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Editori@l - Page 10

  • A QUOI JOUENT ILS

    Mes camarades Marie-Noëlle Lienemann, Jérôme Guedj et Emmanuel Maurel ont envoyé samedi une "lettre ouverte" à Manuel Valls pour lui demander "une politique nouvelle". "C'est toute la stratégie économique et sociale du gouvernement qu'il faut aujourd'hui redéfinir", écrivent-ils. Rien que ça ! En faisant quoi ? La "suspension immédiate du pacte de responsabilité et sa remise à plat complète". C'est-à-dire que mes trois camarades proposent carrément de contester l'un des piliers de la politique en cours, sur lequel le Premier ministre et le président de la République se sont complètement engagés et de quoi ils font dépendre la réussite de leur action. Personne n'imagine un seul instant que Manuel Valls et François Hollande vont y renoncer ! A quoi jouent donc mes trois camarades, qui le savent aussi bien que quiconque ?

    Ils se sont saisis de l'occasion de l'invalidation par le conseil constitutionnel de l'allègement des cotisations sociales pour faire leur demande. Mais ce n'est pas la première (ni la dernière) fois. En vérité, dès le départ en mai 2012, mes trois camarades étaient en désaccord avec la politique du gouvernement, parce qu'ils ne sont pas, ministres ou secreétaire d'Etat ?. Je respecte bien sûr leur point de vue, qui a le droit d'exister, y compris au sein du parti socialiste : mais je les laisse régler leurs propres contradictions . Ils font partie d'une organisation, ils appartiennent à une majorité, ils soutiennent un gouvernement qui se sont donnés une ligne politique et qui ne vont pas en changer tous les quatre matins, au gré des opinions ou des humeurs des uns et des autres.

    Depuis que le parti socialiste a été fondé, il y a un peu plus d'un siècle, il a toujours connu une "aile gauche", parfois sincère, parfois opportuniste et déloyale (dans la minorité, il est plus facile d'obtenir des places que dans la majorité, où la concurrence est plus grande). J'oublie les opportunistes méprisables, je ne retiens que les convaincus respectables : ils se sont toujours battus pour une "autre politique", Jules Guesde, Marceau-Pivert, Jean-Pierre Chevènement, Jean-Luc Mélenchon. Et comment cela s'est-il généralement terminé ? A l'extérieur du parti. Pourquoi ? Parce qu'à l'intérieur, il n'y a qu'une seule politique, celle que se choisissent le parti, ses candidats et les électeurs.

    A la rentrée, le gouvernement aura fort à faire et le parti devra se mobiliser. Je ne souhaite vraiment pas que l'opposition au gouvernement, à défaut de se trouver dans une UMP livrée à elle-même et à ses problèmes internes, s'installe à l'intérieur du parti socialiste. L'"autre politique", elle est chez Mélenchon et à l'extrême gauche . Aux frondeurs  , je le redis, il y a la politique du gouvernement . Quand viendra le temps de notre congrès, les socialistes de toute sensibilité feront leurs propositions, sur lesquelles les adhérents se prononceront.

    Mais en attendant, il  a cette politique .

  • VU SUR LIBE

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    ENQUÊTE DE LIBERATION

    Centres sociaux étranglés, fin de la cantine gratuite... dans nombre de villes passées au Front national, les déshérités trinquent.

     

    Ici, c’est la gratuité de la cantine pour les ménages les plus pauvres qui saute. Là, des heures de garderie sont refusées aux enfants de parents chômeurs. Là encore, on coupe les subventions aux centres sociaux des quartiers les plus défavorisés. Les maires du Front national élus en mars se sont voulus discrets pendant leurs premiers mois de mandat, veillant à ne pas commettre d’impair, même si l’œuvre d’art-fontaine repeinte en bleu à Hayange (lire ci-contre) ou le drapeau européen retiré du fronton de la mairie de Fréjus ont été très commentés.

