1. Non, Lionel Jospin n’a jamais dit à une dame : «Vous n’avez pas peur, vous avez l’impression d’avoir peur.»
«On était dans une situation où Jospin avait dit à une dame qui avait peur dans le métro : "Madame, vous n’avez pas peur, vous avez l’impression d’avoir peur."»
Nicolas Sarkozy au meeting de Toulouse
Attention, ceci n’est pas du mensonge. C’est de la pure fiction. A Toulouse, Sarkozy revient sur son utilisation du terme «Kärcher». Pour s’en justifier, il explique avoir voulu rompre avec l’angélisme du PS, illustré par cette phrase ridicule que Lionel Jospin aurait prononcée devant une dame. Mais la scène n’a jamais existé. On peut même reconstruire la genèse de cette affirmation, en observant la manière dont Sarkozy l’a construite, de meeting en meeting, depuis deux ans.
Le 17 mars 2012, en pleine campagne présidentielle, il déclare : «Comment cela se passerait-il si le Parti socialiste gagnait les élections ? Comme en 1997 ? Comme quand monsieur Jospin disait qu’il n’y avait "pas d’insécurité mais seulement un sentiment d’insécurité" ?»Jospin a parlé de sentiment d’insécurité, mais il n’a jamais prononcé cette phrase. Peu importe. Sarkozy va plus loin. A Elancourt, le 28 mars 2012, il rajoute une deuxième couche. La notion de «sentiment d’insécurité» - qui veut dire quelque chose - devient «le sentiment d’avoir peur» - qui ne veut rien dire. Effet garanti : «Souvenez-vous, Lionel Jospin, un homme de qualité, et quand vous lui disiez : "Monsieur le Premier ministre, on a peur", il vous disait : "Pas du tout, vous avez le sentiment d’avoir peur."» Le 23 avril 2012, à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), Sarkozy rejoue le sketch. Sauf qu’il ajoute - pour mettre un peu de chair ? -, la mention du métro : «Souvenez-vous quand monsieur Jospin disait : "Vous n’avez pas peur - à ceux qui prenaient le métro -, vous avez le sentiment d’avoir peur".» Deux grosses années plus tard, à Toulouse, Sarkozy parachève son œuvre. Il campe Lionel Jospin devant une dame ayant peur dans le métro : une scène qui sort donc uniquement de son imaginaire.
2. Non, François Hollande n’a pas dit qu’il n’aimait pas les riches lors de la campagne de 2012
« Lorsque j’étais en campagne contre monsieur Hollande, il avait dit : "J’aime pas les riches !"»
Meeting de Bordeaux
Cette phrase n’a pas été prononcée par François Hollande en 2012, comme l’affirme dans chacun de ses meetings Sarkozy, mais en juin 2006. Lors de la campagne de 2012, Hollande avait bien évoqué cette déclaration, mais pour la regretter : «Cette formule était finalement trop rapide. Ce que j’apprécie, c’est le talent, le travail, le mérite. Ce que je n’accepte pas, c’est la richesse indécente.»
3. Non, Hollande n’a pas promis de doubler le budget de la Culture, et ne l’a pas baissé de 30% depuis son élection
«François Hollande avait promis de doubler le budget de la Culture !»
Meeting de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
«Quand je vois que le gouvernement a réduit de 30% les crédits à la culture !»
Meeting de Caen
Parmi les engagements que François Hollande avait pris, il y avait la «sanctuarisation» du budget du ministère de la Culture… lequel a effectivement été raboté. En 2013 et en 2014, le budget a reculé de 4%, puis 2%. Même si Manuel Valls a promis en juillet de «garantir le budget de la Culture pour les trois années à venir», la promesse a bien été rompue… Sans toutefois justifier le délire des chiffres de Sarkozy, qui raconte donc l’histoire en affirmant que Hollande avait promis un doublement du budget et l’a baissé de 30%. Avec un culot d’acier, Sarkozy se permet même d’ajouter, indigné : «Un mensonge de plus !»
