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Editori@l - Page 9

  • JE SUIS SANS VOIX

    Aprés l'intervention de Rebsamen , aprés le livre de qui l'on sait aprés la brillante déclaration de Thévenoud  , aprés ce sondage ahurissant, affolant, quasi-surréaliste qui donne l'actuel président de la République battu par le chef de l'extrême droite aux prochaines présidentielles   je pense que tout à été dit , j'attends , les mots me manquent . Merci pour ces moments

  • JOURNAUX DE MERDE

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    Curieux je ne vois pas beaucoup de réactions sur les blogs que je lis  régulièrement , les donneurs de leçons sont peut être occupés à lire un autre livre .

  • REBSAMEN : TAIS TOI

     

    1893415582_B973476370Z_1_20140903113136_000_GRQ327E3F_1-0.jpgPourquoi François Rebsamen, a t-il fait sa déclaration de guerre contre les chômeurs fraudeurs, à contrôler encore mieux et à radier encore plus ? Entendons-nous bien, pour ne pas créer de faux débats : tout le monde est contre la fraude, pour l'application stricte de la loi, y compris à l'égard des chômeurs. Le problème n'est donc pas là, mais dans l'usage politique de ce thème, la volonté de le mettre en avant, de poser la fraude comme une question essentielle, alors que ce n'est pas le cas (la question essentielle, c'est la création d'emplois, pas la fraude au chômage).

    Pire, les propos tenus par le ministre du Travail tendent à accréditer le préjugé, hélas populaire, que les demandeurs d'emploi ne feraient pas tout leur possible pour remédier à leur situation et trouveraient confortable d'y végéter, en profitant de l'aide sociale. Ces idées-là sont évidemment d'extrême droite (le thème éculé du chômeur fainéant), quand ce n'est pas d'une partie de la droite, et il est significatif que le Front national se soit réjoui de ces déclarations. A tous ceux qui profèrent de telles insanités, je ne me rabaisserais pas à leur répondre ni à argumenter contre eux : je leur demanderais simplement de se mettre volontairement au chômage, eux ou leurs enfants, puisque cette situation leur paraît tellement avantageuse et enviable. Vous verrez alors, ces petits salauds ne le feront pas ...

    Comme toujours quand on tient des propos odieux  Rebsamen est revenu sur ses propos, que ce qu'il avait dit n'était pas ce qu'il avait voulu dire : pourquoi les dire , trop tard, la parole publique ne s'énonce qu'une fois, pas deux ! Quand on parle dans le micro ou qu'on passe à la télé, on fait attention, on sait qu'on est écouté et regardé par des millions de personnes, pas toujours bienveillantes, prêtes à s'emparer du moindre mot, de la petite phrase, pour alimenter leurs fantasmes, leurs rancoeurs, leur haine, par exemple à l'égard des chômeurs, boucs émissaires de choix.

    J'ai lu et entendu que le ministre avait voulu lever un "tabou". Quel "tabou" ? Que vient faire ce terme  dans le débat politique ? Quand on est de gauche, et on peut l'être de multiples façons, il y a une ligne qui ne varie pas, qui est immuable, identitaire, génétique : on se range du côté de ceux d'en bas, les chômeurs, les smicards, les immigrés et autres , la défense des petits, des faibles, des catégories populaires, contre tous les mensonges qui s'abattent sur eux, dont le mythe infâme du chômeur fainéant, fraudeur et heureux de l'être

     Si vous êtes en dehors de cette ligne-là (et vous avez le droit), vous n'êtes pas de gauche. 


  • LA ROCHELLE

     Manuel Valls à La Rochelle, le 31 août.

    Au grand étonnement de certain cette année je ne  suis pas  allé à l'université socialiste de La Rochelle. J'ai quand même suivi stupéfait  cette manifestation ... antisocialiste, organisée pourtant par mon parti. Je galèje ? Non, pas du tout, hélas. Venons-en aux faits, comme toujours, largement rapportés par les médias (plus besoin d'aller à La Rochelle, c'est La Rochelle qui vient à nous !) :

    Commençons par Christiane Taubira, Garde des Sceaux venue en vélo (pourquoi pas en trottinette ou en pédalo : étonnez-vous après que les Français se moquent et ne respectent pas leur classe politique). Manuel Valls s'assure il y a quelques jours, solennellement, de son soutien et de sa fidélité au gouvernement, condition pour être reconduite dans son poste de ministre. Elle dit oui, et samedi, en rejoignant queque minute une réunion des "frondeurs", elle s'en fiche. "Je ne vois vraiment pas où est le problème", nargue-t-elle hypocritement, à la façon de Montebourg offrant par dérision une bouteille de sa piquette, cuvée Frangy, à Hollande, il y a une semaine. Ces gens-là ne savent pas se tenir.