    Lors de leurs quatre ou cinq premiers conseils municipaux, ces élus FN ont néanmoins pris des décisions qui égratignent sérieusement les politiques d’aide aux plus pauvres. Sous couvert de redresser les finances de villes souvent très endettées ou de tenir leur promesse de campagne de ne pas augmenter les impôts, ils fragilisent l’accompagnement social réalisé par les associations ou les services municipaux eux-mêmes. En ces temps de disette budgétaire, ils ne sont certes pas les seuls à tailler dans ces politiques bénéficiant aux précaires. «On fait une fixation sur nos villes, mais ça se passe ainsi dans bien d’autres communes et vous n’en parlez pas», rétorque Franck Briffaut, le maire FN de Villers-Cotterêts (Aisne). A Fréjus (Var), trois centres sociaux ont vu leurs subventions fondre jusqu’à 67%. La structure la plus touchée se trouve à la Gabelle, quartier qui concentre les difficultés et où vit une importante population immigrée. Le maire, David Rachline, justifie ces coupes mais aussi le budget de rigueur qu’il a fait voter au printemps par la «situation financière catastrophique» de Fréjus. «Toute la ville est mobilisée pour faire des efforts financiers, et je n’ai pas de tabou», explique-t-il.

    «Fainéants». Au Pontet (Vaucluse), Joris Hebrard a mis fin à la gratuité totale des repas à la cantine dont bénéficiaient les ménages les plus démunis. Là aussi, la mairie invoque «l’endettement dramatique de la ville et la nécessité absolue de détecter les abus». «Cette mesure représente 29 000 euros d’économies sur un budget de 50 millions, ce n’est pas ça qui va résorber la dette ! réplique Miliani Makhechouche, l’ancien candidat PS. Et ces soi-disant économies sont faites sur le dos des pauvres.» Au-delà de son intention de réduire les dépenses, la mairie du Pontet ne se cache pas de vouloir «responsabiliser les parents» en les obligeant à payer pour les repas «une somme même modique» : «Avignon et les mairies d’à côté ne font pas ce service gratuitement. Une ville n’est pas un centre social géant, on ne doit pas tout faire gratis. S’acquitter de 1,58 euro pour un repas complet, c’est une question de principe», argumente le directeur de cabinet, Xavier Magnin. L’opposant UMP Claude Toutain rappelle que le maire n’a, de son côté, pas hésité à relever son indemnité, et juge «la leçon de morale déplacée et démagogique» : «Ces familles sont souvent en attente d’allocations ou d’une pension parce que le mari ou la femme s’est barré. On est dans la mesure idéologique, le maire part du principe que les chômeurs sont des fainéants.»

    Ce refrain antigratuité, ils sont plusieurs élus FN à l’entonner. A Villers-Cotterêts, Frank Briffaut, qui a aussi remodelé la grille des tarifs de cantine, assume : «Rien n’est gratuit dans ce monde, arrêtons la démagogie. Expliquons aux gens que tout a un prix. Il n’y a que vingt familles concernées et les parents ne travaillaient pas.» Ce discours ciblant les chômeurs considérés comme des «assistés» est raccord avec les sorties de Marine Le Pen, qui se pose en grande défenseure des «travailleurs pauvres».

    A Béziers (Hérault), la politique menée par Robert Ménard (soutenu par le FN) s’apparente «plus à une guerre aux pauvres qu’à une guerre à la pauvreté», accuse son opposant socialiste Jean-Michel Du Plaa. L’ancien président de Reporters sans frontières a choisi de réserver la garderie municipale du matin aux enfants dont les deux parents travaillent. Alors que la ville est classée parmi les dix communes les plus pauvres de France (1), le centre communal d’action sociale (CCAS) a subi, lui, une baisse de subventions de 365 000 euros. L’épicerie sociale qui dépend du CCAS et propose des services de banque alimentaire exige dorénavant «un an de séjour minimum à Béziers». La mairie a également décidé de se retirer d’un partenariat avec le conseil général destiné à accompagner les décrocheurs et les adolescents fugueurs, grâce au travail d’éducateurs de rue.

