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Editori@l - Page 14

  • LAMY UN DROLE DE CAMARADE

     Voici ce que vient de déclarer Pascal Lamy  ancien patron de l'OMC, et membre du PS  .

    "Je sais que je ne suis pas en harmonie avec une bonne partie de mes camarades socialistes, mais je pense qu'à ce niveau de chômage il faut aller vers davantage de flexibilité, et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au Smic "

     
    Non Camarade , un petit boulot c'est un petit boulot, ni plus ni moins, et c'est  souvent de un boulot de merde , néfaste pour la santé qui plus est. Ceci étant posé : ça reste du travail. Et tout travail mérite un salaire décent  , cela va de soi et ce n'est pourtant déjà pas le cas pour des millions des Français qui se crèvent à bosser pour pas grand-chose précisément à cause de l'avidité du patronat, des actionnaires et de cette mondialisation sauvage dont tu appelles dans la même interview à ce qu'elle soit enfin embrassée et appréciée par nous autres .
    Ridicule .
  • ELECTION DU MAIRE A ANTIBES

    Vendredi dernier Jean Leonetti a été réélu sans surprise maire d'Antibes . Mais le vote a été marqué par une incongruité: le candidat frontiste Lionel Tivoli, qui compte cinq élus, n’a obtenu que… quatre suffrages.

     Ce dernier ne se présente que pour la forme; le premier magistrat est toujours élu au sein du groupe majoritaire. Et à Antibes, la majorité est écrasante. L'UMP-UDI truste 41 des 49 sièges. L'opposition se partage ceux qui restent: cinq pour Lionel Tivoli (Front national), deux pour Michèle Muratore (Le PS et les Verts), un seul pour Gérard Piel (PCF).

    Si Leonetti récupère bien les 41 suffrages de son groupe, Tivoli n'obtient que… quatre voix! Ce qui signifie que lui-même ou l'un de ses colistiers a voté blanc. Simple erreur de manipulation? Chacun semble le penser. Jusqu'à ce que le conseil procède à l'élection des adjoints.

     Seul le groupe UMP-UDI propose une liste. Michèle Muratore et son colistier Pierre Aubry déclarent qu'ils ne prendront pas part au scrutin. Nouveau vote. Nouveau dépouillement. Les dix-huit adjoints sont élus avec… 42 suffrages - un de plus que les 41 de la majorité.

     

    Cette voix inattendue ne peut venir que du Front de Gauche ou du Front national.

    Faut-il en déduire que, pour la seconde fois, un colistier de Tivoli a marqué un but contre son camp?

    Voilà qui promet une opposition d'extrême droite sans doute assez molle. Je ne vais pas m'en plaindre, mais je souligne la contradiction : lorsqu'on est le leader d'une formation politique, qui plus est d'opposition, on ne dispose que d'un seul pouvoir, celui de débattre (puisqu'on n'a pas le pouvoir de décision). Les nombreux électeurs du Front national feraient bien d'y réfléchir : ils ont élu quelqu'un qui n'est manifestement pas en mesure de défendre ses idées ni de contester celles des autres .

    Quelqu'un qu'ils ont élu pour rien.

  • C'ETAIT HIER

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    Siège ejectable

     

    Il faut se  rappeler de cette année 1983 , les élections municipales du 6 et 13 mars, furent un véritable raz-de-marée pour l’opposition RPR-UDF. Deux après son élection à la présidence de la République François Mitterrand et son gouvernement sont véritablement sanctionnés par les urnes. Jacques Chirac réalise le « grand chelem » à Paris (20/20) face  à Lionel Jospin, la droite réalise les conquêtes d’Avignon, Béziers, Chalon-sur-Saône (défaite de Pierre Joxe), Épinal (avec Philippe Séguin), Grasse, Grenoble (avec Carignon contre Dubedout), Nantes, Nîmes, Reims, Roubaix (un bastion PS), Saint-Etienne, Sète, Tourcoing. Brest. Saint-Chamond, Chambéry, Saint Quentin, Levallois-Perret, Rosny sous Bois, Savigny sur Orge, Athis-Mons…Une seule ville avait fait le chemin inverse (Chatellerault avec Edith Cresson) et Marseille sauvée avec Defferre grâce à la répartition de sièges par secteur.