    Continuons avec ces fameux "frondeurs" : qu'ont-ils trouvé de mieux à faire à La Rochelle ? Je vous le donne en mille : créer un courant, "Vive la gauche" ! Comme s'il n'y avait pas assez de courants au PS ! C'est très simple : chez les socialistes, quand on n'est pas d'accord, on crée son courant. C'est l'esprit boutiquier : on est tellement mieux entre soi.


    La cerise sur le gateau , c'est Pierre Laurent accompagné par la GCT qui dans un élan de finesse qui n'a d'égal que son sens du respect d'autrui, a décidé de tenter de pourrir le militant de base. Large banderole « TRAITRES » tenue à bout de bras, énormes pétards, tentative de mise en place d'un « couloir de la honte » et partout pluie d'insultes envers toutes les personnes entrant ou sortant du périmètre de l'université (à 95 % des militants sans mandat national). Ces génies de la CGT faisaient fi du fait qu'au moment même une de leur secrétaire confédérale, Agnès Le Bot, était en train de discuter paisiblement avec les militants les plus matinaux ou que de nombreux militants ont aussi une activité syndicale dont une partie non négligeable à la CGT ou à SUD-Solidaires.  A côté de ces sauvages qui ont confondu le militant socialiste avec un patron voyou, les 10 bonnets rouges venus en voisin ont fait figure d'enfants de choeur. 

    Je me demande qui a pu inviter cet individu il ya du avoir des erreurs dans les envois et  qu'a dit le premier secrétaire du PCF ? Ce genre d'amabilités : "la voie du gouvernement de Manuel Valls nous mène dans le mur" ; "le contrat de 2012 vient d'être déchiré cette semaine devant les Français". Je n'en veux pas à Laurent, qui fait son job. Mais savez-vous comment les militants socialistes ont réagi ? Par un tonnerre ... d'applaudissements. Là, entre schizophrénie, masochisme et connerie, j'hésite dans l'explication.

    Et puis, il y a eu la verte, Emmanuelle Cosse, qui s'en est prise à la politique "social-libéral" de Manuel Valls (chansonnette à la mode) et à ses dernières mesures en faveur du logement. Finalement, il ne manquait plus comme invités que Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot : plus on est d'antisocialistes, plus on rit. Pour finir en beauté, le discours de clôture du Premier ministre a été au début perturbé aux cris de "Vive la gauche", du nom du courant fraîchement émoulu. Ah les cons ! Et vous appelez ça des "socialistes" ? Moi non. En revanche, ils correspondent parfaitement à la définition de l'antisocialiste : personne qui critique sévèrement la direction du parti socialiste, les choix de ses adhérents, le chef de l'Etat et le gouvernement.

    Il faut tout de même rappeler ce qu'est l'université d'été du parti socialiste : un lieu de formation et pas de confrontation, un moment de réflexion et pas une foire d'empoigne, des échanges avec des intellectuels, des syndicalistes, des associatifs et pas des querelles avec des concurrents, la rentrée médiatique du parti et pas un congres. La Rochelle, c'est un temps de rassemblement, pas d'affrontement.

    L'université d'été du parti socialiste a été, cette année, gâchée, dénaturée en une ubuesque université antisocialiste. J'espère que cette première sera une dernière.

    Trois voix se sont définitivement exprimés sur tout ça durant le week-end.

    Bernard Cazeneuve, dans le Journal du Dimanche, à propos des ministres : "soit on part, soit on se tait ! La politique n'est pas un théâtre d'ombres ou de boulevard. Il faut la fermer et redresser la France".

    François Hollande himself : J'ai besoin d'avoir un parti dans la majorité à l'unisson de ce que je propose (...)

    Pour finir, Manuel Valls, dans son discours de La Rochelle : les socialistes doivent parler aux Français, pas à eux-mêmes.

    Tout est dit.

