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Actualité - Page 56

  • LIBERTE INDIVIDUELLE MENACEE

    Michel Alberganti est journaliste au Monde, en charge des technologies.
    Il aborde avec son livre une technologie encore peu percue par le grand public, mais qui représente peut-être la nouvelle étape du contrôle systématique des biens et des personnes.
    Ecoutons-le :
    « La multiplication des technologies de surveillance, d’analyse du comportement et de stimulation de la consommation va-t-elle bouleverser notre vie quotidienne au cours des prochaines années ? C’est à cette question que l’essai : "Sous l’oeil des puces - La RFID et la démocratie" publié par Actes Sud tente de répondre.
    Le livre présente une technologie nouvelle, l’identification par radiofréquences, ou RFID, qui commence à se développer en France à grande échelle dans l’indifférence générale. Qui sait que le passe Navigo de la RATP ou le boîtier Liber-T permettant le passage sans arrêt au péage des autoroutes utilisent déjà la RFID ? Les sociétés de transport identifient ainsi chaque usager dès lors qu’il utilise ces systèmes très pratiques.
    Demain, chaque produit manufacturé sera équipé d’une puce RFID. Ces dernières communiqueront par radio avec des ordinateurs qui pourront analyser les déplacements de chaque consommateur. La police disposera d’un moyen supplémentaire de surveillance de la population. Quelle société engendrera une telle généralisation de systèmes d’espionnage de la vie privée ? Que restera-t-il des libertés individuelles ? Le spectre de Big Brother est-il en train de ressurgir sous la forme de Small Brothers ? »
    Dans un monde de fichiers de plus en plus inter opérables et renseignés sans disciminations, dans un monde où les "technologies de l’intelligence" permettent les interpolations, les croisements et les déductions les plus fines, ou la figure du Terroriste justifie tous les reculs des libertés civiques, l’apparition d’une technologie qui créant un lien immédiat, transparent et précis entre le monde physique et le monde de l’information est effectivement lourde de menaces.
    Michel Alberganti n’a donc pas seulement écrit ce livre, il ouvre le débat et coordonne les témoignages et les actions à travers un site : Smallbrothers.org

  • JE SUIS INQUIET

    Sarkozy camembert en chef

    Devant mon inquiétude de ne pas avoir vu notre bon président au J.T de 13 H sur France 2,j'ai adressé à la direction de la chaine le mail suivant:

    "Je suis inquiet n'ayant pas vu notre président aux actualités de 13 h en vacances à Brégançon avec sa famille,sa résidence étant placée en bord de mer n'a-t-il pas été victime d'un raz de marée comme celui qui a sévi hier en Bretagne.

    Je suis impatient de retrouver Nicolas faisant son footing,Nicolas sur un bateau,Nicolas au restaurant,Nicolas en famille etc......" 

  • DEBAUCHAGES ET VIEILLES DENTELLES

    Collusions, débauchages et vieilles habitudes...

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    Les premiers jours de la mandature Sarkozy sont fort instructifs.

    Collusions. Laurent Solly, chef de cabinet de Nicolas Sarkozy vient d'être nommé numéro 2 de TF1. Merci Bouygues ! Catherine Pégard, chef du service politique au Point rejoint l'Elysée comme conseillère politique ! Myriam Lévy, journaliste au Figaro rejoint elle François Fillon pour se charger de sa communication... Un article relatant le fait que Cécilia Sarkozy ne s'est pas déplacé voter au second tour de l'élection présidentielle écrit par le journaliste Denis Boulard, censuré par Le Journal du Dimanche sur instruction d'Arnaud Lagardère... Vous avez dit collusion avec les medias ?

    Débauchages. Sarkozy donnent le tournis à ses fidèles soutiers en organisant le débauchage de personnalités dites de gauche au gouvernement. On plaint les pauvres bougres, qui, il y a quelques jours encore villipendaient le Chef de l'Etat et qui devront assumer la solidarité gouvernementale avec ceux qui s'apprêtent à créer un ministère de l'intégration et de l'identité nationale. Comme l'a dit François Hollande à propos de Bernard Kouchner : "on ne fait pas carrière pour soi-même, on fait un choix de cohérence et de vie politique". On ne peut s'empêcher de se demander ce que le tandem Kouchner-Sarkozy aurait décidé au moment de l'intervention militaire de la coalition menée par les Etats-Unis en Irak ?

