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Editori@l - Page 13

  • ET LA LAICITE B.............


      La laïcité en France est un principe qui distingue le pouvoir politique des organisations religieuses. L’État devant rester neutre. Ainsi, il garantit la liberté de culte. L’Etat affirme le principe de la liberté de conscience et ne place aucune opinion au-dessus des autres. Il construit ainsi l’égalité républicaine.
    En représentant la France à la cérémonie religieuse de canonisation de deux papes au Vatican, elle bafoue notre principe de laïcité républicain .
    L’obligation de respecter les principes constitutionnels est la meilleure assurance que la liberté, les droits et la sécurité de chacun d’eux soient garantis de manière effective.
     

  • 1743

    Ce n'est pas une date mais un reccord , c'est le nombre de lecteurs de ce blog le 22 avril dernier . Chiffre qui a baissé  malheureudement hier à 1509 .

    Merci chers lecteurs et lectrices pour votre fidellité à suivre un blog qui n'est pas si confidentiel que ça . 

     

  • GERARD PIEL CAGADE OU CIGALE

     De retour à Antibes aprés un long week-end pascal que vois je dans Nice Matin

    " La démission de Gérard Piel seul élu communiste du conseil municipal aprés 31 années de présence 

    Les raisons invoquées d'un  emploi du temps chargé  cache une démission dans la pure tradition des purges staliennes . La place laissée vacante  au Conseil Municipal revient à sa colistière  : Cécile Dumas sécrétaire départementale du PC .

    C’est évidemment d’une façon « démocratique » que ce remplacement a été fait ! Voilà comment on utilise les ficelles de la démocratie locale  pour régler les problèmes du parti déclinant .

    L'abandon de notre Gégé local entraine la désertion du poste d'élu PC à la CASA , la communauté d'agglo . Au diable la représentation démocratique si souvent pronée par les donneurs de leçons  qui estimaient qu'il était  grand temps de faire rentrer la démocratie à la CASA,  .

    Exit celui qui voulait donner plus de force, plus d’élus présents pendant les six années de mandat, qui ne démissionneront pas une fois élu comme il y a six ans pour la tête de liste PS, qui ne resteront pas que le temps des élections comme les candidats PS et FN aux dernières élections législatives….

    Exit celui devait porter la parole du Front de Gauche au Conseil municipal et au Conseil communautaire. Exit celui qui  souhaitait  être un élu porte-parole. Exit Gégé exit la démocratie , exit les promesses .

    Comme quoi ces gens-là sont très attachés à la CASA à la démocratie et à leur engagement … bla...bla…

    Suite à la nomination d'Harlem Désir au gouvernement Jean Luc Mélenchon parlait de prime à l'incompétence aprés le résultat que l'on sait des dernières élections minicipales . Nos camarades communistes peuvent envoyer   les mêmes compliments à Cécile Dumas qui  a réussi le tour de force à ne faire élire qu'un seul communiste dans les 3 plus grandes villes du département des Alpes Maritimes

    A Nice : zéro , à Cannes : 0 à Antibes :1 Piel puis , maintenant......... elle qui  bénéficie d’un hochet, elle est nommée conseillère municipale.

    Pour la vie politique locale seul le Maire Jean Léonetti perd un vieux  complice servile dont les   passes d'armes au cours des réunions de Conseils relevaient  plus  souvent  d'un Vaudeville soigneusement orchestré qu'une opposition réélle constructive  . L'UMPC avant l'heure .   

    Les antibois n'étaient plus duppes , le role de va en guerre contreproductif  de Piel luttant pour la veuve et l'orphelin ne prenait plus et les derniers résultats électoraux du PC à Antibes  le confirment 4% aux Régionales ,  10% aux Présidentielles , moins de 5 % aux Législatives ce qui a provoqué un dumasthon pour payer les frais de campagne et 1 seul représentant au lieu de 3 aux dernières municipales.