    «Péril». Sandrine Montagard, directrice d’un des centres sociaux de Fréjus, celui de Villeneuve, est obligée de se séparer de trois salariés sur douze et de renoncer à un projet éducatif complet d’accueil des préadolescents. Comme si les élus FN sous-estimaient l’utilité sociale, notamment en matière de prévention, de ce genre de programme qui œuvre en outre à l’égalité des chances. «Cette baisse des subventions a des conséquences dramatiques, cela peut mettre en péril l’existence des centres sociaux. Une partie de l’électorat FN est là aussi, dans ces quartiers», rappelle-t-elle. S’il reconnaît que le «bilan des centres sociaux n’est pas mauvais», David Rachline compte leur proposer une convention pluriannuelle pour «pérenniser» leurs budgets mais sur des actions précises… choisies par l’équipe municipale frontiste. Les élus du parti d’extrême droite se défendent de cibler les plus pauvres et assurent qu’ils mèneront une politique sociale à leur sauce. «J’ai plein d’idées», claironne Rachline. «Faire du social, ce n’est pas rendre tout gratuit, ce n’est pas forcément aider ceux dont on attend le suffrage en retour, prévient le maire de Mantes-la-Ville (Yvelines), Cyril Nauth. Je veux bien faire du social, pas du socialisme.»

    (1) Selon une étude de janvier 2014, du Centre d’observation et de mesure des politiques d’action sociale (Compas), près de 33 % des habitants de Béziers vivent sous le seuil de pauvreté.

    Charlotte ROTMAN et Laure EQUY
  • ILS VEULENT TUER JAURES

     En  voyant le président de la République se rendre sur les lieux de l'assassinat de Jaurès , je me suis dit qu'il lui rendait à  le plus bel hommage qui soit : dans le recueillement et le silence. Quand j'entends  tous les bavards qui s'agitent autour de sa mémoire, en vue de récupérer et de manipuler le plus grand des socialistes, j'apprécie d'autant plus l'attitude digne de François Hollande.

    Les manipulateurs, parlons-en ! Je passe sur la droite et encore plus sur l'extrême droite : se référer, pour eux, à Jaurès :c'est grotesque, il n'y a rien d'autre à en dire. Non, les manipulateurs auxquels il faut répondre et riposter, ce sont ceux qui nous viennent de la gauche radicale, qui commence avec certains éléments de l'aile gauche du PS, passe par Jean-Luc Mélenchon et le PCF, et se termine à l'extrême gauche. Quelle est la petite manip de ces donneurs de leçons ? Laisser croire que les socialistes de gouvernement auraient trahi leur maître, dont eux, pontifes de la gauche dite authentique, seraient les fidèles et les héritiers.

    Cette manipulation, qui peut faire illusion, il nous faut la retourner. C'est assez facile, comme il est assez facile de démonter un mensonge. Jean Jaurès n'a jamais été un révolutionnaire, mais un réformiste profond  , voilà pourquoi seul le parti socialiste peut s'autoriser de sa pensée . Démonstration :

    1- Politiquement, Jean Jaurès a défendu les institutions républicaines, que la gauche radicale de son époque contestait, parce qu'elle les trouvait trop bourgeoises, parlementaires, pas assez lutte de classes.

    2- Economiquement, Jean Jaurès ne prône pas l'abolition de la propriété privée, à la différence de l'aile gauche de son temps, qui se voulait collectiviste. En revanche, il demande la nationalisation des grands moyens de production et d'échange.

    3- Philosophiquement, Jean Jaurès s'inscrit dans une démarche humaniste, en faveur des droits de l'homme, par exemple en défendant le capitaine Dreyfus. L'extrême gauche refuse d'entrer dans ce genre de combat et lui reproche son engagement.

    A gauche, quel est l'adversaire de Jaurès ? Jules Guesde, le représentant d'alors de la gauche de la gauche. Déjà, en ce temps-là comme encore maintenant, les sectaires s'en prennent à la vie personnelle : ils reprochent à Jaurès la communion de sa fille, censée signifier sa trahison du prolétariat. Oui, même le grand Jaurès a dû subir l'injure, passer pour un traître, un faux socialiste ! On voit que l'histoire est ancienne et qu'hélas elle se répète ...