  • INTERVENTION D'HENRI EMMANUELLI

     

    Henri Emmanuelli le 23 avril 2012 à Paris
    Henri Emmanuelli le 23 avril 2012 à Paris

    AFP/Archives

    Henri Emmanuelli le 23 avril 2012 à Paris

     

    AFP/Archives

    Le député PS des Landes Henri Emmanuelli s'est dit mardi en désaccord avec la "méthode" employée par Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, qui ont quitté le gouvernement après en avoir critiqué la ligne économique, estimant qu'ils n'avaient "pas mesuré la porté de ce qu'ils faisaient"

    "Je suis d'accord évidemment avec le discours sur le fond que tiennent aussi bien Arnaud Montebourg que Benoît Hamon ou d'autres mais en revanche, je reconnais que la méthode qu'ils ont utilisée appelait forcément une réaction du président de la République", a déclaré M. Emmanuelli sur BFMTV.

    François Hollande "ne pouvait pas se laisser défier de cette manière-là sans réagir et il a réagi. Quand on est membre d'un gouvernement, on n'organise pas un show médiatique pour contester la ligne du gouvernement dont on est membre. Je pense qu'ils n'ont pas tout à fait mesuré la portée de ce qu'ils faisaient", a poursuivi l'ancien président de l'Assemblée nationale.

    Pour le député des Landes, "il faut concentrer les efforts sur l'investissement et c'est ce qu'on dit depuis le départ (...) C'est une contrepartie tangible, l'investissement. Alors que distribuer de l'argent aux entreprises sans contreparties, ça peut déboucher sur ce qu'on voit cette année, à savoir que la France est encore une fois championne de la distribution des dividendes."

      
  • ARRIVE A RIEN

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    Le départ de Jean-Luc Mélenchon de la direction du Front de gauche n'est pas à mettre sur le compte d'un tourment psychologique (stress, déception, lassitude), mais il signe l'échec d'une stratégie : celle de faire exister à la gauche du parti socialiste une alternative politique, une gauche de la gauche ou une gauche radicale, selon les termes habituels. La leçon à en tirer, c'est qu'il n'y a pas pour Mélenchon de vie possible à l'extérieur du PS, encore moins contre le PS, sauf à rejoindre l'extrême gauche pure et dure. 5 raisons peuvent être invoquées :

    1- Le PCF, principal parti du Front de gauche, est lié électoralement au PS . On l'a vu aux dernières élections municipales, au grand dam de Jean-Luc Mélenchon, mais c'est de l'histoire ancienne : si le PCF était un parti révolutionnaire, voulant rompre avec le système, on l'aurait su et vu en  1968 par exemple. A chacun de ces rendez-vous avec l'Histoire, le PCF n'a pas couru l'aventure révolutionnaire. Ce n'est pas avec Mélenchon qu'il s'y engagera en renonçant à son parlementarisme et à ses alliances électorales.

    2- Les écologistes, malgré un discours parfois radical et un antisocialisme de façade (dernier épisode, le livre de Cécile Duflot ), sont portés vers le pouvoir et vers le PS, même si ce sont des partenaires inconstants  velléitaires. Les places à occuper, les responsabilités à prendre les ramènent au principe de réalité, qui veut en politique qu'en dehors du pouvoir, on ne fait rien et on n'est rien. Jean-Luc Mélenchon a toujours eu du mal à rallier les écologistes à sa cause.

    3- L'aile gauche du PS, critique et turbulente, pouvait laisser espérer une implosion du parti, une fraction venant renforcer la gauche de la gauche. Mais là encore, c'est une illusion : l'aile gauche aboie mais elle ne mord pas, et le moment venu, elle retourne à la niche. C'est l'histoire du parti depuis toujours : jamais l'aile gauche n'a été en capacité d'influer sur sa ligne politique, sauf à la marge, dans les ajustements qui ne changent pas grand chose. L'aile gauche ne remporte que des victoires de congrès, lorsqu'il s'agit de se partager les postes ou d'obtenir les investitures. Pour le reste, c'est rien, seulement le gentil alibi au débat démocratique.

    4- L'extrême gauche reste fondamentalement indépendante et hostile à la gauche parlementaire. A ses yeux, Jean-Luc Mélenchon, avec son long passé de socialiste, n'est qu'un électoraliste, un opportuniste, un réformiste comme les autres, pas très différent des "solfériniens" que Méluche pourtant dénonce. L'extrême gauche ne se lie à la gauche que pour des raisons tactiques, très ponctuelles et provisoires, à des fins d'instrumentalisation (on l'a vu, à un petit niveau local, à Antibes lors de la précédente élection municipale).