    Pour la gauche antiboise , la haine exacerbée que pratiquait Gérard Piel envers le PS, ses dirigeants et ses miltants locaux va s'emplifier avec Cécile Dumas et son obstination à toute alliance de la gauche locale  ce qui va encore laisser le champs libre à la droite antiboise pour longtemps encore .  

    Mais  on ne tire pas sur une ambulance . 

     

         

     

     

     

     

     

  • VU DANS LA PRESSE

    La parole raciste s'est banalisée l'an dernier, notamment à l'égard des musulmans et des Roms, analyse un rapport annuel sur la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie publié mardi 1er avril.

    "Sur le long terme, le racisme en France diminue, le temps des ratonnades est révolu, mais le racisme qui se développe aujourd'hui est plus sournois et n'est plus réservé aux franges extrêmes. Il pénètre toutes les couches de la société", a commenté Christine Lazerges, présidente de la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH).

    Les boucs émissaires aujourd'hui sont d'abord les Roms qui ont été stigmatisés, y compris par le gouvernement, et ensuite les musulmans arabes", a-t-elle précisé lors d'une conférence de presse.

    Preuve de ce "climat préoccupant", davantage de Français assument être racistes, selon un sondage de l'institut BVA pour la CNCDH auprès d'un échantillon représentatif de 1.026 adultes: 9% se disent "plutôt racistes" (+2 points par rapport à 2012) et 26% "un peu racistes" (+4 points).

    Ils sont aussi plus nombreux à considérer que l'intégration des immigrés fonctionne mal (63%, +7 points par rapport à 2012). L'islam est la religion la moins positivement connotée et 80% des sondés estiment que le port du voile pose problème pour vivre en société.

    Les Roms migrants pâtissent d'une image extrêmement négative: 85% des sondés pensent qu'ils exploitent très souvent les enfants (+10 points par rapport à 2012) et 78% qu'ils vivent essentiellement de vols et de trafics (+7 points).

    L'indice de tolérance, calculé à partir d'une série de questions posées aux sondés, recule pour la quatrième année consécutive.

    Ces résultats révèlent un "refus croissant de l'autre différent" mais dévoilent aussi une "défiance vis-à-vis d'un antiracisme perçu comme censeur". La présidente de la CNCDH note d'ailleurs que "les associations antiracistes ont beaucoup plus de peine à susciter du soutien".

    "Plus le niveau culturel est élevé, moins on est raciste"

    Les Français condamnent en revanche sans équivoque l'antisémitisme et "l'indice d'acceptation" des juifs "reste de très loin supérieur à celui de tous les autres groupes", selon une étude qualitative de l'institut CSA, qui a mené 30 entretiens semi directifs en face à face du 9 au 17 décembre 2013.

    85% des sondés estiment que les juifs sont des Français comme les autres (contre 65% pour les musulmans). Les clichés, comme la thèse d'un rapport particulier des juifs à l'argent, restent cependant très persistants et partagés, relève l'étude.

    Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, actes et menaces antisémites ont baissé de 31 points entre 2012 et 2013 et les actes antimusulmans ont progressé de 11 points. Mais ces chiffres ne dévoilent que l'"écume" des phénomènes, souligne la présidente de la CNCDH.

    Parmi ses recommandations, l'institution mise sur l'éducation et la formation, car "les sondages montrent que plus le niveau culturel est élevé, moins on est raciste", remarque Christine Lazerges.

    La CNCDH réitère son souhait de créer un observatoire du racisme, de l'antisémitisme et de la xénophobie sur internet.

    Sa présidente "regrette" que ce rapport n'ait pu être remis au Premier ministre que le 1er avril, après les élections municipales, et non le 21 mars, Journée internationale de lutte contre le racisme, comme chaque année : "C'est une occasion ratée de parler de ces questions de société".

    Elle souligne aussi l'importance de montrer l'exemple au plus haut niveau :

    Dans un gouvernement de gauche, on attend un discours clair, net sur ces questions et pas ambigü comme on l'a eu sur les Roms."
  • VOYNET : ENFANT GATEE

    Alors que les élections municipales ont vu la gauche se déchirer à Montreuil,  Dominique Voynet a été nommée, mercredi 16 avril, à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS).

