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Editori@l - Page 11

  • INQUIETANT

    Les associations mises à la réforme

    Il existe encore pour quelques années un spécialité de la démocratie française : la vie associative selon les principes de la loi de 1901 ! Pierre Waldeck-Rousseau doit se retourner dans sa tombe lui qui avait mis beaucoup d’espoir dans l’émancipation des citoyens à travers sa fameuse loi. Il avait fini par concrétiser sa volonté alors qu’il était Président du Conseil. Or ils se trouve que depuis une décennie, sous l’influence des penseurs de l’Union européenne cette spécificité française tend à disparaître. En fait comme personne ne peut éliminer cette structuration sociale indépendante et libre elle est attaquée par le biais de textes et de règlements divers. Le fondement de ces attaques repose sur le fait que les associations, par leur régime fiscal ou le soutien qu’elles reçoivent de la part de la puissance.
    Leurs interventions dans le champ économique de plus en plus diversifié les a mises en péril b=vis à vis du désormais sacro-saint principe de la « concurrence libre et non faussée » ! Or les différents dispositifs pressentis par les dernières décisions du Parlement français contraint de se plier aux directives venues de Bruxelles avec menace d’une condamnation par l’UE. Au bout du bout le champ d’initiatives, de libertés, d’imagination créative et surtout de citoyenneté active se restreint considérablement.
    C’était déjà douloureux mais la disparition programmée de la compétence générale des conseils généraux va les achever car ils sont soutenus pour 12,3 % de leur financement (2011) par cette collectivité locale (seulement 3,5 % pour les régions et 11,5 % via les communes!). En fait le constat effectué c’est que les départements ont compensé entre 1999 et 2011 le désengagement de l’État (passage de 15 à 11,3 % du financement global) et des communes (retrait de 15,2 % vers 11,5 %). Or il est inévitable de voir disparaître… les aides départementales dans tous les secteurs (hors solidarité). Le budget consolidé des 1 300 000 associations atteint 85,1 milliards d’euros ! C’est dire l’impact dans un pays qui continue à a faire comme si se secteurs n’avait aucun poids sur la croissance. Pas moins de 183 000 de ces associations sont employeuses avec 1 828 000 € de salariés ce qui correspond à 1 500 000 ETP. En fait ce sont eux qui seront les premières victimes des économies imposées.
    Le milieu social (38,5 milliards) vient nettement en tête des structures type loi 1901. Il ne sera pas le premier touché par le dépeçage envisagé des Conseils généraux qui le « dopent » via 22,8 % de soutiens directs ! Il sera mis à mal par un autre paramètre puisque l’un des arrières-pensées du texte c’est de remplacer dans ce domaine les collectivités départementales par des délégations de service public ou des appels d’offres dans les secteurs de l’enfance, du handicap ou du 3° âge ! C’est d’ailleurs parti puisque pour les crèches, les accueils périscolaires, les centres de loisirs, le soutien scolaire, le suivi des personnes âgées et bien d’autres domaines le système des « appels d’offres » est mis en œuvre. En fait les valeurs ont finalement disparu et la loi 1901 avec son caractère citoyen n’a plus aucun sens. Il va falloir que tout le monde bascule dans le secteur dit « marchand » de gré ou de force.
    Les premières victimes seront les associations du secteur sportif qui vont, avec la « compétence exclusive » se tourner vers le bloc communal. Elles atteignent pourtant un budget de 9, 3 milliards (28 % des « employeuses) et elles sont subventionnées à 2,4 % par la strate départementale (comités et clubs) mais à 16,2 % par les communes et intercommunalités ce qui les met sous la dépendance de ces collectivités. Comme leurs possibilités financières vont singulièrement baisser il va y avoir beaucoup de dégâts… dans le sport amateur sans ressources propres ! Ce ne sera pas mieux dans la culture avec 19 % « d’associations employeuses ». On constate que le bloc communal arrive en tête des apports de soutien avec 12,3 % suivi de l’Etat 11,1 %, les régions 10,7 % et les départements à 5,8 %. Là encore gros temps en perspective puisque les généreux donateurs représentent 25 % ds subsides et qu’ils seront mis à la diète dès 2015 !
    La loi centenaire sur les associations est malmenée et bien loin de ses objectifs initiaux. L’Europe a eu sa peau sans que les médias et les citoyens s’en rendent compte. Chômage, accessibilité restreinte pour le plus grand nombre (coût pour les familles des activités culturelles-danse, musique inabordable), équipements sous-utilisés… on glisse lentement vers la situation des Etats-Unis ou de la Grande-Bretagne : fondations privées pour certaines catégories sociales ! Dans tous les cas on ne parlera pas beaucoup de cet aspect de la réforme territoriale… car ce n’est pas « vendeur ! »