    Lors de ces municipales,l’union RPR-UDF-DVD avait gagné une trentaine de villes de plus de 30 000 habitants, le PCF avait perdu 15 villes de plus de 30 000 habitants, le PS en avait perdu 16 !

    Pire quelques mois plus tard l'or de l’élection partielle de Dreux en septembre 1983, la liste du FN, représentée par Jean-Pierre Sturbois -sans pneus lisses - réalise au premier tour 17 % des voix, le meilleur score jamais obtenu par un candidat FN, lui permettant d’accéder au second tour contre le candidat sortant de la gauche unie et contre le candidat de la liste RPR/UDF.

    Pour le second tour, la liste RPR/UDF incorpore quatre représentants du FN en place éligible, dont Jean-Pierre Sturbois secrétaire général du parti. Cette alliance est contractée pour éviter une triangulaire qui limiterait fortement les chances de la droite dans une ville que Françoise Gaspard, au nom de l’Union de la gauche, avait remporté lors des élections de mars 1977. En mars 1983, elle avait été réélue mais l’élection avait été invalidée pour irrégularité du scrutin. Lors du second tour, la liste RPR/UDF/FN menée par Jean Hieaux gagne l’élection. Mis à part Bernard Stasi et Simone Veil, qui font part de leur désapprobation, les autres dirigeants de droite restent en retrait ou approuvent cette alliance locale au nom du contexte national (présence de quatre ministres communistes au gouvernement, « tournant de la rigueur ») et international (guerre russo-afghane)

    A droite on se gaussait du gouvernement socialiste en perdition, à gauche on ressassait sa déception en s’égosillant au front « républicain ». Au RPR avec la même arrogance on parlait du Président de la République fraîchement élu ayant usurpé son pouvoir à son altesse Giscard, de la dérive du pouvoir d’achat, de l’insécurité, de l’austérité rampante, de la nullité des ministres, de rejet d’un certain Pierre Mauroy premier Ministre. Au PS on niait l’évidence en parlant de la crise, de l’impatience coupable des électrices et es électeurs, de l’absence de lien entre la politique nationale et les verdicts locaux..

    Pour les commentateurs il fallait un remaniement… qui arrivera le 22 mars 1983 quelques jours après le second tour sans rien changer à l’appréciation générale sur les socialistes nuls et sans aucune qualité.

    Avez-vous suivi les plateaux de la heure couture politicienne ? Rien de nouveau. Aucune leçon retenue de l’Histoire… Les mêmes discours avec les mêmes éléments de langage préparés autour d’un repas entre directeurs de cabinet. Les mêmes sondages. Les mêmes villes. Les mêmes constats… et les mêmes conséquences : l’affaiblissement des « politiques » !

    On aura donc dans 15 jours un gouvernement Ayrault 2 replâtré, réduit en nombre, avec un jeu traditionnel des chaises musicales. Il lui faudra appliquer la même politique de rigueur terrible sous la férule de Bruxelles et rien ne changera sous le soleil des sunlights télévisés. Aucun recul !

    C’était il y a 31 ans et seuls les superlatifs, l’emphase médiatique ont changé ! Les erreurs humaines et tactiques restent les mêmes !

  • LE NI NI DE COPE

     A Villeneuve-Saint-Georges (32000 habitants) deux listes de droite fusionnent  avec des listes du FN . La candidate de gauche, le maire sortant, PC, est arrivée en tête avec près de 40% des voix mais le cumul des deux listes de droite dépasse 50%. Les réserves de voix sont faibles. La FN, arrivé troisième, a fait un bond prodigieux avec des voix qui étaient allés sur une des deux listes de gauche en 2008.