     Cette nomination  n'a visiblement pas été digérée par Claude Bartolone, ancien président du conseil général de Seine-Saint-Denis, qui avait soutenu fortement la candidature de M. Hammadi, a critiqué la nomination de Mme Voynet On peut lire sur son site :

    « Triste itinéraire d'une enfant gâtée de la République. Elue ou parachutée tour à tour dans le Jura, au Parlement européen, en Seine-Saint-Denis, puis défaite par les électeurs ou auto-démissionnée par certitude de l'être, Madame Voynet, si prompte à critiquer la violence du “système”, restera certainement silencieuse quant à la manière dont elle vient d'en profiter goulûment.

    Au mieux, cette nomination apparaît comme le “golden parachute” d'une élue en mal d'électeurs. Au pire, elle procède d'un accord politique lui ayant permis de s'exfiltrer de Montreuil après avoir laissé cette ville en ruine et la gauche divisée comme jamais. »

     
  • FATIGANT , FATIGUE

    Il y a des  députés socialistes  fatigants. Cela fait des mois que l’on sait qu’il faudra économiser 30 ou 50 milliards. Le moment est venu d’y travailler. La presse parle d’une fronde au sein du groupe socialiste à l’Assemblée.
    Du côté  des partisans de Manuel Valls, on n’est pas toujours très fins. « Dans le camp de Matignon, on est déterminé à faire courber l'échine aux contestataires. «Le premier qui bouge, c'est une balle dans le genou. Ça calmera les autres», menace un député exaspéré par les attaques «d'une minorité». »
     
    Au moins, avec la droite on peut rigoler. Mme Pécresse a dit qu’il n’y avait pas assez de réformes de structure. M. Copé veut 130 milliards. Ils oublient qu’ils ont été au pouvoir pendant 10 ans, qu’ils n’ont fait aucune vraie réforme et que leur seul plan était de ne pas remplacer la moitié des fonctionnaires qui partait en retraite. Les Français n’ont pas oublié, eux.
     
    Au contraire, ça fait des années qu’on leur promet des actions mais ils ne voient rien venir. L’annonce de Manuel Valls est la première de grande ampleur depuis très longtemps. Enfin, ça bouge. L’annonce est double : il y a les cinquante milliards, bien sûr, mais aussi la réforme territoriale qui est importante parce qu’elle parle aux gens. Ce sont leurs départements qui vont sauter et leurs régions qui vont bouger. Ce qu’on retiendra de cette période est un nouveau premier ministre qui n’hésite pas à rentrer dans le dur , de la fonction publique, des élus, de sa propre majorité.
     
    La fronde est compréhensible. Je lisais un député socialiste qui disait : on n’a pas été élus pour cela.
     
    Engagement numéro 9 : Rétablissement du déficit public à 3 % du PIB. Rétablissement de l’équilibre budgétaire en fin de mandat.
     
    « On » a été élu pour virer Nicolas Sarkozy, pour rétablir les comptes et pour quelques engagements, comme le numéro 3 (allègement fiscal pour les entreprises qui investissent en France)… On fera le bilan des 60 engagements à la fin.
     
    La fronde est compréhensible mais lassante.

  • LA CONNERITUDE

     

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    Perfectionniste ?
    — Pour les conneries seulement.

    J.DUTRONC.