  • IL A OSE : C'EST A CA QU'ON LE RECONNAIT

     

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    Jeudi , à Antibes , au cours du conseil municipal , le sinistre Tovoli , élu FN s'est insurgé pour la mise à disposition  par la commune d'un local à la LICRA , et a déposé une motion pour l'expulsion des Roms de la ville d'Antibes pendant la période estivale . La veille en commisssion des  finances lui et  ses  2 colistiers ont voté contre une délibération permettant la subvention de la commune à la SACEMA pour construire 40 logements sociaux .

    Nice Matin rapporte que le Maire Jean Léonetti a accusé le petit facho de dérapage .

    Non Tivoli n'a pas dérapé , il est égal à lui même , il exprime ses idées et les idées racistes et xénophobes de son parti et, il recommencera à chaque réunion publique il suffit de regarder ce qui se passe à Hénin Beaumont , Fréjus ou Béziers .

     

     

     

     

     

  • L'ASSASSIN ETAIT CHEZ CITROEN

    Mémoire . Il y a trente sept ans dans la nuit du 4 au 5 juin 1977, l’ouvrier verrier Pierre Maître était assassiné à Reims par des nervis du patronat.

    A cette époque j'habitais Reims , La Gauche unie avait remportée les municipales , je revenais de Nice où le Stade de Reims  avait pris une option pour disputer la finale de la Coupe de France . La vie était belle sauf que des nervis armés du patronat tuent un militant CGT en grève . Je me souviens du grand défilé de manifestation le lundi  et des obsèques  , du klaxon retentissant de cette locomotive lorsqu'il croisait le cortège funèbre . Quand on a connu celà il faut  , tout faire pour que la droite extrême disparaitre du paysage politique français.

     

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    Une rue déserte longeant une voie ferrée et des usines qui se succèdent dans la banlieue nord de Reims. À l’entrée des Verreries mécaniques champenoises, les VMC, un groupe d’ouvriers tient le piquet de grève. Dimanche 5 juin 1977 vient à peine de poindre. Les épouses et les enfants des grévistes qui ont passé la soirée autour du brasero ont regagné depuis longtemps la maison. Puis il y eut vers minuit ce premier incident : cinq hommes, venus de l’usine Citröen qui jouxte les VMC, ont tenté en vain d’arracher la banderole de la CGT. Peu après 1 heure du matin, une voiture approche, ralentit devant l’usine. Les vitres sont abaissées. Deux occupants. Les coups de feu claquent. Trois hommes s’effondrent. Deux gravement blessés : Serge Vermeulen et Raymond Richard. Le troisième, Pierre Maître, trente-sept ans, reçoit une balle en pleine tête. Il décédera quelques heures plus tard. La volonté de tuer était manifeste. On retrouvera 17 impacts de balles…

    Un syndicat « jaune », cerbère du patronat


    Les membres du commando, arrêtés peu après, sont tous des membres de l’encadrement de Citroën et de la CFT (Confédération française du travail), faux syndicat et vrai outil de répression antisyndicale, que le grand patronat et la droite ont tenté d’implanter dans les entreprises dans les années soixante et soixante-dix. L’industrie automobile - à l’exception de Renault, alors Régie nationale - a réussi à créer des réseaux CFT, se confondant souvent avec l’encadrement. Pressions, flicages, mouchardages, provocations, menaces, tabassages de militants syndicaux (en 1975 à Aulnay-sous-Bois, en 1976 à Levallois)… Les nervis sévissent chez Citröen, Peugeot, Simca-Chrystler, Berliet, Ford… Le pouvoir giscardien soutient l’organisation, au point de lui accorder une place au Conseil économique et social… Les hommes de la CFT sont en effet souvent les mêmes qui assurent les missions musclées pour le compte des partis de droite. Le chef du commando et auteur des coups de feu, Claude Leconte, est membre du SAC (Service d’action civique) fondé par Charles Pasqua. Leconte a été envoyé à Reims en 1973 pour briser une grève dans l’usine Citroën. Lui et ses sbires allaient chercher des travailleurs immigrés dans leurs foyers et les emmenaient au travail sous la menace. Depuis, il dirige un groupe d’hommes de main, opérant non seulement chez Citroën mais prêtant main-forte aux patrons d’autres entreprises rémoises. Le dirigeant de la CGT Marcel Caille, dans ses deux livres les Truands du patronat puis l’Assassin était chez Citröen (Éditions sociales), a décrypté le fonctionnement de ce syndicat « jaune », cerbère du patronat contre la CGT principalement. L’activité du groupe, avait démontré Marcel Caille, était directement pilotée depuis le quai de Javel, la direction parisienne de Citröen. La voiture, une GS verte métallisée, que conduisait Henri Mangematin, le principal complice de Leconte, était immatriculée à Paris. Le tueur avait une voiture de fonction.