    L’UMP a retiré son soutien à la liste de la droite. C’est bien pratique… Ils se vanteront quand même de la perte possible d’une ville par la gauche.

    J’aime bien les déclarations de principe de la droite finalement prête à peu près tout pour gagner. La décision du chef de la droite ne me scandalise pas : il n’est pas membre d’un parti politique et il veut gagner. C’est la position de l’UMP sur un plan national que je trouve délirante.

    J’espère que les électeurs voire les colistiers auront quelques scrupules. L’UMP a déclaré qu’elle exclurait tout colistier d’une liste fusionnée.

    La deuxième ville est plus petite. C’est l’Hôpital en Moselle. La décision est surprenante , les listes de droite hors FN avaient a priori la capacité à gagner.


    A Sevran, en Seine-Saint-Denis, la droite a demandé le soutien au FN qui l’a accordé (ce qui me semble grotesque au vu des scores : les deux listes de gauche arrivent à 67%... Je suppose qu’elles vont se maintenir toutes les deux et il est fort possible qu’elles arrivent toutes les deux devant la liste de droite). La politique ressemble parfois à n’importe quoi. On se demande bien pourquoi ils vont se compromettre…

    Conformément à ses engagements, le Parti Socialiste a retiré sa liste car il y avait un réel risque de voir le Front National en tête, vu qu’il y a deux autres listes de droite… C’est le cas à Fréjus

    A Béziers, par contre, la liste qui était soutenue par le PS au premier tour se maintient, conformément aux souhaits du parti, ouvrant un boulevard pour Robert Menard.

    A Avignon, les deux listes de gauche fusionnent. La victoire est possible. Comme une liste de gauche arrive en deuxième position, c’est bien le maintien de la liste UMP qui fait peser un risque sur la ville.

    Dans le 7ème secteur de Marseille, le candidat PS se maintient alors qu’il est arrivé troisième. Ce n’est qu’un secteur et ça me choque moins. J’ignore quelle sera la réaction du PS, le chef de liste a le soutien de Patrick Mennucci. La déclaration de Jean-Claude Gaudin est amusante : « Par le maintien du candidat PS, on facilite l'élection du FN ». Avec une bonne discipline des électeurs (si ça veut dire quelque chose), la victoire de la gauche est possible, contrairement à Béziers.

    Il y a des candidats qui font n’importe quoi pour être conseiller municipal d’opposition ce qui n’a pas grand intérêt…

     

     
  • ESPOIR ET GUEULE DE BOIS

     

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    Dimanche soir aprés les résultats des municipales à Antibes , ma première pensée, a été , pour  Michéle notre candidate . Elle a eu le courage de se présenter contre Jean Léonetti. Elle a hérité, à gauche, d'une situation très difficile, nationalement mais surtout localement. Elle a mené une campagne très honorable, très digne avec les moyens qui étaient les siens et les nôtres. Qu'elle en soit remerciée.

    Désormais, Michèle aura la rude tâche, au sein du Conseil municipal de représenter l'opposition socialiste, en compagniede notrecamarade EELV Pierre Aubry et toute seule à la CASA . Qu'ils soient assurés de notre soutien et de notre contribution.

    Ma deuxième pensée va à tous mes camarades, aux militants socialistes, à nos sympathisants, à notre électorat, dont j'imagine facilement ce soir là l'état d'esprit. C'est un message d'espoir que je veux leur adresser. Aucune défaite, en politique, n'est irrémédiable, pourvu qu'on en tire des leçons. La gauche antiboise est à remettre en marche . C'est possible, si nous en avons l'intelligence et la volonté. Ce sera l'objectif des prochains mois de ma fin de responsabilité de secrétaire de section et des prochaines années pour mes successeurs . L'avenir commence aujourd'hui.