    5- L'extrême droite et ses succès électoraux marquent l'échec le plus grave de la stratégie du Front de gauche, qui n'a pas réussi à arracher les milieux populaires, son électorat naturel, de l'influence du Front national. En matière identitaire, c'est une catastrophe : comment peut-on se réclamer du peuple en souffrance quand ce peuple vote Le Pen ?

  • DETESTABLE DUFLOT

     

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    Je n'aime pas Cécile Duflot. Je n'ai jamais aimé Cécile Duflot. Je n'aimerai jamais Cécile Duflot. Mon mépris a le mérite de la constance. Quand je dis : "je n'aime pas Cécile Duflot", ce sentiment n'a rien de personnel : je ne connais pas cette dame en privé ; peut-être est-elle plus sympathique, plus généreuse, certainement plus intelligente que moi ...

    Mon jugement n'est pas moral, ni psychologique : c'est la femme publique que je déteste, c'est son comportement politique que je réprouve absolument. Tous ceux qui agissent comme elle, et ils ne sont pas rares, y compris dans mon parti, je les condamne avec la même virulence.

    Bien sûr, ce n'est pas l'écologiste qui suscite mon haut-le-coeur. J'adore les coups de gueule rafraîchissants de Daniel Cohn-Bendit, j'apprécie la personne et l'action de José Bové, j'ai de l'estime pour le travail intellectuel d'Alain Lipietz, j'éprouve de la considération pour le parcours de Noël Mamère, et je pourrai en citer d'autres. Surtout, le parti écologiste représente une contribution précieuse et essentielle au développement de la gauche, et il est l'allié naturel du PS. Non, ce qui fait que je n'aime pas Cécile Duflot ne réside pas dans ses idées, sa sensibilité, mais véritablement dans son comportement politique.

    Vous le savez Cécile Duflot fait sa rentrée littéraire. Impossible de la louper, en tapant sur François Hollande et surtout sur Manuel Valls, elle était sure de recueillir les bravos de l’opposition de gauche et des frondeurs dont le Premier Ministre est l’ennemi numéro 1. 

    Le livre qu'elle va bientôt publier, et dont nous connaissons les bonnes pages (c'est-à-dire les plus infectes), illustre parfaitement ce détestable comportement, qu'on peut facilement décrire en quelques mots : agir non pas selon ses convictions mais selon les circonstances, se positionner de la meilleure façon possible pour obtenir une place ou un pouvoir quelque part. Vous me direz sans doute que c'est classique, que la politique a toujours connu, à tous les niveaux, ce comportement-là : oui, je sais, et c'est précisément pourquoi je le déteste ! L'habitude et la fréquence ne légitiment pas un comportement.

    Qu'on critique violemment Hollande, Valls et le gouvernement, ça ne me choque nullement : la politique est faite de violence, aujourd'hui verbale, autrefois physique. Pour tout vous dire, ce côté-là ne me déplaît pas du tout, il m'arrive moi-même d'être quelquefois violent avec mes adversaires, et je crains que ça ne s'arrange pas avec l'âge. Non, ce qui me choque, ce qui me révulse, ce que je haïs, c'est cette façon de retourner sa veste et de cracher dans la soupe. Duflot, en entrant il y a deux ans au gouvernement, savait parfaitement qui étaient Hollande, Valls, les socialistes . Alors, que vient-elle nous raconter aujourd'hui ? Elle nous fait croire qu'elle découvre la Lune ! J'ai plutôt l'impression que c'est elle qui était sur Mars ... Ses leçons de morale sur la sincérité et la fidélité me sortent par les yeux, parce qu'elles sont une montagne d'hypocrisie.

    Le procédé est toujours le même. D’abord, on organise une alliance pré-électorale afin de garantir un certains poids aux élus verts. Ensuite, après la victoire les écolos rentrent au gouvernement .  Enfin les écolos sortent du gouvernement (remaniement 2014 par exemple) ou se présentent contre leurs alliés d’hier (présidentielle 2002 entre autres) et tapent à boulets rouges sur la façon de gouverner des socialistes. Soit les dirigeants verts sont amnésiques (ou ont une mémoire de poisson rouge eux aussi), soit ils aiment se faire mal, mais cette façon de procéder commence à lasser.

    ll y a deux ans, François Hollande était populaire, Cécile Duflot le soutenait. Aujourd'hui, il est impopulaire, elle le lâche. Lâcher, lâcheté, voilà ce qui me débecte. Au contraire, parce que Hollande est impopulaire, parce qu'il est en difficulté, il faut plus que jamais le soutenir, le défendre, quand on a choisi depuis le début d'être à ses côtés. Duflot est une maligne, elle sent le vent : elle tape aujourd'hui sur le président comme hier elle lui servait la soupe. Avec elle, la politique, ce sera toujours une histoire de soupe.