    Le maire solidaire des grévistes


    Quant aux revendications des salariés des VMC, celles-ci portaient sur les salaires et le treizième mois. La direction de la société, dont le membre du conseil d’administration le plus influent était un certain… Maurice Papon, fait preuve d’une brutalité inouïe, clairement provocatrice et appuyée par le préfet. Elle annonce le licenciement de deux délégués syndicaux CGT pour avoir provoqué « des cessations de travail inopportunes ». Les gardes mobiles sont envoyés contre les grévistes. La police charge un meeting au cours duquel le nouveau maire de Reims, Claude Lamblin, vient d’exprimer la solidarité de la municipalité avec les salariés. Deux mois plus tôt en effet, aux élections municipales, la cité des sacres avait choisi la gauche et un maire communiste. La pilule était dure à avaler pour la bourgeoisie rémoise, au terme de près de deux décennies de règne de Jean Taittinger. Alors, beaucoup sont tentés de faire croire qu’un communiste à l’hôtel de ville serait source de désordre. L’Union patronale rémoise s’en prend aux « méthodes contraignantes de certains syndicats » et accuse « les municipalités à dominante communiste d’avoir entretenu un climat d’agressivité dans la région ». C’est un total renversement des rôles, auquel réplique René Andrieu dans l’Humanité : « Autrement dit, si un jeune ouvrier est mort abattu de sang-froid par une équipe d’hommes de main, c’est moins la faute des tueurs que la sienne propre d’avoir commis le crime d’adhérer au syndicat CGT. C’est aussi - il suffisait d’y penser - la faute du suffrage universel, coupable d’avoir élu une majorité de gauche dirigée par notre camarade Claude Lamblin. (…) La vérité, c’est que les coups viennent toujours du même côté. (…) Les tueurs se situent à l’autre bord. »

    Fin de la violence patronale


    La riposte la plus cinglante vint de la population elle-même, défilant par dizaines de milliers au lendemain de la mort de Pierre Maître et lors de ses obsèques, en présence d’Henri Krasucki, secrétaire général de la CGT. Des arrêts de travail ont lieu dans toute la France. La direction des VMC s’est vue contrainte d’accepter les revendications et de réintégrer les deux délégués. Le crime de Reims entraîna la fin de la CFT, qui pour se faire oublier se mua en CSL (Confédération des syndicats libres), elle-même dissoute en 2001. Leconte fut condamné à vingt ans de réclusion criminelle, Mangematin à sept ans. Aujourd’hui, l’adresse des VMC, c’est rue Pierre-Maître, la municipalité de gauche de l’époque ayant décidé que la rue porterait désormais le nom de l’ouvrier assassiné. Une époque prenait fin, celle de la violence patronale assumée par des milices déguisées en syndicats. Trente ans après, les pressions « managériales », selon la novlangue patronale, et les exigences des actionnaires ont pris d’autres formes. Les dangers qui menacent le droit de grève et le droit syndical prennent avec l’actualité politique une nouvelle acuité.

    Jean-Paul Piérot

  • ESTROSI MOTOCROTTE

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    La page facebook du député maire de Nice , président de l'association les " Amis de Sarkozy " Christian Estrosi a été depuis plusieurs jours le déversoir d'attaques racistes insoutenables contre Christiane Taubira, avec des appels au meurtre, des propos ignobles contre ses enfants, des propos qui lui dénient son appartenance à l'espèce humaine...Ces propos font froid dans le dos .