    Ma dernière pensée va à notre partenaire historique, le parti communiste dont la défaite ne me réjouit pas . Sa ligne politique locale n'est pas la nôtre, loin de là. Il n'empêche que l'avenir de la gauche locale ne se fera pas dans la division mais, d'une façon ou d'une autre, dans le rassemblement .

    Les analyses approfondies suivront, des décisions devront être collectivement prises, assez rapidement.

    Mais le seul mot, le seul objectif, la seule obsession qui importent aujourd'hui , c'est espoir.

  • DEMOCRATIE ESTROSI

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    Trois villages d’une vallée isolée du Sud-Est de la France, frontalière de l’Italie, décident en commun de consulter leur population sous forme de référendum consultatif concernant leur rattachement administratif à la CARF, Communauté d’Agglomération de la Riviéra Française, dont l’avenir est d’intégrer la métropole de Nice, la toute première créée en France.

    Le préfet Drevet, soutenu par le président de la métropole Christian Estrosi et le président du conseil général Eric Ciotti, déclare illégal et interdit ce référendum en menaçant élus et associations de 6 mois de prison et de 7500€ d’amende s’ils participent à sa mise en place, alors que partout ailleurs en France ce genre de référendums a lieu sans obstruction.


    C’est en partant de l’examen de cette situation locale et l’analyse des moyens utilisés par les pouvoirs en place pour créer une métropole, que ce film pose la question de l’exercice de la démocratie représentative sur l’ensemble du territoire.

  • INTERNET ET FACEBOOK TUENT LA CAMPAGNE

    La grande nouveauté de cette campagne des élections municipales, ici  comme ailleurs, c'est l'irruption et l'usage d(Internet et du réseau social Facebook dans le débat politique. En 2008, les partis utilisaient déjà l'internet, mais sous forme de sites, de blogs . Aujourd'hui, ces modes d'expression sont largement détrônés par les pages Facebook des candidats, colistiers et partis. Je le regrette, je le déplore : c'est la politique qui en fait les frais, qui en est la victime, c'est le débat public qui s'égare dans des ornières dans lesquelles il n'aurait jamais dû s'engager. J'ai 8 griefs à faire à Facebook et à la détestable mentalité qui règne sur ce réseau dit social :

    1- Le narcissisme. Comme son nom l'indique, Facebook est d'abord rédigé pour la pomme de ses administrateurs, qui déclinent sous de multiples photos, avantageuses ou folkloriques, leur propre personne. Si le narcissisme est un trait du caractère humain, il n'y a pas non plus nécessité à en faire exhibition sur le net ! Facebook, c'est le triomphe de l'individualisme assumé, revendiqué, fier de lui. La politique, ce n'est pas ça : c'est le collectif.

    2- La confusion. Vie privée et activité politique se confondent. Facebook, c'est le people du pauvre : on y parle de soi, de ses enfants, de ses vacances, de sa santé, de ce qu'on fait, de son intimité, mêlés à des convictions, des opinions, des prises de position politiques. C'est le prolongement, la confirmation et l'accentuation d'une dérive de la vie politique contemporaine : le mélange des genres, l'interpénétration des activités privées, problèmes personnels et considérations politiques. Ce qui était depuis quelques années l'erreur des hommes politiques au niveau national se généralise aujourd'hui à tous les militants.

    3- L'indigence. Aucun débat politique de fond ne naît, n'apparaît ou ne se développe sur les pages Facebook. Et pour cause : le format, l'usage, l'état d'esprit l'interdisent. Nous y lisons une somme de remarques lapidaires, superficielles, réactives, faites assez souvent de méchanceté, de stupidité et de grotesque. Aucune réflexion, aucune proposition, mais le style permanent de la polémique, de l'anecdote et de l'attaque personnelle. Facebook, c'est la politique dans le caniveau.