4. Non, l’aide médicale d’Etat n’a pas progressé de 50% entre 2012 et 2013
«L’aide médicale d’urgence coûtait à la France 500 millions en 2012. En 2013, on est passé à 800 millions !»
En 2012, Nicolas Sarkozy défendait contre le Front national la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), cet «honneur» de la France… En 2014, le même Sarkozy y voit un «scandale», et se propose de la supprimer. Pour justifier cette volte-face, l’ex-président invoque une explosion du coût du dispositif… Quitte à l’exagérer. S’il y a bien eu une augmentation des dépenses de l’AME entre 2012 et 2013, la hausse n’est pas de 300 millions. En 2013, l’AME s’élevait à près de 750 millions, contre 600 millions en 2012. Soit une hausse de 25%, deux fois moindre que ce que Sarkozy dénonce. Par ailleurs, la hausse s’explique aussi par un micmac comptable ayant imputé aux dépenses de 2013 une partie des dépenses de 2012.
5. Non, Marine Le Pen n’a pas appelé à voter François Hollande en 2012
«Lorsque, le 6 mai 2012, il s’est agi de choisir l’avenir de la France, madame Le Pen a choisi François Hollande. Elle est l’alliée et la complice de François Hollande. […] A chaque fois qu’il a fallu choisir entre nous et la gauche, Marine Le Pen a choisi la gauche !»
Meeting de Bordeaux
Là encore, pas un meeting de Sarkozy sans que cette affirmation ne soit tenue, pour faire siffler la présidente du FN. Or, Marine Le Pen n’a pas choisi François Hollande. Le 1er mai 2012, lors du traditionnel rassemblement du FN, elle déclarait qu’elle voterait blanc, s’abstenant de donner une consigne de vote, et renvoyant Hollande et Sarkozy dos à dos, même si c’est au second qu’elle a réservé, dans la campagne, ses coups les plus durs.
6. Non, tous les syndicats n’ont pas appelé à voter contre Sarkozy en 2012
«Quand on voit que tous les syndicats de salariés ont appelé à voter pour le candidat de gauche, on est en droit de se demander s’ils défendaient les droits de leurs mandants, ou est-ce qu’ils agissaient en partis politiques.»
Meeting de Caen
L’antisyndicalisme comme slogan de campagne. A Caen, l’ex-président a dénoncé des syndicats politisés, affirmant qu’ils avaient tous pris position pour François Hollande. C’est inexact. La CGT a bien appelé à faire barrage à Nicolas Sarkozy, comme la FSU (fonction publique) ou Solidaires. Mais ce ne fut pas le cas de l’Unsa, de la CFTC ou encore de Force ouvrière, dont le secrétaire général, Jean-Claude Mailly, s’était même agacé de la prise de position de la CGT : «On ne doit pas mélanger les choses si l’on veut pouvoir être libre.» François Chérèque, patron de la CFDT, répondait ceci dans Libération quand on lui demandait s’il «appellerait à faire battre Nicolas Sarkozy» : «Ce serait une erreur. Les travailleurs n’attendent pas des syndicats une consigne de vote. La CFDT est pour l’émancipation des salariés, ce n’est pas pour leur tenir la main dans l’isoloir.»
7. Non, les enseignants ne travaillent pas que deux jours par semaine…
«Avec dix-huit heures de service, les enseignants, et je peux le comprendre, bloquent l’ensemble de leurs heures sur deux jours. Et quand les enfants sortent de classe, il n’y a plus un adulte dans nos collèges et lycées.»
C’est un scoop que Nicolas Sarkozy a livré à plusieurs reprises ces dernières semaines pour justifier sa volonté d’augmenter le temps de travail des enseignants : avec dix-huit heures de service seulement, les profs se débrouillent pour caser leurs heures de cours sur deux journées. Une belle vie que la leur.