    Honte au pauvre type qui laisse paraitre de telles ignominies

  • RIDICULE

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    Apparemment, ils sont nombreux, à l’UMP, à vouloir le retour de Nicolas Sarkozy. Même Dominique de Villepin s’y met alors que j’avais oublié son existence. Le motif est, en gros : l’ancien président de la République est le seul à pouvoir rassembler la droite.

    J’aimerais rappeler à nos aimables adversaires politiques que Nicolas Sarkozy a divisé la France, lui a plombé ses comptes, a coulé son parti, financièrement et politiquement. C’est étrange de vouloir son retour d’autant que son avenir est compromis par différentes affaires, dont l’affaire Bygmalion. Imaginez que Nicolas Sarkozy soit mis en examen après son élection à la tête de l’UMP, ce pauvre parti politique sombrerait dans le ridicule. Encore plus profondément…

    Je rappelle en outre qu’il serait bon que Nicolas Sarkozy se fasse oublier au moins jusqu’à des primaires à droite.

    Un chef de parti qui serait un ancien président de la République battu par les urnes ! Vous imaginez le ridicule ? Quelle sera la crédibilité de sa parole en tant que chef de l’opposition ?

    On croit rêver…

    Si les amis de Nicolas Sarkozy étaient ses amis, ils l'aideraient à se faire oublier. Nicolas Sarkozy est naturellement haï par toute la gauche. Mais les cadres de l'UMP ne doivent pas oublier qu'il l'est aussi parmi les sympathisants de droite... Un retour ça se prépare.
  • ON EST TOUS DES MILITANTS DE L'UMP !

    S’il y a des Françaises et des Français qui peuvent être rassurés ce sont bien les adhérent(e)s de l’UMP. Ils ont la satisfaction au cœur de la tourmente financière qui frappe leur parti d’être quand même les principaux gagnants. Comme souvent ce sont des femmes et des hommes généreux financièrement ils doivent voir dans cette valse de fausses factures une aubaine (déductions fiscales) mais surtout une bonne raison de se plaindre de trop payer d’impôts. En effet ce sont les contribuables hexagonaux qui ont payé plein pot les magouilles qu’absolument personne n’assume. Il faut pour s’en persuader comprendre comment le parti de Nicolas Sarkozy a été financé et comment il l’a soutenu.

    D’abord personne n’évoque le fait que les frais de la campagne présidentielle restant dans les normes légales auraient pu être remboursés par les deniers publics. Certes Sarkozy, pour avoir triché n’en a pas bénéficié mais il a bien fallu que l’UMP même partiellement règle ce manque à gagner de 10,5 millions d’euros. Le parti de Copé avait touché en 2012 comme aide publique de la République au titre du soutien aux partis politiques la coquette somme de 11,8 millions € ce qui a largement permis de soutenir son candidat et de régler avec cet argent quelques vraies factures. N’oublions pas également quelques saupoudrages de fonds secrets…de ci de là et on arrive déjà à une autre réalité. Il y a eu ensuite l’épisode du Sarkoton avec une collecte de 12 millions d’€ selon les chiffres officiels dont les participants imposables (et ils le sont quasiment tous!) ont déduit en 2014 60 % au titre des dispositifs sur l’impôt sur le revenu. C’est à dire que les contribuables sarkozystes ont été exonérés de 7,2 millions perdus pour les finances publiques. Il y aura eu aussi les déductions cumulées sur les cotisations annuelles habituelles et les dons versés en 2012 pour la campagne présidentielle eux-mêmes déductibles en 2013 pour 60 %

    Bref avant que le pot aux roses soit découvert on était sur un financement quasi exclusif de manière directe ou indirecte des factures de Bygmalion par les Françaises et les Français. Cette solution de fonds publics apportés aux partis voulue par Michel  Rocard afin de moraliser la vie politique et éviter des dérives antérieures jugées malsaines a été exploitée au maximum  s’avère totalement faux car dissimulé derrière les fausses factures!

    On arrive donc à une ardoise totale de plus de 30 millions d’€ investis par l’UMP dont une grande part sur la dotation publique ou restitués à ses adhérents par une République généreuse. C’est ça la réalité et les larmes de crocodiles de Copé sur son triste sort n’ont absolument rien de crédible. C’est un système sophistiqué, organisé, réfléchi qui a été mis en œuvre et il est vraiment mensonger de prétendre que personne n’était au courant. C’est se foutre du contribuable !