    Il existe aussi, au sein même des réformistes cette fois, une manipulation en quelque sorte de bonne foi, mais intellectuellement malhonnête, toute manipulation, quel qu'en soit le motif, étant condamnable. Il s'agit de ceux qui laissent croire que la pensée de Jean Jaurès serait utilisable comme telle, aujourd'hui encore, qu'il suffirait de se référer à elle pour que le socialisme actuel marche droit. Je souris toujours beaucoup de voir des laïques, libres penseurs et rationalistes, s'entourer d'icônes sacrées, d'images pieuses et de bibles. C'est une manipulation par anachronisme et parfois par ignorance. Car une bonne partie de la pensée de Jaurès a perdu de son sens, pour trois raisons essentielles :

    a- Jean Jaurès a été un grand parlementaire, mais jamais ministre, ni chef de gouvernement. Sa pensée et son action, aussi honorables et valeureuses soient-elles, ne relèvent pas d'une gauche de pouvoir, assumant des responsabilités nationales, étant amenée à prendre des décisions. La comparaison avec la gauche contemporaine trouve là ses limites.

    b- Jean Jaurès est un homme du XIXe siècle. Il n'a pas connu le capitalisme fordien, tayloriste des années 30, le capitalisme consumériste des années 60, le capitalisme financiarisé et mondialisé des années 90. La réalité économique d'aujourd'hui lui échappait donc en grande partie.

    c- Jean Jaurès évoluait au sein d'une gauche qui avait les mains propres, qui versait son sang dans les combats ouvriers  de la Commune de Paris par exemple . Cette gauche n'avait pas encore connu le communisme, les régimes totalitaires, leur effondrement sous la poussée des peuples opprimés. Il est donc bien difficile de situer la pensée de Jaurès dans un contexte historique complètement modifié (aurait-il toujours été favorable à la collectivisation des moyens de production, constatant ce qu'il en est advenu dans les régimes communistes ?).

    La vérité, auquel il faut rester, c'est que Jean Jaurès a été, en son temps, un socialiste réformiste, le plus grand de son temps. Tout le reste, les surinterprétations actuelles, ne sont que des tentatives de manipulation. C'est pourquoi François Hollande, je le redis, a bien fait de respecter l'homme et sa pensée, dans un hommage ému et silencieux.

    Il n'y a rien de pire que de vouloir faire parler les morts.

  • ODIEUX

    Hier a circulé sur le compte Facebook de  "Tu sais que tu viens d'Antibes " des propos odieux sur les Roms .

    Rappel des faits . Un antibois aurait déjoué une tentative de vol à l'arraché d'un sac par des Roms . Il a publié ce récit sur le compte Facebook nomé çi-dessus  et , aussitot une vague de propos racistes et abjects a déferlé , un voulait bruler les Roms , un autre regrettait qu'Hitler n'ai pas fini son travail et d'autres approuvaient .

    Vers 16h suite à la lecture de ces propos  nauséabonds ,  j'ai demandé que ce post soit immédiatement retiré , sinon j'interviendrais auprés des associations  PRADES , MRAP ou LDH afin qu'elles déposent plainte auprés du tribunal compétent . .  

    A 18 h 30 le post étant toujours présent sur les réseaux sociaux  je l'ai transmis au 3 organisations afin qu'elles donnent une suite judiciaire à ces propos

    Ce n'est que vers 21 h que le modérateur du site a enfin réagi et  diffusé le communiqué suivant :

     

    Bon, j'ai bien réfléchi avant d'enlever ce post qui n'était peut-être pas raciste à proprement parler quoique toutefois discriminatoire, et bien qu'informatif et de bonne foi, tout de même malvenu dans ce groupe qui s'attise rapidement aux premières braises. Je ne suis pas partisan de vivre dans le déni mais pas non plus de faire des généralités tendancieuses. Il est vrai qu'en rajouter une couche en dénonçant les propos tenus à des associations, c'est un poil too much. Je ne... suis qu'administrateur de ce groupe, je ne suis pas juge d'instruction. Je ne devrais pas avoir à trancher. Suite à ceci, certains seront heureux que j'aie enlevé le post, d'autres vont me fustiger de l'avoir fait. Bien évidemment, je ne souhaite pas faire de vagues inutiles afin de tenter de retrouver / préserver / obtenir une ambiance générale positive dans ce groupe. Certes, je l'ai créé mais vous en faites le contenu, et sa longévité dépend par conséquent de ce que vous en faîtes. Merci de travailler avec moi à sa réussite en vous abstenant de dire des choses qui, vous le savez pourtant d'avance, vont diviser les uns et les autres et mener aux débordements. S'il y a de la délinquance en ville, c'est le boulot de la police. Qu'elle le fasse de façon efficace ou non n'est pas de notre ressort. Quelles que soient les réalités démographiques de la criminalité sur Antibes, je compte sur vous pour éviter de faire allusion à un groupe ethnique, une nationalité ou une religion. Vous pouvez toujours contacter la police pour faire régner l'ordre comme l'a fait Cyril. Il ne s'agit pas de se cacher de la réalité des faits, il s'agit juste de respecter ce que dit la loi française à ce sujet. Je ne peux pas permettre ici des propos qui s'y opposent. Merci de votre compréhension.