    D’ailleurs, il n’y a pas que moi, simple militant socialiste, qui s’agace du comportement de l’ancienne tête de proue écologiste au gouvernement, plusieurs de ses camarades se sont exprimés sur le sujet.

    Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV : « J’écoute les commentaires, les petites phrases, c’est très habituel des Verts. Maintenant il faut se mettre au travail. » «Il faut élever le débat.» «Ce que les Français attendent des écologistes, ce sont des réponses concrètes.»

    Dominique Voynet, ancienne ministre: « Nous n'avons de comptes à régler avec personne. » « Les écologistes doivent mûrir. » « Il faut veiller à ne pas se contenter de dénoncer et de manifester »

    Denis Baupin, député : « Je ne suis pas persuadé de l'intérêt de l'exercice ». Il précise (et je suis d’accord avec lui) que l'ouvrage «pose la question du rapport des écologistes avec le pouvoir.»

    Jean-Vincent Placé, sénateur dans un élan de lucidité  : « C’est un jugement extrêmement sévère. » «Nous avons concouru à faire élire François Hollande en 2012, nous avons participé au gouvernement pendant quelques mois... Nous sommes aussi comptables de ce bilan-là.» «Ce n’est pas la période pour stigmatiser la majorité »

    François de Rugy demande à ce qu’on ne regarde le livre « dans sa globalité et ne pas en retenir que les petites phrases ». Il réaffirme sa position vis-à-vis du gouvernement : « Nous avons été élu députés de la majorité ».

     
    Je n'aime pas, je n'ai jamais aimé, je n'aimerai jamais Cécile Duflot.
  • LES ACTIONNAIRES NE CONNAISSENT PAS LA CRISE

    Les entreprises françaises du CAC 40 sont les championnes des versements de dividendes en Europe selon Selon le site lesechos.fr : "Les dividendes, au niveau mondial, ont atteint un nouveau record au deuxième trimestre à presque 427 milliards de dollars, selonune étude d'Henderson Global Investorssur les plus grandes sociétés mondiales."  

    La croissance est pratiquement nulle en Europe, et la dette qui plombe la reprise ne diminue pas. Les chiffres du chômage sont un indicateur tristement évident de la gravité de cette crise qui touche des millions de personnes rien qu'en France. Pourtant, on apprend que les dividendes versés par les entreprises cotées en bourse aux actionnaires ont fortement progressé au deuxième trimestre, de 11,7% à l'échelle mondiale par rapport à l'année précédente. Ces rémunérations ont atteint un total de 426,8 milliards de dollars (environ 318 milliards d'euros)

    C'est en France que la rémunération distribuée aux actionnaires connaît la plus forte hausse, avec 40,7 milliards de dollars distribués (+30,3%), ce qui fait de l'Hexagone le plus important payeur de dividendes en Europe, devant l'Allemagne et le Royaume-Uni, révèle l'étude.

    D'après ces chiffres, on pourrait conclure que la crise est terminée, puisque des bénéfices peuvent être versés aux actionnaires. La réalité semble plus cruelle : les entreprises hésitent à investir, car la situation économique n'est pas brillante, et elles préfèrent distribuer leur bénéfice plutôt que prendre le risque de se développer en misant sur un meilleur avenir.

     

    Axa, verseur de dividendes n°1

    L'assureur Axa est le principal payeur du pays, avec 2,7 milliards de dollars, suivi du reste du secteur financier, dont BNP Paribas qui "a continué ses versements de dividendes malgré la forte amende imposée par les régulateurs américains", détaille HGI.

    Une générosité qui "pose un problème: celui des choix faits par les états-majors, dans une économie en panne sèche", selon Libération ce mercredi. Voilà "un trophée embarassant dans une période de crise. [...] Les grands groupes préfèrent rétribuer les actionnaires plutôt que de réinvestir".

    Une hausse qui devrait se confirmer

    En Europe, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont connu des hausses moins importantes que la France, respectivement de 9,7% et de 3,9%, pour s'établir tous les deux à 33,7 milliards de dollars. Le Royaume-Uni profitant principalement de la hausse de la livre sterling, a précisé l'étude.