Il faut avoir une conception assez tranquille de ce qu’est une heure de cours pour imaginer que les profs en enchaînent neuf dans la journée par souci de confort. Sans compter que caser neuf heures de cours entre 8 heures et 16 h 30 (l’heure à laquelle les cours finissent dans de nombreux collèges), même sans s’alimenter, est juste… impossible.
8. Non, on ne gagne pas plus avec les minima sociaux qu’en travaillant
«Pour moi, l’urgence absolue, c’est de remettre en cause un système d’assistanat où on peut gagner davantage sans travailler.»
Meeting de Toulon
«L’assistanat», ce mal français… Nicolas Sarkozy surfe sur l’intox de Laurent Wauquiez, qui avait jugé en 2011 qu’un couple cumulant le Revenu de solidarité active (RSA) et diverses allocations et minima sociaux pouvait gagner davantage qu’un couple où l’un des deux conjoints touche le Smic. Nicolas Sarkozy a oublié que… sa ministre de la Cohésion sociale de l’époque, Roselyne Bachelot, s’était alors empressée de démentir Laurent Wauquiez, chiffres à l’appui. Les services de son ministère avaient publié un document montrant comment, quel que soit le cas retenu, un foyer comptant un salarié au Smic touchait presque systématiquement 500 euros de plus qu’un foyer sans activité.
9. Non, la gauche ne met pas de jupes aux enfants le jour de la «journée de la femme»
«Le jour de la "journée de la femme", la gauche met des jupes aux enfants. C’est la théorie du genre.»
Au meeting de Bordeaux
Le coup de la jupe, Nicolas Sarkozy l’aura fait dans chacun de ses meetings. Cette histoire repose pourtant sur une simple initiative lycéenne, et beaucoup d’imagination. En mai à Nantes, des membres du Conseil académique à la vie lycéenne (instance élue par les lycéens) ont été à l’initiative d’une journée spéciale, intitulée «Ce que soulève la jupe». L’idée était «d’inviter filles et garçons, élèves et adultes, le temps d’une journée événement, à porter une jupe ou un autocollant "je lutte contre le sexisme, et vous ?"» Une petite trentaine d’établissements (sur 142) ont suivi l’initiative. Il n’en faut pas plus à Nicolas Sarkozy pour raconter que la gauche «met des jupes aux enfants pour la journée de la femme». Au passage, cette mention de la journée de la femme est un (énième) détail supplémentaire inventé par Sarkozy puisque la journée «Ce que soulève la jupe» se déroulait le 16 mai, sans aucun rapport avec la Journée pour les droits des femmes qui a lieu le 8 mars.
10. Non, entre 2007 et 2012, les collectivités de gauche n’ont pas créé 165 000 emplois de fonctionnaires
«Lorsque j’étais président de la République, nous avons supprimé 165 000 postes de fonctionnaires. Problème : pendant le même temps, les régions socialistes, les départements socialistes, les communes socialistes en ont créé autant.»
Meeting de Mulhouse (Haut-Rhin)
Les louables efforts de Nicolas Sarkozy auraient donc été annihilés par l’incurie socialiste ? Voilà une autre intox que diffuse en boucle l’ex-président dans ses meetings. Oui, l’ensemble des collectivités locales a bien vu ses effectifs augmenter de 160 000 fonctionnaires sur le quinquennat 2007-2012. Mais la moitié s’explique par le simple transfert de personnel prévu dans le cadre de la décentralisation. Et hors transferts, une écrasante part de la hausse correspond à un accroissement du personnel du secteur communal et intercommunal, qui n’est pas spécifiquement tenu par la gauche. A moins que Nicolas Sarkozy n’ait des statistiques précises sur les hausses d’effectifs par couleur politique dans les 36 000 communes de France…
11. Non, la gauche n’a pas fait disparaître les statistiques d’absentéisme dans la fonction publique…
«On a supprimé le jour de carence dans la fonction publique et, en même temps, cessé de publier les statistiques de l’absentéisme dans la fonction publique.»