    Malgré le retrait tardif et le communiqué conciliant  de l'administrateur  , je n'interviendrais pas  auprés des associations pour arreter cette affaire tant les propos racistes et discriminatoires  ont été violents , abjects et vouloir bruler des Roms ne reléve pas de la bonne foi .

     Ne laissons pas ces propos d'un autre temps se tenir de nos jours et combattons les . Le mauvais exemple donné par des membres du Front National ne doit plus être banalisé et se propager .

     

     

     

     

  • BAYER AUX CORNEILLES

     

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     Voilà l'ambition nouvelle de JL Melenchon . Il ne lui reste plus que ça à faire suite aux échecs d'OPA sur le PC  et à sa statégie anti PS rigide et absolue qu'il a prise depuis la création du Parti de Gauche , je pense  qu’il s’est trompé de combat depuis le début. Mais force est de constater que l’homme a des convictions, du talent , qu’il croit en ce qu’il dit, sinon en totalité mais surement en grande partie. Puisse  son repos soit profitable à sa réflexion et donne des idées à d'autres de ses camarades .

  • PETIT RAPPEL

    Depuis quelques jours une partie tronquée d'un  communiqué de presse du PS daté de janvier 2009 et traitant de l'intervention israélienne à Gaza est ressorti pour apporter une nouvelle critique au gouvernement de François Hollande surtout de nos camarades socialistes , les plus à gauche sortent des affiches " HOLLANDE COMPLCE. ou comme à Roubaix 200 personnes ont accepté de se rassembler derrière une banderole faisant de l’Etat hébreu l’égal du IIIe Reich.
     
    Mais revenons au texte de 2009 :
    « Le Parti socialiste a toujours poursuivi une politique pour une paix durable au Proche-Orient fondée sur la création d’un État palestinien viable et l’assurance de la sécurité pour l’État d’Israël, deux États qui coexistent et se reconnaissent mutuellement (…) C’est au regard de cet objectif que le Parti Socialiste considère qu’il n’existe pas de solution militaire à cette situation mais seulement une solution politique. Il condamne aujourd’hui fermement l’intervention terrestre israélienne en réponse aux tirs de roquettes du Hamas sur le Sud d’Israël qu’il a toujours condamnés. (…) Aujourd’hui, l’offensive militaire continue et fait des centaines de morts et de blessés dans la population civile à Gaza, qui connaît une situation humanitaire effroyable. Cette escalade de violence met en danger toute la région, et, au-delà, peut avoir des répercussions jusque dans notre pays (…) Le Parti socialiste exige un cessez- le-feu immédiat, un couloir humanitaire, le retrait des troupes israéliennes hors de Gaza, l’arrêt des tirs de roquette sur Israël et l’installation d’une force internationale de protection ».
     
    Que dit François Hollande en 2014 ?
     
    Il condamne les roquettes tirées de Gaza, rappelle que c'est au gouvernement israélien de protéger sa population mais rappelle qu'il est opposé à l'escalade des violences. On est proche de la condamnation d'une intervention terrestre et de la condamnation des tirs de roquettes du Hamas telles que prononcées en 2009.
     
     Il déplore les interventions militaires israéliennes et souhaite que la sécurité des Gazaouis soit assurée. Il souhaite que tout soit fait pour la reprise des "négociations afin de parvenir à l’établissement d’une paix juste et durable au Proche-Orient."
     
     Il a convenu "de conjuguer leurs efforts et d'utiliser toutes les possibilités de médiation avec d'autres partenaires pour y parvenir."
     