    Pierre Gattaz a décidé de rejoindre ce club fermé . Il est pour l’instauration d’un SMIC réduit pour les jeunes afin de les aider à trouver un travail. Son explication est belle : "Il vaut mieux quelqu'un qui travaille dans l'entreprise avec un salaire un peu moins élevé que le Smic, de façon temporaire et transitoire, plutôt que de le laisser au chômage." Mais oui Pierre, un jeune, c’est frais, c'est beau,  c’est con, c’est malléable, offrons lui des salaires au rabais ! Ce jeune a été éduqué à coup de contrats pro, d’alternances, de stages, que des jobs sous-payés pour effectuer une charge de travail proche d’un véritable emploi. Alors ces jeunes ne pourront qu’être heureux de trouver un nouveau job, légèrement mieux payé que leur précédent stage ou leur dernier contrat pro, même si la rémunération n’atteint toujours pas le SMIC.
    « Jeune et con » n’est qu’une chanson, pas une réalité. Le Jeune n’a pour envie que d’entrer de plein pied dans la vie active, avoir un logement, sortir entre amis, fonder une famille, avoir une voiture, partir en voyage, que sais-je encore. Le Jeune n’a pas envie d’attendre 67 ans et son départ en retraite pour profiter de sa jeunesse. Pour relancer l’économie, il vaut mieux protéger les jeunes plutôt que les appauvrir. Il vaut mieux leur permettre de rentrer de plein pied dans la vie active plutôt que de les considérer de plus en plus longtemps comme des sous-travailleurs qui sont aptes à travailler comme leurs collègues mais qui ne méritent pas le même salaire.
     
    C’est Edouard Balladur qui doit être heureux. Qui aurait cru que le SMIC Jeune  reviendrait à la mode pour le 20ème anniversaire de sa mort (suspendu le 30 mars 1994 et abrogé le 8 août de la même année) ? Je pensais que seul Sarkozy avait survécu au Balladurisme. A première vue, il commence à voir des héritiers apparaître. Je ne me souviens que de deux idées d’Edouard Balladur, le SMIC jeune et le financement de sa campagne présidentielle à coup de vente de t-shirts. Les héritiers de Balladur, c’est ça votre prochaine idée pour relancer l’économie française ?
     
     
     Laurence Parisot  « Proposer un salaire en dessous du smic s'apparente à une logique esclavagiste. »
  • ILS ONT OSE :C'EST A CA QU'ON LES RECONNAIT

     

     

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    A peine élu  à Hénin Beaumont le Front National   expulse la Ligue des Droits de l'Homme du local  qu'elle occupait depuis des années . .

    "Non seulement, aucun bail n'a été signé entre l'association d'extrême gauche et la mairie faisant de la LDH, un occupant sans titre mais plus grave, ces subventions sont totalement illégales", a ajouté le faccho lepeniste , maire de la commune           

     Le nouveau maire a critiqué dans le même communiqué France Info, qui avait fait état le premier de sa décision, s'étonnant qu'une "pseudo journaliste" fasse "la une de l'édition matinale en reprochant à la municipalité de respecter la loi!"

    M. Briois a ajouté: "Que les médias puissent reprocher à la nouvelle équipe municipale de respecter la loi est un comble. Que la bien-pensance s'y fasse: désormais la loi sera respectée à Hénin-Beaumont!"

    Lors d'un point presse, Alain Pruvot, président de la LDH d'Hénin-Carvin et de la fédération départementale LDH du Pas-de-Calais, avait souligné ce qu'il appelait la "dangerosité" du FN. M. Briois avait aussitôt riposté en dénonçant "la campagne de haine" menée par la LDH locale.

     
    Après l'exigence du retour du porc dans les cantines, une priorité nationale , voici que Steeve Briois, maire FN fraîchement élu d'Hénin-Beaumont annonce sa priorité économique pour endiguer le chômage qui touche durement la commune.
     
    Supprimer le local  de 20 m2 de la Ligue des Droits de l'Homme et la subvention de 300€ ça urgeait et que ce gouffre financier mettant en péril la communauté, ou la liberté d'expression car on y affichait quand même de la poésie en vitrine, voyez-vous c'est le début du gauchisme le plus atroce .

    Quand on place le buste de Jean Jaurès  dans son  bureau  , on ne peut oublier qu'un  un dénommé Raoul Villain, adhérent de la Ligue des jeunes amis de l’Alsace-Lorraine, groupement d’étudiants nationalistes, l'avait  l’assassiné.