    Les médias laissent accroire que cette affaire relève de la sphère interne de l’UMP alors qu’il s’agit vraiment d’une affaire d’Etat mettant en jeu des sommes folles puisées directement ou indirectement dans les caisses de la République. Nous avons tous payés la mégalomanie d’un homme plongé jusqu’aux oreilles dans le fric (Bettencourt, Karachi, Tapie, Buisson…) mais qui continue à donner des leçons !

    Alain Juppé avait assumé et payé pour Jacques Chirac. Jean-François Copé va manger chaud pour les errements de Nicolas Sarkozy ! C’est la réalité crue. Il va falloir un Bottin mondain pour dresser la liste des proches consentants que l’ex-Président de la république a mêlé à ses turpitudes. Claude Guéant, Thierry Gaubert, Nicolas Bazire, Bernard Squarcini, Eric Woerth, les Balkany, Patrick Buisson…Paul Bismuth et encore d’autres payent pour l’instant pour celui qui publie, cause, harangue et qui se permet des charges violentes contre… la justice.

    Voici le contenu de sa tribune dans Le Figaro : « Qui aurait pu imaginer que, dans la France de 2014, le droit au respect de la vie privée serait bafoué par des écoutes téléphoniques ? Le droit au secret des conversations entre un avocat et son client volontairement ignoré ? La proportionnalité de la réponse pénale, au regard de la qualité des faits supposés, violée ? La présomption d’innocence désacralisée ? La calomnie érigée en méthode de gouvernement ? La justice de la République instrumentalisée par des fuites opportunément manipulées ?» interroge-t-il. Avant de lâcher : « Que chacun réfléchisse à ce bref inventaire, car demain il pourra, à son tour, être concerné.» Il devait déjà penser à Copé ! Ah ! Il ne manque pas d’air et d’aplomb : c’est ce qui fait sa force !

  • COPE A ENFIN OBTENU UNE DEMISSION

    Puisqu'a  l'UMP on aime chanter , chantons maintenant 

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    Non, Jeff, t’es pas tout seul
    Mais arrête de pleurer
    Comme ça devant tout l’monde
    Parce qu’un libanais
    Parce qu’un faux ami
    T’a relaissé tomber.
    Non, Jeff, t’es pas tout seul
    Mais tu sais qu’tu fais honte
    A t’faire pincer comme ça
    Bêtement devant tout l’monde
    Parce qu’un président nain
    T’a claqué dans les mains.
    Non, Jeff, t’es pas tout seul
    Mais tu fais honte à voir
    La France se paie ta tête
    Foutons l’camp de c’foutoir
    Viens, Jeff, viens, viens, viens !
     
    {Refrain:}
    Viens, il me reste trois sous
    On va aller s’les boire
    Chez l’père Myard
    Viens, Jeff, viens
    Viens, il me reste trois sous
    Et si c’est pas assez
    Ben il t’restera la caiss’noire
    Puis on ira manger
    Du pain et puis du chocolat
    Du chocolat et puis du pain
    Et du Yop groseille
    Et si t’es encore triste
    On ira voir les filles
    Chez Ziad Takiedinne
    Paraît qu’y en a d’nouvelles
    On arnaquera comme avant
    On s’ra bien tous les deux
    Comme quand on était jeunes
    Comme quand c’était le temps
    Que t’avais d’l’argent
     
    Non, Jeff, t’es pas tout seul
    Mais arrête tes grimaces
    Soulève tes vieux lingots
    Fais bouger ta carcasse
    Je sais qut’as le cœur gros
    Mais il faut le soulever, Jeff
    Non Jeff t’es pas tout seul
    Mais arrête de sangloter
    Arrête de te répandre
    Arrête de répéter
    Qu’ils veulent tous ta peau
    Qu’ils veulent tout te prendre
    Non, Jeff, t’es pas tout seul
    Mais c’est plus un parloir
    Ca d’vient un cinéma
    Où les gens viennent te voir
    Viens, Jeff, allez viens, viens !
     