Meeting de Marseille
On a entendu cette petite intox complotiste dans les premiers meetings de Nicolas Sarkozy… Les statistiques sur l’absentéisme des fonctionnaires auraient scandaleusement disparu en même temps que leur jour de carence était supprimé. «Une honte !» ajoutait parfois Sarkozy.
Sauf qu’en réalité, les statistiques sur l’absentéisme dans la fonction publique n’ont jamais été aussi à jour, puisqu’elles ont été réévaluées il y a un mois et demi. Ce qui est encore impossible pour l’heure, c’est de connaître les conséquences de la suppression du jour de carence, qui n’est effective que depuis le 1er janvier. Mais il suffit de peu de choses à Sarkozy pour inventer une opération de dissimulation des statistiques.
12. Non, François Hollande n’est pas le premier président à augmenter de 30 milliards d’euros les impôts en deux ans
«En deux ans, ce qui n’a jamais été vu dans l’histoire de la République française, on a augmenté les impôts de 30 milliards !»
Meeting de Marseille
François Hollande a bien augmenté les impôts de 30 milliards d’euros en deux ans. Mais ce n’est pas une première. Un président nommé Nicolas Sarkozy l’avait fait avant lui, dans les dix-huit derniers mois de son mandat.
13. Non, Nicolas Sarkozy ne sait pas faire sortir de terre un musée en un an
«Quand j’ai supprimé un tiers des effectifs de l’armée de terre à Metz, ils m’ont demandé de transférer une administration. Je leur ai dit : "Je vais faire mieux. Je vais vous faire Beaubourg à Metz." Un an après, un million et demi de visiteurs !»
Meeting de Mulhouse
Même sarkolâtres au dernier degré, les militants ayant entendu cette phrase à Mulhouse ont dû se frotter les oreilles. En juillet 2008, le gouvernement Fillon annonce la mise en œuvre d’un plan national de modernisation de la défense.
La Lorraine, et Metz en particulier, font partie des principales victimes des restructurations. Metz perd quelque 5 000 postes. Pour calmer la colère des élus concernés, les Mosellans se verront promettre la création de 1 500 postes… qui tardent encore à venir (il y en a environ 1 000 aujourd’hui). C’est peut-être pour cela que Nicolas Sarkozy raconte l’histoire à sa sauce aujourd’hui en affirmant que, mieux qu’un transfert d’administration, il a offert aux élus de «faire Beaubourg à Metz». La formule, laissant à penser que la décision a été prise par lui, est ridicule. La décision d’implantation du musée à Metz date de 2003. La première pierre a été posée en 2006. Et le chantier était quasiment achevé au moment où Sarkozy est donc censé avoir offert le Beaubourg de Metz… En fait, Nicolas Sarkozy a inauguré le musée, en mai 2010. Ce qui n’est pas exactement la même chose.
14. Non, le bouclier fiscal ne permettait pas aux Français de conserver 50% du revenu de leur travail
«J’ai fait le bouclier fiscal parce que payer des impôts du 1er janvier au 30 juin, c’était bien suffisant, et qu’on pouvait laisser à votre disposition le fruit du travail du 30 juin au 31 décembre.»
Meeting d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)
Cette tentative de réhabilitation du bouclier fiscal est des plus trompeuses. Mis en place (puis torpillé) par Nicolas Sarkozy, le bouclier fiscal avait donc vocation, nous dit-il, à ne pas priver les Français de plus de la moitié du fruit de leur travail. Voire. Le principe du bouclier fiscal était que les impôts directs et les contributions sociales payés par un contribuable ne pouvaient être supérieurs à 50% de ses revenus. C’est-à-dire les revenus du travail… mais aussi les revenus du capital et du patrimoine (portefeuilles en Bourse, revenus immobiliers…), que Nicolas Sarkozy ne mentionne pas.