    4- Le mimétisme. Ce qui est stupéfiant, c'est que les pages Facebook se copient les unes les autres, à travers un système de renvoi, de lien et de partage. Il y a un effet de miroir assez consternant, qui fait que les mêmes informations (qui n'en sont pas) se retrouvent un peu partout. Les commentaires sont souvent publiés plusieurs fois. Facebook, c'est le monde dépressif et régressif de la répétition, le degré zéro de la créativité : vous n'y trouverez aucun point de vue original, personnel ou intéressant (politiquement, j'entends).

    5- L'entre soi. Faire de la politique, c'est aller vers les autres, les informer, discuter, essayer de les convaincre. Rien de tout ça sur Facebook, où l'on reste entre soi, avec les mêmes personnes qui fréquentent les mêmes pages et qui, comiquement, se congratulent entre elles. Facebook, c'est la meilleure façon de montrer qu'on est d'accord avec soi-même et avec ceux qui pensent comme vous ! D'ailleurs, pour renforcer cet entre soi, le langage utilisé (si on peut appeler ça un langage) est souvent implicite, allusif, codé. Il faut être initié pour comprendre les remarques, les références, les clins d'oeil, les blagues.

    6- Le conformisme. La politique consiste à secouer les idées reçues, à contester, débattre, faire preuve d'esprit critique. Sur Facebook, on se gargarise de "like" (sic), c'est-à-dire de la mention "J'aime". Mais il n'y a aucune mention "Je n'aime pas" (qui devrait normalement figurer) : c'est bien la preuve que Facebook entretient l'esprit approbateur. On n'y applaudit pas avec les mains, mais avec le doigt, en cliquant sur une touche. Mais pas question de pouvoir s'opposer.

    7- La paresse. Facebook, c'est l'esprit anti-militant, c'est même pire que ça : c'est le faux semblant, l'apparence du militantisme, en vérité une imposture. Chacun reste devant son écran, confortablement assis, bien au chaud chez soi, en ne faisant rien d'autre que transmettre des resucées d'information, dérisoires et parfois mensongères. L'image quasi héroïque du militant qui tracte, qui colle, qui s'engueule en prend en sacré coup : c'est hélas une figure en voie de disparition, remplacée par le pitre au pupitre, l'ado attardé dans un corps d'adulte. Nicolas Sarkozy, qui n'est pourtant pas mon philosophe préféré, a eu ce mot très juste : "Facebook, ah oui, Mickey parle à Minnie et lui demande comment ça va pendant des heures. Vous trouvez que c'est intéressant ?" (au Conseil des ministres du 22 juillet 2009, cité par Frédéric Mitterrand, dans La récréation, page 31). Facebook, c'est le royaume des Mickey et des kékés.

    8- La chronophagie. Je me rends sur Facebook par curiosité, ennui et fatigue, comme les enfants visitent le dimanche le zoo avec leurs parents. Lorsque je constate le temps de présence de beaucoup de ces rédacteurs, c'est hallucinant, ils y passent une bonne partie de leur journée, y reviennent très régulièrement. Sur mon blog, je prends au maximum une heure pour rédiger un billet, et j'éteins l'ordi, je passe à autre chose, qui n'a plus rien à voir avec le net : les accro de Facebook donnent l'impression de coucher avec, d'y consacrer leur vie. Est-ce bien normal, docteur ?

    Facebook est qualifié de "réseau social", mais c'est tout le contraire : un réseau asocial, hyper-individualiste, non militant, contre-politique. Son impact sera quasi nul sur le résultat des municipales. Ses membres sont des polygraphes de l'inutile et du néant. L'origine de Facebook en dit long et le condamne : des étudiants américains désoeuvrés, cherchant à draguer des filles, en comparant leur photo, leur état civil et bien sûr leurs mensurations (voir le film The social network, édifiant). On ne fait pas plus con !

