant de voir un spécialiste,
    d.. Pour tout traitement de plus de 91euros, nous en serons de 18 euros de notre poche

    Toutes ces mesures sont destinées à combler le fameux trou qui est à ce jour de 11 milliards

    Or, savez-vous que :

    a.. Une partie des taxes sur le tabac, destinée à la Sécu n'est pas reversée : 7,8 milliards
    b.. Une partie des taxes sur l'alcool, destinée à la Sécu n'est pas reversée : 3,5 milliards
    c.. Une partie des primes d'assurances automobiles destinée à la Sécu n'est pas reversée : 1,6 milliards
    d.. La taxe sur les industries polluantes destinée à la Sécu n'est pas reversée : 1,2 milliards
    e.. La part de TVA destinée à la Sécu n'est pas reversée : 2 milliards
    f.. Retard de paiement à la Sécu pour les contrats aidés - 2,1 milliards
    g.. Retard de paiement par les entreprises - 1,9 milliards

    En faisant une bête addition, on arrive au chiffre de 20 milliards d'Euro.

    Conclusion, si les responsables de la Sécu et nos gouvernants avaient fait leur boulot efficacement et surtout honnêtement, les prétendus 11 milliards de trou seraient aujourd'hui 9 milliards d'excédent.

    Ces chiffres sont issus du rapport des comptes de la Sécu

    Faites circuler ce message.

    A force de tourner, il arrivera peut-être un jour sur le bureau d'une tête pensante censée passer son temps à gérer l'argent des contribuables.
    Si les pouvoirs publics étaient vraiment convaincus qu'il nous faut consommer 5 fruits et légumes par jour pour sauver notre santé et donc l'assurance maladie, ils supprimeraient la TVA sur ces produits !

  • COMITE DE SOUTIEN A AVETIK

    COMITE DE SOUTIEN A Avetik ARAKELOV ET SA FAMILLE

     

    Avetik ARAKELOV est né en Russie, il est arrivé en 2005 en France avec sa mère et son frère Amdramik, étudiant en faculté de droit à Nice. Il est actuellement scolarisé en classe de Terminale au Lycée Professionnel Jacques Dolle d’Antibes ; il y est du reste un excellent élève. Son père, d’origine tchéchène est décédé. Avetik a la double nationalité, russe et arménienne. Sa famille et lui-même ont du fuir les persécutions subies en Azerbaïdjan du fait de leur origine arménienne. Dès leur arrivée en France, la mère d’Avetik  a déposé une demande d’asile politique pour toute sa famille auprès de l’OFPRA. Mais la demande a été refusée 5 fois. Avetik et sa famille attendent avec angoisse la lettre d’ »Obligation de Quitter le Territoire » (OQTF) ; fixant comme pays de renvoi l’Arménie, la Russie ou l’Azerbaïdjan, trois pays qu’ils ont fui, parce qu’ils craignaient pour leur vie.

      

    Avetik ARAKELOV est notre élève, notre camarade, un citoyen du monde qui ne demande qu’à vivre pleinement sa scolarité.

     

    Nous, les membres de la communauté scolaire du Lycée Jacques Dolle d’Antibes ainsi que toutes les personnes physiques et morales mentionnées ci-dessous exigeons sa régularisation ainsi que celle de sa famille et qu’il puisse passer son examen sans pression d’aucune sorte .

      

       

     

     

    Attac, RESF06, Europe Ecologie- les Verts, Parti Socialiste,

  • MOBILISATION A ANTIBES

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    Avetik Arakelov est un étudiant arménien scolarisé en Terminale au Lycée J. Dolle; sa demande d'asile, ainsi que celles de sa mère et de son frère ont été définitivement rejetées (après 5 demandes successives). Cette famille vit à présent dans l'angoisse d'une expulsion.

    Une mobilisation de soutien a été organisée par ses profs  avec l'appui de ses camarades de lycée.

     

    VENONS TOUS EXIGER SA REGULARISATION PAR NOTRE MOBILISATION

    RASSEMBLEMENT DEVANT LE LYCEE JACQUES DOLLE JEUDI A 10H30