    Vieux réflexes. Vous avez dit rupture ? Le 1er coup de fil passé par le nouveau Chef de l'Etat l'a été à son fidèle ami, Patrick Balkany, l'un des très nombreux repris de justice de son proche entourage... Etonnant pour celui qui se présente comme un Président incarnant la morale. Pendant ce temps là, Bernard Tapie, figure de la probité, est à la manoeuvre pour déstabiliser le président des Radicaux de gauche à qui il fait tourner la tête.   Nicolas Sarkozy s'est fait remplacer à la tête de l'UMP par un... collège, ce qui traduit bien la conception du pouvoir qu'il souhaite incarner : absolu, autoritaire avec un parti caporalisé à sa botte.

    En tout cas, un premier engagement du candidat Sarkozy ne sera pas tenu : il s'était engagé à ne pas investir le député UMP Christian Vanneste pour les élections législatives dans le Pas-de-Calais, condamné par la justice pour homophobie. Celui-ci sera bien candidat

  • MINISTERE DES SPORTS

     

    J’apprends la nomination de Mme Roselyne Bachelot en qualité de Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports.

    Je prends acte avec inquiétude de la disparition de fait du ministère des Sports.

    Si les enjeux de santé publique, le caractère éducatif et le refus de la violence doivent être au cœur de toute politique sportive moderne, ils auraient dû conduire à la création d’un ministère de plein exercice et non à la dilution de celui-ci dans un grand ensemble aux contours flous et au budget incertain.

    Le mouvement sportif a besoin de voir son autonomie préservée et renforcée pour pouvoir répondre aux défis de la mutation du sport moderne. Cela pose évidemment la problématique d’un financement public ambitieux du sport en France qui ne saurait reposer exclusivement sur les collectivités locales.

    Membre de la commission nationale du sport du P.S je suis et je resterai extrêmement attentif et mobilisé afin que le sport ne soit pas un parent pauvre de la politique gouvernementale.

     

  • FRANCHIR LE RUBICON

    Coup de râteau sarkosyste dans le jardin de la voisine :
    L’ex guevariste, ex communiste, ex socialiste, ex radical Kouchner franchit le rubicond !
    « ne plus mentir à ceux qui souffrent » dixit Bernard Kouchner
    Jusqu’à présent, chacun ratissait sans empiéter sur le terrain voisin. Ce temps là est révolu. La mode est au débauchage. 1er grand coup de râteau sarkozyste,le retournement de veste du « favori des enquêtes d’opinion » Bernard Kouchner.

    Avec de pareilles nouvelles, les Français se demandent s’ils ne sentent pas les effets de l’alcool avant d’avoir bu, voire s’ils n’ont pas déjà la gueule de bois, sans même s’être mis à table.

    Le plus drôle, en même temps le plus tragique, c’est d’entendre un champion de l’internationalisme se justifier de sa trahison en rêvant d’une « vraie équipe de France », « un gouvernement d’union nationale », dans lequel on le récompenserait de sa manœuvre en lui réservant un joli ministère avec tous les ors et les accessoires du pouvoir.

    S’il fallait une preuve de plus que le gouvernement  Sarkozy ne serait qu’une équipe d’ambitieux prêts à vendre beaucoup - si ce n’est père et mère, au moins leur patrie - pour se partager les bonnes places, la voilà !

    Car les Français méritent maintenant de mieux connaître ce grand champion des instituts de sondages, époux de Madame Ockrent, elle-même membre du « Center for European Reform », think-tank qui où on travaille d’arrache-pied à la disparition des États européens et à la construction d’un vaste empire euro-américain.