    {Refrain:}
     
    Viens, il me reste un soutien
    Je l’contacterai pour toi
    Et on s’ra patrac
    Jeff, viens, viens
    Comme quand on était mômes,
    Même que j’aimais pas ça
    T’imiteras l’Chirac
    Jeff,
    Puis on s’trouvera un banc
    On parlera d’la Santé
    Où c’est qu’on va aller, tu sais
    Quand on verra les flics
    Jeff, viens
    Et si t’es encore triste
    Ou rien qu’si t’en as l’air
    J’te raconterai comment
    Tu reviendras maire
    On s’ra bien tous les deux
    On r’chantera comme avant
    Comme quand on était chéris
    Jeff
    Comme quand c’était l’temps
    D’avant qu’on soit pourris
     
    Allez viens Jeff, viens
    Ouais ! Ouais, Jeff, ouais, viens !
  • ET MAINTENANT ON FAIT QUOI

     

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    Il y a, dans les résultats  du Front national, l’échec de la classe politique française bien sûr, mais aussi de ses médias, de ses enseignants et de ses clercs. L’échec d’un pays. Le peuple a voté et pour la première fois dans l’histoire de France, il a placé en tête un parti d’extrême droite, xénophobe, raciste et populiste.

    On ne peut plus  relativiser ce résultat,  en mettant en  avant l’importance de l’abstention, autre signe de défiance envers le «système», expliquer que les européennes sont des élections atypiques et qu’elles ne structurent pas la vie politique nationale. Il reste que Marine Le Pen quadruple le score de son père d’il y a cinq ans un mois après de bons résultats aux municipales avec la conquête de onze villes.

    Le FN est bel et bien enraciné, ancré dans le territoire. Quand je vais rencontrer 3 antibois dans la rue 1 aura voté FN. Un choc pour la France mais aussi pour toute l’Europe, elle aussi traversée par des mouvements europhobes et populistes. Il reste qu’aucun autre pays ne connaît depuis si longtemps et si profondément une vague le Pen père et fille. Le FN s’est nourri comme une tumeur de l’impopularité des politiques du président et du gouvernement socialistes. Il a tout autant profité d’une droite hésitant entre le discours républicain et la tentation extrémiste, explosée par des scandales à répétition.

    Pour ces élections, le FN a imposé ses thèmes dans l’espace politique : l’identité nationale, l’hégémonie de Bruxelles, la peur de l’étranger et de l’immigré, les méfaits de l’euro. Tous les autres partis à l’exception peut-être des Verts et du Front de gauche ont dû jouer en défense. Rien ne paraît fonctionner contre cette vague brune et marine : ni les imprécations, ni la diabolisation, ni le cordon sanitaire, ni l’excommunication. La droite qui ne profite pas de la faiblesse du gouvernement risque l’éclatement. On va voir qui à l’UMP se laissera tenter par les sirènes populistes à la Buisson. Mais, la gauche socialiste est tout autant en procès. Son électorat populaire l’abandonne préférant l’abstention ou les extrêmes.

    Le 21 avril 2002 était un drame ; le 25 mai 2014 est une tragédie. Un parti xénophobe, nationaliste et anti-républicain devient, le temps d'un scrutin, la première force politique en France. Par principe et par méthode, chacun doit assumer ses propres responsabilités devant cet échec de la démocratie, de la France et de l'Europe.

    En tant que socialiste, je vois trois responsabilités imputables à mon parti :

    1- N'avoir pas été assez fortement pro-européen . On ne mobilise pas dans la prudence, l'hésitation, la critique. Nous n'avons pas assez défendu les institutions européennes, violemment attaquées, objet de mensonges éhontés ; nous avons manqué d'énergie, de pédagogie et d'optimisme. C'est au PS, avant même l'UMP, qu'il revient historiquement de porter très haut le projet européen. Nous ne l'avons pas suffisamment fait, nous avons reculé devant l'europhobie ambiante, nous avons concédé aux eurosceptiques, qui ne sont que des anti-européens.

    2- N'avoir pas assez dénoncé le Front national, l'avoir laissé s'installer dans la vie publique et la République, au prétexte de sa légalité et de sa popularité. Nous avons renoncé à ce combat républicain dans les mots eux-mêmes : au lieu de qualifier le FN pour ce qu'il est, un parti fasciste, nous avons laissé croire qu'il était populiste (que la plupart des gens entendent comme : du côté du peuple !), qu'il était l'expression d'une protestation sociale, alors que l'extrême droite n'est que le rebut de ce qu'on fait de pire en politique, le racisme et l'autoritarisme. A défaut d'énoncer ces évidences, on a contribué à dédiaboliser le FN, on a donné à l'extrême droite une crédibilité qu'elle avait à juste titre perdue depuis la Libération. Seuls Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche, dont je ne partage pourtant pas toutes  ses idées, ont eu l'honneur de mener ce combat-là, que le PS aurait dû assumer.