  • LA CONFIANCE A VALS

     

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    Cet aprés-midi Manuel Valls fera  son discours de politique générale. Ce sera un grand moment, pour le Premier ministre, son gouvernement, la majorité de gauche et le parti socialiste. Un moment protocolaire, solennel et politique, à ne pas rater. Un ton, un style, une ligne vont être donnés. Aucun socialiste ne doit manquer ce rendez-vous, surtout pas les parlementaires, à qui la confiance va être demandée. C'est pourquoi il est regrettable qu'une petite centaine d'entre eux aient jugés bon de pétitionner, en mettant sous conditions leur vote de confiance.

    C'est regrettable, d'abord parce que ça ne se fait pas. Sous la Ve République, le parti majoritaire soutient le président de la République et son Premier ministre. Les désaccords, inévitables et même salutaires, se gèrent et se négocient autrement que la veille et l'avant-veille d'un vote de confiance, par une mise sous pression. D'autres, moins gentils que moi, diraient : par un chantage. Jamais on n'a vu ça par le passé : des députés indexant leur confiance sur certaines "conditions" ("Les conditions de la confiance, pour un contrat de majorité", c'est le titre de la pétition). Non, un vote de confiance ne fait pas l'objet d'un marchandage. Par définition, une confiance ne se discute pas sinon, c'est une défiance  : on fait confiance ou pas, il n'y a pas d'entre-deux, pas d'hésitation, pas d'incertitude possible.

    C'est d'autant plus regrettable que la situation politique ne se prête vraiment pas à ce genre de prise de distance : le PS a lourdement échoué aux élections municipales, EELV vient de lâcher le gouvernement, ce n'est donc pas le moment d'en rajouter en affichant publiquement des dissensions. Après le départ des écologistes, avec les attaques du Front de gauche, la majorité socialiste est fragilisée. Tout ce qui la fragilise encore plus est déplorable.

    J'ai lu de près le texte des parlementaires mécontents. Ils demandent de "réaffirmer et d'amplifier les choix et les engagements de 2012" : ça ne mange pas de pain, c'est ce que ne cesse pas de faire le gouvernement depuis ... 2012, aller dans le sens de ce qu'il a promis. Je ne vois pas l'utilité de le rappeler (ou alors c'est qu'on a autre chose en tête). Le texte veut "obtenir une réorientation européenne pour mettre fin aux politiques d'austérité". Ah l'Europe : quand ça va mal, le coupable tout trouvé, c'est l'Europe. Non, les directives européennes ne nous sont pas imposées : ce n'est pas l'Europe qui décide de la politique de la France, c'est ... la France. Le problème de l'Europe, ce n'est pas l'Europe, c'est la droite : c'est le fait qu'une majorité des pays d'Europe et la majorité politique au Parlement européen sont conservateurs. Les élections européennes sont justement là pour faire changer ça.

    La pétition énumère une série de mesures, sorte de fourre-tout sur lequel on ne peut qu'être, en théorie, d'accord : relever les bas salaires, les retraites modestes, assurer la transition écologique, transformer l'Etat, les collectivités et la démocratie, etc. Mais un catalogue ne fait pas un projet, qui ne peut retenir que quelques grandes lignes. Et puis, c'est bien joli de proposer des mesures sociales dont personne ne conteste la générosité : mais après, comment on fait pour les financer ?

    Derrière tout ça, au milieu des phrases et des mots, il n'y a finalement qu'un seul passage qui soit politiquement déterminant : la demande de "substituer un pacte national d'investissements, négocié jusqu'au niveau des entreprises, aux mesures les plus coûteuses et sans conditions actuellement envisagées dans le pacte de responsabilité". Ca fait un peu charabia, l'idée n'est pas complètement claire, les mots sont choisis et retenus. Qu'est-ce que veut dire cette phrase, la plus importante du texte ?


    Mes camarades députés ont décidément la manie des "conditions" : le vote de confiance sous "conditions", l'aide aux entreprises sous "conditions". Dans une économie de marché, en matière de création d'emplois, je ne vois pas qu'on puisse "conditionner" le soutien de l'Etat. En revanche, il faut se donner des objectifs, mesurer les résultats, faire des bilans le moment venu : évaluation a posteriori, oui, conditions préalables, non. Vous pouvez inciter, encourager, soutenir les entreprises à créer de l'emploi : c'est le choix du président Hollande, à travers le pacte de responsabilité. Mais vous ne pouvez pas les obliger, les contraindre.