    Tout comme le PS de 2009, François Hollande soutient le peuple palestinien, surtout la population cloitrée dans la Bande de Gaza, et il condamne toujours les tirs du Hamas et ainsi que toute montée de violence dans la région. Il est exactement dans le cadre des propos introductifs du communiqué socialiste de 2009 qui demandait à l'époque : "la création d’un État palestinien viable et l’assurance de la sécurité pour l’État d’Israël".
     
    Nécessaire précision

  • JEAN GLAVANY N'A PAS TORT

    Je m’adresse à ces 33 socialistes qui se sont abstenus  sur le Projet de loi rectificatif de financement de la sécurité sociale : vous avez tort !
    Non pas sur le fond bien sûr : le projet qui était proposé était déséquilibré, doux sans distinction pour les chefs d’entreprises même rentiers, dur sans distinction pour les ménages. Soit. Je l’ai dit, nous l’avons tous dit, comme vous, avec vous.
    Et nous avons obtenu des améliorations.
    Insuffisantes ? Peut-être. Sans doute. I...l faudra faire mieux la prochaine fois.
    Non, la réalité, c’est que vous avez tort, politiquement. Triplement tort :
    D’abord parce qu’il est trop facile de voter les baisses d’impôts et de voter contre les économies qui vont avec. A vous traduire, on aurait accru le déficit ?
    Ensuite parce que vous n’avez pas compris le caractère institutionnel du « fait majoritaire » dans la Vème République. Dans la Vème République, la majorité parlementaire doit soutenir le gouvernement, point. C’est dur à avaler ? Peut-être, mais c’est la Vème république.
    Enfin parce que nous sommes tous des députés socialistes, élus après avoir été désignés par les militants socialistes pour inscrire notre action dans le cadre du Parti Socialiste et de son groupe parlementaire. Avec ses règles et sa discipline. Partout, dans nos collectivités, la règle de base de la majorité, c’est la solidarité budgétaire. Il ne fallait pas y déroger.

    Jean Glavany

  • UN DIALOGUE SANS DIALOGUE

    La Grande Conférence Sociale 2014 est lancée. Rapidement les journalistes se sont demandés s'il ne fallait pas requalifier l'événement en Conférence Sociale puisque sa grandeur se trouve limité par le boycott de certains.
     
    La CGT et FO après discussions internes ont décidé de boycotté le deuxième jour de la conférence, histoire d'être présent pour échanger avec le Président de la République mais non pour parler boulot avec les représentants du patronat ou pour écouter le Premier Ministre. Je ne comprends pas la positionon de la CGT et de FO. Depuis 2012 ils se sont marginalisés depuis la signature des principaux accords, le refus de signer n'empêchant pas leur  réalisation  . Depuis 2012, sans leur assentiment, le nombre d'heures minimum dans un contrat à temps partiel a été relevé à 24h, un compte personnel de formation a été créé pour suivre toute la vie active d'une personne et non plus sa présence sans une entreprise, un compte pénibilité est (difficilement) en train de se mettre en place, bref le monde évolue sans leur accord.
     
    Pourquoi boycotter la nouvelle Conférence Sociale ? Est-ce à cause de ces progrès, tous évoqués lors des précédentes conférences sociales ? Est-ce à cause du bras de fer perdu contre la réunification de la SNCF et de RFF ? Est-ce à cause de la nouvelle convention d'assurance chômage, signée par FO, CFDT et CFTC, mais qui a mis le feu chez les intermittents (alors que le gouvernement veut revenir sur les chapitres spécifiques au statut des intermittents) ?
     
    Toujours est-il que dans "dialogue social", il y a le terme dialogue. On peut ne pas être en accord avec les exigences du MEDEF, j'ai même tendance à penser que l'on doit être en désaccord avec ces exigences. On peut être en désaccord avec la façon d'agir de Manuel Valls face aux caprices du MEDEF. Mais comment ces désaccords peuvent être un motif de non discussion sur des sujets tels que le retour à l'emploi pour les chômeurs de longue durée ou l'offre d'apprentissage pour les jeunes ? Notre pays compte 5 millions de chômeurs et certaines organisations syndicales préfèrent laisser une chaise vide plutôt que de défendre leur point de vue ? N'ont-ils rien à proposer pour ces gens ? N'ont-ils rien à faire de ces personnes qui n'entrent pas dans les cases de leurs fédérations par secteur d'activité ?
     