Le bilan du bouclier fiscal en 2010 montrait que les 925 contribuables les plus favorisés (avec un patrimoine supérieur à 16 480 000 euros et un revenu fiscal de référence supérieur à 44 980 euros) avaient perçu 352,2 millions d’euros (plus de la moitié du coût du dispositif), soit une restitution moyenne de 380 728 euros par foyer. En fait, le bouclier fiscal préservait davantage le revenu du rentier (et même de quelques-uns seulement) que le revenu du labeur des Français. Mais cette présentation est sûrement moins porteuse.
15. Non, l’exonération des heures sup n’a pas permis à 9 millions de Français de gagner entre 150 et 300 euros de plus par mois
«Les heures sup défiscalisées et exonérées, c’était 9,2 millions de salariés qui ont pu augmenter leur pouvoir d’achat : on dit 200, 250, 300 euros par mois. Mais ça fait les vacances ! A la fin de l’année, c’est pas rien.»
«Avec les heures supplémentaires, 9 millions de travailleurs pauvres avaient entre 150 et 200 euros de plus par mois !»
L’exonération et la défiscalisation des heures sup n’ont pas rapporté entre 200 et 300 euros par mois (version Toulouse) à 9 millions de Français. Ni même entre 150 et 200 euros (version Marseille). Le rapport référent sur le sujet des députés Jean-Pierre Gorges (UMP) et Jean Mallot (PS) montre que le gain moyen par employé et par an pour les 9 millions de salariés faisant des heures sup a été de 500 euros, soit 42 euros par mois. Avec un gain médian de 350 euros par an, soit 30 euros par mois. Pas de quoi partir en vacances. Ou pas loin, alors.
16. Non, Nicolas Sarkozy n’a pas tenu tous ses engagements de la campagne de 2007
«J’avais dit en 2007 que nous ferions l’union civile. Je ne l’ai pas fait, c’est même la seule mesure, à ma connaissance, de mon projet 2007, que je n’ai pas mise en œuvre.»
Englué dans ses hésitations sur la loi Taubira sur le mariage pour tous, Nicolas Sarkozy a dû reconnaître qu’il n’avait pas tenu sa promesse de 2007 d’une union civile pour les couples homosexuels. Mais cet oubli est bien le seul, à l’en croire. Sauf qu’il suffit de se pencher sur son programme de 2007 pour constater d’autres engagements passés à la trappe. En vrac, et de manière non exhaustive, on peut citer le statut pour le beau-parent, la limitation du gouvernement à quinze ministres, l’obligation pour un titulaire d’un minimum social d’avoir une activité d’intérêt général, le contrat de travail unique, des allocations familiales pour le premier enfant, un service civique obligatoire de six mois, des plafonds annuels d’immigration…
17. Non, 5% des délinquants ne font pas 50% de la délinquance
«La vérité, c’est que 5% des délinquants font 50% de la délinquance.»
Meeting de Marseille
Cette statistique, l’ancien président la répète depuis 2007. Et elle n’a rien d’une «vérité», puisqu’il s’agit du détournement abusif d’une étude sociologique menée en 2001 par le chercheur Sebastian Roché. L’enquête s’appuyait sur les témoignages anonymes de 2 300 jeunes de 13 à 19 ans questionnés dans des collèges et lycées de Saint-Etienne et Grenoble. Elle aboutissait à la conclusion que, sur les jeunes se déclarant délinquants, les 5% les plus actifs commettaient 35% des petits délits, 35% des délits graves, et 60% des actes de trafic.
Une conclusion que Nicolas Sarkozy transforme en vérité générale, non plus pour les jeunes, mais pour l’ensemble de la délinquance. Les experts de tout poil (et notamment ceux de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) ont beau dire que strictement rien n’étaye cette statistique, elle figure toujours en bonne place dans le panthéon des intox inoxydables de l’ex-président.