    La preuve définitive de l'inutilité et de la nuisance politiques de Facebook, c'est qu'au parti socialiste, un réseau social analogue a été mis en place il y a quelques années (la COOPOL, ça s'appelait), dont on disait monts et merveilles et dont je n'entends plus parler, tellement il a lamentablement foiré.

    Si l'usage politique de Facebook est déplorable ... pour la politique, il n'en reste pas moins que ce réseau est un formidable moyen de communication en matière de vie privée, tout à fait comparable aux albums de famille ou à la correspondance personnelle d'autrefois. C'est uniquement la pratique publique de Facebook qui suscite mes vives critiques. A une seule exception : l'agenda d'élu, qui peut par ce moyen énumérer ses multiples activités. Pour le reste, Facebook, c'est une farce,Farcebook. J'y ai pourtant ma page, comme tout le monde, vide et désertée depuis longtemps . Je ne sais même pas comment la supprimer ...

  • UMP:MDR

    Alors que l'on apprend que Jean-François Copé va porter plainte contre Lionel Tardy, ce qui est déjà à plier de rire (qu'ils portent plainte entre eux...), je ne peux m'empêcher de penser avec aucune émotion particulière aux sympathisants UMP qui ont versé, à défaut d'une larme, quelques deniers pour le Sarkothon, parce que les dépenses de campagne avaient dépassé les plafonds autorisés.

     
    S'il n'y avait pas eu une sur-facturation par les copains de Jeff, d'après la rumeur, les plafonds n'auraient pas été dépassés.
     
    C'est à mourir de rire.
     
    Pour les bonnes œuvres, amis, donnez disait ma grand mère.
     
     
  • L'AFFICHE ROUGE

    Le 21 février 1944, vingt-deux combattants FTP-MOI sont fusillés au Mont Valérien, Olga Bancic, la seule femme du procès des vingt-trois, est décapitée le 10 mai de la même année en Allemagne. Joseph Epstein, arrêté en même temps que Missak Manouchian, sera fusillé après avoir été longuement torturé, le 11 avril 1944.

     

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    Il y a soixante-dix ans, une affiche est placardée sur les murs de Paris et dans les villes de France stigmatisant la Résistance avec le souci esthétique de présenter dix visages d’étrangers au service de « l’armée du crime », une bande de criminels à la solde de Moscou. Il s’agit de dénoncer avec éloquence le complot judéo-bolchevique. Cette mise en scène propagandiste très soignée, tant par sa composition que par les arguments qui sont retenus, se veut pédagogique, elle interpelle le passant, l’invite à cautionner l’entreprise mensongère, sans qu’aucun recul ne puisse édulcorer sa perception, le jugement est définitif : ladite résistance est le fait de hordes cosmopolites qu’il s’agit de réprimer, d’anéantir. Mensonge et abjection sont des pratiques courantes chez les nazis et leurs amis collaborateurs français, le perfectionnement de l’ignominie et de ce qu’il y a d’humainement vil fut une discipline que la Gestapo et la police française ont su parachever.

     

    Cette affiche de couleur rouge est bien plus qu’un simple avis de condamnation, d’exécution, elle est une tache de sang, mais de quel sang s’agit-il ? Dix visages d’hommes manifestement torturés, dix photographies figeant définitivement des suppliciés dans des cercles ; images saisies à la prison de Fresnes quelques heures avant l’exécution. À cela, s’ajoutent des photos représentant un dépôt d’armes, un déraillement de train, un corps criblé de balles. De toute évidence, il doit être admis que seuls le crime et la barbarie animent ces terroristes que nous ne tarderons pas à identifier comme étant les martyrs fusillés de l’Affiche rouge, les vingt-trois dudit « groupe Manouchian », ainsi qu’il fut nommé après la guerre.