    En 2012, seules la CGT, la FSU et Solidaires (dont fait parti SUD) ont appelé à battre Nicolas Sarkozy. Cette volonté de barrage s'expliquait par une volonté de retrouver un dialogue social et donc en finir avec des réformes inventées par le gouvernement sous l'influence d'on ne sait qui et imposées sans la moindre concertation. François Hollande a voulu mettre fin à cette pratique et s'y tient en convoquant une 3ème Grande Conférence Sociale en 3 ans, seul moment où organisations patronales, organisations syndicales et gouvernement se retrouvent autour d'une table pour définir l'agenda et le cadre des réformes à venir.
     
    Comment réclamer plus de dialogue en refusant de participer à ce dialogue. Pour discuter, il faut être plusieurs à pouvoir s'exprimer, mais il faut aussi que ceux qui s'expriment sachent écouter les autres. Impossible de réaliser cela sans daigner s'assoir à la table des discussions. En boycottant la 3ème Conférence Sociale, la CGT et FO donnent raison à l'UMP sarkozyste qui considère comme une perte de temps la consultation des partenaires sociaux.

  • UN VOYOU AVEC DES METHODES DE VOYOU

    Nicolas Sarkozy est un homme de droite, un homme d'argent  , un homme de mauvaises manières, un voyou. Ce sont quatre  raisons suffisantes, pour moi, de ne pas l'aimer, de le voir en prison ailleurs . J'ai combattu ses idées, je les combats encore, je ne souhaite pas son retour à la tête du pays. La justice, en le soumettant à ses règles, fait son travail, en toute indépendance. Le personnage a dépassé ses comptes de campagne, est forcément responsable dans l'affaire Bygmalion : ce qui lui arrive aujourd'hui n'étonne donc pas, quelles que soient les suites et les conclusions. Ses amis cherchent à le défendre en parlant d'"acharnement judiciaire" : oui, la justice s'acharne à découvrir la vérité et à faire appliquer la loi. Il n'y a pas d'autre "acharnement" que celui-là.

    Après avoir rappelé ces évidences, il faut déplorer ce qui s'est passé ces dernières heures : la garde à vue et la mise en examen d'un ancien chef de l'Etat. C'est catastrophique pour la République. Car ce n'est pas un simple individu qu'on traite ainsi, c'est un ex président de la République . Il a eu des fonctions tellement éminentes qu'elles marquent, à juste titre, toute une existence, comme un ministre qui ne l'est plus se fait toujours appeler "monsieur le ministre". Il ne sert à rien de se gargariser de cette formule : "Nicolas Sarkozy est un justiciable comme les autres". C'est vrai en termes de droit, mais c'est politiquement faux : Sarkozy n'est pas un citoyen comme les autres, c'est un citoyen qui pendant cinq ans a représenté l'ensemble des citoyens, c'est-à-dire l'Etat et la France. En ce sens, son statut est particulier, on ne peut pas le ramener à la commune mesure.

    C'est de politique dont il est question. Quand la tête est visée, le corps tout entier est menacé. Surtout quand c'est la plus grave des accusations en République : la corruption (Robespierre se voulait incorruptible). Depuis toujours, l'extrême droite en a fait son beurre car les événements de ces dernières heures sont catastrophiques pour la République. Je grossis le trait : Sarkozy en prison, Le Pen à l'Elysée, est-ce cela qu'on veut ? L'UMP est corrompue et endettée, le PS est impopulaire et divisé : dans ces conditions, on se prépare à une explosion du vote d'extrême droite aux prochaines élections.

    Comme l'écrivain et philosophe Régis Debray, je suis plus républicain que démocrate. Le démocrate se réjouit de voir que la loi est la même pour tous et que l'Etat de droit l'emporte en toute circonstance. Mais le républicain s'inquiète de voir l'ex premier magistrat de la République éclaboussé par le scandale, convoqué en justice, demain peut-être sanctionné par elle et ,les républicains ne peuvent pas se résoudre à avoir le choix entre le scandale et l'extrême droite (t hériter des deux

    . Un élu de la République, à quelque niveau que ce soit, doit être une personne irréprochable  et l'idéal, bien sûr, ce serait que Sarkozy ait été vertueux comme tous les élus le soient : c'est ce que souhaitait Robespierre. .