    Car tant qu’il ne faisait rien, son image ne pouvait que se bien porter. Maintenant, par ce téméraire franchissement de rubicond, l’ancien et  futur ministre attire à nouveau les projecteurs. Les Français vont chercher à comprendre ce qu’il entend quand il déclare qu’il ne faudrait « plus mentir à ceux qui souffrent » puis qu’il est toujours « inscrit au PS, fidèle à ce parti » tout en se ralliant au camp d’en face. Ça ne va pas être simple !

    L’opération présente également pour l’intéressé l’avantage de dépoussiérer son image, sa trahison devant faire de lui un homme neuf. Il va falloir une sacrée complicité des média pour y parvenir : faire oublier qu’il a participé à 6 gouvernements, rien de moins, entre 1998 et 2002, faire oublier qu’il n’a jamais été élu malgré tout les parachutes dorés fournis par ses amis parisiens, faire oublier qu’il à soutenu l’intervention militaire U.S. en Irak, le CPE, la privatisation d’EDF, qu’il a émargé chez Total, que son action internationale a systématiquement consisté à remettre en cause l’autorité des États en utilisant l’argument massue de l’humanitaire, que le magazine TIME l’a affublé du titre d’une des "100 personnalités les plus puissantes et influentes du monde" pour avoir « au nom des droits de l’homme, approuvé l’intervention américaine en Irak ». Quel recyclage !

    Il est donc tout à fait logique qu’il s’entende à merveille avec Sarkozy qui lui aussi est soumis au maître de monde américain et à son projet de « construction européenne », qui lui aussi veut « une France moins arrogante ». Car il transparaît clairement dans le parcours en apparence erratique de Bernard Kouchner qu’il a toujours été en parfaite entente avec les intérêts étrangers et internationalistes dont l’objectif principal était l’abaissement de la France.

    L’escroquerie intellectuelle suprême consiste pour ces deux-là à se retrouver au nom de « l’Union nationale », avec un but commun, rester au pouvoir coûte que coûte, fusse en prétendant servir l’exacte contraire des funestes idées auxquels ils ont consacré leurs vies.

  • LIVRET A

     

    ADIEU LE LIVRET DE LA CAISSE D’EPARGNE
    Et il ne faut pas attendre une évolution contraire quand on sait que la Commission européenne a demandé au gouvernement français de mettre un terme à la distribution exclusive des Livrets A et Bleu par trois banques, pour l’étendre à tous les établissements de l’Hexagone. Bercy a réagi avant même l’annonce officielle. Le ministère de l’Economie et des Finances a annoncé son intention de contester cette décision. "Si cela se confirmait, il conviendrait probablement de faire valoir notre position devant une juridiction européenne", faisait-on valoir au ministère des Finances mercredi. Pour l`instant, le Livret A est distribué à beaucoup de " petits revenus " par la Banque postale et les Caisses d’Epargne, et le Livret bleu par le Crédit Mutuel.
    Après avoir enquêté un an sur les deux placements préférés des Français, Neelie Kroes, commissaire européenne à la Concurrence, souhaite la banalisation de leur distribution d’ici 9 mois. Allons-y dans l’aseptisation des système européens La Commission exige que Paris mette un terme "aux droits spéciaux de distribution des Livrets A et Bleu dans un délai rapide ". Tous les établissements bancaires pourront alors les proposer à leurs clients.
    Neelie Kroes a sommé Paris de justifier "les droits spéciaux" octroyés à la Banque postale, aux Caisses d’Epargne et au Crédit Mutuel.
    L’Europe " craint " en effet que ces droits ne "rendent moins attractive une implantation en France pour offrir des produits d’épargne aux particuliers et empêchent (des banques étrangères) de proposer ce service à leurs clients". Environ 50 millions de Français détiennent l’un de ces deux livrets d’Epargne défiscalisés. Ca ne devrait pas durer ! Les travailleurs de PSA qui auront davantage de revenus grâce aux heures supplémentaires que leur accordera généreusement leurs patrons pourront ainsi les placer à la BNP Paribas pour enrichir les actionnaires… Et celles et ceux qui ne seront plus embauchés chez PSA pour compenser les départs en retraite pourront aller y emprunter à… 40 ans pour construire leur maison individuelle promise par Sarkozy ! Les banquiers se frottent les mains. L’élection de dimanche c’est la leur !