     

    L’identification de l’Affiche rouge, comme singularité de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, nous impose de reconnaître comme événement tout aussi singulier la permanence de son empreinte dans l’imaginaire collectif, nous invite aussi à nous départir de toute mystification alimentant la légende. Cette identification est contrainte doublement, il y a le moment de son apparition sur les murs des villes en 1944, sa détermination purement propagandiste, et le moment de son intégration à l’histoire de la Résistance, intégration qui révèle la singularité dont nous voulons parler, à savoir, la dimension du combat émancipateur mené par ces combattants et qui dépasse de loin un simple acte de résistance, partant de là, nous ne minimisons aucunement « l’acte de résistance ». Si dans un premier temps l’accent est mis sur le cosmopolitisme de ces individus au service des agents juifs de Moscou, le déterminant judéo-bolchevisme, nous devons aussi nous saisir de la traduction qui est faite de l’événement « Affiche rouge » au lendemain de la Libération, précisément dans l’histoire de la Résistance et de sa singularité, la Résistance communiste. Force est de constater qu’il y eut une volonté politique de formater la Résistance en vertu de critères politiciens, à savoir la réconciliation nationale pour le moins mise à mal pendant les années d’épuration ; c’est avec et par le général de Gaulle que la Résistance est reconnue et glorifiée. Dans cette période de confusion mais aussi de réconciliation nationale, de reconstruction de l’identité républicaine, le parti communiste français, le « parti des fusillés » ainsi qu’il se définit encore aujourd’hui, va donner une idée tout autre de ce que fut la Résistance et précisément du rôle des étrangers dans cette Résistance ; la Résistance doit être à tout prix française. Il nous paraît important de souligner ce fait, en même temps que l’on tait, le taire évite de le nier, le rôle déterminant des étrangers combattant dans les maquis et les villes, on oblitère cette séquence historique de sa dimension internationaliste et précisément l’on tait la volonté révolutionnaire qui animait bon nombre de ces combattants pour certains anciens de la guerre d’Espagne, pour d’autres militants communistes dans les pays d’Europe de l’Est.

     

    Qu’est-ce que commémoration et reconnaissance ? En 1955, Louis Aragon écrit un magnifique poème Strophes pour se souvenir figurant dans le recueil intitulé Le Roman inachevé. Cela coïncide avec l’inauguration d’une rue parisienne qui portera le nom « Groupe-Manouchian » dans le XXe arrondissement. Le temps des commémorations, du souvenir est désormais à l’ordre du jour. La Résistance dans sa singularité étrangère est admise, voire reconnue mais vidée de sa détermination, de son épaisseur internationaliste. Elle est entièrement circonscrite à ce que les institutions de la République autorisent en termes d’interprétation pour une mémoire respectueuse parfois même religieuse, c’est-à-dire rien de plus qu’une « indignation » devant l’horreur subie par les combattants eux-mêmes en ces sombres années, tortures et exécutions massives, tout cela teinté de vertu « droit de l’hommiste » pour rasséréner ce qu’il reste de conscience. Le rôle du parti communiste est tout à fait remarquable de cette discipline d’omerta et l’indignation lui profite, elle permet de maintenir une sorte de consensus autour de l’histoire de cette période de guerre impérialiste. Pour illustrer notre propos, celui-là alors que tant d’autres pourraient être évoqués, rien de moins que cette parution : Lettres de fusillés publiée par les Éditions Sociales en 1970 avec une préface de Jacques Duclos. Pas une seule fois des combattants de la MOI sont identifiés comme tels, au demeurant seul Missak Manouchian, qui devient Michel Manouchian pour Jacques Duclos, est cité et c’est en page 117 de l’ouvrage que l’on peut lire la lettre qu’il adressa à sa femme Mélinée avant d’être fusillé, lettre amputée d’un passage sans que l’on puisse le justifier par le manque de place.

     

    Lorsque les capitulations d’une époque deviennent les seuls principes et que l’humanité toute entière sombre dans la barbarie, il est plus que nécessaire de réexaminer ce qui, dans l’histoire touche à l’universel produit par l’éveil des révolutions, la dynamique d’émancipation.