    3- La grave défaite de ce dimanche, c'est aussi le problème du parti et de l'appareil. Cette fois, je réagis en Antibois  :  des réunions sans public,  une organisation avec trop peu de  miltants , ce n'est plus possible. Je déplore depuis plusieurs années cette situation . Après les dernières élections municipales, déjà catastrophiques, le parti n'a rien changé du tout, a gardé les mêmes, a fait le mort. A force, il le sera un jour définitivement.

    Je veux rester optimiste, malgré tout (avons-nous d'autres choix ?) : si nous redevenons pro-européens fervents, si nous condamnons avec vérité et virulence l'extrême droite, si nous unissons les partis de gauche si nous nous donnons une nouvelle organisation  pour soutenir nos élus d'opposition, développer le parti et reconstruire la gauche, alors l'avenir nous sourira un peu plus.

    Sinon, ce sera pour longtemps, à chaque élection, la soupe à la grimace.

    On me dit que Droite n'a pas  fait  mieux , je m'en moque je ne suis pas de droite.
     
    Je ne voulais pas  joindre ma  voix  à celles des socialistes déçus , mais le PS par son inertie et son fonctionnement technocratique porte sa part de responsabilité  dans les résultats électoraux  .
     

     

     

     

  • L'EUROPE L'EUROPE L'EUROPE

    Drapeau européen
    La ligne d'arrivée de la course à l'Europe se rapproche à grande vitesse malgré  l'avalanche de candidats et avec tout ce que l'on peut entendre pour l'Europe, pourquoi et surtout pour qui se déplacer ? Trois grandes visions de l'Europe s'opposent dans cette campagne.
     
    La 1ère est une vision mortelle de l'Union Européenne. Pour eux, l'Europe ne serait qu'un continent et où la France aurait des pays voisins. . Pour les défenseurs de cette vision nationaliste, il est impossible et inenvisageable de vivre, travailler, légiférer avec ces étrangers.  Leur vision est tellement archaïque qu'elle est révolue depuis la fin du XIXème siècle. Le plus inquiétant est que cette vision serait en phase de remporter la majorité des suffrages exprimés. Heureusement que cette majorité exprimée est encore loin d'être la majorité des Français.
     
    La seconde vision est une vision purement intéressée de l'Union Européenne. Pour eux l'Europe est synonyme de bénéfices, de parts de marché. La droite européenne veut une Europe libre et progressive. Le problème est qu'ils ne veulent la liberté que pour les patrons d'entreprises. Ce n'est pas un projet européen qu'ils défendent mais une vision conservatrice de l'Europe.  Peu importe les droits fondamentaux, les programmes d'échanges étudiant ou la lutte contre les discriminations, tout ceci n'est que de l'argent dépensé sans impact immédiat sur leur PIB, c'est donc de l'argent de perdu.
     
    Enfin la troisième est dernière vision de l'Union Européenne, une vision économique, humaniste, progressiste et pacifiste. Les Socialistes européens veulent faire avancer l'Europe pour que toute personne y vivant ait les mêmes droits, les mêmes avantages et les mêmes devoirs que leurs voisins.
    Tout européen qui travaille a le droit à un salaire minimum décent, non pas un salaire minimum identique à tous les pays européens mais un salaire adapté au niveau de vie de son pays, soit 60% du salaire médian du pays. La garantie d'un salaire minimum partout en Europe serait un progrès humain pour tous les travailleurs mais aussi un progrès économique pour toutes les entreprises. Finie la concurrence déloyale où certaines entreprises auraient le droit d'embaucher des salariés à 3€ de l'heure alors que 100 km plus loin l'entreprise concurrente aurait à payer 9,30€ de l'heure ses salariés pour le même boulot.
    Toute européenne doit avoir le même droit de disposer de son corps. Il est anormal que l'Irlande et Malte interdisent toujours l'avortement, tout comme il est anormal que l'Espagne puisse revenir sur sa législation sur l'IVG sans être inquiétée par l'Union Européenne. D'une manière générale, l'Union Européenne doit avoir un réel pouvoir contraignant et pénalisant contre les pays qui ne traiteraient pas correctement tous leurs résidents, quelle que soit leur citoyenneté, leur genre ou leur sexualité.
    Cette vision, portée par le Parti Socialiste en France et par l'ensemble des partis composant le Parti Socialiste Européen (PSE), est une vision économique, humaine et solidaire. C'est la vision européenne du XXIème siècle.
     