    Mais alors, me direz-vous, les entreprises vont prendre le fric pour elles et se moquer des emplois ? Non, ce n'est pas comme ça que ça se passe : l'entreprise, l'emploi, les affaires qui marchent, tout ça est lié. Une entreprise qui ne fait rien de son argent, ça n'existe pas : elle  doit investire  elle doit  créer , elle doit se développer . Même Marx explique ça.


    La gauche a choisi, depuis 2012, ce que la droite n'avait pas osé : engager massivement des économies dans les dépenses publiques, soutenir massivement l'activité des entreprises. Je pense, j'espère, je ne doute pas que Manuel Valls reprendra  ces deux objectifs, les mettra en perspective, leur donnera un contenu politique. Le sens pour un socialiste, c'est de sortir les catégories populaires, d'abord elles, du chômage de masse qui sévit depuis plus de 30 ans dans notre pays. C'est aussi d'assurer la pérennité de notre système social. Pour cela,  les parlementaires doivent faire confiance au gouvernement : la confiance est comme ça, elle ne se mégote pas.

  • ILS NE SONT VRAIMENT PAS MURS LES VERTS

    Le problème des Verts, c'est celui de leur maturité politique. Ils ont du mal à intégrer une culture de gouvernement. Ce n'est pas leur départ qui me gêne bien qu'il aurait été mieux, pour la majorité parlementaire et présidentielle, qu'ils restent) . C 'est la raison qu'ils en donnent : une affaire purement personnelle, l'image de Manuels Valls. Qu'on puisse partir sur un désaccord politique, ça se comprend. Mais là, pas de changement de cap : le nouveau Premier ministre est dans la ligne de ce qui s'est fait avant, qui a été assumé et soutenu par EELV et si la direction politique du gouvernement ne  leur convient pas -ce que je peux admettre-, il ne fallait pas y entrer en 2012. La maturité politique, c'est la cohérence et le refus des paramètres personnels.

    La maturité politique, c'est aussi la prise de responsabilité, sachant qu'on n'est jamais d'accord sur tout, qu'il faut bien transiger sur certains points.  Il semblerait que Manuel Valls et François Hollande étaient prêts à faire de beaux cadeaux aux écolos : n°2 du gouvernement, ministère de l'écologie élargi, avec en prime une part de proportionnelle aux élections législatives et des engagements sur certaines réformes. Il faut vraiment être fou, c'est-à-dire immature, pour refuser ! En politique, il y a des propositions qui ne se refusent pas. A moins de cultiver l'esprit protestataire, de se sentir mieux dans l'opposition que dans la majorité.

    Dernier signe d'immaturité politique des Verts : la bureaucratisation de leur organisation, qui va de pair avec un basisme forcené. La décision de ne pas participer au nouveau gouvernement n'a été prise que par quelques personnes, en bureau exécutif. Les parlementaires étaient favorables au maintien. Mais chez les Verts, l'élu, le représentant du peuple a peu de poids face à l'appareil et à sa base. A la limite, je me demande s'ils ne se méfient pas de la démocratie représentative, lui préférant la démocratie directe. En  Conseil fédéral (qui n'a plus grand chose à discuter puisque la décision a été prise), Cécile Duflot a eu cette formule, dont je ne sais pas si elle procède d'un comique involontaire ou pas : "Je continue plus que jamais de défendre le principe de participation à un gouvernement". C'est pourquoi elle en est partie ...

    Dans la perspective d'une reconstruction de la gauche, il est impensable que les Verts n'en fassent pas partie. Ils ont beaucoup à apporter, ils représentent une sensibilité politique, ils abordent des questions cruciales. Mais sans maturité politique, ils ne peuvent rien faire et on ne peut rien faire avec eux.

     Ne pas être mûr pour certains changements, indispensables, après défaite, c'est ne pas être mûr pour une prochaine victoire.