     

    Faisons de l’Affiche rouge, de ce qui la produit négativement, une histoire politique. Considérons-la en dehors de la geste commémorative. Qu’est ce lieu « Affiche rouge » en ces temps d’effondrement de la conscience politique ? Qu’est-ce qui est constitutif de cet héritage mémoriel débarrassé de sa dimension émotionnelle ? Posant ces questions, nous pouvons prétendre à une continuité identifiable, nous réapproprier un sens retenu par le gouvernement chronologique de l’histoire, nous pouvons nommer une singularité en tant qu’elle est la condition même de son postulat et qu’elle se réalise dans la conscience. Nous avons déterminé l’Affiche rouge comme étant un lieu, une permanence, dont la multiplicité loin de se soustraire à la mémoire, nous réinvite à son sens premier, à ce qui l’a produit, le combat pour l’émancipation. Le lieu « Affiche rouge » est ce que nous avons défini en termes de proximité, dès lors la trace mémorielle, suffisante pour qui commémore, s’instruit d’un plus dans une autre pratique où mémoire et universalité concentrent le lieu, là où il est défini comme expérience en devenir. Le lieu « Affiche rouge » est donc évolutif, il ne se laisse pas contraindre, il est, au moment de l’identification de la possibilité historique, dynamique de transformation, il se révèle par là même dans son épaisseur révolutionnaire.

     

    Le 21 février 1944, date en devenir de l’Affiche rouge, est un événement dont le lieu « Affiche rouge » se présente à l’universalité des possibles de l’émancipation .

     

    Le 21 février 2014

    Patrice Corbin

     

  • LES MEILLEURS SONT SOCIALISTES

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    Les meilleurs maires sont socialistes. Ce n'est pas Harlem Désir qui le dit pour encourager les électeurs indécis à venir voter pour les candidats socialistes les 23 et 30 mars prochain, mais c'est l'Express, repris par le Figaro ! Sur les 10 premiers maires du classement, 8 sont socialistes, les deux autres sont Alain Juppé (à la 1ère place du classement) et le maire du Havre (10ème du classement). Ce classement a été réalisé en classant les maires des 34 plus grandes villes de France sur 9 critères : rayonnement personnel, culture, développement durable, transports urbains, urbanisme, fiscalité, développement économique, sécurité et solidarité.
     
    Au final, on obtient le top10 suivant :
    1. Alain Juppé (Bordeaux)
    2. Gérard Collomb (Lyon)
    3. Martine Aubry (Lille)
    4. Roland Ries (Strasbourg)
    5. Michel Destot (Grenoble)
    6. Patrick Rimbert (Nantes)
    7. Bertrand Delanoë (Paris)
    8. Pierre Cohen (Toulouse)
    9. Jean-Louis Fousseret (Besançon)
    10. Edouard Philippe (Le Havre).
    En regardant les classements par thématique, les sympathisants de droite seront peut être surpris de voir sur le podium de la thématique "sécurité" accaparé par des maires socialistes. Sur les 5 premiers de la thématique, seul Alain Juppé représente la droite à la 5ème place, derrière les maires de Limoges, Dijon, Angers et Saint-Etienne. Pas de trace de Christian Estrosi, le maire vidéo-surveillant de Nice dans les premières places du classement sécuritaire mais on retrouve à la 2ème place François Rebsamen, souvent pressenti pour obtenir un jour le portefeuille de ministre de l'Intérieur.
     
    Ce classement des maires des 34 premières villes françaises est encourageant pour les élections à venir quand on sait que sur les 8 socialistes du top 10, 5 sont candidats à leur succession. Pour les autres communes, quelle que soit leur taille, seul la conclusion de cette enquête est à retenir, les meilleures maires sont socialistes. Souvenons-nous en les 23 et 30 mars prochain !
     
    Alors, c’est très simple: Votez à Gauche! (même si vous êtes de droite..), et à Antibes votez Michele Muratore