  • LES COPAINS ET LES COQUINS

    Les instants qui suivent une victoire électorale sont révélateurs des raisons qui vous ont conduit à revendiquer l’obtention d’un mandat. J’ai personnellement horreur des démonstrations de triomphe ou d’effondrement car un scrutin n’est jamais l’aboutissement d’une vie ou la fin d’une autre. C’est tout simplement une marque de confiance ou de défiance reçue des autres et dont il faut en accepter le verdict avec lucidité. Je n’ai jamais une seule fois participé à autre chose qu’une flûte pris en petit comité. Pas plus. Et même durant les années où je travaillais dans le journalisme je n’étais même pas présent au dépouillement. .
    Nicolas Sarkozy a délivré des signes forts à son électorat populaire sur ce qui l’attend. Durant les 24 heures chrono qui ont suivi son élection il a en effet totalement assumé la supercherie d’un vote supposé populaire. Le " camp des travailleurs " ou celui des " petits retraités " a du y voir un hommage à leur mobilisation en suivant son premier jour de Président de la République. Bien plus que des paroles ses actes ont révélé les véritables partenaires de son élection et les orientations qui seront celles du garant de l’égalité, de la liberté et de la fraternité.
    D’abord il a vite retrouvé les repères de cette bonne ville de Neuilly qui lui aura servi, avec sa richesse discrète, de premier emploi tremplin. On a vite rassemblé autour de lui celles et ceux qui soit-disant n’avaient joué aucun rôle dans sa campagne et qui habitent chez lui. Arnaud Lagardère a été longuement remercié. Martin Bouygues a, dès dimanche après-midi apporté le bonne nouvelle et toutes les stars ont vite été faire les balances du concert réputé "improvisé" de la Concorde. Et quelles stars mes amis!
    Et, après ses déclarations télévisuelles écrites le matin, avant d’aller voter, Nicolas Sarkozy a rejoint le nec plus ultra des travailleurs et des masses laborieuses qui lui avaient accordé leur soutien : le Fouquet’s qui ressemble, vous en conviendrez, comme une goutte d’eau à… l’hôtel du Vieux Morvan où Mitterrand avait attendu le résultat en 81 ! Là, avec ce passage, si les gens n'ont pas compris que la page de mai 68 n’était pas tournée par un acte aussi symbolique c’est à perdre son latin !
    L’ODE A LA FRANCE QUI SE LEVE TOT
    Nicolas et Cécilia Sarkozy passant leur nuit de dimanche à lundi au Fouquet's : l'image a peut-être (désormais plus rien ne choque) choquer ceux qui avaient retenu du candidat son ode à la France qui se lève tôt. Mais le nouveau couple présidentiel était en terrain ami. Le patron du palace et PDG du groupe Lucien Barrière, Dominique Desseigne, qui a connu Sarkozy à Neuilly en… 1981 par des amis communs et est un habitué des footings à La Baule de l'ex-candidat. Sa femme, Diane Barrière, morte en 2001 des suites d'un accident d'avion, était une amie d'enfance de Cécilia, avec qui elle jouait sur les plages de… Deauville. Le premier mari de Diane Barrière était Thierry Gaubert, un proche de Sarkozy.
    Desseigne a clairement indiqué avoir eu besoin du soutien de Sarkozy quand il a pris la tête du groupe Barrière, après l'accident de sa femme. "Il est là pour les amis, même quand ça va mal", témoignait-il dans un livre narrant son parcours. Giscard avait invité les soirées chez l’habitant. Sarkozy est plus clair : il propose les nuits d’ivresse électorale dans le plus cher des palaces de Paris. Vous pouvez être certain qu’on lui a demandé sa carte bleue visa en entrant et que l’ardoise a été réglée dès son départ. Il a simplement soupé entre amis et dormi quelques heures à 2 500 € la nuit!
    Chaque jour à partir de 22h30 et jusqu'à 00h30, le restaurant propose en effet sur son site internet " Les Soupers du Fouquet's Paris ", pour prolonger entre amis ou en famille, un film ou une pièce de théâtre. Dans une atmosphère chaleureuse, conviviale et décontractée, c'est, selon le site, l'occasion de découvrir cette incontournable institution des Champs Elysées, qui voit défiler depuis plus d'un siècle le monde du septième art et du théâtre. Une carte spécialement adaptée à toutes les " envies " est proposée avec les Incontournables du Fouquet's Paris, les classiques du souper parisien ainsi que de grandes assiettes à partager. Il a passé commande avec Johnny qui passait par là pour quelues jours avant de retourner en Suisse.