    Hors Europe, la plus forte hausse a été observée au Japon (+18,5%), pour atteindre les 25,2 milliards de dollars, un record dans le pays, malgré une baisse modérée du yen. Les Etats-Unis suivent la même tendance, avec une progression de 13,8%, permettant à l'ensemble de l'Amérique du Nord d'augmenter de 12%, avec 98,5 milliards de dollars de dividendes versés.

    Cette tendance mondiale devrait se confirmer sur l'ensemble de l'année, a estimé HGI, qui s'attend à "la croissance la plus importante depuis 2011" pour les paiements de dividendes, dans la mesure où plus de la moitié des versements annuels ont déjà été réalisés.

     Cette hausse des dividendes n'est donc pas une bonne nouvelle, du moins pour la majorité des Français, car elle n'annonce d'aucune manière un début de sortie de crise.

  • PAS GAGNE

     Ca tombe vraiment mal. Quelques jours après l’annonce d’une croissance nulle au deuxième trimestre de cette année et à l’orée d’une rentrée difficile pour le gouvernement, voilà que ces grandes entreprises ont versé en un an +30% de dividendes à leurs actionnaires. Montant total : 40,7 milliards de dollars (30,3 milliards d’euros).

    François Hollande a raison quand il compte sur  l’investissement privé mais la  «relation de confiance» entre le pays  et les entreprises, doit être établi . Ce n'est pas gagné.

  • C'EST ARS , C'EST TELE

    Hausse des ventes de téléviseurs prévue pour ce mardi", c'est ce qu'il faut se préparer à entendre aujourd'hui et surtout demain, jour de versement de l'allocation de rentrée scolaire (ARS). Pourquoi ce pessimisme ? Simplement car c'est devenu une tradition à droite de tirer sur les fraudeurs aux aides publiques. A l'UMP, ils ont même un chevalier qui, tel un Don Quichotte des temps de crise, part combattre l'ARS tous les ans. Son nom est Edouard Courtial, soutien en 2012 de Jean-François Copé.

    En août 2008, Edouard Courtial disait dans Le Parisien : "certains distributeurs d'électroménager enregistrent des pics de vente d'écrans plats au moment de la rentrée. J'ai entendu récemment quelqu'un dire : « On s'offrira une nouvelle télé quand on aura touché l'ARS ! »"

    En décembre 2009, le même Edouard Courtial dépose une proposition de loi pour que l'ARS n'existe plus sous la forme d'un virement effectué par la Caise d'Allocation Familiale mais uniquement sous forme de titres de paiement ou sous forme de cartes à puce.

    En janvier 2010, il explique sa motivation au Figaro : "C'est simple, j'étais dans un café, et j'ai entendu une conversation au comptoir. Un homme a demandé à un autre : ‘Alors, tu l'as eu ton écran plasma ?', et l'autre lui a répondu : ‘Non, j'attends l'ARS' "

    En août 2013, devinez qui vient parler de l'ARS au Figaro ? Edouard Courtial qui "constate que la fréquentation et le chiffre d'affaires des magasins d'électroménager ou des équipementiers automobiles, notamment, augmentent au moment du versement de l'ARS."

    Illuminé par une brève de comptoir, le député Courtial a décidé de faire la peau à ces pauvres qui osent détourner les aides publiques. Bien sur que je ne cautionne pas l'utilisation détournée de l'Allocation Rentrée Scolaire, en revanche je suis contre le flicage de tous pour contrer la bêtise du plus petit nombre. Le député Courtial a décidé que cette allocation ne devait servir qu'à acheter stylos, cartables et éventuellement vêtements, mais le rôle de l'ARS est "d'aider les familles à financer les dépenses de la rentrée scolaire." Il y a bien sur l'équipement de base, mais aussi les frais de cantine, le potentiels frais d'hébergement (principalement pour les élèves internes). Puisque versée sur le compte des parents, cette aide peut être utilisée quand bon leur semble, en une ou plusieurs fois. En restreignant l'ARS à un simple chèque à utiliser, ces possibilités disparaitraient.

    Ne doutons pas qu'une fois encore, Edouard Courtial sera ce mardi devant les enseignes d'électroménager pour surveiller qui vient acheter une nouvelle télévision pendant que 3 millions de familles vont profiter de cette manne, nécessaire mais loin d'être suffisante, pour préparer les derniers détails avant cette nouvelle rentrée. Rappelons que pour pour bénéficier de l’allocation de rentrée scolaire, il faut avoir eu, en 2012, des ressources inférieures à 24 137 euros pour les familles avec un enfant, 29 707 euros pour celles avec deux enfants, 35 277 euros pour trois enfants.