    Trois visions de l'Europe radicalement différentes, de nombreux partis souvent politiquement non identifiés, parfois nationalistes, rarement unis autour d'une vision commune et globale de l'Europe, cela fait de nombreuses raisons pour trouver son compte dans l'offre proposée dans cette élection. Le 25 mai, pour que notre Europe ne soit plus celle des 10 dernières années, pour qu'elle ne soit plus l'Europe unie des conservateurs, pour qu'elle ne soit plus celle rêvée par Barroso et Juncker, une seule solution, le  Parti Socialiste et le Parti Radical de Gauche de Pervenche Berès, de Guillaume Balas, de Sylvie Guillaume,de Vincent Peillon , d'Edouard Martin, de Catherine Trautmann, d'Isabelle Thomas, d'Emmanuel Maurel, de Gilles Pargneaux, de Virginie Rozière, de Jean-Paul Denanot, de Philippe Le Constant, de Marie-Claude Tjibaou et de Martin Schulz.

  • COPE DEMISSION

     
    Jean-François Copé est un homme qui a suffisamment exigé la démission d’autres , dans sa carrière que le temps est venu d' éxiger la démission de M. Copé..Oui, là, maintenant qu' il est englué dans une affaire financière  louche concernant ses copains de l’UMP, le parti politique qu’il préside et qui est en passe lui aussi de prendre une gifle aux prochaines élections européennes .
     
      A chaque élection, Jean-François Copé appelle ses électeurs à donner un carton rouge au gouvernement. En décembre 2012, après quelques victoires en législatives partielles, l'UMP publie sur son site que cette victoire est "presque un carton rouge envoyé à Paris et au couple exécutif Hollande-Ayrault". Entre les deux-tours des municipales, Jean-François voit la victoire de l'UMP se concrétiser, du coup il annonce aux militants que "la mobilisation doit s'amplifier et passer du carton jaune adressé au premier tour au carton rouge à l'occasion du second tour". Du coup, pour les élections européennes, Copé remet sa casquette d'entraineur sportif et propose dès le mois d'avril pour les européennes : "Après le carton jaune des élections municipales, il faut donc lui adresser un carton rouge lors des élections européennes du 25 mai prochain en votant pour les candidats de l'UMP". Il récidive en meeting ce lundi à Marseille en demandant aux Français d'infliger "un deuxième carton rouge" à François Hollande, après celui des municipales, en votant "utile" à l'occasion des élections européennes.
     
    Comme Jean-François Copé est un adepte du carton rouge, je vais aussi lui en donner des cartons.
     
    Un carton rouge pour sa gestion de l'UMP. Libération annonce que l'UMP aurait dépensé plus de 20 millions d'euros pour organiser des conférences, dont certaines très probablement fantômes. L'état subventionnant largement (et logiquement) l'UMP sur l'argent public, Jean-François Copé devrait être exclu du jeu pour mauvaise gérance d'argent public.
     
    Quand par la suite, on apprend que le patron de Bygmalion, l'entreprise spécialisée dans les conférences fictives, subventionne le candidat FN à Villeneuve-Sur-Lot (la ville de Cahuzac mais c'est un hasard), j'ai bien envie de donner un carton jaune à Jean-François Copé, suspect de financement indirect d'opposants frontistes.
     
    Carton rouge également pour la préparation de ces élections européennes.  Jamais l'UMP n'a proposé quoique ce soit dans cette campagne, sauf en évoquant la sortie provisoire de la France de l'Accord Schengen. Et encore, quand ils évoquent ce sujet, une partie de l'UMP évoque la possibilité de voter pour un autre parti que le leur !
     
     
    Jean-François Copé mérite autant de cartons rouge qu'il souhaite en donner à François Hollande. Il est donc de bonne guerre que des militants de gauche demandent que Jean-François Copé applique à lui-même les mêmes sanctions qu'il demande aux autres, la démission. Il est un peu plus inquiétant que des députés de son propre parti lui adressent un carton rouge, lui demandant ainsi sa démission.
     
    Copé, démission, Copé, démission, Copé, démission !