    La valeur du travail des cuisiniers, des serveurs et des femmes de chambre doit être en ce lieu prestigieux reconnu à sa juste valeur. Leurs heures supplémentaires seront donc encore rétribuées sur l’ancienne base et dans le fond leur salaire de mai s’en portera mieux ! Merci Mme et M. Sarkozy! Les premières heures de Président de la République au Fouquet’s c’est un signe fort pour une part de son électorat… qui se reconnaîtra dans cette cantine pour milliardaires.
    Le lendemain après une grasse matinée en hommage aux lève tôt il en est sorti par la grande porte suivi de son épouse Cécilia et de leur fils Louis, acclamés par une foule de badauds. Devant le Fouquet's, Avenue George V, le personnel de l'hôtel, une vingtaine de personnes en livrée, s'est rangé en haie d'honneur, de part et d'autre d'un tapis gris. Des femmes de chambre étaient aux fenêtres. Le prolétariat a rendu un vibrant hommage à celui qui allait désormais le rassurer et lui permettre d’accéder plus souvent aux pizzerias ou aux chinois grâce à la politique économique que va mettre en place par François Fillon.
    LA DECONTRACTION DU LABORIEUX EN WEEK-END
    Il a aussitôt filé à l’anglaise interdisant à cette presse avide de " pipoleries " de le suivre. Désormais elle est devenue inutile et la photo de la une de Paris Match a été antérieurement réalisée sur la Place de la Concorde au milieu du peuple de droite.
    Les photographes seront stoppés dès le départ. Il ne saisiront qu’un président en jean et noir se dépêchant à rejoindre le jet privé qui l’attendait sur un tarmac de la région parisienne. On retrouvera la trace de celui qui portait élégamment l’emblème américain de la décontraction et du labeur sur l’aéroport de Malte pour un second symbole offert à ses électrices et ses électeurs. Arrivé avec femme, enfants et services de sécurité à bord du Falcon 900 EX de Vincent Bolloré il a salué quelques personnes qui l'on reconnu avant de monter dans une limousine. Celle-ci l'a conduit jusqu'au port où il a immédiatement embarqué à bord d'un… yacht de 60 mètres dont le prix représente au minimum un siècle de SMIG.
    Le bateau d’un ami qui lui veut du bien se trouvait dans le principal port de plaisance de Malte, était amarré à côté de celui appartenant au milliardaire russe Roman Abramovitch, propriétaire du club de football de Chelsea. Un clin d’œil à ces supporteurs de football qu’il retrouvera lors de la finale de la Coupe de France au Parc des Princes. Ils seront satisfait d’apprendre que leur Président a côtoyé le lieu de repos de celui qui ne rêve que de diminuer le monde du ballon rond européen. Le yacht a immédiatement quitté le port, comme si l’invité y était attendu et que tout était prêt, pour ensuite être aperçu au large des côtes méridionales de Malte.
    LA DELICATESSE D'UN AUTRE AMI QUI LUI VEUT DU BIEN
    Précisons que ce séjour de courte durée n’a été possible que grâce à la délicatesse d’un autre ami qui a effectué beaucoup d’heures supplémentaires pour se le payer : Vincent Bolloré. Le coût d’une semaine sur ce gîte nautique atteint tout de même 190 000 € mais rassurez vous une réduction pour seulement 3 jours sera consenti à l’hôte présidentiel.  Construit en 1965 par un chantier naval japonais, le Paloma  a été acheté par le milliardaire breton en 2003 à la famille d¹armateurs grecs Goulandris, pour la somme... de 3,5 millions de dollars. Vincent Bolloré a investi... 5 millions d'euros supplémentaires afin de refaire à neuf cet élégant bateau, qui comprend 7 cabines, dont 3 doubles, et peut accueillir 12 invités, en plus des 17 hommes d'équipage. Son pont supérieur possède un jacuzzi, et le grand salon est équipé d'écrans plasma géants ainsi que d'un équipement de karaoké.
    Désormais le suspense angoisssant des jités ne consiste pas à chercher qui va payer mais où va arriver le passager. Les télés sont sur les dents, les radars pistent le cheminement du navire amiral, les avions sont prêts à décoller, un mirage survole en permanence la zone…et on attend le retour sur terre. Pour les smicards ou les retraités (75 % d’entre eux) qui ont voté Sarkozy en 24 heures ils ont effectué le débarquement vers la réalité. S’en souviendront-ils les 10 et 17 juin ? J’en doute tant l’influence médiatique pèse sur les isoloirs !
    En revanche la première bonne nouvelle politique est tombée : Johnny et Laetitia pourraient rentrer en France si... Nicolas instaurait le bouclier fiscal permattant de se payer le Fouquet's et une semaine en mer. Enfin des lève tôt laborieux qui auront  bien compris le message du Fouquet's et du yacht!