  • SARKO EN GARDE A VUE

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    J’ai eu l’information en écoutant la radio et je l’annoncée à ma femme qui a eu comme seule réaction : « ça ne m’étonne pas que Marine Le Pen fasse des bons scores ».
    Elle ne m’a même pas demandé pourquoi, tant cela semble une suite logique… A la limite, on monde s’en fout.
     
    Nicolas Sarkozy est donc en garde à vue depuis hier  matin et j'ai vraiment  envie de faire exploser ma joie .un oeu comme quand la France a marqué contre le Nigéria  . Il y est seul, sans avocat, puisqu'il n'a pas voulu appeler un autre avocat que Me Thierry Herzog, lui-même en garde à vue actuellement. C'est pratique, ça lui permet de se poser en victime d'un acharnement judiciaire où tout est fait pour l'empêcher de revenir sur le devant de la scène politique, scène qu'il avait promis de quitter au soir de sa défaite en mai 2012.
     
    Bonjour bonjour !
La géniale Camille Besse m'a fait un beau dessin ce matin.
    Si Nicolas Sarkozy est seul en garde à vue, il est aussi singulièrement seul, sans soutien à l'UMP. La tête actuelle de l'UMP tient à son silence puisque ni le triumvirat Fillon - Juppé - Raffarin, ni le secrétaire général intérimaire Luc Chatel n'ont voulu soutenir publiquement ni même s'exprimer sur le sujet. Même silence chez les candidats à la présidence de l'UMP où ni Hervé Mariton, ni Bruno Lemaire n'ont souhaité communiquer sur la garde à vue de l'encombrant ex président.
     
    Pas de bol pour Nicolas Sarkozy, quand des élus UMP prennent la parole, c'est rarement pour le soutenir. Pour le sénateur Pierre Hérisson, "il faut que ça s’arrête car Nicolas Sarkozy va foutre en l’air le parti". On a vu mieux comme encouragement ou comme soutien. D'autres, à l'image du député Thierry Solère, préfèrent faire entièrement confiance à la Justice : "Je ne veux pas laisser prospérer le sentiment qu'il y aurait une justice de droite et une justice de gauche. En France, il y a la justice, et tous les citoyens, quel que soit leur passé ou futur, quand ils sont questionnés, doivent répondre aux questions de la justice. C'est un sentiment qui est très mauvais pour la démocratie s'il se développe." Il n'est pas facile de trouver un véritable soutien à Sarkozy dans les propos de Thierry Solère qui ajoute : "Je n'ai aucun doute sur le fait que la justice soit impartiale, qu'elle juge en droit cette affaire. Si Nicolas Sarkozy est innocent, il sera innocenté. S'il est coupable il sera condamné."
     
    Ces derniers propos de Thierry Solère sont agréables à entendre. L'UMP nous avait plus habitué à une critique sans faille de l'appareil judiciaire, que ce soit quand elle en a contre des pontes de l'UMP (Stéphane Richard, Claude Guéant, Brice Hortefeux, Patrick Buisson, Guillaume Lambert, Edouard Balladur sont inquiétés pas la Justice), ou quand elle n'agit pas comme le souhaiteraient certains élus UMP dans sa gestion des faits divers.
     
    Au final, ces réactions mesurées d'une majorité de l'UMP peut redonner un espoir dans une opposition apaisée et respectueuse. Depuis 2007 (et même un peu plus tôt), Nicolas Sarkozy et ses portes-flingues nous avaient habitués à leurs excès et leurs attaques continues contre la Justice. Aujourd'hui, même l'UMP souhaite laisser la Justice faire son travail et laisse Nicolas Sarkozy répondre de ses actes. Si aujourd'hui il est en garde à vue, ce n'est que pour une question de trafic d'influence. On n'est pas encore sur les financements des campagnes électorales de 1995 (affaire Karachi), 2007 (affaires Kadhafi et Bettencourt) et 2012 (affaire Bygmallion). On risque donc d'entendre souvent parler de Sarkozy et de ses proches face à la Justice.
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