  • PLUS QUE 1824 JOURS A TENIR

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  • LA RECHERCHE IMPOSSIBLE

    LA RECHERCHE IMPOSSIBLE
    Les joueurs d’échecs savent que quand on a perdu un match, il faut patiemment le refaire, le décomposer, l’analyser pour rechercher les causes de la défaite. Il y a forcément un moment où l’on a commis des erreurs, où l’on n’a pas vu venir les coups de l’adversaire par manque d’intuition ou d’esprit d’anticipation. Nicolas Sarkozy a du temps devant lui, les socialistes n’aiment pas se pencher sur leurs erreurs qu’ils imputent toujours… aux autres. Il sera forcément interdit d’être objectif car ce serait une atteinte à l’unité. En 30 ans après chaque défaite on examine les résultas en privé dans un petit cercle mais ensuite interdiction d’ébruiter les conclusions. Toute critique serait malvenue et surtout condamnée comme un crime de lèse majesté !
    Le prochain sondage fera état de la nécessité de bannir les fameux éléphants jugés de porcelaine. Le suivant dira que le P.S. baisse dans l’opinion publique. Le troisième vous persuadera qu’il n’y a point de salut en dehors de l’UMP avant que le quatrième ne vous assène que le salut passe par une chambre bleu horizon. On se fera un cocktail molotov party dans une banlieue. TF1 diffusera un reportage sur les fraudeurs aux ASSEDIC vivant du trafic de drogue en caméra caché. Sarkozy fera une déclaration solennelle depuis l’Elysée et l’affaire sera dans le sac.

  • ON A PERDU

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    C’est fini. Les derniers espoirs se sont envolés depuis plusieurs jours. Tous les voyants sont largement au vert et c’est sans surprise que le visage de Nicolas Sarkozy est apparu dimanche soir à 20 heures sur tous les écrans de télévision. Tous les calculs savants qui décomposaient l’électorat en pourcentage ont volé en éclats devant la dure réalité.La réalité est incontestable : la droitisation a imprégné le tissu social via les apparences distillées en permanence par le système médiatique. Prétendre le contraire serait tout simplement jouer aux autruches apeurées. Notre pays est, dans les votes nationaux, ancré à droite alors qu’il se lâche dans la proximité en faisant confiance à la gauche pur gérer son quotidien. L’individualisme et plus encore le repli frileux sur soi pour des raisons souvent très ponctuelles ont construit le libéralisme. L’éducation, la prévention, la modération, la solidarité n’appartiennent plus au vocabulaire audible par les citoyennes et les citoyens. Ils ne veulent qu'entendre réussite personnelle, sécurité, répression, fortune qu’ils attendent de gens réputés aptes à mettre en œuvre une telle politique. La société du chacun pour soi est de moins en moins sensible aux idéaux généralistes : il lui faut du concret et de suite ! Pourtant chaque fois trompé par des promesses intenables dans le temps, il oublie vite sa déception pour croire en d’autres promesses assénées comme des certitudes. Il réfute la valeur de l’alternance et du changement car il ne croit pas dans son efficacité compte tenu de la trop faible différence entre les solutions des camps en présence.
    En glissant leur bulletin Sarkozy dans une enveloppe bleue, les électrices et des électeurs refusent tout simplement la moindre ouverture sur les autres dans tous les domaines. Ils se retranchent chez eux votant pour celui que les gens ouverts jugent inquiétant alors que pour les " recroquevillés " il apparaît comme rassurant. Le vote Sarkozy c’est celui du triple verrou- j'allais écrire voyou- que l’on met à sa porte par peur de tout ce qui vient de l’extérieur, de tout ce qui déstabilise dans des certitudes livrées par la télé en prêt à penser, de ce qui peut vous obliger à vous remettre personnellement en cause. En profondeur les gens ne veulent pas remettre en cause leur credo : " tout ce qui va mal repose sur la faute des autres. Tous les efforts à effectuer sont imputables aux autres " Le vote Sarkozy confirme l’américanisation de la vie politique européenne. On assistera ce soir à la " bushisation " de la France des Droits de l’Homme avec quelques années de décalage sur les Etats Unis. Il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre la vision sociale proposée par Sarkozy et celle que les Américains viennent de rejeter après le règne de Bush & Co. Mais par trouille d’un affrontement trop frontal, personne à gauche ne s’est hasardé à lancer un slogan du type " Bush- Sarko même idéal, même combat ! ". Bientôt il sera trop tard et l’avenir se nourrira de regrets.
    QUAND LA MOBILISATION AURA FONDU
    Le mur des lamentations va en effet être fréquenté dans les prochains mois. Quand la pluie de décisions antisociales va tomber, on constatera que le mal est encore plus profond que supposé car la mobilisation aura fondu comme neige au soleil. Des syndicats ayant eu peur de leur ombre, des partis de gauche laminés financièrement et humainement, une main mise absolue de l’UMP sur les rouages essentiels de l’Etat réputé " impartial ", des collectivités locales (régions, départements, grandes villes) dépenaillées par l’avalanche des transferts sans finances, des fractures possibles au moindre tremblement au sein même de la Gauche… vont faire entrer la France dans un processus similaire à celui des années 60 et 70. Seul un sursaut avec des législatives unitaires, ancrées à Gauche, bien cadrées et surtout présentées comme le troisième tour des présidentielles peut relancer une dynamique pour des municipales et des cantonales risquant bien d’être avancées dans un contexte aussi favorable à la reconquête par les partis de droite de certaines grandes villes.
    Le vote Sarkozy n’a reposé une fois encore sur la peur. Là où la Gauche pensait que l’individu susciterait méfiance et répulsion il est apparu que son comportement agressif, ses propos outranciers assumés, sa propension à se victimiser lui a donné une image de solidité et de stabilité. Il suffisait de faire souligner médiatiquement les volte-face, la marche à tâtons, le parcours en zigzag de son adversaire pour renforcer à contrario sa constance. Lors du fameux face à face il ne lui fallait absolument pas réagir, parler du programme, accepter les attaques pour accentuer ce positionnement de chaperon rouge menacé par le loup déguisé en femme. En quelques jours le message est enfin passé dans le peuple. Les sondages sont venus le renforcer : la peur du lendemain ne serait conjurée qu’en rejoignant le flot montant. Si 55 % des Françaises et des Français font confiance à Sarkozy, je ne risque rien en entrant dans cette foule consentante… La vague supposée s’est donc nourrie par le mouvement qu’elle a initié devenant ainsi une réalité alors qu’elle n’était au départ que virtuelle